Disclaimer : Et non, je ne les ai toujours pas vu débarquer chez moi et vu que je m'acharne sur eux, il ne viendront jamais, surtout Duo qui m'en veut à un point inimaginable tant je lui fais endurer des atrocités… Et ça continue dans ce qui suit.

Titre : Ce sera notre petit secret

Auteur : Ephemeris

Résumé : Dans une période creuse où les cinq pilotes doivent rester dans une maison en attendant leur prochaine mission, un des pilotes exerce de la pression sur Duo, lui infligeant un traitement

Couples : Comme si j'allais vous le dire, faut bien que je m'amuse un peu…

Genre : Pas drôle du tout !

Rating : T

Warnings : Yaoi, viol. POV de Duo qui s'adresse durant toute l'histoire à une personne inconnue, qui est sûrement dans sa tête de toute façon.

Chapitre 5

Non !

Non !

Non, non et non !

Quoi, je m'entraîne ! Écoute Arthur, tu connais bien ma situation, tu comprends donc que je dois résister, que je dois apprendre à lui résister. Alors je dis non. Mais bien sûr que je vais pouvoir le lui dire à lui. Je suis un soldat quand même. Et un assassin aussi… Mais t'inquiète pas Arthur, je ne te ferai jamais de mal, je t'aime trop pour ça et en plus, tu ne m'as rien fait. Ce n'est pas son cas.

S'il passe cette porte, tu m'entends, il aura droit à un refus net sans que je lui laisse la possibilité de protester. J'en ai plus qu'assez de me faire utiliser de la sorte. T'es pas d'accord avec moi ? Bon, tu vois…

Mais je voudrais bien comprendre ce qui leur a pris à tous, tout à l'heure, de t'ignorer comme ça. Je veux bien croire que comme ils ne te connaissent pas, ils soient un peu timides, mais de là à te snober complètement… Je sais que t'es pas super beau, mais c'est pas une raison pour te mépriser. Mais pourquoi tu t'énerves ? Oh la la, si on peut plus te parler…

C'est quoi ce bruit ? Serait-ce lui ? Hey, Arthur, viens me voir l'envoyer promener ! Tu peux venir mon coco, je suis prêt. Mais il y a plusieurs bruits de pas différents. Il me semble qu'il s'agit de Quatre et Trowa. Ils s'arrêtent devant ma porte et frappent doucement. Pourquoi, j'étais prêt !

« Duo, on peut entrer ? » demande Quatre.

Mais je ne réponds pas. Si c'est eux qui sont là, je ne veux pas les voir. Je l'attends lui, personne d'autre. Mais pas question d'aller le voir avec les autres autour. Je veux le voir seul. Un autre coup à la porte. Je sais que Quatre ne laissera pas tomber, il veut se donner bonne conscience en venant me demander comment je vais, mais il sait très bien que ça va pas, il le sait.

« Duo, on entre. »

Et la porte s'ouvre sur Quatre et Trowa. T'as vu, j'ai gagné, c'est bien eux. Tu te rends compte à quel point je suis pathétique ? Regarde à quels jeux je joue pour me distraire : Guess who's behind the door ? Oh, tu comprends pas l'anglais… Non, j'ai pas envie de répéter.

Ils semblent me chercher dans l'obscurité de la pièce. C'est que j'ai éteints mes deux lampes et que j'ai tiré les rideaux. Je ne veux pas voir le beau soleil me narguer de sa joie et de sa bonne humeur. Mais la lumière du couloir vient troubler cette atmosphère que j'avais réussi à créer. Qu'ils me laissent tranquille bon sang ! Je ne demande qu'un peu de paix !

« Duo, tu vas bien ? »

Je ne réponds toujours pas. Tu vois Arthur, autre chose que Solo m'a appris, c'est que c'est mal de mentir. Depuis qu'il m'a dit ça, je ne mens plus. Alors comme je ne veux pas dire la vérité et que je me suis promis de ne jamais mentir, je préfère me taire. C'est logique, non ? Tu pourrais me soutenir quand même, t'es pas gentil avec moi.

« Duo, on s'inquiète pour toi. Qu'est-ce qui t'arrive ? »

Là, il commence sérieusement à me taper sur les nerfs le petit blond.

« Arrêtez de faire ça ! »

Ils me regardent comme s'ils ne comprenaient pas ce que je voulais dire. En plus de se faire passer pour mes amis, ils sont débiles !

