Disclaimer : Et non, je ne les ai toujours pas vu débarquer chez moi et vu que je m'acharne sur eux, il ne viendront jamais, surtout Duo qui m'en veut à un point inimaginable tant je lui fais endurer des atrocités… Et ça continue dans ce qui suit.

Titre : Ce sera notre petit secret

Auteur : Ephemeris

Résumé : Dans une période creuse où les cinq pilotes doivent rester dans une maison en attendant leur prochaine mission, un des pilotes exerce de la pression sur Duo, lui infligeant un traitement

Couples : Comme si j'allais vous le dire, faut bien que je m'amuse un peu…

Genre : Pas drôle du tout !

Rating : T

Warnings : Yaoi, viol. POV de Duo qui s'adresse durant toute l'histoire à une personne inconnue, qui est sûrement dans sa tête de toute façon.

Chapitre 2

Je ne le regarde pas, je ne le vois pas. Je regarde cette chose en face de moi qui parle toute seule et qui me renvoie des images qui viennent de je ne sais où. Mais si je ne le regarde pas, pourquoi lui, il me regarde ? Il sait bien que je me sens mal, que j'ai envie de hurler mon dégoût à la terre entière, à commencer par en informer les personnes qui sont dans cette pièce et qui ne sont pas au courant. Mais il sait aussi que je ne le ferai jamais, justement à cause de ce dégoût de cette chose présente dans tout mon corps.

Je me sens tellement honteux, tellement sale, que j'ai l'impression que ce qui s'est passé à l'instant est imprimé sur tout mon corps, exposé à la vue de tous. Dis-moi, est-ce que ça se voit beaucoup ? Menteur, je suis sûr qu'on ne voit que ça sur moi, mais que ces trois débiles font ceux qui ne voient rien pour me pas avoir à s'inquiéter pour moi. Et ça se prétend mes amis ! Bon, d'accord, pas nécessairement officiellement, mais quand même…

Que d'imbécillité peut renfermer ce petit écran, tu ne crois pas ? Ils ont tous les yeux braqués sur cette stupide invention, même Wufei la regarde. Lui qui était avant si détaché de ces choses matérielles, le voilà accroché à une émission de télé qui ne veut rien dire et qui ne fait que montrer l'idiotie généralisée qui règne sur la planète.

Et Heero, il fait comme si de rien n'était mais lui aussi, il regarde. Et il a presque un sourire en plus. Mais dans quel monde vit-on ? Tu trouves ça normal toi que le soldat de service regarde les bêtises qui passent à la télé ? Hey, je te parle, tu m'écoutes ?

Quoi, toi aussi tu t'y mets ? C'est pas croyable, même toi, t'es accro à cette chose ? Franchement, tu me déçois. Ah, tu arrêtes finalement, ça ne t'intéresse pas tant que ça. Fais-moi rire encore ! Mais bon, puisque ça m'exaspère et que tu ne sembles pas y tenir plus que ça, viens avec moi, je remonte.

« Je suis fatigué les gars. Je vais me coucher. »

Et ne lambine pas surtout, je ne supporte plus son regard sur moi, plus après ce qu'il m'a fait. Mais les autres, ils sont pas mieux. Ils me regardent d'un drôle d'air d'accord, mais ils ne se posent pas plus de question que ça. Depuis quand je me couche à neuf heures le soir quand on a pas de mission dans la nuit ou le lendemain ? Ouais, toi tu peux pas répondre, ça fait pas assez longtemps qu'on se connaît, mais eux, ils le savent.

Mais toute cette histoire ne va pas m'empêcher de bien te recevoir, je vais te sortir un matelas et une couverture. Non, tu ne dors pas dans mon lit avec moi, n'y pense même pas. D'abord, on ne se connaît pas assez et de toute façon, lui aussi je croyais le connaître… Je crois d'ailleurs que je ne dormirai plus jamais avec personne…

Alors tu dors par terre, mais tu vas voir, je vais t'arranger ça super bien. Voilà, maintenant, dodo. Que cette journée s'efface, s'il vous plaît…

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Mmh… Pourquoi tu me réveilles ? Je croyais que t'étais mon copain. T'es pas drôle, tu sais. Qu'est-ce que ça fait qu'il soit presque midi ? On a rien de prévu à ce que je sache. Et tant que je reste couché, il n'y a pas de risque de le croiser… Ben quoi ? Tu croyais que j'avais oublié ? Malheureusement non, j'ai toujours eu très bonne mémoire.

