Auteur : Les Mokochus
Titre: « La Prophétie de la Gaytisation ou Comment Deux folles Ont Chamboulé La Vie De Poudlard. »
Base: Harry Potter
Rating: M
Disclaimer: Il paraît que les personnages de Harry Potter ne sont pas à nous, ce que nous déplorons vues toutes les idées que nous avons à leur faire subir, néanmoins, nous les laissons à J.K. Rowling, leur légitime propriétaire, et nous ne nous faisons pas un rond sur cette fiction (ce que nous regrettons fortement )
Couple: Multipairing à découvrir au fur et à mesure.
Résumé: Lorsqu'une nouvelle maison apparaît, qu'une ancienne prophétie est rappelée et que deux folles ont décidé de transformer Poudlard en grande maison yaoi…
Genre: Humour, Romance, délire complet et total
Shana : -Tous à l'attaque des lotions !
Tel demeure le cri sauvage de la Shana au réveil.
Line : -Gyaaa dôrmir….
Et celui, quelque peu moins sauvage, de la Line luttant contre le réveil. Mais comme on le sait bien, la loi de la jungle a sa place partout, et ainsi la force de la suractivité du matin conduisit Shana ainsi que sa compère, légèrement traînée par la manche –et surtout par une mokona particulièrement remontée- à la salle commune. Une fois arrivées là, deux paires d'yeux, je vous laisse deviner lesquels sont ouverts, s'insinuèrent avec la discrétion du Mangemort cornu qui chasse dans l'armoire à lotions.
Shana : -Pyuuu j'ai trouvé ! Allez, tout le monde s'allonge, que les massages commencent !
-L'auteur ne retranscrira pas le rire démoniaque qui s'ensuivit.-
Ainsi, pour une fois bien contente de pouvoir obéir à un ordre donné, Line s'étendit avec un ronronnement non dissimulé sur le matelas, et s'étira sur ce dernier jusqu'au dernier poil, si bien que de minuscules griffes se firent apparentes aux bouts de ses doigts, enfin « pattes »… Bref. Par ailleurs, un faible courant électrique sembla s'échapper de ses joues toujours aussi écarlates que la veille, se propageant dans tout le lit, donnant lieu à un petit déclic et un –CHUUU- non contrôlé.
Ce matelas béni de Merlin disposait donc d'une fonction chauffante.
Mais Shana ne laissa pas le temps de se remettre de l'émotion à sa jeune amie, et sans transition, elle s'installa à califourchon sur le bas du dos de cette dernière qui eut un hoquet de surprise.
Shana : -Testons.
Line : -Shana ? Dis, dis, tu as pas pris un truc qui donne de l'urticaire, hein ? Ou bien où y'a de l'animal tué dedans, du genre « bouillon d'yeux de dragons à la provençale », hein ? Hein ?
Shana : -T'inquiète pas, tu vas très vite reconnaître…
Faisant couler quelques gouttes du liquide au creux de ses paumes, la jeune fille commença à étaler lentement, par petits mouvements circulaires, une huile de massage au parfum tout simplement divin sur le dos de Line.
Line : -Je. Rêve. Du. Miel. Doux. Merlin.
Quelques miaulements de bien-être –et le mot est faible- plus tard, une Shana très fière d'elle et une Line au bord de l'évanouissement de bonheur, les rôles s'inversèrent. Hésitante, Line prit la même position que sa prédécesseur, et entreprit de la masser de la même façon, gagnant peu à peu en sûreté.
Dix minutes passèrent, après lesquelles nous retrouvâmes les deux demoiselles, l'une à la limite du « sifflons-en-travaillant », et la seconde en mode « Béatitude ».
Enchaînant figures tracées du bout des doigts et travail à l'aide des paumes, la pikachette paraissait s'amuser comme un enfant ouvrant ses cadeaux de Noël. Ou un Fol-Œil lâché dans Azkaban. Tandis que Shana, poussant un dernier soupir heureux, se releva sur les coudes –ne semblant guère se soucier du plongeon arrière effectué par Line, ou dans le meilleur des cas ne pas le remarquer- et annonça d'une voix quelque peu embrumée :
Shana : -Nyu faut aller s'habiller…
Une fois lavées, habillées, coiffées et maquillées, les deux mokochettes piquèrent un magnifique sprint vers la grande salle, le seul problème étant qu'elles ne se rappelaient pas vraiment ou celle-ci se trouvait…mais quelle idée aussi que les escaliers de cette école bougent sans arrêt ! Enfin après un petit détour par la volière, les cachots, une petite dizaine d'escaliers et trois fois plus de couloirs, elles débouchèrent en trombe dans la grande salle.
