Et encore une fois, j'ai oublié le disclaimer: Alors, il ne sont pas à moi. Mais peut-être qu'un jour ils tomberont dans le domaine public. Et alors ce jour là, je les prends tous, même Kavanaugh. Ca y est, j'ai mis une option dessus.
2) Entre la vie et la mort
Le major Sheppard, aux commandes du jumper essuya les gouttes de sueur qui perlaient de son front. La tension drainait comme une lourde chape d'anxiété dans l'habitacle.
Il brûlait de tout lâcher et de se retourner mais ne s'en sentait pas encore le courage.
Alors il écoutait.
Et les bribes de phrases qu'il percevait n'auguraient rien de bon.
L'équipe médicale s'activait autour du brancard. Le médecin était en communication radio avec le docteur Beckett resté sur Atlantis. Ce dernier pouvait ainsi suivre l'évolution de l'état du blessé et donner des directives.
-Attention, il fibrille !
Les infirmiers approchèrent rapidement le défibrillateur afin de transmettre au cœur le choc électrique nécessaire.
-Reculez !
-Ils s'écartèrent Le corps du blessé s'arc-bouta sous le choc.
L'électrocardiogramme ne montra aucun signe d'amélioration.
Les sanglots de l'homme assis un peu plus loin rompirent le silence qui s'était installé.
-On recommence !
Nouvelle tentative, nouvel échec.
-Plus d'activité cardiaque, merde!
Le médecin reprit la radio et échangea rapidement quelques mots avec le docteur Beckett.
-On ouvre.
Le major Sheppard, la peur au ventre, se retourna. Il vit comme dans un rêve le médecin commencer à inciser la peau pale. La tête lui tourna. Il sentit le lieutenant Ford le prendre par les épaules et l'obliger à pivoter.
-Major, vous devriez vous concentrer sur le jumper. Ils font tout ce qu'ils peuvent et plus rapidement nous arriverons, mieux ce sera pour lui.
Le jeune militaire avait raison, bien sur. Il reprit ses esprits et se dit qu'il ne comprenait pas ce que signifiait le craquement sec qu'il venait d'entendre.
Puis, irrésistiblement, il se retourna encore une fois et le vit.
Son cœur. Un muscle rouge à nu entre les côtes.
-Major !
Sheppard fut pris de tremblements. Il tenta de se concentrer de nouveau sur le tableau de bord.
A travers le brouillard qui obscurcissait son esprit, il perçut la voix du jeune médecin qui lui arrivait claire et nette bien que traversée d'un soupçon d'angoisse.
-Allez repars !
Le massage où bien Dieu sait quoi avait commencé. Il serra les mains et se força à contrôler sa respiration et les battements de son propre cœur.
Bip ! bip !bip !. C'était comme une musique. Le trait sur l'écran s'anima d'abord timidement puis régulièrement.
L'équipe médicale poussa un soupir de soulagement. La tension se relâcha un peu.
John Sheppard émergea de son brouillard d'anxiété.
Les infirmiers s'activèrent au dessus du brancard, chacun d'entre eux parfaitement rodé et à son affaire. Le médecin fit le tour de chacun : ventilation, gaz du sang, NFS. Bon, tout était OK. Ils ne pouvaient rien faire de plus pour l'instant.Il reprit la radio :
-Docteur Beckett, il est reparti. Son état a l'air de se stabiliser. Pour l'instant au moins il ne s'aggrave pas.
Ilécouta les recommandations de son collègue.
-Le docteur Beckett vient de me signaler que le blessé est sujet à diverses allergies alors pas d'injection de quoi que ce soit s'en l'en aviser d'abord. Il ne faudrait pas qu'il nous fasse un choc anaphylactique par dessus le marché. Ce serait le bouquet !
John Sheppard eut un petit sourire. Oui, un enquiquineur comme celui-là était bien capable d'en faire voir de toutes les couleurs à tout le monde, même dans un état critique.
Il observa le visage de son ami. Il ne l'avait jamais vu aussi serein, aussi reposé.
Il espéra que ça n'allait pas durer.
