Les fenêtres étaient grandes ouvertes et malgré le très léger courant d'air qui traversait la maison, Emma avait chaud. Les températures en cette fin de mois d'août étaient encore extraordinairement élevées. La canicule annoncée par les météorologues battait son plein. Même à 22h. Regina était montée pour accompagner Henry jusqu'à son lit et le border. Peu importe l'âge, les parents auront toujours besoin de souhaiter une bonne nuit à l'orée du matelas de leur enfant.
Emma rassemblait la vaisselle sale sur le bord de l'évier tout en le remplissant d'eau chaude savonneuse pour laver. Elle repensa à la veille. Moins de 24h plus tôt, elle était entrée par effraction et avait agressé sexuellement la Maire.
Non.
Elle secoua la tête, les mots étaient trop puissants. Elle se tourna vers la fenêtre qui donnait sur le jardin et regardait son reflet.
Si. C'était exactement cela.
Et elle n'arrivait pas à passer au-dessus. Malgré que la Maire avait clairement montré qu'elle ne souhaitait pas en parler et avoir passé l'éponge, malgré ce qu'il s'était passé après leur rencontre de ce midi... La Shérif avait été à deux doigts de commettre l'irréparable, aveuglée par ses émotions.
Quelles émotions ?
Qu'est-ce qui l'avait emportée à tel point qu'elle s'oublie elle-même et qu'elle aille directement chez Regina avec ça en tête.
Était-ce lié à la Maire ? Non. Cela n'avait rien à voir.
La jeune femme blonde retraça sa journée dans sa tête. Un peu plus tôt, elle avait pensé à l'enquête, à son père et à Killian. C'étaient eux qui étaient à l'origine de sa colère. Mais pourquoi l'avoir dirigée contre elle ? Emma entendit Regina descendre les marches d'un pas feutré. La propriétaire des lieux s'était déchaussée pendant le film pour glisser ses pieds sur le canapé. La jeune femme blonde avait trouvé cette attitude familiale et … attirante. Regina avait baissé totalement sa garde. Absorbée par l'intrigue et en sécurité par la présence de son fils et une soirée décontractée, elle s'était laissée allée. Emma aurait aimé, pendant un court instant, être assise à ses côtés et la sentir, sa chaleur, son corps, sa respiration… elle aurait aimé juste faire partie de sa bulle personnelle.
OK. Stop. Trop loin.
Regina entra dans la cuisine et lui sourit. La Shérif ne voulait pas plomber l'ambiance avec ses remords et ses excuses. Elle ne voulait pas ressasser les événements de la veille et gâcher ce moment qu'elles partageaient. Alors elle s'abstint de l'évoquer. Si le sujet revenait sur le tapis, elle ne le fuirait pas. Quitte à, si le moment le permettait, l'aborder elle-même. Elles devaient, toutes les deux, se montrer transparentes et sans amertume pour pouvoir se faire confiance mutuellement. Mais ce soir n'était pas le moment. Alors elle dévia le fil de ses pensées vers son occupation :
– Depuis quand votre lave-vaisselle est-il cassé ? demanda-t-elle.
– Depuis plusieurs semaines, je pense, plusieurs mois. Je ne sais plus.
Après avoir ressorti et essoré les petits récipients du fond de l'évier, Regina se mit à laver la plus grosse vaisselle. Emma avait pris un torchon et essuyait soigneusement un à un le service qui suivait.
– Pourquoi ne l'avez pas fait réparé ?
– Je n'y pense jamais. Et jusqu'à il y a peu, j'étais seule. Cela ne me gênait pas de la faire.
A plusieurs reprises, leurs mains s'étaient touchées accidentellement et leur corps s'était frôlé de la même façon. Il n'y avait rien de plus proche que de faire la vaisselle à deux. Cette promiscuité attisait leurs sens. Les vapeurs d'eau chaude réveillaient le parfum dormant de la peau et les troublaient. A chaque mouvement, les effluves se propageaient autour d'elles et les assaillaient.
