Nre Me revoilà après quelques jours d'absence! Enfin…plusieurs. Mais je me suis dit que mes peu nombreux lecteurs me le pardonneraient, ou du moins, que s'ils étaient fâchés après moi ce ne serait pas trop pire compte tenu de leur nombre. Bon d'accord j'arrête de me plaindre c'était mon petit coming out de la journée! Je m'attaque donc à ce nouveau chapitre en espérant que vous allez l'aimer.
Quelques jours avaient passé depuis la mort de Ginny et de Fred. Le monde sorcier commençait à se reconstruire peu à peu, pris d'un regain d'espoir nouveau. Cependant, au Terrier, les choses étaient un peu plus sombres. Hermione, Harry et la famille Weasley – du moins, ce qui en restait – étaient assis autour de la table à manger. Un silence de monastère régnait dans la place. Harry regardait d'un œil vitreux la place vacante de Ginny. Arthur se tenait debout derrière une Molly aux yeux rougis et boursouflés, qui s'était remise des nombreux sortilèges Doloris qu'elle avait subis. Charlie et Bill étaient assis de part et d'autre de leur mère, se jetant de temps à autre des regards nerveux.
Personne ne savait ce qu'il était advenu de Percy, et pour être honnête, personne – peut-être mis à part Molly – ne s'en souciait vraiment pour l'instant. Hermione serrait la main meurtrie de Ron dans la sienne. Celui-ci ne cessait de frotter son front de sa main gauche, à moitié écrasé sur la table. Il y avait deux autres chaises vides à côté d'Hermione : celles des jumeaux. George s'était enfermé dans sa chambre depuis qu'ils étaient revenus au Terrier. Chacun avait essayé, à son tour et à sa façon, de le faire sortir de là, de lui remonter le moral. Rien n'y faisait. Il touchait à peine aux assiettes débordantes de nourriture que sa mère inquiète lui apportait à chaque repas. Et à voir son air, il ne dormait pas énormément.
Arthur fit quelques pas, regarda sa montre et dit d'un air déconfit :
-C'est l'heure d'y aller.
Tous se levèrent machinalement, repoussant les chaises sous la table. Ils se dirigèrent silencieusement vers la sortie. Molly s'apprêta à grimper les escaliers mais Hermione la retint par l'épaule.
-J'y vais, souffla-t-elle.
Elle posa une main sur la rampe et monta les marches. Elle atteignit la chambre des jumeaux et frappa timidement à la porte. Elle n'entendit pas de réponse mais tourna lentement la poignée et ouvrit discrètement la porte. George était étendu à l'envers, la tête renversée au pied du lit. Il portait, lui aussi, ses plus beaux habits. Il ne dormait pas, il était dans la lune. Ses yeux étaient encore rougis et d'énormes cernes s'étendaient sous ses yeux. Hermione en eut même pitié. Elle s'agenouilla à ses côtés et le regarda un moment. Il ne tourna même pas la tête vers elle.
-C'est l'heure d'y aller George, dit-elle simplement.
Elle se leva et sortit de la chambre. Elle descendit quelques marches avant de l'entendre la suivre. Les autres les attendaient dans la cour arrière. Ils transplanèrent tous les huit dans le parc de Poudlard. Là-bas, tout avait été préparé avec soin pour les funérailles. Des dizaines de corps étaient étendus sur des autels de pierre froide. Plusieurs sorciers et sorcières circulaient alentours des monuments, tristes, dénombrant combien de connaissances ils avaient perdu.
