Ça y est. Mon bébé est grand. Je suppose que je n'ai plus qu'à laisser partir les autres… j'y travaille. Pour un quelconque espoir me reste en tête, don't worry. Je ne lâche pas, malgré tout…

Mais j'ai un skyblog pour m'épancher et vous voulez surtout lire, si vous êtes là.

Alors voilà.

Biz à tous ceux qui lisent.

Je vous aime.


Épilogue

Bien entendu, cette histoire ne s'est pas terminée là. Je voudrais vous voir sourire en lisant l'un de nos premiers rendez-vous, à Draco et à moi. Dieu seul sait combien je peux être maladroit et distrait, parfois, et il l'a appris assez tôt. Heureusement, je crois pouvoir affirmer qu'il tient assez à moi pour passer outre le fait que je lui ai posé un lapin pour le déjeuner que nous avions convenu de prendre ensemble, le jour suivant notre baiser au bureau.

Je m'étais simplement endormi sur mon sofa.

Il a boudé un peu, certes, et ne manque jamais une occasion de me le rappeler, mais de la façon dont il m'a réveillé, ce jour-là, je crois qu'il pourrait me pardonner bien des choses.

C'est étrange. Même après que nous nous soyons embrassés, je ne croyais pas réellement à une histoire solide entre nous. Mais je me suis surpris à vouloir plus. Je m'en suis voulu de désirer davantage que ce qu'il m'offrait. Je me sentais mal que tout ce qu'il y avait ne me suffise pas.

Mais je me suis tu, comme d'habitude. Nous avons passé trois semaines merveilleuses à flirter ou à jouer à des jeux plus... enfin.

Seulement, les rêves ont toujours une fin.

Et Draco doit retourner en France demain.


Il dort, lui.

On m'a demandé un jour pourquoi je buvais autant et pourquoi je dormais si peu. Simple ; l'absence du dernier compense sur le premier.

Mais mes cernes étaient moins prononcés, ces derniers temps. Ginny me l'avait fait remarqué et j'avais simplement sourit. Elle disait que j'avais l'air heureux.

« Plus que jamais auparavant. »

Je suis heureux. Beaucoup. Mais la peine empiète énormément.

Il est à peine cinq heures du matin. Les rideaux sont tirés et la chambre est plongée dans une semi-pénombre. Je caresse son dos pâle du bout des doigts, souriant légèrement en voyant sa peau se couvrir d'une légère chair de poule. Son visage est tourné vers moi et il dort sur le ventre, respirant doucement. J'ai un peu les yeux qui piquent parce que je tente de les garder ouverts sans arrêt. Je ne veux pas perdre une seconde de sa vue.

Pas une.

Je les compte à contrecœur.

Et mon coeur me fait mal.

Si mal.

Il m'a fait l'amour, cette nuit. Doucement, comme à son habitude. Ça n'a rien de la sauvagerie des nuits que je m'autorisais parfois, avant. Avant lui.

Il me caresse et m'embrasse en me regardant dans les yeux, en me murmurant des mots doux. J'aime quand il dit mon nom. Comme si j'étais quelqu'un d'important pour lui.

J'ai l'impression de n'avoir jamais existé que pour ça, que pour notre rencontre fortuite.

Ses jambes enserrent les miennes mais je me détache doucement, sans le brusquer. Son visage se crispe un instant avant de redevenir lisse et beau. Je sors du lit presque à reculons, ressentant pleinement son absence provoquée. Je récupère un peu à tâtons mes vêtements jetés au sol dans la précipitation de la nuit précédente et les enfile en aveugle. Je cherche du regard quelque objet personnel et, ne voyant rien, je retourne un instant près du lit.

Le drap blanc a glissé, révélant le commencement d'une hanche pâle. Je le remonte en me mordant les lèvres. Mon amant se recroqueville et se rapproche de ma place désertée, sa main plongeant sous mon oreiller.

Je le caresse une dernière fois du regard et sors de la chambre sans bruit. La réceptionniste à l'accueil me regarde d'un drôle d'air, prenant cependant mon pass sans faire de commentaire sur mon accoutrement sans doute plus que fripé. Ma tête doit ressembler à un nid d'oiseaux mais ça n'a rien d'étonnant.

