Titre : Deux en un, le tout à trois.
Auteur : Flubb.
Genre : Normal, je veux dire pas d'OOC, pas de délire, juste mon scénario et les lemons.
Base : X/1999.Disclaimer : Je ne fais que louer ces magnifiques persos !
Notes : Je dédis cette fic et les envies de meurtre qui vont avec à ma Kestrel, qui m'aura bien
fait chier avec ce couple !
! Gros lemon ! Je vous aurais prévenu, perverse en puissance… Tu l'auras voulut, Kestrel. Alors assume la 'chose'
« Il y a pas de poèmes sans 'je t'aime'
Sans Rimbaud et sans Verlaine » mais ça n'a rien à voir avec la suite.
Deux en un, le tout à troisLe corps tremblant de rage, Seïshiro marchait d'un pas rapide vers l'appartement de Yuto. Il n'en pouvait plus d'attendre une explication de sa part. Il gravit sans aucune délicatesse les trois étages, et entra sans frapper mais en claquant la porte. Il trouva Yuto dans la cuisine. Ce dernier avait de toute apparence mal, voir pas, dormit. Il paraissait triste, et son visage avait perdu toute couleur.
- Qu'est ce qui t'a pris ? Tonna Seï sans emballages.
- …
- Non, mais qu'est ce qui t'a pris ! Tu savais parfaitement que ce qu'il allait me lancer allait me faire réapparaître, alors qu'est ce qui t'a pris ! Hurla Seïshiro
- Je… Commença Yuto.
- Merde ! Un truc aussi égoïste sa te ressemble pas ! Je sais pas ce qui me retient de te… Te… Te tuer ! Acheva le Sakurazukamori.
- Seï, écoute…
- Explique-toi vite, j'ai la faiblesse d'espérer que tu as une bonne excuse…
- Non, je n'en ai pas, répondit le blond qui s'attendait à passer immédiatement de vie à trépas.
- Mais tu en as au moins une, même mauvaise, s'insurgea Seïshiro.
- C'est que… Dit l'ange blanc d'une voix bien plus que mal à l'aise… Si tu étais réapparut, tu m'aurais laissé tomber. Pour Subaru. Et tu m'aurais même sûrement tué…
- Alors ça ! Fit l'ange noir sans partager plus que ça sa pensée.
L'assassin repartit comme il était venu, comme un battement d'aile de papillon, un de ceux qui provoque une tornade à l'autre bout du monde…
Yuto resté seul s'assit sur une chaise, complètement abattu. Mais quand allait-il se réveiller ? Il ferma les yeux. Ferma tout. Ne plus penser à rien, juste voir se fond noir, ce vide derrière le conscient, derrière l'inconscient, cet inconnu que le cerveau ne franchit pas. Et oublier. Mais une main se posa sur son épaule, l'obligeant à revenir plusieurs années-lumière en arrière.
- Je n'aurais jamais crus ça de toi, fit Fuma.
- T'es encore là, toi…Constata fatidiquement Yuto.
- Je suis toujours là. Alors comme ça tu ne voulais pas le perdre ?
- Qu'est ce que tu es venu faire au juste ? Grogna le blond qui n'était pas d'humeur.
- Oh ! Rien de très important. Je suis juste venu te signaler que tu commences à m'agacer sérieusement à toujours contrecarrer mais plans…
- Trop heureux de te mettre des bâtons dans les roues. Fit le blond sans que Fuma y fasse attention.
- … Tout d'abord tu vois le Sakurazukamori à la place de Subaru, et apprêt tu m'empêche de le rendre de nouveau visible…
- Je me demande quelle sera la prochaine foi ! Alors à bientôt, à la prochaine foi justement, et tu seras aimable de me débarrasser le plancher !
Fuma repartit par la fenêtrer en ajoutant : « Je te trouve bien capricieux ces temps si, il faudrait que tu songes à prendre des vacances… ». Le blond poussa un cri rauque des plus exaspérés, et ferma la fenêtre comme s'il venait de chasser un pigeon.
Seïshiro courait. Le visage en sueur, il essayait d'évacuer son trop plein d'énervement. Il aurait dû le tuer… Il était là, immobile, il se serait laisser faire. Mais il avait préféré faire demi-tour. « On a jamais vu ça, pensa-il, un Sakurazukamori aimant deux personnes… » Puis il songea « c'est le début de la déchéance… ». Ce qui le fit beaucoup sourire.
