Disclaimer : Cette fic est un remaniement de celle de wiwi love ron-hermy intitulée "Par jalousie ou par peur pour elle seulement ?" écrite et publiée avec l'accord de wiwi.
Les personnages et l'univers de Harry Potter sont la propriété intellectuelle de J.K. Rowling
Je la classe en M (NC-16) à cause d'un scène qui pourait heurter la sensibilité de certains lecteurs. Mais Elle serait sinon classée en T (NC-12)
Chapitre 1 : L'invitation
Ce match avait été épuisant, Ron avait donné tout ce qu'il avait. Incroyable mais vrai, Gryffondor l'avait emporté sur Serpentard par le score de trois cent vingt à zero. Ron avait été impérial. Et il devait ça à son ami Harry, qui un an plus tôt lui avait fait croire qu'il jouait sous l'effet de Felix Felicis, la potion de chance. Depuis ce match, il jouait avec beaucoup plus d'assurance. Avant, le trac, la peur de mal faire le paralysait complètement, il ratait ce qu'il faisait, et ça devenait encore pire. Mais maintenant, il était capable de jouer l'esprit libre. Il avait déjà prouvé qu'il était brillant, il n'avait plus à avoir peur de rater quelque chose, car il savait que l'impression générale serait qu'il était un bon gardien, très bon même.
Dans la salle commune de Gryffondor, c'était l'euphorie générale. La bièraubeurre coulait à flots et les élèves des sept années chantaient en chœur Weasley est notre roi, orchestrés par Colin Crivey. Il avait à peine fait trois pas dans la pièce qu'une horde de filles se jeta sur lui, le complimentant sur son match. Flatté, il répondit que ce n'était rien, que c'était les Serpentard qui ne valaient pas une noise.
Au fond de la pièce, Hermione le regardait faire le joli cœur. Elle aurait voulu courir vers lui, comme toutes ces autres filles, mais ce n'était pas son genre. Et Ron le savait très bien. La colère commençait à monter en elle, s'il ne se débarrassait pas de ses groupies très vite, il en paierait les conséquences. Et comme elle l'avait deviné, il ne se débarrassa pas de ses admiratrices, au contraire, il prenait de toute évidence un malin plaisir à leur raconter en détail les actions qu'il avait mené, comment il avait perçu les choses, et son état d'esprit, minute par minute, au cours du match.
Hermione monta jusqu'à son dortoir et se jeta sur son lit de rage. Qu'est-ce qui n'allait pas chez ce garçon. Il fallait toujours qu'il la fasse enrager. Depuis leur rencontre, il semblait prendre un malin plaisir à toujours la contredire. Elle savait qu'il ne la considérait pas comme un homme considère généralement une fille. Pour lui, elle n'était qu'un pote. Mais elle voulait plus. Elle avait cru y parvenir, l'année dernière, après que Ron ait cassé avec Lavande. Sur les derniers mois de l'année scolaire, ils avaient été plus proches que jamais, et ne s'étaient plus disputés. Mais à peine avaient-ils été séparés un mois, qu'il était redevenu le Ron exaspérant qu'il avait toujours été.
Sans même s'en rendre compte, Hermione s'endormit à force de pleurer sa rage contre le jeune rouquin.
Le lendemain, elle s'éveilla sans avoir de plan pour lui faire regretter son attitude. En attendant d'en avoir un, elle se contenterait de l'ignorer froidement. En serait-elle capable, elle ne le savait pas, mais elle comptait bien réussir à ce jeu. La première épreuve serait le petit-déjeuner. Elle arriva dans la grande salle un livre ouvert à la main.
- Bonjour Harry !
- Bonjour Hermione !
- Salut Hermione, lança Ron comme si de rien n'était. On ne t'a pas beaucoup vu hier à la fête ?
- Tu peux me passer le jus de citrouille Harry s'il te plait ?
- Hey ! Hermione je te parle.
- Merci Harry !
- Mais qu'est-ce qu'elle a encore, demanda Ron à son ami qui se contenta de hausser les épaules.
- Au fait Hary, tu diras à Ron quand tu le verras que je n'aurais pas le temps de corriger son devoir de sortilèges ! Il faudra qu'il se contente de ses notes !
Elle se contenta de prendre un morceau de brioche et se leva pour repartir vers les dortoirs de Gryffondor. Ni Harry ni Ron ne la suivit, mais elle préféra tout de même ne pas s'arrêter avant d'avoir passé l'ouverture derrière le portrait de la Grosse Dame. Il n'y avait personne dans la salle commune, elle pu se laisser aller à pleurer. Dieu que c'était pénible ! Elle n'aurait pas pu tenir plus longtemps. Et elle savait qu'il lui faudrait éviter Ron toute la journée. S'il devait venir la questionner sur son attitude, s'il lui faisait ses yeux suppliants, elle n'y résisterait pas, elle l'aimait trop. Et justement, parce qu'elle l'aimait, elle devait lui faire payer de la négliger ainsi. Bien sûr, ce n'était pas vraiment sa faute, elle savait pertinemment qu'il ne l'avait jamais considéré autrement que comme une amie, mais rien que pour l'avoir laissé espérer, à la fin de l'année dernière, il méritait une petite séance de torture.
