Disclaimer : Rien n'est à moi, les persos sont à J.K. Rowling et l'histoire est à Danyliz.

Chap. 32. "Souvenirs : Enlaçant le passé" – Huitième partie.

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Draco : Le commencement de la deuxième année de Sheila à Poudlard, est passé trop tranquillement, à mon goût. J'ai pensé qu'on aurait trop de complications vu que nous ne verrions pas aussi souvent Alix, mais tout s'est passé très facilement, en partie parce qu'elle nous a donné la sécurité qu'on avait besoin pour la laisser sans remords.

Même comme ça, je continuais un peu… Comment le dire ?... appréhensif… oui, je crois que c'est le mot. J'allais avoir un fils. Un fils… je pensais que ça serait une fille… c'est plus compliqué que n'importe qui peut l'imaginer.

Pourquoi ?... eh bien… si c'était une fille, j'avais déjà un chemin parcouru. Sheila est géniale et bien que je ne mérite pas le prix du père de l'année, je me défends bien. Mais je ne me suis jamais imaginé être père d'un garçon. L'idée me fait peur. Ça me fait peur, parce que j'ai peur d'arriver à être comme MON propre père. C'est l'exemple que j'ai eu, et si j'arrive à me tromper, et je fais en sorte que mon fils se sente comme mon père me faisait me sentir… Je ne me le pardonnerai jamais.

Comment je peux éduquer un fils, si j'ai moi–même eu tant de souffrances dans mon enfance ?... Alix insistait que je ne devais pas me tourmenter avec ça, mais c'est difficile… réellement difficile. Mon père était mon image d'autorité. C'était mon "idole", mon "image idéal"… je le craignais, et beaucoup. Je faisais ce qu'il me demandait sans répliquer et j'essayais toujours de lui faire plaisir. Mais ça c'était parce que j'avais peur de lui désobéir… pas parce que je le respectais, ou que je l'aimais. Lorsque est arrivé toute l'histoire des Mangemorts, et mes parents sont morts… je me suis sentis soulagé. Ça me tourmente un peu, mais je me sentais libre. Je pouvais être CELUI QUE JE VOULAIS ETRE, et non pas celui qu'ils voulaient que je sois. Bien sûr que ça m'a fait mal !... mais ça a été une douleur très vague… très difficile même à percevoir. C'était quand même mes parents, et jamais je ne leur ai souhaité ce qui leur ait arrivé.

De toute façon, cette peur a toujours été en moi. D'arriver à être comme eux. De former une famille semblable à la leur… Froide, distante, sans se connaître réellement. Je me suis trompé, et j'ai une famille merveilleuse… mais maintenant qu'il y a un nouveau membre qui arrive, la peur m'envahit à nouveau. C'est seulement que je ne veux pas arriver à être comme mon père, et dans certaines occasions ce n'est pas tant le fait que je le veuille… c'est l'influence si forte qu'il a eu en moi.

De légers coups ont interrompus mes pensées. On était en Décembre, on était sur le point d'être en vacances, il était pour autant habituel que des élèves viennent pour tenter de me convaincre de changer les notes que je leur avais déjà données. Difficile à croire, mais Potions était la matière la plus détesté par la majorité des élèves. Je suis arrivé à la conclusion que ce n'était pas tant pour le professeur qui la donnait… ou peut–être que oui.

Entrez – j'ai répondu, en voyant que je divaguais.

Je n'ai même pas levé la tête lorsque j'ai entendu la porte s'ouvrir. Je prétendais être en train de ranger des parchemins, ça lui donne plus d'importances à mon classique discours "je ne changerai pas votre note" que je donnais chaque jour.

Tu es trop occupé, Papa ? – j'ai entendu la petite voix de Sheila, qui s'est assise face à moi.

J'ai levé la tête avec un sourire.

Tu n'aurais pas raté l'heure de dormir, jeune fille ?

Je n'avais pas sommeil – elle a haussé les épaules – en plus, je voulais parler avec toi, mais tu es toujours entouré d'élèves… je suis sur le point d'être jalouse – elle m'a souri.

Qu'est–ce que je peux dire ? – j'ai haussé les épaules – je suis le professeur le plus populaire de Poudlard.

Aussi celui qui met les notes les plus basses.

C'est peut–être ça – j'ai soupiré – As–tu dîné ?

J'étais tellement absorber dans la lecture des fascicules sur les matières à option de l'année prochaine, que je suis arrivée trop tard.

C'est ce que j'ai pensé quand je t'ai vu avec le professeur Belrmar… En as–tu choisi une à ton goût ?

OUI ! Je crois que je prendrais "préparation pour Aurors"

J'ai froncé les sourcils. Ma fille, une Auror ? C'était un travail trop dangereux, même si les temps de Voldemort n'existaient plus, les Mangemorts sont toujours dans le coin.

Je savais que tu ferais ça – a soupiré Sheila, elle me rappelait tellement Alix, que je ne peux pas m'empêcher de sourire – mais c'est pour quelque chose qu'il nous prépare depuis Poudlard, tu ne crois pas ? En plus c'est très intéressant. Tonton Harry et tonton Ron auraient étés Aurors… mais ils se sont tous deux décidés pour autre chose.

