Voila, le nouveau chapitre, je suis désolée pour l'attente, mais malheureusement on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie, et traduire de très longues fics prend beaucoup de temps. Cependant je continue même si je dois le faire doucement.
Nombreux sont au courant, mais la fic est enfin terminé en VO. l'auteur a enfin aposé le point final au bout du 80eme chapitre, ce qui me laisse encore pas mal de boulot devant moi. Plus un out take qu'elle vient de publier maintenant que j'y pense.
j'espère que l'attente n'a pas été trop longue et que vous etes toujours là.
Et je continue de conseiller à tout le monde Culpabilité par Servane ainsi que les fics de Pit-chan et Billy&Menssa
sans plus attendre...
Chapitre 30
« Garçon ! » Beugla Vernon Dursley, tandis qu'Harry conduisait Ginny à l'étage vers sa chambre. « REVIENS ICI TOUT DE SUITE ! »
« Tu ferais mieux de rester ici », dit Harry, en passant sa main devant elle pour lui ouvrir la porte de sa chambre. « Je serais de retour dans quelques minutes», ajouta t-il, alors qu'il se tournait pour battre en retraite vers les escaliers.
« GARCON ! »
« QUOI ? » Ginny entendit Harry crier, tandis qu'il descendait les escaliers.
« Qu'est ce que tu penses faire ? », exigea de savoir Vernon au moment où son neveu entra dans son champ de vision.
« Faire mes valises», répondit-il, comme si c'était l'évidence. « Tu étais là quand on nous a dits de le faire. »
« Comment oses-tu introduire ces…gens dans ma maison », ragea Vernon, alors que sa veine venait d'apparaître sur son front, pour battre rageusement.
« Tu as un sacré culot», siffla sa tante qui sortait du salon pour rejoindre les cotés de son mari dans le couloir. « Ramener cette femme et sa morveuse ici. »
« Il n'y aura aucun de ses sales rouquins dans ma maison ! » hurla Vernon, son visage prenant une impressionnante teinte violacée.
« NE L'APPELE PAS COMME CA ! », rugit Harry.
« De la vermine ! », aboya Vernon. « Tous autant qu'ils sont. Et aucun ne restera dans ma maison. Pas après ce qu'ils ont fait à Dudley. Est-ce que tu m'entends mon garçon ? Je ne l'accepterais pas. Tu sors cette, cette …fille d'ici. MAINTENANT ! »
« Il a un nom vous savez ? » s'exclama sèchement la voix intrusive de Ginny, alors qu'elle apparaissait du coin de l'escalier. « Et moi aussi », ajouta t-elle d'un ton irrité, alors qu'elle sautait en bas des marches pour s'arrêter juste à coté de Harry. « C'est Ginny. Et je ne serais que trop contente d'emporter Harry et de partir. » dit-elle, en fixant son oncle et sa tante. « C'est tout ce que vous méritez. »
« Et qu'est ce que c'est supposé vouloir dire ? » aboya Vernon, en étudiant cette rouquine furieuse d'un air suspicieux.
« Ne gaspille pas ta salive», Murmura Harry, en se détournant de son oncle pour s'adresser à Ginny. « Aller vient », Dit-il en tirant sur son bras, essayant de l'amener à le suivre vers les escaliers.
« Vous n'avez pas écouté ce qu'a dit le Professeur Dumbledore ? » demanda Ginny à Vernon, en arrachant son bras de la prise d'Harry, tandis qu'elle parlait. Elle n'en avait pas fini avec les Dursley. Pas avant d'avoir dit ce qu'elle avait à dire. Elle avait entendu trop d'horreur à propos de la famille de Harry et de la façon dont elle l'avait traitée tout ce temps. Alors elle n'allait pas laisser cette opportunité lui échapper. Pas maintenant qu'elle était face à eux, elle allait leur en donner pour leur argent. «Voldemort attaque des moldus, espèce d'idiot. C'est pour ça que ma mère nous a laissés ici. Parce qu'aussi longtemps que Harry reste dans cette maison, nous sommes tous à l'abri. Vous ferez mieux de vous souvenir de ça la prochaine fois…»
«NON! » s'écria Pétunia, ses yeux s'écarquillant d'horreur quand elle réalisa combien la situation était sérieuse. «Dudley! Il est dehors avec Piers, Vernon», Cria t-elle, en saisissant l'un des bras gras de son mari, « On doit faire quelques choses. J'appelle les Polkisses. »
« Non, Pétunia, attends ! »L'appela Vernon avait que sa femme ne soit à mi-chemin de la cuisine. « Il ne faut pas que qu'il se balade dans les rues », expliqua t-il, toute couleur avait quitté son visage. « Si ce maniaque lance après lui l'un de ses démonizeur ? »
« Qu'est ce que c'est que ce démonizeur ? » Demanda Ginny, en se tournant vers Harry avec une expression confuse sur le visage.
« Il veut dire détraqueurs », Lui murmura Harry.
« Toi », Siffla Vernon, se détournant de sa femme pour pointer son index vers Harry. « Va chez les Polkisses et ramène mon fils à la maison. »
« Vous êtes fou ? » S'écria Ginny. « Il n'y a pas moyen que Harry aille dehors seul. »
« Il n'ira pas tout seul », Cria Vernon, en se dirigeant vers Harry, pour l'attraper par le col et le pousser vers la porte, avant de se tourner pour administrer le même traitement à Ginny. « Tu seras avec lui. »
« NON ! » Hurla Harry, en écartant Ginny de son oncle avant qu'il n'ait la chance de la toucher. « J'irais », Dit-il, en attrapant sa baguette dans la poche arrière de son jean. « Mais Ginny reste ici. »
« Tu n'iras sûrement pas », Cria Ginny.
« ELOIGNE ! CETTE ! SALETE ! DE ! MOI ! » Beugla Vernon.
« Est-ce que tu veux que j'aille chercher Dudley ou pas ? » Demanda Harry. Mais avant que son oncle n'ait eu le temps de répondre, Ginny passa à l'action. Sans prévenir, et tendit la main et arracha sa baguette de la main de Harry. « HE ! » Appela Harry, alors qu'il se retrouva lui-même à fixer le bout de sa propre baguette. « Rends-moi ça. »
« Ne m'oblige pas à te jeter un sort, Harry », Répondit la jeune rouquine, en reculant d'un pas, mais gardant la baguette tendue.
« PETUNIA ! » Appela Vernon, écartant ses bras en se postant devant sa femme. « Reste derrière moi », Ajouta t-il, en jetant un coup d'œil à Ginny comme si elle était une folle complètement atteinte qui venait de faire irruption dans leur maison pour les menacer physiquement.
