Disclaimer : Rien n'est à moi, les persos sont à J.K. Rowling et l'histoire est à Danyliz.
Note de l'Auteur : Le nom qui apparaît au début de chaque narration est le nom de la personne qui est en train de raconter l'histoire. J'espère que ce ne sera pas trop confus ˆˆ' (mais même comme ça le nom de Sheila apparaitra dans la signant chaque chapitre, à la fin vous saurez pourquoi ˆˆ'
Chap. 31. "Souvenirs : Lean on me" – Septième partie.
Sometimes in out lives
we all have pain
we all have sorrow
but if we are wise we no that there's always tomorrow
Lean on me
When your not strong and
I'll be your friend
I'll help you carry on
for it wont be long ´till I'm going to need
somebody to lean on
oO§0§Oo
Sheila : Nous allions commencer la deuxième année, alors nous sommes allés au Chemin de Traverse pour acheter le matériel scolaire que nous avions besoin. Quelque chose me disait que cette visite serait très intéressante.
– Sheila, où est–ce qu'on va ? James me suivait avec une certaine précaution.
– Je suis en train de chercher quelqu'un… Tu aurais dû rester avec mes parents et les tontons, James, comme ça tu ne te fatiguerais pas.
– Je ne suis pas fatigué ! – il a objecté immédiatement – en plus, j'aime beaucoup t'accompagner ˆˆ'
Je l'ai regardé avec un peu de mélancolie. Il a toujours en tête l'idée de notre futur mariage, le pauvre… Au loin, j'ai vu quelqu'un de grand, aux cheveux foncés et aux yeux verts, presque aussi émeraude que ceux de tonton Harry.
– Il est là ! – Je n'ai pas pu éviter l'enthousiasme que me causait de voir John. Le plan "Unir le couple idéal" était en marche.
Je me suis approchée de John et je n'ai pas pu m'empêcher de rire. On pourrait croire que James était son petit frère. John ne serait–il pas un parent éloigné de tonton Harry ?
– Sheila ! – John m'a enlacé, heureux. – Comment s'est passé ton été ?
– Très amusant – j'ai souri – et le tien ?
– Eh bien… ça aurait pu être pire… Et ce gamin ?
James a froncé les sourcils. Il n'aimait pas qu'on le traite de "gamin" (bien que, comment veut–il qu'on l'appelle ? C'est encore un gamin ¬¬)
– Oh, c'est mon cousin James, regarde Jamie, lui c'est John, il est en quatrième année… bon en cinquième année ˆˆ'
– Salut, petit – John lui a souri.
– Salut – le ton de James n'était pas très aimable – et je ne suis pas son cousin, nous sommes seulement amis.
– Ahh… – John m'a regardé, perplexe. Et ce commentaire d'où est–ce que c'est sorti ?
– Bon… – moi non plus, je ne savais pas très bien quoi dire.
– Et Natalia ? C'est rare de te voir sans elle.
– On a prévu de se voir ici, c'est pour ça que je l'attends.
– C'est bien, c'est une sacrée coïncidence qu'on est choisi de venir faires les achats le même jour, non ?
– Ouais ˆˆ
J'ai pris une profonde inspiration en pensant si j'allais vraiment faire ce que j'avais prévu ou pas. C'était risqué, mais si je ne le faisais pas, je ne serais pas parfaitement sure de ce qui se passait dans la tête de John. C'était la seule façon DIRECTE d'obtenir une réponse valable.
– John – j'ai commencé à parler à voix basse.
– Qu'est–ce qui se passe ? – John m'a regardé inquiet. James a, lui aussi, semblé étonner de mon attitude.
– Tu sais ? – j'ai soupiré – tu me plais ˆ–ˆ'
Après que j'ai dit ça, il y a eu des réactions très variés. John est devenu plus rouge que tonton Ron, lorsqu'il s'afflige, et James a froncé les sourcils, comme en pensant "je le savais".
– Sheila – John a finalement dit – je… je ne sais pas quoi dire…
– Je devais réellement le dire parce que ça me bouffait de l'intérieur – je lui ai dit avec un ton triste. Waouh ! Quelle excellente comédienne je suis ˆ–ˆ
– Je… bien… Sheila… tu es très jolie…
Oh, oh…
– … et très intelligente, tu as beaucoup de qualités… mais je te vois plus comme une petite sœur… je ne peux pas te voir avec d'autres yeux plus que ça… je suis réellement navré…
Oufffffffffffff ! Elle ne lui plaisait pas ! Ça, c'est excellent ! Maintenant, je passerais à la phase 2 de mon plan.
– Oh, ne t'inquiète pas – j'ai souri – ça me passera, il y a beaucoup de poissons dans la mer.
John semblait étonner du naturel avec lequel je prenais tout ça (bien sûr, s'il savait que je voulais juste tâter le terrain, ça aurait plus de sens pour lui ˆˆ
– C'est bien que tu le prennes si bien – John s'est tranquillisé – je n'aurai pas voulu perdre ton amitié.
– Oh, ne soit pas bête ! – je lui ai dit avec un ton joueur – tu as été sincère, en plus je suis sûre que je trouverai quelqu'un pour moi. Eh, alors, tu as une petite amie, n'est–ce pas ?
– Non… je n'en ai pas…
– Ahhh… Et quelqu'un te plaît ?
– Eh bien… je … – John a rougi, bien qu'il continuait à me regarder avec perplexité.
– Ne dis rien, ça, ça répond automatiquement à ma question. Et qui est–ce ?
John semblait penser s'il devait me le dire ou pas.
– Ne t'inquiètes pas, je le surmonterai – je lui ai dis ça avec un gloussement – mais je suis aussi très curieuse… j'espère que tu pourras me le dire…
Malgré l'étrangeté de la situation, John ne m'a jamais questionné sur les raisons de mes étranges questions. Il semblait comprendre que comme il me "plaisait", je voulais tout savoir sur ma possible "rivale", même si je n'avais aucune chance avec lui.
– Oh… elle… c'est… bien… – John était toujours rouge – c'est…
– Eh, salut les gars !
NOOOOOOOOOOONNNN !... Tout était gâché ¬¬. Natalia s'est approchée de nous avec une joie singulière.
Natalia nous a observé perplexe, en voyant John totalement rouge et moi avec une certaine résignation.
