Cassie : Salut les Djeuns ! C'est re-nous, Cassie et Roudoudou, les supers Stars !
Comme Doudou semble aussi inspirée que moi, j'vais d'abord vous annoncer que les RàR seront bientôt disponibles sur www point brokendreams point info slash RaR slash ! Et maintenant, je n'ai plus rien à dire...
Doudou : Bah comme ça on va aller loin... Après plus d'un an d'absence, nous voilà de retour avec un nouveau chapitre écrit, lu et relu par nous deux... Il a fallut faire avec nos emplois du temps de ministres... Mais nous n'allons pas parler plus longtemps. Nous n'aurons pas besoin de carte routière cette fois ! ;) Sans plus tarder, place au chapitre !
Chapitre 2 : Visite au Chemin de Traverse
Une heure plus tard, il était sorti de chez lui, prenant la direction du Chemin de Traverse. Les rues de Londres étaient bondées. Et pour cause, on était samedi. Il y avait une foule d'adolescents dans les rues. Ils avaient troqué leurs uniformes contre des vêtements plus décontractés et arpentaient gaiement les rues en discutant et en riant.
Il faisait un soleil radieux. Pour un mois de juin, les températures étaient plutôt élevées, mais pas invivables non plus. L'été s'annonçait plutôt chaud.
Sirius se sentait revivre. Quand on a vécu douze ans sous la surveillance constante de Détraqueurs, puis deux ans en cavale, et enfin une année enfermé dans la maison de ses pires souvenirs, pouvoir se promener librement dans les rue de Londres était tout simplement le paradis.
Il respira profondément. Oui bon, la pollution n'était peut-être pas ce qu'on trouver de meilleur pour les poumons, mais ça lui faisait tellement de bien de pouvoir se sentir libre ! La dernière fois qu'il avait éprouvé ça, c'était en septembre dernier, le 1er, quand il avait accompagné Harry à la gare sous la forme de Patmol. Mais là, ce n'était pas pour une journée. Non. C'était pour le reste de la vie ! Sirius aurait eu envie de crier, de sauter, de danser. Mais il avait quand même un minimum de dignité. Ç'aurait été un coup à se ridiculiser lamentablement devant les Moldus. Il s'abstint donc de montrer sa joie et pressa le pas jusqu'au Chaudron Baveur.
Londres était comme beaucoup de capitales Moldues, c'est-à-dire immense. Et Sirius adorait ça. Il pouvait se balader dans les rues tranquillement, sans trop prendre de risque de rencontrer d'autres sorciers connus. L'anonymat avait un certain charme. En particulier lorsque l'on avait été le « criminel » le plus connu de Grande-Bretagne, avec sa photo animée à tous les coins de rues.
Il appréciait donc pleinement son anonymat. Ne pas voir sa photo partout était un soulagement considérable pour lui.
Perdu dans ses pensées Sirius n'avait même pas remarqué qu'il avait déjà pénétré dans le Chaudron Baveur et se dirigeait d'ailleurs dans la cour pour aller sur le Chemin de Traverse. Une fois dans la rue, il s'étonna de ne pas trouver beaucoup de monde.
Comparé aux rues Moldues bondées, c'était d'un contraste radical. Il n'y régnait pas la même atmosphère tranquille.
Même si les vacances scolaires n'avaient pas encore commencées, on était quand même samedi. Et il était déjà 14h30. En y regardant mieux, il s'aperçut que les gens agissaient bizarrement. Plusieurs magasins avaient leur rideau fermé. Les femmes marchaient d'un pas rapide et se retournaient régulièrement en sortant d'un magasin. Comme si elles craignaient d'être suivies.
De leur côté, les vieillards n'allaient pas à la terrasse des cafés, pour profiter du beau temps, mais restaient à l'intérieur même des établissements.
Les propriétaires jetaient des regards maussades à la rue pratiquement déserte. Certain maugréaient même « … mauvais pour les affaires tout ça… ».
Mais que se passait-il ici à la fin ?
Sirius n'y comprenait vraiment plus rien. Il rentra dans le magasin de Quidditch et regarda ce qu'il y avait comme nouveauté. Qui sait, il trouverait même peut-être une idée de cadeau d'anniversaire pour Harry. Le 31 juillet n'était pas tellement éloigné. Et ici, Sirius se voulait être un parrain exemplaire. Celui qu'il n'avait pas pu être pour Harry dans son monde. Il regarda tout d'abord les balais. Mais finalement se ravisa. Un peu d'originalité que diable ! Il pensa à lui acheter l'uniforme de son équipe préférée de Quidditch… mais le problème, c'est qu'il ne connaissait pas l'équipe préférée de Quidditch de son filleul. Ah ! Quel parrain il faisait quand même ! C'était pitoyable.
