Broken Angel (ou Ange Brisé)

Disclaimer : Le monde de Harry Potter appartient à Mme JK Rowling et l'histoire à Maizeysugah. Je ne possède que la traduction à partir du chapitre 15 (faut bien que je trouve quelque chose pour me consoler, mdr). Les chapitres 1 à 12 (inclus) ont été traduits par Arf, les chapitres 13 et 14 ont été traduits par Edea Malfoy.

Auteur : Maizeysugah

Spoilers : Du tome 1 au tome 4.

Nom original de la fic : Broken Angel

État actuel de la fic : Finie avec 22 chapitres.

Note: Nous remercions Violette pour sa traduction et Eni pour la correction.

Merci à Crystal d'Avalon, Lunenoire, Adenoide, Ishtar205, Sahada, Archangel.gaia, NEPHERIA, Tchaye, LightofMoon, Vif d'or pour leurs reviews.

Bonne lecture

Onarluca et Eni

Chapitre 21 : Souvenirs de Tom

Hermione Granger s'assit tranquillement à côté de son ancien ami, ébouriffant ses cheveux comme il se rapprochait d'elle en quête de réconfort.

« Harry … » Murmura-t-elle, gardant ses yeux au-dessus de lui pendant qu'il reniflait.

« Ça va aller. Ne t'inquiètes pas. Je sais qu'il agit sévèrement, mais je ne sais pas comment je pourrais le persuader. Après tout, c'est Albus Dumbledore. »

Pleurant ouvertement maintenant, il frotta vigoureusement son nez avec sa manche.

« Il va tout détruire ! » pleura t-il entre deux hoquets. « Tom et Draco sont tout ce que je connais maintenant ! Ils sont ce qui me maintient en vie ! C'est eux que j'aime … »

« Shh, c'est OK. Je sais, je sais. Je vais voir ce que je peux faire. »

Elle doutait pouvoir faire quelque chose, mais le garçon avait l'air si fragile ; elle devait faire quelque chose pour le rassurer, d'une manière ou d'une autre.

Harry se rassit un peu, et regarda rapidement du côté … où il avait laissé la baguette glisser. Il ajusta l'épais drap de coton sur lui, comme s'il avait besoin de confort autour de lui, alors qu'en fait, il essayait de soigneusement cacher la baguette. Même si elle était son amie, elle était aussi une ennemie maintenant. Elle était du côté du vieux bâtard. Mais …

Il regarda Hermione dans les yeux, et renifla une dernière fois.

« 'Mione, tu dois savoir qu'il viendra pour nous – pour Draco et moi. Il est plus puissant qu'avant. Je ne veux pas que tu sois là quand ça arrivera. »

Hermione secoua la tête tristement.

« Il ne peux pas venir ici. De plus, je travaille pour l'Ordre maintenant, je dois aider. Je suis désolée Harry, mais je dois. »

« Mais s'il y arrive ? » demanda Harry, frottant ses yeux mouillés. « Ça serait du suicide de rester ici alors. Je ne veux pas te voir blessée. »

Elle tapota sa cuisse pour le rassurer.

« Repose toi. Je dois aller dans la salle d'interrogatoire maintenant, mais je reviendrai vite. » dit-elle avant de lui faire un bisou sur le nez et de la laisser dormir.

Quand elle passa la porte, elle manqua l'étincelle, qui passa en flash, dans ses yeux alors qu'il la regardait. Tom viendrait.

Sirius enfila ses bottes en cuir de dragon noir, une paire que Remus lui avait empruntée quelques jours avant l'incident avec Peter Pettigrow 15 ans auparavant. C'était un cadeau de réussite aux examens de sa mère, et il les aimait beaucoup. C'était tout ce qui restait de son passé, et aujourd'hui était le premier jour où il pensait à les porter. Elles lui donnaient de l'allure, mais il y avait plus. Des souvenirs. Les souvenirs sont ce qu'on quitte à moitié. Et quelque chose lui disait qu'aujourd'hui serait l'un de ces jours particuliers dont il se rappellerait toute sa vie – s'il vivait suffisamment longtemps pour s'en rappeler.