Il disait que c'était sauvage et sexy.

La rue est presque déserte et les lampadaires clignotent faiblement, sur le point de s'éteindre. Le soleil est invisible derrière les grattes ciel. L'air est frais.

Le portier de l'hôtel me hèle un taxi sur ma demande et je lui glisse un billet dans la main en le remerciant vaguement. Il m'adresse un petit sourire que je lui rends à peine en entrant dans la voiture.

J'ai juste envie de rentrer chez moi et de me terrer sous les couvertures jusqu'à la fin de mes jours.


Mon cellulaire a sonné une dizaine de fois avant que je ne le ferme. Par appréhension, craignant presque de le voir débarquer et sonner à ma porte, j'ai demandé au chauffeur de me laisser dans un parc, près du centre-ville.

Je viens souvent ici, jusqu'à connaître par coeur tous les petits recoins verdoyants de la place. Mais mon endroit préféré reste l'étang où les enfants peuvent jeter des miettes de pain aux canards. Il n'y a bien sûr encore aucun gamin à cette heure et je me retrouve seul sur un banc près de l'eau à contempler les oiseaux qui voguent doucement sur l'onde bleutée.

Mon ventre se serre et mon esprit semble ne jamais vouloir me laisser en paix, m'assaillant de souvenirs que je souhaiterais à la fois qu'ils disparaissent et qu'ils demeurent à jamais vivaces.

Est-ce que c'est ça, aimer ?

Pourquoi est-ce que ça doit faire si mal ?

Je me sens lâche. Je suis bien loin de ce courageux jeune home décrit par les médias et autres alors que je reprenais d'arrache-pied les rennes de l'entreprise de mes parents. Ils auraient honte de moi.

Quelqu'un prend place près de moi, sur le banc. Je reconnais son parfum et ne me retourne même pas. Pas un mot pendant quelques minutes. J'ai le regard vague.

- Je savais bien que je te trouverais ici.

Ginny. Elle pose sa main sur la mienne. Elle me connaît.

- Tu sais que je ne te jugerais jamais, Harry, dit-elle doucement.

Je le sais. Ma paume est moite contre la sienne. Et j'ai toujours si froid... Je voudrais qu'elle me prenne dans ses bras, m'y perdre alors qu'elle me murmurerait des mots doux et réconfortants.

- Draco se demande ce qu'il a bien pu faire de mal, ajoute-t-elle.

Je ferme les yeux et mes lèvres serrées tremblent un peu. Ne pas pleurer... Elle se lève et s'agenouille devant moi, penchée en avant pour capter mon regard.

- Je ne te laisserai pas faire ça, Harry.

Sa voix est dure. Je lève les yeux.

- Je ne te laisserai pas retomber, pas encore une fois.

Pourquoi pleure-t-elle ?

Je crois avoir parlé à voix haute.

- Bon Dieu, Harry ! s'exclame-t-elle, le visage défait. Arrête ! Arrête de faire comme si rien ne t'affectait, comme si souffrir faisait partie de ton quotidien et que c'était tout à fait normal ! Cette attitude est en train de te tuer, merde !

Elle est en colère. Bien. Je suppose que je le serais aussi, dans son cas.

- Peut-être que c'est comme ça que ça doit se passer, Gin', je murmure.

- Comment ? réplique-t-elle avec hargne. Avec toi, cuvant une fois de plus à chaque sortie, voire à chaque soir ? Ou bien encore dépérissant de semaine en semaine, devenant pour nous, tes amis, un parfait inconnu ? Nous n'aimons pas ce Harry-là.

- C'est celui-là que je suis.

- Non, dit-elle en secouant la tête. Détrompe-toi. Tu vaux tellement plus que lui.

Une caresse s'attarde sur ma joue.

Mon coeur se serre douloureusement. Je crois que je pleure mais je refuse de toucher mes joues pour m'en assurer. J'ai honte. Tellement honte. Je ne mérite pas qu'elle soit là, à mes côtés, beau temps mauvais temps, à tenter de sauver cette loque que je suis devenu.

Je donnerais tout ce que j'ai pour l'aimer elle, et non un rêve. Je suis fou. Enfermez-moi.