Line s'apercevant tout à coup qu'elles étaient arrivées et que tout le monde les regardait avec un effarement certain, et n'ayons pas peur des mots, compréhensible, s'écria :
Line- Stop ! Je crois qu'on est arrivé !
Suite à cela, elle tenta de s'arrêter devant la table des Gryffondors en un dérapage plus ou moins contrôlé qui la fit s'arrêter a deux millimètres du plat de porridge d'un Ron mort de peur, pour son assiette. Tout cela accompagné d'un « Chu » plus ou moins angoissé pendant que la table se rapprochait de sa figure.
Pendant ce temps-là, Shana, elle, avait opté pour la méthode patinage artistique et avait tenté de s'arrêter sur un pied juste devant son siège, malheureusement, les elfes de maison, en travailleurs consciencieux, avaient ciré le parquet de la Grande Salle ; or, poussé par son élan, Shana loupa son siège et bouscula « malencontreusement » Pansy, assise à la place suivante, celle-ci tombant de son siège et la Mokona en devenir se retrouvant assise sur celle-ci, à coté de Draco.
Elle lança un charmant sourire à la ronde et lança
Shana : -Bon ben puisque je suis la hein, j'y reste…on va pas faire de chichis.
De son côté, Line était tout de même parvenue à s'asseoir, finalement, sans trop de dégâts. Alors qu'elle prenait place, on pouvait voir un Ron terrorisé, les deux mains profondément ancrées sur sa petite assiette en céramique dans laquelle son aimé, que dis-je, son adoré gâteau au chocolat trônait fièrement, quelque peu amoché cependant par un Gryffondor en pleine croissance –qu'il dit.
Tandis que Ginny lui tapotait gentiment le dos, lui assurant que tout était fini, que les jours de son gâteau n'étaient plus en danger, il se retourna brusquement vers elle, et sans prévenir, dirigea sa fourchette à deux dents vers elle, d'un air menaçant, psalmodiant sans pouvoir s'arrêter :
-Tueuse de gâteau méchante tueuse mangeuse voleuse de gâteau pauvre gâteau venger le gâteau…
Harry soupira et prit la parole :
-Il recommence… Ron, calme toi, c'est Ginny… Ta sœur, tu te souviens ? Oui, Gin-ny. NON RON PAS LA FOURCH-
Line, abasourdie, observait la scène sans savoir que faire, puis plissa les yeux en gémissant quand la dénommée Ginny s'enfuit en courant, essayant d'arracher la fourchette plantée par son frère dans sa pauvre main. Pas très profondément, d'après les cris poussés par la jeune fille.
-T'en fais pas, va. On a l'habitude. A partir du moment où quelque chose menace sa nourriture, il devient incontrôlable. Une mère protégeant son petit. Enfin une mère qui le mange aussi, remarquez. Mais Ginny le savait, ah, cette pauvre Ginny, elle était consciente du risque qu'elle prenait…
Telles furent les brèves explications données par Seamus Finnigan, de son ton théâtral le plus enjoué.
A ces mots, la jeune pikachette ouvrit en premier lieu des yeux ébahis, puis, avisant les expressions amusées des autres Gryffondors de la tablée, un franc sourire naquit subrepticement sur ses lèvres, tandis qu'elle murmurait :
-Pauvre fourchette…
-Tu disais ?
-Moi ? Oh rien, j-je… me faisais du souci pour Ginny, je disais : « pauvre roussette ».
L'avantage à être une pikachette, c'est que même quand vous rougissez, vos joues gardent cette jolie teinte grenat qui leur est propre. Cependant, l'avantage à être Harry Potter est que vous savez saisir cette nuance, preuve de l'embarras d'une petite pikachette.