Même s'il ne voulait nuire à personne. Son but était d'aider Harry à sortir d'ici, se répéta-t-il avec la déplaisante sensation d'une boule dans l'estomac. Personne n'aura de mal, espérait-il, à part peut-être Dumbledore, le vieil imbécile. Juste déplacer les murs, sortir les garçons et partir. C'était son boulot. Il ne se préoccupait pas du travail des autres ; il valait mieux ne pas y penser. Parfois il valait mieux ne penser à rien et agir. Entre, récupère Harry (et Draco), et sort.

Il remonta sa manche jusqu'à son coude, et étudia la marque sur son avant-bras avec dégoût. Ça ne lui faisait plus mal, cela avait cessé il y a plusieurs mois. Et maintenant, ça le blessait. A chaque fois qu'il la regardait, ça le faisait souffrir. Cela ressemblait à une marque de culpabilité, et s'en était peut-être une.

Remus avait refusé la marque plusieurs fois depuis le début de leur séjour à Riddle House. Le propriétaire du manoir n'avait pas laissé un instant de repos au loup-garou, mais il n'y prêtait plus attention maintenant. Il pensait plutôt aux garçons. Il avait participé à l'entraînement de Draco, et avait rapidement craqué sur lui.

C'était parfait pour Sirius ; il aimait l'interaction entre les deux. Ils partageaient un sens de l'humour de malade, et un goût très particulier pour le sorbet à la banane. Lui préférait le chocolat.

Il n'était pas dérangé par le temps que son filleul passait avec l'autre garçon. Draco semblait se mêler dans les yeux du garçon où qu'il soit, montrant du soin et de l'amour pour son ami comme personne. Harry faisait cet effet aux gens. Même le grand Lord Voldemort montrait une réaction similaire quand il était avec Harry – même si démon il est, démon il restera. Il ne fondait pas comme Draco, mais curieusement c'était OK.

Comme il mettait les boucles en place (ndlT : les boucles de ses bottes), Severus Snape entra dans sa chambre, encore frais de sa garde au ministère.

« C'est presque l'heure, Black. Tous les mangemorts sont là, ils vous attendent toi et le loup. » dit-il sans émotion.

Sirius devait l'admettre : l'homme avait du sang froid. Mais bordel qu'il était irritant !

« Ouais, j'arrive. Une minute. » répondit-il, gardant son dégoût hors de vue.

Harry sentit un frémissement dans sa tête, qui vagabondait doucement, ouvrait des portes, remuait des souvenirs. Il redressa brusquement la tête, droit comme un i, secouant la tête avec incrédulité et alarme.

« Arrête ça ! » cria-t-il fort, comme une panique sauvage l'envahissait.

Le sentiment se renforçait, bloquait ses pensées comme il fermait plusieurs portes de son esprit, enfermant sa vie.

« Dumbledore ! Vous aviez promis que je pourrais d'abord voir Draco ! » cria t-il en aveugle, sentant ses souvenirs s'estomper.

Il avait promis. Dumbledore avait promis.

Il plongea vers sa baguette, et la tint fermement. Scannant la petite chambre anxieusement, il attendit que quelqu'un arrive ou que quelque chose se passe. Il pouvait sentir ses larmes embuer sa vision ; il commençait à hyperventiler (ndlT : respirer très vite, très fort). Cela ne pouvait pas se passer comme ça. Ça ne pouvait pas. Dumbledore avait promis que … non … Tom. Où était Tom ? Il avait dit qu'il viendrait !

Une voix se fit entendre dans sa tête. Une voix douce, relaxante qui calma ses nerfs et le fit penser à quelque chose de familier. Cela le relaxa, et il sut que Tom arrivait.

Pendant que la voix parlait, les mots bougeaient dans son esprit, mixaient ses pensées et le relaxaient complètement, en le guidant. Harry acquiesça de la tête comme il enleva les larmes brûlantes de ses joues.

« Je le ferai. »

Tom le sauverait.

Tom était aux alentours de Pré au lard, suivi par plus de 30 de ses plus fidèles mangemorts. La pleine lune s'était levée, directement au-dessus de leurs têtes, donnant une lueur féerique à leurs masques blancs.

