Me revoila ! tt d'abord, mea culpae, j'ai oublié de poster le chap 5 mercredi, et ensuite j'étais pas chez moi, et pour finir j'ai eu envie de piler le site tt le week-end car je n'arrivais pas a poster mon chap ! Mais il est un peu plus long, ca compense ! lol Il est très axé Dr/Her, et privilégie le relationnel aux à l'avance de la fic, dc y'aura pas d'actions, dsl. Je vous remercie bcp pour reviews, j'ai pas eu le temps de rep mais promis jle ferais pour celui-ci. Quand à mon autre fic, je la mettrai un peu plus tard, car je préfère être sûre de la terminer plutôt que la publier sans fin, ce qui est super frustrant, perso c'est ce que jpense. Dc wala, je vous laisse la, j'espere que ce chap trop fleur bleue après coup vous plaira ! enjoy it !
Chapitre 5
« Je n'ai pas de problèmes Malefoy. Sauf preuve du contraire, ce n'est pas moi qui suis mangemort, ce n'est pas moi qui risque un renvoi et une condamnation si jamais c'est découvert. Et ce n'est toujours pas moi qui reçoit des visites de ma mère pour me pousser à faire ce dont je n'ai pas envie. Moi j'ai passé l'âge d'obéir sagement à maman, tu ne peux pas en dire autant… »
Il avait gagné, elle était en colère. Elle se renfrogna, tandis qu'il retournait s'asseoir dans son fauteuil près de la cheminée, visiblement à cours d'idée. Ou tout simplement vexé.
« Tu ne te gênes pas pour t'immiscer dans ma vie, pourquoi j'en ferai pas autant ? », lui reprocha Draco en quittant son fauteuil pour la rejoindre. « Et pour info tu te trompes sur ses intentions, ce n'était pas pour me forcer à rejoindre Voldemort qu'elle est venue, bien au contraire... » Il s'approcha, tandis qu'elle fit un pas en arrière.
« Tu as peur ? »
« J'ai appris à me méfier de ceux qui tiennent un verre à la main… »
« Je ne te ferai aucun mal. Pour ça, il faudrait que je te touche, et j'en ai aucune envie.»
« Ce n'est pourtant pas ce qu'il m'avait semblé, l'autre soir… Mais qu'est ce que je t'ai fais à la fin ? explosa Hermione. Depuis votre soirée tu es insupportable avec moi, qu'est ce que j'ai fait de si horrible que ça ? Ce n'est pas parce que tu as aimé danser avec moi que tu dois me le faire payer ! Mais je ne vois vraiment pas pourquoi je perds mon temps avec toi, t'en vaux vraiment pas la peine… ».
« Attends Granger ! C'n'est pas ce que je voulais dire, la rattrapa Draco. Il ignora ses questions et changea de sujets. Alors, en quoi le fait que tu t'immisces dans ma vie est il si différent ?
« Le choix Draco… »
« Le choix ? Pitié Granger, tu ne vas pas me ressortir ton refrain sur… »
« Le choix de vie ou de mort… » l'interrompit-elle, le regard perdu tristement dans les flammes. Elle essuya une larme et partit dans sa chambre, laissant Draco en plan, sans explication…
Il resta quelques minutes à regarder les flammes danser dans la cheminée, en jetant de temps en temps un coup d'oeil vers la porte close d'Hermione. Il la fixa de longues minutes encore, puis en jurant, se leva et s'approcha. Il leva le poing puis le rabaissa, et ouvrit directement la porte et la vit, recroquevillée sur son lit, feuilletant sans grande conviction un manuel d'enchantement. Elle leva à peine les yeux vers lui, et le laissa entrer, puis s'asseoir au bord du lit.
« Qu'est ce que tu fais là ? On n'est pas amis, t'as déjà oublié ? » demanda t-elle toutefois, en tournant une page de son livre.
« Je n'ai rien de spécial à faire, alors entre ne rien faire, et me disputer avec toi, je préfère encore être là… ». Il avait dit ça d'un ton amusé, mais qui n'eut aucun effet sur elle. Tendant son verre, il ajouta : « prends ça… »
« J'te demande pardon ? »
« Ca ne résoudra pas tes problèmes, mais tu te sentiras un peu mieux, je te le garantie… »
Elle ferma son livre et s'assis en tailleur sur son lit. Elle l'observa un instant, puis contre toute attente, lui prit le verre des mains et le porta à ses lèvres. Visiblement, elle n'avait jamais bu de whisky pur feu : à peine la première gorgée avalée, elle la recracha aussitôt, comme si elle s'était étranglée avec.