Ils commencèrent à leur tour à se promener, attendant le début de la cérémonie. Ils passèrent près de Luna et Harry ne put s'empêcher de déplacer une de ses mèches blondes qui étaient toutes bien placées. Ça la rendait un peu plus elle. Ron et Hermione acquiescèrent. Ils virent ensuite plusieurs corps inconnus défiler devant eux. Puis Neville. Il n'avait plus l'air nerveux du tout ainsi. Hermione ramassa une fleur à ses pieds et la posa sur la poitrine du jeune homme. Ça le rendait un peu plus lui. Encore d'autres corps inconnus. Puis Seamus. Un petit sourire éclairait encore son visage sans vie. Mais il avait l'air trop sage. Ron se pencha, gratta un peu de terre et en barbouilla légèrement les joues de son ami. Ça le rendait un peu plus lui. Le trio se regarda et sourit. Puis, ils aboutirent devant le corps inerte de Ginny. Elle souriait, elle était bien. Et elle était tout à fait elle. Des larmes roulèrent le long des joues de ceux qui s'étaient rassemblés autour d'elle. Harry caressa sa petite main, Ron passa les doigts dans sa chevelure tout aussi flamboyante que la sienne. Hermione resta interdite. Elle avait l'air songeuse. Harry le remarqua.
-Hermione, à quoi tu penses?
-Awm… Ce n'est pas vraiment de circonstance je crois…
-Ce n'est pas grave, dis-le. L'encouragea-t-il.
-Eh bien, Ron. Quand Harry t'a demandé qui était mort, tu lui as dit que McGonagall avait tué Rogue. Mais lorsque tu es revenu après être disparu, tu nous as dit l'avoir tué. C'est impossible…
-Je… je n'y avais pas songé sur le moment. Faudra demander à McGonagall si elle l'a vraiment tué.
Un mouvement dans le groupe les fit sortir de leurs pensées. George avait repéré la dépouille de son jumeau et s'élançait vers celui-ci. Ron courut le rejoindre, suivi du reste de la famille, puis d'Hermione. Harry préféra rester un moment seul à contempler Ginny dans son sommeil éternel. Les autres encerclèrent Fred, comme ils avaient fait avec tous les autres. George était agenouillé près de lui et il pleurait, encore. Il aurait vraiment du mal à accepter sa mort. Molly sanglotait et Arthur tentait de se montrer fort, mais son regard ne cessait d'osciller entre Ginny et Fred. Hermione leva la tête vers Ron et vit de grosses larmes descendre le long de son visage. Il se sentait coupable de ne pas avoir été là pour le défendre de Rogue, elle en était sûre. Charlie et Bill pleuraient aussi, un peu en retrait.
-Il n'a pas l'air lui-même, fit une voix haut perchée un peu tremblotante derrière Molly.
Tout le monde se retourna vers la personne qui avait parlé.
-Oh Percy! S'exclama Molly en serrant son fils dans ses bras.
Celui-ci répondit à son étreinte, à la grande surprise de tout le monde. Ses yeux étaient rougis et un bandage entourait sa tête. Ron le regardait avec méfiance. Hermione glissa sa main dans la sienne et il la serra fort. Un silence légèrement inconfortable s'installa. Étonnamment, ce fut George qui le rompit.
-Tu as raison, Percy. Il lui manque quelque chose.
Il plongea la main dans une de ses poches et en ressortit un long fil couleur chair ainsi que quelques bonbons mauves et bleus. Percy sourit en reconnaissant les bonbons Néansang et les boîtes à Flemme, mais il lança un regard interrogateur à son frère en apercevant le fil qui pendouillait au bout de sa main.
-Oreille à rallonge, laissa tomber George.
Puis, il mit l'oreille à rallonge dans la main droite de Fred, ainsi que quelques bonbons et fourra le restant dans la poche de son frère.
-C'est un peu mieux, dit-il, pas très convaincu.
Tout le monde ne put s'empêcher de sourire. C'est vrai que c'était mieux. Il avait l'air un peu plus lui. Mais il ne serait jamais vraiment lui, il lui manquait sa moitié. Charlie fut le premier à s'approcher de Percy et à lui faire une accolade fraternelle. Arthur se joint à eux, suivi de près par Bill. George se leva et le rejoignit à son tour. Ron semblait hésitant. Hermione lui jeta un regard noir qui lui fit penser à celui de Ginny. C'est d'ailleurs pour ça qu'il rejoignit le reste de sa famille.
-Quelle belle famille, admira Harry en arrivant derrière elle.
« Oui, quelle belle famille… » songea-t-elle.