Je me suis levé et je suis sorti du bureau pour un moment, laissant Sheila un peu confus. Je suis allé voir les elfes de maisons pour leur demander quelque chose à manger ; si comme professeur je suis strict, comme père, je crois que je suis tout le contraire (bien sûr je n'arrive pas aux mêmes extrêmes que Ron… ça aide que Sheila soit déjà grande ˆˆ'

Tiens – j'ai approché de Sheila un plateau avec un peu de nourriture. – ce n'est pas bien que tu restes sans dîner.

Merci ! – le sourire de Sheila m'a rempli de joie.

On retournera bientôt à la maison – je n'ai pu éviter de regarder une photo d'Alix, qui était délicatement posé sur mon bureau. Son sourire m'animait toujours.

Oui… papa… Sammy naîtra bientôt, n'est–ce pas ?

J'ai sursauté. Nous avions décidés d'appeler notre fils "Samuel", mais je ne comprenais pas la raison pour laquelle Sheila mettait le sujet sur le tapis.

Oui, on a de la chance, nous serons en vacances et on pourra accompagner ta maman…

C'est vrai que tu prendras un congé pour le reste de l'année ?

Alix ¬¬. Nous avions prévu d'annoncer la nouvelle à Sheila ensemble, mais apparemment, elle n'a pas pu se retenir.

Oui… ta maman aura besoin d'aide avec le bébé… et le professeur Potter me remplacera.

Je veux rester moi aussi.

Non – j'ai répondu catégoriquement – ton éducation est prioritaire. Je comprends que ton frère te manquera mais Poudlard fait partie de ta vie maintenant… et une partie importante.

Sheila a baissé la tête, fâchée. Elle savait que j'avais raison, mais ce n'était pas pour ça que ça lui plaisait de l'admettre. Elle a commencé à jouer avec sa fourchette, comme si elle hésitant entre me dire quelque chose ou ne pas le dire. Je connaissais ses gestes, et j'étais curieux, mais je préférais attendre.

Tu sais ? – elle a levé la tête, et a posé ses yeux marrons dans les miens – je crois que tu es un papa merveilleux… et je t'aime.

Sur le coup, je ne savais pas quoi faire. Ma première réaction, comme toujours, a été de rougir. Ensuite, de m'étonner… Pourquoi me disait–elle ça… mais tout d'un coup, un sentiment de joie intense, que je voulais avoir pour toujours, m'a envahi. Je voulais crier, je voulais pleurer… je voulais que tout le monde sache l'excellent père que j'étais, que ma fille m'avait dit les mots que tout père espérait entendre un jour.

Mais au lieu de faire tout ça, j'ai tenté de me calmer. Je n'étais pas très bon pour montrer mes sentiments… encore. Bien que je sois en train d'exploser de joie, on m'avait éduqué à ne pas le montrer… symbole de faiblesse, ou du moins c'est comme ça qu'on me l'avait inculqué… c'était difficile de se défaire de tout ça.

Moi aussi – c'est tout ce que j'ai pu répondre.

Sheila a pouffé de rire. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle attendait cette réaction de moi, ou parce qu'elle ne s'y attendait pas et ça l'amusait.

Et Sammy pensera la même chose. Tu l'éduqueras et tu seras le meilleur père pour nous, tu verras.

Elle le savait ? Elle savait ce qui me tourmentait chaque jour depuis que j'ai su que ce serait un garçon ? Comment peut–elle le savoir ? Ou peut–être… elle voulait uniquement me redonner confiance… quoique ce fût, ça avait fonctionné. Mes doutes s'étaient envolés, et maintenant, j'était seulement impatient d'avoir ce garçon dans mes bras… et commencé à être tout le contraire de ce que mon père a été avec moi. L'histoire ne se répétera pas… JE ne LAISSERAIS pas que ça arrive.

Je l'espère – ma voix se montrait certainement plus sûr.

Nous sommes tous les deux restés silencieux à nouveau.

Je t'ai beaucoup vu avec Michael Hewler… – j'avais attendu beaucoup pou questionné Sheila su ce jeune homme, et je croyais que c'était le moment adéquat.

Ah… oui – Sheila a rougi, ce qui a confirmé mes soupçons. Ce… garçon lui plaisait.

Sheila était toujours si rouge que j'ai préféré attendre encore un peu avant de continuer mon interrogatoire. Pour être honnête, il ne me plaisait pas. Il était de la famille Hewler, ce qui signifiait problèmes. Il était en relation avec les Gwendi, ce qui augmentait la probabilité qu'il soit un idiot. Mais je devais être objectif. Mais moi aussi, beaucoup m'ont jugé comme "idiot", peut–être qu'il se passerait la même chose avec ce garçon. C'est seulement que je ne voulais pas voir ma fille souffrir pour lui. Si ça arrivait, je ne sais pas de quoi je serais capable.

Nous sommes seulement amis – m'a finalement répondu Sheila.

Ah bon ? Et c'est pour ça que je vous vois discuter tous les jours ?

Papa, si je ne te connaissais pas si bien, je dirais que tu m'espionnes ! – Sheila a, très mal, feint un visage surpris. Je ne sais pas comment elle pouvait dire qu'elle était une bonne comédienne ¬¬.

Vous ne faites pas vraiment l'effort de vous cacher… vous sortez ensemble ?

Pas encore.

Est–ce que c'est prévu ?

Mmmm… Peut–être… tout se passe très bien…

Il t'a embrassé ?

PAPA ! – Sheila a rougi à nouveau.

Quoi ? Je m'inquiète de tes intérêts !

