Me voici avec ma toute première fiction de Saiyuki qui s'intitule: "Saiyuki la légende du mal féérique: l'approche vers l'Ouest". C'est en quelque sorte la saison trois qui retrace la suite du voyage de Sanzô et son groupe vers Tengikû. Le tout écrit par mes bons soins. Vous y trouverez de l'action ( combats ), de l'humour ( dispute ) et de nouveaux personnages - et un en particulier. Vous retouverez tous vos personnages favoris: Genjô Sanzô, Son Gokû, Sa Gojô, Cho Hakkai, Kôgaiji, Ririn, Yaoné, Dokukaguji, Natakû, Homura, Konzen, Kenren, Tenpô, Konzeon... et j'en passe. En bref, nous verrons aussi bien l'avancée de nos héros dans leur quête vers l'Ouest que leur vie passée 500 ans plus tôt.

Disclaimers: Les persos de Saiyuki ne m'appartiennet pas, bien que j'aurais aimé faire de Gokû et Natakû ma propriété. Eh vi, ce sont mes petits chouchous.

Chapitre 2.

Rencontre dans la forêt,

Le voyage vers l'ouest se poursuivait toujours dans la même ambiance. Hakkai conduisait tranquillement la jeep, Sanzô profitait du calme rarissime qui régnait dans la voiture, Gokû dormait et ronflait bruyament, et Gojô fumait, les yeux rivés vers l'est. Tout autour, le paysage n'était que sable chaud et sable blanc; et le soleil frappait fort. Cela faisait trois jours qu'ils avaient quitté le dernier village et pas une seule fois ils n'avaient croisé âme qui vive: ni homme, ni monstre, ni bête.

" Pfiou, fait chaud ! déclara le semi-yokai en s'essuyant le front. Hey, Hakkai ! C'est pour quand la prochaine ville ?"

" Euh... Eh bien on ne devrait plus tarder à arriver au village de Oxwang. Mais... c'est étrange..."

" Quoi donc ?"

" Je ne me souviens pas avoir vu un désert à traverser sur la carte. On aurait peut-être dû en acheter une plutôt que de se contenter d'un simple coup d'oeil à celle du restaurant."

" Hein ?"

Gojô se leva et attrapa Sanzô par le col de son vêtement.

" On est perdu ! Et c'est ta faute, moine à deux yens ! Tout ça parce que t'es radin ! J'ai besoin de passer ma nuit avec une jolie fille et à c..."

Sanzô avait brandi son révolver et le dirigeait sur la tempe du monstre aux cheveux de sang.

" Je te conseille de me lâcher sinon je fais un trou dans ta jolie cervelle vide !"

Gojô le lâcha et recula au fond de la jeep.

" C'est bon, c'est bon... Pas besoin de t'énerver comme ça."

Il se rassit tandis qu'Hakkai riait.

" Sanzô est de bonne humeur aujourd'hui, dit-il. C'est rassurant ! Avec la pluie d'il y a trois jours tu étais légèrement ramolli."

" Hakkai ?"

" Hai Sanzô ?"

" La ferme et roule !"

Le monoclard sourit et retourna à son occupation première. Le semi-monstre, lui, s'était remis à fumer; mais les ronflements incessant du singe lui tapaient sérieusement sur les nerfs. Il se pencha donc sur le jeune homme.

" Hey, le singe ! Tu veux bien arrêter de ronfler, ça me dérange !"

" Rrrrrrrrrrrrr Rrrrrrrrrrrrrr Rrrrrrrrrrrrrr"

" Con de ouistiti, tu vas la fermer !"

Mais Gokû continuait de ronfler. Désespéré, Gojô leva le poing pour le frapper. Comme ça, ça le réveillerait et il cesserait ses ronflements sonores. Mais alors qu'il s'apprêtait à l'abattre sur le nez de son compagnon...

" Gojô ! siffla la voix énervé du moine. Si tu termines ton geste, je te bute !"

" Hein ? Depuis quand ça te fait chier qu'on le frappe ?"

