Disclaimer : Ni le monde ni les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent à part Loraline et Allia.
Couples : James et Remus, d'autres à venir.
SAMEDI 20 NOVEMBRE
Emmitouflés, les quatre Gryffondor disent au revoir à leur amie et prient le chemin de Pré-au-Lard pour leurs achats de Noël. Loraline était heureuse d'être bien occupée car elle se sentait un peu seule. Au moins, elle aurait l'esprit accaparé par ses devoirs.
Vint midi et elle prit une pause pour manger. Il n'y avait eu que peu de monde mais cela ne la dérangeait pas. Elle réfléchissait à l'événement de la veille et elle se promit de rester vigilante. Malgré les paroles rapportées, elle avait senti beaucoup de haine de la part de Peter et elle avait peur de ce qu'il pourrait faire s'il se laissait aller à ses pulsions. Elle ne voulait pas voir le mal partout mais être prudente ne coûtait rien.
Elle revient à ses bouquins et devoirs et elle ne relève la tête que quand elle sentit une main sur son épaule.
"- Oh ! Sirius ! Je ne t'ai pas entendu arriver. Ça fait longtemps que vous êtes rentrés ?
- Non, il y a quelques minutes seulement. Les autres sont déjà en bas.
- Quelle heure est-il ?
- 19h30.
- Non ! Déjà ? Merci d'être venu me chercher, je ne serais même pas descendue.
- Je t'en prie. Tu en es où ?
- J'ai un peu d'avance. Il me reste le cours théorique de Défense. J'ai déjà relu les Sortilèges, comme ça, ça travaille pendant la nuit. Je relirai demain.
- Donc ce soir tu remontes travailler ?
-Oui. Merci pour tes notes de Défense. Ça se voit que tu aimes cette matière, c'est agréable un cours bien pris et structuré.
-Merci.
- Ça change de l'Histoire de la Magie, hein ?
- En effet… Dis-moi Loraline…
- Oui ?
- Je suis vraiment désolé pour ce qui t'es arrivé.
- Tu n'y es pour rien.
- …
- Qu'est-ce qu'il ya ?
- Désolé aussi pour notre conversation de la dernière fois, pour Noël.
- J'ai dit que c'était bon. Tu es décidé ?
Sirius la regarda et, comme à son habitude quand il était gêné, il passa sa main dans ses cheveux et les ébouriffa.
- En fait, j'aimerais que tu viennes avec moi.
Loraline était un peu choquée. Elle n'aurait jamais pensé qu'il lui demanderait. Un peu troublée, elle essaya de répondre avec cynisme afin de garder contenance.
- Elles t'ont toutes dit non finalement ?
- Je n'en ai recontacté aucune. Loraline, s'il te plaît.
- Pourquoi moi ? Tu ne veux pas profiter de cette soirée pour sortir de notre petit cercle ?
- Je veux y aller avec toi.
- Sirius, que veux-tu réellement, lui demande-t-elle en soupirant et refermant ses cahiers et rangeant ses stylos pour s'occuper les mains qui tremblaient.
- T'inviter au bal.
- Oui mais après ? C'est une soirée entre potes ou tu veux quelque chose d'autre ? Si c'est juste une soirée entre amis, je ne suis pas intéressée.
Ils en étaient donc à cette conversation. Oui, Sirius lui plaisait mais elle resterait ferme sur le caractère éphémère de la soirée de Noël. Elle ne serait pas une conquête de plus à ajouter sur son tableau de chasse. Il devrait, maintenant, comprendre les sentiments qu'elle avait à son égard.
Il ne répondit rien pendant quelques instants. Loraline s'impatienta un peu. Elle se dit qu'autant de réflexion était mauvais signe. Elle baissa la tête, prit ses affaires et les serra contre elle pour s'en faire un bouclier, ou un doudou.
- Juste une soirée ne m'intéresse pas moi non plus.
Fronçant les sourcils, la jeune fille fixa ses yeux dans ceux de Sirius.
