Bon voila, ce chapitre je suis une peu lente avec cette fic, mais les chapitres sont vraiment longs donc ça mais du temps à être traduire et à être corriger. d'ailleurs dites merci ma nouvelle béta AnnaOZ!

encore merci de continuer à suivre cette fic, elle de son dénouement en VO, mais bon pour nous pauvres francophones ce n'est pas pour tout de suite...

Je conseille tjs d'aller lire les fics de Servane? Billy&Menssa ainsi que Pit-chan!

ps: le chapitre est très long ;)


Chapitre 28

Harry Potter ne savait pas quel jour il était, où quelle heure il était, pour ce que cela avait d'important. Tout cela n'avait plus d'importance pour lui. Il avait passé la semaine cloîtré dans sa chambre, les rideaux tirés, à essayer de se cacher du monde. Malheureusement, le monde semblait plutôt réticent à l'idée de le laisser tranquille. Il avait seulement réussi à se débarrasser des Dursley durant deux jours, quand son oncle monta à grands pas et détruisit sa forteresse de solitude en vociférant à propos de 'hibou' et 'd'homme fou à chapeau melon'. Harry sut tout de suite que l'homme fou auquel se référait l'oncle Vernon était Alastor Maugrey. Il n'avait pas oublié la façon dont Fol-œil avait menacé son oncle à la gare au début des vacances. Apparemment Vernon n'avait pas non plus oublié.

Apres avoir aboyé dans la chambre de Harry, l'oncle Vernon lui présenta un carnet de feuilles et exigea que Harry écrive à 'eux' avant que d'autres 'mécréants' ou 'scélérats' ne viennent se montrer à sa porte. Ce fut à ce moment que Harry réalisa que son oncle avait envahi son sanctuaire. Il s'était passé plus de trois jours sans qu'il ne contacte un membre de l'ordre et ils avaient envoyé quelqu'un pour un contrôle. Quiconque cela avait été, il avait probablement ordre de revenir s'ils n'entendaient pas des nouvelles de lui avant la fin de la matinée.

Pendant un moment ou deux, Harry fut tenté de ne rien faire, juste pour voir ce qu'il allait se passer. Si ses amis croyaient qu'il était maltraité, s'ils pensaient que les Dursley l'avaient de nouveau enfermé, ils viendraient peut-être faire irruption. Il serait même capable de partir. Mais quand il réalisa qu'il n'avait nulle part où aller. Il ne pouvait pas aller au Terrier. Ron et sa famille n'étaient plus là. Ses amis vivaient dans la maison de Sirius et c'était le dernier endroit où il voulait se trouver. Plutôt rester avec les Dursley que d'être enfermé dans la maison de son parrain. Ce serait trop douloureux. Il y verrait Sirius partout où il regarderait. Mais Sirius ne serait plus vraiment là. Sirius n'était nulle part. Sirius était parti. Et pour ce qu'Harry en savait, c'était entièrement sa faute.

Ça réglait rapidement le problème. Sans dire un mot, Harry saisit le calepin et le stylo de la main tendue de son oncle. Je vais bien, gribouilla-t-il, et arracha la feuille du carnet, le referma et le tendit à Hedwige.

« Je me fiche de savoir à qui tu le donnes, » Instruisit-il à sa chouette alors qu'il ouvrait la fenêtre et retenait les rideaux pour qu'elle puisse s'envoler. « Donne-la à Ron ou n'importe qui d'autre que tu trouveras là-bas. Cela n'a pas vraiment d'importance. »

Son message envoyé, Harry se vautra sur son lit et recommença à fixer le plafond. Les jours passaient, rien ne changeait. Hedwige revint un peu plus tard, chargée d'un colis et de deux cartes d'anniversaire ; une de Hermione et une de Ron, il ne s'inquiéta même pas de les ouvrir. Elles restaient l'une à coté de l'autre, près du paquet toujours non ouvert. Il s'en occuperait tôt ou tard. Ce n'était pas comme s'ils allaient aller quelque part. il attendrait d'avoir faim pour ouvrir le colis. Connaissant Ron, il y avait probablement quelque chose au chocolat.

Mais il n'avait pas faim pour l'instant. En fait, il avait perdu l'appétit depuis plusieurs jours. Il mangeait la nourriture que sa tante lui passait par la chatière en bas de la porte de sa chambre, mais cela n'avait pas vraiment de goût. Cela aurait bien pu être un morceau de carton, pour la saveur que cela avait pour lui.

« MON GARCON ! » Le son de la voix de l'oncle Vernon qui résonnait d'en bas des escaliers, ramena Harry à la réalité.

Quoi maintenant ? Pensa Harry, en regardant la porte avec rancune tandis qu'il se relevait. Je n'ai rien fait du tout. Ne pouvaient-ils pas juste le laisser tranquille ?

« DESCEND IMMEDIATEMENT ! »

« Qu'est-ce que tu veux ? » Demanda Harry alors qu'il descendait les escaliers. « Je n'ai rien fait du tout. Je ne suis pas sorti de ma chambre. Je ne vous dérange pas. En fait, je fais exactement ce que vous voulez. Je prétends ne pas exister. »

Mr Dursley attendit jusqu'à ce qu'Harry atteigne le palier avant de parler de nouveau. « Tu sors, » Dit-il, en poussant un Harry sous le choc vers la porte ouverte.

« Quoi ? »

« Tu ferais mieux de mettre tes chaussures d'abord, » Dit Mrs Figg en regardant les chaussettes dépareillées d'Harry. « Et peigne-toi les cheveux pendant que tu y es, » Ajouta t-elle, en le repoussant vers l'intérieur de la maison.

« Est-ce que quelqu'un va me dire qu'est-ce qui se passe ici ? » S'écria Harry, bouche bée devant Mrs Figg.

« J'en ai assez de te voir traînasser dans la maison, » L'informa son oncle. « Il est grand temps que tu sortes et que tu gagnes ta croûte. »

« Quoi ? »

« Mrs Figg a quelques corvées qu'elle a besoin que tu fasses dans sa maison et elle est assez gentille pour te payer pour les faire, » Continua t-il, en secouant deux billets de vingt livres devant le nez de Harry. « Pas que tu recevras quoique ce soit, » Ajouta-t-il, en fourrant l'argent dans sa poche. « C'est au moins ce que tu nous dois. Maintenant va mettre tes baskets et sors de ma vue. »


« Ron, » Gémit doucement Hermione, tandis qu'elle essayait et échouait à le repousser. « S'il-te-plaît, » Supplia-t-elle, en penchant juste assez la tête pour éviter le baiser passionné qu'il lui destinait. Malheureusement, il interpréta mal ce qu'elle voulait dire et plutôt que de s'arrêter, il redirigea tout simplement ses lèvres vers son cou, qu'elle lui avait présenté, en pensant que c'était ce qu'elle voulait.

Cela était devenu plutôt chaud et passionné depuis que sa famille avait quitté Grimmauld place. A la réflexion, Hermione réalisa que venir dans la chambre de Ron et se poser sur son lit avec lui n'était probablement la meilleure façon de commencer une conversation. Mais encore une fois, il avait la journée entière à eux. Il n'y avait pas de raison pour tout ruiner maintenant. Aussi longtemps qu'elle le faisait avant que tout le monde ne revienne, c'était tout ce qui importait.