Sous l'effet de la chaleur, Emma ne put se tenir plus longtemps et retira son fin pull en cachemire. Regina prétendait ne pas voir, mais scrutait chaque mouvement et la manière dont Emma s'était débarrassée de son vêtement : des muscles de son dos qui s'étaient étirés à la fine pellicule de sueur qui recouvrait sa peau.
Elle fut soudain envahie par les flashs de leurs échanges plus tôt dans la journée. Elle bloqua sa respiration et ferma les yeux pour empêcher les images de se propager. Quand elle les rouvrit, elle se concentra sur l'assiette qu'elle tenait en main. La Shérif posa son pull un peu plus loin sur un autre dressoir et revint à sa place, le linge de maison en mains. Elle se retrouva en top blanc à côté de la Maire qui se gardait bien de lever les yeux. Elle aussi, commençait à avoir étrangement chaud.
C'était bien malgré elle que son bras nu effleurait celui d'Emma, chaque fois qu'elle déposait la vaisselle à côté d'elle. Elle ne pouvait quand même pas repousser les plats à 50 centimètres de l'égouttoir, pour maintenir une certaine distance avec la jeune femme blonde. Cela n'avait pas de sens. Elle prit alors son mal en patience. Encore quelques casseroles et, bientôt, cette torture prendrait fin. Aussi, elle avait cette drôle de sensation qu'Emma s'approchait davantage, volontairement, prononçait certains gestes, malgré le peu de place.
Et puis, comme pour confirmer ses pensées, leur peau était maintenant collée l'une à l'autre. Cela ne lui faisait plus aucun doute, Emma lui rentrait quasiment dedans. Il lui fallait remettre les limites :
– Emma !
– Oui ? répondit-elle, le sourire aux lèvres avec une mine hypocrite.
– Vous asphyxiez mon espace personnel !
– Oh ! Excusez-moi. Je vais me bouger un peu.
Ces airs mutins, ce sourire qui ne disparaissait pas, ce ton faussement innocent exacerbaient les sens de Regina. Tous ses signaux étaient en alerte et elle contracta, instinctivement, ses muscles.
Et c'était sans appel qu'Emma fit deux petits pas en retrait. La séparation créa comme un vide entre elles. Sans s'en rendre compte, Regina avait, inconsciemment, pris appui sur le bras d'Emma et, soudainement, elle se sentait plus lourde, lâchée, loin de son contact. Et dans l'instant qui suivit, elle pouvait percevoir un léger mouvement, comme un souffle. Emma se déplaçait derrière elle et collait son torse dans le dos de la Maire. Regina serra le plat et l'éponge en même temps et grogna. Ce n'était pas le son qu'elle souhaitait exprimer. Elle voulait lui communiquer sa contrariété, son agacement. Elle voulait qu'elle se dégage, qu'elle s'éloigne. Mais le grognement qui s'échappait de sa gorge était tout autre. Emma le comprit comme une autorisation. Elle posa ses lèvres sur la base du cou, à la jointure de l'épaule dénudée et fit glisser, du bout des doigts, plus largement, le col ouvert de son t-shirt. Elle déposa son autre main, de l'autre côté de leur hanche, pour l'emprisonner entre le comptoir et son corps. Elle accentua la pression entre elles.
– Henry est en haut, tenta de dire Regina d'un ton sec mais sans grande conviction. Il s'agissait presque d'une supplique.
– Crois-tu sérieusement que les parents font vœu d'abstinence quand leurs enfants sont sous le même toit ? rétorqua-t-elle doucement en parsemant toute la peau visible et accessible de petits baisers. Si tel est le cas, que Dieu me préserve du mariage ! sourit-elle, fière de sa répartie. Elle caressa maintenant de sa main libre son flanc jusqu'à retirer le vêtement de son pantalon.
Regina ne fit plus aucun mouvement. Elle concentra toute attention sur sa respiration, sur ses mains, sur sa vaisselle. Elle était prise en otage entre son désir de plus en plus grandissant et son instinct maternel.
– Il pourrait nous entendre ou descendre à tout moment … et … et je dois finir la… Mmmhf !
Elle luttait pour ne pas jeter sa tête en arrière, s'offrir plus à ses caresses. La main d'Emma était sous son t-shirt et explorait son ventre.
