Disclaimer: Rien n'est à moi, les persos sont à J.K. Rowling et l'histoire est à Danyliz.
Chap. 29. "Souvenirs : Une épreuve très difficile à surmonter" – Cinquième partie.
La première année était terminée et dans le train, Natalia et moi, nous avons planifié nos vacances. Elle me rendrait visite et comme ça elle connaîtrait James et Eli. Comme elle était fille unique, elle s'ennuyait beaucoup pendant l'été étant donné le travail très important de ses parents au Ministère.
- C'est quelque chose pour laquelle je t'envie, Sheila. J'ai toujours voulu avoir des frères pour jouer… mais mes parents sont de ces sorciers traditionalistes seulement un enfant par famille.
Elle me faisait un peu de peine mais maintenant elle ne serait plus seule pendant l'été. A voir si après elle ne regretterait pas. Le Poudlard Express est finalement arrivé à la gare, et nous sommes tous descendus rapidement. Natalia a localisé ses parents facilement.
- Mes parents ! Je t'écrirai pour que l'on prévoie tout, Sheila !
- A bientôt, Natalia !
Natalia m'a salué en agitant sa main et elle s'est éloignée de moi. J'ai cherché mes oncles ou maman… mais je ne vois personne… Aurait-il oublié de venir me chercher ?... j'ai tenté de ne pas me désespérer et j'ai suivi du regard tous les visages de la gare pour voir si je reconnaissais quelqu'un.
- Sheila…
Je me suis retournée et j'ai vu maman debout, appuyé sur un pilier. Elle semblait trop maigre et pâle… trop triste. J'ai senti un poing dans l'estomac… Est-ce qu'il se serait passé quelque chose ?
Je me suis approchée d'elle, en l'embrassant et elle m'a embrassé aussi, quoique avec une certaine faiblesse dans les bras.
- Qu'est-ce qui se passe ? – je lui ai demandé anxieusement.
- Rien… rien… viens, Draco est en train de nous attendre…
- Papa ? Mais comment il l'a fait ? Je suis partie avant lui.
- Il a ses méthodes – a tenté de sourire maman, mais ça n'a pas fonctionné. Sa flamme, sa vitalité… tout semblait s'être envolé en fumée et ça, ça m'a fait sentir encore moins bien.
Je brûlais de savoir ce qu'il se passait mais je n'ai pas osé demander. Papa nous attendait plus loin avec mes bagages.
- Prêtes ? – nous a-t-il demandé avec un sourire.
J'ai aussi remarqué le visage triste de mon papa et cette fois-ci, j'ai su que c'était quelque chose de grave.
- Vous ne me direz pas ce qui se passe ? – j'ai questionné avec une certaine autorité dans la voix.
- Tu iras à la maison chercher ta valise… - m'a dit maman en tentant de ne pas pleurer.
Je suis restée de marbre. Ma valise ? Où est-ce que j'allais ? Milles idées ont traversé mon esprit, entre autres, qu'ils me fichaient dehors et qu'Isabella avait raison ou qu'ils m'avaient vendue un bon prix (écouter, je suis très imaginative :D)… mais j'étais pressée de savoir laquelle de mes folles théories était la plus correct.
- Pourquoi ? – j'ai demandé en montant dans la voiture.
- Sheila… - maman a pris une grande inspiration mais elle s'est arrêtée – Dis-lui toi.
- Sûre ? – papa l'a regardé, incrédule.
- Oui, je suis en train de conduire, je ne peux pas être distraite.
Tous deux ont soupiré (Cette habitude familiale ¬¬'), et papa s'est retourné complètement pour me regarder face à face. Mon cœur battait à mille à l'heure et je n'avais pas la moindre idée de quel était la fatidique nouvelle qu'il allait m'annoncer à ce moment là.
- Bien… Sheila… tes grands-parents… tes grands-parents sont à Londres et ils sont en train de se disputer ta garde avec ta maman…
Pour un moment, j'ai senti comme si papa parlait à une autre personne. J'ai même regardé à mes côtés en cherchant quelqu'un d'autre. Lorsque j'ai enfin compris que c'était à moi, les choses me sont tombées dessus comme une grande vague d'information. Grands-parents ? Lesquels ? Garde ?
- Grands-parents ? – c'est tout ce que j'ai réussi à articuler.
- Les parents de Jess – m'a éclairé maman avec des larmes sur le point de couler sur son visage.
- Mais… Tu ne m'as jamais dit qu'ils existaient… - j'étais encore totalement confuse.
- Eh bien, maintenant, ils réclament leur droit de te voir, comme s'ils avaient une quelconque autorité…
- Alix – l'a retenu papa.
- Oui… désolée, désolée,… tes grands-parents t'attendront à la maison… pour t'emmener avec eux. Tu passeras l'été avec eux.
- Mais pourquoi ? Je ne les connais même pas ! – j'ai osé protester.
- Ce n'est pas discutable, Sheila… tu iras avec eux et point final – maman m'a parlé avec une telle dureté que je n'ai pas pu lui répondre.
Pendant le reste du trajet, nous sommes restés dans un silence le plus total. Mes parents… se débarrassaient de moi… ils me laissaient avec mes grands-parents, que je n'avais jamais vu de ma vie… Pourquoi ? Est-ce que j'étais une si mauvaise fille ? Est-ce qu je me suis si mal comporté à Poudlard qu'ils rêvaient de se débarrasser de cette lourde charge que j'étais ? Je me suis mordu la lèvre inférieure pour éviter de pleurer.
Lorsque nous sommes arrivés à la maison, je suis resté de marbre. J'ai senti que j'allais descendre en enfer ici même. Je voulais m'accrocher aux sièges, à la porte… à quoi que ce soit pourvu de ne pas entrer à la maison. Mes parents ont semblé comprendre, puis ils sont descendus de la voiture mais ils m'ont attendu patiemment. J'ai pris une grande inspiration… et je suis descendue de la voiture… encore sans résignation, mais sans avoir d'autre choix.
Maman a ouvert la porte et alors, sans que je m'y attende, deux personnes se sont approchées de moi, en restant à quelques mètres. Ils n'ont pas osé m'embrasser ou même me toucher, ils n'ont fait que de me regarder de bas en haut, comme en analysant une marchandise qu'ils allaient acheter. Je me suis sentie comme un objet.
- Regarde, Brad, c'est le regard de Jess – a exclamé la femme d'âge avancé.
- Oui, je le vois, Karen… et les cheveux de Jess… on dirait un portrait de mon fils.
