Bonjour à tous,
J'ai mis plus de temps que prévu pour publier ce chapitre, j'espère trouver un meilleur rythme de publication très bientôt.
La chapitre est entièrement du point de vue de Shelane Karis, je trouvais cela intéressant de donner sa perception de Padmé.
Sinon j'ai vu Star Wars 8... Hum. Voilà mon commentaire.
Enjoy !
Musiques écoutées
Light of the Seven - Game of Thrones Saison 6 OST
That's not how the story goes - A series of Unfortunate Events (Ending Song)
POV Shelane Karis
Shelane Karis attendit près de la porte de la chambre tandis que le Général Draven discutait avec la Femme. Il ne savait pas comment l'appeler, elle ne lui avait pas donné de nom. Personne ne lui en donnait, et elle restait une identité indéfinie, un simple un pronom personnel. « Aller lui dire », « Prévenez-la. »
Qui était-elle bon sang ! Il avait fini par la nommer « la Femme ».
Cette mission lui rongeait les nerfs. S'il ne la considérait plus comme un fardeau, comme cela avait été le cas lors de son énoncé, il la percevait toujours comme une punition.
Car c'était bien cela !
Lui le Vice-commandant d'escadrille de la Rébellion, lui qui aurait dû reprendre le commandement de l'une des plus puissantes flottilles rebelles après la mort de Cham Syndulla, était devenu le gardien de la Sorcière des Abymes.
La mission de Briu One, une lune abritant un camp de travail impérial, avait été un échec, il en avait conscience. Sous ses ordres, beaucoup de pertes, notamment un vaisseau de classe B et plusieurs bombardiers.
On l'avait traité « d'insouciant », de « forte tête », reproché de « courir après la Gloire ». Mais les membres du Conseil n'étaient pas sur place, ils n'avaient pas vu le chaos qui régnait sur la petite lune, et les plans ne mentionnaient pas les canons de surfaces !
Certes, les pertes étaient conséquentes, mais sans son action, la Rébellion aurait eu à déplorer plus de morts encore. On lui reprocha son acharnement à donner l'assaut. Oui, il avait regretté ce premier ordre, mais il l'avait payé sur place, par la perte de deux de ses coéquipiers, les plus proches.
Mais ce n'était pas assez, et on lui avait retiré son commandement et son grade avant de lui assigner sa nouvelle mission :
Allez sur Coruscant et ramenez la sorcière des Abîmes.
Il avait ri, croyant à une plaisanterie de mauvais goût. Il n'avait d'ailleurs jamais cru à l'existence de cette sorcière, une folle qui errait dans les bas-fonds de la capitale impériale, la Gardienne de la Mémoire qui collectait les souvenirs de la République et les documents secrets de la Rébellion dans le ventre du monde, dans la pestilence et une obscurité éternelle.
Mais ce n'était pas une plaisanterie, et ce fut l'esprit plein de rancœur qu'il avait pris la route pour Coruscant, avec le mot de Mon Mothman dans la poche de sa veste. Il avait appris le reste des indications par cœur avant de brûler la lettre de mission.
La peur l'avait étreint lorsqu'il était descendu en rappel dans les bas-fonds, passant d'interminables galeries, toujours plus sombres et sinistres, avant d'arriver aux Abîmes. En mettant le pied sur le sol verdâtre, à la fois brillant et poussiéreux, il conclut d'instinct qu'aucun être ne pouvait vivre ici. Il en eut la certitude... jusqu'à ce qu'elle vienne à lui.
Elle l'avait effrayé, terrifié, une masse de loques en mouvement, et un casque recouvert d'une couche à la fois verte et translucide, semblable à du mucus. Et il fut désespéré de devoir ramener cette créature à la surface.
Mais ensuite il l'avait vu. Il l'avait vu alors qu'elle reprenait son souffle dans le pressing où étaient entreposés leurs vêtements de voyage. Il avait cessé de respirer alors qu'il l'observait. De longs cheveux bruns, des yeux sombres et profonds, une peau veloutée. Une beauté sans âge, hors du temps. Impossible, la créature ne pouvait avoir cette apparence. Il dut l'avouer, la sorcière l'avait ensorcelé.