BANG PIF PAF BOUM BING POUF BANG PAF BING

" PAUVRE CON ! SI TU LE FRAPPES TU VAS LE REVEILLER ET SON ESTOMAC VA ENCORE PARLER POUR LUI ! BAKA MONO !"

BOUM PIF POUF BANG BING PAF BOUM BING

" ARRETE DE ME FRAPPER, MOINE DEPRAVE !"

Le monstre né de l'aura de la Terre gesticula dans son sommeil et les deux autres se figèrent alors qu'il gémissait.

" Hum... des tas de sushis... des nems... des nouilles grillées... des nikumans..."

L'ancien général du monde céleste ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes.

" C'est pas vrai ? Même quand il dort il mange. Estomac de gorille, va !"

Le blond se rassit confortablement dans son siège et ferma les yeux pour se concentrer sur le calme qui venait de se réinstaller dans la voiture.

" Laisse-le ! Je n'ai pas envie d'entendre sa grande gueule ! A chaque fois qu'il l'ouvre c'est pour parler de bouffe."

Gojô se laissa retomber à sa place et ralluma une cigarette.

" Faut que je trouve une fille, c'est pas possible ! J'suis trop en manque ! C'est facile pour eux: ils n'ont pas à se distraire avec de jolies minettes. Quoi que vu leurs têtes... Qui voudrait d'eux ? Niark, personne ! En plus c'est ma dernière clope... J'espère qu'on arrive bientôt en ville... Pfiou, quel chaleur ! On se croirait dans un sonna. Oh, vision intéressante... Moi, dans un sonna avec de jolies jeunes fem..."

La voiture crissa brusquement et le semi-yokai fit un bond en avant, se prenant le siège de devant dans la face.

" Aie ! Hakkai, tu fous quoi là ? Tu sais plus conduire ou quoi ?"

Il leva la tête vers son ami et constata que ce dernier s'était levé dans la jeep avec Sanzô et que tous deux regardaient avec étonnement le décors atour d'eux. Puis l'ancien maréchal sourit, le doigt en l'air.

" Finalement, on l'aura trouvée cette forêt."

Le monstre aux cheveux sang regarda autour de lui et... euh, là y avait un hic. Ou était passé le désert ? Partout autour il n'y avait plus que verdure, arbres et hautes plantes. Et ils semblaient se trouver en plein centre.

" Depuis quand on trouve des forêts équatoriales en plein désert ? Et surtout, depuis quand elles apparaissent comme ça, tout à coup ?"

" Une illusion..." souffla Sanzô.

" Quoi ? Cette forêt ?"

" Non ! s'exclama Hakkai en souriant. Le désert. La forêt était sur la carte."

" Le désert n'était là que pour que nous nous perdions d'avantage." déclara le haut moine.

" Je réveille le singe !"

Gojô se pencha sur son compagnon qui dormait toujours et le secoua.

" Hey, Gokû ! Le singe, réveille-toi !"

" Hein ? ... On est arrivé... ?"

Ce dernier ouvrit un oeil, puis deux, puis...

" Hara Yeta !"

" BAKA SARU !"

BANG POUF PAF BOUM BING PIF PAF BANG

" Con de singe, lèves-toi ! Il se passe quelque chose d'étrange."

" Hein ? Qu... J'suis pas un singe, kappa dragueur !"

" Me fais pas chier, ouistiti ronfleur !"

" Et me traîte pas de ouistiti, cafard tout rouge !"

" Macaque !"

" Kappa travesti ! Gojô est un kappa travesti, Gojô est un kappa travesti..."

Gokû s'était mis à chantonner ce petit air et pour la peine il se reçut le poing du semi-yokai dans la figure. Sanzô s'était pris la tête dans les mains. Un grand rire retentit alors dans la forêt, les coupant dans le début de leur dispute et leur faisant relever les yeux. Un rire froid et moqueur. Les deux monstres cessèrent aussitôt leurs chamailleries.

