Disclaimer : Ni le monde ni les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent à part Loraline et Allia.

Couples : James et Remus, d'autres à venir.

MARDI 2 NOVEMBRE

Le jour se leva à nouveau et Loraline et Allia se préparèrent. Elles commençaient plus tôt que leurs amis donc elles descendirent prendre leur petit déjeuner.

"- J'espère arriver à me rapprocher de Severus.

- Je n'en doute pas. Nous avons élaboré plusieurs solutions au cas où l'une ne marcherait pas.

- C'est vrai. Merci d'avoir réfléchi avec moi.

- Je t'en prie.

- Et toi ?

- Comment ça ?

- Eh bien, qui voudrais-tu avoir pour cavalier ?

- … Euh, je ne pense pas y aller.

- Pourquoi ? Personne ne te plaît ?

- Je ne veux pas avoir quelqu'un seulement une soirée.

- Je comprends mais…

- De toute façon, tout le monde a presque son ou sa partenaire donc à moins de tomber sur quelqu'un qui ne m'intéresse pas du tout, je préfère m'abstenir.

- Tu penses que personne n'aimerait y aller avec toi ?

- Je ne pense pas, je suis sûre. Bon, finissons de manger ou on va être en retard.

- Comme tu voudras. "

Ce genre de sujet n'était vraiment pas la tasse de thé de Loraline. Mais contrairement à ce qu'elle disait, il y avait bien une personne avec qui elle aurait aimé y aller. Mais son désir de ne pas l'avoir que pour une soirée était réel et légitime. Elle avait un code de conduite et le suivrait, quitte à passer la soirée festive seule et à lire dans son dortoir.

Allia abandonna pour l'instant mais elle détenait une information. Cependant, l'entêtement de Loraline ne lui permettait pas de le signaler. Elle suivit donc son amie dans le dédale des couloirs et elles arrivèrent à leur cours de Potions.

Comme elles l'avaient convenu, Allia tenta de s'asseoir près de Severus mais elle sut que le stress la rendrait maladroite donc elle se mit derrière lui. Loraline leva le pouce en guise de félicitations et elle sortit ses affaires.

La leçon se passa tranquillement pour elle mais Allia avait son cœur qui battait follement et elle se contrôlait pour ne rien faire tomber. Ceci lui valut le plaisir et le loisir de le détailler dans ses moindres détails, enfin son dos, mais c'était déjà un bon début. Elle se demandait s'il ne sentait pas son regard fixé sur sa nuque mais ça ne semblait pas avoir l'air.

La fin sonna et tous se levèrent, il était temps d'y aller. Elles retrouveraient leurs acolytes dans la salle d'Histoire de la Magie mais pour l'instant, le Serpentard se retourna et Allia devint toute rouge. Severus ne lui parla pas mais il se contenta de la regarder. Ses yeux noirs lançaient des interrogations et elle n'osait rien dire. Il n'avait pas une attitude menaçante, c'était déjà ça. Elle lui sourit très sincèrement et sans ironie. Un coin de la bouche du jeune homme se leva légèrement et il revient à ses occupations, c'est-à-dire empoigner son sac pour sortir.

Loraline attendait Allia à la porte et Severus passa devant elle. Sans se gêner, elle lui lança un "Salut" auquel il répondit d'un hochement de tête. La petite brune fut rejointe par sa camarade et elles se mirent en route pour les étages.

Remus, James, Sirius et Peter avaient gardé les meilleures places pour ce cours. C'est-à-dire tout au fond ! Ils se préparaient toujours à l'avance pour cette heure pour être sûrs de ne pas se retrouver devant. Cela arrangeait bien les filles car elles n'avaient pas à se dépêcher et à courir des cachots jusqu'ici. Ils s'assirent comme d'habitude et sortent plumes et parchemins. Oh, ils écrivaient mais ce n'étaient pas les cours dictés d'une voix si longue et monotone. Pour les garçons, c'était souvent ici qu'ils élaboraient leurs prochaines farces. Les filles discutaient en principe de tout et de rien.