« Ginny ? » Dit Harry, en tendant la main dans une tentative de la stopper. « Qu'est ce que tu fais ? »
« Maman va me tuer si je te laisse sortir de la maison », Répondit-elle. « Et quand elle en aura fini avec moi, elle s'occupera de ton cas. Crois-moi, Harry. Un corps stupéfié est préférable à ce que ma mère fera si tu passes cette porte. »
« On sait très bien tous les deux que tu ne vas pas me jeter un sort », Dit calmement Harry alors qu'il s'approchait d'elle. « Tu serais exclue. »
« Non, je ne le serais pas », Dit Ginny, en reculant d'un pas, pour maintenir une certaine distance entre eux d'eux. « En plus, ils doivent d'abord m'envoyer un avertissement officiel. » Ajouta-t-elle avec un sourire goguenard. « Puis c'est ta baguette. Si quelqu'un doit être exclu, se sera toi. »
Elle avait bien sûr raison. La moindre magie performée dans cette maison avec sa baguette, lui serait attribuée. C'était déjà arrivé. Il avait reçu son premier avertissement officiel quand Dobby, l'elfe de maison, était apparu et avait lancé un sort de planage dans la cuisine. Dobby n'avait même utilisé sa baguette et cependant c'était Harry qui avait au final reçu le blâme. Si Ginny jetait un sort, n'importe lequel, dans la maison des Dursley, Fudge l'expulserait de Poudlard aussi vite qu'il le fallait pour le dire. Elle le tenait et elle le savait… ou pas ? »
« C'est pourquoi je sais que tu ne le feras pas », Répondit chaudement Harry. « Alors arrête de n'en faire qu'à ta tête et rends-moi ma baguette. »
Pendant un instant, Harry pensa qu'il l'avait vaincue. Il poussa un soupir de soulagement, ainsi que son Oncle et sa tante quand Ginny se détendit et abaissa son bras. Seulement Ginny ne lui rendit pas sa baguette comme il l'avait imaginé. En fait, quand il tendit la main pour la prendre, elle la cacha derrière son dos et quand la main de Ginny réapparut, la baguette de Harry avait été remplacée par celle de Ginny.
Heureusement, Dudley choisit ce moment précis pour faire son entrée dans la maison, et quand il ouvrit la porte, elle heurta Harry ce qui le fit tomber sur Ginny.
« DIDDY ! » Cria Pétunia, alors que son mari fit un bond sur le coté pour saisir son fils par le bras, l'éloignant des deux autres adolescents écroulés sur le sol.
« Qu'est ce qui se passe ? » Demanda Dudley, ignorant les tentatives de sa mère pour l'étreindre. Harry et Ginny tentait pendant ce temps de démêler leurs membres afin de se relever. « Qui c'est ? » Demanda-t-il, même s'il avait remarqué les longs cheveux roux de Ginny et avait trouvé seul la réponse à sa question. « Où sont les autres ? » Dit-il, ses yeux exorbités de terreur en se penchant pour jeter un œil dans le salon, à la recherche d'autres Weasley.
« Très bien », Dit Harry, en attrapant Ginny par le poignet, la plaçant devant lui. « Vous n'avez plus besoin de nous maintenant que Duddichounet est rentré. Allez », Ajouta t-il en la poussant vers les escaliers. « On va faire mes valises, qu'on puisse enfin partir de cet enfer. »
« Tu sais qu'on ne peut pas partir », Dit Ginny, en lui tendant sa baguette et en grimpant les marches de l'escalier. « Dumbledore nous a dit d'attendre ici jusqu'à qu'il vienne nous chercher personnellement. »
« Est-ce qu'il n'aurait pas dit combien de temps on allait devoir patienter ? » Grommela Harry, en la suivant dans la pièce sombre.
« Comment est-ce que tu fais marcher cette chose ? » Demanda Ginny, en se penchant vers la lampe du bureau. « Ça n'a pas de mèche. Il n'y a pas d'endroit pour mettre l'huile. »
« Appuie juste sur le bouton au-dessus », Répondit-il, en ouvrant le loquet de sa malle. Il se dirigea vers sa petite commode pour en retirer le peu de vêtements que les tiroirs contenaient.
« Où ? » Demanda Ginny, en tâtonnant dans l'ombre.
« Là », Répondit Harry en s'approchant, pour appuyer sur l'interrupteur, avant de retourner vers ses tiroirs.
« Waou », Dit-elle automatiquement. Elle s'agenouilla pour jeter un coup d'œil par dessous et grimaça devant l'éclat de la lumière. « Alors, c'est à ça que ressemble la lumière électrique. On l'avait étudié en études des moldus, mais je n'avais pas réalisé qu'ils… »
« Je suppose qu'ils ne t'ont pas prévenue de ne pas regarder directement l'ampoule », Dit Harry, en éloignant Ginny du bureau. « Tu vas t'abîmer les yeux si tu continues à faire ça. »
« Merlin, ce truc est éblouissant », Murmura Ginny, en frottant ces yeux, espérant ainsi faire disparaître les points blancs de sa vision.
« Tu n'allais pas sérieusement me jeter un sort, n'est ce pas ? » Demanda Harry, en lâchant une pile de vêtements dans sa malle.
« Euh…en fait », Bégaya Ginny, alors que sa vision redevenait nette et qu'elle pouvait enfin observer la chambre en désordre de Harry. « Je l'aurais fait. Si tu m'y avais poussée. » Ajouta t-elle, avant de repérer Hedwige posée au-dessus de sa cage. Elle se dirigea vers elle pour caresser son plumage blanc. « J'aurais accepté avec plaisir l'avertissement du ministère si ça me permettait de te garder en sûreté. De plus », Ajouta-t-elle en y repensant. « Je préfère avoir le ministère sur le dos que maman. »
« Est-ce qu'on peut ouvrir la fenêtre ? » Demanda Ginny, comme Harry ne répondait pas. On était au plein été et cette chambre à l'étage était mal aérée. « C'est mieux comme ça ? » Dit-elle à Hedwige, après avoir tiré les rideaux et ouvert la fenêtre.
La chouette hulula pour montrer son accord avant de déployer ses ailes et d'ébouriffer ses plumes.
« Vas-y », Soupira Harry quand Hedwige le regarda avec interrogation. Il savait qu'elle était agitée. Elle avait été confinée dans cette chambre depuis plusieurs jours. « Mais on pourrait ne plus être là à ton retour. » Hurla t-il tandis qu'elle s'envolait par la fenêtre.
