Disclaimer : Et non, je ne les ai toujours pas vu débarquer chez moi et vu que je m'acharne sur eux, il ne viendront jamais, surtout Duo qui m'en veut à un point inimaginable tant je lui fais endurer des atrocités… Et ça continue dans ce qui suit.

Titre : Ce sera notre petit secret

Auteur : Ephemeris

Résumé : Dans une période creuse où les cinq pilotes doivent rester dans une maison en attendant leur prochaine mission, un des pilotes exerce de la pression sur Duo, lui infligeant un traitement

Couples : Comme si j'allais vous le dire, faut bien que je m'amuse un peu…

Genre : Pas drôle du tout !

Rating : T

Warnings : Yaoi, viol. POV de Duo qui s'adresse durant toute l'histoire à une personne inconnue, qui est sûrement dans sa tête de toute façon.

Chapitre 3

Je les regarde tous les deux droit dans les yeux d'un air de défi. Qu'ils essaient même pas de bouger ou je leur saute dessus. Pas question que je reste seul, maintenant, je m'arrange pour être avec au moins deux d'entre eux à la fois.

« Qu'est-ce que tu lui as fait encore ? » demande Trowa à Wufei qui le fusille du regard.

« Qu'est-ce que tu insinues par là, Barton ? »

« Que tu ne veux jamais jouer avec lui et que c'est tout le groupe qui en paie les conséquences. »

C'est quoi ça ? Ils vont quand même pas se battre, c'est pas ça le but de la manœuvre. Enfin, tant qu'ils ne s'en vont pas, je m'en fous un peu. Ouais, t'as raison Arthur, on dirait deux gamins. Trowa pas trop quand même, mais Wufei… Qu'ils viennent pas me faire des remarques sur mon comportement enfantin après.

« Si j'ai pas envie de jouer à ses jeux stupides, il y a personne qui va m'y obliger. »

« Peut-être, mais en attendant, tu as vu où ça nous mène ? Impossible de lire dans un endroit fermé avec vous deux dans les parages. Moi, je m'en vais. »

« Non ! Tu bouges pas ! »

Désolé, c'est parti tout seul. Mais il ne doit pas partir, il doit rester ici avec Wufei et moi. Dans cette situation, je ne risque rien. Quoi, des pas ? Tu entends des pas qui viennent du couloir ?

« C'était quoi ce cri ? » demande Quatre qui arrive dans le salon.

« C'est Duo qui en veut à Wufei pour une raison qu'aucun d'eux ne veut dire. »

« C'est même pas vrai, c'est Maxwell qui a pété un câble. »

Je regarde Quatre qui me lance un regard d'incompréhension, mais il n'insiste pas. Il s'approche un peu de moi et, avec un sourire comme il sait si bien en faire, il me dit :

« Duo, tu veux bien venir avec moi, j'ai à te parler. »

Moi, je secoue vivement la tête. Pas question que je te suive mon vieux. Je reste là avec les deux autres, c'est plus prudent. Tu as été mon meilleur ami, mais maintenant, les choses ne pourront jamais plus être comme avant.

« Allez Duo, ne fais pas l'enfant. J'ai quelque chose à te dire, en privé. »

Mais c'est qu'il insiste en plus ! Mais je ne change pas d'avis, je n'irais nulle part tant que ces deux-là seront ici, et ils risquent d'y rester assez longtemps si je les empêche de bouger.

« Duo, viens. »

« Non, Quatre, je ne bouge pas d'ici. Si tu veux me dire quelque chose, tu n'as qu'à m'écrire une lettre. Tu n'auras qu'à la glisser sous la porte de ma chambre. De toute façon, tu sais où elle se trouve, ma chambre. »

Il me lance un regard mauvais. Je sais très bien qu'il n'a pas apprécié ce que je viens de lui dire, mais je m'en fous. J'en ai trop d'accumulé. Tout sourire ayant fui son visage, il se retourne et sort du salon, me laissant à mon charmant tête-à-tête avec mes deux si chers camarades pilotes. Ils ont peut-être des choses à faire, mais ils ne bougeront pas tant que je ne l'aurai pas décidé.

Mais non, j'exagère pas Arthur. C'est de la légitime défense tout ça. Comment ça tu crois que je ne vais pas m'en sortir si facilement ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Attends, quelqu'un vient. C'est Heero. Il entre dans le salon et se dirige vers son portable qu'il a laissé sur la petite table là-bas. En passant devant moi, il me lance un regard de rage sans que le reste de son visage ne soit marqué de cette expression.