Bien malgré elle, car la femme n'avait aucune attention pour sa personne, pas davantage depuis que Mon Mothman lui avait assigné sa nouvelle mission par intercom : accompagner La Femme lors d'une mission diplomatique.
« Pas de coup de feu, Karis, vous m'entendez, si la diplomatie échoue, vous suivrez les ordres qu'elle vous donnera ! »
Il demanda alors à la dirigeante de l'Alliance, comment il devait appeler, et aucune réponse ne vint. Mon Mothma finit par lui dire que cela n'avait pas d'importance et coupa la communication.
Une véritable omerta l'entourait. Ils étaient arrivés sans s'annoncer à la base de Dormu - une petite planète végétale, à l'herbe presque noire, et à la roche mauve- leur navette se posant sans envoyer les informations réglementaires : passagers, missions, nom de code ? Rien ne leur avait été demandé, leur mission était classée.
À son arrivée, « la Femme » avait enveloppé ses cheveux et son visage dans un voile sombre, se dissimulant à la vue des rebelles alors qu'elle descendait la nacelle à la suite de Karis.
Le Général Draven vint à sa rencontre et à son visage crispé, Karis sut que la présence de la Femme ne l'enchantait guère.
Il n'entendit pas les mots échangés, mais ce fut le Général qui la mena à ses quartiers, tâche normalement dévolue à d'autres, moins gradés.
Ce fut le début de la solitude. La Femme ne quittait jamais sa chambre. Elle restait assise à sa table, et cela depuis cinq jours entiers. Elle avait pris soin de ne pas attirer l'attention, même si sa présence était connue.
La sorcière des Abymes était parmi eux.
L'information s'arrêtait à cette simple assertion et les curieux n'eurent rien pour se rassasier.
Pourtant, la Femme jouissait des privilèges des hauts dirigeants rebelles. Elle avait toute la latitude pour agir à sa guise.
Qui es-tu ? Se demanda à nouveau Karis en la regardant compulser les données, aidée par un droïde archiviste, qui voltigeait autour d'elle en portant des parchemins et des disquettes. Cette question le rendait fou.
Elle avait fait poser un mini-poste de contrôle relié à la table de la salle de réunion principale et avait accès à toute la documentation nécessaire. Sa cabine était devenue son bureau, le lit était recouvert de papiers, de fiches et de rouleaux de plans. Des tablettes électroniques et classeurs jonchaient le sol.
- Un champ de bataille, commenta le Général Draven en parcourant la salle du regard.
En dehors de Shelane Karis, il était le seul à lui rendre visite.
- Le conseil se réunit demain soir, ajouta-t-il alors que La Femme n'avait pas fait le moindre mouvement indiquant qu'elle avait remarqué sa présence.
- J'ai lu le mémo, dit-elle simplement. Le général attendit et elle poursuivit : Je ne souhaite pas être vue ou reconnue.
Draven eut une grimace d'agacement et bomba le torse, sa voix se fit impérative.
- Mon Mothma sera présente, ainsi que Jan Dodonna. Il a souhaité vous confier cette mission. Vous pourriez...
- Que Jan Dodonna me fasse quérir s'il souhaite me voir, l'interrompit-elle. Je préfère la solitude.
Et elle l'avait, physique et spirituel, elle cultivait le vide. Même la nourriture l'indifférait. Elle continuait à se faire des injections de nutriments et protéines directement dans la cuisse et rejetait les repas qui lui étaient portés. D'après ce que Karis savait, elle avait passé 10 ans dans les Abymes sans nourriture solide.
Dix ans dans les Abymes, n'importe qui serait devenu fou. Pas elle. Elle était une sculpture de marbre, froide et dure. Son calme et sa détermination l'effrayaient.