" Hahahahahahahaha ! Je vous souhaite la bienvenue dans ma noble demeure, Genjô Sanzô ! Comment trouvez-vous la décoration ?"

" Ca laisse à désirer ! C'est trop vert à mon goût."

" Oh, comme cela est dommage ! J'espérais sincèrement que votre futur tombeau vous plairrait."

" Désolé de te décevoir mais moi je mourrais dans un lit ave une jolie fille."

" Et moi entouré de nourriture."

" On voit tout de suite où sont nos priorités."

" Moi j'm'en fous du moment que j'ai des clopes et de l'alcool. Et ça tombe mal pour toi, j'suis à cours."

" Quoi ? Et merde ! Moi qui comptais sur toi pour m'en filer une."

" Vous devriez arrêter de fumer, tous les deux. C'est mauvais pour la santé."

" Hakkai, mêles-toi de tes affaires."

" Ce n'était qu'un conseil."

Ggggggggggggggggrrrrrrrrrrrrrmmmmmmmmbbbbbbbbbbbbblllllllllllllmmmmmmmmmmm

" Owh, hara yeta !"

" Mange ta main !"

" Noni ? Ca se mange ? Dis, Sanzô ?"

" Ferme-là !"

" Je compatis à ton malheur, le singe. Moi aussi j'ai faim."

" Comment ?"

" Toi tu as faim ? s'étonna Hakkai. C'est bien étonnant.

" Et ouais ! Faim de corps féminins !"

Gokû tomba à la renverse, Sanzô se frappa le front avec la paume de sa main, et Hakkai sourit comme à son habitude.

" Je me disais aussi que c'était étrange."

" CESSEZ DE M'IGNORER DE LA SORTE !" s'éleva soudain la voix.

" Ah oui, je l'avais oublié celui-là."

" Ggggggrrrrrrr ! Vous regretterez bien vite cet affront ! J'aurais pu être clément avec vous et vous achevez maintenant pour abréger vos souffrances mais je vais vous laisser érer dans cette forêt à jamais !"

Puis il éclata dun grand rire sadique qui s'éteignit bien vite quand le groupe des quatre pouffa. Mais Gogû, lui, ne put s'empêcher d'éclater de rire.

" Mwahahahahahaha ! Ce... ce rire ! Hahahahahahahahahahaha... on dirait un clown..."

" Pffff humhaha... Gokû, ce n'est pas trés gentil de se moquer... haha..." pouffa Hakkai.

" On dirait pas... mwahahahaha... c'est un... un clown..." rit Gojô.

" Imaginez-le avec son nez rouge. Pffffffff" en rajouta le moine.

" ARRETEZ DE VOUS MOQUER !" hurla leur "hôte".

Les quatre se turent et Sanzô lança son regard de teur cruel en direction de la voix.

" Et si tu te montrais, tête de con !"

" Jamais de la vie ! Je préfère m'amuser avec vous, c'est plus amusant."

" C'est pour ça que ça s'appelle ' s'amuser' d'ailleurs."

" Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, c'est nous qui jouons à tes dépends pour le moment."

" Plus pour longtemps, croyez-moi !"

" Allez, m'sieur ! Avouez qu'on vous fait peur !"

" Moi j'aurais plutôt peur de Gokû." s'exclama Hakkai.

" Hein ? Noni ?" demanda le concerné.

Ggggggggggrrrrrrrrrmmmmmmmmmbbbbbbbbbllllllllllllmmmmmmmmmmmmm

" Ho, j'ai faim !"

" Un Gokû affamé ça fait toujours trés mal."

" Gggggggrrrrrrrr... Vous l'aurez cherché, vous allez souffrir !"

Il y eut un lour silence pendant lequel seul le bruit des feuilles frappées par le vent se fit entendre.

" Bon, ben j'crois qu'il est parti." déclara l'ancien professeur.

" Ouais, il a pris peur. Mais je l'comprend: moi aussi j'aurais peur de moi."

Gojô se tourna alors estomacqué vers Sanzô en le voyant s'allumer une cigarette.