« Tu connais quelqu'un qui habite Abberley ou Lincoln ? » Demanda Ginny, en attrapant la cage de Hedwige pour la déposer à coté de la malle de Harry.
« Non, pourquoi ? » Répondit-il en attrapant le Quidditch à travers les âges qui jonchait le sol, pour le jeter au-dessus de son tas de pantalons.
« Et Mossley ? » Insista-t-elle.
« Non », Demanda Harry, réalisant enfin pourquoi elle lui posait la question. « Et toi ? »
« Non », Répondit-elle faiblement. « Mais… je suis quasi certaine que Colin Creevey vient de Bristol et … »
« Et quoi ? » Demanda Harry, vraiment inquiet par cette nouvelle information.
« Dean Thomas vit à Lewisham », Murmura Ginny. « Tu ne penses pas… »
« NON ! » Répondit chaudement Harry. « Ton père a mentionné des «'moldus sans défense '. Dean et Colin ne sont pas sans défense », Ajouta-t-il, même s'il savait qu'il s'accrochait à de faux espoirs.
« Et si on avait tord. Et si ça n'était pas après des moldus qu'ils en avaient ? S'ils en avaient après des sorciers d'origine moldue ? »
« Hermione », gémit Harry, en tombant lourdement sur son lit.
« Hermione va bien », Le rassura platement Ginny. « Ron ne laissera rien lui arriver. C'est pour tout les autres que je suis inquiète. »
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Ça faisait presque 40 minutes que M. Weasley et les jumeaux étaient réapparus à Grimmauld Place. Et près de 30 minutes que Ron ne lui avait pas parlée. Il avait été perdu dans ses propres pensées depuis que Fred était sorti du salon pour descendre à la réunion qui avait lieu dans la cuisine. Sincèrement, Hermione ne savait pas comment il avait réussi à s'éclipser assez longtemps pour les mettre au courant sur ce qui c'était passé à Lewisham. Mais il était venu et leur avait dit. Ça n'avait pas d'importance qu'ils ne soient pas des membres de l'ordre. Cela n'avait pas d'importance que leur mère puisse être contre. Aussi loin que les jumeaux étaient concernés, Ron et Hermione avaient aussi le droit de savoir. Dean Thomas avait été leur ami après tout.
Fred ne leur avait pas donné tous les détails, pour le plus grand soulagement de Hermione. La vérité était qu'elle n'était pas sure de pouvoir supporter de l'entendre. Pas maintenant en tout cas. Elle ne voulait pas savoir comment ils étaient morts. Elle ne voulait pas se l'imaginer dans sa tête, car si elle le faisait, ce ne serait pas les parents de Dean qu'elle y verrait, mais les siens, et elle ne pouvait pas supporter l'idée qu'ils souffrent par sa faute. Connaître les sorts qui avaient été utilisés la hanterait. Dean n'était plus là. Comme les Creevey, assassinés parce qu'ils étaient d'origine moldue, tués parce qu'ils étaient des Gryffondors et qu'ils étaient proches de Harry. En fait, il était le seul autre Gryffondor d'origine moldue de son année, ce qui laissait à Hermione l'interrogation de savoir si Voldemort l'avait ciblé lui seulement parce qu'il ne pouvait pas l'atteindre elle.
Est-ce que Dean a pris ma place ? Est ce qu'il aurait été attaqué si j'avais était chez moi avec mes parents ? Si je ne me cachais pas ici, est ce que j'aurais été la première victime, à sa place ? Mais, il a déjà eu une chance de me tuer, et il ne l'a pas fait. Se rappela-t-elle. En fait, il a empêché Lestrange de le faire. Mais est-ce que cela veut dire quelque chose ? Est-ce qu'il avait d'autres plans pour moi ou est-ce que ça n'était juste 'pas le moment' ?
Hermione n'aimait la tournure que prenaient ses pensées. Spéculer sur les plans de Voldemort était bien hasardeux. S'attarder sur des Si ne l'emmènerait nulle part. Il y avait d'autres choses dont elle devait se soucier. Des choses qui étaient bien plus importantes. Comme le compagnon silencieux qui était près d'elle, son bras passé autour de son épaule. Elle n'avait pas besoin de le regarder pour savoir qu'il était en colère pour ce qui était arrivé. Qui ne le serait pas ? Mais il y avait autre chose.
Il était trop calme, trop silencieux. Ce n'était pas Ron de rester immobile pendant une longue période de temps, à part s'il jouait aux échecs. Ce n'était pas lui d'être silencieux. Ron n'était jamais silencieux. Quand il est en colère, il s'énerve et hurle pour décharger sa colère. Il n'intériorise pas comme le fait Harry, il laisse ses sentiments sortir. Seulement, pour une quelconque raison, aujourd'hui il gardait tout en lui. S'il n'allait pas tout extérioriser par lui-même, Hermione allait lui donner un coup de main.
« Tu te sens bien ? » Demanda t-elle tendrement, même si elle connaissait déjà la réponse à cette question.
Plutôt que de répondre avec des mots, Ron la regarda et acquiesça simplement, d'un mouvement de la tête.
« Je ne pense pas que ce soit le cas », Dit Hermione, en resserrant sa prise sur son torse, mais éloignant sa tête de sa poitrine, le faisant intentionnellement réagir. Elle espérait qu'il finirait par parler au moins pour nier, mais Ron ne parla pas.
Il haussa simplement les épaules, et lui lança un regard qui disait, 'penses ce que tu veux'.
D'accord, pensa Hermione, plus que prête pour laisser sortir ses propres frustrations, maintenant. Si c'est comme ça que ça doit se passer. « Il est hors de question que tu me mentes », Dit-elle, en utilisant expressément un ton accusateur. « Tu ferais mieux de me dire à quoi tu penses. »
« Je ne veux pas en parler », répondit abruptement Ron.
« Je pense que tu devrais. »
« J'ai dit que je ne voulais pas », Siffla t-il, enlevant son bras de ses épaules, se redressant sur le canapé. « Alors, lâche l'affaire. »
«Pour que que tu deviennes comme Harry et que tu me repousses pour ruminer dans ton coin ? » Répondit-elle sèchement. « Je ne pense pas. »
« Je ne te repousse pas », Dit Ron d'un ton irrité. « Je suis assis juste à coté de toi, il me semble ? »
« Ton corps est là, oui », Répondit Hermione, satisfaite de voir sa colère remonter à la surface. « Mais ton esprit est de toute évidence autre part. Tu te sentirais peut-être mieux si tu m'en parlais. »
« Je vais bien », Insista Ron. « Ou du moins jusqu'à que tu commences à m'agacer.'
