Chap. 3 "En visite chez les Potter"

Ron a offert un peu de Poudre de Cheminette à Hermione, qui l'observait dubitativement.

– Ça ne serait pas mieux si tu y allais en premier ?

– Pourquoi ?

– Pour que tu me fasses sortir, imagine si j'arrive en premier et que Ginny ou Harry pensent que je suis une intruse… ou quelque chose comme ça ?

Ron a souri amplement.

– Tu as raison c'est le désavantage d'arriver à l'improviste. Observe ce que je vais faire et ensuite tu répètes le processus. Ok ?

Hermione a acquiescé, un peu terrifiée.

– Ne t'inquiètes pas tant, si tu tombes dans la cheminée d'un autre sorcier, tu t'excuses et tu lui dis où tu veux aller… c'est très simple…

– Simple pour toi, tu as l'habitude…

– Tu t'y habitueras aussi… allez j'y vais…

Ron a jeté un peu de poudre dans la cheminée, et il a dit "chez Harry". Les flammes ont grandi de manière considérable et Ron est entré en elles comme si rien. Hermione ne savait pas trop quoi faire… Et si elle arrivait dans un autre endroit ? Elle ne souvenait plus trop des sorts et de ce genre de choses…

– Plus vite ça sera fait, mieux ça ira. – s'est–elle dit pour se donner du courage.

Hermione a lancé un peu de Poudre de Cheminette que Ron lui avait laissé, et elle a dit "Chez Harry". Les flammes ont grandis comme elles l'avaient fait avec Ron, et elle est rentrée sans savoir ce qui allait se passer.

Hermione a senti comme si un trou noir l'avait avalé. Elle n'avait aucune notion du temps qui passait, ne savait si cette impression de vide allait durer encore longtemps. Tout d'un coup, elle a senti quelqu'un lui prendre la main… Qui ça pouvait être ? Et si c'était un inconnu ? Qu'allait–elle faire ?

Sans savoir comment réagir, la main l'a tiré pour la sortir de la cheminée, et heureusement pour Hermione, c'était Ron.

– Eh bein ! Tu tiens le record, je n'avais jamais vu quelqu'un arriver avec autant de suies. – a célébré Ron

– Merci, je me sens honorée. – lui a répondu Hermione sarcastiquement.

– Qui est là ? – a demandé une voix de femme, qui provenait de la cuisine.

– C'est moi, Ginny ! – a crié Ron en s'annonçant.

– Eh bien ! On dirait qu'ils ont toujours des visites comme ça. Non ? – lui a demandé Hermione avec surprise.

– J'adore venir et les surprendre de temps en temps…

Hermione s'est disposée à observer la maison. Elle ressemblait beaucoup au Terrier, mais elle était plus spacieuse.

Hermione et Ron se sont retournés, lorsqu'ils ont entendu des bruits de pas, provenir de la cuisine. Une jeune rouquine avec beaucoup de tâches de rousseurs s'est approchée de Ron. Elle était de taille moyenne et avait des yeux marron, mais elle avait un visage rieur et avec une certaine touche d'innocence.

– Ah ! Enfin tu apparais ! – a récriminé la rouquine à Ron – Tu n'avertis même pas où tu vas ! Maman était très inquiète pour toi !

– Ginny, est–ce que tu ne vois pas que je ramène de la compagnie ? – lui a répondu Ron avec un ton un peu agacé.

– Je vois – a dit dédaigneusement Ginny.

– Et Harry ?

– En haut, laisse moi l'appeler… HARRY ! – a crié Ginny à tous poumons. – RON EST ICI AVEC UNE DE SES "AMIES"!

– Ginny ! – lui a dit Ron agacé.

Hermione a souri timidement, apparemment ça ne plaisait pas à Ginny de voir la jeune fille, peut–être parce qu'elle ne savait pas qui c'était… Peut être parce que Ron emmenait une petite amie différente chaque semaine.

Des pas, qui s'approchaient, ont été entendus. Un homme aux yeux verts et à lunette est apparu dans la pièce. Il avait les cheveux en batailles et était très maigre.

– Ron ! Je croyais que tu avais disparu ! – lui a dit l'homme à lunette au rouquin.

– Tu me connais, j'aime bien surprendre de temps en temps. – a souri Ron. – Et où est le démon ?