Ce pourquoi, attendant quelques secondes que la foule gryffondoresque retourne à ses discussions habituelles, ce même Harry Potter baissa quelque peu la voix pour s'adresser à la demoiselle en question.
-Tu n'aimes pas beaucoup Ginny, hein ?
Surprise, prise sur le fait, Line ne sut d'abord pas quoi répondre, bafouillant tel un Neville devant expliquer à un professeur Snape les causes de l'explosion du chaudron préféré de celui-ci. A court d'arguments, elle baissa les yeux, tandis que son interlocuteur perdait son propre regard dans le vague.
-J'avoue que je suis pas fan d'elle non plus…
Un véritable feu de joie s'alluma dans les yeux de la jeune fille, qui sans s'en rendre compte laissa échapper une longue décharge, cette dernière venant s'en prendre aux cheveux –déjà fort ordonnés- du Survivant, qui eut un sourire sardonique.
-« Pauvre roussette », hein ?
Les deux comparses s'observèrent un instant, puis éclatèrent d'un rire commun, preuve que tout s'annonçait très, très bien pour la mystérieuse maison des Mokochus.
Pendant ces événements tragiques, surtout pour la fourchette, chez les petit serpys, l'ambiance ne manquait pas de piquant non plus. En effet, la charmante Pansy avait mollement apprécié que son postérieur bouldoguien se retrouve sur le froid du sol mais surtout, SURTOUT, elle ne pouvait tolérer qu'une intruse s'incruste à sa place stratégique à coté de son Dracounet chéri d'Amûr !
Se dressant dans toute sa dignité, ou ce qui lui en restait, elle se planta devant Shana qui avait commencé à bavarder tranquillement avec Draco et Blaise dans ce qu'elle pensait innocemment être une attitude imposante, puis très maturément elle lança :
Pansy : Dégage de la Goldberg, c'est ma place !
La regardant de haut, ladite Shana lui fit son sourire le plus innocent
Shana : Oh pardon, mais comme je suis nouvelle je voulais faire un peu mieux connaissance avec les serpentards, et tu étais idéalement placé… et puis tu as bien vu que je n'ai pas fait exprès de te prendre ta place ; ne me dit pas que tu es puérile au point d'être vexé parce que je suis assise juste à coté de Draco Malfoy ?
Sentant le sarcasme derrière les paroles de Shana, Pansy devint rouge de fureur et s'approcha, l'air menaçant… Shana fronça les sourcils.
Shana- Cricri!
Aussitôt, l'araignée verte apparut de nulle part sur les genoux de la jeune fille et se dressa menaçante face à Pansy.
La jeune harpie ascendante bouledogue se figea à la vue de la bête qui l'avait déjà ridiculisée le soir précédant, mais refusant d'abandonner son Dracounet à cette fille pas nette, elle resta là, se balançant d'un pied sur l'autre en suppliant Malfoy du regard pour qu'il l'aide.
Le serpentard leva un sourcil amusé devant la scène puis il lança un regard sadique à la sepentarde qui continuait à se dandiner pitoyablement.
Draco- Pansy va t'asseoir ailleurs, Shana est nouvelle, c'est bien normal qu'elle cherche à s'entourer de gens de qualité.
Shana- Ce qui n'inclut certainement pas toi, miss bouledogue.
-Ceci chuchoté si bas que Shana espéra que personne n'avait entendu.-
Quelques secondes plus tard, Malfoy se penchait à son oreille pour lui chuchoter
Draco – Ton arrivée mouvementée d'hier à notre table pouvait laisser le bénéfice du doute, mais celle de ce matin ne laisse plus aucun ambiguïté quant à tes intentions de pourrir la vie à Pansy… -Shana ne put s'empêcher de rougir à ses mots, ce qui malheureusement ne passait pas discrètement avec sa peau pale.- Tu as un bon jugement pour avoir déjà remarqué que Pansy ne faisait pas partie des gens fréquentables pour l'équilibre mental. Enfin, tant que tu n'as pas l'intention de t'accrocher à mon bras et de me considérer comme une proie vivante à dévorer comme cette chère Pansy, je gagne au change.
A ces mots, le sourire de Shana réapparut en flèche, elle avait eu peur que la partie soit perdue avant d'avoir vraiment commencé.
Shana- Ne t'inquiète pas pour ça, je n'ai aucune vue sur toi.