– Salut James – a salué Natalia, en voyant que peut–être nous étions dans quelque chose de privé (¬¬)
– Salut ˆˆ
– John, comment s'est passé ton été ? – ben malgré la situation, Natalia restait toujours occasionnel.
– Plutôt… révélateur… – a répondu John, en tentant de dissimuler le trouve que lui avait causé l'arrivée de Natalia.
Nous sommes tous restés silencieux.
– Bon… – Natalia semblait chercher une excuse pour s'en aller.
– Natalia a quelque soucis en Sortilèges, John, est–ce que tu pourrais l'aider ?
– Sheila !
– Moi, je dois aller acheter des plumes, on se voit à la librairie lorsque tu as fini – je n'ai pas laissé le temps à Natalia d'objecter – allons–y, James.
– Oui – James m'a prise par la main (¬¬ ?) et nous nous sommes éloignés rapidement, en laissant les tourtereaux seuls.
– Tu vas me le payer – a murmuré Natalia (et j'ai réussi à l'entendre ˆˆ'
– Et quels soucis as–tu ? – John avait récupéré son visage joyeux.
Il me semblait que tout ne s'était pas si mal passé, de plus, je devais trouver une forme directe de tout découvrir. Maintenant, il ne manquait plus que de voir qui plaisait à John pour connaître le type de fille qu'il cherchait.
– Je t'ai dit que ça ne va pas marcher – m'a juré James.
– Oh, bien sûr que si, c'est juste que tu dois toujours me contredire. Eh ! On sait déjà 2 choses : que je ne lui plais pas, et qu'il n'a pas de petite amie.
– Ça, ça ne veut pas dire qu'il va faire attention à Natalia – a continué d'objecter James.
– Tu es trop formel, petit garçon…
Nous avons passé tout droit devant le magasin de plumes, pour aller à la librairie. Comme je n'avais pas réellement besoin de plus et que ce n'était qu'un prétexte, je n'avais pas besoin d'y aller.
La librairie était incroyablement pleine. Il semblerait que tout le monde avait décidé d'aller ce jour–là faire leurs achats.
– On ne va même pas pouvoir marcher – je me suis plainte.
J'étais un peu distraite, alors j'ai foncé contre quelqu'un et ça s'est passé si fort que je suis tombée sur les fesses. (Ce n'est pas ma meilleure image ¬¬). J'ai réussi à lâcher James pour qu'il ne tombe pas avec moi.
– Désolé ! – s'est excusé la personne que j'avais heurté.
– Non, c'est ma faute… – en levant les yeux, un grand jeune homme mince, aux cheveux châtains m'a offert sa main pour m'aider.
– Merci – je lui ai dit au moment où j'ai pris sa main et j'ai senti comme une décharge électrique parcourir tout mon corps.
– Ne t'inquiète pas, Sheila, moi aussi, j'étais un peu distrait. En plus, c'est toi qui as eu droit à la pire partie.
– Non, c'est que… eh… est–ce que tu me connais ?
– Tout le monde te connaît à Serpentard ! – a souri le jeune homme et je dois dire qu'il semble très mignon ˆˆ – tu es la fille du professeur Malfoy.
Ça, ça ne m'a pas plu. Ça ne me plaisait pas d'être reconnu plus pour être la fille du professeur que pour mes autres qualités.
– … en plus d'être la seule femme batteur de l'équipe de Serpentard… – le jeune homme a sourit amplement. – En train de faire des courses ?
– Oui… excuse–moi, mais moi, je ne te connais pas – eh bien… je dois être sincère, en plus je veux connaître son nom.
– Ah, bien sûr ! Je suis Michael Hewler… je vais une année au dessus de toi.
– Ahh… ! Un plaisir de te rencontrer – je dois admettre qu'ici les nerfs commençaient à me trahir, mais même comme ça, le jeune homme avait l'air très aimable.
– Sheila !
Natalia m'a rejoint à nouveau (sa conversation avec John n'a pas duré très longtemps ), et elle a regardé avec méfiance Michael.
– Salut, Michael – elle a salué.
– Natalia, ça fait longtemps que je ne t'avais pas vu. Comment vas–tu ?
– Mmmm… – Natalia, avec grossièreté a tourné le dos à Michael – allons–y il se fait tard.
– Mais c'est que… – j'allais lui réfuter qu'il n'était pas nécessaire d'utiliser autant de rudesse, mais Michael m'a interrompu.
– Oui, moi aussi je dois partir on se verra plus tard, Sheila.
Michael m'a dirigé un sourire d'au revoir puis s'est éloigné.
– Pourquoi t'as été aussi grossière avec lui ? – j'ai questionné Natalia.
– Tu ne sais pas qui c'est ? C'est le cousin d'Isabella…
Cousin d'Isabella, mon ennemie ? (Bon, je dois lui mettre une étiquette, toutes deux nous nous haïssons, alors…) Mais même comme ça, ce n'est pas une raison, je ne peux pas juger Michael seulement parce que sa cousine est une… bon, ce n'est pas juste pour Michael.
– Et ? Ça ne prouve rien – j'ai réfuté à Natalia.
– Fais attention à toi, cette famille est pourrie… CHACUN d'eux.
Je n'aimais pas le ton de Natalia, mais c'est seulement parce qu'elle s'inquiète pour moi, alors je la laissais faire.
James, qui avait tout observé en silence, semblait aussi inquiet. Bon, ça ne sera pas de trop de faire attention à moi, mais je crois que c'est une paranoïa excessive.
– Et tes parents ? – m'a demandé Natalia, en changeant de conversation – je veux les féliciter.
– Natalia, non ! – l'a interrompu James.
– Les féliciter ? – la conversation antérieure est oubliée et maintenant je suis intriguée par ce que Natalia m'a dit – les féliciter pour quoi ?
– Hein ? Comment ça pourquoi ? J'ai rencontré Angelina en route et elle m'a raconté que bientôt tu auras un petit frère… ou une petite sœur, bien sûr… Tu dois être heureuse !
Quoi ?... Quoi ?... QUOI ? Maman enceinte ? James niait de la tête à Natalia, seulement en la regardant avec résignation.
– Maman est enceinte ?
– Oh, non ! J'ai cru que tu le savais ! – Natalia s'est affligé – Excuse–moi !