« Non, tu ne vas pas bien. »
« Si ! »
« Alors pourquoi tu me cries dessus ? »Rétorqua Hermione. « Tu pourras le nier autant que tu le voudras, mais je te connais et je peux dire quand quelque chose te tracasse. Ce n'est pas juste à cause des attaques. Il y a quelque chose d'autre et je veux savoir ce que c'est. »
« S'il te plait, lâche l'affaire. »
« Je ne le ferais pas », Insista Hermione. « Je m'inquiète pour toi », Ajouta t-elle, son anxiété marquée dans sa voix », Et je ne pourrais pas t'aider tant que tu ne me diras pas ce qui ne va pas. »
« Il n'y a rien dont tu as besoin de d'inquiéter », Soupira Ron. Il avait été proche de tout lâcher, mais il ne pouvait pas être en colère contre elle parce qu'elle s'inquiétait pour lui. « Je vais bien » Mentit-il.
« C'est faux. »
« Hermione », Dit-il, ayant l'air plus qu'exaspéré.
« Ron », Elle répliqua son nom sur le même ton que le sien. Elle le regardait droit dans les yeux. Elle ne serait pas celle qui détournerait le regard.
Apparemment, Ron non plus, car il continuait de la toiser.
« DIS LE MOI ! » Hurla-t-elle quand il était devenu évident qu'aucun des deux n'allait abandonner.
« TRES BIEN ! » Hurla Ron avec colère. « Je me sentais soulagé, ok ? C'est ça que tu veux entendre ? » Mais la colère était juste un masque qu'il portait, pour essayer de cacher ce qu'il ressentait vraiment. Mais cela ne fonctionnait pas. La culpabilité de rongeait et cette évidence était marquée dans ses yeux. « Quand j'ai appris pour les Creevey et Dean, je me suis senti soulagé », Continua-t-il, essayant de tout dire avant qu'elle ne l'interrompe. « Ils sont tous morts et j'étais content. J'ai partagé une chambre avec Dean pendant cinq ans et j'étais content… content parce que ce n'était pas toi. Quel genre d'ami ça fait de moi ? Quel genre de personne pense comme ça ? » Demanda t-il misérablement.
« Oh! Ron », S'exclama Hermione, en tendant la main vers lui. « C'est une réaction normale. »
« C'est normal de souhaiter la mort de ses amis », Cria-t-il, en s'éloignant brutalement de Hermione.
« Tu n'as pas souhaité leur mort », Lui assura t-elle. « Tu ne voulais pas que cela arrive. »
Mais Ron ne la croyait pas. Il ne la regardait même plus. Il ne voulait pas voir sa sollicitude devenir du dégoût quand elle réaliserait quel genre de personne il était vraiment. Elle finira par s'en rendre compte, pensa t-il, la tête basse, fixant d'un air morose ses genoux. Ce n'est qu'une question de temps.
«Et ce que tu penses… »Continua Hermione. « C'est normal, c'est normal de se sentir soulager que ce ne soit pas quelqu'un que tu… »
Elle ne comprend pas. « Ils sont morts, Hermione », Cria Ron sans même relever la tête. « Dean et Colin et tous ces gens. Ils sont tous morts. Ce monstre les a tués. »
« Je sais. »
« Ils n'étaient que des enfants. Ils ne faisaient de mal à personne. Ils ne représentaient aucune menace pour eux. Et c'est pour ça qu'il s'en est pris à eux, parce que c'est un putain de lâche. Il s'en est pris à ceux d'origine moldue, parce qu'il savait qu'ils ne seraient pas capables de se défendre seuls. Et ce taré l'a fait exprès, juste pour torturer encore un peu plus Harry. C'est répugnant. J'aurais dû être horrifié. J'aurais dû me sentir malade. J'aurais dû être triste ou en colère, mais tout ce que je ressentais était du soulagement. Tout ce à quoi je pouvais penser, c'était combien j'étais heureux que ce ne soit pas toi. Tu ne vois pas combien je suis tordu ? »
« Ne redit plus JAMAIS une chose comme ça », Siffla Hermione, en se penchant en avant pour le frapper sur le bras.
« OWWW ! » Hurla Ron, en la fixant, sous le choc. «Tu m'as frappé. »
« Et bien, je devais bien faire quelque chose pour attirer ton attention ? » Répondit-elle irritée. « Maintenant, écoute-moi. Tu n'as rien à voir avec ce monstre. Tu as plus d'amour et de compassion dans ton petit doigt que Voldemort et tous ses mangemorts réunis. Tu es quelqu'un de bon, honnête et honorable et je t'aime. Le fait que tu sois aussi en colère prouve bien que j'ai raison. Ce que tu ressens est parfaitement normal. Juste parce que tu te sens soulagé que ce ne soit pas quelqu'un que tu aimes, ça ne fait pas de toi une mauvaise personne. Je me suis aussi sentie soulagée que ce ne soit pas mes parents ou Harry ou Ginny. Est-ce que ça fait de moi un monstre ? »
« Ça aurait pu être toi », Gémit Ron, en ignorant sa question.
« Mais ce n'est pas le cas. »
« Mais ça aurait pu. Ca l'aurait été s'il avait été capable de… »
« Je suis là, Ron », Dit Hermione, en passant les bras autour de son cou, l'emportant dans son étreinte. « Je ne vais nulle part, je te le promets. »
« Tu ne comprends pas », Murmura-t-il, le visage enfouit dans ses cheveux. « Si cela avait été toi… j'aurais fait des choses terribles. Quand ils t'ont enlevée, quand je pensais que tu étais… morte ? » Il dû se forcer pour faire sortir le mot. « J'ai passé la journée entière à imaginer ce que je pourrais faire à ses enfoirés quand je leur mettrais la main dessus. Je ne veux pas devenir cet homme. »
« Bien sur que non », Lui assura-t-elle en serrant sa main tandis qu'elle caressait ses cheveux avec l'autre. « Je ne laisserai jamais ça arriver. Je te le promets. »
« Et si tu n'es pas là ? » Demanda t-il démoralisé.
« Je serais toujours là », Répondit Hermione, en essuyant les larmes de ses propres yeux avant qu'elles ne puissent glisser sur ses joues. « Juste là », Dit-elle en plaçant sa main sur la poitrine de Ron. « Dans ton cœur. Je serais toujours avec toi, là. »
« Ce n'est pas assez », Répondit Ron, en s'éloignant la regardant d'un air abattu.
« Je sais », Admit-elle. « Ce n'est pas assez pour moi, non plus. Mais c'est tout ce que je peux te promettre. »
« Je ne laisserais rien t'arriver », Dit Ron, en l'attrapant par la taille pour la serrer étroitement.