Non, il ne m'a pas encore embrassé. Et il ne le fera pas, jusqu'à ce qu'on soit ensemble.

Tu es très éprise de lui, n'est–ce pas ?

Eh bien… il est génial, et il est mignon… il m'a même défendu une fois d'Isabella… Il ne se ressemble pas du tout à elle, je ne comprends pas comment ils peuvent être de la même famille.

Cet argument m'a éliminé. C'est vrai, on ne doit pas juger sans connaître et si Sheila a dit que ce garçon la respectait et la défendait, alors il ne me restait plus que d'être attentif à ce qu'il ne la blesse pas. J'avais un mauvais pressentiment, mais en général, je me trompais dans mes présages, alors je n'y ai pas accordé trop d'importance.

Draco… DRACOOOO !

Sheila et moi, nous nous sommes retournés en sursautant, vers la cheminée, où la tête d'Alix est apparue avec un peu d'angoisse.

Bonjour mon cœur ! – je me suis approché de la cheminée – je vois que tu as déjà appris cette méthode, c'est mieux, comme ça, ça ne sera pas moi qui…

Tais–toi et écoute ! – m'a interrompu Alix de façon brusque – J'AI PERDU LES EAUX ET IL N'Y A PERSONNE POUR M'EMMENER A L'HOPITAL, ET JE NE PEUX PAS CONDUIRE PARCE QUE ÇA ME FAIT TROP MAL, ET JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE, AIDE–MOI, AIDE–MOI, AIDE–MOI !

Toute ma joie s'est envolée, et s'est convertie en une nervosité inexplicable.

Je vais là–bas par Poudre de Cheminette ! Sheila avertit Harry !

TU NE SAIS PAS CONDUIRE ! – Alix m'a crié, irritée – J'AI BESOIN DE QUELQU'UN QUI M'EMMENE DE FAÇON NORMAL A L'HOPITAL !

Où est tout le monde quand on en a besoin ? – mon angoisse est devenue de la désespérance – Et un taxi ?

J'AI BESOIN D'AIDE DEPUIS ICI ! – j'ai vu qu'Alix se pliait de douleur – je ne sais pas quoi faire !

Maman… – Sheila semblait dubitative – peut–être que tu devrais appeler… Kyle…

Kyle ? Qui c'est ça ?... ATTENDEZ, ATTENDEZ ! D'amers souvenirs me sont venus. Est–ce que Sheila faisait allusion au même Kyle que nous avions connus lorsque Hermione a eu son bébé ? A MONSIEUR MUSCLE ?

Tu as raison ! Je l'avais complètement oublié ! On se verra à l'hôpital…

Attends, Alix… !

Ton fils ne PEUT pas attendre, mon amour, rejoignez–moi à l'hôpital.

Mais… !

La tête d'Alix disparaissait petit à petit, laissant seulement un feu de cheminée. J'étais toujours avec de récentes émotions. JE VAIS ETRE PERE ! MAIS POURQUOI DEMANDER DE L'AIDE A MONSIEUR MUSCLE ?

Papa… tu vas avertir tonton Harry ? – Sheila, en se rendant compte que j'étais toujours avec le regard fixé sur le feu, m'a interrompu.

Allons–y, toi aussi tu viendras…

J'ai marché sans même me rendre compte que Sheila me guidait par la main. Je ne pouvais sortir de ma stupeur.

Oh, bien sûr ne t'inquiètes pas Sheila, il ne restait plus qu'une semaine pour les vacances, tu peux partir avant.

La voix d'Harry m'a sorti de mes pensées sur comment assassiner M. Muscle avec quelques sorts impardonnables.

Draco, quelque chose ne va pas ?

Non, ça va aller, allons–y Sheila ¬¬

Kyle emmènera maman à l'hôpital – a clarifié Sheila.

Ahhh… – ce ton d'Harry ne me plait pas – c'est ça… nous irons rendre visite à Alix dans peu de temps. Bonne chance !

Mmmm…

On va à la maison et depuis là à l'hôpital… Au revoir tonton et merci ˆˆ

Le doute m'a envahit… Comment ça se faisait qu'Alix soit en contact avec LUI ?... Sheila devait savoir, je l'interrogerai.

Sheila… Hey !... Où est–ce qu'on est ?

Dans le taxi, en route pour l'hôpital. Papa, tu es dans la lune. Depuis que maman a dit au revoir, tu ne t'ai même pas rendu compte que j'ai du te prendre par la main pour voyager en Poudre de Cheminette et que je t'ai monté dans le taxi comme si tu étais une poupée… ne t'inquiète pas nous arriverons bientôt…

J'ai froncés les sourcils. Maintenant, ma fille me dirigeait dans cette vie. Ça me bouffait encore qu'un AUTRE TYPE SOIT AVEC MA FEMME A MA PLACE… ça devait être moi ¬¬… ABRUTI

ET COMMENT ÇA SE FAIT QU'ILS SOIENT TOUJOURS EN CONTACT ?

Eh bien, maman l'a retrouvé peu avant qu'on entre à l'école – a expliqué Sheila.

Je l'ai regardé, confus.

Quoi ?

Tu as demandé comment ça se faisait qu'ils soient toujours en contact…

Je l'ai dit à haute voix ? Ôô

Oui, papa… – Sheila a eu un petit rire moqueur ¬¬ – Tu veux que je continue à t'expliquer ?