Shelane Karis s'écarta de la porte pour laisser passer le général Draven qui lui lança un regard furieux, reportant sa colère sur lui puisqu'il ne pouvait atteindre La Femme.
- Beaucoup de rebelles aimeraient siéger au Conseil, Milady, dit Shelane, en soulignant ce qu'il percevait comme de l'ingratitude.
Elle eut un rire sec, sans humour.
- Je vous cède ma place, Capitaine, se moqua-t-elle sans se retourner.
Ciel, qu'elle l'exaspérait !
Ces répliques acerbes le plongeaient dans une colère sombre, lui rappelait encore sa punition, sa rétrogradation. Quelle plaie ! Mais il gardait son sang-froid. Il avait perdu son escouade et voulait la récupérer.
Dans ces moments, la femme lui rappelait quelqu'un, il avait la sensation de l'avoir déjà vu.
- Comment va la Créature ? Lui demanda Bossu, le mécanicien spatiale en lui servant un verre de vin à la cantine de la base, sa grosse main tapotant son épaule avec entrain.
- Ouais Karis, parle-nous de la sorcière, lâcha Steffi à l'autre bout de la table, attirant tous les regards vers lui. Personne ne parvint à la voir.
- Je n'ai rien à dire, je suis tenu au secret, dit le Capitaine d'un air condescendant en vidant son verre.
Il s'amusait de l'exaspération de ses coéquipiers, et de leurs sifflements déçus. C'était une façade, car il n'avait pas plus d'informations qu'eux, mais il appréciait l'attention.
- Allez, dis ! S'exaspéra son ancien bombardier, en triturant son oreille dont un morceau manquait. C'est vrai qu'elle a plus d'un siècle ? Que ses ongles sont tombés à aucune des radiations et que toute sa peau est cornée, pleine de fissures ?
Karis éclata de rire.
- Ouais Wills, tout est vrai, finit-il par dire et Wills se joignit à lui, sans savoir si le Capitaine mentait ou non.
La soirée se poursuivit ainsi, dans le vin et les rires, chacun donnant des descriptions de plus en plus grotesque de la sorcière, qui devint une bête à plusieurs yeux, les cheveux pleins de vermines, il lui manquait plusieurs doigts ainsi qu'un pied. Elle se déplaçait en se traînant sur des béquilles en os et ne s'exprimait qu'en quatrain. Elle portait un collier de dents et une amulette remplie de viscères séchés.
Se tenant les côtes, Karis acquiesçait à tout. Il riait tant qu'il renversa son verre sur un droïde mécano hargneux qui l'insulta dans une série de bips stridents et il se dit qu'il était temps d'aller se coucher. Il prit congé de ses amis qui furent encore moins informés qu'à son arrivée.
Il en était ravi. Lui seul savait à quoi ressemblait sa sorcière.
Alors qu'il traversait le couloir, le pas mal assuré et l'esprit échauffé, il aperçut KJ6 sortir de la chambre de La Femme.
Il s'arrêta et regarda sa montre. Une heure du matin n'était pas une heure pour une visite.
Il ne sut pourquoi la colère enfla en lui et il se dit qu'il n'aurait pas dû trouver ce droïde.
La veille...
- Il me faut un droïde, lui avait- déclaré La Femme, le regard toujours porté sur l'écran.
- Bien Milady.
Il l'avait vu pincer les lèvres.
- Un droïde humanoïde, ajouta-t-elle d'une voix basse.
La précision l'avait surpris, mais il avait acquiescé et lui avait amené KJ6, un androïde intendant, conçu pour être employé comme majordome ou attaché diplomatique auprès de riches familles. Seules ses articulations robotiques visibles, sa peau synthétique froide, ses ongles et ses yeux vitrés trahissaient sa nature. Le droïde était arrivé avec un ancien ambassadeur de la République Galactique qui avait rejoint la rébellion à la dissolution du Sénat. Le diplomate avait été capturé et exécuté par les impériaux, KJ6 était resté.
- Parfait, tu attendras mes instructions, dit La Femme à l'androïde en les congédiant.
