Tadam, voila le chap 11 de ma fic ! pour bien commencer la journée, et comme c'est paques, il est beaucoup plus loin ! 12pages, j'ai jamais fait un chap si long. Lol j'espère que vs aimerez ! je répondrai individuellement aux reviews, kom les autres fois. Wala ! enjoy !

« Mais qu'est ce que tu attends de moi au juste ? », l'interrogea t-elle, les larmes aux yeux face à toutes ces vérités, qu'elle admettait amèrement.

Il la regarda un instant, fit rouler sa rose entre ses doigts et répondit, à mi-voix :

« Sans doute quelque chose que tu ne peux pas m'offrir… »

Chapitre 11

« Accepte au moins mon amitié, le somma Hermione. On fait la paix ? »

« On fait la paix… De toute façon tu ne pourrais pas te passer de moi une journée de plus, plaisanta Draco. Je peux avoir un baiser ? », ajouta t-il en tendant la joue. Elle accepta, mais au moment de l'embrasser, il tourna la tête et reçut son baiser sur les lèvres.

« Idiot ! »

Elle le prit dans ses bras et se lova un instant contre lui. Elle préférait ça, de loin. Puis elle se sépara et quitta la pièce, mais avant de passer la porte, elle ne put s'empêcher d'ajouter : « Si c'était un vrai baiser que tu voulais, il suffisait de le demander… ». Elle resta vague, puis s'engouffra dans sa chambre.

Tout allait bien autours d'elle, mais pour combien de temps. Elle gardait un goût amer des derniers jours passés, et bien que lui ayant pardonné, Hermione n'arrivait pas à oublier la trahison d'Harry, d'autant plus qu'il l'avait fait par vengeance, dans l'unique but de la faire souffrir, et ça, elle ne comprenait pas. Mais elle l'aimait, et c'était bien là son problème. Elle gardait en mémoire un soir où elle avait discuté avec sa mère, après une violente dispute avec son mari. Elle pleurait, et Hermione lui avait demandé pourquoi elle ne disait rien, et pardonnait, à chaque fois. «Je l'aime, avait-elle répondu. Et quand on aime, on peut tout pardonner… » Elle n'avait pas compris sur le moment, trouvant absurde de pouvoir pardonner même les pires erreurs, mais à présent, elle comprenait. L'expérience lui avait également appris à savourer chaque instant de bonheur, car on ne sait jamais combien de temps tout reste idyllique. Quelques heures, quelques jours, elle l'ignorait…

Le lendemain, Hermione apprécia le week-end et ses grasses matinées. Du sommeil, et du temps pour elle, voilà ce dont elle avait besoin. Elle resta la matinée au lit et se leva tranquillement, prit sa douche et s'habilla, avec des vêtements qu'elle avait pour une fois choisis et assortis, et surtout, loin de la tenue réglementaire de poudlard. Le soleil brillait, une magnifique journée s'annonçait. Quand elle entra dans la grande salle pour le déjeuner, elle s'installa à côté de Ginny.

« Ca te dit une sortie entre filles, à Pré au Lard, histoire de profiter de cette belle journée ? »

« Ca nous ferais surtout du bien, après cette semaine galère, plaisanta Ginny. C'est juste qu'avec ma mère, j'suis pas sûre que… »

« Allez Ginny, que veux tu qu'il nous arrive ? Pré au Lard est bourré de sorciers, j'pense pas qu'on risque grand-chose. Il fait beau, faut en profiter. On se baladera, on fera du shopping, on ira au trois balais boire un chocolat, ce sera sympa, argumenta Hermione, faisant sourire Ginny. S'il te plait, j'en ai vraiment besoin… »

« Bon d'accord, on ira ! Laisse moi juste finir de manger et… Hep ! s'exclama t-elle brusquement en voyant Hermione lui prendre des mains la tartine qu'elle venait de se faire. C'est la mienne ! »

« T'es un ange Ginny », sourit Hermione en repartant, avec sa tartine.

