Disclaimer : Rien n'est à moi, les persos sont à J.K. Rowling et l'histoire est à Danyliz.

Chap. 33. "Souvenirs : L'amour n'a pas d'âge ?" – Neuvième partie.

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Sheila : La troisième année avait commencée, et papa s'était intégré à nouveau comme professeur. Six mois de cours avec tonton Harry ont été amusants, mais papa me manquait. Il n'y avait personne comme lui pour donner les cours.

Ce qui m'excitait le plus c'est que j'allais commencer avec mon cours à option. Ça serait surement très intéressant, et le professeur semblait très aimable, et il était très charismatique.

- Allez, Sheila, c'est enfin vendredi - m'a dit Natalia avec un sourire idiot.

- Oui, et ?

- Fais ton innocente… tu auras enfin ton cours de "Préparation pour Aurors"… tu as parlé de ça pendant toute la semaine.

- Bein, ce cours me plait, qu'est-ce que je peux y faire ?... ce qui est bien c'est que j'ai cours avant le dîner, comme ça, ça sera plus déstressant.

John s'est approché de nous, et comme il en avait toujours l'habitude, il a pris la place à côté de Natalia.

Ils se mettraient sûrement dans leur discussion amoureuse, c'est pourquoi je me suis déconnecté à nouveau. Le professeur Ewal semblait un peu réservé, ça me faisait un peu peur que ça soit un cours conflictuel à cause de ma personnalité. Mais il n'était pas un expert pour rien… n'est-ce pas ?

- Sheila, je suis en train de te parler !

Natalia a attiré mon attention en me lançant un raisin.

- Qu'est-ce que tu veux ? ¬¬… on ne gâche pas la nourriture – je l'ai réprimandé, en ressemblant à maman.

- Je demandais si tu avais déjà un cavalier pour le bal de Noël – elle m'a dit avec un ton de voix coléreux – et je n'ai rien gâché, disons que c'était pour le bien général.

- Bal de Noël ? Mais on vient juste de commencer l'année ! Comment veux-tu que je pense à ça ?

- Tu devrais ! Après on te volera tes prises… j'assume qu'Hewler ne t'a pas invité.

J'ai rougi légèrement. Michael et moi, nous étions devenus des meilleurs amis… mais il n'y avait pas plus que ça encore.

- Non - j'ai répondu finalement – et je ne suis pas pressée en plus, je ne sais même pas si j'irai de toute façon.

- Si tu veux je peux te présenter Diego Rusler… il ne te quitte pas des yeux à chaque match – John m'a fait un clin d'œil.

- Et pour quoi faire ? - j'ai demandé avec un peu d'ironie – en plus, je le connais déjà. Gryffondor de notre année, il me demande souvent mes notes de potions.

- Ça, c'est seulement un prétexte – a souri John.

- Laisse-la, elle est abrutiepar Hewler… Sheila, j'aimerai beaucoup que tu t'intéresses à quelqu'un de plus… adéquat pour toi.

Ça commençait à me fatiguer. C'était vrai, j'étais un peu jalouse que Natalia ait un petit ami. C'était une bonne jalousie… de vouloir une relation de respect et affection comme celle qu'elle a avec John. Mais ça ne signifiait pas que je devrais sortir avec n'importe qui, ou qu'elle juge Michael de cette façon.

- Je vais au cours de Potions – je me suis levée.

- Ne te fâche pas - m'a demandé Natalia.

- Alors, respecte mes goûts… lorsque j'ai appris tes sentiments pour John, je t'ai aidé sans y penser à deux fois. Pourquoi ne peux-tu pas me soutenir de la même façon ?

Natalia a soupiré.

- Tu as raison, je suis désolée… c'est juste que je ne veux pas qu'il te blesse.

- Je te suis reconnaissante pour ton intérêt, mais je suis une grande fille, je pourrai le surmonter…

Je me suis éloignée de la table des Serpentards pour me diriger vers les cachots.

- Sheila !