Karis avait serré les poings, exaspéré par sa froideur et quitta la pièce, laissant le droïde, égaré.
Il voyait maintenant le droïde immobile dans le couloir.
- Toi,dit-il en pointant son doigt vers le androïde, furieux. Que fais-tu ici à cette heure-ci ?
- Maîtresse m'a demandé de venir cette nuit, la nuit précédente aussi, et je reviendrai demain.
- Pourquoi ? demanda Shelane, révulsé.
- Je n'ai pas l'autorisation de le dire, Maître Karis. C'est fort opportun, car je ne saurais expliquer ce que nous faisons, gémit la voix synthétique du droïde, dérouté. Son égarement s'intensifia quand il vit le Capitaine le toiser avec animosité. Il hésita puis demanda : Puis-je partir maître Karis ?
Shelane l'autorisa avec un grognement et le balaya d'un geste de la main.
- Rien, je ne comprends rien à ces humains, se plaignit l'androïde en reprenant son chemin.
Shelane se retint de lui tirer un coup de blaster dans le dos et partit se coucher.
Le conseil siégeait en assemblée ordinaire, ouvert au public, mais seuls les membres pouvaient participer au débat.
Shelane Karis fulminait en écoutant un représentant du Comité d'Action de Sûreté se plaindre des actions de groupuscules rebelles indépendants. Pour lui, toute action de déstabilisation de l'Empire devait être encouragée et glorifiée.
Il fut sur le point de huer avec d'autres partisans quand il vit un groupe de rebelles se donner des coups de coude et montrer quelque chose derrière lui. Il se retourna et aperçut La Femme au dernier rang des tribunes près de la porte, une longue cape la recouvrant totalement, le visage masqué.
Il se faufila à travers la salle et s'assit à côté d'elle. Elle ne fit aucun geste montrant qu'elle l'avait reconnu ou apprécier sa présence.
Au cours des interventions, Shelane la sentit se raidir et entendit sa respiration s'accélérer. Et la main sur son genou se transforma en poing.
- Pourquoi ne pas participer au conseil ? murmura-t-il en se penchant doucement vers elle, de sorte qu'elle seule pouvait entendre ses paroles. Vous semblez avoir des choses à dire.
Elle se redressa et Karis l'entendit prendre une profonde inspiration.
- Nous partirons demain capitaine, finit-elle par dire.
- Combien de temps ? S'enquit-il, inquiet, car le Général Draven avait parlé d'une attaque imminente sur une des bases impériales du système Hosnian, attaque auquel il voulait participer.
- Le temps qu'il faudra capitaine, dit-elle d'un ton égal.
Shelane Karis serra la mâchoire.
- À vos ordres, je ne suis que votre pilote après tout, déclara-t-il, amer.
- J'ai lu le rapport concernant votre disgrâce. Si cela peut vous consoler, aucun de nous deux n'a choisi cette mission. Je préférerais aussi être ailleurs.
- Je rêve de combattre l'Empire et vous, de vous terrer dans les Abîmes, souffla Shelane avec mépris. Nous n'avons rien en commun Milady.
Elle ne releva pas la remarque acerbe, et continua à écouter les débats, trahissant parfois son agacement ou son enthousiasme par d'infimes tressauts, mais se refusa à prendre la parole. Le conseil prit fin et la Femme se leva sans attendre.
- Demain, lança-t-elle à Karis. Soyez prêt.
Elle s'éclipsa avant que la masse des rebelles n'ait quitté la salle.
Mais curieusement, Shelane la vit prendre le couloir opposé à celui menant au quartier des chambres.
Il bondit sur ses pieds et la suivit, conscient de son comportement impulsif et irrationnel. Sa curiosité envers cette femme devenait maladive, mais il s'adonna à son irrépressible curiosité et la suivit sans bruit à travers les couloirs Ouest de la base.
Il faillit perdre sa trace au détour de deux couloirs et comprit qu'elle avait dû passé la porte de la petite l'aile du bâtiment dédiée à l'infirmerie.