– Raison de plus pour garder le silence… Chuuuut ! lui souffla-t-elle dans l'oreille : Et je t'en prie, termine ce que tu as affaire. Ne fais pas attention à moi.
Sa main droite dégagea les cheveux de sa nuque tandis que sa gauche la saisit à la taille. Avec des légers mouvements secs et brutaux, elle cogna son pubis contre ses fesses à plusieurs reprises.
Ses mains parcouraient l'une et l'autre la même distance et se rejoignaient ensuite au niveau de ses seins. Emma les prit fermement tout en accentuant ses coups de reins. La respiration de Regina s'accéléra et elle s'agrippa sur le bord de l'évier.
– Tu as envie de moi. Je le sais, murmura la Shérif de son souffle chaud : Dis-le !
La Maire n'arrivait plus à réfléchir. Entre sa vaisselle, son fils et Emma, c'était comme si son cerveau s'était déconnecté. Son corps criait son envie, ses mains dans l'eau sale lui rappelaient son obligation et ses oreilles étaient tendus vers l'étage.
– Pas… ici… pas … maintenant, exprima-t-elle avec beaucoup de difficultés, comme si elle ne pensait pas ce qu'elle disait.
Emma relâcha brusquement et immédiatement son emprise. Elle reprit sa place, comme si de rien n'était. Elle essuya d'un air amusé les assiettes qui s'étaient, entre temps empilées. Elle regarda avec énormément de satisfaction l'Ancienne Reine reprendre le contrôle d'elle-même. C'était cet effet-là qu'elle voulait évoquer : créer un manque et de ce fait, un besoin. Une envie insatiable d'être comblée le plus rapidement possible.
Prise au dépourvu, Regina dût se rattraper, discrètement au comptoir, pour ne pas défaillir. La Maire ne dit pas un mot, elle tenta de se recomposer. Que lui était-il arrivé ? Comment s'était-elle laissée piégée de la sorte, si facilement ? D'une main mouillée, elle remit quelques mèches rebelles en place et retrouva une respiration normale. Elle se sentait pourtant à bout de souffle.
– Il me semble, finit-elle par dire, en se retournant et en soutenant le regard de son assaillante : que tu aimes me prendre par derrière !
Cette remarque était porteuse d'un double sens. La Maire avait constaté le changement de comportement d'Emma et en avait saisi le fond. Le Shérif jouait avec elle. Et tous les coups lui étaient permis, apparemment.
Emma s'avança pour lui faire face. Seuls quelques centimètres les séparaient. Son souffle chaud se répandait sur le visage en face d'elle :
– Il me semble, dit-elle en reprenant chacun de ses mots : que tu aimes que je te prenne, quelle que soit la façon.
Elles soutinrent mutuellement leur regard, arrogantes. L'une, par fierté et l'autre, parce qu'elle avait raison.
– Reviens cette nuit. A 2h.
– Je n'ai pas entendu le mot de passe.
Regina leva les yeux au ciel, encore :
– Pas besoin, tu sais ce que je veux dire.
– Oui et je veux te l'entendre me le dire !
– Tu n'es qu'une gamine !
– Alors ? Je t'écoute.
Regina prit le torchon et s'essuya les mains. Elle saisit Emma par l'épaule et la poussa vers une direction à l'opposé de la cuisine. Elle la força à quitter la pièce et lui dit :
– Dites bonne nuit à Henry ! Et revenez à 2h tapante, par la fenêtre. Je vous attendrai, cette fois.
Emma ne bougea pas du bas des escaliers. Elle croisa les bras, figée comme une statue. Regina jeta ses mains en l'air et chuchota :
– PC à 2h, ma chambre. Et elle retourna dans sa cuisine en maudissant la pression qu'elle ressentait entre ses cuisses.
Emma remonta les escaliers quatre à quatre. Plus que 3 heures à patienter. Cela en valait sérieusement la peine.
X
Deux semaines défilaient lentement et tranquillement. La rentrée scolaire approchait et Henry profitait de ses derniers jours de vacances. Quant à ses mères, elles se croisaient de temps à autre, sans éveiller les moindres soupçons de leur entourage, pourtant souvent si proche.