Remus était sur le côté dans sa forme complète de loup-garou. Les autres semblaient un peu inquiets de sa participation, mais ils n'avaient rien à craindre ; il avait pris sa potion. Il se coucha, découvrit ses dents, et des filets de salive coulèrent des coins de ses lèvres canines. Seul Sirius se tenait près de lui, jetant des regards nerveux autour, et jouant avec sa baguette dans ses mains. Il n'avait pas peur du loup-garou –bon, il était aussi à l'aise qu'on peut l'être avec un loup-garou ; il était juste à cran à cause de la mission.

« Je veux que vous meniez vers la cabane hurlante quand le pavillon tombera. Il faut que vous le fassiez dès que possible. »

Sirius chuchotait de manière presque inaudible. Remus l'écouta facilement et commença à secouer sa tête. Les iris ambre se fixèrent sur ceux de son plus proche et seul ami, demandant à rester à ses côtés.

« Fais le ! » dit Sirius, découvrant ses propres crocs, et regardant vers les autres mangemorts qui osaient regarder de son côté.

Porter la marque des ténèbres ne signifiait pas qu'il était l'un d'eux.

Tom sourit à lui-même quand il sentit les remous émotionnels que Harry causait dans le château. Il sentait littéralement la magie s'échapper des pierres sous forme de vapeur, monter dans l'air, et le remplir d'énergie et d'espoir.

« Soyez prêts mes mangemorts. » cria-t-il, levant sa baguette, et pointant Lucius pour le faire venir.

Lucius vint rapidement, tremblant d'excitation.

« Oui, mon Seigneur ? » demanda-t-il anxieusement.

Tom sourit, gardant ses yeux fixés vers l'avant, regardant le vide.

« Tout est en place, comme je l'avais dit. Tu sais quoi faire. Je dois me concentrer sur d'autres choses maintenant. » dit-il avant de marcher seul dans l'obscurité.

Il venait.

Bill et Charlie étaient assis sans rien faire devant la salle d'interrogatoire. Dumbledore semblait de mauvaise humeur, et leur avait demandé poliment, pendant qu'il les observait de son regard reflétant la générosité, de rester tous les deux dehors,.

« Ces pauvres gosses … » dit Bill dans un demi soupir, « Ils ne savent pas dans quoi ils se sont mis. Jetés au milieu de la guerre qui s'annonce – les pions des deux camps. Harry a toujours l'air d'avoir douze ans. Rien que de le voir ça me brise le cœur. »

« Ne t'inquiètes pas, Bill. J'ai eu une lettre hier d'un homme qui s'inquiète beaucoup pour les garçons. Si quelque chose se passe, je sais quoi faire. » répondit Charlie, rassurant son frère en pressant son épaule. « Restons proche et emmène Ron et Hermione ; je prendrai soin des autres. »

Bill acquiesça d'un air absent, voulant croire les mots de son frère, mais sachant qu'il y avait peu d'espoir. Il pouvait sentir la magie surgir au-dessus du château et cela assombrissait son esprit. Pourquoi personne d'autre ne pouvait le sentir ? Pourquoi tout semblait si calme ? Sûrement, quelqu'un courrait dans les couloirs maintenant, criant avec la force qu'il se sentait lui-même, qui bouillonnait dans ses veines avec l'anxiété.

« Je le sens aussi. » murmura Charlie, comme s'il lisait dans les pensées de son frère.

La porte devant eux s'ouvrit lentement, et Albus leur demanda d'entrer.

Draco était au fond de la pièce, les bras croisés sur sa poitrine, et jetait des regards furieux aux deux hommes.

« Juste quand je me dis que la journée pourrait pas être pire, voilà encore plus de Weasley. » souffla-t-il, relâchant ses bras et marchant vers eux. « Quand la torture finira-t-elle ? » demanda t-il sarcastiquement, levant ses mains en mimique de dieu. Il ne croyait pas en Dieu.

« Il est prêt à retourner dans sa cellule, faites en sorte qu'il le fasse bien. » dit Albus passivement.