Allia revivait l'heure qu'elle venait de passer. Les garçons étaient déjà dans leur nouveau plan. Allia regarda Loraline et s'aperçut qu'elle était songeuse. Peut-être était-ce à cause de la discussion qu'elles avaient eue le matin même. Elle trouvait dommage qu'elle se prive de cette soirée, parmi d'autres, mais elle comprenait ses raisons. Alors elle trouvait sa position difficile. Pour le bien-être de Loraline, elle pensait qu'elle avait besoin de s'amuser et de se détendre mais elle la respectait d'un autre côté et elle ne voulait pas l'obliger ou la pousser à faire quelque chose qu' elle ne désirait pas et qui était contre sa vision des choses et de son caractère. Elle préférait ne rien faire et observer, du moins jusqu'à ce qu'elle sente une ouverture chez son amie.

Elle tourna la tête et vit que Sirius regardait furtivement Loraline. Leurs regards se croisèrent et Allia lui fit un signe de tête.

La sonnerie retentit et fit presque sursauter la petite troupe. Ils se dépêchent de rassembler leurs affaires car ils devaient sortir pour aller aux serres. Après, ils étaient libres jusqu'à 14h. La Botanique était la matière préférée du groupe donc ils passèrent un bon moment. Ils devaient être concentrés sur ce qu'ils faisaient mais ils arrivaient toujours à se parler et à se taquiner. Ils finirent donc à 11h et décidèrent de monter dans leur Salle Commune avant d'aller déjeuner.

Là-haut, James et Remus se posèrent tranquillement sur le canapé face au feu, Peter lisait une bande-dessinée, Sirius et Allia faisaient une partie d'échecs sorcier et Loraline les regardait, comme à son habitude. Ils se sont rejoints par d'autres Gryffondor et une jolie jeune fille s'est approchée de la table du duel.

"- Euh, excusez-moi, bonjour. Je peux te parler Sirius ?

- Euh oui, qu'est-ce qu'il y a ?

- Je… enfin, je me demandais si tu avais déjà une cavalière pour le Bal de Noël.

- Non, pas encore.

- Oh. Alors est-ce que je peux te le proposer ?

- Disons que je prends ta demande en compte mais je n'ai pas encore arrêté mon choix.

- D'accord, très bien.

- Mais prévois quelqu'un d'autre au cas où.

- Euh ouais. Merci. "

Elle partit le visage bas et rouge de honte et Loraline prit la parole.

"- Tu vas te décider au bout de combien de demandes ?

- Je n'en veux pas cinquante…

- Tu as l'air d'avoir de hauts critères de sélection.

- Non, pas tant que ça ; un seul me suffit.

- Au lieu de laisser les filles se faire humilier en venant te demander, choisis directement celle que tu veux.

- En quoi je les humilie ?

- Je cite : « Prévois quelqu'un d'autre au cas où ». Ça fait trop comprendre qu'elle ne te plaît pas, qu'elle est pas assez bien et qu'il vaut mieux qu'elle aille voir ailleurs.

- Je ne le voyais pas ainsi… C'est ce qui ressort ?

- Oui alors au lieu de vouloir faire le gentil, dis-le directement. Ça affectera ou énervera mais au moins elle n'attendra pas la dernière minute que tu te décides.

- Désolé, je ne voulais pas passer pour un goujat.

- Oublie donc ton image de beau gosse et sois un peu plus attentif et sensible."

Loraline se leva tranquillement et monta dans le dortoir. L'échange avait été calme, sans augmenter la voix mais elle ressentait de la tension dans son corps. Elle se posa sur son lit et ferma les yeux, pour évacuer le tout.

Allia ne s'était pas interposée dans la discussion. Elle estimait qu'elle n'avait pas son mot à dire. Ce n'était pas qu'il y avait eu une dispute mais la conversation avait tout de même été sérieuse. Elle avait senti que Loraline avait été blessée par l'attitude de Sirius comme si elle avait été à la place de l'autre jeune fille. Elle comprenait aussi que Sirius ne voulait pas se montrer arrogant et blessant envers elle et qu'il agissait toujours avec naturel et franchise. Elle repensait aux paroles du dialogue et, avec ce qu'elle savait, elle voyait les sentiments enfouis.

Ils reprirent leur partie, le jeune homme ne disant rien à propos de l'échange et papotait par rapport à ce qui se passait sous son nez.

L'heure du déjeuner arriva et Loraline descendit au moment où tous se mettaient en route. Elle ne pipa mot durant tout le trajet et elle s'installa à côté de sa meilleure amie.

"- Je ne voulais pas être désobligeant, commence Sirius.

- N'en parlons plus c'est oublié, enfin ouais. Si tu en as pris conscience alors c'est bon. Il n'y a pas besoin de continuer pendant toute la journée.

- C'est vrai. Je me contenterai de refuser à chaque fois sans être prévenant.