Pour ce qui est du danger …. C'était moins sûr, mais elle n'avait pas menti….Shana n'avait aucune intention d'essayer de séduire le blondinet. Les affaires étaient en route, et la maison mokochu allait pouvoir commencer à réaliser la prophétie.
Soudainement, le silence se fit autour des tables, un léger bourdonnement de murmures planant tout de même dans la Grande Salle. L'explication à ce calme surprenant ne mit pas longtemps à se faire connaître : en effet, le professeur responsable de chaque maison approchait de sa tablée, un épais paquet de parchemins sous le bras.
Les emplois du temps.
A cet instant même, Line et Shana échangèrent un regard inquiet et s'aperçurent que le professeur M'Lezom ne semblait pas décidé à les aborder.
-QUOI ? C'EST UN CAUCHEMARD OU QUOI ? Tous les cours en communs avec les Serpentards… pas possible…
Chacun eut loisir de vérifier les dires de Dean Thomas premier du nom, les feuilles à présent maudites –fait voté à l'unanimité par tout Gryffondor ou Serpentard se trouvant dans la salle- exposant chacune cette terrible –selon le point de vue il est vrai- nouvelle.
-C'est impossible, impossible, vous m'entendez ? Professeur Snape ! PROFESSEUR !
Mais les plaintes exprimées dans chaque tranchée semblèrent purement inutiles, à la vue du petit sourire fier qu'arboraient à la fois les professeurs Dumbledore et M'Lezom.
Ce dernier daigna enfin venir s'adresser à Shana qui lui répondit d'un sourire émerveillé, puis il vint rapporter la bonne parole à sa comparse, soit Line, qui appréhendait quelque peu la nouvelle, apparemment.
Mais quand elle apprit que chaque cours qu'elle suivrait serait en commun avec Gryffondors, Serpentards et Shana, une moue plus que satisfaite vint éclairer ses traits.
Dire que le petit déjeuner fut rapidement pris serait un euphémisme spectaculaire. En effet, conscientes de l'imminence de leur premier cours, et sachant de quel cours il s'agissait, les deux jeunes élèves de la maison Mokochu se hâtèrent de manger tartines, céréales aux abricots, crêpes au miel, avec ceci un –immense- jus de fruits chacune, et parées à l'attaque.
Tout autre occupant de la Grande Salle se trouva littéralement choqué –mis à part, naturellement, M'Lezom et Dumbledore qui semblaient se ressembler de plus en plus avec le temps- d'assister à cette scène. Et pour cause : nul élève n'avait jamais été pressé d'assister à un cours donné par le fameux, célèbre, reconnu, craint, adulé, bombé de sex-appeal, illustre Maître des Potions de Poudlard.
Sans ménagement aucun, les deux jeunes furies coururent l'une vers l'autre, entraînant indubitablement un Harry et un Draco au passage, puis s'attrapèrent joyeusement par la main pour se jeter littéralement dans les couloirs à la recherche des cachots du professeur Snape. Ces derniers étant quelque peu loin de la Grande Salle, ajoutez à cela des escaliers capricieux et deux guides non coopératifs, apparemment peu motivés pour le cours de Snape, et vous obtiendrez une arrivée en catastrophe, mais tout de même en avance de quelques minutes, le nez droit contre le mur de la salle de classe, et un professeur inquiet du devenir de son pauvre mur sortant en trombe de la pièce.
Le bon-heur pour les deux jeunes filles qui s'empressèrent de prendre la direction de la porte.
Quelques minutes plus tard la salle était pleine de petits gryffondors et serpentards silencieux, attendant avec impatience pour certains et résignation pour d'autres l'apparition de leur professeur de potion, le Grand, le terrible professeur Snape.
Celui-ci entra dans la salle avec son habituel et normalement terrifiant tournoiement de robes noires qui faisait trembler toutes les classes confondues et…
Line- Rhooo mais comme il a trop le style Sevy quand il fait ça ! Snapinou tu m'apprendras à le faire aussi ?