Hermione, assise sur son banc, se leva pour protester.

« Vous avez promis à Harry qu'il pourrait voir Draco ! » dit-elle sombrement. « Le pauvre garçon est anxieux ! »

« Je ne peux pas le permettre plus longtemps. Maintenant, veuillez escorter ce garçon vers sa chambre. » répondit Albus en agitant sa baguette pour leur indiquer la sortie.

« Pourquoi pas ? » cria Hermione, qui se sentait trahie et en colère.

Comment osait-il ? Pour la première fois de sa vie, elle voulait frapper Dumbledore avec le sort le plus puissant qu'elle connaissait.

« Miss Granger, ne me demandez pas mes raisons. Ce garçon porte la marque des Ténèbres, un lien direct avec son Maître. Je ne veux pas lui laisser de chance. Je vais prendre soin de Harry, et de toute façon, il ne se souviendra pas d'avoir demander à le voir. » dit Albus, sortant sa baguette de sa poche et marchant calmement vers la porte.

Draco bondit en avant, mais Bill et Charlie l'agrippèrent sous les bras avant qu'il n'atteigne le directeur.

« De quoi parlez vous ? » cria t-il comme un désespéré. « Ne le blessez pas, Dumbledore ! Je jure sur Mordred que je vous arrachais le cœur à mains nues si vous le touchez ! Soyez maudit ! »

Les mains d'Hermione volèrent sur son visage sous le choc et la tristesse. Son cœur battait douloureusement, des larmes coulaient librement de voir Draco si déchiré par la menace à son amour.

« Draco, tu as besoin de te détendre. Ceci ne va aider en rien. » l'apaisa Charlie, donnant au bras du garçon une légère pression (amical).

La porte de la cellule de Harry s'ouvrit avec un bruit sourd. Albus et Ron entrèrent, virent le garçon à genoux dans le coin, parlant un charabia à lui-même dans sa barbe. Voyant la baguette tenue fermement dans la main du garçon, Albus haleta, et le désarma rapidement.

Harry leva alors la tête vers eux, senti l'air dans la pièce, et autour du cachot. Cherchant à sortir avec son esprit, il eut soudain la sensation de murs tremblants autour d'eux.

Dumbledore le remarqua.

Ron amena son ami vers lui, le serra contre sa poitrine comme il murmurait des mots doux dans l'oreille du garçon, espérant que cela sortirait Harry de son chaos.

« Il parle Fourchelangue, Professeur. » dit-il, regardant vers Albus, qui semblait l'ignorer.

Le vieil homme monta sa baguette au-dessus de sa tête, transplana parfaitement de l'autre côté de la pièce, et tressaillit.

Finalement il regarda Ron.

« Mets le sur le lit. » ordonna-t-il au roux, qui acquiesça à contrecœur, plaça maladroitement son ami sur le matelas et recula de quelques pas.

Albus fronça les sourcils, secoua la tête tristement en pointant sa baguette vers Harry.

« Je suis vraiment désolé, mon garçon. Je n'ai jamais voulu que tu sois si impliqué. » Soupira-t-il, sentant une unique larme couler de son œil non pétillant, et disparaître dans son épaisse barbe blanche.

« Obliviate ! »

Avec les autres murs toujours intacts, seuls quelques rares sorciers en vie avaient le pouvoir de transplaner dans le château – heureusement, Lord Voldemort était de ces sorciers. Souriant à lui-même quand il ajusta sa cape sur ses épaules, prit sa baguette en main, et marcha calmement hors de la Grande Salle vide.

Il arrivait.

Draco planta ses talons dans le sol pendant que les frères Weasley marchaient lentement dans le hall, Hermione à quelques pas.

« Hé, Granger, » s'exclama-t-il, regardant vers elle au dessus de son épaule, « Je sais comment je t'ai traitée dans le passé, mais quelqu'un m'a fait voir mes erreurs dans mon comportement, alors je vais te donner un conseil maintenant, si tu veux. » dit-il, sentant un brûlure intense dans son avant-bras, espérant comprendre ce que cela signifiait.