« Je sais », Répondit-elle de nouveau.
« Non, je le pense vraiment. » Dit Ron. « La potion, je veux qu'on le fasse, maintenant. »
« Non », répondit Hermione, en prenant Ron complètement par surprise.
« Qu'est ce que tu veux dire par 'non' ? »Demanda t-il, quand il s'était suffisamment repris pour fermer la bouche, et énoncer une phrase cohérente.
« Pas maintenant. Pas comme ça », Tenta t-elle de clarifier. « Ce n'est pas quelque chose que tu puisses précipiter ou faire sous le coup d'une impulsion. »
« Ne commence pas », Répondit Ron, en relâchant son étreinte pour se rasseoir.
« C'était ton idée. Tu m'as tout expliqué. Je comprends toutes les conséquences que ça implique et je veux le faire. »
« Non », répéta Hermione. « J'ai eu toute une année pour y penser et me faire à l'idée. Tu n'es au courant que depuis aujourd'hui. Tu as besoin de prendre du temps et… »
« Au diable tout ça. Je n'ai pas besoin d'y réfléchir plus longtemps. Ça fonctionnera et je veux le faire. Maintenant. »
« Même si j'étais d'accord avec toi, on ne pourrait pas », répondit-elle, en croissant les bras contre sa poitrine. « La potion ne peut pas être préparée maintenant. »
« Merde », Jura t-il dans sa barbe. « Laisse-moi deviner, ça va te prendre un mois pour la préparer ? »
« Une fois qu'on sera de retour à l'école, je pourrais avoir accès aux derniers ingrédients qui sont dans l'armoire à apothicaire des élèves. »
« Putain, Hermione. Je ne vais pas attendre aussi longtemps. Je veux te protéger de ce satané sort dès maintenant. Pas dans deux putains de mois. Tu me dis ce dont tu as besoin et Fred et George me les apporteront demain. »
« Est-ce que tu veux bien te calmer une minute et penser rationnellement », Le supplia Hermione. « Ce n'est pas parce que je t'ai expliqué mon plan que ça veut dire que je suis prête à le mettre en application. Je ne sais même pas encore comment faire revenir l'âme dans le corps. »
« ET MERDE ! »
« Ron est ce que tu peux s'il te plait arrêter de jurer autant ? »
« Mais…tu prévois de la préparer dès que nous serons rentrés à Poudlard ? »
« La préparer, oui », Répondit Hermione. « Mais je ne prévois pas de la boire…avant que nous en ayons besoin. »
« Attends, laisse moi comprendre », Dit Ron assez sarcastiquement. « Tu as pris tous ces risques pour obtenir ces ingrédients illégaux… »
« Restreints à la vente », Interrompit Hermione.
«… pour préparer une potion que tu n'as même pas l'intention de prendre ? » Continua t-il. « Qu'est ce que tu vas faire ? La stocker dans ta malle, en attendant le beau jour où Voldemort se décidera à attaquer Poudlard ? Allez Hermione. Tu sais très bien qu'il n'est pas aussi prévisible et Harry non plus. S'il se met en tête encore une fois de partie à la poursuite de Voldemort, est ce que tu crois qu'il va attendre qu'on retourne dans la tour de Gryffondor pour aller boire la potion dont il n'est même pas au courant ? »
Bien qu'elle détestait avoir à l'admettre, il avait marqué un point important. « Cette conversation ne va nulle part », Dit Hermione, ayant l'air plutôt exaspéré. « Je ne suis pas prête, et je n'en parlerais surtout pas à tes frères, donc je ne pourrais pas la faire tant qu'on ne sera pas rentré à Poudlard. Et même si c'était prêt, je ne la prendrais pas. Pas avant que tu ais pris du temps pour y réfléchir. »
« Est-ce que tu as commencé à prendre tes pilules ? » Demanda Ron, en changeant si rapidement de sujet que Hermione eu du mal à saisir à quoi il faisait référence.
« QUOI ? »
« Ce traitement moldu que tu m'as fait chercher dans ta chambre. Tu sais le truc qui empêche de… »
« Je sais de quoi tu parles ? » L'interrompit-elle avant qu'il n'ait pu finir.
« Est-ce que tu les prends ? » Demanda Ron une nouvelle fois.
« Oui », Répondit Hermione, ne pouvant s'empêcher ses joues de se mettre à rougir..
« C'est vrai », Dit-il, clairement choquer par sa réponse. « Sérieusement ? »
« Oui, Ron. Sérieusement. »
« Donc ce n'est pas… tu sais… pour la partie sexuelle », Dit-il, en baissant de plus en plus la voix. « Que tu n'es pas prête ? Parce que si c'est ça, alors… »
« Non », Dit Hermione, dont le visage devenait de plus en plus rouge. « Ce n'est pas ça. »
« Tu es sure ? » Demanda Ron. « Parce que je n'essaye pas de mettre la pression ou de te pousser ou autre chose. »
« Je veux juste que tu ne fasses quelque chose impulsivement et que tu puisses regretter par la suite », Répondit-elle. « Je pense que tu devrais prendre un peu de temps pour y réfléchir et vraiment prendre en compte les conséquences avant que tu prennes ta décision. Je veux dire, on parle d'être connecté en permanence. On ne sera plus capable d'avoir des secrets. Tu n'auras plus aucune intimité. Je saurais toujours ce que tu ressens, quand tu le ressens.
Ouais, je compte bien là dessus, pensa Ron Je sentirais que tu seras en danger et au moment où tu le seras, je le serais ? « Faisons un compromis ? » Suggéra-t-il « je te promets d'y réfléchir durant les deux prochains mois, si tu consens à prendre la potion aussitôt qu'elle sera prête. »
« D'accord », Soupira t-elle. C'était une requête raisonnable. Juste parce qu'elle a dit qu'elle allait le considérer, cela ne voulait pas dire qu'elle était forcément d'accord.
« HARRY ! » Ils entendirent la voix de Ginny retentir dans le couloir. « ATTEND ! Tu ne peux pas… »
Ron et Hermione eurent à peine le temps de s'éloigner l'un de l'autre quand la porte s'ouvrit à la volée et que leur meilleur ami très agité fit son entrée dans la pièce, suivit par Ginny qui avait dû de toute évidence courir après lui puisqu'elle était essoufflée.
« … entrer comme ça », Termina t-elle faiblement.
« Qu'est ce qui se passe, bordel ? » Exigea de savoir Harry à l'instant où il vit Hermione et Ron sur le sofa.