Le Snapinou en question pâlit un instant, puis ses yeux se firent polaires mais il continua bravement comme si rien ne s'était passé
Snape- Nous allons cette année parfaire notre noble art de la potion, normalement seuls les meilleurs des meilleurs devraient se trouver ici mais je vois que quelques inéluctables attardés ont réussi à entrer par faveur. Néanmoins vous aller apprendre à créer la vie et la mo…
Shana- Mais c'est qu'il le fait vraiment son sketch tout pourri de la mort en fiole ! C'est dingue !
Line- Tu m'étonnes pis il est d'une mauvaise foi avec les pauvres gryffondors...Non mais vraiment.
Snape parut un instant scandalisé avant de reprendre son calme et de continuer en regardant loin des deux jeunes mokochettes. Se concentrant sur ses chères potions, il se dit que de martyriser son élèves honni lui ferait le plus grand bien.
Snape- Nous allons donc commencer le cours, Potter, quelles sont les propriétés de la nosille flamboyante ?
Après que le pauvre petit Potter, maltraité par un professeur injuste, eut répondu qu'il n'en avait pas l'ombre de l'hypothèse d'une idée, un sourire sadique apparut sur les lèvres charnues du professeur.
Snape- Donc Potter vous ne…
Shana- Ouaaaa Sevy tu es trop Hot quand tu fais ton sourire sadique comme ça !
Sous les yeux de l'assistance ébahie, une veine bleue commença à pulser sur le front du professeur de potion.
Shana- Line tu trouves pas qu'on sauterait bien sur Sevychou quand il fait son sadique comme ça ?…dans un lit ça doit être...
Line- C'est clair mais bon, à petite dose, parce que hein, il devient vite saoulant avec sa mauvaise foi !
Sous les yeux des élèves à moitié en syncope, les poings serrés de leur professeur commencèrent à trembler.
Shana- N'empêche moi je prendrais bien des cours particulier avec toi Sevy !
Dans un coin de la salle, Draco Malfoy regardait son professeur préféré passer par toutes les couleurs de l'arc en ciel. Sa allait péter, et les murs de Poudlard allaient s'en souvenir. Dommage, il trouvait cette Shana Goldberg sympathique. Paix à son âme, il ne fallait pas chercher Snape. Impact dans 3…2…1…
Snape- Mesdemoiselles ! Je vous conseille de vous taire et ce jusqu'à la fin de l'année si vous ne voulez pas vous retrouver en colle chez Rusard jusqu'à la fin de votre scolarité ! Au lieu de faire vos intéressantes, vous feriez mieux d'essayer d'apprendre à faire des potions, d'ailleurs rien ne prouve que vous sachiez seulement faire une potion de première année, alors je vous conseille de vous faire invisibles si vous ne voulez pas que je fasse de votre vie un enfer.
Alors que tout le monde s'attendait à voir les deux fautives disparaître sous terre devant l'air mauvais de Snape, Shana et Line bondirent de leur siège.
Shana- Des menaces ? Oulaaa je crois que petit Sevy a un problème avec son corps, non ? Qu'est ce qui se passe Snapounet, ta maman t'a obligé à t'habiller en fille étant petit ?
Line- Tu sais il faudrait peut être envisager une psychanalyse profonde sur ton problème avec ton entourage et ton rejet des gryffondors !
Shana- Ce n'est pas en en t'en prenant à nous que tu résoudras tes problèmes, tu sais. Enfin bon si tu veux me courir sur le haricot c'est pas un problème, mais si tu touches à Line je t'éclate.
Shana avait parlé avec une lueur mauvaise et déterminée dans les yeux et Snape, déjà plus blanc que linge après le petit speech des mokochus, recula d'un pas.
Line- Ey je suis pas en sucre... et d'abord il n'y a pas de raison pour que l'on soit punies pour avoir complimenté un prof sur son physique et avoir demandé des cours en plus et…
Les quelques élèves encore non-tétanisés de l'assemblée avaient répondu d'un vif hochement de tête ponctué d'un rictus sadique -et audacieux, en considérant qu'il était à l'encontre de Snape-J-Avadakedravrise-Cinq-Elèves-A-La-Seconde. Inutile de préciser que nombre d'entre eux demeuraient de fiers et révolutionnaires Gryffondors, avides de représailles, de bain de sang de vampires et de shampouinage de cheveux gr- On va s'arrêter aux élèves fiers et révolutionnaires.
