Disclaimer : Et non, je ne les ai toujours pas vu débarquer chez moi et vu que je m'acharne sur eux, il ne viendront jamais, surtout Duo qui m'en veut à un point inimaginable tant je lui fais endurer des atrocités… Et ça continue dans ce qui suit.

Titre : Ce sera notre petit secret

Auteur : Ephemeris

Résumé : Dans une période creuse où les cinq pilotes doivent rester dans une maison en attendant leur prochaine mission, un des pilotes exerce de la pression sur Duo, lui infligeant un traitement

Couples : Comme si j'allais vous le dire, faut bien que je m'amuse un peu…

Genre : Pas drôle du tout !

Rating : T

Warnings : Yaoi, viol. POV de Duo qui s'adresse durant toute l'histoire à une personne inconnue, qui est sûrement dans sa tête de toute façon.

Chapitre 4

Est-ce que le soleil vient juste de se lever ou ça fait longtemps qu'il est réveillé ? En tout cas, il me tape sur la figure bien trop fort pour que je puisse l'apprécier. Il a toujours pas compris que je n'aime pas me faire réveiller, que je préfère quand ça se fait de façon naturelle. T'aurais pu lui dire quand même. J'ai super mal dormi, j'ai mal partout. Je sais que dormir par terre n'est pas la meilleure solution pour passer une bonne nuit, mais t'aurais pu me le dire avant que je m'endorme. En tout cas, toi, t'as pas dû faire trop de cauchemars. Il est confortable mon lit ? On peut dire que tu as bien profité de ma faiblesse pour me piquer mon matelas.

J'ose même pas bouger tellement je me sens mal. J'ai affreusement mal dans le dos et je ne me sens pas du tout reposé alors que je suis sûr d'avoir dormi au moins douze heures. Bien sûr, tu ne pourrais pas me le dire puisque tu ne sais rien. Il y a un réveil juste à côté de toi, t'as juste à tourner la tête pour me dire l'heure. Trop fatigué ? Je vais t'en faire moi des trop fatigué ! C'est pas toi qui as dormi par terre toute la nuit ! Ben ouais, on le sait bien, toi t'es pas si bête !

J'ai un putain de mal de dos comme j'en ai jamais eu auparavant. Y'a vraiment rien à faire, j'arrive pas à me faire à cette situation. Je suis tout simplement incapable d'accepter ça, non c'est sûr, personne ne peut accepter ça, mais j'arrive pas à me résigner, à m'y faire. Et en plus, toutes les solutions auxquelles je pourrais penser finissent par ne plus marcher. Mais qu'est-ce que je peux faire pour m'échapper de son emprise ?

C'est décidé, je ne bouge plus de cette chambre. Non, plus question que je sorte d'ici. Pourquoi ? Tu oses me demander pourquoi ? Mais Arthur, tu l'as entendu aussi bien que moi, je suis foutu ! En plus, comme mon plan est foireux et que… Quoi ? Depuis quand c'est un bon plan ? Tu te fous de ma gueule ou quoi Arthur ! T'as pas arrêté de dire que mon plan avait une grosse faille. Comment ça c'est pas vrai ! Ah, laisse-moi tranquille, tu m'énerves !

Non, reviens Arthur, je voulais pas dire ça. Ne me laisse pas seul. Tu es bien cruel comme ami de m'abandonner alors que je n'ai plus personne d'autre que toi. Mais oui, je te pardonne. Je ne suis pas rancunier, enfin, ça dépend pour qui. Lui, je ne le pardonnerai jamais, il m'a fait trop mal.

Trois coups frappés à ma porte.

« Duo ? »

Je ne réponds pas, je n'ai pas la force de répondre, c'est trop dur. Mais il insiste et il frappe encore.

« Duo, ouvre cette porte. »

Tu peux toujours courir, je bougerais pas. En fait si, je me traîne jusqu'au coin de ma chambre, là-bas. Je sens qu'il va s'énerver et se mettre à crier, vaut mieux s'éloigner dans ces cas-là. Et ça rate pas, le voilà qui grimpe sur ses grands chevaux.