Je me suis retournée, en reconnaissant immédiatement la voix, Michael s'est approché de moi en avançant à grands pas.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Tu vas si tôt en classe ?

- J'ai envie de trouver une place devant - j'ai souri en forme de plaisanterie.

- Eh… Comment va ton frère ?

La question m'étonnait un peu… D'où est-ce que ça vient ça ?

- Bien… pourquoi le demandes-tu ?

- C'est que j'ai su qu'il avait été malade… j'espère qu'il va mieux…

Comment avait-il appris ça ? Si c'était pendant les vacances !

- Oh… eh bien, c'était juste un rhume, mais c'est un bébé très fort. Et comment l'as-tu su ?

- Des informateurs que j'ai par là… je t'ai vu sur le Chemin de Traverse avec un garçon…

C'était mon imagination ou Michael était très attentif à moi ?

- Ahhh… oui, c'était James, le fils du professeur Potter…

- Ils se ressemblent beaucoup - s'est surpris Michael – on dirait une version en plus petit du professeur Potter. Et quel âge a-t-il ?

- Il a 8 ans…

- Tu es comme sa grande sœur, n'est-ce pas ?

- Oui, quelque chose comme ça - j'ai souri – je m'occupe de lui depuis petit, alors il est très attaché à moi. On nous disait toujours que quand on serait grand, on se marierait, tu peux le croire ?

Michael a souri et je n'ai pu m'empêcher de rougir. Il est très beau.

- Ça serait dommage – Michael s'est approché de moi et m'a pris la main – parce que, dans ce cas, il devrait être mon rival…

Maintenant, j'étais effectivement totalement rouge. Michael s'est approché lentement de moi, et ses lèvres sont sur le point de frôler les miennes, que je me suis éloignée brusquement.

- Je dois aller en cours de potions – je me suis lâchée de la main de Michael – on se verra après.

Je l'ai salué avec une vague de la main dans les airs et j'ai repris mon chemin. C'était moins une ! Mais je ne veux pas qu'il tente quelque chose avant qu'on ait parlé clairement. Oui, il me plaisait, et il semblerait que c'était réciproque… mais il ne me l'avait jamais dit. Et je n'aimerais pas qu'on joue avec mes sentiments.

L'incident avec Michael s'est envolé de mon esprit jusqu'à ce que Natalia me demande à nouveau des excuses. Je la comprenais, mais ça faisait un an et demi qu'elle me chantait le même refrain. Jusqu'à présent, Michael n'avait rien fait, alors ça me semblait juste qu'elle baisse un peu sa paranoïa.

La journée est passée rapidement et est arrivé l'heure de mon cours le plus attendu du semestre… Préparation pour Aurors.

Avec une ponctualité excessive, je suis arrivée devant la salle de classe, qui était fermé. Je ne savais pas si je devais frapper ou pas, mais finalement je me suis décidée, et j'ai frappé légèrement à la porte.

- Entrez - j'ai entendu une voix douce, mais très virile.

Je suis entrée avec beaucoup de précautions. C'était une salle… des plus étranges. Il y avait uniquement un bureau, une chaise et une cheminée. Tout le reste était tapissé, dans sa totalité en rouge. Depuis le sol, les murs, et même le plafond. Que c'est bizarre. Un candélabre pendait soigneusement au plafond, celui-là était très beau.

- Vous pensez entrer un jour ? – m'a dit une voix, un peu impatiente.

J'ai rougi légèrement. Ça commençait déjà mal. J'ai fermé la porte derrière moi, sans savoir que faire.

- Très bien… Sheila Malfoy ?

- Oui…

- Excellent… ton cours sera de 18h à 19h, juste avant le diner… tous les vendredis, sans excuses, ni prétextes.

La voix venait du bureau, mais je n'arrivais pas très bien à voir la personne qui l'émettait.

