Note : Bon, on m'a menacé de m'envoyer des fourmis (je tairai le nom de cette personne, je dirai seulement que ça commence par Alhé, et que ça finit par norr). Attention émotions dans l'air.
Oh bon sang ! Je n'ai pas updater depuis le 5 octobre. Honte sur moi.
Chapitre 4
A la demande de Sheppard les missions de SGA1 avaient été suspendues, Ford et Teyla avaient été affectés à d'autres équipes en attendant l'éventuelle guérison de Rodney. Toutes personnes vivant sur Atlantis connaissaient à présent son état de santé. Comment éviter les rumeurs quand le chef scientifique passe dix jours à l'infirmerie en chambre stérile ? Le meilleur moyen a été de tout avouer.
Rodney allait mieux, il était soutenu par ses deux amis. Le médecin et le militaire veillaient sur lui à tour de rôle. Par chance John avait le même groupe sanguin que Rodney, Carson lui faisait régulièrement des prélèvements de plaquettes puis les transfusaient au malade. « Nous sommes maintenant frères de sang avait plaisanté Rodney. Nous partageons les mêmes plaquettes. » Il lui restait encore deux jours en chambre stérile. Les nausées se faisaient plus fréquentes à présent.
- Vous allez mieux ?
Rodney se gargarisa, et cracha dans l'évier.
- J'en ai assez, c'est la deuxième fois aujourd'hui.
- Je vais demander à Carson d'augmenter l'antiémétique.
- Arrêtez de traîner avec lui, vous commencez à parler comme un médecin.
- C'est vrai qu'avec mon masque et ma tenue, j'ai l'air d'un vrai médecin.
- Eh oui, Docteur Sheppard. Tenue stérile exigée. Rappelez vous, si vous me refilez le moindre rhume, ça pourrait être fatal. Ce qui veut dire interdiction de m'embrasser. Rodney rougit, il ne voulait absolument pas dire ça. John leva un sourcil. Je plaisante ... ne vous faites d'idées ...
- Pas de problème Rodney. Je sais, nous sommes juste des amis. Ca me convient.
Un silence pesant s'installa entre eux. Rodney était hypnotisé, il ne voyait plus que les yeux du Major, plus rien n'existait autour. Plus de lit, plus de machines, tout son univers devint blanc. Puis ce fut au tour de John de disparaître.
Rodney sentait l'oxygène remplir ses poumons. Une main lui caressait doucement les cheveux. Il avait chaud, il sentait des gouttes de sueur couler le long des tempes. Il ne controlait que ses mains, elles serraient contre son torse une autre main, il se raccrochait à celle-ci pour ne pas sombrer.
Puis il entendit une voix, lointaine, très lointaine, couverte par un son strident. Il essaya d'ouvrir les yeux mais à chaque fois qu'il tentait de fixer un point devant lui, ses yeux révulsaient. Finalement, il les referma. Quelqu'un cria. Juste un mot. Non. Le cri était déchirant. C'était étonnant de faire passer autant d'émotions dans un mot si simple.
oOo
- Rodney !
John le rattrapa avant que sa tête ne touche le sol, la moindre blessure pouvait être mortelle. Il le souleva et le porta jusqu'au lit. Malheureusement, avec la maladie il n'avait plus d'embonpoint, il était léger comme une plume (3). Il ouvrit l'oxygène et installa le masque.
- Respire, bon sang, respire. Carsoooooon !
Le médecin s'habillait à une vitesse impressionnante, mais pas assez vite pour John. Passer une tenue stérile était un sport, pantalon, chemise, coiffe, chaussures, masque et le plus dur les gants.
- Restes avec moi, Carson va bientôt arriver. Ca va aller, je suis là. Regardes moi. Non, gardes les yeux ouverts. Regardes moi, c'est un ordre. La voix du Major frisait l'hystérie. Ne me fais pas ça, Rodney non ! Non !
Il venait de hurler si fort que tout Atlantis avaient dû l'entendre.
- Qu'est ce qui s'est passé ?
- Vous en avez mis du temps !
- Je répète, qu'est ce qui s'est passé ?
- Il ... Il ... Il a vomi et quelques minutes après il s'est effondré.
Le médecin vérifia les constantes sur l'ordinateur.
- Tachycardie, vomissement, sueurs, évanouissement. Il fait de l'hypotension. C'est un des effets indésirables du traitement. C'est à cause d'un manque de globules rouges.
- Quelle est la solution ?
- Tout d'abord surélever les jambes pour aider le retour du sang vers le cerveau et le coeur. Une infirmière arriva. Jessica, préparez une dose de dopamine et augmentez l'oxygène à 6 litres par minutes.
- Bien Docteur.
- John, il va bien.
- Je ...
Le militaire quitta précipitamment la chambre. Il arracha son masque et sa coiffe et les jeta à terre. Il sortit de l'infirmerie, bousculant au passage quelques personnes. Il avait besoin d'oxygène, il venait d'avoir la trouille de sa vie. Par chance, il n'y avait personne sur le balcon, son balcon. Il était proche de l'infirmerie et John venait souvent y faire un tour le soir, après que Rodney se soit endormi.