Je m'énervais. Alors j'étais pareil à papa et je n'avais rien de maman ?
- Sheila… eux, ce sont tes grands-parents – m'a présenté maman – Karen et Brad McLinder.
Je n'ai pas répondu et eux non plus n'ont rien dit.
- Pourquoi vous n'expliquez pas à Sheila pourquoi vous l'emmener loin d'ici ? – maman l'a regardé avec défi.
- Quoi ? – la dame a semblé confuse.
- Oui, dites-lui pourquoi vous l'éloigner de sa maison... avec tous les détails.
- Alix – papa a tenté d'arrêter ce qui venait.
- Non, Draco, eux veulent l'emmener qu'ils lui expliquent pourquoi…
- Sheila, va dans ta chambre – m'a ordonné papa – maintenant.
C'était officiel : je suis un objet. Je suis montée lentement et lorsqu'ils m'ont vu disparaître, papa leur a demandé de passer au salon pour discuter de la situation. Ils ne se sont pas rendus compte que j'étais restée au milieu pour tout entendre. Ne me le reprochez pas, je ne comprenais absolument rien de ce qui se passait, et je devais le découvrir… même de la façon la plus dure.
- Merci pour ce spectacle, Alix – a réprimandé la femme âgée.
- Excusez-moi, mais vous n'avez pas à me donner des leçons – l'a récriminé maman.
- La petite a beaucoup grandi – a exclamé la dame – et elle ne porte pas le nom McLinder ?
- Lorsqu'elle a fêté ses 9 ans, elle a demandé de porter uniquement le McLester, comme toutes les femmes de la famille – a éclairé maman – et lorsque Draco et moi l'avons adopté le McLinder s'est perdu.
- Ah… Il s'est perdu ? Très convenant – la femme âgée semblait irritée.
- Et qu'est ce que vous vouliez, madame ? – maman a aussi commencé à perdre sa "cordialité" – si je me souviens bien, lorsque Jess vous a dit qu'il allait se marier avec ma sœur, vous avez dit que s'il le faisait, il perdait sa famille. Que nous n'étions pas à votre hauteur et qu'il pouvait jouer tout ce qu'il voulait avec Andrea mais pour se marier, il avait besoin de quelque chose de sérieux… ne croyez pas que j'ai oublié vos mots… j'étais petite, mais je n'ai jamais oublié comment vous avez hurlez et comment vous vous êtes opposés au mariage de ma sœur avec votre fils. Et lorsque est née Sheila, vous avez dit que ce n'était pas votre petite fille, que vous ne la reconnaîtriez jamais comme tel… que pour vous, elle n'existait pas… Avec quel droit vous réclamez maintenant sa garde postérieur paternel ? (N/T je n'ai pas trouvé le terme exact en français mais c'est la garde suite au décès des parents, vu qu'ils sont de la famille du père, enfin bref vous comprenez)
- Allons, calmons nous tous – a demandé papa.
- Je suis d'accord – a soutenu le monsieur – nous avons commis des erreurs dans le passé, mais maintenant nous voulons faire partie de la vie de notre petite fille… comme nous n'avons pas pu faire partie de la vie de Jess.
- Et pour ça vous devez me l'enlever ? – maman ne s'est pas contenu et a commencé à pleurer amèrement.
- Ce n'est pas ta fille – la dame l'a regarder sérieusement – maintenant tu pourras former ta propre famille avec ton mari…
- Elle, c'est ma famille !
- Ça, tu le dira à la cour, pour maintenant, nous avons le droit de l'emmener avec nous… comme ses grands-parents, nous avons plus le droit d'être avec elle que toi.
- Plus de droits ? Madame, elle n'est pas un objet ! Ce n'est pas un concours que vous pouvez gagner !
- Allons… madame, on peut se partager la garde de Sheila – a proposé papa – en plus, elle ne vous connaît pas et elle vous craint un peu.
- C'est pour ça que nous voulons la garde exclusive, pour qu'elle nous connaisse… Nous nous battrons jusqu'à la fin, M. Malfoy et si nous avons fini la discussion, je veux ma petite fille.
Le salon est resté en silence total. Maman a sangloté et j'ai entendu des pas s'approcher de l'escalier. Je suis montée rapidement à ma chambre et je l'ai fermé doucement, et je me suis assise rapidement sur le lit. Michu, qui était couché sur le bord, a seulement ronronné. Peu de seconde après, maman a ouvert la porte et m'a regardé fixement.
- Tu as commencé à ranger tes affaires ? – elle m'a demandé à voix basse.
J'ai nié de la tête en sanglotant aussi.
- Pourquoi est-ce que je dois m'en aller avec eux ? – mon regard s'est dirigé vers la fenêtre, tandis que deux larmes ont coulé sur mes joues et je sentais que mon âme brûlait.
- Sheila… - maman n'en pouvait plus, et elle s'est assise face à moi en caressant Michu.
Maman avait tenté de sembler forte, d'être dure avec moi pour que je ne pose plus de questions… mais elle savait aussi que j'avais le droit d'en apprendre plus… La force de caractère de maman est admirable. Je n'imaginais pas combien de temps elle avait lutté avant que je revienne de Poudlard et combien ça lui faisait mal de se séparer de moi… sans savoir si c'était pour toujours. Sans la certitude de que je revienne… et ça, ça me bouffait de l'intérieur. C'était dire au revoir à tout… parce que peut-être que je ne la verrais plus.
- Tes grands-parents veulent uniquement ce qui est de mieux pour toi… c'est pour ça qu'ils veulent que tu partes avec eux… ils ne le font pas par méchanceté… ils le font par désespoir…
- Mais eux, ils ne me voulaient pas. Tu l'as dit, il ne voulait pas de maman Andrea et de moi non plus…
- Ils n'ont pas su t'estimer à ton moment, Sheila, mais maintenant, ils te demandent une chance, ils veulent faire partie de ta vie, parce qu'ils t'aiment.
- Comment ils vont m'aimer ? Ils ne connaissent même pas….
- Les liens du sang vous unit et te voir toi ça leur rappelle Jess et toutes les erreurs qu'ils ont commises… tu dois leur donner une chance et essayer de les aimer… comme tu as aimé ta grand-mère Misel…
S'il y a quelque chose aussi que j'ai toujours admiré chez maman, c'est qu'elle n'as JAMAIS parlé d'une mauvaise façon des grands-parents McLinder… elle me disait toujours qu'ils voulaient remédier à leurs erreurs et qu'ils ne le faisaient pas pour me faire du mal et qu'ils ne le faisaient que par amour. Maman ne leur a jamais pardonné ce qu'ils avaient fait à maman Andrea, la façon de la traiter, les humiliations qu'elle a souffert de leurs parts… mais en même temps, elle savait qu'elle n'avait pas à me passer cette rancœur à moi. Les erreurs du passé se payent cher et maman a dit que les grands-parents avaient payé avec la culpabilité et la solitude toutes ces années… et maintenant qu'ils pressentaient leur fin, ils voulaient avoir une dernière joie dans leurs vies.