Bien sûr, une heure de bécotage intensif lui avait presque enlevé de la tête toute notion de ce qu'elle voulait lui dire à propos de ses recherches. Elle était extrêmement tentée de tout laisser tomber. Ou à ne pas du tout s'en rappeler, voilà tout. Ron était très doué pour la distraire. Il était difficile de penser avec sa bouche et ses mains en train de faire les choses qu'elle faisait. Elle ne voulait pas penser. Tout ce qu'elle voulait, c'était ressentir.

Cela allait seulement le mettre en colère et il avait été assez en colère dernièrement, Pensa-t-elle, en recherchant une raison pour ne pas le lui avoir déjà dit. J'ai le reste des vacances pour lui parler de mes recherches.

Mais tu n'auras pas une autre opportunité comme celle-là pour lui dire, lui fit remarquer l'agaçant côté rationnel de son cerveau. Tu n'auras probablement pas la chance de l'avoir de nouveau. Même quand tu seras de retour à l'école, il y aura toujours quelqu'un autour et c'est DEFINITIVEMENT quelque chose que tu ne veux pas risquer que quelqu'un entende.

D'accord, je vais lui dire, s'informa-t-elle à elle-même. Je vais le faire dans… dix minutes. Encore dix minutes ne feront pas de mal, décida-t-elle quand elle sentit la main de Ron glisser de son sein sur son ventre. C'était une caresse si délicate, et encore une fois un feu parcourut ses veines. Le feu et la glace. A l'intérieur, elle se consumait, mais à l'extérieur, son toucher lui donnait la chair de poule.

« Tu me rends dingue, » Murmura Ron, en plaçant ses mains de chaque coté du corps de Hermione qui était assise, et l'allongea, en retraçant de sa main le chemin que sa série de doux baisers avait pris.

Hermione gémit quand les doigts de Ron plongèrent sous sa jupe et frôlèrent l'intérieur de sa cuisse. Il savait pour sûr comment attiser les feux. Il l'avait à peine touchée et déjà, elle était pratiquement à bout de souffle. La partie rationnelle de son cerveau était définitivement perdue. La douleur lancinante, le besoin brûlant s'en étaient emparés et l'avaient envoyée au loin. Malheureusement, à l'instant où Ron glissa ses doigts en dessous du tissu de sa petite culotte, la partie rationnelle se réveilla.

« Stop, » Haleta-t-elle, presque contre son propre gré. Sa partie rationnelle savait ce qu'il allait faire. Et elle savait qu'une fois qu'il aurait commencé ça, elle aurait été entièrement perdue. Il n'y aurait pas de partage de secrets. Il n'y aurait plus que des baisers, des caresses, des sensations. Une fois qu'il en aurait fini avec elle, elle lui rendrait la faveur et cela continuerait jusqu'à ce qu'ils tombent endormis dans les bras l'un de l'autre, de la même façon qu'ils l'avaient fait la nuit d'avant. « On…ne peut pas, » Dit Hermione, plus brusquement qu'elle l'aurait voulu.

Mais intentionnelle ou pas, le ton de sa voix attira l'attention de Ron. Il l'avait remarqué avant d'avoir compris les mots. Le poids de son corps se déplaça immédiatement tandis qu'il se relevait et s'installait de manière à pouvoir la regarder dans les yeux.

A l'instant où il plongea ses yeux d'un bleu intense en elle, elle y vit un tourbillon d'émotions. Le désir ; la déception ; sa propre frustration. Mais par delà tout ça, il y avait la confusion. Il ne comprenait pas pourquoi elle l'avait stoppé. Et pire encore, il pensait qu'elle lui en voulait, mais ne comprenait pas pourquoi.

« Désolé, » Murmura Ron, en fermant les yeux dans une tentative de mettre ses hormones en furie sous contrôle. Il n'était toujours pas certain de savoir quoi faire. Il y a quelques instants, elle le suppliait. N'est ce pas ? Oui. Elle avait gémi son nom puis cela avait été suivi de 's'il-te-plaît'. Apparemment, quelque part entre ses prières et sa propre capitulation, elle avait changé d'avis. Ça en était bougrement exaspérant, mais il n'y avait rien qu'il puisse faire pour ça. Il n'avait qu'à se brider et ralentir un peu les choses.

« Tu n'as rien fait de mal, » Lui assura Hermione en se rasseyant et en rabaissant son t-shirt pour recouvrir son ventre

« Je n'aurais pas dû…te forcer. Je suis désolé. »

« Tu ne m'as pas forcée, » Insista t-elle. « Ce n'est pas pour ça que je t'ai stoppé. Je … bien… il y a juste quelque chose dont j'ai besoin de te parler, c'est tout. »

« Tu veux parler ? » Demanda-t-il, en la fixant complètement incrédule. « Maintenant ? ça ne peut pas attendre ? »

De toutes évidences, si elle préférait parler à ce qu'il venait de faire, il n'était pas vraiment doué. Pas qu'il ait beaucoup d'entraînement. La nuit dernière avait été la première opportunité de la toucher . Mais elle avait semblé avoir apprécié. A moins qu'elle n'ait simulé. Les femmes SIMULENT ça. OH MON DIEU ! Peut être que j'ai été si mauvais qu'elle a simulé pour que j'arrête.

« Non, j'ai bien peur que nan, » Répondit Hermione. Si j'attends plus longtemps, je ne vais jamais te le dire.

« Mais Mione, » Se lamenta Ron. « C'est la première fois qu'on est seuls… VRAIMENT seuls… de tout l'été. C'est probablement la seule chance que nous avons de… »

« Je sais, » Dit brusquement Hermione, le coupant. C'est la seule chance que j'aurai de te dire avec personne d'autres autour pour écouter indiscrètement.

« Je n'essayais pas de te forcer, promis, » Répondit-il, en sonnant un peu paniqué. C'est ça. Ça ne peut être que ça. C'était tellement mauvais qu'elle ne veut pas que je recommence. Seulement elle est trop polie pour me dire que je suis un peloteur incapable. Ou… PUTAIN, peut-être va-t-elle me dire comment mieux faire.

« Ce n'est pas à propos de ça, » Répondit-elle, mais elle évita son regard quand elle le lui dit. « S'il-te-plaît. C'est important. »

Ce n'était sûrement pas la conversation que je veux avoir, pensa Ron, son visage bouillonnant rien qu'à l'idée. Mais son embarras se transforma en angoisse à l'instant où il remarqua l'expression sombre de son visage. S'il ne la connaissait pas mieux, il aurait juré qu'elle semblait sur le point de pleurer. C'est pas bon, vraiment, vraiment pas bon.

« Ecoute, si j'ai fait quelque chose… tu ne vas pas…, » Bégaya-t-il, incapable de terminer ses phrases de peur d'entendre les mots dits à voix haute. « je sais que j'ai été un abruti fou furieux dernièrement, mais s'il-te-plaît… »

« Attends ! » S'écria Hermione, en tendant la main vers lui quand elle réalisa pourquoi il était tant paniqué. « Oh Ron. Juste parce que j'ai dit que j'avais besoin de discuter avec toi, cela ne veut pas dire que je vais rompre avec toi. »

« C'est vrai ? » dit-il, en expirant un soupir de soulagement.

