Disclaimer : WaT ne m'appartient pas, le blabla habituel quoi...

OooOOooO

- «Du nouveau ?»

Martin allait répondre à Jack quand son téléphone sonna.

- «Une seconde. Fitzgerald.» dit-il.
- «Martin, c'est Sam. Miguel Sandro. C'est le nom du propriétaire du van.»
- «Tu as quelque chose sur lui ?»
- «Il a fait trois ans de prison pour avoir vendu de la drogue.»
- «Quel rapport avec Danny ?»
- «Pas avec Danny…»
- «Avec qui alors ?»

- «Je crois que j'ai été suivie.»
- «Par qui ?»
- «Je ne sais pas… ils m'ont suivi depuis chez Raphie.»
- «Qu'est-ce qu'il a encore fait ?»
- «Je ne sais pas. Mais je l'ai cherché partout et pas moyen de le trouver… ni de le joindre.»
- «Et qui sont ces gens ?»
- «Je ne sais pas…»
- «Vous dites qu'ils vous ont suivi. Ils sont là ?»
- «Oui, dans le van noir, garé devant chez vous…»
Danny saisit son téléphone portable, posé sur une table basse.
- «Qu'est-ce que vous faites ?» demanda la jeune femme, paniquée.
- «Je ne sais pas si on vous a prévenu, mais je suis agent fédéral. J'appelle le bureau, pour savoir qui sont ces gens. On a leur numéro d'immatriculation non ?»
- «Ne faites pas ça ! Ils ont dit pas de police, ni qui que ce soit d'autre !»
- «Ils ont dit … ?»
- «La femme et le fils de Raphie… ils les ont…»
Elle commença à sangloter.
- «Clara, vous êtes une amie de Raphie, c'est ça ?»
- «Non, de sa femme.»
- «Peu importe. Ecoutez-moi. Ne paniquez pas, je m'occupe de tout. On va retrouver Raphie et…»

Un bruit sourd dans le hall d'entrée les fit sursauter tous les deux. Danny attrapa Clara par le poignet et l'emmena dans la chambre, ferma la porte à clef. Un vacarme incroyable éclata dans la pièce qu'ils venaient de quitter.

- «Quoi qu'il arrive, racontez tout au FBI. Ils vous croiront. Faites-leur confiance.»

Ce fût tout ce qu'il eut le temps de murmurer avant que quelqu'un ne défonce la porte de la chambre à coup de pied. Tout se passa si vite que Danny n'eut pas même le temps de ramasser son arme, posée sur une chaise, dans le coin de la pièce. Un homme cagoulé frappa violemment Clara à la tempe tandis qu'un autre s'avança d'un air menaçant vers lui. Danny attrapa la première chose qui lui passa sous la main et frappa l'homme de toutes ses forces. Celui-ci s'écroula et se heurta la tête sur le coin d'une commode. Et tout à coup, Danny sentit quelque chose lui cogner l'arrière du crâne. Sa vision se troubla et sans même s'en rendre compte, il s'écroula sur le sol, sans connaissances.

L'eau qu'on lui versa sur la tête était brûlante. Ou plutôt gelée ?
Son cerveau endolori avait du mal à former des pensées cohérentes. Quand il ouvrit les yeux, il reconnu à peine l'endroit où il était. Le même endroit où il était détenu depuis une vingtaine d'heures sans doute, maintenant.
L'arrière de son crâne le lançait douloureusement, tout comme trois ou quatre de ses côtes, sa main gauche, ses poignets, sa nuque et presque l'entièreté de ses muscles.
Il lui sembla entendre une voix au dessus du bourdonnement insupportable qui lui emplissait la tête.

- «Alors, on fait moins le malin, maintenant ?»

Danny ne répondit pas. Même s'il avait eu une phrase piquante à lancer, ce qui n'était pas le cas, il n'aurait pas été en mesure de l'articuler. « On fait moins le malin» s'était bien amusé à lui réduire la mâchoire en miettes. Et sa droite était plutôt dure.

- «T'as vraiment pas de bol, ça t'es tombé dessus. Mais je te promet que si ton frère montre le bout de son nez, j'arrêterai de te taper sur les doigts.»

Danny secoua la tête et la posa sur le dossier de la chaise sur laquelle on l'avait assis.
Il ne vit pas l'homme s'approcher encore un peu plus de lui et serrer le poing. Et une fois de plus, ce fut le trou noir.

- «D'accord, merci Sam.»
-
Martin raccrocha et se tourna vers Jack.

- «Le nom d'Alvarez te dit quelque chose ?»
- «Alvarez comme Raphaël Alvarez, le frère de Danny ?»
- «Tout juste. Sam à comparé le dossier de Danny à celui du propriétaire de la voiture. Et il s'est avérer que ce dernier se trouve aussi être un petit dealer. Celui-là même qui vendait de la drogue à…»
- «Alvarez… Et pourquoi s'en serait-il prit à Danny, dans ce cas ?»
- «Peut-être une dette… ou simplement par vengeance. Sam a dit que Raphaël Alvarez avait balancé quelques noms au moment de son arrestation. Sandro, le propriétaire du van, faisait partie de ceux-là. Il en a pris pour trois ans.»
- «D'accord. Est-ce que Sandro à une adresse valide ?»
- «Oui, mais le problème, c'est que Danny peut être n'importe où…»
- «Nous allons quand même lui rendre une petite visite. Et il faudrait lancer un avis de recherche sur le frère de Danny. Clara Hopkins a dit qu'il essayait d'échapper à la bande de ce fameux dealer. Apparemment, la femme et le fils de Raphaël sont aussi les captifs de Sandro. Clara était venue prévenir Danny, mais elle les a mené tout droit chez lui.»