– Ne l'appelle pas comme ça ! – lui a dit Ginny irritée.

– En haut, endormi – a répondu Harry pour éviter la discussion des deux frères.

– Ah dommage, je voulais qu'elle le connaisse…

Harry a observé l'accompagnatrice de Ron de haut en bas. Hermione s'est sentie trembler, Harry lui plaisait lorsqu'ils étaient à Poudlard… ou du moins c'est ce qu'elle pensait. Mais maintenant il était marié, il avait déjà sa vie faite… et d'une certaine façon ça la rendait heureuse. Elle avait toujours voulu le meilleur pour Harry, et maintenant il l'avait.

– Tu me sembles familière. – a finalement dit Harry après avoir inspecté Hermione minutieusement. – Est–ce que par hasard tu as étudié à Poudlard ?

Hermione a regardé Harry un peu nerveuse et a souri.

– Oui… pendant un temps.

– Tu ne vas pas croire qui c'est. – a dit Ron avec mordant.

– Pourquoi ? – a demandé Ginny – Est–ce que ce serait une de tes amoureuses ? C'est elle qui a fondé ton club de fans ou elle n'est qu'un membre honoraire ? Pour que tu l'ais emmené, elle doit être influente, c'est dommage que l'on ne te revoie plus, ma jolie. Il faut que tu sache que mon frère change de petite amie tous les trois jours…

Ron a fulminé du regard Ginny, pendant qu'Harry a nié avec la tête. L'attitude de Ron dérangeait beaucoup Ginny, et plus encore parce que ses petites amies étaient un peu spéciales.

– Bien… – a finalement parlé Hermione – je ne suis pas la petite amie de Ron, alors ça me donne plus de chance, non ?

Ginny a minutieusement observé la jeune fille.

– Si tu n'es pas la petite amie de Ron… alors qui es–tu ?

– Vous n'allez jamais le croire ! – a exclamé Ron un peu plus joyeux. – Vous allez tomber sur le c… (N/T désolée de l'expression)

– Je suis sur de t'avoir déjà vu avant – a dit Harry en méditant sur le sujet. – Est–ce que tu n'étais pas à Serdaigle ?

– Harry, je n'arrive pas à croire que tu ne la reconnaisses pas. – a réclamé Ron comme si c'était quelque chose de très grave.

– Attends… – a dit Ginny en la regardant. – Je sais qui tu es ! Tu es cette fille qui est sorti avec Ron ! Susan Bones !

Hermione a sourit un peu gênée, pendant que Ron rougissait fortement.

– CE N'EST PAS SUSAN ! –a crié Ron agacé – Et arrêtes de publier mon intimité, Virginia !

– Bah ça ne serait pas si difficile si tu n'avais pas tant de petites amies, Ronald !

– Si tu n'es pas Susan… – a interrompu Harry – alors qui es–tu ?

– C'est Hermione Granger, imbécile ! – a continué de crier Ron irrité parce que personne ne reconnaissait la jeune fille. Pour lui, elle semblait toujours la même !

Harry et Ginny ont échangé des regards incrédules.

– Ça ne peut pas être Hermione ! – a dit Ginny – aller arrête de plaisanter et dit–nous qui c'est.

– C'EST HERMIONE !

– Bien sur que non ! Cette blague est lourde, Ron !

– Hermione, tu veux bien leur dire que tu es la même qui à étudier à Poudlard avec nous, s'il te plait ? – a dit Ron en riant.

– Euh… bien oui – a dit Hermione, apeurée – c'est moi… Est–ce que, par hasard, j'aurai beaucoup changé ?

Harry et Ginny ont regardé Hermione complètement surpris.

– Hermione ? – a demandé Harry incrédule.

– C'est vraiment toi ?

– Oui… Surprise ! – a souri Hermione

Harry et Ginny sont restés sous le choc mais Ginny a couru embrasser Hermione.

– Ça fait longtemps, Hermione !

– Ça me fait plaisir de te voir aussi, Ginny.

– Mais tu as beaucoup changé. – a observé Harry – Tes cheveux sont plus courts, et tu es… très différente de mes souvenirs…

– Qu'est–ce que tu voulais ? Que je reste toujours comme si j'avais 14 ans ? – a répondu Hermione avec un ton sarcastique.