« Ecoute ton cœur. Je sais que tu t'inquiètes pour Harry, et je sais qu'il t'aime. Sois prête, et écoute ton cœur. » dit-il, sentant la pression de frères Weasley moins forte pendant qu'il parlait.

Hermione essuya son visage couvert de larmes avec ses doigts, et regarda son ennemi avec un air confus. Elle acquiesça calmement, ne comprenant pas tout ce qu'il avait dit, mais sachant intérieurement qu'elle comprendrait le moment venu.

La pression se renforça, et Draco tourna la tête vers la porte de sa cellule, marchant avec les garçons vers la cellule.

Une voix stridente se fit entendre dans chaque pièce et chaque couloir du château. Minerva McGonagall annonça à tous les élèves qu'ils devaient rester dans leurs salles communes jusqu'à nouvel ordre, et que tous les professeurs devaient rejoindre le grand Hall.

Tom emprunta le grand Hall sans être remarqué, pendant que divers professeurs avançaient tant bien que mal, dirigeaient les enfants vers leurs dortoirs et les alignaient en rang. Personne ne savait qui il était, et il était impossible de penser que quelqu'un avec cette allure puisse être Lord Voldemort. Les rumeurs le disaient laid et il – enfin, il ne l'était pas.

Marchant furtivement dans les couloirs des cachots, il localisa le garçon facilement. Il pouvait sentir la signature magique d'Albus dans un endroit proche, mais ça se déplaçait vers les étages supérieurs du château maintenant.

S'arrêtant devant une cellule, il défonça la porte et entra, salué par une jeune femme en état de choc. Il la regarda avec un reniflement dédaigneux, pendant qu'elle cherchait qui cette personne pouvait être.

Puis Tom observa Harry, qui regardait le mur, maussade et hébété.

Son Harry. Il était venu pour son Harry.

« Harry, mon trésor … » dit-il avec un petit sourire, bougeant sa baguette au-dessus du garçon, et murmurant des mots étranges qu'Hermione ne put comprendre.

Harry regardait Tom quand le sortilège le frappa, libérant un souvenir rangé derrière une des portes fermées. Ressentant la soudaine vague de souvenir et le soulagement, il se leva du matelas, marcha dessus, et tomba dans les bras de son amant.

« Je savais que tu viendrais pour moi. » soupira-t-il sincèrement, entourant de ses bras la poitrine de l'homme, se sentant de nouveau en sécurité.

Son Tom.

Tom souria sournoisement en regardant la jeune fille de nouveau.

« Laissez moi me présenter, si vous ne l'aviez pas deviné maintenant – je suis Lord Voldemort. » dit-il d'un ton songeur, en voyant ses yeux marrons s'écarquiller d'incrédulité et sa fine silhouette trembler de peur.

« Et qui pouvez vous être ? » demanda t-il, relevant Harry, et sentant le garçon enrouler ses longues jambes autour de sa taille, refusant de le voir partir encore.

Hermione se força à rester debout, sachant que ce serait peut-être la dernière chose qu'elle ferait, mais son fort courage de Gryffondor refusa de la laisser mourir à genoux.

« Je – Je suis Hermione. » réussit-elle à dire, et un sourcil de Tom se leva en signe d'intérêt.

« Ah, » dit-il d'un ton de souvenir, « L'amie d'Harry. Il a manqué votre anniversaire. Ça l'a tellement énervé. »

Hermione resta silencieuse, ouvrit et ferma sa bouche plusieurs fois, mais aucun mot n'était capable d'être prononcé.

Harry tourna la tête vers la jeune, et petite femme, la regarda attentivement avec un air incrédule.

« Mon amie ? Je ne comprends pas. » dit-il en secouant la tête. « Je ne la connais pas. »

Tom gloussa bruyamment, comme il replaça le poids de Harry sur son bras.

« Bien sûr que tu ne la connais pas, chaton. Ce n'est plus nécessaire. »

Il regarda la fille encore une fois, et étrécit son œil rouge sang. « Tu n'as plus besoin de te souvenir des idiotes filles sang de bourbe qui trahissent leurs amis. Non, tu n'as plus besoin de rien te rappeler, à part moi. »

« Et pour toi » dit-il, pointant sa baguette vers la fille, « Si je te revois hors d'ici, tu seras la première à tomber. Maintenant cours et cache-toi, petite. »

Albus traversa le Grand Hall, et ouvrit les portes principales d'un mouvement de baguette.