- Je ne peux pas leur parler de Poudlard, n'est-ce pas ? – je me suis mise debout en cherchant ma valise. Maman était en train de faire un énorme sacrifice en me laissant partir et je n'allais pas le rendre plus difficile en faisant des caprices.
- Non… emmène tes livres pour que tu puisses faire tes devoirs et que tu étudies, mais cache les bien. Piwi restera ici et tu pourras emmener Michu si tes grands-parents acceptent les animaux domestiques chez eux.
- Et qu'est-ce qui ce passera… quand je devrais retourner à Poudlard ? – je regardais maman en sanglotant encore.
- Nous solutionnerons ça avant que tu partes à l'école… je te le promet – son visage était déjà impassible – Prête ?
Bien sûr que non… mais je n'avais pas d'autres choix.
- Oui.
Maman m'a pris la main et avec ma main libre, j'ai pris ma valise. Elle pesait un peu, à cause des livres, mais je n'ai rien dit. Dans d'autres circonstances, ça serait un motif de plaisanteries et joie. Maintenant, il n'y avait que de la tristesse.
- Les tontons… - j'ai murmuré en me rappelant de tous.
- Ils sont au courant de la situation, si tes grands parents le permettent, ils te rendront visite… J'oubliais !
Ça a été un des seuls moments que maman a sourit sincèrement. Elle m'a lâché et est partie en courant dans sa chambre puis est revenue avec un petit paquet sous le bras.
- Tu te souviens de l'album photo que cette fillette t'a brûlé ?...
Une autre chose pour me gâcher la journée. En comparaison de ce qui était en train de se passer, l'histoire de l'album photo me semblait stupide.
- Oui.
- Eh bien, regarde…
Elle m'a tendu le paquet et en l'ouvrant, un album identique brillait intensément dans mes mains.
- Mais comment… ?
- Elian et sa manie de faire des copies :o)… il a fait plusieurs copies de l'album parce qu'il en voulait aussi un… et il m'en a envoyé un à moi et maintenant il est à toi. Ce n'est pas l'original mais c'est mieux que rien.
- Merci !
Je me suis lancée dans les bras de maman, qui m'embrassé fortement. Pendant un moment, j'ai oublié que je devais partir avec les grands-parents McLinder, jusqu'à ce que j'aie vu la valise par terre. En reprenant mon regard triste, j'ai ouvert la valise et j'ai rangé l'album en soupirant.
- Tout s'arrangera, Sheila – maman m'a fait un baiser sur le front.
- Je l'espère…
Nous sommes descendues lentement et papa s'est approché pour m'aider avec ma valise.
- Tu es prête ? – m'a demandé M. McLinder.
- Est-ce que je peux emmener mon petit chat ? – je n'ai pas osé les regarder.
- Bien sûr, mon cœur ! – Mme McLinder s'était attachée rapidement à moi. Apparemment, je lui rappelais beaucoup papa Jess.
Michu nous avait suivi dans les escaliers alors je l'ai pris dans mes bras et j'ai soupiré.
- Bon… - M. McLinder est sorti de la maison – il est temps qu'on s'en aille.
Mes parents m'ont regardé avec tristesse.
- Ne me laissez pas seule – je leur ai demandé en sanglotant. – s'il vous plaît.
- Nous ne le ferons jamais - maman m'a embrassé fortement et quelques unes des ses larmes sont tombées sur mes épaules.
- On trouveras une solution – papa m'a embrassé aussi, on dirait qu'il avait du mal à me lâcher. Je ne lui reprochais pas, moi je serais bien restée accrocher à lui pour toujours.
- Bon…
Je les ai regardé fixement et je suis montée dans la voiture. On voyait que les grands-parents McLinder avaient beaucoup d'argent, bien que ça ne m'importait pas. La voiture commençait à s'éloigner et je me suis retourné pour voir mes parents qui étaient toujours debout, en attendant que la voiture disparaisse de leurs vues. J'ai réussi à voir maman enlaçant papa avec tristesse.
- Sheila – m'a appelé Mme McLinder – parle-moi de ton école… tes parents t'ont mis dans un internat, n'est-ce pas ?
Je me sentais comme une espionne à qui on voulait faire avouer des informations.
- Non, madame, c'est moi qui est voulu aller à cette école – j'ai caressé Michu pour ne pas répondre comme j'en avais l'habitude.
- Et pourquoi ? – a continué de me questionner Mme McLinder.
- Ça me plait beaucoup, c'est très sélectif et j'adore les cours.
- Comment elle s'appelle ?
- Je ne peux pas le dire.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est très sélectif – j'ai répété à voix basse.
- Je vois… Et qu'est-ce qu'ils t'enseignent là-bas ?
Ça commençait à me fatiguer.
- De tout…
- Intéressant… bien, maintenant, tu iras dans une autre école près de chez nous. C'est aussi très sélectif, ça te plaira sûrement.
- J'en doute – j'ai murmuré à voix basse.
- Pourquoi ?
Je ne savais pas que la dame avait réussi à m'entendre.
- J'aime beaucoup mon école – c'est tout ce que j'ai répondu – et je m'y suis déjà fait des amis.
- Tu pourras toujours te faire des nouveaux amis – me sourit Mme McLinder.
Je n'ai pas répondu. Je savais que la dame tentait de gagner mon affection ou au moins que je lui réponde aimablement, mais pour moi, elle n'était qu'une femme qui m'éloignait de ma maison. Qui m'ôtait toute la joie de ma vie.
Nous avions facilement fait une heure de route jusqu'à arriver à une énorme maison. Nous n'avions plus parlé durant le chemin et en descendant, ils m'ont demandé de laisser les domestiques emmener ma valise dans la chambre.
- Ça, c'est le jardin principal – m'a signalé Mme McLinder, tandis qu'on entrait dans la maison – tout ce qui est ici est à toi, Sheila, tu peux donner des ordres aux domestiques, ils ont comme ordre de répondre à tous tes besoins. Tu peux parcourir toute la maison selon ton plaisir. Ta chambre est la troisième porte du côté gauche.
- Merci.