- Alors quoi ? Je ne veux pas aller au bal avec un cavalier d'un soir. Et je ne veux pas y aller avec toi car je ne serais qu'une fille parmi tant d'autres. Je ne veux pas penser à celles qui m'ont précédée et à celles qui suivront. Je ne suis pas une ligne de plus à ajouter à ta liste. Je souhaiterais sincèrement qu'il y ait plus entre nous. Mais je ne veux pas payer le prix de ma fierté. Tu me plais, Sirius, et tu plais énormément aux autres et tu en joues. Je ne peux le supporter.
Elle se tut. Son cœur battait la chamade de s'être livrée ainsi. Tout plein de sentiments se bousculaient en elle. Bonheur, colère, orgueil, joie. Tout un panaché qui lui mettait les nerfs à vif. Elle serrait ses mains si fort contre ses affaires que ses jointures étaient blanches. Elle tremblait intérieurement, elle reprit.
"- Je ne te demande pas de me choisir, ce n'était pas ce que je te disais l'autre jour.
- Je sais. Donc, je résume : Je te plais et tu aimerais que notre relation évolue mais si je te dis que tu me plais aussi tu ne vas pas me croire parce que je passe mon temps à flirter avec tout le monde ?
- Oui.
- Et tu ne me fais pas confiance par rapport à ça ?
- Malheureusement non. Je sais que tu aimes plaire, c'est dans ta nature. Je comprends et je ne te demanderais pas de changer pour moi. Tu es tel que tu es.
- Mais, Loraline, ce n'est qu'une façade ! Tu devrais le savoir pourtant.
- Le nombre de tes conquêtes tend à prouver le contraire.
- S'il te plaît. Fais-moi confiance. Comment je pourrais le prouver ?
- Je ne sais pas. Ecoute, laissons là cette discussion.
- Loraline…
- Allons rejoindre les autres.
- Tu me plais sincèrement. Je ne veux pas de quelqu'un d'autre. C'est avec toi que je veux être.
- Sirius, s'il te plaît.
- D'accord. Pour cette fois-ci."
Il prit les cahiers de ses mains, alla les ranger dans un coin et revint vers elle. Elle profita de ce laps de temps pour reprendre contenance. Elle se sentait au bord des larmes. Ils descendirent rejoindre leurs amis.
Chacun s'assit un peu à l'écart de l'autre mais c'était un peu compliqué vu qu'ils n'étaient plus que cinq. Ils se parlèrent comme si rien ne s'était passé. Remus, James et Allia s'enquirent des avancements de Loraline et ils finirent de manger tranquillement.
"- Loraline ?
- Oui, Allia ?
- Je peux te parler tout à l'heure, quand tu auras fini ?
- Bien sûr.
- Je ferai un ou deux devoirs à tes côtés le temps que tu recopies les cours de Défense.
- Pas de problème."
Les garçons jouaient aux échecs à tour de rôle et les filles étaient bien à l'écart à faire ce quelles avaient à faire. Au bout d'une heure et demie, Loraline posa son stylo et se massa les tempes. Allia attendait depuis cinq minutes environ.
"- C'est intensif dis donc.
- Oui un peu mais je suis obligée. Rappelle-moi de ne plus rater de cours ou d'être malade.
- Je veux bien mais j'ai bien peur qu'on ne puisse rien y faire, de temps en temps.
- De quoi voulais-tu me parler ?
- On est devenus proches avec Severus et je me demandais si je pouvais lui prendre un cadeau de Noël…
Loraline la regarda et sourit, son amie se rongeait les ongles.
- En fait, tu as déjà acheté un truc et tu te demandes si tu as bien fait ? !
- Tu me connais trop bien, répondit Allia en ouvrant bien rond les yeux.
- Ma belle, ne te poses pas de questions. Si ça te fait plaisir de lui offrir quelque chose fais-le. Imagine qu'il se pose la même question, qu'il ne prenne rien et qu'il regrette une fois le jour passé de ne pas t'avoir donné un présent. Il faut que tu oublies ta timidité et que tu oses. Même toi tu regretterais de ne rien lui offrir si tu n'avais rien. Je sais que tu as fait les premiers pas depuis le début mais tu ne peux pas savoir, maintenant, s'il le fait lui aussi pour Noël. Ne te tracasse pas.
