Tadam ! Me revoilà après un et demi d'abs côté auteur, ça commençait à me manquer… A croire que le bac puis la fac, c'est vraiment du boulot ! lol Donc me revoilà avec 2 nvelles fics, et 20 chaps en perspective. Je mettrai les deux en parallèle, mais la seconde sera beaucoup plus courte et dans un paring tt autre.
Mais pour commencer « La déchéance d'un ange », dont j'ai choisi le titre au tt début, autant dire pas très miroir de ma fic. Elle est écrite et terminée, j'espère qu'elle vous plaira. Chaque chapitre est différent, aussi bien en contenu que style, donc ne vous fiez pas aux apparences, ni au résumé d'ailleurs, que je changeai plus tard car celui-ci me plait pas du tout.
Paring : Hr et D/Hr, et encore, ils le seront sont vraiment l'être
Genre : ji draismi-drama mi-romance, avec un peu de suspens et de comédie, mais stt romance. Les derniers chap seront bcp plus sombres, rien à voir avec les premiers.
Résumé : Hermione… Il y a des choses dont on ne doit pas se mêler, si on ne veut pas se brûler les ailes, se faire des ennemis, ou pire : chambouler toute sa vie ! TT était plus simple quand elle le détestait. Si seulement elle n'avait pas poussé cette porte…
La déchéance d'un ange…
Chapitre 1 :
Une page se tourne…
« Je n'y arriverais jamais, c'est trop dur… »
Profitant des quelques dernières minutes avant son cours de potion, Hermione se promenait dans les couloirs du château. Elle avait besoin de réfléchir à tout ce qui la préoccupait. Sans s'en rendre compte, ses pas l'avaient conduite près des toilettes de Mimi Geignarde « l'habitude sans doute », pensa t-elle. Elle allait passer son chemin quand elle entendit cette voix derrière la porte. Sa curiosité étant plus forte que tout, elle jeta un coup d'œil à sa montre et vit qu'il lui restait encore dix bonnes minutes avant le cours. Elle s'approcha de la porte. La voix était étouffée, telle un murmure, une complainte plutôt, tant elle était remplie de douleur, de tristesse.
« …Mais qu'est ce que je vais bien pouvoir faire, je n'ai pas le choix ! Soit je lui obéis,
soit il me tue, et tuera tout ceux à qui je tiens… »
Il, parce qu'Hermione avait bien reconnu une voix de garçon, semblait être totalement désespéré, en proie à un cruel dilemme. Mais de quoi parlait il ? De qui ?
« Je dois le faire, je dois y parvenir, pour mon salut, le mien et celui de ma famille. Je dois faire honneur à mon maître, honneur à mon père… »
'Mon maître ?' Hermione eut un sursaut d'effroi en entendant ce mot. Un élève était devenu mangemort… Un ennemi, au sein de poudlard. Elle devait prévenir Dumbledore, Harry, lui dire qu'il … « mourir ». Hermione s'arracha de ses pensées face à celles de celui pour qui elle éprouvait tant de pitié.…
« Je vais mourir, si ce n'est pas tué de ses mains, ce sera de celles de mon père pour ce déshonneur, si je n'obéis pas. Mais quel crétin ! », s'emporta t-il, en frappant du poings le miroir qui lui reflétait l'image de son échec, de sa défaillance, et son impuissance.
Hermione entendit un bruit de verre brisé, mais ni elle ni lui ne semblait s'en soucier davantage, tant il était en proie à sa démence, et Hermione à l'effroi. Cette voix… Elle avait quelque chose de familier, pourtant elle ne parvint pas à mettre un nom dessus. Le spectacle qui s'offrit à ses yeux quand elle poussa doucement la porte la figea d'horreur, et elle sentit son estomac se révulser.
' Nan, ce n'est pas possible, pas lui… ' Elle ne sut pas très bien si sa réaction était dû à la colère, à la déception, ou à la crainte, mais elle se sentait si mal qu'elle resserra l'étreinte de sa cape, dans un geste si brusque qu'elle laissa tomber son livre.
Devant les dizaines de reflets dansant que lui renvoyait le miroir brisé, Draco se figea, les mains cramponnées au lavabo, la tête baissée. Lentement, il releva la tête, des mèches blondes négligées lui encadrant le visage. Il pleurait, de toute évidence face à son impuissance.
'Par Merlin' s'écria Hermione intérieurement, qui découvrait son ennemi sous un autre jour.
Quand il croisa son regard, au travers de l'un des morceaux du miroir, une étrange lueur traversa le regard de Draco. Un regard à vous glacer le sang, et d'un seul coup, Hermione se mit à trembler. Qu'allait-il faire, qu'allait –il lui faire ?
« Que fais-tu ici ? » cracha Draco, sans se retourner.