- Tu dois cesser de couler, Harry, reprend-t-elle. Et le faire par toi-même, pour une fois. Je sais que c'est dur mais tu dois le faire. Pour nous, tes amis. Pour moi. Pour Draco...

Mes yeux se ferment. Malheureusement, la réalité ne se fuit pas ainsi. Il ne suffit pas de vouloir pour que tout s'arrête. Je le sais, ça. Seulement, les efforts pour parvenir à la case finale me semblent inatteignables, impossibles... si vains...

- Je ne peux pas... je balbutie.

- Bien sûr que si ! rétorque-t-elle. Je sais que oui... et je sais que ta fuite est simplement un autre moyen de ne pas montrer tes faiblesses. Un moyen d'oublier que tu l'aimes.

Elle me sourit.

- Vous devez parler, Harry.

- Je... j'ai tellement peur qu'il me laisse... je balbutie, la gorge serrée. Peur qu'il parte et ne revienne plus.

- Je ne crois pas que ce soit à moi que tu doives dire ça, chéri.

Ginny se relève et m'aide à faire de même, prenant mes mains dans les siennes.

- Son avion part dans une heure.


J'ai le temps de ressasser cent fois les paroles de Ginny dans le taxi qui me conduit à l'aéroport. Mes yeux étaient fixés sur ma montre ou au dehors qui défilait à une vitesse dont je n'étais nullement sûr qu'elle me convienne mais j'avais surtout l'impression d'être amorphe, incapable de penser. En fait, je crois que j'ai passé la majeure partie de la demi-heure suivant à m'injurier mentalement de tous les adjectifs négatifs que je connaissais, lâche revenant plus souvent qu'à son tour.

J'ai honte. Honte de n'avoir rien fait avant, de ne pas être aussi brave que ce qu'on s'attendait de moi.

Le taxi s'arrête devant l'entrée bondée. Je baragouine un «merci» précipité au chauffeur qui ne semble pas en faire de cas, sans doute plus intéressé par le billet vert pour lequel je ne demande pas la monnaie. Je suis à l'intérieur du terminal en un temps recors, ma taille assez petite me permettant de me faufiler à travers la foule. Mes pieds ne sont cependant pas protégés par les roues du chariot bagages qui m'écrase les orteils et me fait jurer sourdement.

J'arrive finalement et heureusement devant un bureau d'information. La femme qui se trouve derrière le comptoir mâche, ou plutôt broute, son chewing-gum en regardant un magasine. Elle lève seulement les yeux quand j'actionne la petite sonnette.

- Oui ? demande-t-elle d'une voix un peu trop criarde.

Professionnelle jusqu'au bout de ses ongles manucurés et roses pétants.

- De quel quai part le vol pour Paris ? je la questionne empressement.

- Quai 7 et 21, me répond-t-elle après avoir fixé son écran.

- Je vous demande pardon ?

- Les vols 478 et 513 partent dans dix minutes, tous les deux pour la capitale française.

- Et comment savoir lequel je recherche ?

Elle hausse les épaules.

- Et si je vous donnais un nom... ?

- Le code de la British Airlines ne me permet pas de divulguer des renseignements tels que celui-ci, monsieur, réplique-t-elle en levant le menton.

- Écoutez, je dois absolument...

- Ce sont les règles, monsieur, me coupe-t-elle encore.

Je sors mon portefeuille. Ses yeux se plissent, calculateur, et ses lèvres rouges s'étirent sur un sourire révoltant.


Je comprends désormais ce que disait Ron lorsqu'il tentait de me faire reprendre l'entraînement. «Un peu trop mou» qu'il me lançait. Il faut dire que je n'ai plus autant de temps pour faire du sport alors que lui en a fait son métier. Je l'envie. Il a réalisé son rêve. J'adorais le soccer, franchement, et j'avais même eu des propositions intéressantes. Dans le temps, j'avais cru que, peut-être, je pourrais jongler avec la profession d'homme d'affaires et celle de sportif accompli.

Quelle blague !

Mais je me fous de tout ça. Draco prend le vol 478 en direction de Paris, sans escales.

Et il part dans 4 minutes. Une voix dans ma tête me dit qu'il est trop tard tandis que l'autre me hurle de courir. C'est cette dernière qui l'emporte sur la seconde.