Quel question si évidente ¬¬X… pareil que sa mère, sans aucun doute.

– … Ils se sont mis à se rappeler leur fugace rencontre – Sheila a interprété mon silence comme un "continue" – maman lui a dit qu'elle était marié et qu'elle avait une famille. Lorsqu'il a demandé à propos de… eh bien, à propos de toi, maman lui a expliqué que tu voyageais beaucoup pour ton travail , et Kyle lui a réitéré que si elle avait besoin de quelque chose, elle pouvait l'appeler. En toute amitié. Maintenant, elle avait besoin de lui, alors elle l'a appelé… tu ne serais pas jaloux, ou si ?

Moi ? Oh, s'il te plait ! – j'ai fait claqué ma langue – Pourquoi je devrais l'être ? Parce qu'un parfait inconnu est en train d'emmener en ce moment ma femme enceinte à l'hôpital ? Quelle idiotie !

Mmmm… papa, assimile–le. C'était nécessaire.

¬¬…

Heureusement, nous sommes arrivés à l'hôpital avant qu'on continue avec la discussion. Je suis entré en courant, et une infirmière m'a arrêté.

Où croyez–vous aller ?

Ma femme va avoir un bébé ! Lâchez–moi !

Alix Malfoy – Sheila a dit derrière moi.

Ah oui ! Elle vient d'arriver, elle doit être dans la zone maternité, deuxième étage ! Son mari est très aimable, il l'a même porté jusqu'à son lit vu que nous n'avions plus de chaise roulante disponible…

C'EST MOI SON MARI ! – j'ai sursauté. J'aurai dû être celui qui en portait le crédit !

Ah – l'infirmière m'a regarder de bas en haut – bon vous la trouverez facilement.

Je me suis éloigné, totalement en colère. Idiote ¬¬'… il manquerait plus que ça, que le bébé lui ressemble à lui ¬¬'. Sheila m'a suivi avec un sourire, elle savait à quoi je pensais.

En arrivant dans la salle d'attente, j'ai visualisé un type que j'ai reconnu immédiatement.

Bonjour, Kyle ˆˆ– Sheila l'a salué.

Sheila ! – l'abruti s'est levé et a enlacé Sheila. ET POURQUOI IL ENLACE MA FILLE ? ¬¬X – il vienne de la passer à la salle d'accouchement, le bébé naîtra bientôt.

EJEMMMM – il faut que je me fasse remarquer ¬¬

Oh, regarde, lui, c'est mon papa… Draco Malfoy…

C'est un plaisir de vous rencontrer ! – le type m'a tendu sa main, que j'ai prise de mauvaise foi.

Oui, oui…

Vous pouvez vous mettre la blouse et vous préparez pour l'accompagner. Je suis sûr qu'Alix vous attend impatiemment…

Le ton de voix de ce type m'étonnait. Je l'ai regardé perplexe.

Elle n'a pas arrêté de parler de vous pendant tout le chemin – il a continué à me dire avec une voix éteinte – elle vous aime beaucoup… j'espère que tout ira bien.

Ma colère antérieure s'est envolée. Pauvre type, il est amoureux d'Alix, mais il s'est résigné au fait à l'idée qu'elle m'avait déjà moi (qu'il n'essaie même pas ¬¬)… j'ai de la peine pour lui.

Je resterai avec Kyle – a dit Sheila – toi, va avec maman.

Oui…

J'ai obéi, encore un peu étourdi, puis je suis entré sans savoir ce qui m'attendait.

DRACO !

Alix était dans un lit, apparemment vivant la pire souffrance de sa vie.

Je suis là ! Tranquille !

QUE DIABLE FAISAIS–TU QUE TU N'ENTRAIS PAS ?

Je me suis retrouvé avec Kyle – attends… ce n'est pas une justification ¬¬ – Comment te sens–tu ?

COMMENT CROIS–TU QUE JE ME SENTE ?...

C'est le moment, Mme Malfoy, vous devez pousser !

Non, je ne veux pas pousser, ça va faire mal !

Mon cœur, tu dois le faire – j'essayais de paraître le plus convaincant que je pouvais.

JE N'AI PAS A FAIRE QUELQUE CHOSE QUE JE NE VEUX PAS FAIRE, C'EST DANS MES DROITS EN TANT QU'ÊTRE HUMAIN, JE SUIS HEUREUSE COMME ÇA, SAMMY EST HEUREUX COMME ÇA… JE NE VAIS PAS POUSSER !

Le bébé arrive !

Depuis là, tout est devenu confus. Alix criait de façon déchirante, et la seule chose qu'il m'est venue à l'esprit est de prendre sa main et embrasser son front pour la calmer (elle ne me prêtait pas vraiment beaucoup attention)

Félicitation… c'est un garçon…

Le médecin m'a approché une petite créature qui pleurait encore inconsolablement.

Alix…

Il est magnifique – elle a dit avec un sourire.

Il est parfait – c'est tout ce que j'ai pu lui répondre, encore envahi par l'émotion.

Ron avait raison. Il n'y a pas d'émotion comparable avec celle d'être père… Ça m'était déjà arrivé lorsque Sheila m'avait appelé pour la première fois "papa"… et maintenant que je vois ce petit dans mes bras… tellement sans défense… je m'efforcerais d'être le meilleur des pères, Sheila et Samuel n'auraient pas à se plaindre de mi, je le promets.