Le ton de sa voix était si sec, si sûr, qu'il découragea Hermione, ne serait ce d'y répondre.
« Tu n'as rien à faire là, alors dégage ! »
« Tu saignes… » fut la seule chose que parvint à dire Hermione. Elle était si effrayée qu'elle n'osait le regarder, et fixait sa main ensanglantée.
« Et alors, qu'est ce que ça peut te faire ? Sa voix avait soudainement perdu de son éclat, comme s'il abandonnait. Je risque bien pire, et toi aussi, si l'on te sait ici, alors va t-en, avant que je ne te jette un sort ! »
Elle ignora sa menace et s'avança vers lui, suffisamment pour voir les larmes séchées sur son visage, elle tendit le bras et lui prit la main, lui arrachant une grimace de douleur.
« La douleur prouve que tu es en vie, c'est bon signe… »
« Bon signe ? Draco ne put s'empêcher de rire, d'un rire nerveux, en dégageant son bras. Mais que sais-tu de la douleur Granger ? Dans ton monde parfait, que sais tu de la douleur, de la souffrance ? »
Il était retourné près du miroir, en décrocha un des morceaux, et se taillada le bras avec.
« Ne fais pas ça ! » s'écria Hermione malgré elle, en amorçant un mouvement vers lui. Elle détourna le regard.
« La douleur, aussi bien qu'elle l'en empêche, peut provoquer la mort, Granger, expliqua Draco, sans tenir compte de son geste. Mais elle se contrôle, elle se domine, on peut la transformer en force, en atout… »
Hermione assistait, impuissante, à la déchéance d'un ange. Oui, c'était ce qui lui venait à l'esprit, en le voyant s'autodétruire avec une telle satisfaction.
« … beaucoup de gens ont peur, de mourir, de souffrir, mais regarde… poursuivit-il, en provocant une nouvelle entaille, bien plus profonde. La souffrance n'est rien si je la contrôle, elle ne m'atteint pas … »
Hermione sentit des larmes couler le long de ses joues. Le voir se mutiler lui faisait horreur, pourtant elle restait figée. Elle se fit violence et se ressaisit.
« Maintenant ça suffit ! » ordonna t-elle en lui arrachant l'éclat des mains. Elle grimaça en sentant le verre déchirer sa propre peau, au creux de sa main.
« C'est exactement ce que je t'explique Granger. Regarde, en voulant m'aider, me retirer l'objet de ma souffrance, tu ne fais que la retourner contre toi… »
« Ca m'est égale, je veux t'aider. Je n'ai pas peur de la souffrance, et tu ne connais rien de moi, répliqua t-elle, prenant de l'assurance au fil des secondes. Elle ouvrit sa cape et souleva son pull, dans un élan d'audace, et dévoila de grandes cicatrices de part et d'autres de son ventre. Tu ne sais rien de moi Malefoy. Je ne maîtrise peut être pas aussi bien que toi ma propre douleur, mais j'en fais une force. La douleur me rend humaine, je l'accepte. Toi non.Tu n'es qu'un lâche Malefoy ; tu prétends la contrôler, mais tu n'as de pouvoir que sur ce que tu t'infliges, ce que tu décides de te faire. Mais tu ne contrôles rien, ne tes actes, ni ce que tu es… ni la douleur… » ajouta t-elle, en le giflant avec force, le bris qu'elle tenait toujours dans sa main lui entaillant la joue.
« Tu es complètement folle ! » explosa t-il en posant sa main sur sa joue mutilée.
« Non, réaliste ! Tu ne contrôles pas l'imprévu, tu ne contrôles pas les autres. Tu ne te contrôles même pas toi même. Quelque soit la mission dont t'a chargé ton maître, tu en es incapable, tu es trop faible, ou peut être tout simplement trop… humain ? Puis elle prit sa main de nouveau, la serra fermement cette fois, et sortit sa baguette. Laisse toi faire maintenant ! »
Elle prononça quelques formules et toutes ses blessures se refermèrent. Elle le toisa un instant, sans dire un mot. Il ne ressemblait vraiment plus au Malefoy qu'elle connaissait et haïssait si bien.
« Mais de rien Malefoy, ce fut un plaisir ! »
Une fraction de seconde, Hermione crut voir le début d'un sourire chez Draco, mais elle se ravisa : Draco Malefoy ne pouvait pas sourire. Elle ignorait même s'il en était capable. Elle rangea sa baguette, mais garda la main guérie de Draco dans la sienne. Elle se sentit rougir, sans toutefois s'en dégager. Au contraire, elle resserra son étreinte, et leva les yeux, attendant une quelconque réaction de Draco.
« Quoi ? » demanda t-elle, alors qu'il la regardait avec insistance.