– Oui c'est Hermione ! – a finalement dit Harry, après avoir entendu le dernier commentaire de la jeune fille. – Mais comment… ?

– Ne me demande pas, parce que même pas moi je sais… Ça été une coïncidence, Ron et moi, nous nous sommes rencontré dans une fête moldu… et maintenant je suis ici, n'est–ce pas surprenant ?

– Ça c'est sur ! – a exclamé Ginny – je m'excuse de t'avoir traité comme ça, tout à l'heure, c'est que tu devrais voir les femmes que ramène Ron… Toutes des cas !

– GINNY ! – a crié Ron, en rougissant.

– Hermione ! Tu dois nous raconter tout ce qui est arrivé dans ta vie. Tu nous as beaucoup manqué.

Hermione a souri à Harry.

– Vous m'avez aussi manqué…

– Ça suffit – a dit Ron – j'ai faim… Pourquoi on ne parlerait pas pendant que l'on mange ?

– Toi, tu ne viens que pour nous voler la nourriture, Ron ! – a réclamé Ginny

– Vu la façon dont tu me traites, tu devrais remercier que je vienne toujours. – a continué Ron.

Hermione a regardé Harry.

– C'est toujours comme ça ? – lui a demandé la jeune fille.

– Et tu devrais les voir quand ils sont réellement fâchés. – lui a dit Harry, – C'est terrifiant.

Hermione se sentait totalement heureuse, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas de motifs d'être joyeuse (de son point de vue, bien sur), et maintenant elle avait une deuxième chance.

– Hermione… ça me fait très plaisir que tu sois ici. – lui a dit Harry, en la prenant dans ses bras.

Hermione s'est sentie un peu rougir, mais elle a souri amplement. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas sentit la tendresse d'un véritable ami… à l'exception d'Alix, mais elle ne pouvait pas lui dire qu'elle était une sorcière.

– Et dis–moi Hermione – a dit Ginny en interrompant sa discussion avec Ron – Qu'es–tu devenue ? Depuis que tu as décidé, bien… de ne pas revenir à Poudlard…

– Attends, Ginny ! D'abord elle doit nous dire pourquoi elle a décidé de ne pas revenir à Poudlard. – a rappelé Ron.

Tous sont restés dans un silence gênant.

– Ron, si Hermione ne veut pas… le dire, on ne devrait pas lui demander. – a ajouté Harry raisonnablement.

– Non… je crois qu'il n'y a plus de raisons pour que vous ne sachiez pas ce qui c'est réellement passé.

– Allez raconte ! – a dit Ron, impatient.

– Bien… c'est une longue histoire… je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans le monde sorcier, mais d'après ce que Ron m'a raconté… tout c'est réalisé…

– Tout ? – a demandé Harry.

– A quoi fais–tu référence ? – a ajouté Ginny

– Laissez–la parler ! – a exclamé Ron, irrité.

– C'est évident que vous avez des questions… mais moi aussi j'en ai… je vous dirai ce qui c'est passé et pourquoi j'ai décidé de ne pas revenir pour la cinquième année, et peut–être que vous comprendrez tout.

– Ça devrait être quelque chose de très important, parce que le jour où tu nous as dit au revoir, on aurait dit que ça ne te faisait rien de ne pas revenir…

– Bien sur que ça m'a fait mal ! C'est ce que j'ai dit à Ron, j'ai tenté d'être forte face à vous, mais je pleurais tous les jours à la maison… ma vie n'a pas été la plus joyeuse pendant ces années.

– Et pourquoi as–tu décidé d'oublier que tu étais une sorcière ?

– Ecoutez, laissez–la s'expliquer – l'a défendu Ginny – pour vous c'est très facile de la juger, sans connaître ses raisons, pour la première fois arrêter de penser à ce que vous vous avez senti et écoutez ce qu'elle a ressenti.

Hermione a regardé Ginny avec gratitude, celle–ci lui a souri. Entre elles, il y avait toujours eu un lien de compréhension, comme si elles étaient sœurs.

– Bon – a dit Ron impatient – on attend. Comment va–t–on la comprendre si elle ne dit rien ?

– Si tu avais l'amabilité de la laisser parler. – lui a répondu Ginny de mauvais gré.

– Si vous continuez à vous disputer, elle ne nous dira jamais rien. – les a interrompu Harry.