X
– On n'a plus beaucoup de temps, s'exclama Emma, entrainée par une silhouette déterminée : ma pause….
Dans un dernier geste de survie, elle baissa magiquement les persiennes de toutes ses fenêtres et ferma la porte à clef, derrière elle : je ne sais pas où ils sont tous partis… ni quand ils reviendront.
Regina ne l'écoutait déjà plus depuis très longtemps. Elle l'attira à elle et écrasa sa bouche contre la sienne, ce qui coupa le souffle et les paroles d'Emma. Elle gémit et ses mains trouvèrent instinctivement les hanches de sa compagne, réduisant la distance entre elles. Ressentir à nouveau son corps contre le sien lui faisait perdre toute autre notion.
Elles traversèrent le bureau dans une étrange chorégraphie spontanée, sans se lâcher prise, se caressant et s'embrassant. Elles s'arrêtèrent brusquement quand Emma fut prise au piège par son armoire. Regina déboutonna déjà sa chemise d'uniforme et avait jeté au loin son ceinturon et ses accessoires.
– Je … ne … sais … pas … combien de temps … nous avons, répéta-t-elle comme si elle essayait de s'accrocher encore à une dernière bouée de conscience. Emma haletait et Regina lâchait un grognement de frustration, à être sans cesse extirpée de son objectif premier. Elle s'attaqua à nouveau à ses lèvres pour la faire taire, la ramener à leurs occupations. Elle exposa son torse et sa poitrine, affamée de la découvrir davantage. Elle descendit doucement et déposa des baisers dans son cou, à la naissance de ses seins.
– Quinze minutes. Je ne demande que de quinze minutes, lui dit-elle pour essayer de la rassurer.
Ses mains ravageaient son ventre et sa poitrine, scannant chaque parcelle de peau. Elles s'arrêtaient au niveau de ses seins et elles les prirent pleinement. Emma était impuissante face à ce tsunami de sensations, de touchers qui l'assaillaient. Elle ne pouvait que s'y complaire et s'y soumettre.
– Par les dieux, s'exprima-t-elle, impatiente.
Regina voulait prendre Emma, maintenant. Il était hors de question qu'elle passe une journée de plus sans la posséder au moins une fois. Cela faisait plus de cinq jours qu'elles ne s'étaient plus trouvé un moment commun et libre d'engagement. Henry était toujours à la maison à préparer sa rentrée et à recevoir des copains. Hook débarquait à l'improviste, chez Emma, dans sa nouvelle maison, à la limite du harcèlement ou à la suivre pathétiquement comme un chiot négligé, partout où elle se rendait.
Et la Maire avait des besoins à satisfaire. Avoir pris connaissance de la dextérité et du savoir-faire du Shérif avait été une arme à double tranchant. Elle s'en trouvait de plus en plus dépendante. La regarder la provoquer du regard, de l'autre côté de la table de réunion, entourée de tous les autres membres du conseil communal, avec son air satisfaisant ou l'observer en pleine action quand la mine s'était à nouveau effondrée, transpirante, en plein effort, les longues mèches blondes collées à sa peau.
Regina s'était très souvent surprise à s'humidifier les lèvres d'envie. Elle avait envie oui. De ce visage peu farouche et insolent qu'elle avait voulait soumettre et de ces muscles saillants qu'elle souhaitait activer pour assouvir son plaisir, à elle seule. Les fantasmes qui la poursuivaient lui faisaient tourner la tête.
Arrivée à bout de patience, quand Regina était venue récupérer sa salade César à emporter chez Granny et qu'elle avait reconnu Emma qui se dirigeait vers les commodités, elle n'avait plus réfléchi. Un fusible, dans sa tête, s'était déconnecté. Toute raison avait disparu. Tout ce qu'elle voyait et voulait c'était être entre les cuisses de cette femme blonde. Alors elle avait jeté des billets sur le comptoir, s'était empressée de la rejoindre dans l'arrière-boutique et après qu'Emma s'était lavé les mains, Regina l'avait enlevée. Elle les avait transportées toutes les deux, dans un nuage violet, en ces lieux, espérant, qu'il ait été déserté.