« Ouvre tout de suite ou je défonce la porte ! »

« Va te faire foutre Wufei ! »

Je crois que j'aurais pas dû dire ça. Juste après ma réponse pas très gentille, je l'avoue, je vois la porte s'ouvrir brusquement et s'écrouler sur le sol après un coup de pied magistral de Wufei qui, dès qu'il m'aperçoit, se rue vers moi et m'attrape par le col de la chemise. Il approche son visage très près du mien, trop près du mien. J'attends avec appréhension ce qu'il va me faire, m'attendant au pire. Je n'ai jamais eu aussi peur de lui qu'en ce moment, mais une voix inattendue vient me sauver.

« Lâche-le. »

Cet ordre a été dit doucement, tranquillement, mais avec assez d'autorité pour déstabiliser Wufei qui tourne la tête vers le nouveau venu sans pour autant obéir, me tenant toujours, un air très désappointé sur le visage.

« Ne te mêle pas de ça Barton. C'est quelque chose entre lui et moi. »

Non, je ne veux pas qu'il s'en aille, je ne veux pas rester seul avec lui. Qu'ils restent tous les deux, je me sentirais mieux, je ne veux pas rester seul. Mais qu'il me lâche, par pitié, qu'il me lâche !

« Je ne te laisserais pas lui faire du mal, » répond Trowa en s'approchant.

« Je te signale que c'est lui qui a essayé de me tuer hier soir. »

Mais Trowa ne se détourne pas de ce qu'il a commencé et attrape Wufei par le bras, lui faisant lâcher prise. Il l'entraîne ensuite à l'extérieur tout en me lançant un regard bienveillant. Je ne sais pas comment interpréter ce regard, c'est très étrange. Mais au moins, Wufei ne me tient plus à la gorge. Je me retrouve à nouveau seul, toujours couché par terre en boule, la porte de ma chambre enfoncée, ne me protégeant plus de rien.

Il faut que je trouve une solution, je ne peux pas rester dans cet état critique. Me ressaisir ? Mais c'est ce que j'essaie de faire figure-toi ! N'essaie pas, fais-le ! C'est quoi cette réponse débile ? T'en as de bonnes Arthur !

Mais bon, si on récapitule, jouer le pot de colle, ça peut marcher un temps, mais c'est pas infaillible. Essayer de le tuer, je pourrais pas recommencer et de toute façon, c'est trop risqué, vaut mieux oublier ça. M'enfermer dans ma chambre, ça marche pas non plus vu que j'ai plus de porte et que, de toute manière, il y a un malade qui les défonce dans cette maison et qui se gênerait sûrement pas pour recommencer.

Je crois que pour l'instant, la meilleure solution est de rester ici, sans porte, aux yeux de tous. Comme ça, il n'osera pas venir s'amuser avec moi. Il est pas débile, pervers oui, mais pas débile. Je ferme les yeux sur ce mince espoir, toute cette agitation m'a vidé de mon énergie et je sens l'appel du sommeil très présent. Autant dormir un peu, ça ira mieux après.

---

Toc, toc…

Hn…

Toc, toc, toc…

Arthur…

Toc, toc…

Merci, tu m'as réveillé. Mais qu'est-ce que tu fous bordel ! Comment ça c'est pas toi ? C'est drôle, quand il y a une merde, c'est jamais toi. Quoi la porte ? Ah non ! Elle s'est remise en place ! C'est qui qui a fait ça ? T'as rien vu ? Je vais finir par croire que tu n'es pas de mon côté tu sais… Mais je veux pas rester dans cette chambre qui peut à nouveau être fermée. Je me lève super rapidement, c'est fou quand même ce que peut faire l'adrénaline…

Ouvrir la porte, ouvrir la porte. Il n'y a plus personne, juste une caisse à outils dans le couloir. C'était donc ça que j'entendais. Pardon de t'avoir accusé Arthur. Il faut que je sache qui a fait ça. Je descends les escaliers direction la cuisine où les autres sont tous réunis.