« J'aurais jamais dû t'écouter ! » se plaignit Ginny en sortant d'un magasin, les bras chargés de paquets, mais un sourire aux lèvres qui affirmait le contraire.

« Mais non, au contraire ! Toutes ces fringues t'allaient à merveille, et comme on n'a jamais l'occasion de sortir on en a profité ! »

« T'as raison ! Et si on allait boire un chocolat ? proposa Ginny. Ces sacs pèsent une tonne ! Et on pourrait passer voir les jumeaux après, qu'est ce que t'en dis ? »

« T'as pas peur qu'ils te reproches d'être sortie de Poudlard sans escorte ? »

« Les jumeaux ? Tu parles, ils ont dû rester à la maison à peine trois jours, et sont repartis aussitôt. J'pense qu'ils ne supportaient pas de voir maman ainsi, et tous les Weasley réunis plus d'une journée, ça n'a jamais réussi à personne ! » s'amusa Ginny.

« Ok, alors direction leur boutique ! Merlin je n'arrive pas à croire que j'vais vraiment rentrer la dedans ! »

En chemin, elles croisèrent des sorciers de toutes sortes, tout âge, élèves comme aurors, et malheureusement, comme mangemorts. Un frisson parcourut l'échine d'Hermione quand au loin, au croisement d'un rue, elle vit s'avancer à contre sens Lucius Malefoy. La baguette d'Hermione la démangea l'espace d'une seconde, comme à chacune de leur rencontre. Elle ne comprenait pas pourquoi cet homme, ce mangemort était libre de circuler comme bon lui semblait, tout ça parce qu'il avait de quoi faire taire ses détracteurs. Rien que pour cela, pour le mal qu'il leur avait fait, et faisait toujours à Draco, Hermione lui aurait bien jeté tout une flopé de sorts, à son plus grand étonnement plus ou moins légaux. Quand il les croisa, il lui adressa un large sourire forcé, la prenant de haut et se moquant ouvertement de ce qu'elle savait de lui. L'espace d'un instant, d'autres faits durent lui venir à l'esprit puisqu'il s'arrêta, un sourire aussi crispé qu'hypocrite aux lèvres. Chaque mot prononcé à son égard semblait une torture.

« Miss granger, quel plaisir de vous croiser ici… »

« J'aimerais vous dire que s'en est également un, mais malheureusement, ce n'est pas le cas, et on m'a appris à ne jamais mentir à un adulte… aussi méprisable, vil et cruel soit-il… »

« C'est tout à votre honneur, je… »

« Que voulez vous ? » l'interrompit sèchement Hermione qui détestait avoir à parler à cet homme qu'elle méprisait tant.

« Comment va ce cher Potter ? Toujours aussi… vivant ? »

« Plus que jamais, et surtout, toujours aussi furieux… D'ailleurs, si j'étais vous – et Merlin merci je ne le suis pas-, j'éviterais d'être dans les parages le jour où votre maître de pacotille se fera lapider une bonne fois pour toute ! » siffla Hermione qui sentait croître sa colère.

« Du calme Miss Granger, pourquoi tant d'agressivité ? répliqua lentement et calmement Lucius Malefoy, donc le calme exaspérait les deux gryffondors. Il se tourna vers Ginny. Miss Weasley, comment va votre famille ? Quelle perte tragique vous avez connu… »

« Ca suffit ! » s'exclama Hermione, perdant calme et patiente, la baguette pointée vers lui. Il se mit à rire.

« Quelle audace jeune fille ! Dommage que votre sang soit aussi souillé, je suis sûre que vous auriez pu être une alliée de taille. Malheureusement, les erreurs se font dans la jeunesse… Ou peut être est ce de fréquenter mon fils qui vous rends si présomptueuse ? » ajouta t-il, perdant tout sourire, de même qu'Hermione.

« Nous devons partir, j'espère sincèrement ne jamais vous revoir, mais malheureusement, j'ai passé l'âge de croire à la magie de Noël… » cingla Hermione, ignorant volontairement l'allusion.