Les regards se sont posés sur Hermione, qui a pris ses mains nerveusement et a soupiré.

– Par où vais–je commencer ? – a demandé la jeune fille, en ordonnant ses idées de manière adéquate.

– Pourquoi pas par le début ! – lui a suggéré Ron avec un ton innocent, qui au lieu de déranger Hermione, la fit sourire.

– Tu as raison, Ron. – lui a souri Hermione – je commencerai par là… en été, j'ai reçu la visite du professeur McGonagall…

– Le professeur McGonagall t'a rendu visite ? – a demandé Harry étonné.

– Mais pourquoi ? – Ginny paraissait confuse.

– Je savais, moi, que quelque chose c'était passé ! – a affirmé Ron triomphant.

– Bien… le professeur est arrivé très… étrange. Elle avait les yeux rouges, on aurait dit qu'elle avait beaucoup pleuré. Et mes parents ont été très surpris de la voir là, ils n'avaient jamais connu de professeurs de Poudlard… Ça leur a paru étrange qu'elle vienne me voir personnellement…

– Et ? – a demandé Ron très impatient.

– Bien, elle m'a dit qu'elle n'était pas là pour quelque chose de facile… et qu'elle me demandait toute ma compréhension…c'est là que j'ai su que quelque chose n'allait pas. Le professeur m'a dit qu'une prédiction du professeur Trelawney les avait alerté…

– Une prédiction ? – a demandé Harry, se souvenant qu'il avait entendu une prédiction du professeur en troisième année.

– Oui, bien que ça m'ait semblé absurde, le professeur McGonagall n'avait jamais fait attention aux prédictions, alors j'étais un peu sceptique au début…

– Et qui ne l'est pas ? – a dit Ron dans un ton tragique – le professeur Trelawney a toujours aimé prédire les morts…

– Mais souviens–toi, que lorsque nous sommes arrivés en cinquième année, elle avait totalement changé… elle ne faisait plus beaucoup de commentaires sur le Sinistros…

– Et chaque fois qu'elle voyait le professeur McGonagall, elle sanglotait…

– Ça serait pour cette prédiction ?

– Continue de raconter, Hermione…

– Bien, le professeur McGonagall m'a dit que je ne devais pas revenir à Poudlard… parce que je serai la perte d'Harry.

Ils se sont tous regardés tous surpris.

– De quoi parles–tu ?

– Ma perte ?

– Est–ce que tu ne serais pas folle ? Comment pourrais–tu être la perte d'Harry ?

– Ne me regardez pas comme ça ! Moi aussi, j'ai rigolé au début, mais le professeur paraissait très sure de ce qu'elle disait…

– La seule façon que tu pourrais mettre en échec Harry, c'est en le tuant avec un des énormes livres que tu portais toujours avec toi… – lui a dit Ron entre deux rires.

– Ou peut–être le sortilège Impérius – a pensé Ginny – peut–être, comme Harry n'oserait pas attaquer Hermione…

– Ginny ! Est–ce que par hasard tu voudrais faire ton propre roman de suspense ? Hermione ne pourrait pas tuer une mouche ! – Ron restait incrédule.

– Il y a des pièces à Poudlard qui te surprendrait peut–être. – a interrompu Hermione.

– Comme lesquels ? – a demandé Harry

– Toi, tu devrais le savoir. Est–ce que tu n'es pas le directeur de Poudlard ?

– Comment l'as–tu su ?

– Ron me l'a dit…

– Eh bien, tu n'as pas perdu de temps à l'informer, n'est–ce pas ?

– C'est elle qui m'a demandé. – s'est défendu Ron

– Je te parie que tu attendais ce moment, Ron, parce que…

– Laisse–la qu'elle continue à raconter – a dit Ron en interrompant Ginny, rougissant à nouveau.

– Non, je voudrais savoir pourquoi Ginny dit ça…

– Hermione, il faut que tu sache que Ron t'a chercher par ciel, terre et mer… jusqu'à ce qu'il t'ait trouvé…

– C'est vrai ?

Hermione a regardé Ron, qui était complètement rouge.

– J–je voulais juste savoir si tu allais bien…

– Oui, bien sûr…

– Ginny !