« Bien sur que non. Pourquoi je ferais une chose pareille ? »

« Parce que je suis un con et un obsédé, quand je ne te hurle pas dessus à propos de quelque chose, je te pelote comme si j'étais un pervers. »

« Ca ne me dérange pas tant que ça, » répondit Hermione, en lui lançant un sourire rayonnant. « Si c'était le cas, je ne serais sûrement pas venue ici et je ne me serais pas glissée dans ton lit la nuit dernière. »

« Tu es juste venue ici parce que j'étais fâché avec Ginny et que je refusais de venir dans ta chambre. Tout ce que tu voulais c'était un peu de réconfort et j'… »

« Je suis venue ici parce que je voulais être avec toi, Ron. » Lui assura Hermione. « Pas parce que j'avais un cauchemar. Et tu n'es pas le seul à avoir des mains baladeuses, » Ajouta-t-elle, son visage rougissant en pensant aux libertés qu'elle s'était permises. Sans Ginny dans la chambre pour les surveiller, il y avait eu un mémorable échange de baisers et des gros câlins avant que tous les deux ne s'endorment finalement.

« Alors tu n'es pas en colère contre moi… pour t'avoir touchée ? »

« Non, » Dit-elle, bien que son visage se mit à rougir une nouvelle fois au souvenir des endroits où ses doigts avaient été et les sons de plaisir qu'ils avaient réussis à lui faire expirer.

« Mais, tu ne veux pas que je recommence ? Tu m'as stoppé ? »

« Ce n'est pas pour ça que je t'ai arrêté. J'ai juste… besoin de te parler et si nous continuons, j'aurai oublié ce que j'avais à te dire. »

« D'accord, » Dit Ron, en la fixant nerveusement comme s'il essayait de se préparer mentalement pour quoi que ce soit qu'elle aie à lui dire. Peut importe ce qu'elle avait à lui dire, cela devait être grave. Elle venait juste d'interrompre une parfaite séance de bécotage, après tout. « Alors, » Dit-il, en prenant une grande inspiration avant de l'expirer. « Qu'est ce que tu as besoin de me dire ? »

« Je…euh.., » Bégaya Hermione, avant de s'arrêter pour prendre une grande inspiration pour se calmer. « Je pense avoir trouvé un moyen de bloquer l'Avada Kedavra. »

« QUOI ? » Demanda Ron, ses yeux s'étaient écarquillés et il avait la bouche bée d'incrédulité. Il avait fait une liste des problèmes qu'elle aurait pu lui exposer, mais cette possibilité particulière ne lui avait même pas effleuré l'esprit. « Ce… n'est pas possible. »

« Si ça l'est, » Chuchota t-elle, en détournant le regard pour qu'il ne puisse pas voir ses yeux s'embuer.

« Attends une minute, » Insista Ron, tandis que les pièces du puzzle se mettaient au fur et à mesure dans son esprit. « C'est sur ça que tes recherches se portent, n'est-ce pas ? »

« Oui, » répondit vivement Hermione. « Je pense… avoir développé un contre sort. »

Pendant un moment, tout ce qu'il put faire fut de hocher la tête, incapable de vraiment comprendre ce qu'il venait d'entendre. « Un contre sort ? » Demanda-t-il, en répétant ces mots dans sa tête. « Attends… est-ce que tu as dit que tu l'as développé ? Tu y es arrivé seule ? Tu ne peux pas faire ça, Hermione. »

« Tous les sorts qui nous ont été enseignés, ont bien été créé par quelqu'un, » Rétorqua-t-elle, se sentant plus qu'un peu insultée par son manque de confiance envers ses capacités. « Ils ne tombent pas des arbres, tu sais ? Tout ce qu'il faut pour créer un sort, c'est un peu d'imagination et beaucoup de recherche. »

« Ce n'est pas ce que je veux dire, » Répondit Ron. « Il y a des règles et des restrictions que tu dois suivre. Ils ont toute une section dévouée à ce genre de choses au service des usages abusifs de la magie. C'est au même étage que le bureau de papa. Tu dois leur soumettre tes propositions et suivre leurs directives. Et après que tu aies fait tout ça, tu dois rencontrer le comité et les laisser passer une batterie de test. Si tu ne rentres dans les cadres du ministère, tu pourrais avoir de sérieux ennuis. »

« Je ne m'inquiète pas pour ça, »Admit Hermione.

« Ils t'embarqueront pour t'interroger. Ils pourraient t'arrêter, » Dit Ron, comme s'il essayait de l'effrayer. « Et même s'ils ne le font pas, » Continua t-il. « Ils te renvoieront pour sûr. »

Ils ne pourront pas m'arrêter ou me virer si je suis morte, pensa tristement Hermione.

« Pas que ça ait une importance dans ce cas précis, » Persista Ron comme elle restait silencieuse. « Tu ne peux pas bloquer l'Avada kedrava. Ce n'est pas possible. »

« Le sort d'Avada kedavra est généré par la Haine, » Dit Hermione tandis que les larmes qu'elle retenait depuis tout à l'heure commençaient à couler sur ses joues. « On a juste besoin de quelque chose de plus puissant que la haine pour se protéger. L'Amour est plus puissant que la haine. C'est la plus puissante des forces qu'il existe. Il peut aller outre le temps et l'éloignement. Il peut surmonter les blessures émotionnelles et la trahison. Parfois c'est même assez fort pour persévérer après la mort. L'amour que la mère de Harry avait pour lui est toujours en lui, même aujourd'hui. Le contre sort est renforcé par l'amour. »

« Soit, » Objecta Ron, le cœur battant tellement frénétiquement qu'il avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine pour remonter jusqu'à sa gorge. « Tu n'as aucun moyen pour vérifier que ça fonctionne. C'est juste une théorie, n'est-ce pas ? Tu devras toujours la soumettre à un comité. »

« Ca fonctionnera. » Insista Hermione.

« Mais tu ne peux pas en être sûre. Tu devras toujours… »

« Ça marche déjà, Ron. »

« Quoi ? Tu ne l'as pas vraiment essayé, n'est-ce pas ? »

« Bien sûr que non ! »

« Alors comment… » Demanda Ron, bien que les pièces du puzzle s'assemblaient déjà d'elles-même dans son esprit. « Attends… » Murmura-t-il, toutes couleurs ayant disparu de son visage. « La seule personne à avoir survécu à ce sort, c'est Harry. »

« Exact, » Dit Hermione, en même temps qu'elle voyait la compréhension s'inscrire dans les yeux écarquillés de Ron. « Il a été sauvé par l'Amour de sa mère. »

Respire, se rappela Ron à lui-même, alors qu'il la fixait avec horreur. « Elle est morte, Hermione. »

« Je sais, » Murmura Hermione, les larmes continuant de tomber le long de ses joues. « C'était un acte de désespoir. Un dernier recours. Le contre sort était l'exact opposé du sortilège mortel. Plutôt que tuer avec la haine, tu sacrifies par amour. »

« Sacrifier quoi ? » Demanda Ron, même s'il était déjà pratiquement sûr de connaître la réponse. Et il n'aimait pas ça. Pas même un peu.