Le professeur, ne se sentant pas concerné le moins du monde, lança son habituel regard geleur de neurones –qui avait dû lui valoir une sacrée dose de sex-appeal au cours de ses jeunes années (enfin charme toujours d'actualité, au dire de certaines), et retourna calmement s'installer derrière son bureau.
-Il me semblerait judicieux de considérer cet incident clos. Mlle Goldberg, deu- un point et demi à Serpentard pour l'audace de votre répartie. Mlle Stevenson, votre détermination à protéger votre dignité annule mon éventuel retrait de point à Gryffondor causé par l'ignorance perpétuelle de Potter.
Pour confirmer ses dires –et démontrer dans son immense grandeur d'âme le point auquel il avait été clément d'accorder une telle faveur à la pikachette, Severus se leva et s'avança vers Harry, lui offrant son expression la plus inquiétante qui soit. Pure injustice pour le Gryffondor qui n'avait rien demandé à personne, n'est-ce pas ? Le nez du professeur se trouvait à présent à quelques centimètres seulement du bout de celui du jeune homme transi d'horreur.
-VAS-Y HARRY, EMBRASSE-LE, JUSTE POUR VOIR !
-LINE ! NON MAIS CA VA PAS ? Pas lui. Non, non, non.
Pas bien.
La jeune demoiselle aux cheveux noirs arborait un petit air de pure aisance, tandis que Shana secouait la tête, désespérée. Les deux hommes concernés, pour leur part, eurent une toute autre réaction, et c'est encore peu dire. Le Gryffondor afficha un air d'effroi total, tandis que le Maître des Potions, après avoir émis un couinement d'une grande virilité, rejoignit à grand peine son bureau pour s'y appuyer, la nécessité d'un tel soutien se faisant de plus en plus sentir pour lui.
Les autres élèves semblaient quelque peu… sonnés. A ne pas prendre dans le sens imagé pour Neville dont le crâne résonnait encore contre son chaudron.
-Je… Me…. J-Je vais vous demander de commencer la potion du jour. Voilà les consignes –le professeur les fit apparaître d'un faible geste de la main au tableau-. En attendant, je… j'attends.
Son ton professoral un tantinet altéré, Snape retourna à son bureau avec pour objectif clair de s'y tasser le plus possible jusqu'à disparaître sous les monticules de fioles traînant ça et là sur le meuble.
Une minute de silence morbide régna, durant laquelle les jeunes étudiants eurent l'occasion de faire le deuil de leur chasteté d'esprit, à présent volatilisée, ainsi que vérifier par eux-mêmes le bien fondé de la théorie de la relativité. Des siècles de torture en la fine compagnie de Rusard semblaient venir de s'écouler, à leurs –pauvres- yeux –traumatisés.
La vie est dure, à seize ans.
Mais quoiqu'il en fût, la préparation de la potion débuta.
-Line, racine d'éthencipius sauvage des contrées virulentes du nord de Surinam.
-Les radis, quoi.
-Oui. Les radis. Si tu veux. Donc lamelles de deux millimètres d'épaisseur, à dorer sur grille pendant quatre secondes précises.
-Ok.
La jeune fille semblant pour le moment tenir le rôle d'assistante à une Grande Créatrice de bouteilles de Mort en Poche, Format Grande Famille, découpa avec patience les pauvres corps végétatifs lui faisant face, un air de compassion intense sur le visage.
Observant avec une grande pitié les flammes ayant pour destin d'offrir une mort lente et douloureuse aux malheureuses racines, elle fit mine de les y déposer et les en retira vivement, leur offrant une fine et rapide décharge, ce afin bien sûr de leur épargner toutes ces souffrances inutiles.
-Line. C'était pas discret.
-… … Mais … ?
-Montre. Bon, ça va, elles sont très bien quand même. Tu peux arrêter l'air faussement dépité. Par Merlin, c'est que tu me ferais culpabiliser.
Pendant de longues et interminables minutes, les chaudrons bouillonnèrent gentiment dans un silence concentré (qui a dit enfin ?) Lorsque soudain, o drame o désespoir, o stupidité ennemie, n'avait il donc vécu que pour cette infamie ? Harry Potter le survivant-maladroit-comme-pas-deux-qui-plante-potion-sur-potion avait eu le malheur de se tromper d'ingrédient pour la préparation qu'il effectuait en binôme avec Draco Malfoy, psychologie Snapienne oblige, et que le barburik de Mongolie avait était mis avant l'acétone pulpeuse en grappe, gâchant ainsi irrémédiablement leur potion.