« Dîtes lui que je l'attends, siffla Lucius en lui attrapant le bras, qu'elle dégagea aussitôt. Nous avons une affaire à régler tout les deux… »

Puis il continua son chemin, comme si de rien était. Hermione frissonna puis échangea un regard avec Ginny. Elle était pale, très pale, et semblait avoir apprécié autant qu'elle leur rencontre.

« Ca va toi ? » s'inquiéta tout de même Hermione.

« Oui, ne t'inquiète pas. C'est juste que je garde de mauvais souvenirs de chacune de mes rencontres avec ce type. Il me glace le sang, c'est horrible. Et si on rentrait finalement ? », demanda t-elle, le cœur n'y étant plus. Hermione acquiesça.

« Je suis désolé, ne put-elle s'empêcher d'ajouter. Tout est de ma faute, si je n'avais pas eu cette idée de sortie, on ne l'aurait jamais croisé, pardonne moi… »

« Ce n'est rien… Ce qui m'inquiète plus, c'est de savoir ce qu'il fait ici. Il doit mijoter quelque chose, ça n'augure rien de bon… » renchérit Ginny, en échangeant un regard angoissée avec son amie.

« Rentrons ! »

En fin d'après midi, alors que le soleil avait laissé soudainement place à de gros nuages gris, Hermione réfléchissait. A peine rentrées, elles avaient raconté leur rencontre à Harry qui s'inquiéta aussitôt pour elles. Tout comme Ginny, il était sûr qu'il préparait quelque chose, et qu'il ne devait pas être le seul mangemort dans le village. Il décida que le mieux était encore de prévenir Dumbledore, seuls, et sans preuves, ils ne pouvaient rien faire. Il rassura Ginny, lui assura qu'elle ne craignait rien ici, avec ses amis et les professeurs, mais lui-même n'y croyait qu'à peine. Il embrassa Hermione et dû les laisser seule, l'entraînement des gryffondors débutant quelques minutes plus tard. Elles discutèrent durant toute l'heure qui suivit, essayèrent et réessayèrent leurs achats, et oublièrent vite leurs inquiétudes. Ayant un devoir à terminer, Ginny abandonna Hermione à son tour et monta dans sa chambre. Seule, Hermione retourna dans ses appartements. Mais après Dix minutes passées allongée sur son lit à regarder le plafond, s'entraînant à faire léviter des objets qu'elle pourrait ensorceler sans baguettes tant elle avait progressé, elle se lassa vite de ce nouveau jeu. Elle s'ennuyait. A cette heure ci Harry devait encore être sur le terrain de quidditch, et elle ne se sentait pas la force de s'habiller pour aller l'encourage. Elle l'aimait, mais il y avait des limites, sourit-elle en voyant la pluie tomber dru dehors. Elle devrait descendre d'ici une heure pour dîner, et n'avait donc rien d'autre à faire que réviser, ou aller trouver Draco. Elle afficha un grand sourire et se leva d'un bond. A première vue, il semblait plongé dans un devoir compliqué. Il était entouré de parchemins et autres croquis parmi lesquels il semblait totalement perdu. Hermione l'observait, du pas de sa porte ; il était tellement concentré qu'il ne l'avait pas entendu, et la voyait encore moins. Elle s'approcha et se posta face à lui, de l'autre côté de la table. Sentant son regard insistant sur lui, il leva les yeux et lui demanda ce qu'elle voulait.

« Qu'est ce que tu fais ? Tu travailles ?» se contenta t-elle de répondre.

« T'es perspicace Granger, c'est bien on progresse… »

« C'est pas la peine d'être méchant… » répliqua t-elle, faussement vexée.

« Bon, lâcha Draco qui comprit qu'il n'aurait plus la paix, qu'est ce que tu veux ? »

« Je m'ennuie… »

« J'avais cru comprendre oui… ET en quoi je peux t'être utile ? »

« Tu le pourrais de bien des manières… », insinua Hermione.