« Tu ne te guéries pas ? »
« Non. Je te l'ai dit, je fais de la douleur une force. Les marques me rappellent que je suis humaine. Finalement nos raisonnements se rejoignent, quelque part. A la différence près que je l'évite moi, je ne la provoque pas pour me prouver quoi que ce soit. »
Draco lâcha sa main, et elle sentit aussitôt le vide que cela lui procurait. Il s'éloigna un peu, et se laissa glisser contre le mur opposé. Il semblait si vulnérable à cet instant, si soumis. Hermione ne put s'empêcher de le rejoindre. Elle fit le même geste d'abandon contre le mur, et s'installa à ses côtés.
« Je sais que nous se sommes pas amis, et qu'on ne le sera probablement jamais, mais j'ai bien peur que tu doives te contenter de moi. On n'est pas si différents que ça tu sais… Seul le camp que nous avons choisi diverge », ajouta t-elle tristement, en remontant la manche du sweat de Draco, espérant encore se tromper. Mais elle était là, luisante comme une marque fraîchement apposée peut l'être.
« Tu as peut être choisi le tien, mais je n'ai pas eu ce luxe Granger » répliqua Draco, une note d'amertume dans la voix. Comme envoûtée par la marque, Hermione ne répondit pas. Elle en traçait les contours et laissa de longues minutes défiler avant de sortir de sa contemplation.
« Est-ce que ça te fais mal ? » fut la seule chose qui lui vînt à l'esprit.
Il avait envie de lui hurler que oui, que ça le brûlait de l'intérieur, comme une flamme incandescente se propageant dans ses veines tel un poison, que la douleur était si intense qu'il en avait les larmes aux yeux et devait se faire violence pour ne pas les laisser couler, ou encore qu'il regrettait ce choix qui n'en n'avait jamais été réellement un ; oui, s'il avait pu le faire, c'est ce qu'il aurait fait.
« Nan, pas vraiment, c'est supportable… », se contenta t-il de répondre, les traits tirés de son visage démontrant le contraire.
« Tu sais, tu n'es pas obligé de mentir, tu… »
« Je ne mens pas ! se défendit aussitôt Draco, piqué au vif. C'est la vérité, c'est tout».
Hermione ne répondit rien, et se contenta de se lever à son tour, et d'avancer vers le miroir. Elle resta là, immobile, à contempler Draco à travers son reflet, puis se retourner brusquement, animée d'une soudaine colère.
« Il n'y a personne que tu peux impressionner ici, alors ce n'est pas la peine de prendre ces airs d'intouchables ! Tu es humain, tu as le droit de pleurer, de saigner, c'est même normal. Alors arrête de mentir. Tu arrives sans doute à t'en persuader mais tes yeux te trahissent ; et ils te trahiront toujours Draco ; J'ai toujours mesuré la haine et le dégoût que tu éprouvais pour moi à ta façon de me regarder ; cette façon qui, bien plus que tes insultes, peut blesser… Que tu le veuilles ou non, tu as le choix ; le choix de te résigner, et d'accepter la victoire des tiens, ou tu peux encore faire le bon choix, et refuser la défaite ! Tu as choisi de suivre ton père, mais regarde où cela l'a mené, regarde où cela te mène. Crois tu vraiment que ça en vaille la peine ? »
Elle le toisa un instant, pis relâcha son bras, sans toutefois le quitter des yeux. Elle resta quelques secondes ainsi, avant qu'il ne détourne le regard.
« Tu ne sais absolument rien de moi, ne de ma vie... Ne fais pas celle qui s'intéresse, je ne veux pas de ta pitié… »
Elle se résigna alors face à sa propre impuissance, qu'elle reprochait quelques minutes auparavant à Draco. Elle voulait rester, mais devant l'impassibilité de Draco qui détournait toujours le regard, et rappelée à l'ordre par le carillon, elle dû abandonner. Et pour la deuxième fois de la journée, des larmes coulèrent sur les joues de Draco, plus seul que jamais. Non pas de colère ou de frustration, mais de résignation ; il détestait Granger, mais il devait admettre qu'elle avait raison. Il était humain, et n'avait pas à en avoir honte. Refuser de tuer un homme ne faisait pas de lui un lâche, au contraire, cela prouvait qu'il était encore temps de changer, et qu'être mangemort n'était pas ce qu'il voulait. Il sécha les larmes, respira doucement, puis reprit un air suffisant et sûr de lui. Quoi qu'il advienne, tout avait changé. Il passa la porte, et la referma, tournant par la même occasion la page de son passé, de son ancien lui, de son ancienne vie…
Et voila le premier chap de boucler ! C'est un peu lent et un peu réchauffer, mais c'est le début, il fallait bien une mise en route. La suite sera plus intéressante, c'est promis. Elle est écrite, tout comme les 17autres chap, donc il ne tient qu'à vous pour les avoir…