Elle évita donc soigneusement les endroits où elle avait l'habitude d'aller. Ce qui faisait qu'elle ne pouvait aller ni dans la salle commune, ni à la bibliothèque, ce serait les premiers endroits où il irait la chercher. Elle redescendit donc en prenant soin de ne pas croiser Harry ou Ron et alla discuter un peu avec Hagrid. Bien que Hagrid fut un professeur, il était surtout le meilleur ami de Harry, Ron et Hermione. Mais plus que ça, pendant les périodes où Hermione avait Harry et Ron contre elle, Hagrid était devenu son confident. Bien sûr, Hagrid n'était pas la personne la mieux placée pour garder un secret, mais lorsqu'elle lui confiait des choses qu'elle ne voulait pas qu'il répète à Harry ou à Ron, elle savait être suffisemment persuasive pour qu'il tienne sa langue.
Après une demi-heure de discussion, elle sortit de la cabane du demi-géant. Se doutant qu'après l'avoir cherchée un moment, Harry et Ron viendraient voir ici. Et elle constata bien vite qu'elle avait raison, et qu'elle avait bien fait d'envisager de faire le tour du château, car si elle était rentrée directement, elle serait tombée nez-à-nez avec eux. Elle passa devant les serres et pénétra dans le château par une porte de l'aile gauche. Elle se réfugia un moment dans une salle de classe abandonnée. Puis, quand elle en eut assez de rester à ne rien faire, elle se redirigea vers le hall. Elle allait emprunter l'escalier de marbre quand elle entendit Ginny descendre ledit escalier. En temps normal, elle serait volontiers aller lui faire un brin de causette. Mais elle entendit Ginny dire à une de ses camarade de sixième année que son frère cherchait Hermione et qu'elle lui dise si jamais elle la voyait. Hermione prit alors le premier chemin qui lui apparut pour éviter les deux filles. Elle ne se rendit pas compte sur le coup que se faisant, elle était descendue dans les cachots.
- Granger ! Qu'est-ce que tu fais là ?
Elle faillit laisser s'échapper un gros mot. La voix pointue de Drago Malefoy était la dernière chose qu'elle avait besoin d'entendre.
- En quoi ça te regarde Malefoy ?
- C'est vrai, ça ne me regarde pas. Mais… justement, puisque tu es là…
- Quoi ! dit Hermione exaspérée de le voir tourner autour du pot alors qu'il en était encore à cent lieues !
- Tu permets ! Ce que je veux te dire, c'est pas facile pour moi, alors tu pourrais me laisser le temps au moins !
- Bon ! Vas-y j't'écoutes !
- Depuis ce qu'il s'est passé en juin, j'ai passé beaucoup de temps avec Dumbledore, plus qu'avec mes parents. Et… ce vieu… Enfin, il m'a posé tout un tas de questions qui m'ont fait réfléchir… j'ai compris certaines choses, j'en ai admis d'autres…
Hermione avait du mal à croire que Drago lui parlait de cette façon. Certes, il n'était plus tout à fait le même depuis qu'il avait fait entrer les mangemorts dans l'école. Mais il s'était finalement ravisé, Harry leur avait raconté qu'au moment où Rogue allait lancer l'Avada Kedavra sur Dumbledore, Drago l'avait désarmé. Dumbledore en avait profité pour récupérer sa baguette et libérer Harry. A eux trois, ils avaient arrêtés les mangemorts montés au sommet de la tour d'astronomie. Par la suite, elle savait que Dumbledore avait fait en sorte que l'Ordre du Phénix assure la protection de Lucius et Narcissa Malefoy, et qu'il s'était lui-même chargé de la protection de Drago.
- Ce que j'essaie de te dire Granger, c'est que je voudrais m'excuser pour toutes les choses que j'aie pu te dire et qui t'auraient blessées.
- Tu es au courant que je ne suis pas la seule à qui tu doive présenter des excuses. Si tu veux que je les accepte, il faudra aussi que tu t'amende devant Ron et devant Harry.
- Je le ferais…
Hermione allait pour s'en aller mais.
- Euh ! Granger !
- Oui.
- Je sais pas si t'en as entendu parlé, mais y a une fête qui doit avoir lieu dans la salle commune de Serpentard vendredi soir, pour l'anniversaire de Zabini. Est-ce que… tu accepterais d'être ma cavalière ?
- Tu ne sors pas avec Pansy Parkinson ?
- Non, je… je l'ai plaquée quand elle a voulu te faire cette mauvaise blague le mois dernier.
- Je… j'y réfléchirait !