- Je suis Erich Ewal, ton nouveau professeur. Je tutoie tous mes élèves et je les appelle par leurs prénoms à l'intérieur de la salle de classe. J'ai assez avec le fait de devoir vous enseignez la défense défensive et les manœuvres d'attaque, comme pour en plus tenir compte de toute cette formalité pesante. Ne crains rien, le professeur Potter m'approuve, bien que hors de cette salle, comme n'importe quel professeur, il y aura la formalité du vouvoiement… tu peux m'appeler comme tu le veux, mais hors de cette salle, je suis le professeur Ewal… Compris ?

- Oui, professeur - j'ai répondu un peu timidement.

- Assieds-toi.

J'ai tourné autour de moi-même, et comme il n'y avait pas de chaises, je me suis assise face à la cheminée. Le professeur était en train de sortir quelque chose de son bureau, et en me voyant assise par terre, il a souri.

- J'allais te faire apparaître une chaise… mais je vois que tu as déjà trouvé un endroit confortable.

- Vous n'avez pas dit où est-ce que vous vouliez que je m'asseye – je lui ai répondu à voix basse.

- Tu as de l'initiative, c'est primordiale pour les Aurors.

Le professeur s'est approché et s'est assis face à moi, et finalement j'ai pu le voir clairement. Il semblait trop jeune… il ne faisait même pas les 23 ans qu'il avait (ou qu'on m'avait dit qu'il avait Ô.ô). Il avait les cheveux foncés et courts, mais coiffés de côté, et ça marquait beaucoup les traits de son visage, qui n'étaient pas beaucoup marqués. Ses yeux étaient couleur miel et ils reflétaient beaucoup de bonté. Il était un peu mince, et grand, mais pas aussi grand que tonton Ron… une taille moyenne. Il portait une robe foncée, qui le rendait un peu mystérieux.

Je ne savais pas pourquoi, mais une sympathie pour le professeur était né immédiatement. C'était comme si nous étions connectés dans la même fréquence (c'est une expression de Tati Hermione qui m'était restée ¬¬')

- Tu connais quelque chose sur les sorts de défenses et d'attaque ?

- Oui… un peu.

J'ai commencé à lui parler de tous les sorts de défense que je connaissais et de ceux que j'avais lus (je crois que j'ai parlé un peu de ceux d'attaque).

- Stop… STOP ! - m'a crié le professeur, en voyant que je ne me taisais pas. Bein, c'est lui qui a demandé ¬¬U – je vois que tu as appris par cœur toute la bibliothèque… pour la théorie, tu es bonne… voyons voir pour la pratique… mets-toi debout.

J'ai obéi rapidement.

- Sort ta baguette et mets-toi en position d'attaque.

- Quoi ?

- Fais-le.

J'ai mis ma main dans ma robe puis j'ai sorti ma baguette.

- Nous allons faire un petit duel… sorts de défenses uniquement, voyons voir si tu peux les accorder…

Le professeur a sorti sa baguette et s'est mis face à moi.

- Prête ?

- Eh bien…

- Un… deux… trois… Alcotera !

Une forte lumière est sortie de la baguette du professeur.

- Ill… !

Je ne pouvais pas. Je tentais de dire un sort, mais ça ne sortait pas. Le sort du professeur m'a donné en plein dans le mille, et m'a expulsé contre le mur le plus proche. Ce qui était bien c'est qu'il était tapissé, alors il ne m'est rien arrivé.

- Ça, c'était… stupide, Sheila – le professeur a offert sa main pour m'aider à me lever – tu n'as même pas pu te défendre. Voyons voir, encore une fois.

Je ne dois pas vous dire combien de fois nous avons répétés ça. Je me suis scratchée, facilement, dix fois, et le professeur commençait aussi à s'exaspérer.

- Je vois que ça a été une erreur que tu choisisses cette matière, vu que tu n'as aucun talent pour les sorts… la théorie est une chose, la pratique en est une autre. Apprendre par cœur la bibliothèque ne te servira à rien, avec les autres professeurs ça t'aiderait, avec moi, c'est une perte de temps… un, deux, trois… Alcotera ! – voilà, nous y allions de nouveau, la lumière blanche est venue vers moi à nouveau.