Un nécessaire à balai peut-être ? Non. Trop classique. Alors un vif d'entraînement ? Non. Oh et puis zut ! Il avait encore du temps et pourrait en parler à James. Une idée de cadeau d'anniversaire, ça sera pour une autre fois. Il sortit donc du magasin et alla faire un tour du côté de la librairie. Il voulait voir les derniers livres sortis. Quoique pour ça, il aurait très bien pu se contenter d'aller du côté moldu. Mais bon, tant pis. Il avait déjà mis un pied chez Fleury & Bott, il n'allait pas faire marche arrière. Il alla donc de rayon en rayon pour voir ce qui se faisait ces derniers temps.
Il trouva beaucoup de manuels de défense contre les mages noirs, de protection magique pour toute la famille. Les livres 'normaux' avaient été envoyés dans un minuscule coin des étagères, pratiquement invisibles.
Sirius remarqua encore n'y avait personne, aucun client, mis à part une vieille dame qui discutait avec le vendeur. Elle devait sûrement lui faire part des derniers ragots. Pourtant, ils avaient l'air grave. Mine de rien, Sirius s'approcha discrètement d'eux afin d'entendre leur conversation.
« … et la dernière attaque à Pré Au Lard a bien faillit marquer la fin de Poudlard ! » Disait la vieille.
« Oui, mais ça n'était pas lors d'une sortie des élèves, Mrs Wizz, heureusement. » Lui répondait le libraire.
Elle grimaça avant de reprendre.
« Et ça sera quoi la prochaine fois ? Vous savez, un jour, ils passeront le portail de l'école et Dumbledore ne pourra plus rien faire. Pour peu que ce soit un soir de pleine lune… »
« Où est le rapport ? » s'étonna le vendeur.
« Vous le savez aussi bien que moi. Quelle chance que mes petits-enfants ne soient plus à Poudlard. Jamais je n'aurais accepté qu'un loup-garou leur enseigne la Défense contre les Forces du Mal. Quel paradoxe quand même quand on sait qu'il doit leur apprendre à se défendre contre les loups-garous ! » disait-elle d'un ton acerbe.
« Vous êtes bien sévère avec le professeur Lupin. Il est vraiment un très bon enseignant, vous savez. Et c'est une personne vraiment très sympathique. »
« Mais les loups-garous sont des partisans de… » Elle se mit à chuchoter « Vous-Savez-Qui ! »
Sirius, très énervé, se dit qu'il en avait suffisamment entendu et décida d'intervenir dans la conversation.
« C'est avec les préjugés de personnes telles que vous que certains loups-garous ont décidé de se rallier à Voldemort ! »
La vieille femme et le libraire frissonnèrent au nom du mage noir. Mrs Wizz lui jeta un regard fort peu sympathique.
« C'est simplement dans leur nature ! Les loups-garous sont des monstres, et les monstres se retrouvent entre eux ! » dit-elle hargneusement.
« Et moi j'ai l'impression que les véritables monstres ne sont pas ceux qu'on pourrait penser… »
Sirius déposa sur le comptoir les deux mornilles qu'il devait pour un livre sur la Défense Contre les Forces du Mal qu'il avait vu et qui semblait assez intéressant, et quitta la boutique, avec un dernier regard noir pour cette Mrs Wizz.
Les rues du Chemin de Traverse étaient toujours aussi vides de monde. Mais maintenant, Sirius comprenait mieux pourquoi. En arrivant ici, il n'avait pas pensé que la situation du monde magique serait pire que seize années plus tôt dans son monde.
Dans ce monde là, celui qu'il avait toujours connu, Voldemort était affaibli par treize ans d'errance et un Avada Kedavra retourné contre lui. Mais là, James et Lily étaient vivants. Et Harry n'avait pas de cicatrice. Il n'avait pas non plus survécu à un éclair vert qui aurait dû lui être fatal. Cela faisait donc plus de trente ans que Voldemort avait fait son apparition. Il avait sûrement multiplié les expériences pour se rapprocher de l'immortalité et devait devenir à chaque instant un peu plus puissant.
L'idée était assez inquiétante.