– Alors c'est pour ça qu'ils veulent me voir chez le glacier ? Ils tentent d'acheter ma réaction ? – je me suis sentie un peu mal… non plutôt, TRES mal.
– Non ! C'est que… ! James, aide–moi !
– C'est que… bien tu lui as déjà tout dit.
–Tu savais aussi ? – j'ai regardé James, un peu fâchée.
– C'était une surprise – il a tenté de sourire.
– Ça, c'est sûr…
– Allons achetez les livres – a suggéré Natalia – excuse–moi, Sheila.
– Ne t'inquiète pas…
Tous les 3, nous nous sommes dirigés vers les étagères en silence. Maman… enceinte. Je devrais être heureuse, mais je ne sais pas pourquoi, les mots d'Isabella me sont venus à l'esprit. "Lorsqu'ils auront leur propre enfant, ils te mettront de côté"… c'est vrai. Pour autant que je m'y oppose c'est vrai. Ils NE sont PAS mes parents… bien que je les ai aimés comme tel. Eux, ils m'ont uniquement adopté, mais maintenant, il y aura un nouvel enfant… ils seront une famille… et moi je suis de trop.
C'est très égoïste de ma part de ne penser qu'à moi, mais maintenant je me sens comme si j'étais à la dérive. Qu'est–ce qui va se passer avec moi ? Peut–être que ça sera plus convenable d'aller vivre avec les grands–parents McLinder… ils me parleront surement de ça dans un moment. C'était trop beau pour être vrai (c'est une phrase que m'a collé Tati Hermione), mais bon, ils seront mes oncle et tante aussi, et le bébé sera mon cousin, ce n'est pas une perte total. Mais quand même ça fait mal… ça fait tellement mal que je sens qu'on m'arrache l'âme.
oO§0§Oo
Please swallow your pride
If I have things
You need to borrow for no one can fill those of your needs
That you don't let show.
Lean on me
When your not strong and
I'll be your friend
I'll help you carry on
For it won't be long ´till I'm going to need
somebody to lean on
oO§0§Oo
Alix : Je ne pouvais pas l'éviter, j'étais nerveuse. Draco me regardait avec espièglerie. C'est ma troisième glace au chocolat avec de la crème… j'ai tendance à manger excessivement lorsque je suis nerveuse ˆˆ' … malgré les mots tranquillisants de Draco, je ne sais pas, il y avait quelque chose qui me faisait me sentir incertaine par rapport à Sheila.
– Qu'est–ce qui t'arrive ? m'a demandé Draco, en prenant ma main.
– Je ne sais pas… je ne veux pas le dire à Sheila – réellement je ressemblais à une petite fille.
– Je crois qu'elle s'en rendra compte, ce petit ventre est en train de grandir – il a signalé avec un sourire.
– ¬¬… Avec ça, tu tente de me soutenir ou me dire que je suis grosse ?
– Euhm…
Il a ri ouvertement (de moi, ça, ça ne me plaît pas ¬¬) mais même pas ça, ça me calme. Je ne sais pas ce qui m'inquiète autant, peut–être que Sheila veuille aller vivre avec les McLinder… peut–être que l'idée d'avoir un frère ne lui plaise pas. Peut–être qu'elle préférera vivre avec ses grands–parents.
Draco m'a commandé une autre glace, comme en devinant mes pensées. D'une certaine façon, il le fait. Je ne peux pas croire combien on se ressemble et à la fois comme différent nous sommes. D'une certaine façon, nous avons vécu ne vie "tragique". Il ne m'a presque pas parlé de sa famille. Il m'a dit que c'était dans le passé, et c'est un passé qu'il n'a pas envie de se rappeler, alors je n'insistais pas beaucoup. Nous avons tous nos côtés cachés, et ce qui a été très dur à surmonter. Pour Draco, grandir dans une famille où les démonstrations de tendresse étaient absentes et éviter avec toutes ses forces de ne pas être comme ça. Bien que maintenant, tout soit différent, je sais que Draco a encore de la mélancolie pour ce qui s'est passé lors de son enfance et son adolescence. Il m'a toujours dit "Je ne laisserais pas ça arriver à Sheila", et d'une certaine façon, il jalousait Harry, Ron et Hermione et tout ceux qui pouvaient être "véritablement" heureux. Le principal… il les jalousait parce qu'ils s'avaient entre eux, en en plus ils avaient des gens autour qui les aimaient. Draco se sentait seul, son père était uniquement là pour l'humilier et sa mère, une décoration de plus dans sa maison, selon ce qu'il m'a dit. Il m'a raconté ça, mais je préfère éviter de toucher le sujet, à moins qu'il veuille le faire. Dans mon cas, avoir des responsabilités qui sont loin de ma compréhension à 17 ans a été un des premiers problèmes de beaucoup qui sont venus ensuite. La mort de mon père, le mauvais traitement des McLinder (je ne l'ai pas encore surmonté particulièrement la façon dont ils ont traité Andrea), la mort de Jess… j'ai toujours dû être la plus forte, et j'ai toujours dû voir comment aller de l'avant. Ce n'est peut–être pas autant (je suis un peu geignarde ˆˆ'), mais je pouvais me mettre à la place de Draco avec une grande facilité et le comprendre, peut–être que c'est pour ça qu'on est ensemble. Peut–être que c'est pour ça que l'on se complète tellement.
Draco a serré ma main et en levant le regard, je me suis rendue compte que Sheila s'approchait de nous. J'ai senti comme un nœud dans mon estomac.
– Tout va bien se passé – a souri Draco.
J'ai acquiescé et ai souri timidement. Je ne sais pas pourquoi Draco sourit toujours, bien que des fois, il n'y ait rien pour le faire.
Sheila nous a regardés un peu intrigué, ce qui me rendait plus nerveuse.
– Coucou – elle nous a souri – je suis déjà là, il ne me manque plus que d'aller avec Tati Angelina pour aller chercher une robe de bal.
Sheila a pris un siège à côté de Draco, en restant face à moi.
– Robe de bal ? – Draco a froncé les sourcils – Pourquoi en as–tu besoin ?
– Eh bien, Tati Angelina dit que ce n'est pas de trop d'acheter une bonne fois pour toute, même si je ne l'utiliserai que dans un an, pour le bal de Noël… bien sûr si j'y vais.