Emma s'abonna contre le meuble, passive tandis que les lèvres de Regina s'activaient sur son téton libéré de son soutien-gorge. Elle gémit à nouveau et remonta sa main jusqu'en haut du dos de la Maire pour ouvrir la fermeture éclair de sa robe, devenue trop étroite.
Regina extrayait ses bras des courtes manches et laissa tomber le haut jusqu'à ses hanches. Sans y accorder plus d'importance, Regina se glissa entre les jambes de la Shérif et poursuivit sa descente.
– Reg-, commença-t-elle à dire, mais celle-ci l'interrompit en mordant la fermeture éclair et l'abaissant de ses dents.
Emma la regarda et constata que son regard s'assombrit. Il n'y avait plus de place à la discussion. Regina enfonça sa main dans son pantalon et saisit son sexe chaud par-dessus le sous-vêtement. Emma rejeta la tête en arrière sous la sensation. Sa culotte, en un instant, s'humidifia. Regina s'agenouilla et ouvrit son pantalon dans sa chute. Elle le baissa avec force, entrainant avec elle le Dim de coton. Elle les poussa tous les deux jusqu'à ses chevilles tout en embrassant les cuisses d'Emma. Elle pouvait l'entendre perdre son souffle et tenter de prendre appui sur les meubles qui l'entouraient.
Au moment où Regina enfouit sa langue entre les lèvres trempées d'Emma, elle la regarda droit dans les yeux. Elle ne voulait rater aucune de ses réactions, elle voulait être témoin de toutes les sensations qu'elle lui procurait. Elle-même ne put réprimer un grognement de satisfaction quand elle goûta l'excitation de la Shérif. Les yeux d'Emma se refermèrent, submergée par les pulsions qu'elle ressentait. La Maire fit tourner sa langue autour du clitoris et son sexe avec beaucoup de gourmandise. L'humidité d'Emma s'étala de plus en plus.
– Oh putain, Regina. Ne t'arrête surtout pas !
Emma enfonça ses doigts dans ses cheveux pour la maintenir en place contre son sexe. Regina aspira son clitoris dans sa bouche, tandis qu'elle caressait, d'une main son sexe et de l'autre, elle lui pinçait le téton.
– Putain ! répéta-t-elle comme si son cerveau n'était réduit qu'à de pures sensations et expressions grossières. C'était comme si elle était sous l'emprise d'une pieuvre, des mains et du plaisir partout. Elle n'était plus qu'une boule de nerfs.
Emma écarta davantage ses jambes pour lui donner plus d'accès. Essoufflée, la respiration erratique, elle cherchait à reprendre son souffle quelque part. Elle manquait d'oxygène.
Le bout de la langue de Regina s'activait ardemment sur sa cible alors que la Shérif enfonçait ses ongles dans son crâne pour la maintenir en place. Ses hanches ondulaient au rythme de ses coups de langue et de son plaisir qui augmentait. Elle resserra son emprise, prête à se laisser totalement fondre sous les attentions de Regina.
Lorsque quelqu'un frappa à la porte de son bureau.
Emma tira un peu sur les cheveux de Regina pour la suspendre dans son action et la forcer à s'arrêter, mais cela ne fit qu'accroitre ses efforts. Regina plongea sa langue dans son sexe et Emma grogna plus fort.
– Emma ? dit une voix grave.
Emma regarda au niveau de son entre-jambe. Son cœur battait la chamade, elle était au bord de l'implosion et de la confusion. Elle chuchota, essouflée :
– Regina, s'il te plait ! C'est mon père ! Je ne veux pas-
– La porte est fermée, Emma. Je finis toujours ce que je commence.
Et avec cela, elle reprit sa tâche où elle l'avait laissée. Elle releva sa jambe gauche pour se rapprocher d'elle. Puis elle plongea deux doigts dans son sexe tout en pressant sa langue sur son clitoris. Tour à tour, elle le pinça avec ses lèvres ou forma des cercles du bout de sa langue.