Il s'assit donc à une table au Chaudron Baveur et commanda un whisky pur feu à Tom pour se remettre de tout ça. Il but le verre cul sec, ce qui eu pour seul effet bénéfique de lui remettre les idées un peu en place après son altercation avec Mrs Wizz. Qu'est-ce qu'il n'aimait pas ces formes vulgaires de racisme. Et après, on allait se plaindre de vivre depuis plus de trente ans avec le plus grand Mage Noir que le monde sorcier n'ait jamais connu. Non. La vie n'était définitivement pas plus rose ici.
Il allait quitter l'auberge, quand un groupe d'encapuchonnés fit son apparition dans la salle principale de l'établissement. Ils devaient être une dizaine. Leurs visages étaient cachés par leur cagoule.
Le cœur de Sirius se mit à battre plus fort. Il n'avait plus vécu de situations identiques depuis plus de quinze ans. Des Mangemorts qui s'affichent ouvertement avant ou après une attaque… Mais dans quel état se trouvait le monde magique ? Etait-il sur le point de tomber définitivement sous le contrôle de Voldemort ?
Il se tenait caché dans un coin de la pièce, à l'abri des regards du groupe de fidèles serviteurs du plus grand des Mages Noirs que les sorciers n'aient jamais connu. Il avait sorti sa baguette et se tenait prêt à intervenir, mais il savait déjà que s'il avait à le faire, il aurait difficilement l'avantage.
Les hommes en noirs commandèrent des Bierrobeurres. Le vieux Tom tremblait comme une feuille et laissa tomber une bouteille qui se brisa en percutant le sol. Bien sûr, cela déclancha l'hilarité générale chez ces pauvres idiots adeptes de la magie noire.
« Et bien le vieux Tom ! T'es même plus capable de servir tes clients proprement ? » Dit l'un d'eux, que Sirius reconnut immédiatement comme étant Rodulphus Lestrange.
Et il pointa sa baguette sur le pauvre aubergiste pour lui jeter un sort. Une fois encore, les malheurs de Tom déclenchèrent une nouvelle fois une crise de rire du côté des encapuchonnés.
La colère montait en Sirius. Mais il était seul. Eux étaient onze. Il ne faisait pas le poids. Il ne savait pas non plus comment appeler des renforts. De toute façon, ils arriveraient sûrement trop tard. Alors il resta caché dans le coin de la pièce.
Mais que lui arrivait-il donc ? Il n'était pas du genre à se faire tout petit. Azkaban l'avait ramolli à ce point là ? Et puis, dans ce monde, il n'avait pas été à Azkaban. Il y a vingt ans, il n'aurait jamais agit de la sorte.
Il respira un bon coup et se dit : « Allez Sirius ! On se lance mon p'tit ! »
« Hey ! Lestrange ! Ca te dirait pas de trouver un adversaire à ta taille ? » Cria-t-il à travers l'auberge.
La bande d'encapuchonnés se retourna en direction de la voix d'un même mouvement, comme si tous les Mangemorts n'avaient été qu'un seul homme.
« Mais que vois-je ? Ce cher Black ! Il paraît que tu nous as fait un petit malaise hier. Alors pour trouver un adversaire à ma taille, je crois que je peux encore chercher ! » Rigola Lestrange.
« Ha-ha-ha ! Je ne savais pas que les Mangemorts donnaient dans l'humour Rodulphus ! » Contre-attaqua Sirius. « Mais franchement, tu devrais demander au prof de te rembourser les cours, c'est pitoyable ! »
« Pourtant, certain d'entre nous ont été à bonne école. N'est-ce pas Queudver ! »
La troupe de Mangemorts rigolait de bon cœur.
Sirius devint livide. Cet bip de Peter était dans le lot. A cet instant précis, Sirius aurait donné n'importe quoi pour un duel avec ce sale rat et se venger de ses douze années passées à Azkaban par sa faute. Monde parallèle ou pas, Peter restait un traître ! Et les traître, on les transformait en purée de Rat !
« Mais c'est que le grand Sirius Black est fâché. Aurait-il peur ? »
Et re-bellotte, nouvelle crise de rire du côté des encapuchonnés. Décidément, ils avaient décidé de faire jouer leurs abdos aujourd'hui.
« Dites-moi les gars… Je sais que c'est difficile pour un Mangemort de faire preuve d'initiative, même pour ça… Il se cache où, le type qui brandit les panneaux indiquant 'rire' ou 'grogner' ? »
Pendant cette « légère » altercation, Tom, ainsi que les derniers clients présents au Chaudron Baveur en avaient profité pour prendre la poudre d'escampette en passant par l'arrière. Sirius lui-même avait profité de leur crise d'hilarité pour se remettre à couvert.
