23) Epilogue
Dans les quartiers du major Sheppard, John et Rodney s'affrontaient une fois de plus. Leurs yeux lançaient des éclairs. Cela faisait presque un mois qu'ils étaient revenus de Méridan et ils en étaient à leur nième dispute.
La colère gagnait du terrain sur la raison.
John accusait son amant de courir au devant des dangers potentiels à chaque expédition et de prendre des risques. Et cela, il ne le supportait pas.
-John, lança McKay excédé, je n'ai pas besoin d'une nounou. Je suis assez grand pour décider si oui ou non je peux partir en mission !
Rodney McKay accusait son amant de le surprotéger.
John aurait trouvé plus commode qu'il attende comme une geisha le retour de son seigneur et maître. Et de ça, il n'était pas question !
Si Rodney appréciait les attentions et les inquiétudes de son amant, il n'était pas près de céder là-dessus.
Et puis John aimait commander. Et dominer. C'était dans sa nature, pas de doute. Dans l'intimité Rodney l'acceptait et même y trouvait un plaisir certain dans leurs jeux sexuels. Il aimait cet état de fait et les deux hommes fonctionnaient ainsi. Sexuellement ils s'accordaient à merveille, répondant aux désirs et aux fantasmes l'un de l'autre. Rodney aimait la domination de John quand il s'agissait de sexe et John voulait dominer. Oui de ce coté là tout allait bien.
Ils s'aimaient passionnément.
Mais John se découvrait des angoisses. Il avait des sueurs froides à la pensée qu'il pourrait arriver malheur à l'homme qu'il aimait. Il repensait souvent au jeune militaire mort sur Méridan et à son ami. Il l'avait croisé à plusieurs reprises. Il ressemblait à un fantôme. Pale, silencieux et tellement désemparé.. John lui avait adressé quelques mots mais il ne savait même pas si l'autre les avaient entendu, tout à son chagrin.
Et maintenant il tremblait pour Rodney. Il ressentait une angoisse terrible à l'idée de le perdre.
Le danger était une réalité tangible. Chaque mission pouvait tourner au drame. Les deux dernières avaient carrément tourné au cauchemar.
Il se doutait bien que McKay ne se laisserait pas enfermer dans un cocon mais il ne voulait pas prendre de risque.
Et une fois de plus les deux hommes s'affrontaient, tendus, ne voulant pas céder d'un pouce.
McKay, énervé se dirigea vers la porte quand la main de John se referma sur son bras, l'obligeant à lui faire face.
John et Rodney se regardèrent en chien de faïence puis se jetèrent dans les bras l'un de l'autre, dévorés de passion. Les vêtements volèrent et les mains s'agrippèrent, empoignant les chairs chaudes. Ils tombèrent au sol et roulèrent l'un sur l'autre. Les corps brûlants s'emmêlèrent, les langues se sucèrent longuement, les sexes tendus se cherchèrent. Rodney répondit avec ardeur aux désirs de John et cria de plaisir quand celui-ci le pénétra finalement.
Puis ils se laissèrent tomber dans le lit, exténués et en sueur. Les lèvres se cherchèrent pour des baisers plus doux.
Ils en revinrent au sujet de la dispute et l'un et l'autre comprirent qu'ils ne pouvaient pas continuer ainsi.
Ils discutèrent de nouveau et il y eut un mieux. John admit une partie de ses angoisses. Il reparla à Rodney du jeune militaire mort sur la plage et redit à son amant sa peur de le perdre.
Rodney admit avec quelques difficultés que parfois il faisait vraiment preuve d'inconscience ( comme de s'aventurer seul dans des souterrains, John ne se priva pas de lui faire remarquer ). Il promit de faire des efforts de ce côté là.
Ils auraient besoin de beaucoup parler encore et de se faire confiance. Ils vivaient une relation certes imparfaite ( mais quelle relation l'était vraiment ? ) et volcanique mais ils s'aimaient passionnément. Il y avait des efforts à faire des deux cotés, ils en avaient conscience et pour rien au monde ils ne se quitteraient.
Ils glissèrent de nouveau dans les bras l'un de l'autre.
Ooooooooo
Calvin Kavanaugh leva les yeux de son ordinateur et regarda avec surprise la jeune scientifique qui venait d'être affectée au laboratoire et qui le dévisageait sans aucune gêne. Elle avait un sourire gentil et des taches de rousseur sur le nez. Elle ressemblait un peu à un lutin.
-Oui ? questionna le scientifique intrigué.
-Dites, je me demandais, ça vous dirait que nous allions dîner ? Je meurs de faim !
-Vous voulez dîner avec moi ? Kavanaugh n'en revenait pas.
-Ben oui, on pourrait en profiter pour faire connaissance, vous ne croyez pas ?
- Je ne sais pas si je suis un type bien, vous savez.
Elle éclata de rire.
-Moi non plus. Alors, ce dîner ?
Calvin Kavanaugh scruta pensivement l'écran fixé devant lui. On lui tendait la main. S'il voulait, il pouvait la saisir. Il suffisait d'un geste…
Il se leva.
-Pourquoi pas ?
FIN