Yuto n'avait aucune excuse, et Seïshiro ne lui pardonnerait jamais ça. Mais comme ce n'était pas une raison pour rester fâché, Le Sakurazukamori entra dans le magasin à sa droite, superbe dans son invisibilité. Il en ressortit peu de temps après, un paquet dans les bras et sous les cris hystériques de la vendeuse qui s'était soudainement mise à croire aux fantômes.
Le Sakurazukamori monta vers l'appartement de Yuto le cœur presque léger. Avant d'entrer, il déballa les deux gants prisonniers du papier kraft. Ils étaient blancs crème, tout simples. Des gants de cuir extra-fins (comme les haricots !) que l'aquaquinésiste pourrait porter tout le temps qu'il voudrait pour dissimuler les deux pentagrammes sur ses mains. Il entra, et s'arrêta net sur le seuil de la cuisine. Yuto ne l'avait pas vu, et son enthousiasme descendit de quelques crans. Mais peut-être pas tant que ça, en fait. Après tout il s'en douté depuis longtemps, ça n'aurait pas dû le surprendre. Alors, fidèle à son culot, il s'avança au milieu de la scène, et enfila les deux gaines de tissus autour des mains de son amant. Délicatement. Yuto blêmit. Il n'avait pas pensé que le Sakurazukamori pourrait revenir un jour, à part pour le tuer. Mais il était revenu. Pile quand il ne fallait pas…
Une semaine plus tôt…Ou pas loin…
Subaru renta éreinté – on déroge pas à la tradition – d'un dernier exorcisme. Les autres sceaux l'attendaient pour manger, à part Seïishiro. Qui bien sûr était rentré chez lui. Mais malgré toute la bonne volonté du monde (qui n'en a plus pour longtemps, nous sommes en 1999), Subaru ne put que s'effondrer sur une chaise, les paupières prêtent à fermer boutique. Yuzuria s'inquiétait de le voir tomber dans son assiette d'un instant à l'autre, mais il n'en fit rien. Il mangea même avec appétit, pour le plus grand bonheur de Sorata…
… Depuis cette « première » l'exorciste avait revu Yuto deux ou trois fois, dans une rue, à la terrasse d'un café … Le blond l'avait invité plusieurs fois, sans jamais faire allusion à son pari. « En ça aussi » pensait Subaru « il ressemble à Seïshiro. Lui-même en revanche n'essaya pas de faire un pas en avant vers le blond. Apparemment, il avait oublié ce que lui avait conseillé Kamui. Le leader, en revanche, savait parfaitement où il en était avec Subaru (qu'est ce que vous allez imaginer, bande de perverse…).
A la fin du repas, Subaru se leva, déposa ses affaires dans l'évier et monta se coucher. Kamui le regarda faire, et se précipita à sa suite.
« Tac-tac » fit la porte. Deux petits coups secs et bref contre le panneau de bois, c'était Kamui. Subaru poussa un soupire aussi las que profond, mais alla tout de même ouvrir au jeune homme :
- Je peux entrer ? Demanda le leader en s'attardent une seconde sur le torse nu du sceau.
Subaru s'effaça, entra le jeune homme aux yeux améthyste. Subaru s'assit sur son lit, laissant le fauteuil à l'adolescent :
- Alors, demanda Kamui, tu en es où avec Yuto ?
- Je te trouve bien effronté, ce soir… Répondit Subaru qui avait du mal à ne pas dodeliner de la tête.
- Pardon, rougit Kamui. Je me demandais juste…
- Tu te rends compte que tu me demandes de pactiser avec l'ennemi ? Le taquina Subaru l'exorciste.
- Arrête, Subaru ! Gronda le plus jeune sans conviction. Tu sais très bien que ce n'est pas ça… C'est toi-même qui me l'as fait remarquer.
L'exorciste sourit. Il aimait bien lorsque Kamui était gêné, ça le faisait rire.
- Tu as raison, concéda Subaru. De toutes façons, je n'y suis pas. Yuto reste très attentionné, et moi je n'ai rien fait en échange.
Silence buté, ou frustré peut-être, chez le leader.
- Tu n'as rien à me dire ? Demanda le maître du yin et du yang pour l'encourager à parler.
