Voici le chap 15 ! perso c'est l'un de mes préférés, dans un style totalement différent, et riche en rebondissement. C'est l'un des chaps qui me plait le plus, mais quelque chose me dit que vous allez me détester sous peu… lol Merci pr vos reviews, j'ai répondu a qqz1 mais pas à ttes mais je vais y remédier. Enjoy ! xxx
Chapitre 15
Les premiers jours furent plutôt calmes, ce qui était assez déroutant compte tenu de la guerre au dehors. Draco n'avait pas voulu sortir, reprenant peu à peu ses marques. Il ne voulait pas non plus perturber Manon, alors ils restèrent au manoir, profitant de leurs derniers moments ensembles. Il était épuisé par tous ces changements. Assis dans un des luxueux fauteuils du salon, il regardait Manon jouer dans parc. Elle était si jolie, ressemblait tellement à Hermione que Draco eut un pincement au cœur… Où pouvait-elle bien être, que subissait-elle, il ignorait tout ça et aurait donné n'importe quoi pour revenir en arrière, la protéger, et la tenir éloignée de lui. Il reposa ses yeux sur Manon et toutes ces angoisses s'envolèrent quand elle lui sourit. Il n'en revenait toujours pas, cette fillette était la fille d'Hermione. Elle avait à peine 18ans et était déjà maman. Elle avait dû gérer le stresse, la grossesse, les angoisses toute seule, et elle n'avait jamais rien laissé paraître. Draco repensa à une discussion qu'ils avaient eut peu avant son enlèvement.
Draco était assis par terre, le dos appuyé contre un des fauteuils verts de leur salle commune. Hermione était rentrée ce moment là et s'était tournée vers lui.
« Qu'est ce que tu fais ? » avait elle demandé, surprise de le voir ainsi, dans la pénombre seulement éclairée par les flammes de la cheminée.
« Je réfléchis… »
Sa réponse était vague et elle n'en avait pas demandé d'avantage. Elle s'était approchée et installée entre ces jambes, tout naturellement. Cette étrange proximité ne les dérangeait même plus. Elle avait reposé sa tête en arrière, contre son épaule et il l'avait entourée de ses bras.
« Comment tu fais ? » lui avait-il demandé après un long silence.
« Fais quoi ? »
« Pour être si forte… Tu as passé sept années à supporter et endurer tout ce que moi et mes amis te faisions subir, sans jamais rien dire, et tout cela en étant la meilleure élève de toute l'école. Tu as toujours tout mené de front, les études, les amis, les problèmes que vous vous créiez, en était la meilleure amie puis copine de Potter. Et pour couronner le tout, tu parviens à mener une grossesse à terme sans que personne ne s'en rende compte, et une fois de plus tu remplies ce rôle à merveille… »
« Tout n'était pas aussi simple et rose que ça semble l'être tu sais… J'ai pris sur moi toutes les fois où tu m'insultais, je faisais face mais passais des heures à pleurer, la nuit pour que personne ne le sache. Je devais affronter les moqueries, la menace qui planait au dessus d'Harry, et assurer dans les cours. C'est vrai que j'ai toujours été douée, j'étais la première en tout, mais au prix de nombreux sacrifices. J'ai sacrifié mes amis, mon temps libre… j'ai renoncé à toute vie sociale par défi de te prouver qu'une sang de bourbe valait autant qu'un sang pur. Et pendant ce temps, je devais suivre Harry et Ron dans leurs aventures, assurer leurs arrières puisque comme tout garçon qui se respecte, ils agissaient avant, et ne réfléchissaient aux conséquences que bien plus tard. C'était dur, car même eux ne me voyaient qu'en bonne copine, en miss je sais tout capable de tout arranger d'une formule… Seul Harry me voyait différemment, il essayait de me comprendre, de me protéger, il avait comprit que j'étais bien plus fragile que je le paraissais. On s'est rapproché, et la suite tu la connais. Quand à ma grossesse… J'ai passé l'année la plus pénible de ma vie. Je devais en subir les aléas sans rien laisser paraître, ni les malaises, ni les mal au cœur, ni les changements d'humeur. Dumbledore m'a beaucoup soutenue, et Rogue me préparait mes potions… »