– Et pourquoi tu n'irais pas ? – j'ai demandé, en tenant de dissimuler ma nervosité – tu t'amuseras et en plus tu connaîtras beaucoup de garçons ˆˆ… et comme ça tu te trouveras peut–être un petit ami…
Je crois que mon commentaire n'a pas trop plu à Draco, qui a claqué de la langue avec désapprobation.
– Sheila est trop jeune pour ça – il a déclaré – de plus, aucun garçon ne la mérite suffisamment, n'est–ce pas ?
Sheila a seulement souri et acquiescé.
– Et j'ai la flemme de danser – Sheila a soupiré – Et de quoi vouliez–vous me parler ?
Draco et moi, nous avons échangés des regards.
– Eh bien, tu ne veux pas une glace avant ? – j'ai questionné, je crois que Ginny m'a collé sa manie de suborner les gens.
– Je vais bien – elle nous a souri. Je crois qu'elle connait mes intentions.
– Tu es nerveuse de commencer la deuxième année ? – Draco semblait éviter le sujet aussi.
– Non, pas tellement. Je crois que la première année a été décisive et j'aime beaucoup Poudlard, c'est comme ma deuxième maison ˆˆ.
Draco et moi, nous avons souri. Cette phrase, Draco l'a disait toujours, du moins à moi.
– C'est bien. Tu n'as de problème avec aucune matière ? – Draco a continué l'interrogatoire.
– Sortilèges, mais je n'ai pas autant de mal que Natalia.
– Natalia ! Où est–elle ? – j'ai demandé anxieuse.
– Elle est restée avec James et les tontons au magasin de Madame Malkin – Sheila semblait être sur le point de perdre patience avec autant de questions.
– Ses parents ne sont pas venus avec elle ? – j'ai continué à questionné.
– Non.
– Dommage, j'aurai voulu les connaître.
– Eh bien, elle m'a dit que c'était des personnes très occupées… je crois qu'à elle non plus, ça ne lui a pas plu qu'ils ne viennent pas.
– Dis–lui qu'elle peut venir dormir à la maison, si elle le veut.
– Elle ne pourra pas, elle doit accompagner ses parents à un dîner.
– Ah… pas de chance, n'est–ce pas ?
– Je suppose…
Draco a acquiescé lentement. Oui, il est temps d'arrêter de tourner autour du pot, et tout lui dire… si seulement je pouvais. Il y a quelque chose qui me retient, comme si au moment de le dire, je la perdrai pour toujours.
– Sheila – en voyant que je ne me décidais pas, Draco a commencé à parler – on a quelque chose d'important à te dire.
– Je m'en suis doutée, tous deux vous éviter de me le dire et vous avez changé de conversation dès que je vous aie demandé ce qui se passait.
– Ah, bien sûr que non ! – j'ai souri, nerveuse.
– Uh–uh ¬¬ – Sheila m'a regardé avec désapprobation.
– Bien, Sheila… c'est que… on a de très bonnes nouvelles pour toi.
Sheila a semblé tremblée légèrement… ou du moins c'est comme ça que je l'ai perçu.
– Qu'est–ce qui se passe ?
– Eh bien… ta maman… est enceinte…
Draco et moi, nous attendions la réaction de Sheila. Moi, j'ai cru que ça serait de la colère. Draco a pensé à la joie. Nous avons tous deux étés surpris lorsqu'elle a soupiré et a ébauché un léger sourire.
– C'est bien, félicitations – elle nous a dit à voix basse.
– Ça ne te fait pas plaisir ? – a demandé Draco.
– Bien sûr que oui ˆˆ… vous pourrez être une famille.
Une famille ? D'où est–ce que ça vient ça ? Draco et moi, nous étions confus.
– De quoi parles–tu ? – Draco a eu le courage de demander. Moi, j'avais peur de la réponse, pour être sincère.
– Les grands–parents McLinder pourront m'avoir chez eux – a souri Sheila, mais il était évident qu'elle retenait les envies de pleurer – et peut–être que si je leur dit que je suis une sorcière, ils ne… seront pas trop troublé ˆˆ' … je pourrais vous rendre visite de temps en temps et ça me plairait d'être la baby–sitter de mon cousin… Ah et bien sûr ! Natalia m'a dit qu'on pouvait peut–être annuler les papiers d'adoption – ça ne faisait aucun doute que cette fillette me ressemblait trop ¬¬ – les grands–parents auront surement ma tutelle… mmm… je me demande si je pourrais laisser Piwi lâché dans le manoir… il aimera surement y voler vu que c'est si spacieux…
– Sheila – l'a interrompu Draco, vu que moi, je suis toujours sans voix – De quoi parles–tu ?
– Eh bien… – Sheila a les yeux mouillés… ma petite fille veut pleurer, et en réalité, ça me fait me sentir plus mal que je ne le suis – je dois prévoir mon futur, non ? Maintenant que vous êtes une famille ? Je dois chercher la mienne, et les grands–parents McLinder…
– Qui t'a dit que tu ne faisais plus partie de CETTE famille ? – a souligné Draco.
– Oh, tonton ! – Draco et moi, nous nous sommes regardés surpris. ELLE L'A APPELE TONTON ? – c'est évident que vous voulez une famille, ne t'inquiète pas, en plus en ces temps modernes avoir une grande famille, ce n'est pas approprié, n'est ce pas ? ˆˆ… Ah, je parie que les grands–parents seront enchantés !
Pour un moment, j'étais confuse. Peut–être que Sheila PREFERAIT vivre avec les McLinder et elle voyait ça comme une sorte de "secours". Ou peut–être qu'elle voulait prétendre être forte, alors qu'à l'intérieure, elle s'effondrait. C'était très difficile de voir quelle option était la plus exacte.
– Est–ce que tu préfèrerais vivre avec les McLinder ? – j'ai finalement osé demander.
Sheila m'a regardé pour quelques instants et a baissé la tête.
– E–eh bien… je sais qu'ils ne te plaisent pas pour ce qui s'est passé avec maman Andrea. Je te comprends, mais je comprends aussi leur position. Ils sont éduqués à l'"ancienne" – Sheila a gloussé, mais son visage continuait d'être triste, moi, elle ne me trompait pas ¬¬.