" Hey, moine dépravé, tu m'avais dit que t'avais plus de clope..."

" Ah oui ? Ben j'ai menti, il m'en restait une."

" QUOI ? PUTAIN DE BONZE A LA CON ! ENFOIRE ! SALE RADIN !"

Le dit enfoiré sortit de nouveau son revolver et le pointa sur le mal-élevé.

" Ferme-la, tu me tappes sur les nerfs !"

" Radin, faut apprendre à partager dans la vie !"

" Mais je partage ! Avec moi-même !"

" Bonze de merde !"

Hakkai poussa un long soupir exspéré avant d'intervenir.

" Arrêtons là cette dispute pour l'instant. Nous devrions plutôt nous concentrer et nous mettre en marche pour trouver la sortie de cette forêt."

Il jeta un regard autour d'eux.

" Il y a trop d'arbres, on ne pourra pas circuler en voiture. Hakuryû, redevient dragon !"

Le petit dragon ne se le fit pas répéter et la jeep disparut. Sanzô en profita pour recharger son arme puis la rangea dans l'une de ses poches.

Ggggggggggggggrrrrrrrrrrmmmmmmmmmmbbbbbbbbbbbbbbmmmmmmmmm

" Hara Ye..."

L'arme fut resortie en moins de deux et pointé sur le ventre de Gokû.

" Termines ta phrase et je te bute, c'est clair ?"

" Mais Sanzô..."

" J'ai dis ta gueule !"

Gokû déglutit difficilement et lança un regard noir au yokai aux cheveux rouges qui riait de lui.

" C'est pas drôle, espèce de mélange de cafard et de kappa pervers."

" Tu devrais voir ta tête, petit ouistiti !"

Ledit singe lui tira la langue.

" Bon, par où on va ?" finit par demander Gojô.

Personne ne lui répondit, se contentant de faire comme lui. Sauf Sanzô qui ne faisait jamais rien comme les autres: il avança dans les épais fourets qui s'élevaient à leur gauche.

" Hey, moine dépravé ! Tu pourrais répondre quand on te cause !"

" Tu ne m'as rien demandé ! Tu as dit "on" !"

" Justement, le "on" était général, bonze de merde !"

Trois coups de feu partient dans sa direction et il eut tout juste le temps de se jeter à terre pour éviter d'être touché.

" OUROUSAI !"

C'est tout ce que dit le moine avant de continuer sa route.

Pendant ce temps, dans la haute tour de Hôto,

" NÎÎ !" hurla la voix de la reine, visiblement colérique.

Elle n'eut pas à attendre longtemps l'arrivée toujours trés ponctuel du scientifique.

" Que puis-je faire pour vous, ma reine ?" demanda-t-il de son habituel voix traînante.

Il avança à la lumière de la salle, ses habituels chansons aux lapins aux pieds et parlant avec sa marionette.

" Où est Kôgaiji ? Il a disparu ! Dis-lui que je veux le voir ! Immédiatement !"

" Ce que vous me demandez est bien entendu en mon pouvoir, Gyokûmen-sama mais je crois que cela soit impossible dans l'immédiat."

" Et pourquoi cela ?" s'exclama-t-elle d'une voix froide.

" Il est de sortie avec ses compagnons, ma reine."

" DE SORTIE ? Et où est-il allé ? Ririn est-elle toujours dans le château ?"

" Je ne connais ni le lieu ni la réponse à votre seconde question. Et comment pourrais-je le savoir ? Sa nounou est la maîtresse des explosifs du prince, non moi. Mais vous n'avez aucune crainte à avoir ma reine: elle reviendra saine et sauve."

" Et en quoi peux-tu en être si sûr ? Elle est obligatoire pour le précésus final !"

" Mais je le sais parfaitement, cela. C'est d'ailleurs moi-même qui ait fait cette découverte palpitante et qui vous en ait fait part. Cependant, comme je vous l'ai déjà dit: rien n'est encore sûr."