« Rogue ? s'était étonné Draco en se dégageant légèrement pour lui faire face. Rogue était dans le coup, il était au courant ? »
« Je n'avais pas le choix… Je suis douée pour les potions, mais j'ai mes limites. Il me préparait chaque matin une potion à prendre pour masquer ma grossesse. Et encore, j'ai eu de la chance de ne prendre que quelques kilos, la potion en était que plus efficace, et moins complexe. Bien sur, il n'a pas dû le faire de gaieté de cœur, au début du moins. Il ne m'aimait pas beaucoup, comme tu le sais. Il ne supportait pas que je réussisse si bien, pour une fille comme moi, et bien sûre j'étais la copine du survivant, ajouta t-elle en souriant. Je pense qu'il était surtout impressionné par mes capacités et ma force de caractère. Il est devenu presque… gentil avec moi, et on discutait, normalement. Les deux dernières semaines ont été très dures, je ne pouvais pas me lever, alors Dumbledore a suggéré que je rentre chez moi, prétextant un problème familial, ce que j'ai fait. Mes parents n'approuvaient pas mon choix, mais ils m'ont toujours soutenu. J'ai accouché dans un hôpital moldu, et suis rentrée quelques jours plus tard. Avoir à me séparer de ma fille a était bien plus douloureux que je ne l'avais cru. Et une fois de plus, je devais prendre sur moi, pour ne rien laissé paraître. Dumbledore me laissait la voir aussi souvent que je le voulais… »
« C'est pour ça que tu n'étais jamais là le week-end ? »
« Tu l'as remarqué ? » s'était étonnée Hermione en lui jetant un regard surpris. Elle l'avait vu sourire, ce qui n'était pas bon signe.
« Bien sur, tant à coup, j'étais au calme, je n'avais pas ce ptite piaillement insupportable, quand tu n'arrêtais pas de parler et poser des questions ! » se moqua Draco.
Elle lui avait jeté un regard faussement choqué et l'avait frappé gentiment à l'épaule. Puis aussi soudainement, elle s'était emparé de ses lèvres, et retournée, à présent à genou face à lui.
« Pourquoi ce baiser ? » avait il demandé en s'écartant légèrement d'elle, tandis qu'elle gardait ses bras enroulés autours de son cou.
« Même si c'était pour une raison pas très gratifiante, tu remarquais quand j'étais pas là, donc tu t'en inquiétais un peu quand même. Alors que Ron et Harry passaient leurs temps dehors à jouer au quidditch. Je leur disais que j'étais à la bibliothèque, et que j'en rentrais tard le soir, et pas une fois ils n'on cherché à vérifier. Ils m'aiment, mais ils ne semblaient pas se soucier du temps que je passais là bas… »
Draco l'avait prise dans ses bras où elle s'était blottie avec joie. Parfois, elle se demandait vraiment pourquoi elle ne le choisissait pas lui, pour tout ce qu'il lui apportait et lui offrait. Il méritait pourtant bien mieux que le rôle d'ami amant à temps partiel.
« L'autre fois, hésita t-elle en levant les yeux, l'autre fois tu m'as dit que tu m'aimais… »
Elle lui avait dit ça d'une petite voix, comme honteuse de ce qu'elle lui demandait. Mais que lui demandait-il au juste ? Draco avait senti ses joues s'empourprer et lui avait prit le visage, la forçant à lui faire face.