– Tu ne m'as pas répondu. Tu préfères vivre avec les McLinder, oui ou non ?
Pour un instant, un silence incommode s'est installé.
– Tu dois savoir – a dit Draco – que pour nous TU ES NOTRE FILLE, et nous t'aimerons comme tel… le fait qu'Alix soit enceinte, ne change rien.
– C'est vrai – j'ai pris une grande inspiration – mais nous n'allons pas non plus t'empêcher de choisir ce que tu veux faire. Si tu veux partir avec les McLinder, vas–y. Mais fais–le PARCE QUE TU LE VEUX, et non parce que tu penses que pour nous tu es une charge, ou que nous regrettons de t'avoir adopté. Pour moi, tu es ma file, et tu le seras toujours. Je t'ai éduqué depuis que tu es petite, je t'ai habillé et je t'ai alimenté lorsqu'Andrea n'a pas pu le faire. Je t'ai consolé et je crois que je n'ai pas fait un trop mauvais travail avec ton éducation. Mais tu sais que tu as toujours des options et c'est ta décision si tu veux partir… nous voulons uniquement ton bonheur… parce que nous t'aimons…
Sheila n'a pas supporté plus et elle s'est lancée inespérément dans mes bras, en pleurant.
– Je ne veux pas perdre ma famille, mais j'ai pensé que vous voudriez de la liberté et je ne voulais pas être la personne qui se trouvait au milieu de votre chemin, pour empêcher que ça arriver et alors… !
– Tranquille – j'ai souri, totalement soulagée. Je ne sais pas ce que j'aurai fait si Sheila aurait choisi de rester avec les McLinder – nous sommes une famille et on le sera toujours.
– Oui ! Je vais avoir un petit frère ! – Sheila rayonnait de joie.
– Ou petite sœur – a corrigé Draco.
– Oui ! ˆˆ
– Pourquoi nous n'allons pas tous manger ? – j'ai suggéré – j'ai très faim.
– Comment peux–tu avoir faim ? Tu as mangé quatre glaces ! – a exclamé Draco, surpris.
– C'était trois et demi ¬¬… et j'ai faim, maintenant je mange pour deux, au cas où tu l'aurais oublié.
– En plus, maman mangeait déjà pour deux même avant d'être enceinte – a souri Sheila.
– ¬¬… taisez–vous.
Nous avons rejoint les autres, et nous sommes tous allés manger, heureux. Pendant un moment, j'ai pensé que tout était perdu… et c'est quelque chose que je ne souhaite à personne. Parce que même si tout n'est pas parfait, si tu es avec ceux que tu aimes, tout est plus facile, je le dis par expérience. ˆˆ
oO§0§Oo
Just call on me brother when you need a hand
We all need somebody to lean on
I just might have a problem that you'd understand
We all need somebody to lean on
Lean on me
When your not strong and
I'll be your friend
I'll help you carry on
For it won't be long ´till I'm going to need
somebody to lean on
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Ron : Je pouvais à peine croire ce qui se passait dans ma vie. Il y a à peine quelques années en arrière, je pensais que tout était perdu, que je ne verrai plus jamais Hermione à nouveau et que je resterai célibataire pour le reste de ma vie. Maintenant, nous sommes mariés, nous avons une magnifique petite fille et tous ceux qui nous entourent, cherchent comment nous aider. Et même comme ça, je ne comprends pas comment j'ai fini par être nounou ¬¬.
– Papa, je voudrais des bonbons ! – Eli m'a regardé avec ses yeux bleus… Qui peut résister à ce regard ?
– Je croyais que Tati Hermione a dit que tu ne pouvais pas manger de bonbons avant le repas – a ajouté James, en souriant.
– C'est vrai – j'ai ajouté avec un ton sensé – maintenant, restez tranquille, je dois travailler.
– Pourquoi ce n'est pas Tati Ginny qui nous garde ? – Eli faisait la moue. Ça, elle l'a sorti de sa mère ¬¬ – elle, elle nus laisse manger des bonbons.
– QUOI ? – alors c'était ma sœur qui les avait rendu accros à ces choses… je m'arrangerai avec elle.
– Et pourquoi ce n'est pas Tati Alix qui nous garde ? – a demandé maintenant James.
– Parce qu'elle devait aller chez le docteur et les Taties l'ont accompagné.
– Et Sheila ? Pourquoi elle ne nous garde pas ?
– Elle allait sortir avec Natalia et un garçon… les enfants, s'il vous plait, je dois envoyer ça… Comment ça marche ce truc ?
J'étais face à une machine de Fax. Je sais que je devrais déjà connaître de A à Z toutes ses choses moldues, mais certaines sont compliquées. (Eh bien, elles le sont ! ¬¬)
– Est–ce qu'on peut aller à la cave ? – a demandé James – c'est là que vous avez le plus intéressant.
– Oui, oui – je leur ai dit sans prêter attention.
James a pris la main d'Eli et ils se sont éloignés, en me laissant avec mon problème d'envoi d'un document important.
D'abord, je mets le papier dans la fente… mais il ne part pas. Qu'est–ce qui ne marche pas avec ça ? Après beaucoup d'essais, le papier a commencé enfin à disparaître de ma vue… pour apparaître à nouveau par une fente en bas ¬¬…
– Tonton Ron, tu n'as toujours pas envoyé ça ? – James et Eli m'ont regardé avec un sourire.
– Papa, papa, j'ai trouvé une baguette… – Eli m'a montré la baguette d'Hermione.
– Fais attention avec ça ! – Je les ai avertis. La dernière fois qu'Eli a tenu une baguette, la maison d'Alix et Draco a dû être nettoyé durant une semaine.
– Ça fait une heure que nous sommes partis, tonton. Je crois que tu as besoin d'aide.
– Ça, c'est compliqué – je me suis défendu – et je n'ai pas besoin d'aide.
La machine a commencé à faire des bruits bizarres.
– Je crois qu'effectivement j'ai besoin d'aide… Qui pourrait m'aider pour ça en ce moment… Alix n'est pas à la maison. Draco travaille… Harry est parti à Poudlard…
– Sheila ? – s'est aventuré James.