Je suis montée avec Michu dans mes bras, tandis que les grands-parents McLinder me regardaient minutieusement. Lorsque je suis rentrée dans la chambre que l'on m'avait désigné, je suis restée bouche bée. Elle était très ample et avec un énorme balcon… comme dans les contes. Si les circonstances étaient différentes, je serais fascinée. Lorsque j'ai tenté de garder mes vêtements, j'ai vue qu'il y avait plusieurs robes accrochées. J'ai soupiré. J'imagine qu'ils me demanderont de les porter à un quelconque moment.
- Mademoiselle Sheila…
Je me suis retourné vers la porte de ma chambre et j'ai vu une femme avec un uniforme bleu.
- Oui ?
- Le dîner sera prêt dans peu de temps… je suis Monica, je suis la femme de chambre désignée pour votre service.
J'ai sursauté. Je n'avais jamais eu de femme de chambre… Qu'est-ce que je devais lui dire ?
- Merci, mais je crois n'avoir besoin de rien – je lui ai sourit.
- Si vous avez besoin de quoi que ce soit je suis ici.
Je l'ai regardé minutieusement et je l'ai remercié à nouveau.
Pendant le repas, je suis restée absolument silencieuse. Et les grands-parents McLinder ne parlaient qu'entre eux. Elle a juste besoin de s'adapter, j'ai entendu dire par Mme McLinder.
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Ça allait être long et difficile. Je m'ennuyais beaucoup dans cette maison, je la parcourrais de la cave au grenier et je restais dans le jardin pour penser (ou dans certaines occasions pour faire mes devoirs), mais je finissais toujours par me désespérer. Je m'imaginais ce que je pourrais être en train de faire en ce moment et ça me frustrait.
Pendant l'une des mes explorations, j'ai vu Monica en train de faire des biscuits dans la cuisine, alors je suis rentrée l'aider. J'adorais faire la cuisine (même si je ne suis pas très douée nn' et je pouvais sûrement me divertir avec ça.
- Bonjour, Monica – je l'ai salué cordialement.
- Oh, Mlle Sheila ! Que faites-vous dans la cuisine ? Ce n'est pas un endroit pour une demoiselle ! Allons, sortez !
- Mais je veux vous aider… s'il vous plait…
Il semblerait que Monica a vu mon désespoir alors elle a acquiescé lentement.
- Alors vous pouvez m'aider à préparer la pâte, Mademoiselle.
- Oui !
Nous avons commencé à préparer tout en silence, mais j'ai senti que Monica pouvait être de bonne compagnie. Je me sentais très seule dans cette immense maison.
- Eh, Monica ! Ça fait combien de temps que vous travaillez ici ?
- Ah, Mademoiselle… j'étais la nounou du jeune Jess… que Dieu le protège.
- C'est vrai ?
- Oui, c'était un enfant très agité… je devais toujours le poursuivre pour qu'il s'asseye avec vos grands-parents pour le repas.
- Ça ne le lui plaisait pas ?
- Il n'aimait pas les traditions…
- Eh bien… presque comme moi…
Nous sommes à nouveau restées silencieuses, mais j'avais aimé le chemin qu'avait pris la conversation.
- Mme McLinder est très stricte, n'est-ce pas ? – j'ai demandé avec innocence.
- Non... c'est une bonne personne, Mademoiselle… elle est juste très orgueilleuse… mais elle a un cœur d'or… vous devez trouver le moyen, c'est tout.
- Vous croyez qu'on s'entendra bien ?
- Eh bien… vous êtes pareille au jeune Jess, mais vous vous entendrez sûrement bien quand vous vous connaîtrez. Madame vous aime beaucoup, elle ne veut pas vous voir si triste.
- Je ne me sentirais pas si triste si je n'étais pas si seule… J'aimerai avoir de la visite… je me sens isolée.
- Vous devriez le dire à votre grand-mère, Mademoiselle.
- Non… elle ne laisserait pas qu'on me rende visite…
La pâte était prête et nous nous sommes concentrées à la couper en différentes formes et à la mettre au four. Ces heures-là furent des heures paisibles et tranquilles, jusqu'à l'heure du repas, où, à nouveau, j'étais muette. Je ne parlais pas avec les grands-parents McLinder, je ne les saluais même pas et il semblerait que pour eux cette situation commençait à être désespérante.
La nuit, je faisais mes devoirs, je lisais même un peu des livres que m'avais recommandés le professeur Patil. Plusieurs jours sont passés, où j'allais toujours discuter avec Monica dans la cuisine, elle racontait beaucoup de choses sur papa et ses bêtises et ça me servait pour passer le temps.
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Durant l'une de mes ballades dans les jardins, Monica me cherchait avec une certaine agitation.
- Mlle Sheila, je vous trouve enfin !
- Qu'est-ce qui se passe, Monica ?
- Vous avez de la visite – elle m'a souri avec espièglerie.
DE LA VISITE ? MOI ? … je n'y croyais pas. Je suis entrée rapidement dans la maison suivie par Monica, elle m'a indiqué où ils attendaient. Je suis entrée dans un petit salon, où j'ai eu l'impression d'avoir des visions.
Là, était assise avec Mme McLinder… ma tante Angelina en personne. A ses côtés,il y avait le petit James, qui au moment où il m'a vu, a sauté du canapé comme impulsé par un ressort.
- Sheila !
Il m'a enlacé très fort et je le lui ai correspondu, émue.
- Bonjour, James !
Lorsqu'il m'a lâché, j'ai couru jusqu'à tati Angelina et je l'ai embrassé aussi.
- Tati Angelina !
- Bonjour poupée – Tati Angelina m'a fait un baiser sur le front.
- Bien… je vais vous laisser seuls… - Mme McLinder s'est levée et a quitté la salle.
C'était évident que Monica avait parlé avec Mme McLinder et je lui en étais infiniment reconnaissante. Ça a été la première fois que j'ai commencé à sentir de l'affection pour Mme McLinder… elle ne voulait pas m'ôter à ma famille… elle voulait en faire partie.
- Comment te sens-tu ? – tati Angelina m'a mis en place une mèche de cheveux.
- Eh bien… isolée… mais maintenant, mieux… Pourquoi maman n'est pas venue ?
Tati Angelina m'a regardé avec peine.
- Je suis navrée, Sheila… ni Alix ni Draco ne peuvent te voir durant le procès…
J'ai soupiré, mais maintenant sans larmes. Je savais que tout s'arrangerait. J'en avais l'espoir.
- James, comment as-tu été ? – j'ai demandé au garçon qui était assis face à moi.