Je n'ai quitté Alix à aucun moment. Peu après, ils l'ont transféré dans une chambre et ils nous ont amené Sammy. Sheila était fascinée, et elle a expliqué que Kyle était parti… et cette fois, ça a été pour ne plus jamais revenir. Je lui suis reconnaissant d'avoir été là pour ma femme, mais je lui suis encore plus reconnaissant qu'il ait compris qu'Alix avait déjà une famille… et qu'il n'y avait pas sa place (il valait mieux pour lui qu'il le comprenne ¬¬).

Nous avons reçu la visite de tout le monde peu de temps après. Ginny avait emmené James chez le médecin (il avait de la toux ou quelque chose comme ça ¬¬), Hermione était à la présentation d'un autre de ses livres, et Ron, au ministère, qui n'a jamais su comment passer l'appel d'Alix à sa ligne personnel (je n'avais jamais connu quelqu'un qui ne pouvait retenir comment utiliser un appareil après autant d'explications ¬¬'…) même les McLinder étaient en voyage.

Mais malgré ça, tout a été parfait. Samuel Malfoy McLester venait compléter notre joie. Ses yeux gris et ses cheveux châtains foncés nous ont montrés qu'il était produit de l'amour entre Alix et moi… et qu'il nous unirait beaucoup plus que ce qu'on avait imaginé.

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James : La troisième année commençait et ça me rendait plus impatient. Bientôt je pourrais, moi aussi aller à Poudlard, et être avec Sheila ˆˆ. Bien que ça soit que pour une année, mais ça sera sûrement très amusant.

Allons, James, ne restes pas derrière – elle m'a dit.

Maintenant, nous allions déjà seuls au Chemin de Traverse. Tati Alix et tonton Draco étaient restés avec Sammy (il était un peu enrhumé), et Tati Hermione devait faire attention à elle. Elle était à nouveau enceinte et nous savions déjà que ça serait un garçon… "le choix du roi", comme disait tonton Ron, ému. Mon papa avait du travail en retard, et maman s'occupait de Tati Hermione.

Moi, je n'avais aucun inconvénient, j'adorait sortir Sheila. Elle avait déjà 13 ans et elle était "responsable". Avec mes 8 ans, il m'était difficile de ne pas laisser l'émotion m'envahir lorsqu'on me traitait comme un grand (dans mon entourage, on me traitait comme un bébé, spécialement maman, mais Sheila me parlait toujours comme une grande personne).

Oh, j'ai besoin d'un livre ! Je l'avais oublié !

Mais on déjà passé à la librairie – je me suis plaint – j'ai faim.

C'est que je prends "Préparation pour Aurors" comme option, cette année et j'ai oublié ˆˆ'

On m'avait dit que cette matière était un peu "risqué".

Et tu seras bien ?

Bien sûr, le professeur est très aimable… au moins, il a l'air de l'être, il est très jeune, je crois qu'il a 23 ans…

J'ai froncé les sourcils. Elle connaissait même l'âge du professeur ?

Tu peux attendre ici, James, tu sais comment est la librairie, et tu n'aimes pas beaucoup qu'on soit en train de te pousser.

J'ai souri, Sheila pensait toujours à mon bien être.

Très bien.

Je ne ferai pas long ! Reste ici, pour que je puisse te voir depuis la librairie.

Oui, maman – je lui ai dit d'un ton amusé.

Ha, ha – elle a répondu sarcastiquement.

Je l'ai vu disparaître entre la multitude qui était entassés dans la librairie. Je ne comprenais pas comment elle pouvait ne serait–ce que respirer avec toute cette foule.

Je commençais à m'impatienter, Sheila tardait un peu, mais j'allais attendre un peu avant de devenir paranoïaque (elle disait toujours que j'avais tendance à tout exagérer, mais c'est elle qui me montre l'exemple ¬¬')

J'ai remarqué que quelqu'un m'observait. Un homme d'âge moyen, aux yeux foncés, ne me quittait pas du regard, ce qui commençait à m'agacer.

C'est bon, James, allons–nous–en !

Sheila s'est approché de moi, mais l'homme qui me regardait était aussi très près.

Excuse–moi de mon impertinence, mais tu es le fils d'Harry Potter ?

Sheila s'est mise devant moi, comme s'il allait m'attaquer ou quelque chose comme ça. Je n'ai compris son attitude que bien plus tard.

Oui – je lui ai répondu avec timidité.

Je le savais. Tes yeux… semblables à ceux de ton père… semblables à ceux de Liliane Evans.

Je savais que c'était le nom de ma grand–mère… mais que papa n'avait jamais pu la connaître, vu qu'elle est morte peu après sa naissance dans un accident, avec mon grand–père.

Excusez–nous, monsieur, mais nous sommes pressés – Sheila était tendue, et ça ne me plaisait pas.

Et toi, qui es–tu ? – l'homme l'a scruté des pieds à la tête – ahhh…. l'œuvre de charité du professeur Malfoy… la fille de moldus.

L'homme a regardé Sheila avec dégoût et ça m'a rendu furieux. Qu'est–ce qui lui arrivait ? Qui se croyait–il pour lui dire ces choses–là ?

Très aimable de votre part… – a répondu Sheila sèchement – allons–nous–en, James.

Sheila m'a pris par la main pour nous éloigner du monsieur.