Il y eut un court instant de silence avant qu'il ne reprenne de la même voix calme.

" Votre fille reviendra vivante, Gyokûmen-sama. Le prince ne se permettra pas de la perdre tout comme il l'a perdue elle."

" Je l'espère pour toi, Nîî !"

La reine se tourna ensuite vers Gyûmao.

" Bientôt tu reviendras d'entre les morts, Gyûmao mon amour. Bientôt ! Et le groupe ne Sanzô ne sera plus un obstacle pour longtemps !"

" Dois-je en conclure que vous avez fait appel à lui ?" demanda Nîî en souriant.

" Oui Nîî ! Il sera bientôt là, et le groupe de Sanzô appartiendra au passé. L'idée que tu as eu était trés bonne et tu en seras grandement récompensé. Le passé est le présent... Ton retour est proche, mon amour."

Le scientifique lui fit la révérence et sortit de la pièce, la laissant seule avec le démon toreau. Le passé n'était pas le présent mais il aidait grandement à le détruire. Les blessures du passé ne se refermaient jamais totalement; elles restaient là, tapis dans l'ombre, à attendre qu'on vienne les rouvrir.

Dans la forêt,

Le yokais aux cheveux de sang rageait, pestait, maugréait contre ce crétin de singe qui lui avait été attribué quand le moine avait divisé le groupe pour soit-disant trouver plus vite la sortie de cette maudire forêt - pour se débarasser de Gokû, oui. Enfin bref, il maugréait contre le crétin de ouistiti qui s'était engouffré seul, en courant, dans les buissons, criant que ça sentait les nuilles sautées. Des nouilles sautées en pleine forêt... Il aurait vraiment tout vu. Et bien sûr, il avait eu beau s'égosiller à lui expliquer que ça ne pouvait être qu'un piège, l'autre n'avait rien voulu entendre. Rien, nada, niet, que dalle, des nouilles ! Enfin si, des nouilles sautées qui n'existaient même pas pour le singe.

Il soupira et sortit une clope de son paquet - ou du moins il tenta de sortir une clope de son paquet. Le hic: plus de clope. Et le bonze à la con avait refusé de partager sa dernière. Radin ! D'un geste rageur il jeta le paquet de cigarettes et chouta dedans. Pas de clope, pas d'alcool, et pire pas de femme !

" Pfffiiooouuu... C'est la mort dans ce blaide. Eh, Mr l'emmerdeur qui nous a invité ici, tu m'entends ? La prochaine fois que tu m'invites chez t... dans ton jardin - qui est moche et aurait besoin d'un jardinier pour couper toutes ces mauvaises herbes- assure-toi qu'il y ait un service avec de jolies serveuses, des clopes et de l'alcool. Sans ça tu me reverras pas dans la merde qui te sert de maison."

Il rejeta sa longue chevelure en arrière.

" Bon, c'est pas que j'mennuie mais presque. Et il faudrait peut-être que je retrouve Chitah et ses bananes changées en nouilles sautées pour le moment. GOKÛ ! SINGE A LA CON, T'ES OU ? How, le ouistiti perdu, j'te cause !"

Mais il n'eut aucune réponse. Le singe avait bel et bien disparu et il se retrouvait seul dans cette jungle sordide. Heureusement que Sanzô leur avait dit de rester ensemble et de ne pas se séparer même si c'était tentant de perdre Gokû. Mais ça, le jeune homme à la cervelle de singe ne semblait pas l'avoir compris. De toute façon, il ne comprenait qu'une seule chose dans la vie: quand son estomac parlait.

" GOKÛ, J'AI MIEUX A FAIRE QUE DE JOUER A CACHE-CACHE ! SORT DE TA PLANQUE ET ARRETE DE TE GOINFRER COMME LE GORILLE QUE TU ES !"

Plus loin,

" Cette forêt ne m'inspire pas confiance. On est épié."

Sanzô ricana.

" On est toujours surveillés, Hakkai. Depuis le début de notre voyage. Et à chaque fois ça nous a ramené des ennuis."