- Très bien ! Bien que… tu nous as manqué…
- James – l'a réprimandé tati Angelina.
- C'est vrai ! Tu m'as dit de ne rien lui dire mais tu manques à tout le monde et ils font leur possible pour que tu retournes à la maison.
J'ai regardé tati Angelina, qui a acquiescé.
- Je ne voulais pas t'accabler plus que tu ne l'étais déjà.
- Au contraire… vous aussi, vous me manquez beaucoup… beaucoup…
J'ai à nouveau embrassé tati Angelina, que m'a fait un baiser sur le front.
- James, tu veux des biscuits ?
- OUI !
- Je les ai fait moi-même :o)
- Alors non…
- ¬¬… Eh bien tu vas les manger !
James et moi, nous avons couru jusqu'à la cuisine, suivis par tati Angelina. Ça a été la plus belle après-midi de ma vie à ce moment-là. James et moi, nous avons joué et j'ai discuté avec tati Angelina. Elle me racontait que tati Hermione a accepté d'aider une fille qui voulait le poste de professeur de Métamorphoses à Poudlard. Curieusement, c'était la sœur de Susan, cette blonde qui a toujours été amoureuse de tonton Ron.
- Et tait n'est pas jalouse ?
- Bein, apparemment Sariel n'est pas intéressée par Ron… en plus, elle est très sympa.
- J'aimerai la connaître !
- Peut-être que tu en auras l'occasion de la connaître. C'est dommage qu'Hermione n'accepte pas le poste de professeur à Poudlard.
- Oui… j'aurai aimé la voir à Poudlard… Et comment va Eli ?
- Elle est très grande ! – a interrompu James – Et elle appelle tonton Ron papa, sans le Patti. (N/T je rappelle qu'Eli appelait Ron papa Patti à cause de Pattenrond)
- Ça c'est nouveau – j'ai souri amplement.
James et moi, nous avons commencé à faire des biscuits… qui ont brûlés nn'. C'était très amusant.
- Sheila, Natalia est venue te voir – dit tati Angelina.
- C'est vrai ?
- Oui… ta maman lui a tout expliqué et elle a dit qu'elle verrait si elle viendrait te rendre visite. Je ne crois pas que ça dérange ta grand-mère
- J'espère…
- Eh, Sheila… à part Natalia, tu as mentionné beaucoup de garçons dans tes lettres – James a utilisé un ton fâché.
- Oui, mes camarades de maisons… ils sont fous mais ce sont de bonnes personnes…
- Et le capitaine de Quidditch est comment ? Est-ce qu'il t'en demande beaucoup ? – tati Angelina m'a regardé avec doute.
- Non… John est très strict mais il est gentil, c'est lui qui m'a pris par la taille pour me séparer d'Isabella.
- C'était lui ? Tu as seulement mentionné que ça avait été un camarade de maison.
- Oui, c'était lui… pour être un poursuiveur, il a beaucoup de force… quoique on m'a dit qu'il avait joué toutes les positions au Quidditch.
- Alors ça explique tout, il a développé beaucoup de force physique – a souri tati Angelina – Et il est beau ?
J'ai rougis légèrement.
- Eh bien… il a des yeux verts et des cheveux foncés… il ressemble à tonton Harry… seulement sans lunettes et moins maigre. Les filles de ma maison disent qu'il est très beau et que c'est un bon parti.
- Et il a une petite amie ? – Tati Angelina adorait ces thèmes de conversation.
- Non, il n'en a pas – je lui ai répondu avec les joues en feu.
- Quel chance ! Et vous vous appelez par vos prénoms ?
- Oui…
- Eh bien, eh bien ! En quelle année dis-tu qu'il est ?
- En quatrième année… mais il est trop vieux, tati Angelina.
- Rien, rien… il y a juste trois ans de plus…
- Est-ce qu'il te plaît à toi ? – a osé demander James timidement.
Je l'ai regardé tendrement.
- Même si c'était le cas, Jamie, je doute qu'il s'intéresse à moi. Il me voit comme une petite fille.
- Ne jamais dire jamais – tati Angelina m'a fait un clin d'œil.
- Mais quand on sera grand on se mariera, n'est-ce pas Sheila ?
Eh bein, il ne renonçait pas à cette idée.
- Je ne sais pas, James, on verra ça dans le futur :o)
- Regardez l'heure – tati Angelina s'est levée – il est tard, on doit partir.
- Vous viendrez me voir à nouveau, n'est-ce pas ? – j'ai demandé avec espoir.
- Bien sûr que oui, Sheila… - tati Angelina m'a embrassé – sois en sure.
- Au revoir, Sheila ! – James m'a enlacé par la taille, comme toujours – tu m'as manqué.
- Toi aussi, Jamie…
Tous deux m'ont salué et je les ai vu s'éloigner depuis la grille qui me séparait de tout contact extérieur. Je ne sortais jamais et les grands-parents McLinder ne me demandaient jamais de les accompagner, c'est pour ça que mon enfermement a été plus grand.
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Mais à partir de ce jour, j'ai senti l'espoir en moi. J'étais plus heureuse et je saluais maintenant les grands-parents McLinder, qui avaient remarqué ce changement. Après avoir aider Monica avec un gâteau, je me suis dirigée vers ma chambre, quand Mme McLinder m'a appelé depuis le séjour.
- Sheila, peux-tu venir un moment ?
J'ai obéis et je suis resté debout face à elle.
- Que puis-je faire pour vous madame ?
Elle a froncé les sourcils, un peu contrarié. Je ne pouvais pas encore l'appeler 'grand-mère' et elle ne s'habituait pas au 'madame'.
- Viens assieds-toi ici.
Je me suis assise à ses côtés et elle a sorti un album photo.
- Toutes ces photos sont de ton papa… lorsqu'il était un bébé et lorsqu'il a grandit…
Elle a ouvert un espace du cahier et il était rempli de photos.
- Là, c'était son premier jour d'école.
Il ne semblait pas très heureux. Il pleurait inconsolablement.
- Il ne semblait pas très heureux.
- Il n'aimait pas cette école… regarde celle-là…
Dans celle qu'elle m'a signalé, on voyait déjà papa Jess avec un sourire d'une oreille à une autre.
- Il adorait cette nouvelle école. C'était un des meilleurs, il a même été sur le cadre d'honneur. Il se faisait toujours de nouveaux amis, bien qu'il ait aussi des camarades qui l'embêtait.
- Comme à moi – je me suis rappelé à voix haute – mais même comme ça, j'aime cette école.