Mais maintenant que tu m'as réveillé, je vais me lever. Mais je vais t'apprendre quelque chose sur moi : dès que je suis réveillé, je n'arrive plus à me rendormir le matin. Mais je m'en fous, moi, que tu t'ennuies pendant que je dors. Occupe-toi comme tu veux, mais ne me réveille pas, c'est clair ?

Mais ne t'en fait pas, je ne t'en veux pas, c'est le premier matin, c'est normal que tu ne saches pas tout de moi. Bon, le sujet est clos, viens, on va descendre prendre le petit déjeuné. Qu'est-ce qu'il te ferait plaisir ? Des œufs, du pain grillé, des céréales, du café ? Moi je prendrais bien…

Non, finalement j'ai plus faim. Pourquoi ils sont tous dans la cuisine, comme s'ils attendaient que je me lève pour vaquer à leurs occupations ? Je les déteste ces types ! Et lui qui me regarde de ces yeux scrutateurs, avec un air de défi si prononcé qu'il me fait presque peur. Mais t'es fous ou quoi ? Il est absolument hors de question que je le dise aux autres.

« Bonjour Duo, bien dormi ? » me demande Quatre avec un de ses plus beaux sourires.

« Ouais, ça va, » que je lui réponds en m'asseyant. Je vais pas lui dire la vérité, je vais pas leur dire la vérité.

« Alors, que veux-tu ce matin ? »

Dis-moi vite ce que tu veux manger, que je commande pour toi. Ben quoi ? J'ai tellement mal au cœur d'un coup que je suis sûr que si je mets quelque chose dans ma bouche avec l'idée de le manger, je régurgite tout. Comment ça je suis dégueulasse ! Si tu ne peux pas supporter mes états d'âme et mes maux de toutes sortes, à quoi tu sers, hein ?

Bon, ben comme tu ne te décides pas, tant pis pour toi.

« J'ai pas très faim Quatre. Je crois que je vais me contenter d'un verre d'eau et d'une aspirine, j'ai un peu mal au cœur. »

« Qu'est-ce que t'as, t'es malade ? » me demande Wufei d'un regard suspicieux. Comme je déteste quand il me regarde comme ça. Je lui foutrais une de ces baffes en ce moment précis…

« Tiens, » dit Trowa en me tendant la boîte d'aspirine, son regard me transperçant comme si j'étais invisible. Je déteste quand il fait ça, j'ai toujours détesté quand il faisait ça, mais aujourd'hui, on dirait que c'est pire…

Je m'empare donc de la boîte, me sers un verre d'eau et pars vers le salon pour m'écraser dans le canapé. Allez, viens t'asseoir à côté de moi. Bon, alors parle-moi un peu de toi. Qu'est-ce que tu fais pour ne pas t'ennuyer ? Ah oui, très intéressant. Non, c'est vrai ? Super ! Moi ? Je suis pilote de Gundam. Quoi ? Tu sais pas ce que c'est qu'un Gundam ! Mais d'où tu sors ? Hey, attends un peu. Écoute, y'a Quatre qui parle avec Heero à côté.

« Tu crois que c'est pour ça qu'il fait la tête ? »

« Je n'en suis pas sûr, mais tu avoueras qu'il a commencé à bouder depuis que tu lui as interdit de sortir hier soir. C'est peut-être lié à ça. »

Pauvre Quatre, tu te rends compte des bêtises qu'il dit ? C'est ça, fait celui qui ne comprend pas et continue de jouer les petits anges. Pff, il m'écoeure, allez viens, on monte.

« Hey Duo ! »

Bon, repéré par le chien de garde. Mais bon, autant lui répondre, ça paraîtrait louche de faire la sourde oreille.

« Quoi ? »

« T'as vu le beau soleil qu'il y a dehors ? »

Tiens c'est vrai. J'avais même pas remarqué. Tu te rends compte, moi qui aime tant me laisser dorer par le soleil, j'ai même pas remarqué qu'il faisait beau !

« Si tu me promets de ne pas aller trop loin, je te laisse sortir le temps que tu veux. »

Quoi, il veut plus me voir maintenant ? Il me garde toujours enfermé et là, il me pousse à sortir ?

« Duo, je t'ai dit que tu pouvais sortir. »

« J'en ai rien à foutre, sale con ! J'veux pas sortir ! »

Rahh ! Je m'en vais, je peux plus le supporter. Je sais que j'y suis peut-être allé un peu fort et qu'il voulait juste être gentil, mais j'en ai trop sur le cœur, tu comprends. Ouais, toi tu me comprends. Tu sais ce qui m'est arrivé, comment ce salaud m'a traité. Toi, tu es un vrai ami. D'ailleurs, je ne connais même pas ton prénom. T'en as pas ? Ben c'est pas grave, fais pas cette tête-là, je vais t'en trouver un. Ah, je vais t'appeler Arthur. C'est un prénom que j'ai toujours trouvé sympathique, mais je n'ai connu personne de ce nom. Maintenant, ce sera toi !