« Toi-même, » Répondit solennellement Hermione. « Tu donnes ta propre vie pour sauver la vie de la personne que tu aimes. »

« NON ! » s'écria Ron, bien que se soit plus la peur que la colère qui parlait. « Il doit y avoir un autre moyen. »

« Il n'y a pas d'autres moyens. »

Pendant quelques instants, tout ce que Ron put faire fut de s'asseoir, et rester bouche bée. Tandis qu'il composait avec le choc de tout ce que venait de lui dire Hermione. Cela n'avait pas duré plus que quelques secondes, mais durant ce temps-là, plusieurs pensées lui vinrent à l'esprit. Comment je suis supposé réagir à ça ? Qu'est- ce que je suis supposé dire ? Il y a pas moyen que je la laisse faire ça. Mais ça n'a rien de différent de ce que j'avais prévu de faire ? Et ça serait utile de savoir, au cas où. Mais il devait s'assurer qu'elle n'ait pas l'occasion de l'utiliser elle-même. Ça veut dire qu'il devra garder un œil sur elle la prochaine fois qu'elle aura des problèmes. Un silencio l'empêcherait de dire l'incantation. C'est quoi l'incantation ? J'ai besoin de la connaître. « D'accord, » Soupira-t-il, en sonnant complètement défait. « C'est quoi le sort ? »

Hermione ouvrit la bouche pour répondre, mais avant qu'elle n'émette un seul son, elle sembla changer d'avis et elle la referma. « Je ne vais pas te le dire, » Chuchota-t-elle, en regardant Ron tristement tout en secouant la tête. « Je suis désolée. »

« Hermione, » Siffla Ron, en tendant les mains pour saisir ses deux bras. Son corps entier tremblait maintenant. Elle le sentit au moment même où ses doigts l'empoignèrent. Elle n'était pas totalement sûre de savoir si c'était de la rage contenue ou de la peur, pas que cela ait de l'importance. Elle savait ce qui se passerait si elle lui disait comment lancer le sort.

« Je ne vais pas te le dire, Ron, » dit-elle doucement, sachant que les mots qu'elle venait d'énoncer allaient le pousser à bout, mais quoi qu'il en soit, il avait besoin de les entendre. « Ça devra être moi. »

« NON ! » Hurla Ron, en reculant.

La douleur qu'elle voyait dans ses yeux faillit lui briser le cœur, mais elle devait continuer. Il devait comprendre pourquoi. « Harry a besoin de toi, » Sanglota-t-elle, incapable de retenir sa propre angoisse plus longtemps. « Il a plus besoin de toi que de moi. Il n'y arrivera pas sans toi. »

« MON CUL ! » Rugit Ron. « Je ne te laisserai pas faire ! »

« Je ne veux pas le faire. Je ne veux pas mourir, » Gémit Hermione avant de se jeter dans ses bras. « Je ne veux pas te perdre, » Dit-elle en le serrant étroitement contre elle. « Merlin… » Incapable de terminer, Hermione s'effondra complètement et continua de pleurer dans les bras de Ron. Puis, sans prévenir, elle le repoussa et s'enfuit en courant hors de la pièce.

Ron était tellement abasourdi que tout ce qu'il put faire fut de s'asseoir sur le bord de son lit, et essayer de comprendre ce qui venait de se passer. Non, pensa-t-il. C'était le seul mot que son cerveau était capable de former. Non, pensa-t-il de nouveau, en essuyant ses propres larmes avant qu'elles ne puissent tomber. « Non, » Dit-il doucement, incapable d'accepter ce qu'il venait d'entendre. « NON ! » Cria-t-il, en bondissant du lit pour poursuivre Hermione.


Malgré le fait que ce soit une fête, Ginny était loin de s'amuser. Elle aurait dû être ravie. Elle avait réussi l'impossible. Elle avait réussi à faire céder sa mère. N'importe qui connaissant Molly Weasley aurait raisonnablement été d'accord pour dire que cela était un sacré exploit. Ginny avait battu sa mère. Elle était ici, à la fête de Harry. Elle était ici, et son frère et sa petite amie n'y étaient pas. Et il restait néanmoins un problème.

Ginny avait passé 40 minutes à regarder le meilleur ami de son frère devenir de plus en plus abattu. Oh, il avait donné le change un moment. Il avait été sincèrement surpris quand on était arrivé et il avait été réellement flatté par l'effort de lui faire une fête. Personne n'avait jamais organisé une fête d'anniversaire pour Harry. Le fait que ses amis s'étaient donnés autant de mal pour lui l'avait touché profondément. Le problème était que, les deux amis qu'il souhaitait voir le plus, n'étaient pas là. Pas parce qu'ils ne le voulaient pas, mais parce qu'ils ne pouvaient pas.

Personne n'avait en fait pris la peine d'expliquer à Harry pourquoi Ron et Hermione étaient absents, mais il était un jeune homme intelligent. On n'avait pas besoin d'une personne aussi brillante qu'Hermione pour rassembler les pièces du puzzle. Fred lui avait déjà dit que Mrs Weasley les avait cloîtrés à Grimmauld Place. Ils étaient coincés dans cette vieille maison crasseuse. Ils avaient été enfermés tout l'été, à cause de lui. Parce qu'il avait fait d'eux des cibles.

Il avait essayé de ne pas montrer sa déception. Il avait essayé de cacher la tristesse qu'il ressentait. Il avait souri quand sa mère l'avait étreint. Il avait même ri à quelques blagues des jumeaux. Mais Ginny n'était pas dupe. Elle avait passé la plus grande partie de ces quatre dernières années à étudier le jeune garçon aux cheveux noirs ébouriffés et à lunettes. Elle pouvait le lire comme un livre. Elle savait qu'il n'était pas heureux. Elle savait qu'il se reprochait à lui-même quelque chose dont il n'avait pas le contrôle. Elle savait qu'il se sentait coupable. Ginny savait quel chemin il prenait, pour l'avoir elle-même emprunté. Pas que ce soit la faute de Harry. Ginny savait ça. Le problème était que Harry ne le savait pas.

Et bien, pensa t-elle en jetant un coup d'œil à Harry qui était maintenant assis seul dans un coin de la pièce, en train de fixer par delà la fenêtre, tandis qu'il mutilait une délicieuse part de gâteau. Hermione m'avait prévenue que cela arriverait. Elle avait dit qu'il se mettrait à l'écart et qu'il repousserait tout le monde. Elle m'a aussi dit ne pas me démonter.

Tu dois lui tenir tête, Ginny rejouait les conseils de Hermione dans sa tête. Tu dois lui faire face et refuser de partir, peu importe ce qu'il te dira. Il n'y aura rien de personnel. C'est juste ce que fait Harry quand il est en colère. Tu dois lui faire réaliser que tu ne vas pas partir. C'est un test. Il veut que tu partes, mais en même temps, il veut que tu restes, parce que si tu restes ça veut dire que tu tiens à lui. Il a besoin de savoir que tu te tiendras à ses côtés peu importe ce qu'il arrivera. Mais en même temps, tu dois lui montrer que tu ne te laisseras pas influencer par toutes ses conneries. Ne le laisse pas bouder. Quand il commence à agir comme un crétin, fais-lui remarquer. Il te respectera pour ça. Encore plus s'il voit qu'il ne peut pas te mettre à l'écart, il arrêtera d'essayer.

« Tu sais, je peux penser à de meilleures façons de maltraiter ce gâteau qu'avec une fourchette, » Dit Ginny, tandis qu'elle prenait une chaise près de lui pour s'asseoir. « Le derrière de Fred est tout en haut de la liste. »

« Quoi? » Demanda Harry, en arrachant ses yeux de sa contemplation de la fenêtre pour les fixer sur son compagnon inattendu.