" Pas plus qu'aux Monstres qui ont croisé notre route."

" Hm... Pathétique ! En nous envoyant ces faibles Monstres, le marionnetiste nous sous-estime. Et ce piège est grotesque."

" Ne jamais crier victoire trop vite. C'est ce que l'on devrait apprendre au maître des lieux."

" Kôgaiji est lui, au moins, un adversaire redoutable. Surtout pour Gokû."

Hakkai répondit sérieusement.

" Il est vrai que depuis le début, ces deux là sont rivaux. Kôgaiji n'a jamais accepté, ni toléré, d'être battu par notre Gokû. Mais... j'ai toujours autant de mal à croire ce que je vois quand il n'est plus sous l'emprise de son contrôleur de force. Contrairement à moi, et à tous les autres yokais, il ne contrôle plus rien. Il ne sait plus distinguer ses amis de ses ennemis; et sa force est phénoménale. Je me souviens encore de la raclée qu'il nous avait donné à Gojô et à moi lorsque Rikûdo..."

" Il aime tuer, tout le monde. Nous ignorons beaucoup de son passé, notament les raisons de son emprisonnement sur le mont Gojô. Mais si tout a à voir avec sa forme originelle... Dans ces cas là, il n'est plus le Gokû que nous connaissons. Il devient le Grand Saint du Ciel Pur."

" Hum... le Grand Saint du Ciel Pur... Son Gokû..."

" Hîîîîîîîîîîîîîîî"

Les deux hommes tournèrent la tête vers Hakuryû qui était resté légèrement en retrait. Il avait le museau plongé dans la terre, reniflant quelque chose. Il s'approchèrent et purent appercevoir ce qui avait attiré l'attention de petit dragon. Dans le sol, une petite marque rouge en forme de faux brillait fortement. Hakkai eut un large sourire et leva le doigt en l'air.

" Grotesque, hein ? Je crois que les ennuis se profilent à l'horizon."

" Qu'est-ce que ça change de d'habitude ?"

Encore plus loin,

" Hn, atsui... hara yeta..."

Gggggggggrrrrrrmmmmmmbbbbbbbllllllllmmmmmmm

" Aaaaarrrrrggghhhh, faut que je mange quelque chose, n'importe quoi... J'veux des nouilles sautées et des rouleaux de printemps..."

Gggggggrrrrrrmmmmmmbbbbbbblllllllmmmmmm

" Ne, Gojô ? T'as rien à mangé sur toi ?"

Gokû se tourna vers son compagnon pour lui parler mais...

" ?"

Mis à part de l'herbe verte et des arbres, il n'y avait rien.

" Gojô ? appela-t-il. C'est pas drôle, te cache pas ! Sinon je le dis à Sanzô quand on les aura retrouvés lui et Hakkai !"

Mais il ne reçut aucune réponse, il était bel et bien seul dans ce coin perdu. Il fallait qu'il retrouve le semi-yokais sinon c'était encore lui qui allait se faire passer un savon par le moine.Il avança donc parmi les plantes, comme il l'avait fait jusque là. Mais à peine avait-il fait quelque mètres que son ventre criait une nouvelle fois famine. Désespéré, Gokû s'arrêta, plaquant ses mains sur son ventre, et jetant un coup d'oeil à sa main.

" Gojô a dit que ça se mangeait..., réfléchit-il à voix haute. Alors s'il l'a dit c'est que..."

Il croqua un grand coup dans sa main...

" Aaaaaaaaaarrrrrrrgggggggghhhhhhhhhh ! CE SALE KAPA M'A MENTI ! ET CA FAIT MAL !"

De retour chez Gojô,

Ca faisait prés d'une heure qu'il cherchait deux choses en même temps: la sortie et un singe à la débilité srprenante de sa connaissance. mais il n'avait toujours rien trouvé. Epuisé, il se laissa tomber dos contre un arbre, soupirant de lassitude et d'agacement. Pourquoi c'était toujours sur lui que ça tombait ?