« C'est normale, ça fait toujours cet effet là quand on est pas habitué… » se moqua Draco.
« Je parie que tu prends ton pied Malefoy » railla t-elle en lui rendant son verre.
« Détrompes toi, c'était pas du tout mon attention. Quoique je suis sûr que j'y parviendrais, si t'y mettais du tien… »
Il plaisantait, mais elle ne semblait pas partager son humour. Il reprit, plus sérieusement.
« C'est juste que, j'avais l'impression que tu n'avais pas fini, tout à l'heure… Tu m'expliques ? »
« Y'a rien à expliquer » rétorqua t-elle.
Elle se leva, alla s'asseoir à sa coiffeuse, et entreprit de se coiffer. Peine perdue. Elle reposa sa brosse et se alla se poster près de la fenêtre. De longues minutes s'écoulèrent, sans qu'elle n'amorce le moindre mouvement, le moindre mot. Il ne la voyait pas, mais Draco la devinait triste, songeuse et mélancolique. Alors il se dit qu'il ne risquait rien à se laisser approcher, si ça pouvait l'aider un peu.
« Pourquoi tu t'obstines autant à vouloir m'aider ? », demanda t-il tout à coup, rompant le silence devenu pesant.
Elle se retourna, affichant une mine surprise. Elle le toisa un instant, comme s'il lui demandait une réponse impossible, et retourna vers son lit en commençant :
« Je me dis que si j'étais dans ta situation, j'aimerais bien que quelqu'un m'aide. Tout n'est pas perdu, tu peux être quelqu'un de bien ; il suffit juste d'être entouré de bonnes personnes. Tant de vie ont déjà été sacrifiées injustement, alors si je peux en sauver ne serait-ce qu'une, aussi mince soit-elle ce serait une victoire sur Voldemort. Bien sûr, il s'agit quand même de Draco Malefoy, donc j'hésite encore, plaisanta t-elle, mais ce que je ne sais pas, c'est si c'est réellement toi qui est aussi détestable ou si c'est simplement un masque que tu portes pour garder un soupçon de contrôle sur une vie qui t'échappe… »
Elle avait parlé d'une seule traite, et avait dit ce qu'elle avait réellement sur le cœur. Bien sûr, ces paroles n'auraient pas plus d'effet qu'un courant d'air aux yeux du serpentard, mais au moins il savait que ses intentions étaient moindres, sans aucun arrière pensée ou plan de vengeance. Draco l'avait écoutée, et se trouvait même étonné de la voir aussi calme et bienveillante, surtout envers lui, qui l'avait toujours ouvertement méprisée.
« Mais tu ne sais rien de moi, répondit-il une fois qu'elle eut terminé. Que tu veuilles aider et soutenir les gryffondors, tes amis, même l'école entière si ça te chante c'est compréhensible, mais pourquoi moi, alors que je t'ai toujours détestée, insultée et méprisée ? Tu te voues à une cause perdue… »
« J'en sais rien. J'ai toujours pensé ça de toi, mais on m'a aussi appris à ne pas se fier aux apparences. Et vendredi, j'ai découvert un autre Draco Malefoy ».
« Tu parles du jaloux et possessif ? », demanda t-il moqueur.
« Alors tu le reconnais enfin ? plaisanta t-elle à son tour. Peut importe lequel est-ce, le possessif, le protecteur ou le meurtri, mais ce que je sais, c'est qu'il me plait bien plus que l'autre… »
« Tu as tort, et tu ne devrais pas me voir autre qu'arrogant et détestable. Je n'ai plus rien à perdre, je suis un mangemort, et l'on ne s'arrête pas de l'être sans en payer les conséquences. J'ai fait des choses que tu n'oserais même pas imaginer, alors crois moi si je te dis qu'il n'y a plus rien à sauver en moi, je ne suis même plus humain, je suis un monstre, au même titre que mon père ou Voldemort… »
Assise sur son lit, Hermione l'écoutait à son tour, patiemment, mais bouillonnait à l'intérieur. Comment pouvait-il à ce point avoir baissé les bras ? Elle en était sûre, cette voie, il ne l'avait pas choisi, il n'était pas un mangemort au fond de lui. Il ne se serait pas montré si vulnérable dans les toilettes du dernier étage l'autre jour, et elle n'aurait jamais pu compatir à son sort. Alors quand elle l'entendit se dénigrer de la sorte, elle se redressa vivement sur son lit.