« Qui a réparé ma porte ? »

Tu crois que je l'ai dit trop fort ? Mais non, ils ont besoin d'être secoué un peu, ils sont trop mous. Ça leur réussit pas d'être en vacances. Ils me dévisagent comme si j'agissais de façon inhabituelle. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous enfin ! Rendez-vous compte de ce qui se passe ou arrêtez de me regarder comme ça. On a tous pas eu de mère, mais chez eux, ça se voit !

« Qui a réparé ma porte ? »

Ils répondent même pas quand on leur pose des questions. Je sais pas ce que je vais leur faire. Heero s'avance vers moi.

« C'est moi. »

Je le fixe d'un regard qu'il ne doit pas trop apprécier vu le froncement de sourcil qui agit sur son visage.

« Pourquoi t'as fait ça, hein ? »

Il ne comprend plus rien là, mais je veux une réponse, je veux qu'il réponde devant les autres, curieux de voir ce qu'il va sortir.

« C'était pour toi, pour que tu gardes ton intimité. »

Alors là, j'applaudis, bravo ! C'est vraiment bien trouvé. Mais ça m'énerve encore plus.

« De quoi je me mêle ! Je t'ai demandé de m'aider peut-être ? »

« Duo, c'était juste pour te rendre service, » dit Quatre, pour sans doute essayer de me calmer, voyant que je m'énerve.

Il s'est approché de moi et avance sa main vers mon bras. Je recule par réflexe.

« Ne me touche pas. »

Il se recule automatiquement. Il ne comprend pas lui non plus ce qui me prend de m'énerver d'un seul coup, mais il aurait dû le prévoir. Ils auraient tous dû le prévoir. Ils n'ont pas vu qu je n'agissais plus comme avant, que je ne mange plus, que je ne dors plus. Non, ils n'ont fait attention à rien. Et je suis sûr qu'ils savent ce qu'il me fait et qu'ils l'ignorent pour ne pas entrer dans une histoire qui ne les concerne pas. Mais je peux t'assurer qu'ils vont le regretter. À la prochaine mission qu'on doit accomplir avec nos gundams, je les descends tous, enfin, peut-être pas tous, mais lui, il y passe, c'est sûr !

Et Quatre qui continue de faire comme s'il ne avait pas ce qui se passait.

« Duo, qu'est-ce qui t'arrive ? Et qu'est-ce qui t'a pris cette nuit de tirer sur Wufei ?»

Qu'il m'énerve, mais qu'il m'énerve ! Retient-moi Arthur parce que je vais lui sauter dessus !

« Ce qui m'arrive, c'est que vous n'êtes que des idiots, que vous faites ceux qui ne voient rien alors que vous savez pertinemment ce qui se passe en ce moment, ce qui se passe depuis quelques jours et que vous ne faites absolument rien pour remédier à la situation. »

Je vois son visage se crisper légèrement. Moi je le vois, mais les autres n'ont rien remarqué. Il a sans doute très peur en ce moment que je le dénonce et que je dise tout ce qu'il me fait subir depuis qu'il a commencé à se servir de moi comme d'un jouet. De toute façon, je ne dirais rien, je suis incapable de parler de cette histoire, simplement parce que je l'aimais ce mec et que de voir comment il me traite me rend malade, mais aussi parce que j'en ai tellement honte que même s'ils savent, je ne peux pas le dire et souligner ainsi ma honte devant ces garçons que j'aimais tant.

Mais autant le laisser baliser un peu, ça va peut-être le pousser à réfléchir à deux fois la prochaine fois qu'il voudra me rendre une petite visite.

« Vous ne me comprenez pas, vous ne m'avez jamais compris. Je croyais que comme on était tous pilotes de gundam au passé difficile, on avait des points en commun, mais je vois que je me suis trompé. Vous ne me comprenez pas, il y a juste Arthur qui me comprend. »

Son visage se détend soudainement, pourquoi ? On dirait qu'il est soulagé. Qu'est-ce que j'ai dit pour qu'il se sente soulagé ? J'y comprends rien. En fait, ils me regardent tous avec un drôle d'air.

« Quoi ? »

« De qui tu parles Maxwell ? »

« Hein ? »

Regard désespéré de Wufei qui commence à perdre patience.