Putain, la porte de la chambre s'ouvre. Je ne veux pas regarder. Si c'était lui, hein ? Dis-moi, Arthur, est-ce que c'est lui ? Non ! Je veux pas le savoir.

« Ce n'est pas bien de crier sur les gens comme tu le fais, vraiment pas bien. »

Bordel, pourquoi c'est lui ? J'ai tellement honte que je n'ose même pas le regarder en face. Qu'il me laisse en paix maintenant.

« Pourquoi tu t'énerves ? On ne t'a rien fait. »

« Toi si ! »

Tu entends comme il ricane, c'est qu'il y prend du plaisir le salaud !

« Tu as eu ce que tu voulais, non ? Tu ne peux pas me laisser tranquille maintenant ? »

Il se rapproche, il est trop près, beaucoup trop. Il m'enlace de ses bras qui me brûlent la peau tant le mauvais souvenir d'hier soir est présent.

« Qui te dit que j'en ai eu assez ? On s'amuse bien toi et moi, non ? Pourquoi s'arrêter alors que le jeu devient intéressant ? »

Une de ses mains m'enserre le cou alors qu'il me fait faire un demi-tour sur moi-même avec son autre bras, créant un face à face absolument horrible. Et il sourit de ce sourire que je déteste. Un sourire de maniaque, de pervers, un peu comme le mien lorsque je suis sur les champs de bataille et que je tue. Mais la situation est différente ; je tue des ennemis qui ne souffrent plus une fois morts alors que lui, il tue à petit feu un de ses amis, c'est ça, je meurs à petit feu, attendant que je ne le tente plus pour qu'il me laisse, enfin, c'est ce que j'espère.

Ce qui me fâche le plus, c'est que je suis complètement paralysé devant lui. Même si je sais ce qui m'attend, je n'arrive pas à repousser ses caresses qui descendent de plus en plus bas et qui me donnent envie de vomir.

« Va-t'en, s'il te plaît. »

« Il ne me plaît pas… »

Il plonge alors son visage dans mon cou, embrassant ma peau frissonnante de dégoût. Ses mains caressant mon visage doucement, puis descendant sur mes épaules et dans mon dos, terminant leur parcours sur mes hanches, me rapprochant ainsi de son corps, preuve de tout le désir qu'il nourrit pour moi.

Je n'aurais qu'à pousser un cri pour que tout cela s'arrête. Juste ouvrir la bouche et pousser mes cordes vocales de toute la puissance qui sommeille en moi, mais mes lèvres ont beau être séparées, aucun son ne les franchit.

Il semble se rendre compte de cet état de terreur qui me paralyse et il s'en amuse, ricanant doucement tout en pressant son bassin contre le mien. Je détourne la tête de dégoût alors qu'il défait le bouton de mon pantalon. C'est décidé, dès qui sera parti, je me mets à la recherche d'un système d'attache hyper compliquée pour qu'il ne puisse plus faire ce qu'il fait en ce moment. Mais qu'est-ce qui me prend de plaisanter dans des moments pareils ? Et de toute façon, est-ce que ça l'arrêterait vraiment…

Dans un mouvement d'énervement, j'arrive à reprendre le contrôle de mes bras qui étaient restés inertes de chaque côté de mon corps et j'essaie de lui faire virer ses sales pattes de mon pantalon. Mais lui, bien plus en confiance que moi apparemment, ne se laisse pas faire et me pousse violement sur mon lit.

« Non. Je ne veux pas de ça, compris ? »

J'avais eu un faible espoir, mais voyant mon corps toujours paralysé malgré cette petite défense, je vois bien que tout est perdu et que je ne peux faire autrement que d'endurer, de laisser faire.

Sans faire de manière, il m'arrache presque mon pantalon et défait le sien. Sans faire plus de manière, il me retourne, face contre le matelas, alors que je subis en silence la vicieuse torture qui m'est infligée. Jamais je n'aurais cru ça de lui, lui moins qu'un autre en tout cas. Mais à bien y réfléchir, ça ne m'étonne pas tant que ça. Aucun de nous n'a eu une vie facile, moi peut-être moins que les autres, mais c'est pas pour ça que je viole mes amis à tour de bras.