« Tu n'as pas le droit de dire ça ! Voldemort est un monstre, il tue par plaisir, torture et détruit toute vie sur son passage, sans le moindre regret ! Il n'est pas humain, il ne l'a jamais été ! Et aussi cruel que tu puisses être, je n'ai jamais rien vu de tel chez toi ! » Il sursauta, surprit de sa réaction, aussi exagérée soit-elle. Aussitôt, elle se calma, descendit du lit et vînt s'accroupir près de lui.
« Tu es aussi humain que moi… Regardes, tu as cinq doigts, deux mains, un regard aussi tendre que sévère, une peau douce, et des lèvres à corrompre n'importe quelle naïve et innocente jeune fille… » Elle lui prit les mains et en posa une contre son cœur, et l'autre contre le sien. « Tu le sens ? Ton cœur bat, au même rythme que le mien… Tu es humain, autant que quiconque dans ce château. Que tu le veuilles ou non, tu es en vie, et tu n'es pas un monstre. Alors agis comme tel, refuse la facilité et bat toi à nos côtés !»
Draco ne sut quoi répondre. Il ignorait même s'il en avait envie, ou s'il préférait rester là, assis par terre face à Hermione, lui sa main dans la sienne, elle se bornant à trouver quelque chose en lui qui vaille la peine d'être sauvé. Jamais ils ne seraient les meilleurs amis, tout au plus des ennemis qui se respectent et se soutiennent. Ce moment était magique, ils ne pouvaient le nier. Puis, après quelques minutes, ils s'éloignèrent, mal à l'aise. Draco se releva, reprit de la contenance, et Hermione s'approcha de la porte, prête à partir. Mais quand elle l'ouvrit, Draco l'interpella, un sourire qu'elle n'aperçut qu'une fois retournée aux lèvres
« Tu te considères comme une naïve et innocente jeune fille ? »
La question la fit sourire, ignorant si elle était sérieuse ou moqueuse. Si elle le lui avait demandé, elle aurait su qu'il était on ne peut plus sérieux... Elle perdit son sourire et s'avança près de la fenêtre. Elle avait senti quelque chose, qu'elle pourrait lui faire confiance, se confier à lui, sans retenue. Elle en avait besoin. Draco ne savait pas s'il devait rester ou partir, ni même pourquoi dans un élan stupide il lui avait posé cette question. Après quelques minutes pesantes, et se sentant de trop, il s'avança.
« Je crois que je ferais… », mais elle l'interrompit soudainement.
« Il l'a tué… »
Elle se retourna, et il vit ses yeux embués de larmes.
« Neville, tu n'aurais pas vu Hermione par hasard ? » demanda Harry à son ami, qui essayait tant bien que mal le nouveau sort qu'ils avaient appris dans la matinée.
« Désolé Harry, pas depuis le dernier cours. Elle passe beaucoup de temps dans sa chambre, même à la bibliothèque on ne la croise plus trop ces derniers temps. »
« Merci quand même Neville… »
Harry semblait déçu, même s'il s'était attendu à cette réponse. Il avait compris qu'il devait à tout prix vaincre Vodemort, et que pour cela, il devait être fort. Seulement voilà, sa seule et unique force était à la fois la pire de ses faiblesses. Et cette force avait un caractère bien trempé qu'il mettait bien trop souvent à l'épreuve ces temps ci. Tout était si compliqué… En chemin, il croisa Mcgonagall qui le salua puis continua. Mais quelques mètres à peine après l'avoir croisée, Harry s'arrêta, et se retourna brusquement.
« Professeur McGonagall ? », l'appela t-il, et il la vit s'arrêter.
« Oui Potter ? »
« D'après vous, qu'est ce que je devrais faire ? » demanda t-il d'emblée.
« Je pense que vous devriez retourner dans votre salle commune, il se fait tard Potter ».