Mais j'étais déjà en colère. Il m'avait balancé contre le mur un nombre infini de fois, et il doutait toujours de mes talents. Et quoi, qu'est-ce que ça pouvait bien faire que j'apprenne des sorts par cœur ? De quelle façon allais-je pouvoir les dire sinon ? Je devais savoir à quoi ils servent, non ? Je savais faire des sorts de défense et j'allais lui prouver !

- Illuminus ! – je me suis finalement décidée et j'ai crié.

De ma baguette est sortie une lumière jaune qui s'est étendu dans toute la pièce.

- Impulsaris ! - j'ai crié, en contre-attaquant.

Oh, oh… Qu'est-ce que j'ai fait ? Une lumière verte a percuté le professeur, ce qui l'a lancé à plusieurs mètres en arrière.

Merlin ! Cette fois-ci, j'étais perdue. J'avais attaqué un professeur ! Je me suis approchée rapidement, très angoissée. Le professeur était toujours étendu au sol.

- Ça, ça a été dur - c'est tout ce qu'il a dit lorsqu'il m'a vu m'approcher.

- Professeur, je suis réellement navrée ! Est-ce que vous allez bien ? Vous voulez que je vous emmène à l'infirmerie ? S'il vous plait, ne faites pas en sorte qu'on m'expulse ! Je n'ai pas pu me contenir et… !

- Sheila – il m'a interrompu – du calme, il ne s'est rien passé.

- Comment ça rien ? - j'ai osé répliquer – Je vous ai attaqué !

- Oui, ça c'est un bon point – le professeur s'est redressé pour s'asseoir et est resté face à moi – on était sensé pratiqué uniquement des sorts de défenses et pas d'attaque.

- Je ne sais pas ce qui s'est passé et… !

- Voyons voir – il m'a interrompu à nouveau – relaxe-toi, et analysons tout calmement. D'abord, ne t'excuse pas, un sort de défense est toujours suivi d'un sort d'attaque… mieux vaut attaquer pour ne pas donner d'opportunité à l'adversaire. Je vois que je me suis trompé, et que finalement, oui, tu as l'instinct d'un Auror.

J'ai rougi légèrement pour le compliment.

- Cependant – il a dit avec une voix dure – le fait que tu le fasses après que je t'ai attaqué 11 fois, ce n'est pas du tout bon. Tu te contenais parce que tu me voyais plus comme le professeur que comme l'ennemi. Qu'est-ce qui va se passer si tu connais un des Mangemorts ? Tu vas laisser que tes sentiments personnels s'interposent ? Même en risquant ta vie ?

- N-non… je…

- C'est difficile… mais s'il y a bien quelque chose qui caractérise les Aurors, c'est d'être froid, d'être objectifs. Penser clairement devant N'IMPORTE QUEL situation, sommes-nous d'accord ?

- Oui… mais c'est difficile.

- C'est pour ça que nous sommes là – le professeur m'a souri.

- Mais alors…

L'idée d'arrivée à être quelqu'un de froid, m'effrayait. Je n'aimerai pas ne pas pouvoir démontrer aux gens que j'aime combien ils m'importent. Le professeur semblait deviner mes pensées.

- Non, Sheila. Tu seras uniquement froide avec ceux qui le méritent. Comme Auror, tu seras objective, c'est tout. Dans les autres aspects de ta vie, heureusement, tu seras comme toujours… Ou est-ce que je devrais dire malheureusement ?

J'ai souri pour le trait d'esprit du professeur, ça me faisait me sentir mieux.

- Moi aussi, je craignais ça – il m'a dit dans un ton de confidence – mais crois-moi, je suis toujours aussi sentimental, c'est uniquement en tant qu'Auror que je pense clairement.

- ˆˆ'... ça, ça me réjouit.

