Et voilà! J'espère que vous avez aimé le chapitre un, même s'il était très court. Je vais essayer de les faire plus longs à l'avenir. Sincèrement, je n'aurais pas cru que c'était si long!Alors reviewez-moi (Lala je viens d'inventer un nouveau verbe!)Bonne lecture!
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La vue d'Hermione commençait à s'éclaircir et elle commençait à percer l'obscurité qui l'entourait. Une odeur de mort s'insinuait sournoisement dans ses narines. La mort était présente. Peu importe où elle se trouvait, elle pouvait la sentir, la toucher, la voir, presque la goûter. Elle avait peur de ce qu'elle verrait en se levant. Ses yeux bruns habituellement si étincelants étaient ternes. Ils restaient fixés au ciel obscur, espérant y trouver une quelconque explication à tout ça. Mais elle n'en trouva aucune. Elle devait se rappeler encore pour y trouver un sens…
Flash Back
C'était un soir de novembre. Hermione était tranquillement assise dans la salle commune des Gryffondors, un livre posé sur ses genoux. Tout le monde était couché à cette heure, du moins le pensait-elle. Mais elle effectuait son devoir de préfète en restant ici, durant une heure après le couvre-feu, afin de s'assurer que la maisonnée au complet avait regagné sa couchette. Mais où était donc Harry? Il devait y être lui aussi! Elle commençait à s'impatienter. Ce n'était pas la première fois qu'il la laissait toute seule, comme ça. Elle jeta un regard au trou qui menait au portrait de la grosse dame. Rien. Ses yeux se promenèrent pendant un moment autour de cette pièce qu'elle connaissait par cœur. La chaleur réconfortante du feu accentuait sa fatigue. Elle entendait presque son lit l'appeler. Hermione se replongea dans son livre passionnant, parlant du traité de paix entre les gnomes et les gobelins. Elle arriva à la fin de son chapitre et referma l'épais bouquin, duquel s'éleva un nuage de poussière.
L'adolescente fixa son regard sur les braises mourantes de l'antre de la cheminée. Leur couleur orangée lui rappela la chevelure flamboyante de son meilleur ami. Elle avait bien fini par se l'avouer, – et aussi à Ginny – il ne la laissait pas indifférente. Mais il ne s'en souciait guère. Il alimentait toujours leurs disputes, alors qu'elle essayait de les atténuer. Elle multipliait les gestes et les attentions envers lui. En vain, il ne semblait pas remarquer. Mais qu'est-ce que ça lui prendrait, à la fin? Elle n'en savait rien. Après tout, il n'y avait peut-être rien à y faire. Elle n'était qu'Hermione Granger. La Miss Je-Sais-Tout au caractère explosif. Elle n'était sûrement pas assez bien pour lui. Elle sentit des larmes lui picoter les yeux. Elle aurait tant aimé qu'il soit là pour la prendre dans ses bras, sécher ses larmes. Elle aurait tant voulu lui dire ce qu'elle ressentait. Mais seulement, voilà, chaque fois qu'elle se décidait, elle ne se rendait jamais jusqu'au bout et le tout finissait en magnifique querelle! Pourquoi se faisait-elle tant de mal pour lui, Ronald Weasley? Peut-être que c'était lui qui n'en valait tout simplement pas la peine! Il n'était qu'un idiot pour ne pas remarquer tout ce qu'elle faisait pour attirer son attention. Mais non… Comment avait-elle pu penser cela, ne serait-ce qu'une seconde? Ron n'avait rien fait de mal. Juste, être lui. Elle sentit une larme quitter sa paupière, rouler le long de sa joue, pour finalement mourir sur ses lèvres.
Le bruit du portrait de la grosse dame, pivotant, la tira de ses songes. Elle sursauta en se retournant immédiatement vers l'entrée de la salle commune. C'est alors qu'elle vit un Harry avec un sourire niais sur le visage, émerger du tunnel.
-Et c'est à cette heure que tu arrives? Je t'avertis Harry, je n'endurerai pas ça une fois de plus! Et où étais-tu passé?
-Euh… et bien… c'est-à-dire que…Bégaya-t-il. Visiblement, il ne s'était pas attendu à la trouver là à cette heure.
-Il était avec moi, prononça clairement une petite voix assurée que la préfète reconnut aussitôt comme celle de…
-Ginny! Mais… je, comment? Je… Ah! Je vois! S'exclama Hermione. Une petite balade en amoureux au clair de lune. Comme c'est mignon! Finit-elle, d'un ton sarcastique.
-Hermione, comment as-tu deviné? Demanda un Harry hébété.
-Ah, laisse Harry, montons nous coucher!
-Oui, Ginny, bonne idée. Mais je dois parler à Harry d'abord. Bonne nuit!
-Bonne nuit 'Mione! Bonne nuit, Harry, dit-elle en rougissant.
Celui-ci lui répondit d'un sourire et d'un signe de tête. Puis, il se tourna vers Hermione, qui semblait s'impatienter de plus en plus. Il prit place sur le divan, prêt à entendre ses représailles.
-Harry! Je n'en peux plus de faire le poireau, seule ici tous les soirs! Tu as toi aussi des devoirs de préfet et tu dois en prendre la responsabilité! J'en ai assez de te couvrir! Ça va te retomber sous le nez un de ces jours Harry! Cria l'adolescente.