« Et bien te voilà tout seul dans la merde dans laquelle tu t'es toi-même foutu Patmol… » Pensa amèrement Sirius. Non pas que la fuite des témoins soit une mauvaise chose, mais là, Sirius se trouvait seul face à onze Mangemorts, dont ce sale traître de Peter et le mari de sa très chère cousine Bellatrix. Que du beau monde !
Une idée ingénieuse, un petit éclair de génie aurait été la bienvenue. Pourquoi fallait-il que le courage purement Gryffondorien marche seul ? Il ne pourrait pas penser à s'associer au cerveau ? Ca serait trop demandé ?
Sirius n'avait pas vraiment d'issue disponible. Il se trouvait toujours dans le coin de la salle et les Mangemorts se rapprochaient dangereusement de sa position. Mais pourquoi le Choixpeau ne l'avait pas envoyé à Serdaigle ? Au moins là, il aurait eu une idée lumineuse pour se sortir de ce bourbier. Quoique s'il avait été à Serdaigle, il aurait eu droit au luxe d'être futé et ne se serait jamais mis dans une telle situation. Et non, il ne rentrait pas dans les clichés à cause du stress.
« Alors Black. Tu fais moins le malin quand tes amis ne sont pas là pour faire les guignols ! Ou alors te serais-tu assagi avec le temps ? Je croyais que les Gryffondors dans ton genre avaient la tête trop enflée pour prendre peur quand ils le devraient…»
Pour seule réponse, Sirius serra les dents. Et cette idée qui ne venait toujours pas… Mais pourquoi, par Merlin, le cerveau ne lui servait que pour inventer des blagues toujours plus originales les unes que les autres, mais jamais ne lui donnait la moindre idée intelligente pour se sortir des bourbiers dans lesquels il avait tendance à se fourrer ? Et pourquoi était-il devenu Auror au juste ? C'était même pas drôle le métier d'Auror. Tous les duels sont déloyaux. Ces maudits mages noirs ne sont même pas foutus de respecter une quelconque règle ! Il faut toujours qu'ils soient beaucoup, beaucoup, beaucoup plus nombreux que leur adversaire.
« Et bien mes amis, on dirait que le légendaire courage des Gryffondors n'est en fait qu'une simple légende. Nous en voyons ici le contre-exemple même. Ce cher Black préfère rester caché plutôt que venir nous dire bonjour. C'est qu'il est très impoli ! » Reprit Rodulphus.
Visiblement, chercher à faire sortir Sirius de ses gonds l'amusait grandement, et provoquait par là même l'hilarité du côté de ses collègues.
Sirius profita justement cette hilarité (presque) générale pour jeter un petit coup d'œil sur la répartition de ses adversaires, et qui sait… trouver la moindre petite issue. Même minuscule. Certes, prendre la fuite serait pour certains contraire au courage légendaire des Gryffondors, mais rester là plus longtemps tenait plutôt du suicide plus qu'autre chose. Et ces chers encapuchonnés risquaient de se lasser de glousser comme des baleines au bout d'un moment…
Alors… Trois armoires à glace devant l'entrée… Cinq crétins sans cervelles à droite et Rodulphus, Peter et Rosier au centre. Pas facile de la trouver, cette petite minuscule issue tant désirée. Il faudrait donc penser à la diversion… cependant, faire diversion tout seul pour sauver sa peau n'est pas vraiment ce qu'on pourrait appeler une bonne idée. Tant qu'à y rester, mieux valait se battre pour sa vie plutôt que finir avada kedavré entouré d'onze petits minables esclaves.
Il inspira à plusieurs reprises pendant une minute, puis… Il se lança dans l'arène.
Il se leva d'un bond en lançant un « Expelliarmus » aux cinq premiers imbéciles lobotimisés.
Il dirigea ensuite en courant vers la porte gardée par les trois armoires à glace. Certains pourraient penser que ce n'est pas un choix très stratégiques… seulement, lorsque les trois crétins en question s'agissaient en fait de Crabb, Goyle et un troisième idiot, on se sent tout de suite plus fort !