Mais je ne dois pas penser à ça, ne pas penser à la douleur, autant physique que morale. Penser à des choses agréables. Hilde… Ma pauvre Hilde qui me croit en sécurité planqué au milieu de nulle part, si tu savais que c'est l'endroit le plus dangereux pour moi en ce moment, si tu savais ce qu'on me fait, ce que lui me fait…

Ah, je ressens un grand soulagement tout à coup, c'est enfin terminé. Maintenant que tu t'es bien soulagé, va-t'en, connard ! Je ne le regarde même pas. Je ne veux pas qu'il voie dans quel état il me met. Je ne veux pas qu'il voie la douleur dans mes yeux, les larmes de colère qui y perlent. Non, je ne lui ferai pas ce plaisir. Jamais !

Je l'entends arranger ses vêtements et se diriger vers la porte. Juste avant de la passer, je l'entends me dire :

« À la prochaine fois mon petit Duo Maxwell. »

La prochaine fois ? Non, je ne veux pas qu'il y ait une prochaine fois. Je ne supporterais pas une prochaine fois. Mais qu'est-ce que je peux faire ? Partir… Oui ! Partir, me sauver ! Tu viens avec moi, n'est-ce pas, Arthur ? Attends, pas si vite, laisse-moi me relever et me rhabiller. Je vais prendre le peu d'argent que j'ai ramassé ici et là et mon manteau. C'est bon, je suis prêt. Il ne doit pas y avoir de prochaine fois…

Fais pas trop de bruit, faudrait pas ameuter les autres. Je ferme doucement la porte de ma chambre, n vu ni connu, comme si j'y étais encore, et je descends les escaliers doucement. Tu es derrière moi Arthur ? Bien.

« Où tu vas ? »

Merde ! Repéré par Wufei ! Quoi, tu me demandes ce qu'on fait ? Mais on continue, on est plus qu'à dix mètres, on va pas abandonner maintenant. Il ne doit pas y avoir de prochaine fois, tu entends ?

« Heero m'a dit que je pouvais sortir, alors je sors, » que je lui réponds, l'air de rien, continuant d'avancer vers la porte.

Mais une de ses mains attrape mon bras, exerçant une pression qui me coupe la circulation du sang. Une fureur s'empare de moi et je me dégage de sa prise, le fusillant du regard en même temps de hurler :

« Lâche-moi ! Je ne veux pas de prochaine fois, t'as compris ? Tu ne me retiendras pas ici. Je sors si je veux. »

Mais j'entends un bruit provenant de la porte d'entrée. Je tourne mon regard et je vois Heero qui passe devant la porte et qui donne un double tour de clé. Je lui lance un regard d'incompréhension auquel il répond par :

« Ça c'est pour le « sale con » de tout à l'heure. »

Tu trouves que j'ai un regard désespéré ? Et pourquoi tu penses ? T'es con ou quoi, Arthur ! Oh pardon, je suis horrible avec toi, mais je suis tellement à cran. Et ce débile qui me regarde d'un air méchant. J'ai peur d'un coup. T'as vu ce qui s'est passé tout à l'heure quand je me suis fâché contre Heero ? Il a rappliqué dans la seconde. Faut surtout pas que je m'isole.

Je l'attrape par la manche et je le traîne avec moi jusque dans le salon où Trowa est installé avec un livre qu'il a arrêté de lire lorsque je me suis énervé. J'assieds donc Wufei dans le canapé à côté de Trowa et je me place dans le fauteuil à côté, les jambes ramenées vers moi, comme quand j'étais enfant.

Wufei fait mine de se lever, mais je l'arrête avant qu'il ne puisse aller plus loin.

« Tu bouges pas de là, c'est compris ? »

« Maxwell, j'ai autre chose à foutre que de rester assis à te regarder… »

« J'ai dit que tu bouges pas de là. Ne me fais pas répéter. »

Mon ton est tellement autoritaire qu'il se replace sans dire un mot, malgré les éclairs que ses yeux me lancent. Tais-toi Arthur, je sais que je vais passer un mauvais quart d'heure si je me retrouve seul avec lui, je sais…

À suivre…

Note de l'auteur : Alors, c'est quoi le violeur ? Vous savez ou vous êtes complètement perdus ? Si vous avez des théories, n'hésitez pas à m'en faire part, que je rigole un peu… Sinon, je sais que ça a été long, mais j'ai fait la connerie de me mettre à écrire plusieurs histoires en même temps, ce qui fait que j'en ai quatre. Et comme je suis assez pointilleuse sur mes chapitres et que j'ai des blocages psychologiques qui m'assaillent sans cesse, ça va pas fort… Mais je vais essayer de publier les chapitres de façon égale. On va voir si je vais y arriver. En attendant, j'espère que ce chapitre vous aura plu et que vous êtes toujours accrochés à l'histoire.

-Ephemeris-