« Cette chose mutilée qui était à l'origine un gâteau, » Clarifia-t-elle. « Si tu ne le mange pas, tu peux le poser discrètement sur cette chaise. Peut-être que s'il y a quelque part à l'arrière de ces horribles pantalons en dragon une tache, il les balancera. Il pense que ça lui va bien. Je pense que ça le fait ressembler à une énorme grenouille. »

« Je ne pense pas qu'ils sont si horribles que ça. »

« Pas si horrible? » Gémit Ginny. « Ses jambes sont recouvertes d'écailles vertes. Au moins, George a eu le bon sens de le prendre en rouge. »

« Je suppose, » Marmonna Harry, en utilisant que le même ton qu'utilise Ron à chaque fois qu'il ne l'écoute pas vraiment.

D'accord, pensa Ginny en regardant Harry remuer sur sa chaise avant de se relancer sa contemplation de la fenêtre. Blaguer ne marche pas. Peut-être que ces bons vieux sarcasmes vont attirer son attention.

« Alors c'est comme ça que ça va être maintenant ? » Demanda Ginny, en se forçant à avoir l'air irrité. « Tu vas juste t'asseoir là, seul, et continuer à ruminer. »

« Ouais, je pense, » Répondit Harry. « C'est mon anniversaire. J'ai parfaitement le droit de le passer comme je l'entends. »

« J'ai passé les trois derniers jours à me battre avec maman pour réussir la fête pathétique de Harry Potter, » Rétorqua-t-elle. « Allez, remue toi. Tu as 16 ans, tu ne crois pas qu'il est temps de grandir un peu ? »

« Pardon ? » S'écria Harry, en faisant tomber ce qui restait de son gâteau par terre au moment où il se tourna pour regarder Ginny, totalement bouche bée de surprise. « Tu ne me connais pas… »

« Tu es sûr ? » Siffla Ginny en coupant Harry. « Plutôt que de rester assis là à t'apitoyer sur ton sort, peut-être que tu devrais penser aux sentiments de quelqu'un d'autre, pour changer. Tu n'étais pas le seul à l'aimer, Harry. Et tu n'es pas le seul à l'avoir perdu. »

« Tu ne sais pas de quoi tu parles, » Cria Harry. Comment osait-elle parler de Sirius. Elle le connaissait à peine. Elle ne savait ce qu'il avait perdu. « Je ne t'ai pas demandé ton opinion, alors pourquoi tu ne la FERMERAIS pas ! »

« Est-ce que tu as une fois considéré combien cela pouvait être dur pour le professeur Lupin ? » Demanda Ginny, complètement imperturbable face à la soudaine explosion de Harry ou aux gens qui, elle le savait, les regardaient maintenant. « Sirius était son meilleur ami. Le seul vrai ami qui lui restait. Il a désormais tout perdu de ce qui avait de l'importance pour lui, » Continua t-elle. « Tu as toujours tes amis. Tu as toujours une famille. Il n'a personne. Personne à part toi. Et à chaque fois qu'il tend la main vers toi, tu le repousses. J'ai vu la peine dans ses yeux quand il revenait de tes visites. On l'a tous vue. Mais il continuait d'essayer parce qu'il t'aime et tu es tout ce qu'il lui reste. Il ne va pas renoncer. Aucun d'entre nous. Et rester assis là, à te sentir désolé pour toi-même, ne te feras ni à toi ni aux autres du bien. Mais peut-être que si tu passais au-dessus de ça et que tu allais finalement lui parler, ça pourrait vous aider à vous soigner l'un l'autre. »

Toute la colère que Harry ressentait s'était instantanément engloutie sous un déluge de culpabilité qui se déferla en lui. Détournant ses yeux de Ginny, il s'essaya à un rapide coup d'œil en direction de Remus Lupin, qui était en train de discuter avec Mr Weasley. « Je… je ne peux pas, » Murmura-t-il, laissant tomber son regard sur le sol. « Je ne sais même pas comment il peut me regarder en face après ce que j'ai fait. Qu'est-ce que je suis supposé lui dire ? » Demanda Harry. « Je suis désolé ne sera jamais suffisant. »

« Ce qui est arrivé n'était pas de ta faute, » Répondit Ginny d'un air compatissant. « Pas plus que ce n'est la faute de Hermione. Elle s'est blamée pendant un bout de temps, tu sais. »

« Quoi ? » Demanda Harry en relevant la tête brusquement dans la surprise. « Pourquoi ? Elle n'était même pas consciente. »

« Parce qu'elle a pensé que ça pouvait être un piège, et qu'elle ne t'a pas arrêté, » Expliqua Ginny. « Elle m'a dit que le Professeur Lupin l'avait entendue parler avec Ron à propos de ça. Tu veux savoir ce qu'il lui a dit ? » Demanda Ginny sans attendre sa réponse. « Il lui a dit que Sirius connaissait les risques et que ces risques étaient ce qui était excitant pour lui. Il lui a dit que cela faisait trop longtemps qu'il était enfermé et qu'il ne pouvait pas résister à l'appel de nouvelles aventures. Il a dit que Sirius était mort de la façon qu'il l'aurait voulu et que la seule personne à blâmer pour ce qui s'est passé était Voldemort. Le Professeur Lupin ne blâme pas Hermione et ne te blâme pas non plus, Harry. Parce que ce n'était pas de ta faute. »

« Si j'AVAIS écouté Hermione. Si j'étais resté à Poudlard, ou que j'avais mieux vérifié, il serait toujours vivant. »

« Si je n'avais pas ouvert ce foutu journal ; si je n'y avais pas épanché mon âme à Tom, la chambre des secrets n'aurait jamais été réouverte. Est-ce que tu penses que c'est ma faute ? » Demanda Ginny. « Est ce que tu me blâmes pour ce qui est arrivé à Hermione et aux autres ? »

« Bien sûr que non, » Répondit honnêtement Harry. « Ce n'était pas de ta faute. Tu n'y pouvais rien. Voldemort te contrôlait. »

« Il m'a piégé, » Répondit Ginny. « Et je lui ai permis de le faire. Je savais très bien qu'il ne faut pas avoir confiance en un objet qui peut penser par lui-même. Papa m'avait prévenu à propos de ça, et plusieurs fois. Mais je n'ai pas écouté. Enfin pas lui. Même pas moi-même. J'ai continué à écrire dans ce satané truc, même après avoir réalisé que quelque chose n'allait pas. J'aurais pu parler à quelqu'un de ce qui se passait, mais je ne l'ai pas fait. »

« Mais tu ne savais pas vraiment. Tu ne savais ce que tu faisais. Moi si. Je le savais et j'y suis allé quand même. »

« Il t'a piégé, Harry. Il l'a peut-être fait d'une manière différente, mais il t'a manipulé comme il l'a fait avec moi. Ce n'est pas ta faute. Tu n'avais aucun moyen de savoir que la vision que tu as eu été illusoire et que ce n'était pas réel. »

« Hermione le savait, » Murmura-t-il.

« Non, elle ne le savait pas. Pas vraiment. » Lui assura Ginny. «Elle suspectait que cela puisse être un piège, parce que c'est le genre de chose que peut faire Voldemort, mais elle n'en était pas sûre. Elle a dit à Ron qu'elle avait envisagé de te lancer un sort pendant une minute, mais elle avait peur que tu puisses avoir raison et ne voulait pas qu'il arrive quelque chose à Sirius. Elle voulait le sauver aussi. La vision que tu as eue pour papa était réelle. Tu n'avais aucun moyen de savoir que celle que tu avais pour Sirius était fausse. Ce n'était pas ta faute. Et ne pense pas que je vais te laisser me distraire. Maintenant, arrête de bouder et va parler au professeur Lupin. Ça vous fera du bien à tout les deux. »

Harry observa Ginny intensément pendant un moment puis fit glisser son regard sur son compagnon hagard dont les cheveux poivre et sel marquaient la monotonie de la mer de cheveux roux qui l'entourait. « Qu'est-ce que je dois dire ? » Demanda Harry, en se relevant de sa chaise avec un soupir.