Tu dois penser que ton père est un héros – m'a dit l'homme dans une voix suffisamment haute pour que nous l'entendions – alors qu'en réalité , il a seulement eu de la chance, et dans tous les cas, il continue à être un assassin…

Quoi ? Un assassin ? Pourquoi cet homme disait ça ? Qu'est–ce qui se passait ?... je me sentais confus. Sheila a réagit plus vite, en sortant sa baguette.

Je vous recommande de faire attention à vos paroles, monsieur… si vous embêtez James à nouveau, je devrais en informer son père… après tout, avec tout ce que vous avez dit, je parie que vous mourez d'envie de lui dire ça face à face, non ?... Ou, est–ce que vous auriez peur du HEROS Harry Potter ?

L'homme a serré les poings, mais il n'a pas répondu. Etant donné que Sheila l'a dit à un ton de voix plus élevé que lui, tout le monde s'était retourné et il semblerait que ça ne lui convenait pas.

Maudite sang–de–bourbe – il a murmuré en s'éloignant.

Notre première visite, seuls, au Chemin de Traverse était devenu un fiasco. Les paroles de cet homme résonnaient toujours dans ma tête "et dans tous les cas, il continue à être un assassin"… Pourquoi ?... Mon papa… avait tué quelqu'un ?

Et si on mangeait ici ? – a suggéré Sheila.

Je n'ai pas faim – je ne mentais pas. J'avais perdu l'appétit après cette rencontre.

Tu n'as pas le choix – elle m'a souri – tu es à moi ces 24 heures.

Sheila m'a fait un clin d'œil et ça m'a permis de me sentir mieux. Après tout, ce type l'avait insulté et même comme ça, elle a conservé sa dignité et elle était toujours aussi joyeuse que toujours. Quelque chose que j'admirais chez elle.

Nous nous sommes assis dans un des endroits les plus éloignés. C'était très jolie, pour l'ambiance nocturne (nous mangions toujours ici en famille, bien que c'était plus fréquenté par des couples). Peut–être que c'était moi, mais lorsqu'on était ensemble, Sheila et moi, nous ressemblions à des petits adultes… Et tout d'un coup, on parlait des "enfants"… c'était très amusant.

Une fois que nous avons commandé, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder Sheila, perplexe.

Papa a tué quelqu'un ? – bien je ne gagnerai pas le prix de la personne la plus subtil mais je devais savoir.

James, je ne suis pas la personne la mieux placée pour parler de ça… peut–être que tu devrais attendre de parler avec tonton Harry.

Alors ça c'est un oui ?

Sheila a juste dévié le regard.

Alors ce monsieur avait raison ? Ils considèrent tous mon père comme un héros, alors qu'en réalité c'est un assassin ?

Sheila a froncé les sourcils, agacée, mais peu à peu, elle a changé son regard en un de compréhension et a soupiré.

James… Te souviens–tu quand tu as pris mon album photo ?

Oui… – j'étais confus. Qu'elle était le rapport entre ça et le passé de mon père qui commençait à ne pas me plaire ? – Et ?

Bien, j'ai cru que tu l'avais perdu, et qu'est–ce que j'ai fait ?

Tu l'as dit à mes parents ?

Qu'est–ce qu'ils ont fait eux ?

Ils m'ont grondés…

Maintenant, j'étais pire qu'avant. Elle m'avait fait me souvenir de quelque chose qui me déplaisait extrêmement. J'avais pris l'album photo de Sheila seulement pour le décorer pour son anniversaire, mais mes parents m'avaient grondés sans m'écouter. Peut–être parce que je n'avais pas voulu leur expliquer pour ne pas gâcher la surprise. Après ils se sont excusés et ils m'ont dit que je pouvais compter sur eux pour quoi que ce soit.

Et est–ce que ça t'a plu ça ? Ça ne t'a pas fâché d'avoir été jugé sans expliquer tes raisons pour le prendre ?

Ce n'est pas la même chose ! – je me suis fâché.

Bien sûr que si ! – Sheila a levé la voix pour couvrir la mienne – Tu es en train de juger ton père sans connaître ses véritables raisons. De la même façon que tu as eu la chance d'expliquer tes raisons, je crois que tu n'es personne pour donner des conclusions de quelque chose dont tu n'as aucune connaissance. Seulement parce qu'un abruti vient et te dit quelque chose, ne signifie pas que tu vas le croire, n'est–ce pas ?... parle avec tonton et après ça, nous verrons si tu continues à penser de la même façon stupide qu'à l'instant.

Nous sommes restés dans un lourd silence. Je n'ai pu empêcher que toute la colère que j'avais s'envole à nouveau. Sheila avait raison. Je ne suis personne pour juger mon père… en plus, il a toujours été mon modèle à suivre, mon héros personnel… il m'a appris à respecter tout le monde, et à toujours connaître les personnes avant de les juger. Il était temps de suivre son exemple.

Il n'est pas nécessaire que tu te fâches – j'ai souri à Sheila, en lui faisant comprendre que j'avais finalement capter son message.

Tu es encore petit, Jamie – elle m'a dit en me montrant son doux visage – mais tu es beaucoup plus mûr que beaucoup d'enfants de ton âge… c'est quelque chose de très bien, et c'est en partie grâce à l'influence de tonton Harry… Tu verras que quand vous parlerez, tu te sentiras beaucoup mieux.