– Ah Ron ! Admets–le ! Il n'y avait pas un jour où tu ne parlais pas d'Hermione… 'Qu'est–ce qu'elle serait en train de faire, Hermione ?' 'Reviendra–t–elle un jour, Hermione ?' 'Se rappellerait–elle de nous ?'

– ELLE A COMPRIS ! – a crié Ron, aussi rouge que ses cheveux.

– Ça du être dur pour vous… – a dit Hermione affligée.

– Imagine, tu ne nous as même pas donné une explication, tu as juste dis au revoir comme si tu partais en vacances… J'ai envoyé Hedwige avec des nombreuses lettres, et elles me revenaient toutes – se remémorait Harry

– En plus, on était inquiet, on entendait parler d'attaque de Mangemorts, et nous, on ignorait si tu allais bien…

– Moi aussi j'ai eu du mal, je n'avais pas de vos nouvelles et j'ignorais si ce que j'avais fait, était correct. En plus le fait de faire, à diverses occasions, de la magie n'aidait pas.

– Vous avez vu ! Je vous avais dit qu'elle allait faire de la magie ! Le professeur McGonagall l'a dit ! – Ron a souri triomphant.

– Harry, n'es–tu pas supposé être à Poudlard ? – lui a demandé Hermione

– C'est les vacances, souviens–toi…

– Mais… si je m'en souviens bien, Dumbledore était toujours à Poudlard.

– Non, pas toujours… on dirait que tous les professeurs restent toujours à l'école, mais ils ont aussi leur vie privée, en été, en général ils vont tous rendre visite à leurs familles… Bien que, en hiver et pendant quelques visites à Pré–au–Lard, on peut s'échapper aussi.

– Ça je ne le savais pas ! – a exclamé Hermione surprise. – eh bien dis donc… Et dis–moi Harry, tu n'es pas trop jeune pour être directeur ?

– Je croyais aussi, mais le Ministre de la Magie m'a demandé d'assumer la responsabilité… il pensait que j'étais le plus apte après ce qu'il s'est passé avec Voldemort…

– Qu'est–ce qui s'est passé ? Comment a été la bataille finale ?

Le visage d'Harry s'est assombri.

– Si tu peux me le raconter… bien sur. – a ajouté Hermione.

– M'en rappeler me donne encore des frissons, depuis la cinquième année, nous avons eu des problèmes avec les Mangemorts…. On ne savait plus qui était de quel côté… Le professeur McGonagall est morte en sixième année, en essayant de défendre des élèves de sang moldu.

– Tel qu'elle me l'a dit… – a affirmé Hermione.

– Quoi ? Le professeur te l'a dit ?

– Bien…

– C'est que l'on ne l'a pas laissé terminer ! Allez Hermione, continue ton histoire. – lui a demandé Ron.

– Ok, bien que Elian m'a aussi dit que…

– Qui ? – a demandé Ron.

– Ah… oui… je ne t'ai pas dit ça… en été, un jeune homme venait à la maison… il était envoyé par le professeur McGonagall. Ce garçon était de la génération de Olivier Dubois. Vous vous souvenez de lui ?

– Alors pendant tout ce temps, tu as communiqué avec un sorcier ?

– En fait, il m'a seulement appris à contrôler un peu ma magie et que je ne perde pas le contrôle, c'est tout… mais il me parlait beaucoup du professeur McGonagall et de Poudlard.

– Et qu'est–ce qui s'est passé avec celui–là ? – a redemandé Ron, mais cette fois–ci avec un ton agacé.

– Je ne sais pas… je n'ai pas su de lui depuis qu'il m'a dit que j'avais appris le nécessaire. Il n'a plus jamais pris contact avec moi… pas une lettre… rien…

– Attends – a interrompu Harry. – Tu dis que ce gars s'appelle Elian ?

Hermione a acquiescé.

– Il s'avère que ce gars c'est le neveu de McGonagall…

– Comment le sais–tu ?

– Parce que lorsqu'a eu lieu l'enterrement du professeur, je l'ai vu, et Dumbledore m'a dit qui il était, et qu'il était comme le fils qu'elle n'avait jamais eu… très triste…

– Alors tout ce temps, j'ai coexisté avec le neveu du professeur ? Comment je ne m'en suis pas rendue compte !

– Tu ne lui as pas demandé s'il avait une relation avec le professeur ?