- Je maintien, fit Kamui qui n'en finissait pas de monter dans le carmin. Je pense que de… voilà, te permettrait de te libérer de l'emprise que le Sakurazukamori a sur toi.
- Je sais. Tu m'as déjà expliqué ça la dernière fois. Et tu n'as peut-être pas tors, après tout… Mais tu n'as que seize ans, si je ne m'abuse ?
- Euh… Oui, fit le leader déconcerté.
- Et est-ce que tu te rends vraiment bien compte de ce que tu me demandes de faire ? Le questionna Subaru. Il récapitula :
- Tu veux que je couche avec quelqu'un, ce n'est déjà pas quelque chose que l'on fait comme fumer une cigarette. Qui plus est un homme… Je ne me souviens pas m'être affirmé sexuellement (oui mais tu oubli, chère Suby, que pour la yaoïste moyenne tout bîshonen est gay), mais bon après tout ça n'aurait pas une grande importance si ce n'est que cet homme est un dragon de la terre !
- Je sais, Subaru ! Le coupa Kamui. Et j'imagine très bien que pour toi non plus ça ne doit pas être facile… Mais j'aimerais quand même que tu essayes, ajouta-il après un temps d'hésitation. J'espère que tu réfléchiras, au moins un peu, dit-il avant de partir.
Subaru attendit que la porte se soit complètement refermée pour finir de se déshabiller et tomber déjà endormi sur son lit. De toute façons, il avait prit ça décision depuis le début de cette conversation.
De l'autre coté du mur, dans sa chambre, Kamui se tordait les mains en essayant de ne pas regretter ce qu'il venait de dire…
Dans l'espèce de patio, Subaru et Kamui étaient penchés sur un équation. L'exorciste faisait ce qu'il pouvait pour cacher sa nervosité, heureusement l'adolescent ne vit rien.
Samedi après-midi… Au soleil il faisait presque bon, et de nombreux étudiants déambulaient nonchalamment un peu partout. Vers quinze heure, ils rejoignirent le campus où il ne restait plus que Yuzuria (charmante compagnie en perspective). Subaru partit prendre une douche, ce qui ne le calma pas le moins du monde. Il se sécha les cheveux, la vitre couverte de buée ne renvoya aucune image. Il sortit, une main tenant la serviette nouée autour de sa taille, les joues rouges de chaleur. Mais pas que… Il referma soigneusement la porte de sa chambre, et fit face à son placard ouvert pour plonger dans un moment d'intense réflexion. L'air frais de la chambre enveloppait avec délice sa peau nue. Il soupira, constatent que les étagères ne contenaient que des habits mal rangeaient, qui, pour la plupart, juraient atrocement les uns avec les autres. Ses yeux aguerris finir par dénicher un jean bleu nuit légèrement resserré à la taille et un T-shirt à large échancrure, aux manches longues, bleu pâle. Il enfila par-dessus une chemise de coton noire qui faisait admirablement ressortir ses yeux verts (en un mot : BÔ !). Il redescendit en marchant presque précautionneusement, comme toujours lorsque l'on ne veut pas froisser ses habits. L'exorciste s'efforça d'adopter une démarche détaché peut convaincante, et traversa le salon, épreuve obligatoire pour sortir dehors (bonjour pléonasme).
« Je vais faire un tour », lança-il à l'adresse de Yuzuria (dont la mâchoire venait de faire la connaissance du plancher) et de Kamui, qui ne dit rien.
Une fois dans l'allée centrale du campus, il sentit un regard se poser sur sa nuque. Il se retourna, aperçu Kamui sur le pas de la porte. Qui lui souriait. En montrant ses doigts croisés. Il savait. Et merde !
Subaru acheta des fleurs au passage, même si ça risquait de faire bizarre d'offrir des fleurs à un homme. Un bouquet d'œillets rouges et blancs, comme les pétales du Cerisier.
L'exorciste monta les trois volées d'escaliers qui le menèrent sur le pas de la porte de l'ange, le cœur battant. Il toqua, avec quelque part un arrière goût de catastrophe.
Subaru attendit au moins des heures, et commençait à faire demi-tour lorsque la porte s'ouvrit, pour son plus grand malheur, et avant qu'il ait put décider si ce qui allait se passer allait lui faire plaisir ou non. Note, le fait qu'il ne sache pas, ou plus, était plutôt bon signe…
- Subaru, quelle bonne surpris ! Fit Yuto d'un ton enjoué. Qu'est ce qui t'amènes ?