Il s'accrocha à la rambarde et ferma les yeux. Il fallait qu'il s'occupe l'esprit. Il décida de réciter le poème préféré de sa mère, Loreley de Guillaume Appolinaire (1).
A Bacharach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d'amour tous les hommes à la ronde
Devant son tribunal l'évêque la fit citer
D'avance il l'absolvit à cause de sa beauté
O belle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie
Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m'ont regardée évêque en ont péri
Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie
Je flambe dans ces flammes Ô belle Loreley
Qu'un autre te condamne tu m'as ensorcelé
Evêque vous riez Priez plutôt pour moi la Vierge
Faites-moi donc mourir et que Dieu vous protège
Mon amant est parti pour un pays lointain
Faites-moi donc mourir puisque je n'aime rien
Des larmes coulèrent le long des joues du Major. Pourquoi avait-il choisi ce poème ? Mon amant est parti ... Et merde.
Mon coeur me fait si mal il faut bien que je meure
Si je me regardais il faudrait que j'en meure
Mon coeur me fait si mal depuis qu'il n'est plus là
Mon coeur me fit si mal du jour où il s'en alla
Et merde merde merde.
L'évêque fit venir trois chevaliers avec leurs lances
Menez jusqu'au couvent cette femme en démence
Va t'en Lore en folie va Lore aux yeux ...
- John ?
Il essuya rapidement les larmes.
- Teyla ?
- Vous allez bien ?
John ricana.
- Si je vais bien ?
- Désolée, je ne savais pas quoi dire. Je viens de parler au Docteur Beckett.
- Vous êtes allée le voir ? Pourquoi ?
- J'ai eu très peur pour Rodney. Vous n'avez pas dû vous en rendre compte mais quand vous êtes sorti de l'infirmerie, vous m'avez bousculée.
- Ah bon ?
- Oui, vous avez failli me démonter l'épaule. En voyant votre tête, j'ai imaginé le pire.
John craqua, des flots de larmes coulèrent sur ses joues. Teyla le prit dans ses bras et le berça.
- J'ai eu si peur Teyla. Je croyais que c'était la fin.
- Il va guérir, tout ira bien.
- Et s'il s'en remet pas ?
- Vous serez là. Je serai là. Tous ces amis seront là. Il partira en sentant combien nous l'aimons.
Vingt minutes plus tard, John se calma. Il était épuisé d'avoir tant pleuré.
- Venez Major. Allons manger.
- Je n'ai pas faim.
- Venez quand même. Il y a au menu des hot dogs (2). J'aimerai bien y goûter, depuis le temps que vous m'en parlez.
- D'accord. Mais je dois passer à l'infirmerie avant.
Teyla déposa un léger baiser sur la joue. C'était la première fois qu'elle se montrait si démonstrative.
- Merci Teyla.
- De rien.
oOo
Rodney respirait à pleins poumons. Rien de plus stimulant qu'un bon bol d'air pur. P2X427 était une planète proche de l'environnement de la Terre. Des sapins, des lacs, des champs à perte de vue et pas de pollution. Cet endroit était un véritable paradis.
Il avait fallu attendre un mois avant que Rodney ne puisse sortir d'Atlantis. Le dernier traitement avait été positif. Mais il savait qu'il n'était pas sorti d'affaire pour autant. Il vivait donc chaque jour comme le dernier. C'était sa nouvelle philosophie, profiter de chaque minute. Sa relation avait le Major n'avait pas évoluée, il ne lui avait toujours pas avoué ses sentiments. C'était trop tôt, peut être dans deux ou trois mois si tout allait bien.
Rodney regarda sa montre. Cela faisait dix minutes que le Major était parti soulager un besoin naturel. Il appuya sur sa radio.
- John ? Réponds.
Silence.
- John ? Où es tu ? Si je me déplace, je te jure que tu vas le regretter.
Silence.
Il y avait une agitation à quelques mètres de là. Le Lieutenant Jones de SGA5 parlait à ses hommes. Rodney s'avança vers eux.
- Jones ? Qu'est ce qui se passe ?
- Elle a disparu.
- Sheppard ne répond pas non plus. Et merde, je crains le pire.
Elisabeth avait eu tort de faire confiance à cette fille et de l'intégrer à SGA5. Rodney savait que Sora allait un jour les trahir, c'était une Génii, elle avait ça dans le sang.
TBC.
Alléluia ! Review s'il vous plaît.
(1) Mon poème préféré. La fin du poème est superbe. Recherchez le dans un moteur de recherche.
(2) Petite dédicace pour saschka et sa fic « Jouvence ». J'ai réussi à caser mon hot dog !
(3) Tu comprends ? Léger comme une plume ! (message subliminal pour une personne qui se reconnaîtra)