« Quoi ? » S'écria Ron, bondissant du canapé, en laissant un regard mauvais à sa sœur. « Rien du tout. »
« OH HARRY ! » S'écria Hermione, en se jetant sur lui, pour l'étreindre. « Personne ne nous a dit que tu venais. C'est si boooon de te revoir. On était tellement inquiet… »
« Donc il s'est bien passé quelque chose », Demanda Harry, en plaçant une main sur son épaule et la repoussant doucement pour qu'il puisse voir son visage. »
« Euh… » Commença à bégayer Ron.
« Et bien ? » Demanda impatiemment Harry. « Qui a été attaqué ? »
« Oh! », répondit Ron, quand il réalisa qu'elle ne les avait pas balancés après tout. « Euh… tu sais comment est maman », Ajouta t-il, en lançant un regard inquiet dans la direction de Hermione. « Elle ne nous laisse pas approcher la cuisine. »
« Si nous n'avions pas été là quand Hagrid est arrivé, on ne serait au courant de rien », Dit Hermione avec prudence.
« QUI C'EST ? » Hurla Harry.
« C'est Dean, n'est ce pas », Demanda Ginny, sa voix tremblant légèrement. « Papa et les jumeaux sont partis pour Lewinsham et c'est là que vit Dean. Qu'est ce qu'il s'est passé ? Il est… »
Hermione quitta Harry pour venir immédiatement au coté de Ginny. « Oh! Ginny », Dit-elle, en la prenant dans ses bras. « Je sais que tu lui écrivais, je suis tellement désolé. »
« Il n'est pas… mort ? » Demanda faiblement Ginny alors que toutes couleurs disparaissaient de son visage.
Hermione jeta un coup d'œil rapide à Ron puis acquiesça d'un mouvement de tête. « Je suis désolée », Se répéta t-elle. Cela semblait être une réponse tellement stupide, mais c'était tous ce qu'elle pouvait dire.
« Et Colin ? » Demanda calmement Harry, malgré le fait que ses yeux étaient emplis d'une rage contenue. « C'est celui de Bristol, n'est ce pas ? »
« Hagrid est venu de Bristol pour venir chercher Bill et Tonk », Répondit Ron, en regardant Harry d'un air appréhensif. Ses poings étaient serrés tellement fort que ses articulations en étaient devenues blanches. Harry avait encore le contrôle de sa colère, mais s'il éclatait, Ron savait que cela allait être violent. « Il ne savait pas qu'on était dans la cuisine quand il a commencé à raconter ce qui était arrivé. »
« Et ? » Dit Harry, quand Ron n'offrit pas plus d'information. « Qu'est ce qu'il s'est passé ? »
« Hagrid a dit qu'ils s'en sont pris à Colin en premier parce qu'ils ne voulaient pas qu'ils défendent sa famille », Dit lentement Hermione. « Ils ont tué son père et … Dennis. »
« Oh! mon dieu », Gémit Ginny, en se laissant tomber sur le canapé. « Et pour Emma ? » Demanda t-elle quand Hermione s'assit auprès d'elle.
« Leur sœur ? » Demanda Ron, en baissant les yeux vers sa propre sœur avec une expression triste.
« Non », Répondit Hermione. « Hagrid a dit qu'elle allait bien. »
« Qui d'autres ? » Gronda Harry avec colère.
« Quoi ? » Demanda Hermione.
« C'est tout ce que nous savons », Répondit Ron faiblement. « Je te l'ai dit. Maman ne nous laisse pas approcher la cuisine. »
« Il y a eu trois autres attaques », Dit Ginny mécaniquement. « Maugrey a mentionné Aberley, Mossley et Lincoln. »
« Je ne sais pas Gin », Répondit honnêtement Hermione. « On n'a rien entendu à propos de ça. La seule raison pour laquelle on est au courant pour eux c'est parce que Hagrid l'a laissé glisser avant qu'ils ne s'aperçoivent qu'on était là. »
« C'est tout ce que vous savez », Demanda Harry, en jetant un coup d'œil suspicieux à Ron puis à Hermione.
Ils se regardèrent l'un l'autre furtivement avant de rencontrer le regard perçant de Harry une fois de plus.
« Hum … » Marmonna Hermione, en gigotant d'un air inconfortable. « Peut être que tu devrais t'asseoir, Harry », Suggéra t-elle.
« DIT-LE MOI JUSTE ! » Rugit-il.
« Euh…Hagrid a dit quelque chose à propos… à propos… d'un message qu'il aurait laissé pour toi chez les Creevey », Répondit Ron. Il devait se forcer à ne pas tressaillir quand les mots sortaient de sa bouche. Il était certain que cette dernière partie d'information allait faire perdre son self contrôle à son meilleur ami, mais il avait tord »
« Et qu'est ce que Voldemort a dit ? »
« Je ne sais pas », Admit Ron. « Maman a stoppé Hagrid avant qu'il n'ait eu le temps d'en dire plus. »
« Tout ce qu'on sait », Ajouta Hermione, « C'est qu'il a choisi ce jour pour une raison. »
« CE PSYCHOPATHE ! » Hurla Ron, tandis que sa propre colère s'emparait de lui. « Il essaye de te pousser dans tes derniers retranchements, vieux. C'est pour ça qu'il a attaqué ceux d'origine moldue aujourd'hui. Il veut que tu te sentes responsable. »
« RON ! » S'écria Hermione.
« Quoi ? », Hurla Ron. « C'est la vérité. »
« Des fois, t'es vraiment un imbécile sans tact. »
« Je n'ai vraiment pas besoin de ça, maintenant », Dit Harry, en tournant pour sortir de la pièce, pour la plus grande surprise de ses amis. »
« C'est génial », Dit Ginny. « Vous deviez vraiment commencer à vous disputer maintenant ? »
« Il l'a pris mieux que je l'aurais imaginé », Murmura Ron plus pour lui que pour les autres. « Au moins, il ne s'en est pas pris à nous. »
« Ça aurait été mieux s'il l'avait fait », Ajouta Ginny avec un soupir. Tous les progrès qu'il avait fait à la fête pour rien. En un mouvement, Harry était retourné à la case départ. En fait, pensa t-elle, c'est encore pire maintenant qu'avant.
« On ne se disputait pas », Répondit machinalement Hermione. « N'est ce pas ? » Demanda t-elle à Ron.
« L'un d'entre nous devrait probablement aller le voir », Dit Ron, en fixant Hermione. « Avant qu'il ne réalise qu'il ne peut pas s'enfermer dans notre chambre et qu'il ne parte bouder quelque part d'autres. »
« Je vais y aller », Se proposa Hermione, en se levant du sofa, pour se diriger vers la porte que Harry venait juste d'emprunter.