Nous sommes tous deux restés silencieux. Je ne savais pas comment le professeur a interprété mes paroles, mais moi, je le disais avec un peu d'admiration et… de l'espoir ?... je ne savais pas, c'est comme ça que je l'ai senti et arrêter de me regarder comme ça ¬¬'.

- Maintenant, je comprends pourquoi cette pièce est tapissée - j'ai finalement dit pour casser le silence – comme ça personne ne se blesse.

- Ça ne marche pas toujours – a répondu le professeur – mais tu es la première qui la remarqué. Beaucoup pensent que c'est pour une de mes fantaisies.

- Vous êtes très jeune pour être Auror - j'ai continué avec la discussion mais je me suis réprimandée, quel sorte de commentaire était-ce ça ? ¬¬

- Tu le crois ? J'ai 23 ans – il m'a expliqué – en plus depuis Poudlard, nous avons déjà la moitié de chemin parcouru, avec deux ans de préparation après, c'est tout… depuis là, l'expérience de travailler en tant qu'Auror, ou dans mon cas, comme professeur. Bien que tu en doutes, les élèves te donnent beaucoup de sagesse.

- Oh, bien sur que oui - j'étais d'accord avec lui – on peut toujours apprendre des autres… Et pourquoi vous êtes vous décidé à enseigner ?

- J'ai travaillé en tant qu'Auror jusqu'à 22 ans… je voulais un nouveau défi… et jusqu'à présent, Poudlard l'a été.

- Que c'est merveilleux - j'ai exclamé avec une certaine admiration – en plus, Poudlard est la meilleure école de magie… Dans quelle maison avez-vous été ?

- A Serdaigle… j'ai été un orgueilleux aigle.

- Eh bien ! Moi, j'ai toujours cru que j'irais aussi à Serdaigle, mais le Choixpeau m'as mise à Serpentard. Peut-être que c'est pour mon papa. Lorsque j'ai lu "Poudlard, une histoire" je me suis beaucoup surprise, parce que des fois nous avons des qualités que nous ne connaissons pas.

- Pour ça tu as raison… bon, je crois que nous nous sommes suffisamment reposé, maintenant, nous allons continuer avec la leçon.

- Oui

Je me suis mise debout, et nous avons continué à pratiquer des sorts de défenses, mais maintenant, j'étais plus confiante.

Je suis sortie de la salle de classe, très heureuse, tellement heureuse que j'avais oublié ma colère contre Natalia et je lui ai détaillé ma leçon. Elle avait décidé de prendre "Division sportive du Ministère", et elle disait que c'était intéressant (elle qui aime beaucoup le sport, mais pas trop le pratiquer).

Les cours avec le professeur Ewal étaient mes cours favoris. J'apprenais beaucoup, en plus, nous discutions, nous étions comme des amis. Nous avions beaucoup de choses en commun, il me disait même que je me ressemblais à lui lors de son époque d'étudiant. Naturellement, ça, ça me flattait beaucoup. Même avec sa permission, je n'osais pas le tutoyer ou l'appeler par son prénom, mais c'était bien, lui m'appelait Sheila, alors avec ça, ça me suffisait.

Natalia me disait qu'on dirait que je commençais à tomber amoureuse du professeur. Quelle bêtise ! C'est normal que tu idolâtres un de tes professeurs, non ?... et bon, il est très attrayant… à sa façon mystérieux, mais de là dehors… Natalia exagérait seulement, de plus le professeur ne me donnait aucun traitement de faveur. J'étais son élève… et peut-être un peu sa confidente (il me disait de ces trucs !), mais ça n'allait pas plus loin. Du moins pas encore.

Le bal de Noël était presque là… Tati Hermione était chaque jour plus énorme. Samuel aussi, de son côté, grandissait à pas de loup. Tout le monde me manquait, et j'étais impatiente que les vacances arrivent pour aller avec papa à la maison. Michael ne m'invitait toujours pas au bal… et je croyais qu'il n'allait pas le faire. En fait, il ne me faisait que des insinuations physiques (me prendre la main, par exemple.), mais rien de sérieux.