- Je n'ai pas dit que tu devais refuser tout le temps mais dès que tu as le courage de demander à celle que tu veux vas-y !

- Et toi, t'y vas quand ?

- Où ça ? Chercher un cavalier ? !

- Ben oui.

- Pas besoin, je ne vais pas y participer, ça ne sert à rien pour une soirée.

- Mais tu as bien eu des demandes quand même ?

- Je ne suis pas aussi populaire que toi ! ! !

- C'est vrai, tu n'as pas ma beauté, ma classe et mon charisme !

- Tu as raison, je n'ai vraiment rien pour moi ! !

- Ce n'est pas ce que je voulais dire.

- Je sais bien, je t'embêtais juste.

- Arrête d'être méchante avec moi.

- C'est toi qui dis ça ? Allons Sirius, toi et moi nous savons qu'au niveau relationnel c'est toi le plus cruel.

- C'est pas vrai. Toi tu refuses catégoriquement.

- Et toi tu fais miroiter les gens en jouant de ton charme pour ensuite casser leurs espoirs. Moi, je n'en laisse aucun dès le départ.

- On fait une belle paire d'associaux.

- T'es bête ! Enfin bref, bon appétit tout le monde."

Ils commencèrent leur repas.

"- Que veux-tu faire Loraline ?

- Je ne sais pas Sirius, peut-être du boulot pour être tranquille ce soir.

- Tu as une ronde à faire ?

- Oui.

- Et tu as encore du travail à accomplir ? !

- Celui qui a été donné ce matin, oui.

- Tu m'épates. Tu fais tes devoirs avec efficacité et t'es jamais en retard. Je t'envie.

- Tu fais trop le mariole c'est pour ça !

- J'aimerais aussi avoir du temps pour le faire… Mais tu sais, avec toutes les interviews que je dois donner, les nouveaux plans à échafauder, j'ai plus le temps pour le boulot.

- Mouais. Bossons ensemble si tu veux comme ça t'aura déjà une heure de libre ce soir.

- Ah ouais, pas bête ça. En plus j'ai l'exercice à faire pour le dernier cours.

- Tu l'as pas fait ? Il est long. C'est pas aujourd'hui que tu va prendre de l'avance.

- Dis tout de suite que je suis idiot !

- …

- Tu vas voir je vais t'épater.

- Que Merlin t'entende ! Et toi, Allia, que fais-tu ?

- L'étape n°2 de la journée.

- Bonne chance.

-Merci."

Remus, James et Peter remontèrent dans la Salle Commune suivis par Loraline et Sirius qui devaient prendre leurs affaires pour travailler. Elle le conduisit dans une salle de classe réservée aux dernières années. Allia, quant à elle, se dirigea vers la bibliothèque.

Elle ouvrit les lourdes portes et son regard balaya les endroits visibles d'ici. Ne trouvant pas ce qu'elle cherchait, elle s'avança entre les rayons et les étagères où étaient rangés livres et manuels. Au bout de la quatrième rangée, elle reconnut la forteresse de bouquins qu'elle cherchait. Des ouvrages étaient posés de-ci de-là telles des montagnes et cachant à la vue de tous l'auteur de cette bulle de protection. Elle avait ici le rôle de créer un monde sécurisé et savant à la personne dissimulée derrière. Mais Allia avait choisi d'être l'épingle qui pouvait éclater cet ensemble. Non méchamment mais avec douceur. Elle s'approcha de l'amas de codex et fit entendre sa belle voix.

"- Pardon de te déranger… Je pourrais m'installer à tes côtés ?

Il y eut un mouvement derrière. L'individu se releva et regarda, d'abord froidement, puis avec étonnement l'intruse qui se trouvait face à lui.

- Euh, tu as toute la place disponible et tu veux venir ici ?

- Oui. Alors je peux ?

- Tu as un plan derrière la tête ? Tes amis sont cachés quelque part pour me faire une farce ?

- Oui j'ai un plan et non ils ne sont pas là.

- Tu m'as l'air franche. Tu vas te moquer de moi ? Essayer de me martyriser ?

- Oh non, rien de tout ça. Je suis sûr que tu vas apprécier.

- Je ne pense pas.

- Alors je peux ?

Il soupira.

- D'accord.

- Super.

- Mais je te préviens, je travaille donc ne me dérange pas et ne fais pas de bruit.

- Mon activité est silencieuse, ne t'inquiète pas.