Le sang bat violemment contre mes tempes et je m'en sens presque aveuglé. Mon coeur bat tellement vite que j'en ai la nausée.

Et si j'arrivais trop tard ? Et s'il était déjà parti, oubliant tout, m'oubliant moi... Moi, jamais je ne pourrai.

Jamais.

Je vois le quai 7 de plus en plus près. Des gens s'y trouvent mais je ne vois nulle part Draco. Ces gens regardent par la grande vitrine en saluant de la main, en vain.

Personne ne les voit, personne n'entend mon souffle court et j'aperçois mes yeux qui s'écarquillent d'horreur.

Le vol 478 s'éloigne en direction de la piste de décollage. Mes mains, posées sur le verre transparent, glissent et j'y enfouie mon visage. Je me laisse tomber sur un siège et pousse un long soupir étouffé.

Je me mors la lèvre inférieure à défaut de crier.

Perdu... je me sens si perdu...

Et s'il était parti en me haïssant, comme c'est sans doute le cas... ?

Voudrait-il que je prenne le prochain vol ? Que je fasse affréter un jet et que je l'attende à l'arrivée ?

Voudrait-il encore de moi après que j'eusse été si stupide ?

Mon cellulaire vibre dans ma poche. Je décroche en grommelant.

- Quoi ? Par de larmes, pas de cris ni de course effrénée pour rattraper l'avion ? Je suis déçu...

Des yeux, le coeur battant, je cherche mon interlocuteur dans l'aéroport.

- Où es-tu ? je demande.

- Et si j'étais en route pour Paris ? Est-ce que serais venu m'y retrouver ? fait-il plutôt.

- Draco...

- Est-ce que tu serais venu, Harry ? me coupe-t-il.

- Je... je ne sais pas.

Et la communication est interrompue.

Je me lève précipitamment. Une chevelure blonde, presque blanche, attire mon regard à quelques mètres. Il part lentement. Je cours vers lui et lui attrape le bras, le faisant se retourner.

Son regard gris bleu plonge dans le mien.

- Draco... ton vol...

- Je ne l'ai pas pris. Contrairement à certain, je n'ai pas peur de mes choix.

Son ton me blesse mais je ne sais que trop combien il peut avoir raison. Je me dis que je ne dois surtout pas baisser les yeux. En quelque part, je sais qu'il ne me le pardonnerait pas.

- Aie-je eu raison de ne pas prendre cet avion, Harry ? demande-t-il. Avais-je une bonne raison de ne pas le faire ?

Il secoue la tête.

- Tu ne le sais pas, n'est-ce pas ? répond-t-il à ma place. Tu avances à tâtons, sans trop chercher à savoir ce que tu ressens ou ce que tu feras. Mais j'ai besoin de plus que ça. J'ai besoin de plus que des «peut-être» et des «et si...». Je veux des certitudes.

- Je tiens à toi, je murmure.

Il prend mon visage entre ses mains. Ses lèvres se posent sur les miennes et je m'agrippe à lui, me foutant bien de l'endroit où nous sommes et de combien de gens nous entourent. Il recule doucement et je ressens pleinement le sentiment de manque.

- On tient toujours un peu aux gens qu'on baise.

Son ton soudainement plus dur et son langage plus cru me font froncer les sourcils. Je comprends pourtant exactement ce qu'il veut. Du concret.

- Je t'ai dit que je serais prêt à prendre des risques avec toi, Harry. Seulement, c'est une aventure qui doit se jouer à deux. J'ai réservé un billet pour le prochain vol allant à Paris. Il ne tient qu'à toi que je le prenne.

Sa main se tend pour effleurer mon visage mais elle retombe contre son flan à mi-chemin.

- Je t'aime, Harry, mais je n'attendrai pas indéfiniment que tu sois prêt.

C'est la première fois. La première fois qu'on me dit ces mots. Ni Ginny ni les autres avant elle ne l'avaient fait. Ce n'était que de l'attachement ou du sexe, surtout avec les derniers hommes que j'ai fréquentés brièvement.