-Calme-toi Hermione! Tu devrais être contente que je sois allé avec Ginny. Depuis le temps que tu sais qu'elle me plaît et que je lui plais! Plaida-t-il.
-Oui, Harry. Mais ce n'est pas une excuse! Tu aurais pu trouver un autre moment pour aller te bécoter dans un coin avec ma meilleure amie! La prochaine fois, tu viendras à ma place! Ça me permettra peut-être de dormir un peu, cette fois-ci! Lui reprocha-t-elle.
-D'accord, d'accord, j'irai. Répondit Harry.
Il se décida enfin à regarder son amie en face. Il remarqua qu'une larme avait coulé sur sa joue.
-Mais, 'Mione, tu as pleuré? Demanda-t-il d'un ton beaucoup plus doux.
-Non, Harry. Ce n'est pas important. Mentit-elle. Je vais me coucher. Bonne nuit.
Elle se dirigea vers l'escalier menant au dortoir des filles.
-Dors bien 'Mione. Et… je suis désolé. Fit-il piteusement.
-Tu es déjà pardonné Harry. Mais prends soin de Ginny.
Elle lui fit un clin d'œil et monta à son dortoir. Elle revêtit son pyjama et s'allongea sous les couvertures. Elle ferma les rideaux de son lit à baldaquin et se plongea à nouveau dans ses pensées.
Elle s'imagina avec Ron, encore une fois. Elle rêva qu'il arrivait et qu'il lui disait qu'il l'aimait depuis toujours. Il se penchait vers elle et elle se noyait dans ses yeux d'azur. Il déposait tendrement ses lèvres sur les siennes. Elle répondait ardemment à son baiser tout en glissant ses mains dans sa chevelure rousse. Il s'allongeait à côté d'elle. Elle descendait ses mains le long de son dos tandis qu'il déposait ses lèvres dans son cou.
Elle ressentit un chatouillement dans son bas-ventre. C'était un peu étrange. Mais elle ne put s'empêcher de continuer à penser à lui. Elle sombra dans un sommeil parsemé de rêves à l'eau de rose.
Le lendemain, c'était samedi. Le gazouillement des oiseaux dans le parc la réveillèrent doucement. Hermione sourit en jetant un regard par la fenêtre. Les premiers rayons du soleil pénétraient doucement dans la pièce, la baignant d'une douce lumière dorée. Elle s'étira et se leva en prenant son temps. Elle revêtit un jean et un t-shirt rose pâle, puis elle descendit dans la salle commune. Les deux seules personnes présentes étaient Harry et Ginny. La flamboyante sœur de Ron était installée sur les genoux d'Harry et ils s'embrassaient à pleine bouche. Hermione fut d'abord surprise, mais elle se rappela la veille. Le sourire sur ses lèvres s'allongea encore plus. Il était temps qu'ils sortent ensemble ces deux là!
-Bonjour Harry! Bonjour Ginny! Lança-t-elle.
-Salut Hermione ! La saluèrent-ils, avant de recommencer s'embrasser.
Elle reprit donc son livre d'hier et entreprit de lire le trente-deuxième chapitre. Ça faisait bien quelques pages qu'elle tournait lorsqu'elle entendit des bruits de pas derrière elle. Elle se retourna vers l'escalier qui menait au dortoir des garçons et aperçut un Ron stupéfait, cloué sur place par le spectacle qui s'offrait à lui. Elle essaya de cacher du mieux qu'elle put l'éclat de rire qu'elle laissa échapper. Mais il ne semblait pas trouver ça drôle. C'est à ce moment que les deux amoureux se retournèrent et aperçurent à leur tour le visage embêté de Ron. Après ce qui leur sembla une éternité à tous les quatre, le rouquin prit la parole.
-Harry ! C'est ma sœur… Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
-Je…enfin Ron, nous comptions le faire bientôt… dit-il, soulagé que la réaction de son meilleur ami ne soit pas pire.
-Ah oui ! Et quand ?
-Aujourd'hui ! Répliqua Ginny de la même voix assurée qu'hier.
-Et ça fait longtemps que vous vous…enfin que vous…vous voyez ce que je veux dire…
-Environ huit heures, vingt-sept minutes et cinquante-trois secondes, plaisanta-t-elle.
-Ok. Très bien. Allons déjeuner maintenant, j'ai faim.
-Ron, tu as toujours faim, le taquina Hermione.
Ils rigolèrent tous avant de descendre dans la Grande Salle, pour se remplir l'estomac. C'est ainsi que commença l'histoire d'amour entre Ginny et Harry.
Fin du Flash Back
L'amour. Il semblait si loin de cet endroit horrible. Et pourtant, il était toujours là, dans son cœur. Tout l'amour qu'elle portait à sa famille, ses amis… et à Ron. Son cœur se serra à cette pensée. Où étaient-ils tous ? Elle ne voulait pas se relever. Elle avait peur. Si peur. Elle aurait tant donné pour mourir, sur-le-champ. Toute cette douleur semblait si imposante pour une adolescente fragile comme elle. Elle n'aurait aucun remord à partir. Tout ce qui devait être dit avait été dit. Tout ce qui devait être fait avait été fait. Un vent glacial vint l'effleurer, la pénétrer jusqu'aux os. Ça lui rappela cette terrible nuit de décembre…