– Non, il me disait que c'était elle qui l'envoyait, et c'était suffisant, je n'avais pas à lui en demandé plus…

– Si tu le dis…

– Mais à Poudlard, je ne l'ai jamais vu… il a réellement dû passer inaperçu.

– Et pour sur, McGonagall ne se vantait pas qu'il soit son neveu…

– Comme ça, personne ne penserait à du favoritisme – a indiqué Ginny.

– Et le fait qu'il soit ami avec Olivier Dubois, tu ne l'as jamais vu avec, Harry ?

– Mmmmmmmm, non, en fait, non…

Ils ont continué à discuter du neveu de McGonagall, pendant que Hermione regardait une des fenêtres de la cuisine. Sans qu'elle ne puisse l'empêcher, le souvenir, de ce jour où le professeur McGonagall lui avait fait des révélations sur le futur, lui revient en mémoire…

––––––––––––––––––Flash back–––––––––––––––––––

– Professeur McGonagall ? – a demandé Hermione surprise.

– Bonjour, Miss Granger… Comment allez–vous ? – le professeur McGonagall paraissait assez mal, pâle, avec des yeux gonflés. Elle devait probablement avoir beaucoup pleuré.

– B–bien – a répondu Hermione nerveuse. – Il se passe quelque chose ?

Le professeur McGonagall lui a souri tendrement.

– Je peux passer un instant ?

– Oh oui ! – a rougi Hermione – Désolée, excusez mes manières ! C'est que ça m'a réellement surprise… J'espère que votre visite n'est pas pour quelque chose de mauvais…

– On essayera que ce soit ainsi – a tenté de sourire McGonagall.

Hermione a laissé entrer le professeur, qui a regardé autour d'elle avec un sourire. La jeune fille l'a emmené dans le salon, où elles ont pris, toutes deux, un siège.

– J'ai eu une maison semblable lorsque que je vivais comme une moldue…

– Vous avez vécu comme une moldue ? – s'est surprise Hermione après la révélation.

– Oh oui ! Les moldus sont fantastiques, quoiqu'un peu intolérants…

– Hermione, pourrais–tu aller… ?

La maman d'Hermione est entrée dans le salon et vu le professeur.

– Je suis désolée, je n'avais pas vu que tu avais de la visite. – a dit la mère d'Hermione, avec les sourcils froncés.

– Ah maman ! C'est une de mes professeurs de Poudlard. – s'est dépêchée d'éclairer Hermione.

La maman d'Hermione a semblé très surprise et a ébauché un sourire nerveux.

– Excusez–moi – a–t–elle finalement dit – c'est que nous n'avons pas l'habitude à ce qu'Hermione reçoive de la visite de l'école. Ravie de vous connaître.

– Maman, elle, c'est le professeur Minerva McGonagall… professeur, elle, c'est ma mère, Henriette Granger… – a finalement présenté Hermione.

Les deux femmes se sont serrées la main et se sont souries.

– Je vais vous laisser seules, vous devez sûrement avoir des affaires… magiques à discuter. – a souri la maman d'Hermione. – Voudriez–vous boire quelque chose ? Un peu de thé ?

– Peut–être plus tard. – a répondu aimablement le professeur McGonagall.

– Chérie, n'oublies pas que ton père a besoin que tu l'aides… Ravie de vous avoir rencontrer, professeur, j'espère que cette jeune fille n'a pas de problèmes – a plaisanté Mme Granger.

– Ça serait pour le dernier motif pour lequel, je viendrai voir Miss Granger. – a répondu le professeur en souriant – et ça a été un plaisir de vous rencontrer aussi.

La maman d'Hermione est sortie du salon en souriant.

– Vous devez sûrement encore vous demander pourquoi je suis là, pas vrai, Miss Granger ?

– E–eh bien oui – s'est attristée Hermione– si vous vous êtes dérangé pour venir jusqu'ici, c'est qu'il se passe réellement quelque chose de mauvais.

– J'aurais besoin de votre aide pour que ça n'arrive pas… en plus venir jusque chez vous avec des moyens moldus m'a rappelé d'agréables souvenirs…

– Ça du être une expérience très intéressante…

– Oui… mais je ne suis pas ici pour ça, je vais vous demander, Miss Granger…

– Professeur – a interrompu Hermione. – vu que nous ne sommes pas en cours. Ne pourriez–vous pas m'appeler Hermione ? Ça me fait très bizarre que vous vous adressiez a moi en tant que 'Miss Granger' lorsque nous ne sommes pas à l'école. – sourit Hermione.