« Je n'aime pas du tout votre attitude envers Arthur. C'est vraiment indigne de vous. Depuis quand avez-vous tant de mépris pour les gens que vous ne connaissez pas ? Si je me souviens bien, notre mission, c'est de venir en aide à des gens que nous ne connaissons pas. Pourquoi vous agissez ainsi ? Arthur ne fait pas partie d'Oz si c'est ça qui vous travaille, rassurez-vous. »

« Mais Duo, il n'y a personne ici en dehors de nous cinq. »

Mais c'est que je commence à vraiment en avoir assez de cette histoire.

« Ah ouais ? Ben si ce que tu dis est vrai, ça veut dire que je suis fou peut-être et que j'ai des hallucinations. Mais enfin, ouvre les yeux, il y a quelqu'un là, à côté de moi. Ne me dis pas que tu ne le vois pas ! »

Peut-être que si je te pointe, ils vont arrêter de jouer la comédie. Mais c'est pas croyable ça ! Ils vont quand même pas tous se mettre à jouer avec mes nerfs maintenant ! Et ces deux imbéciles qui se regardent comme si j'étais un cas désespéré. Mais c'est eux qui ont un problème, pas moi.

« Foutez-moi le camp. »

« Mais Duo… »

« J'ai dit foutez-moi le camp ! Je veux plus vous voir ! »

Ils finissent par reculer et refermer la porte derrière eux. C'est pas trop tôt. Mais je trouve étrange quand même qu'ils s'accrochent à ce point à leur idée première. À les entendre, on pourrait croire que je suis le seul à pouvoir te voir. Quelle connerie, franchement ! Non, en fait, je crois que c'est lui qui les manipule et qui leur a demandé de faire comme si tu n'existais pas, pour me faire perdre la tête plus vite et pour me faire passer pour un fou si je me décide à tout déballer. Quel salaud !

J'entends des pas précipités dans l'escalier et je n'ai pas le temps d'analyser qui arrive qu'il entre dans ma chambre à toute vitesse, refermant la porte à clé derrière lui. Maintenant qu'il est en face de moi, je sens que je perds tous mes moyens. Non, j'étais prêt tout à l'heure, mais ces imbéciles m'ont enlevé la vague de courage qui était remontée. Maintenant, je suis à nouveau face à lui, mon corps paralysé de peur.

« Arthur, aide-moi… »

Mais je n'ai pas le temps de dire autre chose qu'il m'attrape par le cou et qu'il me plaque contre le mur.

« Ça suffit maintenant, Duo. Je ne veux plus entendre ce nom quand nous sommes ensemble, tu entends ? »

La peur m'empêche de lui répondre. Comme je voudrais lui cracher au visage, mais là encore, je n'en suis pas capable. Mon corps ne m'écoute plus. Tout ce que j'espère, c'est qu'il me frappe, qu'il me frappe si fort que j'en perde connaissance. Je préférerais mourir plutôt que de sentir encore une fois ses caresses qui me rendent malade. Je ne veux pas de cette intimité qu'il apprécie tant.

Mais c'est pour ça qu'il est venu, il ne vient jamais que pour ça. Il plonge son visage dans mon cou et ses mains se promènent sur mon corps, descendant toujours plus bas, beaucoup trop bas. Comment pourrais-je le faire arrêter ? Arthur, t'as pas une idée ? Mais oui, bien sûr !

« Arthur, Arthur… »

Oui, ça marche. Ses mains arrêtent leur course et ses yeux se plongent dans les miens. Il est furieux.

« Je t'ai dit de ne plus prononcer ce nom en ma présence. »

« Quel nom ? Arthur ? »

Sa main s'élève au dessus de sa tête et vient s'écraser sur ma joue avec une telle force que je suis propulsé par terre. Il s'élance sur moi et m'attrape par le col de ma chemise, de la rage dans les yeux.

« Arthur n'existe pas, tu entends. Il n'y a pas d'Arthur, il n'y a que moi. »

Serait-il jaloux ? Serait-il jaloux de toi Arthur ? Je crois bien que oui. Ça le rend complètement furieux de voir que je suis attaché à quelqu'un d'autre que lui alors que je m'éloigne de tous les autres. Mais même si le fait de prononcer ton nom devant lui le met en colère, ça ne l'empêche pas de prendre ce pourquoi il est entré dans cette pièce.

Il sort un foulard d'une de ses poches et me le noue autour de la bouche, sans doute pour éviter de m'entendre t'appeler encore une fois. Ensuite, il défait l'attache de mon pantalon et me l'enlève avec une force incroyable. J'avais pas dit que je devais chercher un moyen de rendre ce pantalon impossible à enlever ? Mais c'est un peu tard maintenant. Mais ce n'est pas tout, en un clin d'œil, il défait son propre pantalon et me prend sauvagement. Ce geste est si soudain que j'en ai les larmes aux yeux. Mais les garçons ne pleurent pas, comme le disait Solo, alors je ne pleurerais pas.