« Tu m'avais posé une question et j'y avais répondu. Je ne vois pas ce qu'il y a d'étonnant, je ne te l'ai jamais caché. Mais c'est vrai, au fil des semaines, et sans doute dès l'instant où tu as pris sur toi toutes ces années d'insultes pour m'aider, je t'ai vu d'une autre manière. J'ai compris que tu étais plus forte et que tu valais bien mieux que tous ces sangs purs auxquels je me référais. Je suis tombé amoureux de toi et je le serai encore bien longtemps… »
De ses souvenirs, Draco ne s'était jamais montré aussi sincère, et à la fois aussi vulnérable avec quelqu'un. ET le plus étonnant, c'est qu'il avait apprécié, énormément. Il s'était sentit plus léger, plus vivant, plus humain sans doute, lui qui ne se voyait que comme une monstre dénué de sentiments. Oui, il en avait, et les plus beaux qu'il soit.
Elle l'avait regardé, à ce moment là, et ces yeux étaient baignés de larmes. Ce qu'elle lui avait dit après resterait à jamais gravé dans sa mémoire…
« Je t'aime aussi… »
Elle lui avait dit cela la voix hésitante, comme si elle se faisait violence, comme si elle refusait d'admettre cette vérité pourtant évidente. Quand il avait levé les yeux vers elle, il la vit pleurer, elle semblait complètement perdue. Où voulait-elle en venir ?
« Je sais qu'après tout ce que je t'ai dit, fait et fait enduré ces dernières semaines, je n'ai pas le droit de te dire ça, mais c'est vrai, avait-elle ajouté, sa main posée contre sa joue. Je suis tombée amoureuse de toi, de ta façon de dire mon nom, de ton regard posé sur moi, du soutien que tu m'apportes à chaque instant sans rien demander, de tes bras qui m'enlacent quand j'ai envie de pleurer, et tout ça, je l'ai compris quand je t'ai vu poser les yeux sur Manon, quand tu as compris ce que j'avais fait, mais sans me juger, sans critiquer mes choix. Je t'aime pour tout ça, et ça m'effraie… »
Elle n'avait pas osé le regarder ensuite, il n'avait pas comprit. Sans doute avait-elle eu peur qu'il réagisse trop bien à cette annonce et qu'ils soient heureux, ce que visiblement elle s'interdisait d'être. Un sourire amer s'afficha sur le visage de Draco, le regard toujours dans le vague, perdu entre les semaines passées et les difficiles à venir. Manon semblait si heureuse et insouciante à son âge… Dans quelques années, elle serait le portrait craché de sa mère, aussi belle et aussi téméraire qu'elle. Ce soir là, Draco s'était senti heureux, léger et comblé. Hermione l'aimait, et il l'aurait, en exclusivité. Il n'aurait plus à la partager avec le survivant, n'aurait plus à se rendre malade dès qu'elle partait le retrouver, il ne passerait pas des nuits blanches à l'imaginer dans ses bras, non, tout ceci prendrait bientôt fin. Quand elle s'était tut, il l'avait prise dans ses bras, puis l'avait embrassée, encore et encore. Il la voulait pour lui seule, et elle le serait, elle lui avait promis. Il devait juste lui laisser un peu de temps… Quelques jours plus tard, elle avait disparu.
Des bruits de pas dans l'escalier le sortirent de ses pensées. Draco avait retrouvé sa mère, il en était ravi, même s'ils n'avaient jamais été très proches ni très fusionnels, mais ils se respectaient et éprouvaient une tendresse l'un envers l'autre, un manque si l'autre devait disparaître. Il avait présenté Manon à sa mère, lui expliquant qui elle était et pourquoi il en avait la garde, et étrangement, elle ne s'en était pas offusquée ni ne lui en avait tenu rigueur, ce à quoi il s'était attendu, compte tenu de leur famille.