« Hello serait un bon début, » Répondit Ginny. « Merci pour le cadeau marche aussi. »

« Je ne l'ai pas ouvert. »

« Et bien, ouvre-le et après l'avoir fait, tu pourras aller lui parler. »

« D'accord, » Répondit Harry, en traînant les pieds tandis qu'il s'éloignait. « Tu sais, » dit-il en se retournant vers Ginny. « Je n'aurais jamais pensé que tu puisses être aussi autoritaire. »

Il y a beaucoup de choses encore que tu ignores, pensa Ginny. « Ouais, bah, c'est plus amusant d'être le spectateur quand Hermione tyrannise. Ce qui ne veut pas dire que je ne m'en mêle pas quand j'en ai besoin. Arrête de te défiler et vas-y. »

« D'accord, » Dit Harry avec un léger sourire. « J'y vais, j'y vais. »


Ron ne prit même pas la peine de frapper. Quand il atteint la chambre que Ginny et Hermione partageaient, il se rua sur la porte, s'attendant à ce qu'elle soit verrouillée. Mais pour sa grande surprise, elle ne l'était pas. Elle n'était même pas complètement fermée. La porte ne lui offrant aucune résistance, tout ce qu'il eut à faire fut de s'éviter de tomber ventre à terre, alors qu'il faisait son entrée fracassante dans la pièce.

La porte claqua contre le mur avec un bang retentissant et avertit immédiatement Hermione de la présence de son petit ami. Ne s'attendant pas à une entrée aussi fracassante, elle sursauta et arracha ses yeux du morceau de parchemin qu'elle enroulait juste à temps pour voir Ron saisir une chaise pour se rattraper.

« JE NE TE LAISSERAI PAS FAIRE! » Beugla Ron quand il la repéra enfin, debout juste devant son bureau. Ce ne fut qu'à ce moment-là qu'il remarqua les livres et les parchemins qui s'étalaient sur toute la surface du bureau. A l'instant où il les vit, il fut saisir d'une irrépressible envie de les déchirer en un millier de petits morceaux. S'il détruisait ses recherches, il serait capable de l'en empêcher.

« Ce n'est pas là, » Dit Hermione, comprenant son plan à l'instant même où celui-ci avait germé dans l'esprit de Ron.

ET MERDE! Pensa Ron, arrachant son regard du bureau pour la fixer dans la tentative d'évaluer si oui ou non elle disait la vérité. Pour quelle autre raison aurait-elle accouru jusqu'ici si cela n'avait pas été pour fouiller dans sa foutue paperasse? Ou peut-être était-ce pour les ranger avant que je ne puisse les trouver?

« C'est pas ici, » Répéta Hermione, le visage impassible.

FAIT CHIER! Hurla silencieusement Ron. Comment est-ce qu'elle fait ça? Il savait qu'elle était loin d'être aussi calme qu'elle ne le laissait paraître. Elle était en sanglots quand elle avait couru jusqu'à la chambre. Son esprit devait être chamboulé par ses émotions et pourtant pas une n'apparaissait sur son visage. Ses traits avaient autant d'expressions qu'un mur de brique. Putain de partitions. C'est ça. Elle met tout de coté et les recouvre avec ses satanés murs mentaux.

« Je ne suis pas assez stupide pour les écrire, » L'informa Hermione, en tapotant sa tempe de son index pour lui indiquer où était caché le sort. « Mais tu es le bienvenu si tu veux jeter un coup d'oeil. »

« Je t'en empêcherai,» déclara Ron avec une surprenante confiance. « Même si je dois te jeter un sort pour y arriver. Je te lancerai un Silencio pour que tu ne puisses pas prononcer l'incantation ou je vais... je vais le dire à Dumbledore. »

Ron n'était pas totalement sûr de savoir comment il avait espéré que Hermione réagisse à sa menace. La colère était la réponse la plus logique. La colère, il pouvait la gérer. Un peu d'intérêt n'aurait pas fait de mal. Au moins, il aurait su qu'il l'avait attiré son attention. La dernière chose à laquelle il s'attendait était bien à la voir éclater de rire. Mais ce fut ce qu'elle fit. Comment par merlin était-il supposé réagir à ça?

« Depuis quand est-on devenu l'un l'autre? » ricana Hermione.

« QUOI? » Demanda Ron, clairement insulté par le fait qu'elle n'ait pas pris sa menace sérieusement.

« Je t'explique mon plan dangereux et c'est toi qui me menace de me dénoncer, » Rit-elle à gorge déployée.

« Ce n'est pas que dangereux Hermione. Tu parles de te tuer, merde! »

« Et toi, Ron? » Demanda Hermione, retrouvant toute sa sobriété aussitôt. « Est-ce que tu peux me regarder dans les yeux et me dire que tu ne prévois pas de te jeter devant Harry pour lui servir de bouclier humain afin de le protéger de ce maudit sort? Regarde-moi dans les yeux et promets-moi que tu ne vas pas le faire. »

« FAIT CHIER! » Rugit Ron, en attrapant la chaise qui avait utilisée pour reprendre son équilibre et la balança à travers la pièce avec tellement de force que quand elle heurta le mur, elle se brisa. « Je ne peux pas, » Admit Ron à contre coeur. « Mais je ne le ferai que si j'y suis obligé. S'il n'y aucune autre solution. »

« Seulement si j'y suis obligé, » Répéta Hermione tristement. « Espérons que cela n'arrivera jamais. Et tu n'as pas le droit d'être en colère pour quelque chose que tu prévois de faire. La seule différence ici, c'est que je n'ai pas besoin de me tenir à côté de Harry pour le protéger. Tant que je garde un contact visuel, je peux le protéger. Heureusement que je réfléchis un peu plus que vous deux. Au contraire de toi, je ne suis pas insouciante et je n'ai aucune intention de rester morte. »

Elle essaye de me faire sentir coupable. Mais ça ne marchera pas. Je ne la laisserai pas me distraire. « Une fois que tu es mort, tu es mort, Hermione. Demande à Sirius, » Lui rétorqua Ron. Je peux jouer le même petit jeu que toi.

Il savait que Hermione se sentait partiellement coupable pour ce qui était arrivé à Sirius au département des Mystères. Elle lui avait admis pas longtemps après qu'ils soient arrivés à Grimmauld Place. Heureusement le Professeur Lupin les avait entendus et avait pris sur lui même pour venir en aide à Ron et lui assurer que les seuls à blâmer étaient Voldemort et ses Mangemorts. Ron savait que c'était un coup bas d'utiliser quelque chose qu'elle lui avait dit en toute confidence et de lui balancer à la figure comme il venait de le faire. Mais si c'était pour la garder en vie, alors par Merlin, il devait le faire.

Une fois de plus, sa réponse le bloqua. « Est ce que tu sais au moins ce que fait une potion de couplage? » demanda Hermione, ignorant totalement sa tentative pour la décontenancer.