Il me regarde dans les yeux alors qu'il assouvit son désir. Je vois peu à peu la colère quitter son regard et être remplacée par une chose tout autre que je trouve bien étrange et que je n'arrive pas à identifier. Pourquoi faut-il que je le comprenne si mal ? Je croyais l'avoir cerné, mais je me rends bien compte maintenant que je n'avais absolument rien compris. C'est déprimant.

Il s'arrête finalement, c'est terminé. Mais il ne part pas. Il reste comme ça, au-dessus de moi en me regardant. Pourquoi il me regarde ? Pourquoi comme ça ? Encore une fois, je ne comprends pas le message que m'envoient ses yeux. Mais je n'ai pas envie de recevoir un quelconque message de sa part, pas après qu'il ait détruit la confiance que j'avais en lui, et ce sans pour autant tenter de se racheter et en continuant tout ceci. Alors, il se penche vers mon visage pour m'embrasser, mais je détourne la tête, brisant ainsi le contact visuel qu'il avait établi. Il s'éloigne alors de moi, rattache son pantalon et sort de la chambre sans un regard de plus vers moi, prenant bien le soin de refermer la porte derrière lui.

Quoi, j'aurais pas dû ? Attends, tu crois que je vais le laisser m'embrasser après ça ? Je ne suis pas son amant, je suis sa victime. Si je ne me défends pas, ce n'est pas du tout parce que je suis consentant, loin de là. Tu le sais très bien d'ailleurs, alors n'essaie pas de rejeter la faute sur moi, t'as compris ! Mais son attitude est de plus en plus déroutante. C'était quoi cette espèce de crise de jalousie qu'il m'a faite à propos de toi ? J'y comprends vraiment plus rien.

Il a vraiment un problème. Ce n'est pas seulement une question de perversité, c'est autre chose. Mais ce n'est pas moi qui suis fou, c'est lui. Qu'ils arrêtent donc tous avec toi, Arthur. Tu existes, tu es là. N'est-ce pas ? Mais non, je n'en doute pas, mais c'est qu'ils ont l'air tellement convaincu du contraire que je me demande… Mais non, oublie ça. Tu es là puisque je te vois. Et puisque tu es là, tu pourrais m'aider aussi. Je sais que c'est pas facile, mais c'est à ça que servent les amis. Tu es mon ami, n'est-ce pas ? Alors, tu dois me venir en aide, comme je le ferais si tu en avais besoin.

Mais maintenant, il faut que je trouve une solution pour que ça n'arrive plus. Je ne veux plus avoir à affronter son regard pendant qu'il… Enfin, tu vois ce que je veux dire. Je ne veux plus que ça se reproduise de toute manière. Mais que faire ? Je n'arrive pas à trouver une solution. Où il est mon esprit de stratégie qui me sert dans mon métier de soldat ? Il doit bien y avoir une manœuvre à adopter pour contourner cet ennemi. Un grand frisson me parcourt la colonne vertébrale alors que le souvenir de ses mains sur moi me traverse l'esprit. Attends un peu, est-ce que je viens de dire qu'il est mon ennemi ? Maintenant que j'y pense, c'est vrai, mais c'est absolument horrible ! Non, je n'en supporterais pas plus, c'est impossible. Je me lève et me mets à faire les cent pas dans la pièce tout en rattachant mon pantalon.

Une idée, il me faut une idée. Mais je trouve rien bordel ! C'est quoi ça ? J'ai épuisé tout mon stock d'idées pour les cartes de Noël et je suis en panne d'inspiration ? Bon, ça y est, je commence à délirer… J'entends des pas précipités dans le couloir. Non, je ne veux pas qu'il revienne, mais les pas se dirigent très clairement vers ici. Je n'ose pas regarder, mais je n'arrive pas à vraiment fermer les yeux. C'est là que je vois la porte s'ouvrir et une tête apparaître.

« C'est pas un peu fini tout ce boucan ? Qu'est-ce que tu fais ? »

Non, je ne veux pas le voir. Qu'il sorte ou je vais lui foutre mon poing dans la gueule ! Arrête de rire, je sais que je ne pourrais jamais faire ça, mais j'essaie de me convaincre du contraire. Merci, t'as tout fait loupé !