– Tu es là ? Tout va bien ? demanda David, l'oreille collée au ventail. Il frappa avec plus d'insistance : Ouvre !
– Oui. Oui… un instant… je viens.
Cette réponse fit sourire Regina. Elle accéléra le rythme, son excitation se répandit sur ses doigts. Elle pouvait sentir que la jeune blonde était proche. Elle n'allait pas abandonner si près du but. Et puis c'était comme si la présence du berger à côté avait décuplé sa motivation. Alors, elle crocheta ses doigts, aspira et relâcha le clitoris simultanément Emma allait venir d'une seconde à l'autre. La Shérif enfouit son visage dans sa manche pour étouffer son cri au moment où elle lâcha totalement prise. De violentes secousses la submergeaient tout son corps, ses muscles faiblissaient et ses jambes se dérobaient sous elle. Regina la rattrapa avant qu'elle ne s'effondre et la maintint fermement contre elle, le temps que les différentes sensations se dissipent.
– Oh putain, ne put se retenir, à nouvelle fois, le Shérif.
Elle leva la tête et son regard croisa celui de la Maire. Elle se sentait plus que comblée… et tellement bien !
– Emma, je vais enfoncer la porter.
Et tout disparut en un instant. Regina s'était évaporée, Emma était à genoux, seule, au milieu de son bureau, le pantalon et la culotte sur les chevilles.
– Attends ! Putain, cria-t-elle aux abois sur son père David, bordel ! Attends !
Quand le pêne explosa hors de la gâche et que les éclats de bois volèrent partout, Emma venait à peine de remettre le pan de sa chemise dans son pantalon. Sa main était encore coincée entre sa taille et la couture. David pénétra dans le bureau et regarda tout autour d'eux, inquiet et à l'affût. Il ne remarqua pas l'état défait et contrarié de sa fille. Celle-ci s'énerva :
– Mais tu ne peux pas m'écouter !? et faire ce que je te demande, exulta-t-elle furieuse. Je t'ai demandé d'attendre !
– J'ai cru que tu étais en danger ! lui répondit-il sur le même ton. Il ne comprenait pas la soudaine saute d'humeur de sa vie. Après tout, il n'avait rien fait de mal. Une porte, ça se réparait et la vie de sa fille n'avait pas du prix :
– J'ai cru qu'on te retenait et qu'on t'étranglait.
– Hé ben, non. Tu vois. Elle écarta les bras pour montrer les alentours il n'y a que moi.
– Mais c'était quoi alors ces bruits sourds ?
– Je me suis endormie et j'ai dû faire un cauchemar, rétorqua-t-elle, confite. C'était la première explication qui lui venait à l'esprit : Il fallait juste que tu me laisses le temps de me reprendre… ça ne t'est jamais arrivé de te réveiller et de ne plus savoir où tu étais… voilà. On peut passer à autre chose ?
Son père resta dubitatif. Emma ne dormait jamais sur son lieu de travail et son comportement était étrange. Il haussa les épaules, il savait qu'il n'en tirerait rien. Si elle avait décidé de se taire, même sous la torture, elle ne parlerait pas.
– Pourquoi es-tu là ?
– Parce qu'il y a deux nouveaux corps et je pense que ta thèse sur le Serial Killer, prononça-t-il correctement, pourrait se confirmer.
– Deux ?
– Oui.
– Après toutes ces semaines d'inactivité ? Mais ça n'a pas de sens.
– Je crois que ça en a, justement. Il y en a un beaucoup plus ancien que l'autre. Le dernier date de moins de vingt-quatre heures. La morgue nous le dira. Et le premier de plusieurs semaines. Je t'emmène les voir ?
– Oui, je prends mes affaires.
David se pencha sur le sol et ramassa son ceinture qui y trainait nonchalamment.
– C'est ça que tu cherches ?
– Ha euh, oui, je me demandais où je l'avais mis… Il est probablement tombé de mon bureau… quand … euhm… je me suis endormie…
– Probablement … à 1 mètre de … oui … par terre.
L'adjoint se gardait bien de lui poser des questions. Cela faisait encore partie des énigmes qui entouraient l'aura nouvelle de sa fille.
XXX