- Tiens ! Fit brusquement Subaru en se débarrassant du bouquet plus qu'il ne lui offrait.
- Ha ! Fit le blond en disparaissant dans l'appartement. Serais-tu venu me déclarer ta flamme ? Aurais-je gagné mon pari ? Dit il en rigolant, pas sérieux une demi seconde.
- Oui… Lâcha l'exorciste à peine assez fort.
- …Tu plaisantes ? Demanda-il alors que lui-même n'avait jamais pensé le mettre dans son lit.
- Non… Dit le brun encore plus doucement, les yeux baissés.
Yuto prit le temps de réfléchir. La situation changeait du tout au tout, et il tombait de haut. Jamais il n'aurait dû ressentir quelque chose pour un sceau qu'il ne connaissait que trop peu, qu'il n'aurait jamais connu s'il n'y avait pas eu Seïshiro. Comme pour le contredire, son cœur diffusait lentement mais sûrement de l'adrénaline dans tous ses membres. Décident qu'il ne pouvait pas rester là, comme ça, la bouche ouverte (ni fermée d'ailleurs), il dit :
- Et bien… C'est très bien, c'est heu… Je ne m'y attendais vraiment pas !
- Tu permets ? Demanda Subaru en coupant au cours à ces gargouillis.
Yuto ne répondit pas. Partant du principe que « qui ne dit rien acquiesce », l'exorciste s'approcha maladroitement et embrassa les lèvres chaudes et humides. Yuto n'attendit pas que ce premier baiser soit rompu pour l'approfondir, passant sa main derrière la taille de Subaru pour l'attirer contre lui. Ils finirent par se séparer pour reprendre haleine, l'ange contempla son tout juste amant, même s'il y avait des chances que ce ne soit que pour une nuit. Ça avait été bien. Très, bien. Yuto ne ferait pas marche arrière maintenant. Et il était temps pour Subaru de faire confiance à Kamui.
Yuto glissa sa main sous les vêtements de Subaru, le contact avec les doigts froids fit frissonner le sceau. Le contact avec la peau douce et chaude fit frissonner l'ange. Yuto se pencha pour embrasser une seconde fois le brun, des lèvres qu'il aurait presque put juger d'inexpérimentées. Ils reculèrent sans s'en rendre compte, et Subaru se retrouva plaqué contre le mur, les mains du dragon de la terre sur ses hanches.
Yuto ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Quelqu'un faisait bouger ses bras, quelque chose de très particulier. Il crut tout d'abord que c'était Subaru, avant de se rendre compte que ses mains venaient de recevoir une paire de gants. En cuire. Les mêmes que Subaru… Affolé, il jeta un coup d'œil : par-dessus son épaule, et aperçut effectivement le Sakurazukamori. Qui rigolait, comme toujours. « Je reviens », fit-il à l'adresse de Subaru avant de se précipiter à la salle de bain, où la première chose qu'il fit, avant de se morfondre, fut d'arracher précipitamment les gants de ses mains.
Subaru alla dans le couloir, sans comprendre, sans sentir les yeux de Seï dans son dos.
Il fixa un instant la porte au fond du couloir, et enleva sa chemise. Puis son sous-pull. Un pantalon alla les rejoindre sur le sol et, enfin, un caleçon.