Hermione remonta les escaliers, il était bientôt midi. Elle attendit dans une salle vide que tous les élèves quitte la salle commune pour y entrer et filer immédiatement dans sa chambre. Elle prit l'après-midi pour travailler, elle ne voulait pas repenser aux évènements de ces deux derniers jours. Mais aussitôt qu'elle n'eut plus rien pour lui occuper l'esprit, tout lui revint. Le comportement de Ron, la demande de Drago. Elle avait trouvé son moyen de faire payer Ron, mais est-ce que le prix n'était-il pas un peu élevé. La partie raisonnable d'elle-même lui disait que si, mais la partie vindicative l'emporta quand même.
Le lendemain, elle se dirigea vers Drago sous les yeux de Ron et Harry qui n'en revinrent pas de les voir discuter comme de simples camarades de classe.
- Hermione, je rêve ou tu viens d'aller parler à Malefoy de ton plein gré ? demanda Ron.
- Non tu ne rêve pas !
- Mais qu'est-ce qui t'as prit ?
- Qu'est-ce qui m'a prit ! Drago est un camarade de classe et je vais lui parler si ça me chante ! T'as quelque chose à redire ?
- Mais enfin… c'est Drago !
- Et alors ?
- Tu le déteste !
- Erreur, lui me détestait, mais il a changé. Moi je ne faisait que le plaindre, et maintenant, ce n'est plus nécessaire. Alors je vois pas ce qui nous empêcherais de devenir ami.
- Harry, dis quelque chose ! souffla Ron cherchant un peu de soutiens.
- Tu sais Ron… J'ai beau détester Malefoy depuis que je suis arrivé à Poudlard, je ne peux m'empêcher de penser que ce qu'il a fait ce soir-là en se retournant contre les mangemorts a effacé tous les sales coups qu'il avait pu nous faire.
- Bien parlé Harry ! dit Hermione. Et justement, il voudrait s'excuser pour tout ce qu'il a pu vous dire et vous faire, et devant les autres serpentard. Il m'a déjà invitée à l'anniversaire de Zabini, et là je suis allé lui dire que j'étais d'accord pour être sa cavalière.
- Sa cavalière ! Mais tu déraille complètement ! Ce type est…
- Ce type est quoi ? Vas y ! Exprime le fond de ta pensée !
- Mais enfin, tu sais bien comment il est ! C'est pas possible qu'il puisse vouloir que tu sois sa cavalière si ce n'est pour te tendre un piège !
- Ah bon ! Parce que selon toi, j'ai quelque chose d'indésirable !
- Tu sais très bien que c'est pas ce que j'ai voulu dire ! C'est lui ! Il déteste tous les sorciers d'origine moldue, et toi la première !
- Figure-toi que les gens peuvent changer Ron ! Il suffit pour ça qu'ils aient le courage de se remettre en question ! Mais apparemment, toi, tu en es incapable !
Sur ces mots, elle partit furieuse. Décidément, Ron avait le don de la mettre hors d'elle. Il ne faisait pas le moindre effort pour la comprendre. Et bien tant pis pour lui. S'il fallait sortir avec Malefoy sous ses yeux pour qu'il comprenne, elle le ferait.
Machinalement, elle s'était dirigée vers la bibliothèque et se mit à travailler sur les devoirs qu'on leur avait donné dans la journée. Alors qu'elle avait bien entamée le devoir de Potions après celui des Forces du mal, Ron entra dans la bibliothèque, elle le repéra immédiatement et fit mine de rien.
- Ecoute Hermione, j'ai été un crétin… j'aurais pas du réagir comme ça. Tu veux bien me pardonner.
Elle leva les yeux vers lui sans changer l'inclinaison de sa tête, comme pour lui faire comprendre qu'il devait faire ses preuves.
- Je… je veux pas qu'on reste fâché. Si tu veux qu'on accorde une chance à Malefoy, on va lui en accorder une.
- Bon ! Ca va, je te pardonne !
Décidément, elle n'avait aucune volonté, elle ne pouvait vraiment pas résister à ces yeux-là. Dans l'état où elle était, il n'avait qu'un mot à dire, et elle dirait à Drago qu'elle ne serait pas sa cavalière vendredi soir.
- Tant mieux ! Harry et moi, on va venir vendredi soir, j'irais avec Pansy Parkinson, et Harry, si Drago veut bien, viendra avec Ginny.
Hermione n'en revint pas, encore une fois Ron avait réussi à lui faire miroiter une lueur d'espoir pour la lui retirer la seconde d'après. Il avait décidé d'y aller avec une autre fille, cette peste de Pansy Parkinson en plus. Très bien ! Dans ce cas elle allait lui faire payer très cher.
- Bien ! C'est gentil à vous. Tu m'excuses, j'ai finit. Il faut que j'aille chercher d'autres affaires pour revoir un truc sur le devoir qu'on a pour le cour d'astronomie d'après-demain.
Elle quitta la bibliothèque précipitemment, les larmes lui montèrent aux yeux. Elle fila vers les première toilettes pour filles qu'elle trouva. C'était celles de Mimi Geignarde, juste ce qu'il fallait pour l'énerver encore plus.