« Non », Dit Ron, en l'attrapant par le bras, avant qu'elle n'ait pu sortir de la chambre. « Je ferais mieux d'y aller », Ajouta t-il, la fixant de nouveau avant de jeter un coup d'œil à Ginny. « Toi tu restes ici. »
« Ok », Acquiesça Hermione. Ron avait raison. Harry n'était pas le seul à avoir besoin d'une personne à qui parler et Ginny s'ouvrait plus facilement avec elle qu'avec son frère. « Ron ? » Dit-elle, en tendant le bras pour lui saisir la main « Tu vas bien? »
« Oui, ça va », Répondit-il, en lui lançant un faible sourire. « Vraiment et toi ? »
« Je vais bien », Lui assura t-elle. « Je t'aime », Murmura t-elle.
« Moi aussi », Marmonna t-il en se penchant pour déposer un baiser sur son front. « Je ferais mieux d'y aller », Dit-il en s'éloignant.
« Ok », Répondit-elle, tandis qu'elle se dirigeait vers les escaliers. Hermione resta devant la porte et attendit jusqu'à que Ron soit hors de vue puis elle prit une grande inspiration, et se tourna vers la chambre pour aller réconforter Ginny.
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Ron entra dans la chambre et trouva Harry au milieu de la pièce, bouché bée d'incrédulité, devant la porte dégondée qui était posée contre le mur.
« Qu'est ce qui est arrivé à la porte ? » Demanda Harry, en se tournant pour fixer Ron, comme s'il l'avait enlevée exprès pour l'irriter.
« J'ai déjà essayé de m'enfermer dans ma chambre », Répondit Ron. « Hermione ne l'a pas très bien pris. Quand je n'ai pas voulu la laisser entrer, elle… hum…a...en quelque sorte cassé la porte. »
Harry haussa les sourcils, en écoutant Ron s'expliquer. Dans d'autres circonstances, Ron aurait pris ça comme un signe d'amusement, mais il savait que Harry n'était pas amusé. Il était en colère. Il était au-delà de la colère. Il était furieux. C'était évident par la façon dont sa mâchoire était serrée et ses poings recroquevillés. Mais il essayait de se contenir, de s'apaiser. Pourquoi, Ron ne comprenait pas vraiment.
Si c'était lui, il hurlerait. Bordel, il serait en train de casser des objets en hurlant. Mais c'était Harry, et il n'était pas aussi prévisible. C'était l'un des raisons pour lesquelles Ron avait décidé d'aller après lui plutôt que de laisser Hermione le faire. Harry était trop imprévisible. Hermione l'aurait poussé jusqu'à ce qu'il explose et quand cela arrivait, on ne pouvait plus rien dire ou faire. Ron comprenait ça et contrairement à Hermione, il savait quand la mettre en veilleuse.
« Je te le jure, vieux », Dit Ron, en espérant alléger la tension dans la chambre. « C'était impressionnant, tu aurais du la voir. Elle m'a fichue un de ses trouilles. »
« Ouais, j'imagine », Répondit Harry, plus par réflexe.
« Écoute », Ajouta Ron, réalisant que ses blagues n'aidaient pas vraiment. « Je comprends que tu sois furieux et je sais que tu veux qu'on te laisse tranquille, maintenant. Mais, tu sais », Dit-il, mal à l'aise, tandis qu'il se dirigeait vers l'armoire qui se situait entre les deux lits, « Si tu veux un peu de compagnie, plus tard… je serais là. Ok ? »
« Ouais », acquiesça Harry sans plus de conviction, rendant évident le fait qu'il n'écoutait pas vraiment.
« Viens là Coq », Demanda Ron, en se mettant sur la pointe des pieds pour attraper le petit hibou perché en haut de l'armoire. Aussi agaçant que pouvait être ce petit idiot, Ron ne voulait pas qu'il se retrouve au milieu des tirs croisés lorsque Harry perdrait son contrôle et se déciderait à démolir la chambre ou autre chose. « Je récupère juste quelques affaires », Ajouta t-il, en attrapant la couverture et l'oreiller de son lit. « Et je sors de ton chemin. »
« Tu n'as pas à… »
« Ne t'en fais pas, vieux », L'interrompit Ron, en fourrant son oreiller sous le bras avant de prendre la direction de la porte. « Ça ne sera pas la première fois que je passe la nuit sur le canapé du salon. Ce n'est pas un problème. Oh, et Harry », dit-il, en entrant dans le couloir. « Ce qui c'est passé aujourd'hui n'est pas ta faute. »
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« Ta mère nous a amenés des sandwichs », Dit Hermione doucement, quand elle ouvrit la porte de la pièce se trouvant en face du portrait de Mrs Black et vit Ron assis sur le sol « Pourquoi tu n'es pas remonté ? »
« Je n'avais pas faim », répondit Ron, en fixant l'endroit où l'épouvantard avait pris sa forme inerte.
« Tu n'as pas mangé de la journée », Dit Hermione, en prenant une profonde inspiration, se forçant à entrer dans la pièce. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce que Ron pouvait bien faire, caché ici. Il savait qu'elle n'aimait pas cette pièce ; qu'elle l'évitait. Est-ce qu'il cherchait seulement une pièce tranquille pour être seul ou est-ce qu'il se cachait d'elle ?
« J'ai dit que je n'avais pas faim », répéta t-il.
« Ok », Répondit-elle, en avançant un peu plus dans la pièce, pour s'asseoir sur la couverture étalée sur le sol. « Est-ce que tu veux que je m'en aille ? » Demanda-t-elle.
Il prit une minute pour lui répondre, mais quand il quitta le sol du regard pour la fixer, il secoua la tête. « Non c'est bon », Lui assura t-elle. « Je pensais juste à…tout », Ajouta t-il. « Tu sais, comme tu m'as dit de faire ? » C'était partiellement vrai.
Il réfléchissait à la potion d'accouplement et la similarité entre ce qu'elle suggérait et le Lànain. C'était vraiment remarquable, considérant le fait qu'elle ne connaissait rien de cet ancien rituel d'engagement ainsi que les détails sordides entourant sa création. Ron avait passé près de vingt minutes à argumenter dans sa tête, à se demander si oui ou non il devait lui dire que si une personne se liait à une autre dans le monde magique, elle était pour ainsi dire mariée avec. Et il n'était toujours pas près de prendre une décision.
D'un coté, s'il lui disait, elle pourrait paniquer et repousser la prise de la potion à plus tard. De l'autre, s'il ne lui disait pas, il ne serait pas mieux que ses sang-purs fanatiques qui avaient créé le Lànain. Quelle était la différence entre épouser une personne sans qu'elle le sache ou l'épouser contre son plein gré ? Ok, il y avait une différence, mais c'était tout de même sournois.