– Je ne vais pas demander à une fillette de 12 ans qu'elle vienne à mon secours… ça serait plus honteux que ça ne l'ai réellement…
– Très bien, tonton…
– Est–ce qu'on peut manger des sucreries ? – Eli n'abandonnait pas le sujet.
– Non… maintenant, restez tranquille, que je suis occupé… si cette machine fait ce bruit, il faut seulement la déconnecter, n'est–ce pas ?
J'ai déconnecté la machine et le bruit s'est arrêté. OUI ! J'AVAIS VAINCU LA MACHINE ! Ron Weasley est le meilleur ! ˆˆ'
Oh non… Oh non ! Maintenant, le papier est resté coincé !... si je la connecte, elle fera à nouveau ce bruit, si je la laisse comme ça, mon travail sera ruiné. Pourquoi est–ce que j'ai cru que je pourrais tout avoir sous contrôle ?… Et maintenant qu'est–ce qui restait ?
– James – j'ai soupiré – Quel est le numéro de téléphone de ta tante Alix ?
James a souri amplement, en disant qu'il appellerait Sheila. Génial, maintenant mon neveu de 7 ans, se moque de moi.
– Papa… – Eli s'est approché de moi, et je l'ai assise sur mes genoux – Tu ne me laisseras plus jamais manger des sucreries ?
– Tu pourras manger des sucreries après le repas – je lui ai souri en lui déposant un baiser sur le front – comme j'aimerai que tu restes toujours comme ça…
– Non, moi je veux déjà être gande – a affirmé Eli très heureuse.
– Lorsque tu seras grande, tu voudras être à nouveau petite, tu verras, princesse.
– Papa…
– Oui ?
– Est–ce que je peux manger des sucreries ?
– ¬¬'… non…
– Ça y est, elle a dit qu'elle venait par ici – James est entré, heureux.
– Bien…
Tandis que nous attendions, j'ai raconté aux enfants des choses sur le Quidditch. Apparemment, Eli aimait bien ses discussions ; elle avait hérité mon goût pour le sport, Hermione préférerait qu'elle s'intéresse plus aux livres et ce genre de choses, mais la petite ne prêtait pas beaucoup d'attention à ça, elle préférait s'amuser. Ça, elle l'avait hérité de moi, je crois qu'elle aura mon caractère.
On a finalement sonné à la porte et James a couru ouvrir comme si sa vie en dépendait. Je crois qu'il aime beaucoup Sheila après tout.
– Sheila ! – James l'a enlacé.
– Salut, Jamie – Sheila a fermé la porte doucement – Où est la zone de désastre ?
– Par ici ! – James l'a prise par la main pour la guider (il profite toujours de la moindre occasion comme Harry. C'est sûrement héréditaire ¬¬')
– Salut, Eli… Tonton Ron ! Comment s'est de travailler à la maison ?
– Pas aussi bien que je ne m'y attendais ¬¬… que ça soit clair, je n'ai pas besoin de ton aide… j'ai seulement cru que tu pourrais m'assister pour certaines choses…
– Uh–uh… bien sûr tonton, je comprends – Sheila a souri de façon moqueuse (A quel point est–ce embarrassant ça pour vous ? Parce que pour moi ça l'est beaucoup ¬¬')
– Est–ce qu'on peut manger des sucreries ? – a demandé Eli.
– Non ! – je lui ai répété fâché – et maintenant allez dans une autre pièce, qu'on doit travailler.
Sheila s'est approchée de la machine, en fronçant les sourcils.
– Pourquoi l'as–tu déconnecté, tonton ?
– C'est qu'elle faisait des bruits bizarres…
– Bien… nous allons voir…
Sheila a connecté à nouveau la machine, qui a commencé à résonner dans toute la maison.
– Je crois que tu avais raison – a souri Sheila.
– Quoi, tu en doutais ? – je me suis fâché – Tu m'aides ou quoi ?
– D'abord, c'est…
Sheila a appuyé sur un bouton vert.
– Tu ne peux pas envoyer et recevoir en même temps, tonton Ron… c'est pour ça que ta machine faisait des bruits bizarres.
– ¬¬'… je me suis trompé de bouton, une erreur que n'importe qui peut faire.
Sheila a continué à me conseiller et m'assister et, bien que vous ne me croyiez pas, je la comprends mieux qu'Hermione. C'est qu'Hermione se désespère avec moi ¬¬… Sheila a l'âme d'une enseignante.
Les enfants étaient allés à la cuisine et Eli avait toujours la baguette d'Hermione.
– Qu'est–ce qu'on fait ici, Eli ? – a demandé James, intrigué.
– Chercher des sucreries, Jamie ! – a exclamé Eli, heureuse.
– Tonton Ron a dit non… n'est–ce pas ?
– Papa ne se fâchera pas… Je suis sa princesse !
– Eh bien… je ne sais pas…
– Là, il y en a ! Dans ce pot ! Ce sont des biscuits !
Eli a tiré une des chaises de la cuisine, et est monté avec difficulté, mais même avec ça, elle n'arrivait pas à atteindre le pot de biscuits.
– Jamie…
– Moi non plus, je n'arrive pas, Eli, la seule qui arriverait ça serait Sheila ou tonton Ron.
– Je sais !
Eli est descendue rapidement du banc et est tombé sur les fesses (caractéristique des femmes de la famille, à ce que je vois), et elle a pris la baguette d'Hermione.
– Avec ça !
– Non, Eli ! Tu pourrais te faire mal ! – l'a averti James.
Mais avant que James ne puis lui prendre la baguette, Eli a pointé la boîte de biscuits. Une lumière verte est sortie de la baguette et a donné en plein milieu de la boîte et l'a brisé en morceaux.
– Qu'est–ce que c'était que ça ? – je me suis levé, effrayé.
– C'est venu de la cuisine – m'a dit Sheila – Allons–y !
En arrivant dans la cuisine, je me suis presque évanoui. James était par terre, en essayant de couvrir Eli, qui tenait toujours la baguette d'Hermione. Une boîte bleue était en morceaux et il y avait beaucoup de biscuits dans toute la cuisine.
– Mais qu'est–ce qui s'est passé ici ? Vous allez bien ?
Sheila s'est approchée des enfants et j'ai pris Eli pour voir si tout allait bien, Sheila a fait la même chose avec James.
– Ça va, James ? – Sheila l'a regardé, inquiète.