Là c'est sûr, je suis mort ! Tu vas me protéger, n'est-ce pas Arthur. Tu es le seul en qui j'ai vraiment confiance maintenant. Les autres, ils me font peur. Pourquoi ? Ne vas pas me dire que si quelqu'un se fait violer dans la même maison que toi, tu ne t'en rendras pas compte. C'est sans doute impossible. D'abord, ça fait du bruit. Bon d'accord, moi j'en fait pas et lui, il se retient très bien, mais il y a le changement de comportement. Bon, lui, il n'a pas trop changé, ça va de ce côté-là, mais moi, ne me dis pas qu'ils n'ont rien remarqué.

Ce ne sont que des hypocrites, tous, et lui le premier. Voilà ce que c'est que de donner sa confiance comme je l'ai toujours fait. Ça ne peut que mal se terminer. Ouais, je sais que ce n'est pas terminé et que je risque d'en baver encore longtemps, mais t'étais pas obligé de me le rappeler. Mais qu'est-ce que je dis ! C'est vraiment fini puisque j'ai trouvé le moyen d'éviter de me retrouver seul avec lui. Il n'y a plus de problème.

Mais bien sûr que je peux rester avec quelqu'un autant que je veux. Tu ne me connais pas, Duo Maxwell, le pot de colle en chef ! Bon c'est vrai, côté colle, Relena me dépasse largement, mais après elle, c'est moi ! Quoi, qui est Relena ? Tu ne sais pas ? Tu veux pas savoir, crois-moi !

Trowa ferme son livre et se lève. Qu'est-ce qu'il compte faire ? Il est absolument hors de question qu'il s'en aille, je lui interdis.

« Où tu vas ? »

« Dans ma chambre. Je ne suis pas d'humeur à jouer. »

J'esquisse un geste pour le retenir, mais il me lance un regard qui me coupe toute envie de dire quoi que ce soit de plus. Il m'a toujours donné des sueurs froides ce mec. Et il sort du salon, me laissant seul avec Wufei. Je sens la panique monter en moi. Je le regarde dans les yeux avant de courir plus que de marcher vers la cuisine où j'entends Quatre et Heero discuter.

Dès que j'arrive, ils arrêtent de parler, se contentant de me fixer d'un air vraiment bizarre. Je me pose une question d'un coup. Est-ce que tu crois qu'ils sont tous au courant et qu'ils le laissent me faire ces choses ? Si c'est ça, je les tue tous !

« Est-ce que vous êtes au courant ? »

Mais je sais pas pourquoi j'ai dit ça ! Je t'en pose des questions moi ? Oui ? Laisse-moi tranquille, c'est pas ça le problème.

« De quoi tu parles Duo ? » me demande Quatre avec un joli petit sourire que je n'arrive plus à supporter.

Le regard de Heero braqué sur moi me fait tellement peur en ce moment précis que je n'ose même pas préciser ma question et que je me précipite vers les escaliers que je monte à toute vitesse pour m'enfermer dans ma chambre, prenant bien soin de tourner le verrou, et deux fois plutôt qu'une.

Je sais que je suis tout seul, mais je me rends bien compte que mon plan n'est pas tout à fait au point. Comment ça tu le savais ? T'aurais pu me le dire quand même ! Tu l'as fait ? Menteur… Mais en m'enfermant, il ne pourra pas entrer. Hé hé, pas si bête que ça le Maxwell. Mais puisque je te dis qu'il ne pourra pas rentrer, pourquoi tu t'inquiètes ?

Pour ça, des pas dans l'escalier qui résonnent jusqu'au fond de mon être tant la peur me domine. Mais pourquoi j'ai peur ? Je n'ai aucune raison d'avoir peur puisque j'ai fermé la porte… J'entends le bruit du mécanisme du verrou avec lequel on joue dans la serrure. La poignée tourne, je vois un rayon de lumière apparaître sur le côté de la porte. Et il grandit, il grandit. Mais où a-t-il eu un double de ma clé ? Qui lui a donné ?

Le rayon de lumière diminue maintenant et le bruit du verrou se refait entendre. Si seulement je pouvais être seul dans cette pièce avec toi Arthur. Rien qu'avec toi. Tu vois, ça ne me dérangerait pas de passer le reste de ma vie seulement avec toi, en ne voyant plus personne d'autre. En fait, c'est vraiment ce que je veux en ce moment. Alors pourquoi il se tient devant moi avec ce même sourire pervers qui ne le quitte jamais lorsque nous sommes seuls ?