- Oui, Jess l'aimait aussi beaucoup… ahhh… tu es le portrait craché de Jess.
- Vous croyez ?
- Bien sûr, ma fille…
- Je ne me souviens pas beaucoup de papa – je lui ai dit avec sérieux – il est mort quand j'étais trop jeune pour même m'en rappeler… mais maman Andrea me montrait toujours des photos… jusqu'à ce qu'elle meurt aussi…
Apparemment, le naturel avec lequel je lui ai dit ça a étonné Mme McLinder, qui ne faisait qu'ouvrir les yeux en grand.
- Mais maman et papa me montrait toujours des photos et maman me parle d'eux toujours… chaque année, on va leur rendre visite au cimetière et je leur emmène des fleurs… et aussi à grand-mère Misel.
Il semblait que Mme McLinder venait à peine de raisonner mes paroles.
- Tu as dit papa ?
- Oui… papa… papa Draco…
L'expression de la dame a changé de la compréhension à la fureur totale.
- Toi, tu n'as pas d'autres pères que Jess ! Tu ne dois pas appeler ce monsieur comme ça !
- Mais ils m'ont adopté, ils sont…
- CE N'EST PAS TON PERE !
La dame m'a pris fortement par le bras, en me faisant mal. Je ne savais pas quoi faire, j'étais effrayé, mais je n'arrivais pas à demander de l'aider, ma voix ne répondait pas. La dame a semblé se rendre compte de toute et elle m'a lâché.
- Je suis désolée – elle m'a dit, encore surprise par sa réaction.
Je n'ai pas répondu et je suis partie dans ma chambre. Je ne comprenais pas pourquoi elle n'acceptait pas que maintenant j'avais une nouvelle famille. Si il semblait que la communication s'était ouverte entre nous, mais maintenant, elle était perdue.
Le lendemain, tout est redevenu "normal". Je suis retourné à mon silence, tellement, que M. McLinder était surpris. Avant, je lui parlais, le saluais, il m'avait même parlé de la collection de pièces de monnaie qu'il avait dans son bureau et on parlait aussi de finances. Maintenant, je retournais à nouveau à mon silence sépulcral.
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J'étais assise dans un des jardins, lorsque Mme McLinder s'est approché de moi.
- Est-ce que je peux m'asseoir ?
J'ai haussé les épaules et la dame s'est assise face à moi.
- J'espère que tu pourras m'excuser pour ce qui s'est passé… je n'avais pas… je ne voulais pas te blesser.
En la voyant, toutes les défenses que j'avais érigées se sont effondrées. Ses yeux me montraient une grande douleur.
- Je sais – je lui ai dit dans un ton compréhensif.
- Tu n'es pas heureuse ici, n'est-ce pas ? – elle a soupiré.
- Non…
- Est-ce que par hasard tu as besoin de quelque chose ? On peut t'acheter ce que tu veux !
- Ce que je veux ne peut pas s'acheter.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Ma famille…
- Nous sommes ta famille aussi, Sheila.
- Et pourquoi on ne peut pas tous vivre en harmonie ? Pourquoi vous devez me séparer d'eux ?
La dame a commencé à sangloter et ça m'a déconcerté, mais je ne savais pas quoi lui dire pour la consoler.
- Seulement… je ne veux pas que tu oublies Jess… - elle m'a dit suppliante.
- Je ne l'oublierai jamais, c'est mon papa… mais il n'est plus avec moi, et je peux aimer quelqu'un d'autre de cette façon. L'amour n'est pas seulement pour une personne, madame, il peut se partager beaucoup… j'adores mes oncles et tantes, James et Eli…
- Et nous ? – elle m'a demandé avec curiosité.
Je suis resté silencieuse, sans savoir que répondre.
- J'ai commencé à avoir de l'affection pour vous, madame – je lui ai souri.
Elle m'a souri en retour et elle m'a pris ma main de façon tendre. J'étais dubitative mais finalement je me suis décidé et je l'ai enlacé fortement.
- Prépare-toi… bientôt sera l'heure du dîner.
Je me suis levée puis je suis allée dans ma chambre. J'ai senti qu'une nouvelle barrière s'était cassée et que dans peu de temps les choses s'arrangeraient. C'était seulement un pressentiment mais même comme ça, ça me donnait suffisamment d'espoir.
Durant le souper, je parlais beaucoup plus, j'ai questionné M. McLinder sur sa journée et lui m'a raconté toutes ses affaires.
Le lendemain, je me suis levée un peu tard. Je ne me souvenais pas très bien ce que j'avais rêvé mais ça incluait probablement toute la famille. Ça faisait des jours que je rêvais comme ça. Je me suis préparé et je suis descendue avec un livre prête à m'asseoir dans le jardin, quand Mme McLinder m'a reçu.
- Sheila, nous t'attendions – elle m'a souri.
Ils m'attendaient ? Qui ça ?
- Il y a quelqu'un qui veux te voir…
Je l'ai suivi dans un silence absolu. Est-ce que ce serait à nouveau tati Angelina et James ? Ils étaient venus me rendre visite, alors ça ne méritait pas autant de mystère. En ouvrant la porte du bureau, j'ai senti comme un creux dans l'estomac.
- Sheila !
C'était… C'était ma maman ! J'ai couru l'embrasser et nous nous sommes retrouvées à mi-chemin. J'ai pleuré, émue, et elle aussi. Papa nous a rejoint et m'a déposé un baiser sur le front.
- Vous m'avez manqué !
- Toi aussi, tu nous as manqué – papa a parlé avec une voix posé.
En me séparant d'eux, j'ai vu les grands-parents McLinder et mes parents. Je ne comprenais rien.
- Mais… ?
- Ne t'inquiète pas – m'a souri maman – nous sommes arrivés à un accord avec tes grands-parents. Tu resteras avec nous mais tu dois venir leur rendre visite en été… et pendant les vacances d'hiver aussi.
- C'est vrai ?
- Oui – papa a souri – Prête pour aller à la maison ?
- BIEN SÛR QUE OUI !
Il n'a pas eu à me le dire deux fois. Je suis montée rapidement et j'ai rangé mes affaires à une grande vitesse, j'aurai pu battre un record nn'. Je suis descendue avec la même rapidité et mes parents m'attendaient.
Les grands-parents McLinder semblaient très tristes… mais ils savaient en même temps qu'ils faisaient ce qui était correct. Je n'ai pas pu l'éviter, j'avais beaucoup d'affection pour eux. Je les ai embrassé très fort.