- Hmpf."

Elle s'assit alors à sa droite, posa son sac à terre, sortit une feuille blanche, un crayon de papier et un rotring noir.

Son étape 2 était brillamment réussie. D'ailleurs, elle se demandait où elle avait bien pu puiser cette confiance. « Je suis sûre que tu vas apprécier », elle n'en n'était pas du tout certaine. Mais tant pis. En fait, elle était assez bonne dessinatrice et elle voulait croquer son profil. Ça lui donnait surtout l'occasion de le contempler à loisir et en toute impunité. Sa feuille blanche avait un calque dessous. Ainsi, si le portrait plaisait au sujet, elle garderait l'original et lui donnerait l'autre. Elle n'aurait pas à se séparer de son œuvre. Elle se mit à la tâche.

Severus était concentré sur son parchemin mais il percevait les regards de la jeune fille. Il se demandait ce qu'elle faisait mais comprit de quoi il en retournait quand il la vit pivoter et se pencher sur une feuille. Un peu gêné, et voulant montrer qu'il ne se laisserait pas troublé par le mouvement à ses côtés, il fixait les lignes qu'il lisait et relisait.

À un moment, il n'y tint plus. Il tourna la tête tout en fermant le gros volume qu'il tenait. Elle avait réussi à capter son attention.

"- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je te dessine.

- Pourquoi ?

- Parce que tu es un bon modèle.

- Euh… et si je ne suis pas d'accord ?

- Je le déchirerais mais je ne pense pas.

- Tu es bien sûre de toi.

- Tu jugeras quand j'aurais fini.

- Ça me gêne un peu…

- Pardon, je ne voulais pas te déranger dans ton travail. Mais j'ai bientôt fini, promis.

- D'accord. Après tu me montres.

- Oui.

Bien évidemment, elle ne le détruirait pas. Enfin, pas l'original. Elle avait déjà une planche de rechange pour sauvegarder la première feuille et faire croire qu'elle la détruirait. Elle y avait pensé un moment donc elle était sûre d'en sortir quand même gagnante. Elle réalisa sa création et la tendit à Severus qui la regarda.

- C'est fidèle.

- Je suppose que tu aimes.

- Pourtant, je trouve qu'il s'y dégage quelque chose qui ne peut pas être possible, me connaissant.

- Je t'ai dit que tu étais un bon modèle, c'est bien pour une raison.

- Je ne comprends pas.

- Tu es noble, fier et altier. Je suis assez douée pour faire ressortir ce genre d'aspect chez une personne sur papier.

- Je suis très touché même si j'ai du mal à croire que je puisse véhiculer cette impression. Tu n'es pas radine en compliments.

- Je sais reconnaître des qualités quand j'en vois.

- Tu m'as l'air différente des autres Gryffondor.

- C'est parce qu'avec mon amie nous ne partageons pas l'avis général concernant les Serpentard ou les Maisons. Bien sûr, nous voyons autant de Mal que de Bien dans chacun des blasons mais nous observons des personnes qui sortent du lot.

- Donc je suis un objet d'étude.

- Pas du tout.

- Alors pourquoi je ne fais que te voir près de moi depuis ce matin ?

Allia avait l'impression que les étapes entre le 2 et le 5 avaient disparues. Elle se dit tant pis et répondit avec toute la sincérité dont elle pouvait faire preuve.

- Parce que tu me plais et que je n'ai réussi à rassembler mon courage que maintenant depuis des années. J'aimerais vraiment t'inviter au bal de Noël et qu'on puisse se connaître mieux.

Le Vert et Argent ouvrit de grands yeux. Il ne s'attendait vraiment pas à ça. Cela lui fit très plaisir.

- Tu as de la chance que je me sois aperçu de ta franchise sinon j'aurais pu croire que tu te moquais de moi.

- Je suis tout à fait sérieuse.

- Je vois ça. J'avoue avoir du mal à comprendre ce qui t'attire chez moi.

- Si tu savais. Mais tu devrais arrêter d'avoir une si piètre opinion de toi.

- Je ne pense pas…

- Es-tu d'accord ou non ?

- Tu ne lâches rien ! Bon ok, je veux bien passer du temps avec toi et te connaître…

- Vraiment ?

- Oui.

- Oh merci ! Je t'offre le dessin.

- Je ne suis pas narcissique !

- Oh ! S'il te plaît."