- Très bien, Sheila, j'espère que tu as pratiqué la façon de refléter les choses. Souviens-toi que tu peux le faire de deux façons…

- Oui, mais j'ai de la peine à l'annexer à la contre attaque.

- Question de pratique… maintenant, nous verrons si tu t'es améliorée…

Le professeur Ewal et moi, nous étions dans le couloir, sur le point d'entrer en classe, lorsque Michael est arrivé très agité.

- Sheila ! C'est bien que je t'ai trouvé !... Bonjour, professeur Ewal.

- Monsieur Hewler – a salué cordialement le professeur.

- Qu'est-ce qui se passe, Michael ? Je suis en cours…

- Je sais ! C'est juste que…

Michael semblait incertain entre ce qu'il voulait me dire, ce qui m'intriguait encore plus.

- Je vous attends à l'intérieur, Miss Malfoy…

- Oui, professeur…

Le professeur a fait demi-tour, puis s'est assis à son bureau mais il avait laissé la porte ouverte.

- Michael ? - j'ai demandé, vu qu'il ne disait rien - Qu'est-ce qui se passe ?

- Je… - Michael serrait les poings – Tu veux aller au bal de Noël avec moi ?

J'ai rougi totalement (maintenant que j'y pense, je rougis très facilement ¬¬'). Je ne m'y attendais pas… à une semaine du bal… et en plus à un moment si… inapproprié, est le mot ?

J'ai regardé minutieusement Michael. Il était toujours avec les poings fermés, et en fait, il ne me regardait pas dans les yeux, il avait son regard fixé sur le sol. Si ce n'était pas si incongru, je dirais qu'on l'avait obligé à me demander d'aller au bal avec lui.

Et si c'était le cas ?... Allons, Sheila… Qui l'obligerait ?... au moins, c'est ce que n'importe qui penserai, n'est-ce pas ?... bien après, je me suis rendue compte de beaucoup de choses.

- Et ? – il m'a dit impatient – Que dis-tu ?

- Eh bien… - je ne savais que répondre – très bien – je me suis finalement décidée - j'irai avec toi.

- Ah – il ne semblait pas très heureux, mais j'avais décidé d'omettre ça – alors je te verrais à l'entrée de la Grande Salle ce jour-là… au revoir.

Il s'est éloigné de moi sans regarder en arrière. C'est moi ou ce n'était pas la réaction NORMAL de quelqu'un qui invite une autre personne à un bal ?

Je suis entrée dans la salle de classe, confuse, puis j'ai fermé la porte derrière moi. Le professeur a semblé remarquer ma distraction mais il n'a rien dit. Nous avons commencé les sorts de reflets, mais je ne pouvais pas me concentrer. Ça m'avait confondu.

- Sheila… Sheila ! - le professeur a attiré mon attention – Tu n'es pas en classe ! Il vaudrait mieux que nous laissions la leçon d'aujourd'hui, jusqu'à ce que tu puisses mieux te concentrer.

- Je suis désolée - j'avais honte – excusez-moi de vous faire perdre votre temps.

- Sornettes, nous sommes trop en avance dans le programme. Si seulement tous les élèves étaient comme toi. Nous avons déjà vu des sorts qu'on aurait du voir en avril… nous avons presque terminé le programme du cours.

Ça me consolait un peu, le fait de ne pas être trop en retard (ou plutôt TRES en avance).

- Tu peux te retirer - m'a dit le professeur – mange tranquille, et essaie de te relaxer.

- Monsieur - j'ai parlé timidement – je me demandais… Est-ce que je peux vous demander quelque chose ? Mais… c'est quelque chose de plus… personnel. Ça n'a rien à avoir avec le cours…

Le professeur m'a regardé étonné, mais a acquiescé lentement, puis s'est assis face à la cheminée.

Je l'ai imité en me mettant face à lui. Ça, c'était notre endroit favori, et en plus, nous parlions toujours tranquillement là. Il y a quelque chose d'apaisant avec le feu.