Encore une fois, le plan de Hermione était basé sur l'Amour. Le Lànain était basé sur la propriété et le maintient de la pureté de la lignée du sang. C'était deux choses complètement différentes. Alors même si le résultat final était similaire, les moyens et les raisons derrière étaient complètement distincts. Ce n'était pas comme s'il allait la forcer à faire quoique ce soit. Il n'essayait pas de la piéger. C'était son idée à elle en premier. L'unique raison pour laquelle il considérait tout ça était parce qu'il était désespéré de ne pouvoir la protéger et que c'était le meilleur moyen de le faire. De plus, ce n'était pas comme si c'était permanent. Hermione lui avait dit que les effets de la potion disparaîtraient s'ils ne maintenaient pas le lien. Quand tout serait fini, ils pourraient tout simplement laisser les effets disparaître et le lien se dissoudre. Tout reviendrait à la normale et elle ne saurait jamais qu'elle était, techniquement parlant, sa femme. Femme ? C'était tellement irréel. Ce que Hermione ne sait pas, ne peut pas lui faire de mal, ou à moi.
Toujours est-il, qu'il devait y penser. Mais il avait encore deux longs mois pour le faire. C'était de Hermione dont on parlait, après tout. Elle finirait par le découvrir tôt ou tard, et quand ce serait le cas, ça ne serait pas beau. Elle lui pardonnerait, sûrement, en définitive. Ron n'avait pas de doute là-dessus. Mais son courroux ne serait rien en comparaison de celui de sa mère. Si elle découvrait tout ça, il n'aurait plus besoin de s'inquiéter de libérer Hermione du lien, parce que sa mère ferait d'elle une veuve.
« C'est bien », Murmura Hermione, complètement ignorante de la bataille qui faisait rage dans l'esprit de Ron alors qu'elle s'approchait de lui, pour s'installer juste à coté de lui. « Ne me laisse pas te perturber alors », Ajouta t-elle, en enroula ses bras autour de sa poitrine, et poser sa tête sur son épaule.
« Et Harry ? » demanda Ron.
« Quoi Harry ? » Demanda-t-elle, un peu étonné par sa réponse.
« S'il nous voit ? »
« Je n'ai pas le droit de réconforter un ami ? »
« Tu me fais un câlin », Répliqua Ron
« Je fais des câlins à Ginny », déclara Hermione honnêtement.
« Ginny est une fille. »
« Et alors ? »
« Je ne le suis pas. »
« Oui, j'avais remarqué », Ricana t-elle. « C'est une bonne chose, par ailleurs, parce que si tu étais une fille, je ne ferais certainement pas ça », Ajouta t-elle, en se penchant pour lui donner un chaste baiser.
« Tu sais ce que je veux dire », Répondit Ron, avec un sourire en coin dont il avait le secret.
« Ne t'inquiète pas pour Harry », Soupira Hermione. « J'ai vérifié avant de partir à ta recherche. Il m'a dit dans des termes on ne peut plus certains qu'il voulait qu'on le laisse tranquille. Je ne pense pas qu'il va partir à notre recherche. »
« Donc il a réussi à remettre la porte en place ? » Demanda Ron.
« Apparemment. »
« Et il l'a ouverte pour toi ? »
« Je pense qu'il ne voulait pas me voir dégonder cette porte de nouveau », S'amusa t-elle. « Ne t'inquiète pas », Ajouta-t-elle, d'un seul coup plus sérieuse. « Je ne l'ai pas forcé ou quoique se soit. Je voulais simplement prendre des nouvelles et lui laisser quelque chose à manger. »
« Ok », répondit Ron, plus qu'un peu surpris par la tournure des événements. C'est vrai qu'il lui avait demandé de ne plus materner autant Harry, mais il ne pensait pas qu'elle le ferait. Particulièrement maintenant, en de pareilles circonstances. « Et comment va Ginny ? »
« A peu près comme toi », Répondit Hermione tristement. « Elle a besoin de temps pour se reprendre, toute seule. Elle est dans notre chambre. »
« mmmh » Marmonna t-il avant de redevenir silencieux.
« Et toi ? » Demanda Hermione.
« Quoi moi ? » Répondit Ron.
« Est-ce que tu as besoin de temps tout seul ? »
« Non », Répondit-il sans vraiment y penser.
« Et pourquoi cet oreiller et cette couverture ? » Lui demanda Hermione.
« Je donne juste un peu d'espace à Harry. »
« Tu vas dormir ici ? » Demanda Hermione en palissant à cette simple pensée. Cette pièce lui donnait des cauchemars.
« Je ne l'avais pas prévu », Admit Ron. « Mais je ne voulais pas vous déranger toi et Ginny pendant que vous discutiez. J'allais dormir sur le canapé dans le salon, mais… »
« Mais quoi ? »
« Je n'en aurais pas besoin. Je veux dire… si tu vas laisser Ginny dormir seule. »
« Je préfère rester avec toi », répondit Hermione sincèrement. « Si ça ne te dérange pas. »
« Ici ? » Demanda Ron, en arquant son sourcil.
« Si c'est ici que tu dors. »
« Non », Dit Ron, en se mettant sur ses genoux. « On retourne dans le salon. »
« Harry pourrait nous voir. »
« Alors on va trouver un autre endroit. »
« Non, Ron », Dit-elle, en tendant son bras avant qu'il ne puisse se relever. « C'est juste une pièce », dit-elle pour se rassurer. « La même que n'importe quelle autre. Ça ira, aussi longtemps que tu seras avec moi. » Ajouta Hermione, en se rallongeant sur la couverture, l'attirant avec elle. « Personne ne pensera à venir nous chercher ici. Essayons plutôt de nous créer de nouveaux souvenirs plus positifs ici. »
« Mione », Soupira Ron, en se réinstallant près d'elle, alors qu'elle emmêlait sa main dans sa chevelure rousse.
« Hummmm ? » Gémit-elle, une seconde avant que ses lèvres ne trouvent le chemin de son cou.
« Au cas où je ne te le dirais pas plus tard, à cause de Harry et tout ça », Dit-il, en relâchant son corps contre le sien. « Je t'aime. »
« Je sais, « susurra Hermione , sa bouche maintenant juste en dessous de son oreille. « Maintenant tais-toi et montre-moi. »
Voila pour ce chapitre, ma prochaine publication sera Anam cara est ne devrait pas tarder... j'espère que ce chapitre vous a plus, et n'oubliez pas la petite review qui fait plaisir