Dans son coin, Seïshiro regardait tout cela avec intérêt. Cette mascarade lui serait peut-être profitable, en fin de compte…
Yuto referma le robinet d'eau chaude, puis d'eau froide. Quand la situation était désespérée, prendre un bain. Toujours, et peu importe quand. Ou comment, d'ailleurs. Il releva la tête, et croisa tout d'abord deux billes noires cerclées de vert. Puis il s'aperçut que ces deux yeux appartenaient à un Subaru en tenue d'adam. Le corps semblait allongé, élancé, la taille extrêmement fine. Et un peu de rouge s'étalait sur les joues. Subaru s'approcha, et défit la cravate pour laquelle Yuto avait eu droit à de nombreux compliments à la mairie. La bande de tissu tomba à terre dans un léger froissement, et l'exorciste alla beaucoup plus vite pour débarrasser le blond de sa chemise. Se dernier s'empressa d'enlever tout ce qui aurait encore put les gêner. Yuto l'attira contre lui, et ils s'enfoncèrent doucement dans l'eau chaude qui les attendait. Ils restèrent enlacés le plus longtemps possible, flottant, presque en apesanteur. Ils durent refaire surface, et Subaru inspira goulûment une bouffée d'air avant de replonger avec Yuto, qui ne croyait pas à son rêve. Plus ou moins debout, plus ou moins à genoux, l'aquaquinésiste sentit que le brun ne se contenterait pas longtemps de ces baisers. Il l'attira contre lui, et passa une main derrière lui, entre ses cuisses. Les mains de Subaru exploraient sans relâche le corps du blond, le couvrant de caresses, de légères pressions, de doigts curieux. Il ne put cependant pas savoir qu'elle texture avait réellement la peau de Yuto, l'eau qui les entourait déposait une sorte de voile qui rendait tout extrêmement doux et lisse. L'exorciste se sentait de plus en plus impatient tandis que la main de Yuto parcourait ses jambes et l'intérieur de ses cuisses, le mettant au supplice. Mais comme Yuto n'avait d'Adam que la tenue, il ne toucha pas au fruit défendu, ce qui était peut-être pire pour le brun. Est-ce qu'il n'osait pas ou est-ce qu'il jouait avec lui, Subaru n'aurait su le dire. Il sentit seulement l'eau, partout, et le corps nu de l'ange contre lui. Comme toujours, il sentait son esprit partir à la dérive alors que ça n'avait même pas réellement commencé. Il enlaça Yuto, dont les mains remontèrent lui donner des frissons le long du dos, et il l'embrassa autant qu'il put. Avec autant d'amour qu'il en était capable. Et ces doigts qui revenaient courir le long de ses jambes… Ils retournèrent sous la surface, toujours enlacés. L'eau pénétrait impunément dans leur bouche, diluant la salive qui aurait dû s'y trouver. Loin d'être bizarre, cela était très agréable. Ils remontèrent, indifférent aux ondes que l'eau propageait autour d'eux. L'air dense et humide contrastait étonnamment avec le milieu aquatique dans lequel ils étaient totalement immergés. L'exorciste marqua une pose, et se serra contre le torse imberbe de Yuto, chose qu'il affectionnait tout particulièrement. Le brun passait les bras autour du coup de son ange, qui l'embrassa, évidement… Leurs jambes s'entrelaçaient, leurs corps tellement l'un contre l'autre que même l'eau ne les séparait plus. Ils étaient toujours à se serrer dans leurs bras lorsque l'eau ondula. Une ondulation qui ne leur été pas due…
Jeune personne innocente, si toute fois il est encore possible de l'être à se stade, arrête-toi là. Sinon je ne répond plus de rien, moi-même j'avoue ne pas savoir comment j'ai pus écrire la suite…Mais si tu te sais impudique, ne te prive surtout pas de continuer
- Yuto, qu'est ce que sais ? Demanda Subaru, inquiet.
- Rien, fit l'aquaquinésiste sans savoir comment interpréter ce qui se passait. Enfin si, c'est Seïshiro qui nous rejoint.
- Hein ? Fit le brun sans quitter les bras qui l'entouraient.
- Tu vas voir…
L'ange l'embrassa avec fougue, et Subaru sentit un doigt, puis deux, se frayer un chemin entre ses fesses jusqu'à pénétrer à l'intérieure de lui. Il se crispa instantanément, il n'avait pas apprit à aimer cette sensation. Les caresses de Yuto le détendirent, et les doigts furent remplacés par autre chose ? Il cria d'abord. Un cri qu'il étouffa du mieux qu'il put mais qu'il n'avait pu retenir. Mais le blond était toujours en face de lui.
- Yuto, comment…
Ce dernier posa un doigt sur ses lèvres, et embrassa quelque chose au dessus de lui. Une onde beaucoup trop forte pour être normale agita les eaux à l'intérieure de la baignoire (en foutant de l'eau un peu partout, d'ailleurs). Subaru parvint à voir Seïshiro, derrière lui. Et lorsque Yuto s'éloigna, le Sakurazukamori ne disparut pas. Il lui aura donc fallut un dragon du ciel et un dragon de la terre pour réapparaître. Qui de toutes façons n'étaient autre que les deux seules personnes qu'il ne parviendrait jamais à aimer…
- Seï… Murmura Subaru qui était à nouveau près à tomber dans les vaps, maintenant que la sensation désagréable accompagnant l'entrée de quelqu'un en soi avait disparue.