Ça faisait longtemps qu'elle ne m'appelait pas Jamie… j'ai souri. Elle avait raison… je devais parler avec mon père finalement.

Ça a l'air délicieux – Sheila a savouré. On avait apporté les plats.

Eh, je croyais qu'on ne laissait pas rentrer des enfants seuls aux restaurants.

Oh, j'ai seulement dit que je venais de la part de Tati Hermione… elle et tonton Ron viennent souvent. En plus, j'ai déjà 13 ans, alors je suis dans la norme ˆˆ.

Tu leur as dit qu'ils nous rejoindraient ici ?

Oui ––'… c'était la seule façon pour qu'ils nous laissent entrer.

Je n'ai pu m'empêcher d'éclater de rire.

Eh ! Devine quoi ? Natalia et John sont ensemble ! – Sheila semblait être en train de raconter une nouvelle surprenante.

C'est vrai ? – ça m'a surpris. Voilà pourquoi Natalia n'avait pas beaucoup rendue visite à Sheila pendant l'été.

Oui ˆˆ… je te l'avais dit, mes plans fonctionnent toujours.

Depuis quand ? ¬¬

Très drôle ¬¬'

Sheila a souri et nous avons continué à discuter. Elle ne se rendait pas compte qu'à certaines occasions, je rougissais légèrement. Je sais que beaucoup dirait "il est si adorable, il l'aime comme une soeur", mais je crois que les sentiments pour une sœur est différent à celui–là. C'est–à–dire, Eli je l'aime comme une petite sœur. Avec Sheila c'était différent. Elle me faisait rire, et elle me raisonnait toujours. Même maman se tournait vers elle pour me raisonner lorsque j'étais dans mes moments "rebelle". Et jusqu'à présent, je n'ai pas vu quelqu'un avec un si joli sourire et des yeux comme les siens. J'ai dit à papa que j'étais amoureux… comme tonton Ron de Tati Hermione. Comme tonton Draco de Tati Alix. Comme lui de maman.

Je devais de toute façon parler avec papa… sans savoir que cette discussion nous rapprocherais plus et me ferait comprendre que tout n'est pas parfait dans ce monde, comme je le pensais.

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Harry : Nous avions décidé de ne pas dire à James à propos de ce qui s'était passé avec Voldemort. Du moins pas à grands traits, et d'attendre qu'il ait 10 ans pour tout lui expliquer. Pour le moment, nous lui avions seulement inventé que ses grands–parents paternels étaient morts dans un accident (ce qui est… ¾ vrai, non ?). Ginny n'était pas totalement convaincue, mais elle a respecté mon point de vue. C'était seulement que je ne voulais pas que James sache tout ce qui c'était passé en étant si petit. Peut–être qu'il l'aurait compris, mais même comme ça, je pensais que c'était lui ôter l'innocence qui ne devait pas disparaître. Et cette innocence était celle de faire confiance aux autres et qu'il n'y avait de méchanceté en personne.

Lorsque Sheila a ramené James après qu'il ait passé 2 jours chez Draco et Alix, j'ai su qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. James m'a seulement dit un "bonjour" sec, et il est monté dans sa chambre, sans même me regarder à nouveau. Ginny aussi était étonnée.

– Qu'est–ce qui s'est passé ? – a demandé Ginny à Sheila.

– Au Chemin de Traverse… je crois qu'un Mangemort nous a embêté…

– Comment ça tu crois ? – j'ai demandé, en tentant de paraître calme. Le simple fait d'entendre le mot "Mangemort" me crispait les nerfs.

– Un homme s'est approché de James, en demandant si c'était ton fils, tonton. Lorsque James a répondu que oui, j'ai pu remarqué quelque chose de noir sur son bras… comme la marque caractéristique des Mangemorts. Tu sais que bien que Voldemort ait été détruit, il y a toujours des Mangemorts… et ils sont toujours avec leur marque pour qu'ils puissent être appelé… j'ai voulu éloigner James avant qu'il n'arrive quelque chose mais il a réussi à lui mentionner que tu avais assassiné…

– J'ai compris – j'ai interrompu Sheila – ça dû être désagréable… Est–ce qu'il a mentionné Voldemort ?

– Non… il a seulement dit que tout le monde te considérait un héros, alors que tu ne le méritais pas… et il a sorti son répertoire d'insultes envers moi pour être de sang moldu… ça m'a confirmé qu'il était un Mangemort.

– Je suis navré, Sheila, je ne voulais pas que tu passes par ce moment désagréable.

– Ne t'inquiètes pas, tonton… Tu crois que c'est la première fois qu'on m'insulte comme ça ?... je suis même en train de m'y habituer.

– Tu as parlé à James à propos de … celui–dont–on–ne–doit–prononcer–le–nom ? – Ginny semblait un peu effrayée.

Je ne pouvais lui demander d'appeler Voldemort de cette façon, alors que toute sa vie, elle a eu l'habitude de craindre ce nom. Peu de fois, elle l'a mentionné comme ça, et même alors qu'il était déjà dans le passé… c'était difficile d'oublier cette vieille habitude.

– Non, Tati Ginny, j'ai pensé que tonton Harry était le mieux placé… je l'ai seulement calmé, mais il a encore besoin que tu parles avec lui.

– Je vois… – j'ai mis en place mes lunettes, en méditant à ce que je devais faire.

– Je vais parler avec lui – Ginny s'est dirigé vers l'escalier.