– Oui… j'ai un peu mal à la main…
Sheila a pris délicatement la main de James et a vu une petite coupure sur sa paume.
– Tu t'es blessé… vaudrait mieux que je te nettoie ta blessure…
Sheila m'a regardé et j'ai acquiescé lentement.
– Tu peux marcher ? – a demandé Sheila.
– Oui… je crois…
– Bien, allons–y..
Sheila et James ont quitté la pièce, et tandis que je vérifiais si Eli n'était pas blessé, ma peur est devenue une colère totale. Je lui avais dit qu'elle ne pouvait pas manger de sucreries et elle m'a désobéi. Je lui avais dit de faire attention et elle m'a également désobéi.
– Papa… – elle m'a dit à voix basse.
– Elizabeth – ma voix est devenu totalement dur – A quoi pensais–tu ? Tu aurais pu te blesser ! Ton cousin a été blessé !
– Je voulais seulement un biscuit – a sangloté Eli.
Pendant un moment, ma colère s'est subitement envolée. Je ne pouvais pas être dur avec elle. Je me ramollissais toujours et j'étais sur le point de lui dire que tout allait bien, lorsque les mots d'Hermione ont résonné dans ma tête "si nous ne posons pas de règles et nous nous n'imposons pas comme image d'autorité, la petite deviendra une enfant pourrie gâtée et alors ça sera pire"… elle avait raison. Aujourd'hui, s'était seulement ça, mais qu'est–ce qui se serait passé s'ils s'étaient gravement blessés ? Je devais être stricte. Je devais la punir. Mais comment ? Hermione semblait ne pas avoir de problème avec ça, mais moi, je sentais que ma petite fille me haïrait pour toujours. Et je ne pouvais pas le supporter. Simplement je ne pouvais pas.
– Je t'ai clairement dit que tu ne pouvais pas manger de sucreries – je me suis finalement décidé et je me mets dans le rôle du papa stricte – Pourquoi ne m'as–tu pas obéi ?
– C'est que… je suis ta princesse… – Eli m'a souri.
Trop tard, je l'avais pourrie. Bon si le mal était fait, il fallait apprendre à vivre avec, non ? ˆˆ'
Oui… je sais que non. Mais j'aimerai réellement que ça soit une option valable.
– Mais tu m'as quand même désobéi, et pour ça tu seras punie.
– Punie ? – Eli ne semblait pas le croire.
– Oui… une semaine sans dessert…
– UNE SEMAINE ? – Eli m'a regardé avec colère. Je crois qu'elle ne m'avait jamais regardé comme ça, un frisson a parcouru mon corps – Tu ne me punies jamais !
– Mais tu m'as délibérément désobéi, et ton cousin a été blessé ! – j'ai essayé qu'Eli prenne conscience de son acte, mais il semblerait que tout ce que j'arrive à faire est que nous nous fâchions plus tous les deux – Alors tu es punie, jeune fille !
– Je ne t'aime plus – Eli s'est levée, a lâché la baguette d'Hermione et elle est partie en courant vers sa chambre.
Je suis resté de marbre. Je ne t'aime plus ? Elle m'avait dit qu'elle ne m'aimait plus ? Je sentais comme un nœud dans ma poitrine. Qu'est–ce que j'avais fait ? Pourquoi est–ce que je l'ai punie ?... je voulais me convaincre que j'avais fait ce qui était juste, mais ses mots me torturaient encore l'esprit "je ne t'aime plus"… j'étais sur le point de monter pour lui retirer sa punition, lorsque je me suis arrêter subitement dans les escaliers. Quelle sorte de père je veux être ? Celui qui laisse ses enfants faire ce qu'ils veulent ?
Et alors je me suis souvenu qu'à moi aussi, on m'a puni. Et ce n'est pas pour ça que je hais mes parents. Au contraire… ils ont fait de moi la personne que je suis aujourd'hui. Dans le futur, ça sera bon, n'est–ce pas ?... je devais me convaincre moi–même. Eli me haïrait maintenant, mais dans un futur elle me remerciera. Bien sûr, dans un futur TREEEES lointain.
Sheila et James descendait les escaliers. James me regardait avec timidité.
– Je suis désolée, tonton Ron, tout est de ma faute.
– Bien sûr que non, James – j'ai tenté de le tranquilliser – Ce n'est pas du tout de ta faute, au contraire, tu as essayé d'aider Eli, et pour ça je te remercie beaucoup.
– Tu vois ? – Sheila lui a souri – je te l'avais dit.
– Sheila, tu peux emmener James à la maison ? Je dois attendre Hermione, elle ne va pas tarder à arriver.
– Bien sûr tonton, au fait, si tu fais tout comme je te l'ai appris tu pourras envoyer plus de documents sans problème.
– Oui… merci de m'avoir aidé.
– Ça a été un plaisir… je vais emmener manger une glace, à moins qu'il doive être tôt à la maison…
– Non, j'avertirai Ginny… amusez–vous bien.
– Bien sûr… Viens Jamie.
– Au revoir tonton Ron – James m'a enlacé avec une petite crainte.
– A bientôt – j'ai salué les enfants.
James avait encore un peu peur, c'est sûrement pour ça que Sheila veut l'emmener manger une glace. Ça m'inquiétait un peu qu'il se sente si coupable, mais Sheila se chargera de le faire sentir mieux. Elle est une experte pour ça (du moins avec James… elle avait la touche magique), alors pour cette partie j'étais tranquille.
J'ai décidé de me mettre à envoyer les autres documents qu'il me manquait, et miraculeusement j'ai réussi sans aide. Mais je me sentais quand même toujours mal pour ce qui s'était passé.
J'étais toujours tenté d'aller lever la punition à Eli, mais mon côté rationnel gagnait toujours.
– Je suis arrivée !
Enfin ! Hermione ! Elle saurait quoi faire !
– Pourquoi as–tu mis autant de temps ? – je lui ai demandé, impatient.
– Le docteur était un peu en retard… Mais devine ! Alix aura un garçon ! Ce n'est pas merveilleux ? Elle aura les deux, maintenant, une fille et un garçon !
– Un garçon ? – pour le moment j'oublie la crise familiale – ça surprendra Draco, lui qui pensait que ça serait une fille.