« Et je suppose qu'aucune d'entre elles n'implique ta chambre ? »

Hermione jubilait. Ils avaient retrouvé une certaine complicité, et même plus, une réelle amitié. Et puis, une fois qu'on le connaissait, Draco était quelqu'un de bien, sur qui comptait, et mignon pour couronner le tout. Son sourire aurait damné un saint, mais Hermione était conquise depuis bien longtemps déjà, même si jamais elle ne l'avouerait ouvertement.

« Présentement non, mais c'est envisageable… »

Draco ignorait à quoi elle jouait, mais c'est l'enfer qu'elle lui proposait, la tentation du diable posé sur un plateau d'argent. Elle se sentait d'humeur joueuse, malicieuse, entreprenante avec ses phrases bourrées de sous-entendu.

«Si tu veux jouer moi ça me va, mais tu ne sais pas à qui tu as affaire… »

Il s'approcha d'elle lentement, avec une expression neutre qui laissait Hermione perplexe. Puis soudain, il la prit par la taille et la poussa contre le canapé, contre lequel elle perdit l'équilibre. Il se mit alors à la chatouiller. Il découvrit avec une joie non dissimulée qu'elle était très chatouilleuse. Elle avait beau se débattre, il était plus fort qu'elle, et plus elle priait d'arrêter, plus il continuait. Elle parvint néanmoins à lui prendre les bras et les bloquer, ce qui l'obligea à s'appuyer sur elle. La proximité était troublante, pour l'un comme pour l'autre qui en mourrait d'envie sans oser franchir les dix pourcents restants. A jouer avec le feu on se brûle les ailes, Draco le savait bien, pourtant, en cet instant précis, il aurait vendu son âme à tout les diables pour l'embrasser, et regretta le soir où elle aurait pu être à lui, rien qu'à lui l'espace d'une nuit, mais qu'à cause de Voldemort ils n'avaient pas pu.

« On ne doit pas… » souffla Hermione, se dégageant de lui. Il fut déçu, bien qu'il ne le montra pas.

« Pourquoi ? »

« Mais parce que c'est mal ! Je suis avec Harry, et je l'aime ! Et on a traversé beaucoup trop d'épreuves pour que je me risque à le perdre !»

« Justement, il y en a eu beaucoup trop à mon avis. Cette relation devrait te combler, te faire sourire, rire et même chanter, et je ne te vois que pleurer ces temps ci. Votre relation est malsaine… »

« Laisse moi juger de ce qui est bon pour moi, c'est ma vie. Et nos bas ne font que renforcer nos hauts. J'aime Harry, et il y a que ça qui compte, ne te mêles pas du reste ».

« Tu dis que tu l'aimes et tiens à lui, mais ca n'avait pourtant pas l'air de te déranger l'autre jour, quand tu es venue me rejoindre au beau milieu de la nuit… » lui reprocha Draco.

« C'était différent… Je n'étais pas moi-même ce soir là, j'étais encore sous le choc, et je n'avais pas envie d'être seule… J'avais besoin d'être rassurée, c'est tout, c'était une erreur. »

« C'est pourtant moi que tu es venu trouver, par ton cher Potter… »

« Et lui dire ce qu'il s'était passé ? C'est impossible ! Tu ne le connais pas, il est impulsif, il aurait pu le tuer… » se défendit Hermione.

« Parce que tu crois que j'en aurais été incapable ? Amis ou pas j'aurais pu le briser si tu me l'avais demandé ! » s'emporta Draco.

« Je suis désolée… ». Elle venait de comprendre une chose : la portée de son influence sur ses actes et la force de ses sentiments. Elle ne l'avait pas compris, jusque là.

« Tu m'aimes ? » hésita t-elle, après un long silence, comme une évidence.

Elle leva les yeux vers lui et accrocha son regard brillant quelques secondes. Il aurait voulu lui dire tant de choses, mais il en était incapable. Un simple oui aurait pu tout changer, il ne le saurait jamais. De toute leur dispute, elle ne retint qu'une chose : il n'avait pas répondu… Il s'approcha d'elle mais après un court moment sans un mot, juste des regards échangés, et lui embrassa le front.

« A quoi on joue Granger ? » souffla t-il en s'écartant, appuyant son front contre le sien.