« Ces murs doivent rester en place », dit-il, le dos tourné vers les professeurs, « S'ils tombent, nous devrons combattre pour protéger les élèves. »

Draco s'assit tristement sur le sol de sa cellule, permettant à Ron et Bill de s'asseoir sur le lit. C'était probablement la première et seule fois qu'il laissait un Weasley avoir une meilleure situation que lui.

Sa marque était noire, signe que son maître était proche, mais jusqu'à présent les seuls signes de panique dans le château étaient dus à l'anticipation.

Ron reposa son dos contre le mur de pierre à côté du lit, pendant qu'il voulait ne pas se sentir désolé pour la fouine bondissante assise près de lui. Lui et Dieu-sait-qui avaient été avec son meilleur ami, avaient arrangé les faits, détourné les connaissances, changé les idéaux. En étant le bâtard manipulateur qu'il est.

« Malfoy. » dit-il, « Quelles potions lui as-tu fais boire ? »

« De quoi parles-tu, la belette ? » répondit-il avec un bruit impatient dans la gorge.

« De rendre Harry comme toi, te tolérer. »

Il sourit sournoisement. Bill donna un coup de coude dans les cotes de son frère, le faisant taire.

Draco roula des yeux et ses pensées retournèrent vers la douleur de son bras.

La porte de la cellule s'ouvrit, Charlie entra en trombe, en état de panique.

« On doit partir maintenant ! » cria-t-il, attrapant le bras de son jeune frère, le faisant tomber du lit. Bill se leva d'un bond. « Il vient avec nous, lèves le. »

Ron l'atteignit, agrippa le poignet de Draco avec sa main. Un halètement fort sortit de Charlie, Ron gela son geste à mi-parcours, et vit les lèvres du Serpentard former un sourire démoniaque.

Il était là.

« Draco, tu es là mon garçon. » dit une voix. « Pourrais-tu prendre Harry pour moi ? Je dois faire certaines choses. »

Ils bloquèrent tous leur regard sur le très grand homme près de la porte, qui enfonçait sa baguette profondément dans la gorge de Charlie, et qui tenait Harry de manière protectrice avec son autre bras.

« Reculez, tous. » grogna-t-il, les yeux étrécis, « Laissez le garçon venir. »

Les trois frères reculèrent, et Draco se tint droit, fier, ricanant face à eux.

« Je vous remercie d'être venu, monseigneur. » dit-il respectueusement, gardant sa direction envers les Weasley, pour regarder leurs mâchoires tomber en chœur à ces mots. Les rôles s'étaient inversés.

« Prends le, Draco. » répéta Tom, qui remit Harry sur ses pieds pendant que Draco marchait vers eux. « Je m'occupe de ces trois là. »

Tom regarda les têtes rousses, et reconnues instantanément les garçons.

« Donc, vous devez être les Weasley. Heureusement pour vous, je ne vais pas prendre vosvies. » Ricana t-il. « Contrairement à vous tous, Harry a été un ami loyal et fidèle. Il ne pensait qu'à votre bien-être. »

Il décida qu'il aimait voir la culpabilité sur le visage des garçons. Pas uniquement leurs visages, celui de la sang-de-bourbe aussi. Et il aurait un plaisir immense à voir cette expression sur le visage de Dumbledore.

Revenant à la réalité, il étrécit ses yeux.

« Si je vous vois à la bataille, je vous tue moi-même. Il serait sage de rester ici. »

Draco ricana, tournant la tête vers eux, avec Harry à ses côtés, qui regardait les visages non-familiers – Draco ne savait pas que son visage l'était aussi.

« On peut partir maintenant, Tom ? Je n'aime pas du tout être ici. » dit-il avec méfiance, sautant en arrière quand Draco chercha sa main. « Tu sais que je déteste être avec des étrangers. »

A suivre…Attention, jeudi prochain, dernier chapitre !