Un matin, alors qu'il cherchait dans la gazette de quoi le rassurer sur le retour au calme, avant de sortir en ville, la fillette qui jouait tranquillement dans son parc se mit à pleurer. Que ce soit par fibre paternelle, instinct ou impatience, Draco se leva aussitôt et la prit dans ses bras. Mais il avait beau la bercer, la réconforter, la nourrir ou vérifier que tout allait bien, elle demeurait inconsolable, comme si elle ressentait quelque chose qui les dépassait tous les deux, la mère de Draco l'ayant rejoint, alarmée par ses cris. Soudain, Draco entendit frapper à la porte, mais si faiblement qu'il doutait d'avoir bien entendu. Pourtant, un deuxième coup, à peine perceptible se fit entendre. Il confia Manon à son mère avec qui il échangea un regard surprit. Ils n'attendaient personne. Mais quand il ouvrit la porte, il eut à peine le temps de reculer d'un pas que son 'invité' s'effondra sur lui, lui faisant perdre l'équilibre. La peur qu'il avait tout d'abord ressentit fit vite place à l'inquiétude et à l'horreur quand, une fois relevé, il reconnut le corps meurtri qu'il tenait dans ses bras comme celui de la seule femme qu'il eut jamais aimée. Mais elle était si faible, si maigre, si sale et son corps si meurtri qu'il y croyait à peine. Bon sang de sorts, pourquoi la maison était elle aussi sécurisée ?
« Mère ! appela t-il. Occupez vous de Manon, je vais m'occuper d'elle. Kitty ! », ajouta t-il plus sèchement, et quand une elfe de maison apparut, il ordonna de préparer de quoi la soigner et la nourrir, aussi faible fut-elle. L'elfe disparut aussitôt.
Il se tourna vers Hermione, et caressa sa joue de sa main, mais s'aperçut que la jeune femme si faible s'était évanouie. D'ailleurs, il se demandait comment elle avait pu, d'une s'enfuir, et de deux arriver jusqu'ici dans l'état où elle était. Par sécurité, il prit son pouls, et voyant que son cœur battait, certes très faiblement mais assez pour la maintenir en vie, il la prit dans ses bras et la conduisit dans sa chambre à l'étage. Il s'horrifia en la sentant si maigre, et serra les dents à l'idée que tout ça, qu'elle avait subi ce tourment uniquement par sa faute, et celle de Potter. Une fois de plus c'était ceux qu'il aimait qui payaient le prix de ses erreurs.
Une fois dans sa chambre, il la déposa délicatement sur le lit et la contempla quelques secondes, incapable du moindre mouvement. Tout son corps et son âme avait été sali et meurtri en même temps que sa peau. Elle avait des traces un peu partout et de grandes cicatrices tailladaient ses bras et ses jambes. Et encore, se dit Draco, tout ce qu'il voyait était physique, mais il était le mieux placé pour dire que les plus douloureuses tortures ne laissaient pas de traces visibles. Tremblant, il apposa sa main sur son front brûlant tandis que ses yeux se gonflaient de larmes. Il déposa un baiser sur ses lèvres ; elle semblait vide de toute vie. Assis près d'elle sur le lit, il prit une serviette apportée par l'elfe, la trempa dans une bassine d'eau chaude et l'appliqua sur le visage d'Hermione, effaçant comme il le pouvait les traces de ces mois de souffrances. Il nettoya ensuite les traces de sang sur ses plaies et appliqua toutes sortes de pommades cicatrisantes. Une fois en meilleure mine, du moins en apparence, il quitta la chambre et revint quelques secondes plus tard ave une potion qu'il passa plusieurs fois sous le nez d'Hermione, et peu à peu, elle reprit conscience. D'abord hésitante, elle ouvrit les yeux, mais ne reconnaissant pas le décor, elle se redressa vivement et se recoucha aussitôt dans un cri de douleur.
« Ne t'inquiète pas, la rassura Draco en lui caressant le visage, tu es en sécurité ici, il ne t'arrivera plus rien, je te le promets… »
Quand elle reconnut sa voix puis son visage, elle se mit à pleurer, plus de soulagement que de tristesse ou bonheur. Et prit d'une soudaine envie ou mué par un manque qui l'envahissait depuis des mois, Draco la prit brusquement dans ses bras. Elle se laissa faire, enroulant ses bras autours de ses épaules et le serrant autant que ses forces le lui permettaient. Ils pleuraient tout les deux, Draco heureux de l'avoir enfin retrouvé, sauve à défaut de saine, et Hermione que son calvaire soit enfin terminé. Mais Draco se détacha d'elle, la tête pleine de questions sans réponses.