« Le nom que tu as dit à l'instant, c'est quoi ? »

« Arthur… »

« Ouais mais c'est qui Arthur ? »

Je me mets à rigoler. Depuis le temps que tu es là, il t'a pas encore remarqué ? Mais lui il trouve pas ça drôle et les autres non plus d'ailleurs. Mais qu'est-ce qu'ils ont ?

« Ne me dites pas que vous avez pas remarqué… »

« Remarquer quoi, remarquer qui ? Il y a personne d'autre que nous cinq dans cette maison. Heero s'est occupé de la sécurité et ne laisse entrer ou sortir qui que ce soit. »

Alors là, c'est moi qui ne ris plus. Ils vont pas bien ou quoi ? Ils veulent me faire croire que tu n'es pas là alors que tu es juste à côté de moi et en plein dans leur champ de vision.

« Arrêtez les gars, vous allez le vexer avec vos conneries. »

Ils sont vraiment bizarres. Wufei a un regard un peu amusé, comme s'il croyait que je plaisantais, mais il devrait savoir que depuis quelques temps, je n'ai plus envie de plaisanter. Quatre, lui, a l'air inquiet, se demandant sans doute si je n'ai pas de la fièvre qui me ferait délirer, mais il ne pourra pas vérifier puisque je refuse qu'il s'approche de moi. Trowa me paraît quelque peu perplexe, il n'a pas l'air de comprendre ce que je dis et ce que je fais, mais il ne s'en préoccupe pas tant que ça. Quant à Heero, il a un regard que je n'aime pas du tout et que je n'arrive pas à déterminer. De toute façon, je l'ai jamais compris ce mec et après tout ça, je crois que je n'arriverais jamais à le comprendre.

Mais ils me fatiguent tous à faire ceux qui ne comprennent pas et qui ne voient rien. Enfin, tu es là, je ne t'imagine pas quand même. Je sais que je suis perturbé, mais quand même pas à m'inventer des copains. Alors soit qu'ils font semblant de ne pas te voir juste pour nous embêter, ou bien ils sont tous devenus fous et ont besoin de se faire soigner. Ce sera quelque chose à rapporter à Papy G.

Mais j'en ai marre d'eux alors je vais remonter dans ma chambre et réfléchir à une autre solution.

« Viens Arthur, on s'en va. »

« Duo, il n'y a pas- »

« Ta gueule Heero ! »

Il s'est arrêté d'un coup. Au moins, si j'arrive à prendre un peu le dessus sur lui, ce sera un bon départ.

« T'as vu ça ? Il faut que je me défende sinon, on me marche dessus sans arrêt. Mais je ne me laisserais plus faire, j'en ai trop bavé. Faut que j'apprenne à dire non. »

Alors qu'on monte les escaliers, j'entends Quatre dire doucement :

« Mon dieu… »

Puis, Trowa ajoute :

« Que lui arrive-t-il ? »

Mais personne ne répond. Bien sûr, ne parlez pas tous en même temps, n'est-ce pas. Lui il le sait, mais c'est sûr qu'il ne dira rien et qu'il va revenir à la charge. Mais je lui dirais non, non…

À suivre…

Note de l'auteur : Et voilà donc que la schizophrénie de Duo fait surface et que les autres s'en rendent compte, ce qui ne promet rien de bon. Duo s'en sortira-t-il ? Comme si j'allais vous le dire ! Enfin, en attendant, je voudrais remercier tous ceux qui ont laissé des reviews, ça m'a fait vraiment très plaisir. Et c'était bien agréable de lire toutes les théories auxquelles vous avez pensé. À la suite du deuxième chapitre, tous les pilotes étaient soupçonnés excepté Wufei alors que dans le troisième, Wufei était présumé coupable alors que Trowa ne l'était plus. Mais il y a aussi la possibilité que ce soit une des personnalités de Duo qui lui fasse ces misères, comme certains me l'ont dit… Qu'est-ce que ce sera pour ce chapitre ? J'espère que vous avez apprécié votre lecture et je vous dis à bientôt.

-Ephemeris-