Un cri retenti alors, vibrant, puissant émouvant même : POTTER ESPECE DE CRETIN DECEREBRE TU NE PEUX PAS TE CONCENTRER DEUX SECONDES OU BIEN TU ES DEFINITIVEMENT ATROPHIE DU CERVEAU !
Ainsi parla, ou plutôt hurla Draco Malfoy, premier du nom, prince des serpentards.
Lorsque le mugissement de Potter en furie lui répondit.
Harry- SI T'ES PAS CONTENT MALFOY, LA PROCHAINE FOIS TU LE FAIS TOI-MEME !
S'en suivi un dialogue riche en insultes, en noms d'oiseaux et récriminations diverses. Mais que fait la police –euh le professeur me direz vous, justement, et bien il se trouve que le professeur es potions Snape avait d'autre chats à fouetter (non pas de lemon Snape McGo bande de pervers on fait pas encore dans l'horreur) : en effet, au fond de la salle, le chaudron de la potion du binôme Neville Londubat - Goyle ressemblait plus à une bombe atomique sur le point d'exploser qu'à la potion de ratatinage qu'elle devait donner.
Le professeur étant donc occupé à prier tous les saints sorciers pour ne pas mourir dans d'atroces souffrances à cause de la potion de ses crétins d'élèves, personne n'était là pour empêcher les deux princes de se battre joyeusement.
-Potter ! LE JOUR OU ON T'A DONNE DES MAINS, ON T A EXPLIQUE COMMENT T'EN SERVIR ?
-MAIS JE T'EMMERDE MALFOY ! J'AI PAS DE LECON À RECEVOIR D'UNE FOUINE BONDISSANTE !
-Joue pas à ça, Potty, tu sais, on peut toujours s'arranger pour faire revenir tes potes les Détraqueurs ! ON AURAIT PEUR, HEIN ?
-C'est sur que toi ça risque pas de te faire de mal les Détraqueurs ! Pour ça faudrait au moins que tu aies un cœur ou une conscience !
-J-Je... J'en ai rien à foutre Potter !S'il me manque le coeur, à toi, c'est le cerveau qui est en mode absent...
Draco avait susurré ces derniers mots dans ce qui semblait être une rage contenue. Par ailleurs, aux propos du Gryffondor, il était resté, l'espace d'une seconde, la bouche ouverte sur un gémissement muet de douleur. Il détournait à présent les yeux, refusant l'affront et préférant s'atteler à la réparation des dégâts causés par le brun, ce dernier l'observant la mine interrogative, une lueur de remord semblant lui ronger la prunelle des yeux.
Deux yeux se croisèrent alors, une lueur étrange dans le regard, une émotion nouvelle s'emparant d'eux … enfin plutôt d'elles (vous espériez quand même pas avoir le lemon TOUT DE SUITE ?) : Shana et Line se regardaient par dessus leur chaudron l'œil joyeux et la mine conspiratrice.
Après deux longues heures de tortures pour les gryffondors, trois chaudrons explosés et une dispute entre Hermione et Blaise, le cours de potions se finit enfin au grand soulagement, général, il faut bien le dire. Et ce fut la ruée, non vers l'or mais vers la liberté.
Bonjour à tous ! Nos sincères, nos plus sincères excuses pour le retard incroyable de ce chapitre.
En espérant très honnêtement que cet humble partie vous aura plu, et en vous remerciant très, très chaleureusement pour vos reviews ! Nous savons bien que vous n'avez pas tous encore reçu de réponse, mais comprenez que l'on n'a que très peu d'occasions de se voir, par conséquent, c'est assez difficile pour nous d'avancer et de rédiger les RaRs, mais parole de Mokochus, et de fanfictieuses, ce sera fait, sans faute !
Encore merci à tous, et à très bientôt pour les prochains chapitres (qui sont déjà assez planifiés), et les RaRs !
Car voici là la version corrigée ! Yattaaaa !
Kiah !