Elle lui fit ses yeux de chien battu auxquels il ne put résister. Il obtempéra alors et revint à ses livres. Elle en profita pour ranger fébrilement l'original dans son sac. Elle remerciait l'Univers de ne pas avoir doté l'homme de la vision périphérique. Elle était toute contente d'avoir réussi et elle avait hâte de faire part de tout ça à sa meilleure amie. Elle lui donna le dessin et ils se quittèrent sur un quasi rendez-vous.

L'heure était terminée donc Severus partit et elle le suivit jusqu'à son cours. Comme il avait pris une option en plus, il commençait à 13h. La Gryffondor remonta à son dortoir, la tête dans les nuages.

/ / /

Loraline avait terminé son travail et elle donnait des méthodes à Sirius pour la énième fois. Il semblait aimer la faire répéter et s'il s'était retrouvé dans un manga, il découvrirait avec joie la petite croix rouge et palpitante sur le tête de son amie. Il avait l'air de s'en amuser comme un fou. Cependant, il se devait de reconnaître qu'elle expliquait bien, était efficace et qu'elle avait énormément de patience avec lui.

"- J'en ai marre, on fait une pause ?

- Sirius, ça fait à peine 45min qu'on est dessus.

- Mais il faut qu'on prenne nos affaires pour tout à l'heure.

- Tu ne vas pas me dire que tu as besoin de plus d'une demi-heure pour le faire ! ?

- Il peut y avoir du monde dans les couloirs et le dortoir.

- Sirius !

- Ben quoi ? !

- Tu es fatigant. Regarde, tu as terminé rapidement ton exercice pour ce soir. On a largement le temps de faire autre chose pour t'avancer. Ne t'inquiète pas, tu auras une pause avant de reprendre les cours, d'accord ?

- Hum d'accord, mais à condition que je t'accompagne ce soir.

- J'ai l'impression d'avoir un gamin en face de moi. Tu sais bien que tu ne peux pas participer aux rondes, tu n'es pas préfet.

- C'est parce que j'ai refusé le poste !

- Mais bien sûr ! Allez, un peu de courage. Tu verras, tu me remercieras quand tu profiteras de tes week-end et vacances.

- Tu veux dire que tu veux continuer ?

- Si tu es motivé je ne vois pas de problème.

- Mais je prends de ton temps.

- Ne t'inquiète pas, je suis bien organisée.

- T'es trop forte. Bon, je peux venir ou pas ?

- Non.

- Alors j'arrête de travailler.

- Tu sais que tu te pénalises en faisant ça. Ne pas travailler maintenant signifie que tu vas devoir renoncer au match de samedi parce que nous sortons de vacances et que les profs vont nous blinder d'occupations. Je suis sûre que James et Remus n'apprécieront pas ton absence dans les gradins en tant que supporter parce que tu n'auras pas fait tes devoirs.

- Mais…

- Ce n'est pas digne d'un ami.

- Tu veux me faire culpabiliser !

- Ah bon ?

- Oui. C'est pas sympa.

- Fais comme tu veux mais ne viens pas chouiner après qu'ils te fassent la tête parce que tu n'es pas allé les encourager.

- C'est pas juste. Tu sais que je les aime.

- C'est pourquoi tu dois te donner les moyens d'y aller.

- Tu as raison. Et puis tu es avec moi. Merci.

- Euh ouais. Tu sais, même après 7 ans, il y a vraiment des fois où je ne te comprends pas. I peine deux minutes, tu semblais souffrir sous la torture et là t'es tout content.

- Héhé. Allez, au travail !"

Loraline soupira. Mais elle sourit car au final elle avait réussi à le faire travailler. Il jouait l'enfant mais elle savait qu'il était mûr et pas bête. Elle ne comprenait pas pourquoi il jouait tout le temps un rôle. Il incarnait l'insouciance, la bêtise, le détachement mais elle sentait bien que tout ceci n'était ni sa véritable personnalité ni son naturel. Pourquoi faisait-il cela ? Elle trouvait tout ça dommage car en temps normal, il faisait vraiment son âge avec virilité, sérieux et toujours avec son air espiègle. Elle en avait assez qu'il tombe en enfance face à elle et qu'il pousse à le materner. Elle était son amie, pas sa mère ! Elle termina son devoir pour la semaine suivante et chassa ces pensées de sa tête.

La journée s'acheva sans accro ni fait notable. Ce fut aussi le cas pour la semaine. Allia passait du temps avec Severus, et Sirius avait pu assister au match.