Je voudrais mourir, là tout de suite. Je ne veux pas de prochaine fois, mais la voilà. Je suis en plein dans la prochaine fois que je craignais tant. Et je sais qu'après cette prochaine fois, il y en aura une autre, et puis une autre, jusqu'à ce qu'il décide d'arrêter, tant que ça lui plaira. Pourquoi ne suis-je pas sorti quand il me l'a proposé ? C'est ce que j'aurais dû faire au lieu de l'envoyer balader. Et voilà le résultat, la prochaine fois.

« Vas-t'en, je t'en supplie. »

« Oui, c'est ça. Supplie-moi, j'adore. »

Et il continue d'avancer. Moi, je recule, incapable de faire plus pour me défendre. Il aime sentir la peur en moi, la voir dans mes yeux. Il aime se sentir prédateur et avoir le dessus sur sa proie. Il arrive rapidement sur moi, me jette sur le lit et fait ce pourquoi il est venu, encore une fois sans protestation de ma part. J'hésite entre tenter de me débattre, sachant très bien que je ne pourrais pas me défaire de son emprise, ou bien me laisser faire docilement pour que ça passe plus rapidement.

Ma situation est perdue, pourquoi perdre mon énergie à tenter de le combattre, je suis perdant dès le départ. Je le laisse donc faire en refoulant toutes mes émotions et en attendant que ça passe.

Plusieurs fois, quand j'étais petit, je suis passé à deux doigts de me faire violer. Les gens me prenaient pour une fillette avec mes cheveux longs. Mais j'ai toujours réussi à esquiver leurs gestes mal placés et à m'enfuir avant qu'ils aient pu réagir, mais aujourd'hui, face à quelqu'un que je croyais connaître et pour qui j'avais une si grande estime, je n'arrive pas à me défendre.

La torture est presque terminée, je le sens. Il donne des coups de plus en plus forts sans prendre en considération que je suis juste en dessous on dirait. Quel salaud ! C'est qu'il est super heureux quand il sort de cette chambre, à chaque fois.

Ce n'est pas mon cas, pas du tout. Quand il sort d'ici, je me sens plus mal, plus honteux qu'avant qu'il ne rentre. J'ai encore plus envie de mourir et de toute façon, il me tue un peu plus chaque fois.

C'est fini, il s'en va. Pas trop tôt je peux te dire. Je ne supporte plus cette situation, il faut que ça s'arrête. Qu'il n'y ait pas de prochaine fois. Il faut que j'agisse. Et je sais comment arrêter tout ça. Je n'ai qu'à le tuer. Non, je t'assure Arthur que ce n'est pas exagéré. Il n'y a pas d'autre solution. Et puis après ce qu'il me fait, il mérite la mort. N'essaie même pas de m'en empêcher ou de m'en dissuader, ça ne marchera pas.

Je vais attendre qu'il fasse nuit, ce sera plus facile. Il a cru que comme on avait chacun notre chambre, ça serait plus facile pour lui d'abuser de moi, mais il n'a pas pensé que ce serait aussi plus facile pour moi de venir le tuer dans son sommeil. Tais-toi Arthur ! Je sais que c'est lâche d'agir ainsi, mais lui aussi a été lâche en agissant ainsi avec moi. Et puisque je n'arrive pas à me défendre lorsqu'il est réveillé, autant le frapper lorsqu'il dort.

En attendant, je vais dormir un peu, histoire de récupérer. Ça te ferait pas de mal à toi aussi, tu as des cernes sous les yeux. Allez, couche-toi et repose-toi.

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Quelle heure est-il ? J'en ai absolument aucune idée, mais il fait nuit noire et je n'entends aucun bruit. Les autres ont dû aller se coucher. Et bien c'est parfait ça. Je vais prendre mon poignard… Non, je vais prendre mon flingue, je préfère faire ça à distance. Juste à l'idée de le toucher, j'en ai mal au cœur.

Donc, le flingue. Maintenant, je prends tout le courage qui me reste et j'ouvre la porte. L'obscurité règne dans le couloir, parfait. C'est fou comme je peux me sentir en sécurité dans le noir. Enfant, je n'avais pas peur du noir. Ça ne me dérangeait pas de dormir dans des ruelles sombres, contrairement à d'autres enfants avec qui j'étais. Je crois que c'est Solo qui m'a appris à ne pas avoir peur du noir.