- Merci.
- Tu lui as pris quoi ?
- Ce n'est pas très original mais j'ai pris un livre sur les origines des Potions. Quelque chose de différent des cours.
- C'est bien ça ! L'important c'est que tu aies pensé à lui quand tu as choisi. C'est ça qui est touchant.
- J'espère… Dis, tu t'es disputée avec Sirius ?
- Non, pourquoi ?
- J'avais l'impression que vous étiez un peu distants au repas…
Loraline soupira un peu et raconta à sa meilleure amie la conversation qu'elle avait eue avec le ténébreux.
- Qu'est-ce qu'on va faire de vous ? !
- Allia, s'il te plaît ! C'est difficile pour moi de gérer ça.
- Ah bon, on ne dirait pas.
- Si tu savais comme je suis heureuse au fond de moi de savoir que je lui plais aussi. Je pourrais en pleurer. Mais je pourrais tout autant pleurer parce qu'il se comporte de la même manière avec moi qu'avec toutes les autres filles qui n'ont été que des aventures sans lendemain. Je ne peux pas lui faire confiance là, tout de suite, sur ses paroles. Je l'ai entendu plein de fois dire ces choses à elles.
- Je comprends. C'est vrai que tu ne peux pas te réjouir malgré cette bonne nouvelle. Mais je vais te dire un truc, il a cogné Peter parce qu'il l'avait provoqué par rapport à toi.
- Comment ça ?
- Je ne me souviens plus exactement de la phrase mais il lui a dit qu'il était incapable d'être avec la fille qui comptait le plus pour lui parce qu'il n'était qu'un dragueur arrogant.
- Oh ! Mais ça peut être n'importe qui.
- Non. J'ai vu les yeux de Sirius à ce moment-là, et l'expression de son visage. Crois-moi
- J'aimerais. Ecoute, pour l'instant, je note cette info dans ma tête. Je dois me focaliser sur mes travaux.
- D'ailleurs, c'est quoi ce que tu nous caches ?
- Une surprise pour Noël, si tout va bien.
- D'accord. J'ai hâte.
- Merci Allia.
- Je t'en prie. Faut qu'on se serre les coudes.
- Tu as raison. N'hésite pas à me parler de Severus.
- Oh non, rassure-toi, tu n'y échapperas pas !
- Mince !"
Elles lâchèrent la pression d'un rire soulagé pour l'une, joyeux pour l'autre. C'était finalement un bon week-end.
Celui-ci passa ainsi que plusieurs jours et plusieurs semaines.
Peter n'avait fait aucune démarche pour se rabibocher avec ses anciens amis. Il se contentait de rester dans son coin et de se faire le plus discret possible. Il ne semblait nullement peiné d'être sans eux et il s'était fait deux copains en plus.
Allia s'était encore plus rapprochée de Severus et la venue du bal l'enthousiasmait au plus haut point. Fidèle à lui-même, le Serpentard se contrôlait sur ses émotions mais il laissait quelques fois échapper des réactions enjouées pour cet événement. Lucius passait beaucoup de temps avec eux et semblait vraiment apprécier la Gryffondor. Pour dire, elle se sentait quelques fois gênée mais Severus la rassurait. Lucius était son meilleur ami et il connaissait l'importance qu'elle avait pour lui. Elle se disait donc qu'elle se faisait des films.
Rien n'avait changé entre Sirius et Loraline. Il essayait de convaincre de sa bonne foi mais elle ne pouvait que résister. Elle s'était promise de ne pas craquer tant que le bal ne serait pas passé, ce qui laissait en tout encore un bon mois de galère pour Sirius.
Remus et James s'entendaient toujours aussi bien même s'il était dur pour James d'abandonner son petit ami lors des phases de la pleine lune. Cela lui fendait le cœur de l'abandonner au pied du Saule Cogneur et de le laisser rejoindre seul la Cabane Hurlante.
En ce mois de décembre, lui et la petite troupe apprit que les habitants de Pré-au-Lard pensaient la maison hantée et qu'ils ne s'en approchaient pour rien au monde. Cela les amuse et Remus a reçut de cette nouvelle un peu de baume au cœur.