– Non – je l'ai retenu – j'irai moi – je savais que tôt ou tard j'aurai cette discussion avec mon fils.

Je suis monté lentement et j'ai vu Ginny dire au revoir à Sheila, et la remercier pour ce q'elle avait fait ! Je n'ai pas raté le regard d'espoir de ma femme. Elle était impatiente que James grandisse pour qu'il se marie avec Sheila. Ils sont fait l'un pour l'autre… mais au fond, elle savait que ça serait son choix, pour autant qu'elle veuille les marier, maintenant. S'ils se mettaient ensemble, elle serait la plus heureuse. Si non… elle devrait s'y faire.

Je suis entré dans la chambre de James, qui était assis sur son lit, comme s'il m'attendait.

– Nous devons parler – j'ai dit d'une voix suave.

– Je sais…

Lorsque je me suis assis face à lui, un sentiment de joie m'a envahi. Ce je vais lui narrer sera très dur, mais il saura pourquoi il y a autant de gens qui m'appelle héros, même alors que je ne le suis pas, ou pourquoi d'autres gens me haïssait. En le voyant… il me ressemblait tellement, vraiment. Il était mince, avec des yeux verts et de cheveux noirs. Ses lunettes qu'il a du commencer à porter depuis l'âge de 2 ans étaient inévitables. Si ce n'étaient pour les tâches de rousseurs qui sont sur ses joues, il serait ma copie conforme.

– Papa… – la voix de James m'a distrait – Tu vas me parler de ton passé ?

J'ai acquiescé lentement, en prenant une longue inspiration.

– Les choses que je vais te dire seront peut–être un peu… durs… pour ton âge… mais tu es prêt à les connaître… et les comprendre… écoute–moi et ensuite tu sauras quel position adopter…

J'ai commencé à lui narrer avec calme tout ce qui s'était passé dans ma vie. Depuis que j'ai grandi trompé, jusqu'à mes 11 ans… jusqu'à ce que petit à petit, j'aie dû découvrir la réalité. Et toutes les personnes qui ont fait des sacrifices personnels pour que nous soyons maintenant "en paix". Depuis Hermione, qui a renoncé à qui elle était jusqu'à ses grands–parents, qui m'ont donné la vie… tous aussi important pour moi et tous aussi valeureux.

Et soudain, en étant dans mon récit, je me suis rendu compte de quelque chose. Une partie de moi ne voulait pas tout dire à James, pour sa bonté qu'il avait héritée de sa mère. Mais je crois que la majeur partie était que je ne voulais pas me SOUVENIR de ce qui s'était passé. Je ne voulais pas tout revivre, la souffrance, la douleur… Je voulais laissé ça derrière. Commencer une nouvelle vie… avec un nouveau futur.

C'est bête. C'est une partie de ce que je suis. Tout ce que j'ai vécu… C'EST DEJA UNE PARTIE DE MOI… je ne peux pas l'effacer comme si ça n'avait jamais existé. Il y a eu de la douleur mais il y a eu également des moments de joie. J'ai su que mes parents m'aimaient comme jamais. Que mon parrain donnerait tout pour moi. Que mes amis étaient de vrais amis et qu'ils se sacrifieraient pour m'aider. Et que même mes ennemis pourraient changer. J'ai ma vie faite grâce à ce qui s'est passé. Et en le racontant à James, c'était comme enlacer à nouveau le passé et l'intégrer dans ma vie.

En terminant mon récit, je ne savais pas à quoi m'attendre. Peut–être que James pensait qu j'était en train d'exagérer et que j'aimais me mettre comme vedette des événements. Hermione avait raison pour ça, j'étais toujours la victime, et narrer cela m'a fait remarquer qu'à certaines occasions, j'étais, moi aussi, un véritable idiot.

Pour toute réponse, James s'est approché de moi et m'a enlacé très fort. Mon fils avait tout parfaitement compris… il m'avait donné le bénéfice du doute… et il a compris ce qui s'était passé. Comme moi–même, j'ai compris quand on m'a fait remarquer que mon père n'était pas si bon que je le croyais… mais en fin de compte, c'était un humain. Et moi aussi.

En regardant le reflet de James en train de m'embrasser, je pourrais jurer avoir vu le reflet de mon père derrière… souriant. Semblable à moi, mais avec les yeux marron. J'ai cillé et l'image a disparu. Je ne sais pas ce que c'était mais je me suis senti beaucoup mieux après ça.

Durant le dîner, Ginny a remarqué que James et moi nous parlions plus librement des événements. Je remarquais que James avait pour moi une certaine admiration comme héros que tout le monde mentionnait. Maintenant, il avait confiance en moi… maintenant, nous étions des amis.

Je n'avais jamais pensé qu'accepter mon passé, me rapprocherais également de mon fils… peut–être que c'est quelque chose que beaucoup ne tiennent pas compte.

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Sheila Malfoy McLester... Enlaçant le passé... 31 Octobre…

A suivre…

Salut à tous !

Voici un de mes chapitres préférés. J'espère que vous avez autant aimé. Il ne reste plus que 11 chapitres dont 3 épilogues. Je suis desolée mais ayant un problème de connexion je ne peux pas répondre aux reviews vu que je ne l'ai pas sous les yeux, mais je vous en remercie tout de même. Le prochain chapitre viendra au plus vite.

Bisous à tous.

Gaby B.