Le professeur McGonagall a souri aussi.

– C'est précisément ce que j'allais vous demander, Hermione… bien, je suis navrée de vous dire que vous ne pouvez pas faire la même chose, je dois encore conserver une figure d'autorité…

– Ce n'est pas grave, de toute façon, ça ne serait pas commode de vous appeler par votre prénom.

– Bien… voilà, Hermione, j'aimerai que vous mainteniez votre esprit totalement ouvert à n'importe quel commentaire, aussi illogique et irrationnel qu'il paraisse. D'accord ?

– Je suis une sorcière, professeur – a observé finement Hermione. – ça sera très facile.

Le professeur a souri à nouveau, mais ces yeux ne montraient pas de joie. Quelque chose de grave devait être en train de se passer.

– Le professeur Trelawney… a fait une prédiction…

Hermione a claqué de la langue.

– Je sais, je suis aussi une personne qui ne croit pas aux prédictions… et encore moins celle du professeur Trelawney, mais elle se voyait réellement mal.

– Et quelle fut sa prédiction ?

– La mort d'Harry Potter…

Hermione a regardé le professeur McGonagall avec les yeux grands ouverts, mais après, pour la surprise de McGonagall, elle a ébauché un sourire.

– Ça, ce n'est pas nouveau… le professeur Trelawney a vu la mort d'Harry depuis que nous sommes arrivés en troisième année… elle a vu le Sinistros jusque dans les murs de l'école.

Comme si elle comprenait ses paroles, le professeur McGonagall acquiesça légèrement.

– J'ai aussi eu beaucoup de mal à le croire… mais nous nous sommes tous mis en alertes, le retour, de Celui–Dont–On–Ne–Doit–Prononcer–Le–Nom, donne plus de possibilité que ça se passe…

– Harry va bien ? – a demandé Hermione en faisant des conclusions hâtives.

– Ne vous inquiétez pas pour M. Potter, il va bien… c'est vous qui m'inquiétez.

– Moi? Que se passe–t–il avec moi ?

– Hermione, il y a des pièces à Poudlard que même pas Albus Dumbledore lui–même ne connaît… des pièces que seuls les chanceux peuvent arriver à visiter…j'ai été une de ces chanceuses…

– Quels sortes de pièces ?

Le professeur McGonagall a soupiré et ensuite prit une grande respiration.

– Ecoutez mon histoire complète, et ensuite je répondrais à vos doutes… et vous me donnerez une opinion sur tout cela…

Hermione a regardé le professeur fixement. Définitivement, ce n'était rien de bon, c'est pourquoi elle finit par acquiescer terrifiée.

––––––––––––––––fin flash back–––––––––––––––––––

– HERMIONE ! – a crié Ron.

– Quoi ?

– Qu'est–ce qui se passe ? On aurait dit que ton esprit était ailleurs…

– Il l'était... – a répondu mélancoliquement Hermione.

– Je t'ai demandé si tu as eu d'autres contacts avec le monde magique à part Krum et Elian… – a répété Harry.

– Ah… non… pourquoi ?

– Parce que l'on discutait, et ça se voyait que tu ne faisais pas attention, pour sûr – a récriminé Ron – on a remarqué que peut–être, il y avait d'autres sorciers qui faisaient attention à toi, pour qu'il ne t'arrive rien de mal…

– Vous croyez ? – leur a souri Hermione.

– Et pourquoi cette joie ?

– Pour rien… je me rends seulement compte maintenant à quel point j'étais importante pour vous. (N/T pour cette phrase la traduction peut–être aussi " je me rends seulement compte maintenant à quel point j'étais importante pour eux." Je vous laisse juger celle qui a le plus de sens pour vous)

Harry, Ginny et Ron se sont regardés interrogativement, pendant qu'Hermione revenait à ces souvenirs.

A suivre.

Eh bien c'est tout pour aujourd'hui ! Merci pour les reviews. A bientôt pour le prochain chapitre, et en attendant n'hésiter pas à reviewer. Dans le prochain chapitre, vous connaîtrez la fameuse prédiction.

Bisous à tous.

GABY B.