« Comment as-tu fais pour t'échapper ? Où étais-tu ? Que t'ont-ils fait ? Est-ce que tu as mal ? Dumbledore sait-il que tu es ici ?... »
Et tant d'autres questions qu'elle ne lui laissa pas le temps de poser. Elle se redressa légèrement, son bras recroquevillé sur son ventre, s'aider de l'autre pour se relever.
« Je… J'étais dans un grand manoir, il faisait sombre et froid, ça devait être en… en Irlande je crois… », expliquait tant bien que mal Hermione, les yeux maintenus ouverts dans un immense effort. Elle avait passé tant de temps sans parler qu'elle en éprouvait aujourd'hui des difficultés, comme un effort ultime, une peine démesurée. Elle fut prise d'une violente quinte de toux qui l'empêcha de poursuivre. Draco lui tendit un verre d'eau dont elle but difficilement quelques gorgées puis se remit à tousser. Elle se recoucha, inquiétant davantage Draco à chaque instant, et ses craintes ne firent que l'empirer quand il vit un fin filet de sang s'échapper de la commissure de ses lèvres. Il n'était pas médecin mais savait que ça n'augurait rien de bon. Son front était brûlant, et quand son attention se fixa sur son bras qu'elle maintenait contre son ventre, il vit les fripes qui lui servaient de vêtements s'imbiber de sang. Il déchira le bout de tissus et lui découvrit, entre autres cicatrices et blessures, une plaie béante sur l'abdomen, à première vue ancienne de plusieurs jours mais qui semblait s'être rouverte, et qui n'aurait rien eut d'alarmant si elle n'était pas si « sale » et si infectée.
« Tiens bon mon cœur, je vais te soigner, ça va aller, tu vas t'en sortir, tu es forte… »
Draco la réconfortait autant qu'il pouvait mais avait lui-même peine à croire à une fin aussi joyeuse. Il séchait les larmes de la gryffondor mais laissait libre cours aux siennes. Elle était en mauvais point, tant physiquement que moralement. Il l'embrassa sur le front puis sur les lèvres.
« Pardonne moi… C'est ma faute tout ça, j'aurais jamais dû te laisser m'approcher, j'aurais dû te protéger de tout ça… »
Il prit son visage entre ses mains, refusant de se montrer faible devant elle. Mais dans un geste lent elle tendit sa main vers son visage et la posa par-dessus la sienne. Il releva la tête.
« Ce n'est pas de ta faute Draco… Tant de circonstances ont fait que… » Elle fut prise d'une nouvelle quinte de toux. « Tu dois te servir de ta colère, et Harry de la sienne pour en finir. Sers toi en contre lui, et mettez un terme à cette guerre… »
Il acquiesça mais sans y croire vraiment. Elle le savait mais ne dit mot.
« Pourquoi es-tu venue ici, au lieu d'aller au QG de l'ordre ? » demanda Draco.
« Parce que je voulais te revoir, une dernière fois… Tout ce temps passé là bas je ne pensais qu'à vous, à Harry, Manon et Toi… Mais plus les jours passaient et… et plus ton souvenir devenait plus vif, plus réel, c'était ça qui m'aidait à tenir, et j'ai compris que… que je t'aimais depuis le soir où je t'ai surpris dans les toilettes des filles… Je ne voulais pas l'admettre parce que je te détestais, mais plus les jours passaient et plus je tenais à toi. Je t'aime tellement Draco si tu savais… »
« Chuutt, la suppliait Draco, garde tes forces… Tout ira bien maintenant, tu es là, et jamais je te laisserais, plus jamais… Je t'aime bien plus Hermione, je l'ai compris quand tu n'étais pas près de moi et que plus rien ne comptait. J'aurais tant aimé que tout soit différent, qu'on puisse tout recommencer, vivre quelque chose avec toi, j'aurais tout accepté, même le côté guimauve, la tendresse, les câlins, je t'aurais tout donné… Comme je regrette qu'on n'ai pas eu ce temps… »
C'était à son tour de pleurer et de s'abandonner, mais il était trop tard. Il se pencha vers elle et l'embrassa, tout doucement de peur de la briser, tant elle semblait fragile.