- Merci, grand-père et grand-mère…
Eux, en entendant ça, ont aussi pleuré. Ils avaient maintenant une petite-fille et une grande famille. Au lieu de se séparer, ils se sont unis à nous.
- Je viendrais vous voir bientôt – je leur ai souri.
- Nous l'espérons – grand-père McLinder m'a fait un baiser.
- Merci – maman a regardé grand-mère McLinder.
- Merci à toi… pour t'occuper de ma petite-fille.
Maman et grand-mère McLinder se sont serrées la main. Plus de disputes… plus de batailles… maintenant arrivait le calme.
Durant le trajet jusqu'à la maison, j'ai tout raconté à mes parents. Eux m'écoutaient patiemment et ils me disaient ce qu'ils avaient fait durant mon absence. En arrivant à la maison, tous les oncles et tantes m'attendaient pour célébrer.
J'étais à la maison… et avec une famille encore plus grande.
Natalia est venue me rendre visite et est restée à la maison presque tout l'été. Elle s'amusait beaucoup et elle s'entendait très bien avec James et avec Eli. Des fois, nous allions tous rendre visite aux grands-parents McLinder, des fois, j'y allais seule. Mais depuis ce jour, je n'ai jamais arrêtés de leur rendre visite.
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A la maison de tati, Hermione, on adorait voir comment elle enseignait à Sariel ce qui concernait la Métamorphose.
- Comment tu peux en savoir autant, si tu es partite avant de Poudlard ? – se surpris Sariel.
Sariel était jeune… Comme maman. Elle avait les cheveux noirs et les yeux bleus et était très sympathique. Même tait Hermione l'aimait bien,
- J'a beaucoup de facilité dans cette matière – lui as sourit tati Hermione.
- Shela ! – me disait Eli, en tendant se petits bras. Peu à peu elle commençait à apprendre comment prononcer mon nom.
- Eh, Sheila... ton cousin n'arrête pas de m'embêter ¬¬ s'est plaint Natalia.
- Nous ne sommes pas cousins ! – lui a crié James – Et je t'ai seulement demandé si le capitaine de Quidditch te semblait beau !
J'ai soupiré. Il ne laissait toujours pas ça, d'après ce que je pouvais remarquer.
- Ne fais pas attention à lui, Natalia. Il croit que John me plaît.
- Ahh !... Et John te plaît ?
- ¬¬
- Il ne peut pas lui plaire. Sheila et moi, nous allons nous marier quand on sera plus grand.
- Ah, oui ? – Natalia m'a regardé avec espièglerie – Quel âge as-tu James ?
- 6 ans
- Et Sheila ?
- Douze ans…
- Tu ne crois pas que six ans de différence c'est beaucoup ?
- Non, pour l'amour il n'y a pas d'âge – lui as souri James.
- Tu n'es pas trop petit pour ça ?
- Non.
- Laisse-le, Natalia, tu ne le feras pas changé d'avis.
- Attends d'entrer à Poudlard, tu verras qu'ay a des filles plus belles que Sheila… - Natalia lui a fait un clin d'œil.
- ¬¬… merci Natalia.
- Je ne coirs pas – a continué de lui souri James.
- Qu'il est adorable ! – lui a dit Natalia – Pourquoi il n'en font plus des comme toi ?
- Dis à tonton Harry qu'il commence à se mettre au travail – j'ai souri à Natalia.
- Eh ! Comment peux-tu dire ça du directeur ? – a rougit Natalia.
- Nous ne sommes pas à Poudlard, relax.
- En plus, nous avons décidé d'avoir qu'un seul enfant.
Tonton Harry s'est incliné vers nous en souriant.
- Oh, mon dieu ! Professeur Potter ! Comme je suis navrée !
- Ne vous en faites pas, Mlle Averick… Sheila a raison. Nous ne sommes pas à Poudlard.
Lorsque tonton Harry s'est éloigné avec James qui lui tenait la main, Natalia m'a frappé le bras.
- Pourquoi as-tu dit ça ?
- nn'... c'est sorti tout seul.
Une explosion nous a distrait. Sariel n'avait pas eu de succès avec la métamorphose d'une pomme et les résultats sortaient au grand jour.
- Tu ne l'as pas bien prononcer – a réprimandé tati Hermione.
-
C'est que j'ai faim >
- Sariel !
Nous nous sommes tous retournés et nous avons vu une femme blonde que tati Hermione connaissait très bien.
- Susan ! Que fais-tu ici ?
- On avait prévu de déjeuner ensemble… et Harry m'a laissé entrer… ah, bonjour Harmiote…
- ¬¬Xxx… c'est Hermione – a corrigé tati, irritée.
- Oups – Susan a ri sarcastiquement – c'est que c'est si difficile à prononcer.
- Seulement pour quelqu'un qui n'a pas de cerveau – tati Hermione s'est éloignée des deux femmes en s'approchant de nous et a pris Eli dans ses bras.
- Es-tu jalouse, tati Hermione ? – je lui ai demandé avec espièglerie.
- NON ¬¬… je ne suis pas jalouse.
- Ça se voit nn'
- Allez vous lavez, on va déjeuner – tati Hermione s'est éloignée vers la maison.
- Oui.
Natalia et moi, nous nous sommes levées et nous avons réussi à entendre la conversation entre Sariel et sa sœur.
- Que fais-tu ici ? Je t'ai déjà dit que je voulais le poste de professeur à Poudlard, ne me gâches pas toutes mes chances, Susan.
- Ah, Sariel, tu m'en crois capable ?
- Oui ¬¬
- Je me porterai bien… Et Ron ?
- SUSAN ! ¬¬Xxxx
- Quoi ? Je veux uniquement lui dire bonjour…
- Mieux vaut qu'on y aille avant que tu ne gâches tout…
Juste à ce moment-là, tonton Ron est sorti dans le jardin pour nous appeler.
- Ron !
La femme (bon je l'appellerai Susan, c'est plus compliqué sinon ) s'est lancé sur tonton Ron sans qu'il s'y attende et l'a enlacé.
- Euh… Susan… que fais-tu ici ?
- Je suis venu te rendre visite ! Mais qu'est-ce que tu es devenu beau
- Arrête Susan ¬¬ - Sariel s'est approché et a séparé Susan de tonton Ron – elle est venue parce que l'on devait se voir pour déjeuner ensemble, Ron, mais on s'en va.
- Pourquoi vous ne restez pas pour déjeuner ici ? – a proposé tonton Ron.
- QUOI ? – tati Hermione est sorti avec Eli dans ses bras en entendant la dernière phrase.