« C'est un jeu pour toi ? »

« Nan, mais je sais que pour toi s'en est un. C'est un jeu, ni plus ni moins. Tu viens me voir quand tu en as envie, quand t'en as besoin, mais tu restes avec Potter… »

Hermione sentait une pointe d'amertume dans sa voix.

« Je n'aurais jamais cru que le grand Draco Malefoy souffre de ce genre de situation, plaisanta Hermione, mais le voyant toujours aussi triste, elle reprit. Tu sais, ce n'est pas un jeu pour moi non plus. Du moins je ne joue pas quand je suis avec toi, quand je t'embrasse, je le fais vraiment, parce que j'en ai envie… Je sais ce que je t'ai dit, ajouta t-elle aussitôt en le voyant prêt à répliquer. Mais si je devais m'expliquer, je dois admettre que je ne le pourrais pas…. »

« Je comprends rassure toi, je n'attends rien de toi, je ne te demanderais pas de tout plaquer pour vivre quelque chose avec moi, c'est pas vraiment mon genre le côté guimauve et tout, c'est juste que… »

« Tu viens tout même de souligner mon dilemme… J'aime Harry, et je croyais être comblée avec lui, ne manquer de rien. Mais quand je suis avec toi, c'est différent. C'est comme si vous vous complétiez. Tu fais attention à moi et me réconfortes, j'aime ce côté incertain et interdit de ce qu'on partage, mais Harry m'apporte le côté guimauve qu'une fille attend d'une relation, et c'est important pour moi. Je n'attends pas de toi que tu changes, loin de là même, mais notre relation est condamnée à rester ainsi. On ne peut pas s'apporter davantage… »

« Ok, ça me va ne t'inquiète pas. ET tu crois qu'un jour notre relation évoluera ? », questiona Draco, une idée bien précise d'évolution en tête. Hermione sourit et captura ses lèvres en un doux baiser.

« J'ai croisé ton père cette après midi… lança t-elle en mettant fin au baiser. Toujours aussi charmant… »

« Tu as quoi ? s'inquiéta soudainement Draco. Tu as vu mon père ? Où ça, ici, à Poudlard ? »

« Ne t'inquiète pas, il n'est pas ici. Dumbledore ne laisserait pas ce type nous approcher ! Désolée, se sentit-elle obligée d'ajouter, c'est quand même ton père… »

Draco sourit à cette remarque.

« Ca fait bien longtemps que je ne l'ai appelé ainsi tu sais, donc ne te gènes pas pour moi… Où l'as-tu vu, si ce n'est ici ? »

« A Pré au Lard… Comme il faisait beau, j'ai proposé à Ginny d'en profiter pour aller faire du shopping. Et c'est en allant voir les jumeaux qu'on la croisé. Fidèle à lui-même, toujours aussi méprisable, à nous prendre de haut. Il m'a demandé des nouvelles d'Harry, ironiquement bien sûr, puisqu'il m'a demandé s'il était toujours en vie. Il m'a aussi fait comprendre qu'il savait pour nous. Qu'on se voit et qu'on est amis je veux dire, je ne sais pas comment il le sait. Mais il n'avait pas l'air enchanté de te savoir proche d'une sang de bourbe, sourit-elle, ravie de déplaire au père de Draco. Il m'a aussi demandé de te prévenir, qu'il t'attendait, que vous aviez une affaire à régler… », ajouta t-elle, mal à l'aise.

« Une affaire à régler… J'ai une vague idée de quel genre d'affaires il parle… » grimaça Draco, Hermione comprenant le sous-entendu.

« Alors n'y va pas, ne lui obéis pas. Tu es assez grand pour faire tes propres choix, et ici, il ne peut rien contre toi ! »

« Tu as sans doute raison… Mais les choses sont rarement aussi simples avec lui… »

Elle lui fit un petit sourire, comprenant son malaise. Elle le prit dans ses bras puis descendirent pour le repas, avant qu'il ne soit trop tard.