Mes amis me disent qu'ils m'aiment, parfois, mais ce n'est pas la même chose. Ça reste de l'amitié et de la tendresse. Mais dans sa bouche, ces trois mots si simples me semblent si vrais, si purs, qu'une boule se bloque dans ma gorge.

Quelqu'un m'aime, moi, Harry Potter, même si je suis un type complètement bouché au niveau sentimental et que je peux être un parfait idiot parfois. Moi. Pour moi.

Je m'approche lentement mais sûrement de lui, un sourire timide au bord des lèvres.

- Tu m'aimes ?

- C'est ce que j'ai dit, il me semble, fait-il avec une moue, croisant ses bras sur son torse.

J'ai appris qu'il faisait cela lorsqu'il était nerveux. Ses yeux flamboient, mais pas de colère.

Je sens son souffle sur mon visage et mon regard guerroie avec le sien dans une douce et tendre lutte. Mais je ne suis nullement résistant et son corps m'attire trop. Je pose un baiser au creux de sa mâchoire, là où naissent des frissons lorsque ma langue butine, mutine, lors de l'amour. Je l'entends me maudire d'une voix mourante.

- Je serais allé te retrouver en France, Dray, je chuchote en étreignant sa taille et en y laissant voguer mes doigts. Je l'aurais fait, dusses-je pour cela acheter cette putain de compagnie d'avions.

Il sourit contre mon oreille et mordille mon lobe.

Je le serre contre moi, inspirant profondément son odeur qui a bercé chacun de mes réveils depuis quelques semaines. Elle m'enivre, m'envole, me subjugue complètement.

J'ai trop de fantômes douloureux à expulser de moi pour dire «je t'aime», même si je le pense. C'est un sentiment si grand, tant de sens que de conséquences. J'ai encore peur de son emprise sur moi mais mes caresses transpirent sa force immense.

- Ne me laisse jamais, je murmure.

- Ne me pousse plus jamais à le faire, réplique-t-il sur le même ton.

Je hoche la tête, le nez dans son cou.

- Tu restes encore un peu ? je demande.

- Je vais me faire tuer... grogne-t-il. Mais oui, je reste encore un peu.

- Je vais prendre un congé.

Il s'écarte un peu et me regarde en haussant un sourcil.

- Toi, prendre des vacances ? Je croyais que tu n'en prenais jamais.

- J'ai une bonne raison de le faire, pour une fois, je réplique doucement en déposant un baiser sur ses lèvres entrouvertes.

Il répond en happant les miennes avec une douceur sauvage.


Il me faudrait des pages complètes pour continuer, pour tout résumer, ne serait-ce que brièvement. Des milliers de mots seraient nécessaires pour décrire le bonheur et la plénitude que mes choix m'ont apportés.

Je suis heureux.

Le monde n'a pas changé, pourtant, mais mon univers à moi a subit toute une transformation. Je m'ouvre aux autres et je leur parle enfin avec mon coeur, n'hésitant pas à m'attacher, ce que jamais je n'avais réellement fait auparavant. Hermione me dit que je suis un nouvel homme et Ginny que c'est miraculeux de me voir enfin moins coincé... Elle est toujours aussi charmante et amoureuse de Blaise Zabini. Elle veut que je sois le parrain de leur premier enfant à venir.

Oui, je suis heureux. Je le clame sans gêne et le répète silencieusement à Draco, le soir venu. Il est entré dans ma vie en coup de vent, faisant dériver un peu mon existence pour mieux la faire complètement basculer par son amour aussi surprenant que plaisant.

Lorsque je m'endors dans ses bras, je n'ai plus peur de me réveiller seul et désabusé, sale et vide.

Ce n'est pas toujours facile mais nous apprenons à faire avec.

Avec les séjours multiples dans nos deux pays respectifs, les horaires chargés, les disputes inévitables.

Mais je l'aime. Mon ange.

Et ça, c'est une sacré bonne raison de ne pas abandonner.

FIN

Bon, c'est pas mal définitif ; je hais la fin.

Mais c'est tout ce que je me sentais apte à pondre, sauf si j'avais peut-être attendu des semaines encore et, franchement, je me sentais vachement débile de tant lambiner.

J'espère juste ne pas trop vous avoir déçue.

Bisouilles et à Bientôt sans doute si tout va bien,

Ge