Yuto s'écarta un petit peu, tout deux s'étaient retrouvés. Il n'avait plus rien à voir là-dedans, il n'avait était là que provisoirement. Pour Subaru parce qu'il voyait Seïshiro, pour Seïshiro parce qu'il pouvait converser avec Subaru. Il allait atteindre le fond de la baignoire, quand…
« Ne t'en vas pas comme ça » le rappela le Sakurazukamori « tu ne voudrais pas plutôt venir s'il te plaît… » Il revint docilement, Seïshiro l'embrassa et il eu du mal à ne pas sourire. Comprenant parfaitement ce que lui avait demandé Seï, Yuto se prépara à une longue apnée, et disparu sous la surface.
Derrière lui, le Sakurazukamori entamait un mouvement de va et viens délicieusement irrégulier. La douleur s'estompa rapidement pour laisser place au plaisir, tandis qu'au même moment, et beaucoup plus bas, il sentit que l'eau qui entourait son bas-ventre était remplacé par quelque chose de plus chaud, de presque plus humide bien que ce soit difficilement possible. Il sentit la langue de Yuto entrer elle aussi dans la danse, devrais-je dire la nage ?
Les hanches de Subaru reçurent quatre mains, qui le tenaient fermement. Il ne put savoir si les deux autres prenaient plaisir à ce qu'ils faisaient, en revanche il sut que lui-même ne pourrait pas aller plus haut. Dans l'eau, il flottait. Aussi bien physiquement que mentalement, se laissant envahir par des sensations plus violentes que douces. Est-ce qu'il criait ? A qui était cette hanche, ou cette épaule peut-être, à laquelle il s'accrochait comme un naufragé s'accroche à son bout de bois ? Il ne savait pas. Sa vision se troublait, il redoutait l'instant ou tout cela s'arrêterait. Mais surtout, par-dessus tout ça, il y avait son cœur qui battait à tout rompre, sa poitrine qui se soulevait beaucoup trop vite, il sentait l'adrénaline qui avait complètement remplacé son sang. Adrénaline, délicieuse drogue qui lui diffusait une douleur sourde et agréable au creux de son ventre, qui engourdissait le bout de ses doigts en les faisant trembler, qui tenait les yeux ouverts et gonflait les veines de ses temps à les faire exploser. Qui sur-irriguait son cerveau, à la limite de lui donner des visions. Qui embrouillait tout et faisait voir plus nettement les sensations que l'on ne discerne habituellement pas.
Puis Yuto dû remonter, et Seïshiro se retira. Quelqu'un le retint avant qu'il ne coule. On l'embrassa. Lequel était-ce ? Son corps qui commençait à se rapprocher d'un état normal lui permis de voir que c'était les deux. Il se laissait faire, enlaçant ce qui était à sa portée.
Il sentit ensuite une grande fatigue l'envahir. Ce qui fit qu'au début il crû qu'il délirait, mais non. L'eau le portait vers le bord de la baignoire, l'enveloppant de ses vagues, le caressant. Aucun doute que Yuto avait mit ses talents de maître de l'eau à contribution. Il s'endormi peu de temps après, sous les délicates attentions de l'eau, alors que Seïshiro avait refermé ses bras autour de Yuto et l'embrassait avec force. Avec beaucoup plus de puissance que s'il s'agissait de Subaru. Il y avait ensuite eu certainement plus, ce n'était pas le style du Sakurazukamori que de se contenter d'étreintes passionnées.