Il en stupefixa un… Goyle peut-être ? Enchaîna avec un sort de chauve-furie sur un deuxième, tout en évitant un stupefix venant du centre de la pièce… Lestrange ? En tout cas, son sort chauve-furie surprit son adversaire qui rentra dans un mur alors qu'il courait dans tous les sens en hurlant. Il eut juste le temps de se mettre à l'abris pour reprendre un peu son souffle. Plus que neuf Mangemorts.
S'il continuait à cette vitesse, il en avait pour, oh, au moins la journée. Et son effet de surprise avait pris une fois, mais il n'était pas sûr qu'il fonctionne une seconde fois. Ajouter à cela que, voyant s'éloigner peu à peu leur victoire facile espérée, les Mangemorts allaient finir par perdre patience et devenir légèrement irrités…
Il ne lui restait plus qu'une solution… en plus, celle qui lui réussit le mieux. Il ne restait plus qu'à vérifier qu'elle fonctionnait toujours aussi bien à 35 ans que lorsqu'on en avait 15… l'improvisation ! LA spécialité des Maraudeurs, et en particulier celle de James et Sirius. Jamais elle ne leur avait fait défaut.
Il allait de nouveau se jeter dans l'arène quand soudain des éclairs rouges fusèrent de tous les côtés. Il eut juste le temps de se baisser alors qu'un stupefix passait juste au dessus de sa tête.
« Hey ! Pas la peine de s'en prendre aux pauvres Aurors sans défense ! » cria-t-il sur un ton de vierge effarouchée.
Les Aurors, largement avantagés par le nombre et la technique, maîtrisèrent rapidement les quelques Mangemorts qui n'avaient pas eu le temps de fuir.
Sirius fut déçu de constater que Peter et Rodolphus ne faisaient pas partis du lot.
« Black ? C'est toi ? Non mais qu'est-ce que tu fous là ? T'es pas en de repos aujourd'hui ? » Demanda un homme dont Sirius ne connaissait pas le nom… Quoique… James ne l'avait-il pas appelé McKabe… McKethnet… heu… oui, McKenneth hier ?
« Bien sûr que je suis de repos. Mais rien ne m'interdit d'aller faire un tour au chemin de Traverse et de passer boire un verre, que je sache ! » Répondit-il.
« Et bien… » Hésita l'autre, « tu sais bien que le patron nous a quand même fortement déconseillé de nous balader dans les lieux publics quand on n'est pas de service. Les effectifs de la garnison diminuent déjà suffisamment rapidement sans avoir besoin d'accélérer les choses en perdant des agents alors qu'ils sont civils. »
Oups… Boulette ! Pensa Sirius. Pour toute réponse, il haussa les épaules et ajouta en montrant son sac Fleury and Bott : « J'avais besoin de m'acheter un livre. »
« De toute façon, tu feras ton rapport au patron pour expliquer ce qui s'est passé, ok vieux ? »
« Ouais. Je ferais ça lundi matin. Bon, si ça vous gène pas, je vais pas m'éterniser ici. J'ai des trucs à faire. Bon courage les gars ! »
« Salut Black ! Profites bien de ton week-end !»
Etrangement, la discussion légère qu'ils venaient d'avoir après une bataille n'étonnait personne, comme s'ils étaient tellement habitués à empêcher des Mangemorts de terminer leurs attaque que ç'en devenait une simple routine.
Sirius quitta le Chaudron Baveur. En passant dans la cour, il aperçut Tom, en compagnie de deux Aurors. Il devait sans doute expliquer ce qui s'était passé. Il lui fit un léger signe de main avant de transplaner dans un « pop ».
Il arriva directement devant la demeure Potter. Il ne savait pas pourquoi, mais le premier endroit qui lui était venu à l'esprit, avant son propre appartement, était « Godric's Hollow ». Il était midi et demi. Il tombait peut-être en plein milieu du repas. En même temps, il avait faim et il savait que James serait ravi de l'accueillir pour déjeuner. Après tout, maintenant qu'il avait atterri dans ce monde, autant profiter des moments qu'on lui offrait auprès de son meilleur ami qu'il n'avait pas revu depuis cette fameuse nuit d'Halloween. A cette pensée il frissonna. Il vit comme une ombre passer dans son champ de vision, mais elle disparut si rapidement qu'il se dit qu'il avait dû rêver. Il se reprit, se dirigea droit vers la porte d'entrée et sonna.
Quand Lily lui ouvrit la porte, il eut la furieuse envie de la prendre dans ses bras. Parce que même si le fait que ses amis étaient en vie était fantastique, il avait toujours mal en se souvenant qu'ils avaient été morts dans son monde ces quinze dernières années…