Quand Harry et le reste de l'équipe entrèrent dans la grande salle, le repas avait déjà commencé. Ils avaient joué plus longtemps que prévu, insistant sur leurs failles. Harry rejoignit Hermione qui se levait pour l'accueillir. Mais quand il s'approcha pour l'embrasser, elle se recula vivement et en souriant s'exclama :

« Tu as vu dans quel état tu es ? »

« On a fait du sport Mione, s'amusa Harry, c'est pas de la danse, donc si on est un peu… humide et dans cet état, c'est normal… »

« Stop ! lui ordonna t-elle en mettant sa main sur sa poitrine, alors qu'il s'approchait d'un peu trop près. Ne bouge surtout pas, ajouta t-elle toutefois en se penchant pour l'embrassant, évitant au mieux de se salir. Je te retrouve ce soir, ok ? Enfin, si d'ici là tu consens à prendre une douche évidemment », ne put-elle s'empêcher d'ajouter.

Elle rejoignit Ginny qui s'apprêtait à sortir, prit quelques gâteaux et en rigolant, quitta la grande salle. Dean s'approcha d'Harry et passa son bras sur ses épaules.

« Il est tant de faire quelque chose Potter, car aussi célèbre que tu es, cette fille te mène à la baguette ! »

Harry rit de la plaisanterie mais ne répliqua rien, se contentant de se dégager et de rejoindre leur table.

Dans la soirée, Harry attendit Hermione dans la salle commune mais elle ne vint pas. Ginny lui tint compagnie, lui racontant le récit de ces dernières semaines, et ils retrouvèrent leur complicité de l'année précédente. Il ne pouvait néanmoins s'empêcher de juter des coups d'oeils furtifs vers la porte, espérant voir passer Hermione.

« Elle a du avoir un empêchement… » comprit Ginny.

« Mais qu'est ce qui peut bien être plus important que ses amis ? »

Ginny ne répondit pas mais se posa la même question, tournée différemment ; elle se demandait ce que Draco pouvait bien lui apporter de plus dans sa vie. Mais l'heure avancée et le feu qui s'éteignait eurent raison de son enthousiasme, et elle monta se coucher. Peu d'élèves étaient encore dans la salle commune, et après dix minutes, Harry monta à son tour. Le dortoir était presque vide. Neville dormait profondément, mais le lit de Dean était vide ; il avait encore dû se trouver une conquête d'un soir. Harry sourit, se disant qu'il cachait drôlement bien son jeu. Il passa près du lit de Ron, ce qui le rendit triste. Son ami lui manquait terriblement, même son incontestable mauvaise foi et ses sauts d'humeurs lui manquaient. Il s'attarda sur la photo posée sur la table de nuit, ainsi que les quelle que babioles laissées en souvenirs. Tout était si calme, s'en était effrayant. Il se changea et se coucha, s'endormant sans trop de mal.

Draco ouvrit péniblement les yeux, et fit un bond quand il vit Blaise assit dans le fauteuil face à son lit. Il se redressa vivement en se remémorant leur dernière entrevue.

« Qu'est ce que tu fous ici Zabini ? Je croyais avoir été clair pourtant ! »

« Allez Draco, on ne va quand même pas se fâcher pour des broutilles ! »

Draco sentit la colère l'envahir. Il se leva.

« Des broutilles ? Non mais tu te fous de moi ? Tu as failli violer une fille ! Si je n'étais pas arriver tu... »

« Tu ne crois quand même pas que j'allais sauter Granger ? Je ne suis pas comme ça, tu me connais. Je voulais simplement... »

« Simplement quoi, t'amuser ? », l'interrompit Draco.

« Non, te montrer... tu sais bien quoi... »

« Non, je sais pas justement ! Et j'aimerais bien que tu m'expliques », tempêta Draco. Perdant patience, il prit sa baguette et la pointa sur son ami.