« Non, je ne parlais pas de maintenant, la reprit-il. Je voulais dire… avec Voldemort, et son armée de mangemorts… Qu'est ce que je dois faire, de quelle manière je dois agir ? »
« Oh, je vois… Eh bien Mr Potter, commença t-elle en ôtant ses lunettes qu'elle nettoya, avant de les remettre. Je pense que… Elle marqua une pause. Pour être honnête je l'ignore. Tant de choses se passent chaque jour, tant de pertes à déplorer. Je crois que ce n'est pas à un jeune homme de 17ans d'affronter ça, c'est un poids bien trop lourd à porter, mais nous n'avons pas le choix. Nous devons attendre de trouver une solution. L'ordre s'y atèle sérieusement, je vous l'assure, mais nous avons besoin de temps… »
« Mais nous n'en avons pas justement ! Je ne veux pas attendre de le voir tuer tous ceux que j'aime les uns après les autres, dans le seul but de s'amuser, pour m'atteindre d'avantage. Qu'attend t-il de moi ? Il faut que tout cela cesse… » ajouta t-il d'un ton décidé, sans trembler, sans hésiter, ce qui effraya quelque peu son professeur.
« Potter, vous ne devez surtout pas faire ça, c'est ce qu'il attend de vous justement que la tristesse et la frustration vous… »
« Je ne suis pas triste, j'ai cessé de l'être il y a deux ans de ça, quand il a tué la dernière famille qu'il me restait ! la coupa Harry. Merci professeur, mais je dois agir seul à présent, je suis l'élu, c'est avec moi et moi seul que tout cela doit finir… »
Il eut à peine fini qu'il s'était déjà enfui, plongeant sa directrice dans la plus grande inquiétude.
« C'est eux qui t'ont fais ça, les marques sur ton corps ? » demanda Draco, encore sous le choc de ce qu'elle venait de lui confier.
« Oui… Quand ils nous ont attaqués, Harry nous a ordonné de partir, d'aller chercher McGonagall, qu'on ne pourrait pas se protéger seul. On a refusé, puis on a fini par l'écouter, mais trop tard. D'autres étaient arrivés, et en nous voyant fuir, ils m'ont jeté un sort ; je ne le connaissais pas, probablement de la magie noire, parce que à cet instant, j'avais si mal que la mort m'aurait semblée infiniment plus douce. Je me suis évanouie, et quand je me suis réveillée, j'étais à l'infirmerie, et Harry est venue me voir, pour me dire que… »
Elle s'arrêta là, ne parvenant à prononcer les mots qui lui faisaient si mal. En commençant son récit, elle s'était assise sur le bord de son lit, face à Draco, jouant nerveusement avec ses doigts. A chaque minute elle semblait s'effondrer davantage, montrant une facette si fragile que Draco ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras, malgré tout ce qu'elle représentait.
« Je suis désolé, je ne pensais pas que... Tu sais l'autre jour, je ne voulais vraiment pas être méchant, je n'aurais jamais dit ça si j'avais su que... »
Elle hocha la tête en remerciement. Tout ça n'avait plus d'importance à présent. Elle pleura de longues minutes au creux de ses bras, jusqu'à ce qu'il sente sa respiration devenir plus régulière, et ses sanglots cesser. Elle s'était endormie. Il l'allongea sur son lit, lui mit une couverture sur elle pour pas qu'elle n'ait froid, et alla s'asseoir dans un des fauteuils rouge de la chambre rouge et or.
Il la veilla quelques temps, et réfléchit à ce qui venait de se passer, ce qu'elle lui avait raconté, ce qu'il avait crevé d'envie de faire. Il comprit alors qu'être mangemort, faire souffrir comme elle souffrait, ce n'était pas ce qu'il voulait. Tout était sympa avant, être mangemort était son objectif depuis son enfance, il voulait « faire comme papa », comme tant d'enfants, puis ses rêves et ses illusions s'étaient envolé quand il avait été envoyé à Azkaban. Sa volonté d'être marqué s'était renforcée, son objectif changé : venger l'humiliation de son père. Puis sa mission avait changé, malgré lui. On lui demandait bien plus qu'il ne croyait devoir donner, et tout avait basculé. Son monde, ses certitudes, ses ambitions… Et puis, il y avait eut elle…
Hermione bougea dans son sommeil, qui semblait agité. Il s'approcha du lit et lui caressa la joue du revers de la main. Elle était si belle, en cet instant. Draco s'étonnait lui-même. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, ce qu'il faisait, ni même pourquoi il restait là, à la veiller, la protéger de quoi, de ses rêves ? Il se sentit inutile, de trop, et sans un bruit quitta la chambre.
A suivre…