« Je t'aime tellement… » lui chuchota Draco en nichant sa tête au creux de son épaule, s'enivrant une dernière fois de son odeur, les yeux fermés pour ne pas oublier.
« Tu veux la voir ? », demanda t-il soudainement, provocant une soudaine et vive étincelle dans le regard de la jeune fille, pour la première fois depuis son retour. Elle se mit à pleurer d'avantage, et il prit ça pour un oui. « Je reviens tout de suite… » ajouta t-il en quittant la pièce. Et comme promis, il revint à peine deux minutes plus tard, la fillette calmée dans les bras. Il semblait lui parler, comme pour lui expliquer.
« Tu vas voir, elle a un peu changé, mais elle est toujours aussi jolie, c'est ta maman, et… » mais il s'arrêta brusquement, incapable du moindre mouvement, figé par l'horreur de ce qui s'offrait à lui. La fillette blottie contre lui se mit à pleurer, ses cris redoublant d'intensité. Il n'essaya même pas de la consoler, semblait même l'avoir oubliée, tant son regard était hypnotisé. Alertée par les cris de Manon, la mère de Draco apparut dans l'encadrement de la porte et, à son tour, s'immobilisa, plaquant ses mains sur le « oh » de stupeur de sa bouche, prononcé dans l'effroi. Elle se tourna vers son fils. Il semblait mort, au sens propre du terme. Il ne bougeait plus, les yeux grands ouverts, remplis de larmes. Son teint était plus pale que jamais et semblait sur le point de défaillir. Elle prit l'enfant en pleurs dans ses bras sans qu'il ne réagisse. Puis, sortant de sa léthargie il se précipita vers Hermione qu'il prit dans ses bras, mais dont le corps telle une marionnette ne laissait aucun doute quant à son état. Il l'était de l'intérieur, elle était de l'extérieur. Son âme à lui était vide, il ne ressentait plus rien tandis que son corps à elle restait inerte dans ses bras, sans vie, sans douleur, sans chaleur. Son corps si brûlant de fièvre quelques instants plus tôt dégageait à présent si peu de vie qu'elle arborait un teint livide, pale, libéré de toute souffrance. La douleur se lisait dans le regard de Draco puis dans le cri déchirant qu'il émit, étouffé par le corps sans vie qu'il tenait fermement contre lui, et par les pleurs de sa fille qui avait assisté à cela. La mère de Draco assistait impuissante à la tragédie qui se déroulait sous ses yeux et ressentait toute la douleur de son fils.
« Non non non ! » ne cessait-il de répétait, frappant du point le mur face à lui, une fois qu'il eut délaissé Hermione. Le point de contact sur le mur s'effrita, ses os craquèrent et son sang coula, mais c'était bien le cadet de ses soucis. Il ne s'en était même pas rendu compte tant sa peine était ailleurs.
« Occupe toi d'elle… » demanda t-il dans un souffle en se tournant vers sa mère. Elle acquiesça et il se dirigea vers le lit. Il prit la gryffondor dans ses bras, s'approcha de la cheminée et après avoir prit une poignée de poudre, annonça sa destination.
« Mais non George ! se défendit Ginny, de toute sa hauteur, les poings sur la taille. C'est faux, j'ai jamais couru toute nue dans le jardin quand j'étais petite ! Surtout quand y'avait vos amis ! »
« Mais si ! Dis lui Charlie ! répliqua George en se tournant vers son frère, qui avait délaissé ses affaires l'espace d'un week-end. C'était toujours quand Olivier venait faire un match… »
« Maintenant que j'y pense, ajouta Harry en souriant, à chaque fois qu'on s'entraînait en deuxième année, t'étais toujours dans les gradins. Vous êtes sûrs que c'était pour moi qu'elle avait un faible, et non pas pour notre capitaine ? », se moqua t-il ensuite, ce qui lui valut un coussin en plein tête envoyé par Ginny.