Sachant le couloir nu et avec peu de coin de repli, il attendit quelques minutes devant la porte avant de pénétrer dans l'enceinte de l'infirmerie.
Il entra dans le couloir droit et blanc, où s'étendait une enfilade de portes. Il entreprit de les ouvrir légèrement une à une afin de jeter un coup d'œil à l'intérieur, mais aucun signe de la Femme.
Poursuivant sa méthode besogneuse, il finit par entendre une voix familière qui lui hérissèrent les cheveux sur sa nuque et il se retrouva devant une porte, tétanisé.
Il se rendit compte qu'il s'agissait de la chambre d'hospitalisation de Saw Guerrera.
Le grand Saw Guerrera, l'homme dont les exploits avaient bercé son enfance, dont il avait admiré les discours révoltés et qu'il aurait tant aimé rejoindre. Durant le conseil, son alitement sur Dormu avait été évoqué. On le disait très faible et Karis n'aurait jamais osé le visiter. La Femme n'avait pas ce scrupule, car elle était là, assise sur une chaise, au chevet du grand rebelle.
Il entrebâilla légèrement la porte et tendit l'oreille.
- Alors te voilà hors des Abîmes. » Il reconnut la voix faible et éraillée. Qu'est-ce que tu fais ici ?
La voix s'arrêta et une forte inspiration se fit entendre, le sifflement du masque à oxygène qui le maintenait en vie.
- Je suis venue voir comment tu allais ? La Femme semblait avoir perdu sa contenance, hésitante et triste.
- C'est lui qui m'a fait ça.
Un silence.
- Je sais. Je l'ai lu.
- Ah tu l'as lu ? Saw semblait vouloir se redresser, mais trop faible, retombant sur le matelas blanc, jaugeant La Femme avec colère. « Bien cachée dans les entrailles de la terre, tu as lu ce qu'il faisait, sans voir, sans entendre. Loin des cris, loin du sang.
- Pourquoi me dis-tu cela? Le coupa-t-elle.
- Tu me prends pour un imbécile ? Bail aussi a essayé de feindre.
Karis vit La Femme se raidir, et Guerrera poursuivit : « Nous nous sommes battu et un tire de blaster a brisé une partie de son masque. Je l'ai reconnu. »
Il prit une pause pour inspirer dans son masque.
« Vous vous êtes bien foutus de nous. Comme si ce monstre était apparu de nulle part, une pure création de l'Empereur. Mais cette bête-là, vous l'avez toujours connu, élevé et entraîné, soutenu et protégé. Et par votre silence, vous avez protégé sa mémoire, comme un héros sacrifié de l'Ancienne République. Quelle mascarade... quelle sinistre mascarade ! »
Sa voix se brisa et se termina en une crise de toux rauque et violente.
La Femme se leva pour mettre le masque sur son visage et le maintint sur sa bouche, alors que Saw luttait pour reprendre son souffle.
Le rebelle se calma, elle le réajusta sur son oreiller et elle se rassit doucement.
- Je n'ai rien dit à personne, finit-il par souffla. À quoi bon ?
- Repose-toi Saw, murmura-t-elle.
- J'aurais dû mourir. » Il ne la regardait plus, son regard se perdait sur le plafond blanc. «Tant de véritables héros sont morts, ma pauvre petite Jyn... tant sont morts... Pourquoi je ne meurs pas ? »
Shelane aperçut la Femme remonter les couvertures sur le chef rebelle, et craignant qu'elle ne quitte la chambre, se hâta de sortir de l'infirmerie.
Il regagna les dortoirs aux pas de course, troublé par l'échange dont il avait été témoin, et son désir de percer les secrets de La Femme s'aggrava, comme une nouvelle faim, étrangère et brûlante, qui enflait dans son ventre.
Il la percerait à jour.
Il passa la soirée dans sa chambre puis vers minuit il sortit dans le couloir. Il attendit et vit KJ6 rentrer dans la chambre. Il alluma une pipe à tabac et attendit qu'il en sorte.