- Nous avons toujours beaucoup trop de nourriture…
- Parfait ! – Susan a souri – on est d'accord !
- On ne veux pas vous dérangez – dit Sariel avec un ton autoritaire pour Susan.
- Vous ne dérangez pas, en plus comme ça, Sariel n'a pas à faire tout le voyage.
- Tu vois ? C'est pour ton bien, Sariel.
Susan a pris Sariel par le bras et est entré dans la maison tandis que tati Hermione fulminait du regard tonton Ron.
- Pourquoi as-tu invité cette sangsue ?
- Allons, mon amour, Sariel voyage toujours beaucoup, maintenant nous devrions lui éviter le trajet.
- Et est-ce qu'elle dois être là… 'elle' ?
Tonton Ron l'a regardé avec espièglerie.
- Tu es jalouse ?
- ¬¬… Non
- Oui… tu es jalouse :o)… C'est une facette de toi que je ne connaissais pas, Hermione Granger.
- Mais fais attention à toi, ce n'est pas une facette très jolie. Mieux vaut pour elle qu'elle ne soit pas trop collante avec toi ¬¬'
- Ne t'inquiètes pas, je m'assiirais à 10 mètres d'elle.
Le regard sérieux de tati Hermione a fait rire tonton Ron.
- Je le promet :o)
- ¬¬
Nous étions tous assis à table dans un silence absolu.
- Tu as une fille magnifique, Ron – a commencé à parler Susan – elle a tes yeux.
- Je sais… elle est belle, comme sa maman.
- Ah, oui, bien sûr, bien sûr – a sourit Susan (très bien feint le sourire, je dois dire) – Vous irez à la soirée du ministère ?
- Soirée ? - a demandé Hermione.
- Ahhh, oui – papa a interrompu la conversation, nous, les professeurs de Poudlard, nous sommes également invités.
- J'allais justement t'en parler – a dit tonton Ron – je dois y assister, pour moi c'est obligatoire.
- C'est dommage que tu n'y ailles pas, Hermaione…
- HERMIONE ¬¬
- Ahh… oui, ça nn'
- Susan – a averti Sariel – ça suffit ¬¬
- De plus, j'irai avec Ron – tati Hermione a parlé avec un calme total.
- Ah, oui ? – tonton Ron semblait confus – mais j'ai cru que tu avais dit que c'était ennuyeux et que…
- J'ai changé d'avis – l'a interrompu tati Hermione – et Alix ira aussi accompagné Draco.
Maman a failli s'étouffer avec une bouchée.
- EXCUSE-MOI ?
- Ce que tu as entendu…
- C'est vrai ? – papa a regardé maman, étonné – mais on n'y va jamais.
- Eh bien cette fois vous irez – tati Hermione a souri – Angelina et Fred seront enchanté de garder les enfants.
- En plus, grand-père et grand-mère McLinder m'ont invité à passer le week-end chez eux – j'ai souri – Natalia et moi seront là-bas… peut-être que tonton, tati, James et Eli pourront venir aussi.
Maman m'a jeté un regard de réclamation qui nous a fait rire, Natalia et moi.
- Hermione, tu m'aides avec le dessert ? – maman s'est levée puis s'est approchée de tati Hermione.
- On n'a pas fait de dessert, Alix – lui a dit tranquillement tati Hermione.
- ¬¬… VIENS !
Maman a pris tati Hermione par le bras et l'a tiré vers la cuisine.
- TU ES FOLLE ? – a demandé maman dans un cri que nous avons tous entendu dans la salle à manger.
- Excusez-nous :o) – tati Hermione a fermé la porte de la cuisine.
Une fois qu'elles furent en privé, tati Hermione a tenté de tout expliquer à maman.
- Je ne peux pas laisser Ron avec cette sangsue ¬¬ - a signalé tati Hermione.
- Et ? Pourquoi nous on doit y aller ?
- Tu ne peux pas m'abandonner ! Tu es ma meilleure amie !
- Continue comme ça et tu n'auras plus d'amie ¬¬ - maman n'est pas encore convaincu.
- Allons, Alix… de plus, tu pourras annoncer la grande nouvelle à Draco pendant le bal…
- Je pensais le faire pendant un dîner romantique… et non pas dans un endroit ou tu veux mettre en pièce cette blonde ¬¬'… je l'imagine tout à fait, moi, je lui annonce la nouvelle et toi, tu passes dans le télé journal de 13 h. en train d'étrangler Susan.
- ¬¬… tu n'as pas besoin d'être si graphique… s'il te plait, Alix…
Maman, ne voyant le regard suppliant de tati Hermione, n'a pu qu'accepter.
- Très bien – elle a soupiré – mais tu m'en dois une ¬¬
- Oui, oui… alors, on y va :o)
Elles sont revenues toutes deux dans la salle à manger et elles se sont assises à leurs places.
- Et le dessert ? – j'ai demandé.
-
Il a brûlé – a répondu sèchement maman.
- Alors, Ron, si tu ne vas pas avec ta femme, peut-être que nous pourrions aller…
- J'ai déjà dit que j'irai – l'a interrompu tati Hermione – et aussi Alix.
Maman a acquiescé au regard de papa, qui sourit aussi.
- Bien… ça sera intéressant – c'est tout ce que dit Susan.
- --' Sariel et la plus effrayée avec toute cette histoire. Elle avait peur que ça lui coûte le poste à Poudlard qu'elle désirait tant.
Nous avons continué à discuter et mangé, bien que maman regardait étrangement papa et tati Hermione n'arrêtai pas de regarder Susan.
La première leçon, je l'ai apprise durement. Et maintenant, ce sont des moments de joie pure… Pour combien de temps se maintiendra cette tranquillité ?
Sheila Malfoy McLester... Une épreuve très difficile à surmonter... 31 Juillet
A suivre…
Salut à tous, encore désolée pour le retard mais c'est pas facile entre les vacances, ma fille et le tome 6 à lire (que j'ai adoré d'ailleurs) j'ai pris plus de temps à traduire. Alors voilà je m'excuse de l'attente. Voici un chapitre plus triste au début mais qui finit bien. Et pour le prochain chapitre, un chapitre qui fera plaisir au fan de Ron/Hermione et Alix/Draco qui ont été un peu négligé. Déclarations, grande nouvelle enfin bref vous verrez, c'est que de l'amour…
Merci à Anacofleb, loufette, titi-anaelle-malfoy, Choups, virg05, Allima
pour vos reviews.
Merci à tous les lecteurs anonymes.
Bisous à tous
Gaby B.