« Qu'est-ce qui se passe Yuy ? » demande Wufei qui arrive derrière.

« C'est ce que je demandais à Duo, mais il ne me répond pas. »

Je voudrais leur foutre des baffes, à tous. Mais comment pourrais-je faire dans la situation dans laquelle je suis ? Je me sens faible, comme si je ne servais plus à rien et que je ne pouvais plus rien faire. C'est vraiment pas une sensation agréable, surtout si tu as toujours cru que tu ne valais rien. C'est mon cas. Comme je voudrais qu'ils s'en aillent !

« Allez-vous en, je ne veux voir personne. »

« Duo, as-tu besoin de quelque chose ? »

N'essaie pas de te racheter Heero, ça ne marchera pas.

« J'ai seulement besoin que vous vous en alliez, tous les deux. Je veux rester seul, c'est si difficile à comprendre ? »

« Hn, tu veux rester seul avec Arthur, c'est ça ? »

Est-ce que je dois considérer ça comme une espèce d'aveu de sa part ou considérer ça comme du sarcasme ? J'opterais plus pour la deuxième option. Mais je ne vais pas me priver de lui répondre à ce connard.

« Parfaitement. Lui, au moins, il me comprend. »

Il entre dans la chambre, je crois qu'il n'a pas bien compris ce que je lui ai dit. Je veux qu'il sorte, pas qu'il entre. Il s'approche de moi alors que je recule instinctivement. Mais il est plus rapide que moi et me prend le visage entre ses mains avec une douceur dont je ne l'aurais pas cru capable, pas après tout ce que j'ai vu de lui.

« Et moi, je ne te comprends pas peut-être ? Je ne suis pas assez bien pour toi, qu'il faille que tu te confies à quelqu'un qui n'existe pas ? »

Ses mains sur moi, je ne peux pas les supporter. Un peu violemment, je l'avoue, je le fais lâcher prise et je me recule jusqu'au mur en disant, peut-être un peu fort :

« Ne me touche pas ! »

Cette fois, c'est lui qui recule. Il est blessé, je l'ai blessé, ça se voit sur son visage. Lui qui n'exprime rien d'habitude, la douleur y est clairement affichée en ce moment, et c'est de ma faute. Mais je ne regrette pas, il l'a bien mérité. Sans un mot de plus, il sort de la chambre et referme la porte. Je crois que là, j'ai fait quelque chose qui l'a encore plus marqué que si j'avais saboté son gundam. Remarque, c'est une idée. Ah, mais non ! Avec ce que je viens de lui faire, si je m'attaque à son gundam, demain matin, j'ai plus de tête moi !

Mais il ne l'a pas volé, il mérite ce qui lui arrive en ce moment. Et que ça serve de leçon aux autres aussi. J'espère bien que maintenant, je vais avoir la paix. Je voudrais tellement être loin d'ici, être seul avec moi-même et avec toi, Arthur. Et peut-être avec Hilde aussi. Elle est très gentille cette fille tu sais. Elle me manque. Je me sentirais si seul si tu n'étais pas avec moi en ce moment. Si on arrive à sortir d'ici, je te la présenterais, je suis sûr qu'elle va t'adorer. Tu sais, on se ressemble beaucoup elle et moi et comme je t'aime beaucoup, c'est presque certain que ce sera la même chose pour elle.

Et je suis sûr que si Solo était encore en vie, elle et toi, vous l'auriez aimé aussi et réciproquement. Je t'ai déjà parlé de Solo ? Allez, installe-toi, je vais te raconter comment on s'est rencontré.

A suivre…

Note de l'auteur : C'est donc la descente aux enfers pas à pas, mais qui enfonce notre cher Duo de plus en plus dans la noirceur. Ce chapitre m'a beaucoup surprise. Je ne m'attendais pas à ce que les idées qui m'ont assaillie donnent un tel résultat concernant l'agresseur de Duo et sa relation avec ce dernier. Mais je n'en dis pas plus. Seul Heiji aura droit à des explications. Il a des droits, c'est son idée à la base… Et rassurez-moi, c'est bien Solo qui disait que les garçons ne pleuraient pas, n'est-ce pas ? Au pire, si c'est pas ça, je passerais pour une imbécile, mais je m'en fous, j'ai un peu l'habitude de toute façon !

Le prochain chapitre risque d'être un peu plus corsé, je vous avertis d'avance. J'ai eu des idées absolument horrible cette semaine… Enfin, j'espère que ce nouveau chapitre vous a plu, malgré ce que je vous ai fait attendre avant de l'écrire, et à bientôt.

-Ephemeris-