Quoi? Pensa-t-il alors que sa bouche s'ouvrait sous le choc. « Non, » Admit-il, fronçant les yeux un peu alors qu'il la voyait se saisir de son exemplaire des potions des grands Pouvoirs et de le feuilleter. « Mais je suis sûr que tu vas me le dire, » Ajouta-t-il, tandis qu'il traversait la pièce pour s'asseoir contre le bord du bureau.

« Cela te permet de lier ton âme à celle de quelqu'un d'autre. D'être relié à elle, » Lui expliqua Hermione, en lui tendant le livre pour qu'il puisse y jeter un coup d'oeil. « C'est très long, » l'informa Hermione, en lui pointant le manuel. « Vas-y, lis-le par toi-même. »

Ron laissa ses yeux glisser rapidement le long de la liste des ingrédients pour s'intéresser directement à la description.

Une potion de couplage est le plus souvent utilisée pour amplifier ou magnifier les informations entrant ou sortant entre deux ou plusieurs individus.

Une fois que vous avez été unis, vous allez ressentir les sentiments, les pensées, et dans de rares occasions, les sensations physiques qui ne sont pas les vôtres, mais celles de l'individu avec lequel vous avez été connecté. Le résultat prononcé est une forte sensibilité émotionnelle. Une fois que la connexion a été forgée, vous serez capable de sentir ou ressentir n'importe laquelle des émotions fortes ou submergeantes que votre partenaire éprouve comme si ses sentiments étaient les vôtres. Cependant, l'intensité de l'expérimentation dépend de la magnitude des sentiments et/ou des émotions qui sont émises. Parfois vous ressentirez exactement ce que votre partenaire ressent, et parfois vous expérimenterez des sensations encore plus fortement que la personne avec laquelle vous êtes relié, parce que il sera habitué à ce niveau d'émotion et vous non.

ATTENTION : cette expérience peut être submergeante et souvent elle perturbe les événements de votre vie quotidienne. La clé pour éviter ce piège est de faire la part entre vos sentiments et ceux ressentis pour vous. Une fois que cela est accompli, il est possible d'atténuer ou de bloquer les émotions les plus fortes qui sont expérimentées...

« J'ai déjà lu ça, » Déclara-t-il, levant les yeux vers Hermione.

« C'est vrai? » demanda-t-elle, clairement surprise. « Quand? »

« Il y a quelques semaines, » Répondit Ron. « Quand on est venu ici. C'était ouvert sur ton lit. Je l'ai lu en attendant que tu ais fini avec tes notes. »

« Alors tu sais ce qu'est une potion de couplage? »

« Cela crée un lien entre quelqu'un et toi-même, » Dit Ron. « Un lien qui te permet de ressentir les émotions de l'autre. Comme Harry et Voldemort. »

« C'est similaire, » Dit-elle, pour le couper. « Mais ce n'est pas la même chose. Je ne pense pas que leurs âmes soient aussi liées. Juste leurs corps. Je suppose que ce lien à été forgé quand il a utilisé le sang de Harry pour se créer un nouveau corps, ça, » Dit Hermione en pointant le livre ouvert dans les mains de Ron, « Sera beaucoup plus intense. C'est une connexion spirituelle. »

« Tu ne peux pas faire ça, » dit Ron, après qu'il ait laissé ses yeux parcourir la liste des ingrédients nécessaires à la confection de la potion. « La moitié de ces ingrédients sont illégaux. »

« Ils ne sont pas illégaux, » Répondit Hermione. « Juste restreints. »

« C'est un peu près la même chose. Ce sont ... PUTAIN... des produits interdits à la vente de catégories B qu'il y a sur cette liste, » Dit-il, en relevant les yeux. « Donc ça explique les spores de Botrytis. Et les racines de uyularia et Haemanthus? Et suppose que tu les as déjà? »

Ron se serait bien giflé lui-même pour avoir posé cette question. Il connaissait la réponse avant de la voir se diriger vers sa malle pour en sortir une boîte qui ne ressemblait en rien à ce que l'on pouvait trouver habituellement dans le kit de potion d'un élève de Poudlard. Ce ne fut que quand elle souleva le couvercle qu'il put voir qu'elle contenait une fiole incassable remplie de spores d'un bleu électrique qui étaient celles du botrytis, un tube rouge sang qui ressemblait à un coeur ratatiné, et aussi d'autres choses qu'il ne reconnaissait pas et dont il ne voulait vraiment rien savoir. L'une d'entre elle devait être de l'Haemanthus, mais le reste?

En fait, cela n'avait pas vraiment d'importance. Hermione avait assez de produits à usage strictement contrôlé pour la mettre dans de sales draps si sa malle était inspectée. Bien que, il l'admettait, les chances pour que cela arrive étaient vraiment minces. Non seulement, elle était préfète, mais elle était aussi tellement stricte sur les règles que personne ne la suspecterait de faire entrer des ingrédients illégaux dans l'enceinte de l'école. Peu de personnes connaissent Hermione assez pour savoir que, quand elle a décidé de briser un règlement, elle ne le contourne pas juste, elle l'oblitère.

« Fletcher: » Gronda Ron avec irritation. Tout est de sa faute. « Il t'a obtenu tout ça, » Continua-t-il, en pointant sa main vers la boîte contenant les ingrédients illicites. « Les racines de Uvularia et l'Haemanthus? Comment les as-tu obtenus? De quoi l'as-tu menacé? »

« Rien, » répondit calmement Hermione. « Je lui ai simplement dit qu'il le devait bien à Harry. Ne me regarde pas comme ça, » Ajouta-t-elle quand la bouche de Ron s'ouvrit sous le choc. « C'est la vérité et il le sait. »

« Alors, une fois qu'on sera revenu à Poudlard, tu vas commencer à concocter la potion de couplage. Donc je suppose que tu veux relier ton âme à celle d'Harry. »

« C'est un peu plus compliqué que ça, » L'informa Hermione.

« Juste un peu? » l'interrogea Ron.

« D'accord, c'est ridiculement compliqué. Ça m'a même donné la migraine. » Admit Hermione.

« La version courte? »

Avec un soupir, Hermione s'assit sur le bord du lit et invita Ron à en faire de même et de s'installer près d'elle. « Le sort de Avada Kedrava tue en faisait s'arrêter le coeur de ses victimes, » Commença-t-elle après que Ron l'ait rejointe.

« C'est pour ça que tu m'as appris le P.C.R machin truc. »

« Le C.P.R, » le corrigea t-elle. « Oui c'est vrai. Seulement il y a plus que ça. Une fois que ton coeur s'arrête, le sort expulse ton âme hors de ton corps. »

« Ce que font les détraqueurs en quelque sorte? »

« Oui.» Acquiesça Hermione. « C'est une bonne manière de le voir. Techniquement, il est possible de faire repartir le coeur parce que le sort n'endommage pas le corps. Mais comment faire avec l'âme? Une fois qu'elle a été relâchée, il n'y a aucun moyen de la faire revenir. Même si tu réussis à faire repartir le coeur... »

« Et tu finis comme la victime d'un détraqueur. Vivant, mais sans âme. Donc c'est pour ça que personne n'a jamais essayé de faire repartir le coeur d'une victime? »

« Plus ou moins. » Admit Hermione, mais il y avait quelques choses dans ses yeux, qui fit accélérer les battements du coeur de Ron.

« Qu'est ce que tu ne me dis pas? » demanda-t-il.