Ayant atteint son but, elle explosa de rire, et la séance de souvenirs vira à une bataille de polochon improvisé, mêlé d'éclats de rire et de torture. Mais soudain, Harry se stoppa net et perdit son sourire. Avec quelques secondes de décalage, dû à la surprise, les autres se tournèrent vers lui, étonnés, l'interrogeant du regard. Mais n'obtenant aucune réponse, ils suivirent son regard.
« Que fais tu là ? » demanda sèchement Harry à l'invité non grata qui venait d'arriver.
Il était tellement furieux de cette soudaine apparition qu'il ne remarqua que son ennemi.
« Je voulais… Je voulais te prévenir… »
Le ton chancelant de sa voix, et les larmes dans ses yeux fit porter son attention sur le corps qu'il tenait dans ses bras. Un corps qu'il ne connaissait que trop bien pour l'avoir si souvent parcouru.
« Non non non ! » s'exclama t-il en se précipitant vers Draco, lui prenant des bras ce qu'il considérait comme lui appartenant de droit. Que s'est-il passé ? »
A son tour, Ginny venait de reconnaître le corps de son amie et s'effondra dans les bras de son frère aîné.
« Elle… elle est arrivée au manoir il y a peu de temps, dans un état affreux, expliqua Draco toujours en état de choc. Son corps était parsemé de cicatrices, sa peau sale, souillée par les tortures subies. Elle était très faible et parlait difficilement ; ses propos étaient à peine compréhensibles, et son esprit torturé. Je l'ai soignée, mais n'ai même pas eu le temps de… » Il s'interrompit voyant qu'il allait trahir la promesse faîte à Hermione. Il se releva et retourna près de la cheminée. Avant de partir, il leva la tête et croisa le regard d'Harry.
« Je suis désolé… »
« Ferme la ! siffla son ancien mais de nouveau ennemi. Où étais-tu passé pendant tout ce temps ? Tu t'es enfui, lâche comme tu es, tu n'as même pas cherché à la retrouver ! »
« Tu ne sais rien de ce que j'ai fait ces derniers mois. Jamais je n'ai cessé de chercher, de batailler pour la retrouver. Mais j'avais d'autres impératifs, que tu ne comprendrais pas. C'est vrai que je suis parti, mais j'ai jamais baissé les bras, je l'ai…. »
Il n'eut pas le loisir de finir sa phrase, Harry venait de lui mettre son poing dans la figure.
« Dis encore une seule fois que tu l'aimais malgré ce que tu as fait et je te jure sur sa tête que plus jamais un seul son ne pourra sortir de tes lèvres après ce que je t'aurais fait ! » cracha Harry, le regard noir bien que rempli de larmes.
La lèvre en sang, Draco se releva et ne dit rien de plus, non pas par peur de la menace proférée mais parce qu'il comprenait ce qu'il pouvait ressentir. Sans prendre le soin de rajuster ses vêtements il s'approcha de la cheminée, et prit une poignée de poudre.
« Elle t'aimait… » ne put-il s'empêcher d'ajouter en se retournant une dernière fois. Il mentait, mais était conscient que, même en ayant été le choix d'Hermione, Harry avait perdu bien plus que lui dans cette histoire. Alors qu'il mente ou non, plus rien n'avait d'importance, il sentait qu'il lui devait au moins ça. « Elle tenait à ce que tu le saches… » Il jeta la poudre dans la cheminée puis disparut dans un ballet de flammes vertes.
A suivre…
Tadam ! alors, réactions ? ne me tuez pas trop vite, sinon je pourrais pas poster le dernier chap ! lol Il me fallait un gros changement, et c'était elle ou Draco. Lol je suis sur ke maintenant, vs ne trouvez pas ma fin si horrible que ca… lol j'attends vos avis, remarques et autres questions… je vous dis a ce weekend, pour le dernier chap !
