Disclaimer : Ni le monde ni les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent à part Loraline et Allia.
Couples : James et Remus, d'autres à venir.
LUNDI 8 NOVEMBRE
Nous voici donc le deuxième lundi du mois de novembre et ce n'est pas la pluie qui tombe mais le brouillard. Tout était gris et cette pellicule d'eau suspendue dans l'air se propageait sur tout le paysage écossais La Forêt Interdite devint invisible aux yeux de tous et le lac semblait encore plus inquiétant qu'avant.
Sauvegardées à l'intérieur, les chandelles de la Grande Salle brillaient et éclairaient les tables qui se remplissaient petit à petit. Le déjeuner serait bientôt servi et tous les étudiants s'asseyaient tour à tour pour savourer cette pause gourmande.
Retrouvons nos amis. Ils étaient à leur place habituelle et ils discutaient encore du match du samedi où les Gryffondor avaient triomphé des Serdaigle. Remus et James se congratulaient réciproquement et Peter applaudissait entre deux éternuements. En effet, il était malade depuis la partie qui s'était jouée sous la pluie. Malgré le parapluie qu'il tenait fermement, il n'était pas resté au sec bien longtemps. Le vent avait balayé l'eau dans toutes les directions et avait réussi à soulever son petit abri. Les filles avaient elles aussi assisté au match mais elle avaient filé sous une douche bien chaude à la fin de la rencontre pour se réchauffer et chasser toute humidité. Sirius, lui, avait une bonne constitution et savait qu'il ne craignait rien, à moins que… Le repas était joyeux, les deux amies papotaient du chemin parcouru par Allia pour la conquête du cœur de Severus. Il s'avérait moins sauvage qu'au premier abord et elle décelait des trésors de qualité et d'attention au plus profond de lui. Elle était heureuse de connaître cette facette de lui et d'en être privilégiée. L'amitié grandissait et le jeu de séduction aussi. Il s'amplifierait au fil des semaines. Mais il était encore trop tôt pour en parler.
- Loraline ?
- Oui Sirius ?
- Est-ce que demain on pourra faire comme la semaine dernière ?
- C'est-à-dire ?
- Travailler ensemble ?
- Bien sûr, si tu es motivé je veux même le faire tous les jours !
- Chouette.
- Ne propose pas ça Loraline, tu sais pas dans quoi tu t'embarques, commente Remus.
- C'est vrai, tu as raison !
- Tout de suite ! Promis, je me comporterai bien.
- Tu as intérêt sinon on arrête tout.
- Tu n'oserais pas ! Tu tiens tellement à moi que tu veux que je réussisse mes études.
- Mouais. Et les chevilles ça va ?
- Très bien, merci. Mais tu veux quand même ma réussite, non ?
- Aaaatchom !
- A tes souhaits Peter, clame le groupe entier.
- Bien sûr, je suis ton amie, si je peux t'aider je le fais.
- Merci. Ça me touche.
- Finis donc de manger au lieu de dire des bêtises.
- Oui maman !
Loraline se tint la tête tandis qu'Allia éclatait de rire. Au bout d'un moment, la sonnerie retentit et tous se levèrent pour se diriger dans leur salle de cours. La leçon qu'ils avaient était sur la Divination. Contre toute attente, ils s'étaient inscrits dans cette option car, malgré le côté mystique, ils avaient adhéré à cette lecture des choses quotidiennes et futures. Il faut dire aussi qu'ils s'amusaient à stimuler leur imagination dans l'élaboration des pires horoscopes. C'était donc parti pour deux heures d'ouverture de l'esprit.
Tout se passa très bien sauf pour Peter qui éternuait à tort et à travers sans mettre ni main ni mouchoir devant la bouche.
Le groupe aimait aussi les deux heures suivantes puisqu'il s'agissait de Défense contre les Forces du Mal. La première partie était théorique puis la seconde pratique. La classe qu'ils formaient était composée de plusieurs élèves des autres maisons. Allia en était heureuse car c'était le seul moment de l'après-midi où elle pouvait voir Severus. Pour la leçon, elle s'installa à ses côtés.
- Tu sais le dessin que tu m'as fait ?
- Oui ?
- Je l'ai accroché vers mon lit.
- Oh ! Comme ça tu penses à moi quand tu te couches et te lèves !
- Tu es bien sûre de toi.
- Je peux toujours essayer.
- Non mais c'est vrai, tu as raison. Je me dis toujours que la journée qui commence est meilleure que celle passée mais moins bien que celle à venir. Et je me demande tout le temps ce qui va m'arriver.
- Pas en mal j'espère.
- Non non. Ce n'est pas de l'appréhension, plutôt une hâte de découverte.
- Et au bout d'une semaine, quel est le constat ?
- Que c'est vraiment super. Se lever pour une autre raison que les cours.
- Je suis flattée si c'est de moi dont il s'agit.
- Oui, c'est de toi que je parle. Je ne pensais pas que nous nous entendrions aussi bien.
- Sois sûr que je suis telle que je suis toujours. Je n'aime pas les mêmes choses que toi dans le but de marquer des points.
- Je le sais bien, ne t'inquiète pas. Tu es pure et tes intentions sont claires.
- Mais ?
- Il n'y a pas de mais. Je passe de bons moments et j'espère qu'on va continuer.
- Arrêtez de bavarder, au milieu !
- Oups.
Ainsi s'acheva leur échange. Elle était rassurée de voir que ses efforts portaient ses fruits. Elle avait perdu sa timidité et sa gaucherie instantanément. Elle découvrit qu'en fait c'était son appréhension, son stress qui la rendaient aussi maladroite et inintelligible. Mais depuis qu'elle l'avait abordé et croqué à la bibliothèque, elle allait mieux.
La deuxième heure passa incroyablement vite et déjà la journée était terminée. Au dîner, Sirius éternua, contre toute attente. Celui-ci fut le premier de toute une série qui se prolongea jusqu'au mercredi.