Leurs belles retrouvailles furent interrompues par une voix qui s'élevait du ciel. Les sorciers et sorcières présents levèrent la tête et virent un homme vêtu de noir qui se tenait sur une plateforme fleurie élevée à vingt mètres dans les airs. Il commença à énumérer les méfaits de la guerre, puis il rendit hommage à chacune des victimes, honorant la bravoure de Ginny, l'agilité de Fred, la détermination de Neville, le calme de Luna, la joie de vivre le Lavande et la sagesse de Dumbledore. Après quoi, il leva sa baguette et la tendit vers les autels de pierre. Il prononça une formule et ceux-ci furent enveloppés dans une grande bulle mauve qui rapetissa de plus en plus et disparut, emportant les corps avec elle. Puis, il se tourna vers la forêt interdite et lança :
-Erecta monumentum!
Un petit monument orné de fleur apparut pour chacun des décédés, commémorant ainsi leur noble sacrifice. Tous poussèrent des petits oh! d'exclamation. Certains curieux s'avancèrent, mais le petit groupe resta en retrait. D'un commun accord, ils transplanèrent au Terrier.
Arrivés là-bas, Percy regarda autour de lui. Rien n'avait changé depuis qu'il était parti. George retourna s'enfermer dans sa chambre, ébranlé par son après-midi. Tout le monde l'était d'ailleurs. Molly s'était mise à cuisiner le souper, comme une automate. Arthur et Charlie tentaient d'entretenir une discussion au sujet d'une nouvelle espèce de dragon que ce dernier croyait avoir découvert, mais le cœur n'y était pas vraiment. Bill lisait une vieille revue de quidditch qui traînait dans le salon.
Harry faisait les cent pas dans la chambre de Ginny. Hermione et Ron le regardaient, assis sur le lit de la défunte rouquine. Enfin, Hermione le regardait, Ron était plutôt perdu dans ses funestes pensées. Elle entrelaça ses doigts aux siens et appuya sa tête sur son épaule.
-Les garçons… qu'est-ce qu'on va devenir maintenant?
Harry se retourna vers elle, surpris d'une telle question. Ron leva à peine les yeux.
-Qu'est-ce que tu veux dire? Interrogea Harry.
-Je veux dire… Maintenant que la guerre est terminée. Maintenant que Voldemort – elle fut surprise de ne pas voir Ron frissonner à l'entente de ce nom – a été vaincu. C'était notre but, notre quête. Elle a été accomplie. Qu'est-ce qu'on va faire maintenant?
-Je vais devenir Auror. Dit Harry comme si c'était naturel.
Hermione lui sourit.
-Et toi Ron?
-Eh bien, c'est évident. Je suis Harry, je serai Auror aussi. Ça a toujours été ce que je voulais faire plus tard.
-Tu ne voulais pas devenir un grand joueur de Quidditch?
-Mais oui Ron, tu voulais devenir gardien pour les Canons de Chudley. Renchérit Harry.
-Soyez réalistes. Jamais les Canons de Chudley ne voudront de moi. Non, je serai Auror, si je réussis bien sûr.
Harry et Hermione échangèrent un regard désolé, puis Harry lui retourna la question.
-Et toi, qu'est-ce que tu vas faire?
-Moi, je n'ai jamais eu de rêve d'emploi, vraiment, vous savez. Mais Ginny en avait un. Et je vais le réaliser à sa place.
Ron l'interrogea du regard.
-Oui Ron, je serai Médicomage, dit-elle avec un grand sourire. Comme ça, je pourrai vous soigner lorsque vous rentrerez de vos périlleuses missions. Mais j'espère que vous ne partirez pas trop longtemps, dit-elle en se collant un peu plus sur Ron.
Ce petit geste d'affection, s'il eut pour effet d'arracher un petit sourire à son amoureux, rembrunit considérablement Harry. Il se laissa tomber sur le lit qu'Hermione avait occupé durant les quatre derniers étés. Juste à ce moment, ils entendirent un cri de surprise dans la chambre des jumeaux.
Niark niark niark! Qu'est-ce qui se passe? Pff! Vous le saurez si vous reviewez chers lecteurs! À la prochaine! J'espère que vous avez aimé ce chapitre!