« C'est bon, pas la peine de t'énerver ! se résigna Zabini. On s'en doutait, mais c'était officiel, le courage n'était pas la principale vertu du serpentard. C'est qu'un pari stupide... »

« Un pari ? »

« Avec Pansy... Tu l'a connais, elle ne supporte pas qu'une fille te tourne autours, alors un jour, en vous voyant vous disputer tout les deux, on a parié sur vous. J'étais sur qu'à force de vous crier dessus vous finiriez ensemble. J'ai juste voulez accélérer les choses... »

« Alors si je comprends bien, ce délire l'autre soir dans la chambre, ainsi que le bal et tout le reste, c'était uniquement dans le but de me rapprocher d'une fille que toi et moi sommes sensés détester par nature ? »

« Bah dis comme ça, c'est un peu débile, je le reconnais... Mais tu ne vas pas me dire qu'elle te laisse indifférent. Je n'ai même pas eu besoin de m'en mêler. Cette fille, il lui a suffit de percer ta carapace pour te rendre accro. Je ne sais pas à quoi vous jouez, mais ce que je sais, c'est que ça finira mal, j'en suis sur... »

Sur ce, et sans finalement expliquer le pourquoi de sa présence ce matin là, il repartit, laissant Draco pantois. Aussitôt, il alla trouver Hermione. L'habitude le fit entrer sans frapper, et il la surprit en train de s'habiller. Il ne s'en formalisait même plus.

« Faut que je te parle »

« Bonjour à toi aussi Draco. Ça va bien, c'est gentil de t'en préoccuper... » plaisanta t-elle.

« Je suis sérieux Granger. J'ai parlé avec Blaise et... »

« Tu as quoi ? Il était ici ? Tu l'as laissé entrer après ce qu'il m'a fait ? »s'emporta Hermione aussitôt.

« Laisse moi parler ! Justement il m'a dit que s'il avait fait ça, c'était uniquement à cause d'un stupide pari, mais qu'il n'aurait jamais abusé de toi... »

« Et tu le crois ? Tu ne peux pas me demander de croire un type qui a posé ses sales pattes partout sur moi ! »

« Je te demande pas de le croire lui, mais de me croire moi... Je le connais bien tu sais, et... »

« ET quoi ? C'est ton ami et pour cela son attitude ne peut être qu'irréprochable ? Laisse moi rire Draco, même la tienne ne le sera jamais ! »

« C'est vraiment ce que tu penses de moi ? » demanda Draco, sa voix baissant d'un ton, triste. Il la regarda un instant, avant de faire demi tour.

« Attends Draco, c'est pas ce que je voulais dire , se rattrapa Hermione. C'est juste que... »

« C'est juste que tu ne me fais pas confiance ! lui reprocha Draco. Je suis là quand tu as besoin de moi, je fais tout ce que tu me demandes, tout ça pour quoi ? Qu'attends tu de moi Granger ? J'ai changé, et si à chaque fois qu'on se dispute tu me le reproches, alors je ne vois vraiment pas ce qu'on fait ensemble ! »

« Bien sur que si Draco, là n'est pas la question ! »

« Alors où est le problème ? Pourquoi tu ne me crois pas ? Pourquoi tu ne me fais pas confiance, tout simplement ? »

Elle le regarda, abasourdie, incapable de répondre quoi que ce soit. Comment pouvait-il croire une chose pareille, alors qu'elle lui confiait tout, tout ce qu'elle ne pouvait dire à Ginny de peur de la décevoir, où à Harry de le blesser ? Bien sûr elle ne pourrait jamais lui apporter ce qu'il voulait d'elle, et elle savait que tout était de sa faute ; c'était elle qui était venu le trouver, pas lui. Et c'était lui qui en payait le prix, de devoir la partager avec son ennemi, de la voir retourner vers lui et le laisser seul. Mais que pouvait-elle faire, comment pouvait-elle lui prouver qu'il comptait pour elle, lui montrer qu'elle avait confiance en lui ? Soudain, elle eut une idée. Elle ignorait si elle était bonne ou pas, mais elle n'avait pas trop le choix.

« Suis moi… »

A suivre…

Wala, encore un chap de bouclé ! plus que 4, ca va vite finalement. Passez de joyeuses paques, et stt, de bonnes vacances pour les concernés ! courage pour ceux qui reprennent. xxx