Je ne t'ai jamais parlé de Solo ? C'est un garçon qui m'a pris sous son aile quand je vivais dans les rues de L2, avant que je rencontre le père Maxwell. Il est mort dans mes bras d'une épidémie qui a ravagé la colonie. C'est la première personne qui m'a montré de l'affection dont je me souvienne. Après sont venus le père Maxwell et la soeur Hélène, mais eux aussi sont morts. Mais c'est une autre histoire, je te la raconterais une autre fois. Pour l'instant, j'ai quelque chose à faire.

Je me glisse donc dans le couloir et me dirige vers sa chambre. Je colle mon oreille à la porte, mais je n'entends absolument rien. Il doit dormir, le salaud. Tant pis pour lui. Je pose ma main sur la poignée, je la tourne le plus doucement possible et je rentre sans bruit. Qui c'est le roi de l'infiltration ? Eh oui, c'est moi !

Maintenant que je suis dans sa chambre, j'ai peur. Et s'il se réveille et qu'il m'arrête avant que j'aie pu faire ce que je suis venu faire ? Oui, tu as raison, je le fais sans m'occuper de ce qui pourrait arriver. J'avance donc vers le lit, mon flingue pointé devant moi. Je n'ose même pas regarder tant j'ai peur. Pourvu qu'il ne se réveille pas, c'est tout ce que je demande, qu'il ne se réveille pas…

J'arrive à côté du lit et me rends compte qu'il est vide. Il n'est pas là. Je regarde tout autour de moi, mais il n'est même pas dans la pièce.

« Où est-il ? »

Bien sûr, tu ne le sais pas. Tu ne m'aides vraiment pas, tu sais. Mais là, je suis vraiment frustré. Je m'attendais vraiment à en finir maintenant. Tu ne comprends pas que s'il n'est pas là, c'est un signe du destin que ce que je subis en ce moment ne doit pas s'arrêter, que je suis condamné à supporter ça. Je ne suis pas d'accord, mais pas du tout ! Je vais faire un malheur !

Je sors en furie de la chambre et je me fige en voyant une silhouette en face de moi, en train de monter les escaliers. Je redresse le bras et tire sur cette ombre qui esquive trop bien mon coup. Il m'a vu le salaud et il s'est jeté par terre. J'en profite pour retourner dans ma chambre en prenant bien soin de fermer la porte à double tour. Mais je ne peux aller plus loin et tombe par terre, contre la porte.

J'entends cogner à ma porte avec une grande force.

« Maxwell, ouvre cette porte tout de suite. »

« Qu'est-ce qui se passe Wufei ? C'était quoi ce bruit ? » demande Quatre qui se ramène à côté de lui.

« Ce débile m'a tiré dessus ! »

« Et je peux savoir ce que tu faisais debout à cette heure-ci ? » renchérit Heero qui arrive aussi.

« Je pourrais te retourner la question. »

C'est quoi ces conneries ? Y'en avait combien qui étaient levés ? Ils avaient tous quelqu'un à tuer ou quoi ? Ouais, je deviens cynique là. On va se coucher ? Je crois que c'est la meilleure chose à faire.

« Duo, ouvre la porte tout de suite, on a à te parler. »

« Laissez-moi tranquille ! Je veux dormir ! »

J'ai crié ça plus que je l'ai dit, mais je suis vraiment à bout de nerf. Je verrai pour la suite demain, là je peux plus. Je me couche devant la porte, incapable de me déplacer tant le désespoir m'a envahi. Je ferme doucement les yeux, prêt à sombrer dans le sommeil quand j'entends, dans un murmure, contre la porte :

« Tu as voulu me tuer, c'est pas bien du tout ça. On verra à ta punition demain. Bonne nuit, mon petit. »

Et j'entends ses pas s'éloigner et la porte de sa chambre se refermer. Là, j'ai déconné et je vais y goûter. Je me recroqueville sur le sol et je me mets à trembler. Au secours Arthur, aide-moi.

A suivre…

Note de l'auteur : Et voilà donc terminé un autre chapitre prise de tête comme plusieurs m'ont dit. Peut-être que certains l'ont remarqué, mais j'ai pas pu m'empêcher de lancer une méchanceté sur Relena. Bénissez-moi de ne pas l'avoir intégré à cette histoire. En tout cas, moi, je me bénis ! Je ne supporte pas cette fille et je crois que Duo souffre assez dans cette histoire pour qu'on lui accorde un répit de Relena, vous êtes pas d'accord avec moi ?