" Ah, j'suis crevé ! Le ouistiti m'épuise, quoi qu'il fasse ! Il est là, il me fatigue; il parle, il me fatigue; il mange, il me fatigue; il dort, il me fatigue; il est pas là... ben il me fatigue aussi. Aaaarrrrgggghhhhh, con de singe et con de bonze ! Et pourquoi il me l'a refilé d'abord ! Question stupide à réponse idiote: parce que lui aussi il le fatigue. De toute façon, il fatigue tout le monde avec sa stupidité grandissante. Et bien sûr, c'est moi qui doit me taper ce crétin !"

Il bascula la tête en arrière, fermant les yeux pour mieux profiter des rares rayons de soleil qui frappait le lieu. Une brise légère soufflait et venait fouetter son visage en une douce caresse, et un doux parfum de fleurs se propageait dans l'air. C'était agréable. Ce qui était désagréable en revanche, c'était la lame glaçée qu'il sentit soudain frôler sa gorge. Il se redressa brutalement, rouvrant les yeux, mais il dû s'empêcher de bouger d'avantage car la lame frottait contre sa peau et était déjà prête à la lui entailler. Il releva les yeux vers la personne à qui appartenait l'arme. Elle s'était accroupie et avait plongé ses yeux dans les siens: l'un d'une belle couleur lilas et l'autre d'un beau vert émeraude. Deux yeux vairons.

Le semi-yokais observa alors avec plus d'attention son assaillant. Ses cheveux d'un rouge bordeaux tombaient en cascade sur ses épaules, et une mèche beaucoup plus longue, tressée, glissait dans son dos jusqu'à la chute de ses reins. Le teint légèrement hâlé, les lèvres rouges et fines... Bon, d'accord, il fallait se rendre à l'évidence: son assaillant était une assaillante. Et trés jolie qui plus est.

" Tu sais, tu devrais pas jouer avec des armes, lui dit-il. C'est dangereux, tu pourrais te blesser. D'autant plus que celle-là n'est pas en plastique."

La lame s'enfonça quelque peu et il grimaça.

" En plus, c'est trés inconfortable comme situation."

" Ne joue pas au plus fin avec moi ! Je suis en position dominante !"

" Certes, mais... d'habitude, ça me déplait pas tant que ça d'être dominé par une fille."

Elle rougit violemment, comprenant le sous-entendu, et finit par reculer, les sourcils froncés. Gojô en profita pour se relever et masser son pauvre cou. Elle le darda un instant avant de lui demander:

" Tu n'es pas de la région ? Qui es-tu ?"

Ce fut à son tour de froncer les sourcils.

" Je pourrais me montre galant et te répondre, mais il me semble que tu n'en as pas besoin, mademoiselle j'attaque les touristes."

Un sourire mauvais apparut sur son visage et Gojô profita de ce qu'elle ne réagissait pas à sa provoquation pour mieux la détailler. Il n'y avait pas à dire et à redire, elle était tout simplement magnifique, d'une beauté rare. Parfaite serait le mot. Une poitrine généreuse ( un 95B ?), des hanches bien faites, un ventre plat, de longues jambes toutes fines et bien formées... Elle portait une petite jupe rose clair qui lui arrivait à mi-cuise, et un petit débardeur noir moulant en guise de haut. Autant dire qu'avec ce décors de rêve le jeune homme se faisait dejà de gros scénarios tous plus intéressants les uns que les autres. Aprés tout, il pouvait peut-être lui donner son nom ? Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas eu d'aventure, et encore moins avec une aussi jolie fille. Il prit son air séducteur et s'appuya à l'arbre.

" Gojô ! Sa Gojô !"

Le regard de la jeune fille se fit méfiant mais finallement elle répondit:

" Suki da."

Gojô déglutit difficilement. Le ton n'y était pas mais... mais elle avait bien dit qu'elle l'aimait. Elle lui avait dit Suki da, ça voulait bien dire ce que ça veut dire ! Il n'avait pas rêvé ! Ah, la vie était belle ! Il venait de rencontrer une fille merveilleuse qui venait de lui déclarer sa flamme. Ah ! Ce soir... ce soir... ce soir il...