« Un triangle amoureux qui n'est certainement pas quelconque et a Seïshiro pour hypoténuse et centre de gravitée », songea Subaru en se rappelant les cours de maths de Kamui, sans savoir pourquoi. Ses yeux se refermèrent lorsque les deux anges s'enfoncèrent dans l'eau. Yuto était au fond, sur le dos, et par-dessus Seïshiro visitait son intimité avec beaucoup plus de puissance qu'il y a quelques minutes. Ce face-à-face demandait une souplesse extrême, ainsi qu'une parfaite maîtrise de soi. Surtout, ne pas ouvrir la bouche. À moins que les lèvres de l'autre passe à portée…
Subaru finissait de se rhabiller, et il rejoignit les deux dragons dans la cuisine. Eux n'avaient pas dormis… Il avait l'impression de sortir d'un rêve, et les deux anges le regardaient avec un air presque attendrit, comme deux parents regardent un enfant revenant de sa sieste (peut-être que la comparaison n'est pas idéale… Auquel cas Subaru était sujet à un double complexe d'œdipe…). Il s'assit quelque part à peu près au milieu/sur les deux hommes. Ses deux hommes.
Seïshiro été parti faire un tour, seul. Certainement nourrir le Cerisier qui devait crever la dalle ; ou peut-être simplement se rappeler quelle sensation cela faisait que de sentir l'air ébouriffer ses cheveux.
Subaru rejoignit Yuto et se coucha tout contre lui.
- Alors, qu'est ce qui s'est passé, en fin de compte avec Seï ? Demanda l'exorciste.
- Eh bien, ricana l'ange blanc, le jour où vous vous êtes battus tout les deux, et que Seïshiro a compris que tu allais te tuer avec ton sort, il s'est dit que se serais dommage et il a enlevé sa barrière. Fuma en a profité pour lui jeter un sort qui l'a fait disparaître. Si j'ai bien tout compris, c'est la personne qui était la plus importante à ses yeux qui devait pouvoir la faire réapparaître.
Au départ, c'est toi qui devais le voir. Et puis en fait j'étais là et ça a tout embrouillé.
- Mais pourquoi Fuma a-il fait ça ? Il n'avait aucune raison !
- Tu vas rire, le contredit Yuto, il était jaloux de toi. Il te trouvait trop proche de Kamui et pensait que si Seï disparaissait tu le chercherait et t'éloignerait de Kamui.
- Il aura bien fait ! Conclut Subaru.
Puis, un peu amer il ajouta :
- J'espère qu'à présent il est rassuré.
Le Sakurazukamori finissait de replacer la terre sous le Cerisier. Il avait presque oublié à quel point c'était délicieux… « Deux amants pour un Sakurazukamori, à croire que je vire nympho ! En voilà deux qui ne mourront pas de ma main, en tout cas. Mais bon, errare humanum est, comme disait l'autre. Et moi j'ai deux amants. »
L'assassin fit raisonner ses derniers mots sans trop y croire. « Le bonheur est moins éphémère que la vie », songea-il en finissant de tasser la terre sous laquelle le Cerisier trouverait une jeune fille pour se repaître.
Il devait être onze heure passé lorsque Subaru rentra au campus, qu'il referma la porte sur la nuit sans lune, le plus doucement possible. Ce qui ne l'empêcha pas de tomber nez à nez avec son leader :
- Est-ce que j'avais raison, demanda timidement Kamui.
- Je ne sais pas, répondit l'exorciste. Certainement.
- Tu m'as donc écouté, finalement.
- Oui. Et le Sakurazukamori est réapparut, demain il faudra réunir les sept sceaux pour une séance d'explication. Et crois moi, tu ne seras pas le dernier surpris !
Kamui ne chercha pas à poursuivre la conversation, trop dérouté par l'attitude fanfaronne de l'exorciste.
- Tu crois que ça aura servit à quelque chose, au final ? Questionna Kakyo. Fuma et lui étaient dans l'un de ses rêves.
- Je ne sais pas si ça aura servit à quelque chose, répondit Fuma, mais en tout cas ce qui est sûr, c'est que je n'y suis plus pour grand-chose dans cette histoire. Les évènements m'ont complètement dépassés.
- Et Kamui ? Poursuivit le Yumémi.
- Kamui sera bientôt à moi. Affirma tranquillement le leader des anges
- Oui, dit fatalement Kakyo. Avant la fin de l'année…
OWARI
Pfiou ! Pas mécontente de l'avoir finie, quand même. Il est une heure du mat' et le lemon a été fait alors que j'été droguée au chocolat ! C'est de loin comme de près ma plus longue fic, et je suis certaine d'avoir une tendinite au poignet. Et puis j'ai cassé mon crayon…
Review, menace de mort, voir même, peut-être, si sa se trouve, il est possible que, éventuellement, des compliments ? Vous gênez pas !