« Tu peux faire revenir ton corps à la vie avec le C.P.R. Tu peux faire redémarrer le coeur avec la magie. Tu peux lier ton âme pour qu'elle ne s'échappe pas. Mais, tu n'as toujours aucun moyen de faire revenir ton âme dans ton corps. C'est là que ça ... se complique. »

« Voldemort l'a fait avec son sort de résurrection. On peut tout simplement utiliser le même. »

« Ça ne fonctionnera pas. Ce sort a été utilisé pour lui donner un nouveau corps. »

« Ce sort? Alors tu dis qu'il y en aurait un autre? Un qui pourrait marcher? »

« Je pense. »

« Tu penses? »

« Tout n'est que théorique. Si juste une seule partie de tout ça est fausse, cela ne fonctionnera pas du tout. »

« Ok, ma tête commence déjà à me faire vraiment mal, » Dit Ron, en cachant ses yeux avec ses mains pour se masser les tempes. Je pensais que tout ça fonctionnait et maintenant tu me dis qu'il se pourrait qu'une partie ne marche pas.

« Tu te rappelles le Mythe grec dont je t'ai parlé? » Dit Hermione, attirant l'attention de Ron. « Je veux dire quand j'ai dit que tu étais mon autre moitié. Que personne ne pourra jamais prendre ta place dans mon coeur ou dans mon âme. »

« Tu me dis ça, parce que tu vas lier ton âme à celle de Harry, n'est-ce pas? » Demanda Ron, en essayant de ne pas trop faire sentir sa peine à travers sa voix.

« Nan, je te dis ça parce que l'on est déjà connecté, » répondit-elle. « Je veux lier mon âme à la tienne. »

« Moi? » Cria Ron sous le choc. « Mais Harry... c'est lui qui a besoin... »

« Ca ne fonctionnera pas avec Harry, » l'interrompit Hermione.

« Bien sûr que si, tu as juste à ... »

« Non, je ne le ferai pas, » Insista-t-elle. « Cela doit être...un acte d'amour. »

« Tu aimes Harry. »

« Pas de la même manière que je t'aime toi. »

« Tu l'aimes assez pour te sacrifier pour lui. » Dit Ron, les mots s'entrechoquant tandis qu'il les exprimait.

« Peut-être que tu devrais lire mes notes, alors tu pourrais comprendre pourquoi... »

« Je ne veux pas lire tes foutues notes, » Dit-il sèchement. « Dis-moi juste pourquoi est-ce que vous deux ne pouvez pas boire cette satanée potion et c'est tout? »

« Nous pouvons, si ... nous voulons seulement lier nos âmes pour... »

« Ce qui est précisément ce que tu veux. Relier ton âme à celle d'Harry, il relie la sienne à toi, alors si l'un de vous deux est touché par cette saleté de sort, vos âmes seront assez collées pour la faire revenir dans vos corps. »

« C'est plus compliqué que ça, » dit Hermione, qui de toutes évidences était de plus en plus frustrée. « Je t'ai dit que faire revenir l'âme dans le corps était la partie difficile. Cela demande certains sacrifices. Des sacrifices que je suis incapable de faire pour Harry. »

« De quoi est-ce que tu parles? Il y a juste quelques instants tu m'as dis que tu étais prête à donner ta vie pour lui. »

« Je le suis. »

« Alors qu'est-ce que tu ne peux pas donner à Harry et que tu peux à moi? »

« Tout le reste, » Répondit-elle.

« Qu'est ce que c'est supposé vouloir dire? »

« Ça veut dire que pour que ça fonctionne je dois lui donner mon corps. » elle murmura la dernière partie tellement doucement qu'elle ne l'entendit presque pas.

« TON QUOI? » Hurla Ron. Non. Ça ne peut pas vouloir dire ça. Elle veut parler d'autre chose. Peut être qu'il doit la posséder ou autre chose.

« Mon corps, » Répéta t-elle un peu plus fort. « Je dois coucher avec lui. Ça ne s'appelle pas une potion d'accouplement pour rien. »

Ça veut EXACTEMENT dire ce que cela veut dire. Il n'avait pas voulu le croire, mais c'était bien ça. Elle venait juste de l'admettre. Elle allait avoir ...des relations sexuelles avec Harry. Ron ne pouvait pas le croire. Son esprit refusait tout simplement de l'assimiler. Elle va baiser mon meilleur ami. Ma petite amie va baiser mon putain de meilleur ami.

Hermione attendait patiemment ce qui allait exploser. D'une certaine manière, c'était presque un soulagement que la fin soit proche. Maintenant qu'elle lui avait dit comment la potion fonctionnait, les choses ne pourraient aller que mieux. Apres l'inévitable explosion. Elle savait que cela arriverait. En ce moment même, la seule chose dont Ron était capable était de rester bouche bée d'horreur face à elle, mais cela n'allait pas durer très longtemps. Son visage était déjà écarlate. Mais c'était sur ses yeux qu'elle était fixée. On pouvait toujours voir ce que Ron pensait dans ses yeux.

Hermione y vit le choc et la douleur instantanément. Cela lui faisait mal de voir ça, particulièrement parce qu'elle savait que ce n'était pas nécessaire. Si seulement il avait écouté ce qu'elle avait dit. TOUT ceci ne serait jamais arrivé. Mais ce n'était pas la manière dont fonctionnait le cerveau de Ron. Il fit exactement ce qu'elle pensait qu'il allait faire. Il se focalisa sur la partie à propos d'elle et Harry et ignora complètement les déclarations précédentes.

Elle va se donner à Harry pour que cette putain de potion puisse fonctionner. Je ne peux pas le croire. Elle est même foutue de me le dire avant de l'avoir fait. Comme si ça allait arranger les choses. Est-ce qu'elle me demande ma permission? Est-ce qu'elle me donne le choix? Mais je n'ai pas vraiment le choix, n'est-ce pas? Si je ne la laisse pas le faire, ma jalousie, ma possessivité pourrait coûter la vie à Harry. Et pas juste à Harry. Cela pourrait coûter la vie d'Hermione aussi. Je dois donner l'amour de ma vie... à mon meilleur ami. C'est ce qu'elle voulait dire par sacrifice. Je vais devoir sacrifier mon coeur.

Ce fut là que la rage explosa.

Hermione la reconnut immédiatement au moment où elle vit ses yeux s'enflammer. Le visage entier de Ron s'était contracté et il la fixait avec un tel venin qu'elle s'en écarta de lui. Cela va être mauvais, pensa Hermione tandis qu'elle essayait de se préparer à l'ouragan qui se profilait à l'horizon. Seulement cette fois, Ron ne réagit pas comme elle l'avait prédit. Il ne dit pas un mot. Il se leva simplement et sortit de la pièce, claquant la porte derrière lui tellement durement que les livres au bord du bureau en tombèrent.

Ce n'était ce qui était supposé arriver, pensa Hermione, en observant la chambre vide avec incrédulité. PUTAIN, RON! Jura-t-elle en bondissant du lit en direction de la porte pour le poursuivre. Comment oses-tu me fuir?


Voila, j'ai encore un chapitre d'avance de traduit pour POL, mais je vais totu de meme pas harceler AnnaOz, surtout que je vais à l'instant où j'aurais fini de uploader, lui envoyer, un chapitre de Anam Cara à traduire

N'oubliez pas la petite review qui fait tjs chaud au coeur et n'hésitez pas à laisser votre e-mail si vous souhaiter que je vous réponde