" Je crois que tu as mal compris ! Je m'appelle Kida, Su Kida ! Je pense qu'il vaut mieux préciser pour ta petite tête de pervers ! D'autant plus que je ne tombe jamais amoureuse du premier venu, et encore moins aussi facilement."

Il s'écroula au sol de pur écoeurement. Son coeur était en miettes. Qu'elle idée aussi de s'appeler Su Kida, hein ? Il aurait dû s'en doûter, c'était trop beau pour être vrai. Ca serait pas pour ce soir le calin. Heureusement que les trois autres n'étaient pas là sinon il était certain qu'ils se seraient bien foutus de sa gueule. La voix de la jeune fille le sortit de ses pensées.

" On n'se serait pas déjà vus quelque part ?"

" Hein ? Non, ça m'étonnerait ! J'oublie pas un si beau visage aussi facilement."

Elle haussa les épaules et rangea son arme à sa ceinture.

" Tu ne devrais pas être ici, il y a un monstre qui sévit dans cette forêt."

" Ca j'avais eu le temps de le comprendre. J'ai même perdu mes compagnons dans cette jungle."

" Il a toujours procédé ainsi. Il sépare les groupes; c'est plus simple pour lui de les tuer dans ces cas là. Mais je ne l'ai jamais vu s'en prendre à d'autres monstres. D'habitude, il se contente des humains."

" Faut croire qu'on est des cas à part."

Il ne se voyait pas lui dire qu'il voyageait avec le haut moine Sanzô. Surtout que quand elle le verrait elle risquait fortement d'être déçue. Il soupira et lui dit tout de même pour la rassurer.:

" T'inquiète va ! On a toujours étaient les cibles préférés des yokais. Et puis c'est sûrement un assassin de Kôgaiji."

" Kôgaiji ?"

" Une connaissance."

" Je vois..."

" Mais toi, qu'est-ce qu'une aussi jolie fille peut bien faire dans un endroit pareil ? Tu n'as pas peur de te faire dévorer par le monstre ?"

" Je ne risque rien, il ne me touchera pas."

Et pour confirmer ses dires, elle montra la chaîne, au bout de laquelle se balançait un petit papillon d'argent, qui pendait à son nombril.

" Un contrôleur de force, hein ?"

Elle se contenta d'acquiesser.

" Dis-moi... Les monstres de la région...?"

" ... Sont tous devenus fous. Je crois bien être la seule à n'avoir pas changé. mais j'ignore pourquoi..."

Il fit mine de réfléchir puis la regarda avec un regard sévère.

" Qu'est-ce qui me dit que tu ne travailles pas pour le compte de Kôgaiji ?"

" Absolument rien ! A toi de voir si tu as assez de courage pour me faire confiance."

Il la darda un instant alors qu'elle semblait attendre, impassible. Puis, finallement, elle haussa les épaules et s'éloigna, s'aventurant un peu plus loin dans la forêt.

" fais comme tu veux !" lui lança-t-elle avec une totale indifférence.

Gojô l'observa partir, pesant le pour et le contre. Il était perdu dans cette forêt et il n'y avait qu'elle pour le sortir de là. Et en plus elle était trés jolie. Mais qui lui disait qu'il pouvait lui faire confiance ? Il soupira; de toute façon, il y avait plus de pour que de contre. Et puis...

" Les filles, c'est vraiment mon point faible, dit-il. Et bien entendu, il a fallut que je tombe sur la plus têtue de toutes."

Fin du chapitre 2.

Alors un nouveau chapitre qui aura été long à venir mais que voulez-vous ? Je me conssacre d'avantage à mes fics les plus reviewvés, ce qui est normal, vous en conviendrez avec moi. J'espère que ce chapitre vous plaira, il n'est pas trés long mais pour cette fic je préfère éviter de les faire trop longs. Kissous à tous XXX.