– Oui, mais Alix avait déjà le pressentiment que ça serait un garçon… Et Eli ?
Tout d'un coup, les souvenirs de tout ce qui était arrivé me revenaient.
– Hermione… notre fille me hait…
– Quoi ?
– Oui, elle me hait, et maintenant elle cherchera un rebelle pour fuguer avec lui pour me faire sentir misérable parce que j'ai gâché sa vie !
– Ron… calme–toi – m'a demandé Hermione – Eli n'a que trois ans…
– Trois ans trois quart !
– Bon, bon… – Hermione m'a pris la main et m'a emmené dans la salle à manger pour me calmer – le fait est que ça m'étonnerait qu'elle trouve un quelconque rebelle, tu veux bien m'expliquer ce qu'il s'est passé ?
Je lui ai tout raconté avec une tonne de détails. D'abord elle paraissait en colère et après elle souriait.
– James va bien ? – elle m'a demandé, inquiète.
– Oui, Sheila l'a emmené manger une glace pour le calmer… ce qui me rappelle qu'il faut que j'appelle Ginny pour la prévenir…
– Je le ferai – elle m'a dit – toi, tu dois parler avec ta fille.
– Mais je ne… !
– Rien, Ron. Tu dois lui faire comprendre que ce qu'elle a fait n'est pas bien.
– Elle a dit qu'elle ne m'aimait plus, Hermione. Ma fille ne m'aime plus…
– Ah, Ron ! Elle est seulement fâchée. Ça ne signifie rien. Va lui parler, et tout ça se serait éviter si tu faisais attention quand je t'explique comment marche les appareils moldus.
– Tu te désespères !
– Tu ne prêtes pas attention !
– Eh bien, toi, tu cries !
– Ça suffit – Hermione a froncé les sourcils – tu n'échapperas pas à celle–là. Va parler avec Eli, pendant ce temps, moi j'avertis Ginny et je nettoie la cuisine.
– Mais… !
– ¬¬… VAS–Y !
Je n'ai pas beaucoup de choix, n'est–ce pas ? Je montais lentement les marches et en arrivant devant la porte de la chambre d'Eli, j'ai pris une longue inspiration. Je dois être courageux. J'ai frappé doucement.
– VA–T'EN ! – elle m'a crié, ce qui m'a retourné l'estomac.
J'ai ouvert la porte, je suis entré dans la chambre puis je me suis assis à côté d'Eli, qui me tournait le dos, pour affirmer sa colère.
– Elizabeth, nous devons parler de ce qui s'est passé – ça, ça ressemble beaucoup à un discours d'Hermione.
– Tu m'as punie ! – Eli a répliqué.
– Parce que tu m'as désobéi !
Je me rendais compte qu'Eli et moi, nous sommes très ressemblant (pour ne pas dire pareils). Tous deux, nous voulons avoir raison. Voilà pourquoi elle se "confrontait" toujours avec Hermione. C'était comme discuter avec une version petite de moi–même.
– Eli – je lui ai dit calmement – Est–ce que tu voulais que James se blesse ? Il aurait pu lui arriver quelque chose de grave, et pas seulement la coupure sur la main.
– Non… non je voulais pas qu'il soit tiste…
– Et alors, pourquoi l'as–tu fais ?
– Je voulais juste une sucrerie…
– Tu ne peux pas manger de sucrerie avant le repas – j'ai répété automatiquement – ça, c'est la règle et tu sais que tu dois obéir… Tu ne peux pas toujours avoir ce que tu veux, et tout à l'heure, tu aurais pu te blesser ou blesser sérieusement ton cousin, c'était dangereux… et c'est pour ça que tu dois apprendre que si on t'impose des règles c'est pour ton bien… Tu comprends ?
Eli m'a regardé du coin de l'œil, mais finalement elle s'est décidée puis s'est retournée pour rester face à moi.
– Désolée – elle a dit à voix basse.
– Très bien… mais pour ça tu seras punie pour que tu apprennes de ton erreur…
Eli a acquiescé et m'a regardé avec tristesse. Bon… au moins elle me regarde, c'est déjà quelque chose.
– Papa… Je ne suis plus ta princesse ?
Je lui ai fait un énorme sourire.
– Tu seras toujours ma princesse, mais même les belles filles comme toi, doivent apprendre que ce n'est pas bien de désobéir à ses parents…
– Très bien – elle a soupiré, en souriant – papa, ce n'est pas vrai… je t'aime toujours…
Eli m'a embrassé et ça me fait revenir mon âme à mon corps. Je crois qu'Hermione avait raison, elle était juste fâchée.
C'était la première fois que j'ai dû être "stricte" avec Eli, mais pas la dernière. Comme je l'ai dit avoir hérité de mon caractère n'est pas tout à fait bon, mais nous avons appris à le surmonter et de plus je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas qu'Hermione qui pouvait surmonter des situations stressantes… je peux aussi être une image d'autorité ˆˆ … bien que je n'aimais pas beaucoup ça, je préfère être le papa gâteau. Je suppose qu'on ne peut pas tout avoir dans cette vie, n'est–ce pas ?
Eli est descendu pour le dîner et tout a continué normalement. Hermione n'a pas mentionné l'incident, et elle n'a non plus rien dit lorsque je n'ai pas donné de dessert à Eli. "Tu l'as réprimandée, alors ça reste entre vous deux", elle m'a dit par la suite. Elle avait raison, mais j'ai remarqué aussi le soutien qu'elle m'a donné lorsqu'Eli a essayé qu'elle parle avec moi pour lui baisser sa punition. Ça n'a pas marché, mais comme elle est comme moi, elle devait l'essayer.
oO§0§Oo
Lean on...
Sheila Malfoy McLester... Lean on me... 20 Août
Salut ! Désolée encore pour le retard, ça fait vraiment trop longtemps, je suis vraiment navrée mais j'ai eu de la peine à m'y mettre. Pour le prochain il viendra plus vite vu que j'ai déjà commencé à le traduire. Merci à tous pour vos reviews ça fait toujours autant plaisir. Bisous à tous et à Bientôt.
Gaby B.
P.S. Pour ceux qui ont lu le tome 6, j'espère qu'il vous a plu autant qu'à moi. (Pas de spoiler dans les reviews svp mais vous pouvez me mailer si vous voulez en parler)