- Et que voulais-tu demander ? – il a dit, vu mon silence soudain.

- Eh bien… vous êtes un garçon…

- C'est ce que disent les rumeurs – il m'a souri.

- Bon - j'ai rougi, en souriant - c'est très délicat… mais j'aimerai avoir un conseil masculin.

- Alors je verrais en quoi je peux t'aider.

- Vous voyez… Michael, c'est-à-dire… le garçon qui est arrivé…

- Oui, Michael Hewler, Serpentard qui est en quatrième année maintenant, qui prend ce cours le lundi, une heure avant le déjeuner – a récité le professeur. Dis donc, comme il connaissait la vie de tous ses élèves ˆˆ'

- Oui… lui… bien… il m'a invité au bal de Noël.

Le professeur m'a regardé étonné (et je ne sais pas si c'était mon imagination, mais j'ai vu une certaine irritation dans ses yeux).

- Je l'ai entendu – il a ajouté avec un certain ton irrité vu que j'ai laissé la porte ouverte.

- Ah, oui ! – je l'avais oublié --' – alors vous avez tout vu, n'est-ce pas ?

- En effet.

- Est-ce normal… ? Lorsque je lui ai dit oui… il n'était même pas excité. Il avait même l'air déçu… je ne le comprends pas.

Là, j'étais… en train de demander des conseils amoureux à mon professeur. C'est que je lui faisais tellement confiance… je ne sais pas… C'était comme si je pouvais parler de tout avec lui.

Ne m'interprétez pas mal, j'ai aussi beaucoup confiance en mon papa, trop. Mais, en ce qui concerne les garçons, il devenait un peu étrange. En plus, il était occupé avec les examens de fin de trimestre et tout ça.

- Peut-être qu'il était nerveux – le professeur semblait être en train de le méditer – il ne voulait pas paraître trop impatient. Beaucoup dissimule leur joie avec de l'indifférence, au moins dans mon expérience personnel, c'est ce que je fais.

- Quoi ? Alors, par exemple, je pourrai vous plaire et vous feignez l'indifférence alors qu'en vous, vous mourrez pour me dire que je vous attire ? - j'avais demandé tout ça sans penser.

En me rendant compte de l'exemple si MAUVAIS que j'avais choisi, il était déjà trop tard. Le professeur avait rougi excessivement, en fait il semblait si rouge que les cheveux de tonton Ron.

- On pourrait dire ça comme ça – il m'a finalement répondu, toujours rouge – mais c'est un exemple très drastique.

- Pourquoi le dites-vous ?

- Eh bien, pour commencer, il n'y a pas moyen que deux personnes comme toi et moi, soyons attirés l'un par l'autre, mais si ça serait le cas, eh bien, oui, je feindrai de l'indifférence. Peut-être que c'est considéré comme de la crainte d'être rejeté.

- Mais pourquoi aurait-il peur d'être rejeté ? – je suis exaspérée ¬¬ - si je lui ai dit oui !

- Bien, il peut aussi penser que s'il montrait sa joie, tu penserais qu'il était désespéré. Ça arrive.

- Quel sottise ! - J'ai soupiré – mais alors… ce n'est pas mauvais signe, n'est-ce pas ?

- Mmm… je ne crois pas… Tu crois que c'est mauvais signe ?

- Je ne sais pas… le temps me le dira… Est-ce que je peux vous poser une autre question ?

- Bien sur.

- Pourquoi avez-vous dit qu'il n'y avait pas moyen que deux personnes comme vous et moi, s'attirent mutuellement ?

Le professeur a rougi à nouveau. Bon, ma curiosité est grande. Est-ce que je suis moche ? Ou ma personnalité est si antipathique que je n'attirerai jamais quelqu'un comme lui ? Je ne suis pas intéressante ? Il fallait que je le sache !

Ce n'est pas que ça m'importait bien sûr…

- Sheila… d'abord, nous avons une énorme différence d'âge… ça veut déjà tout dire.

- Bien sûr que non ! – j'ai défendu – ce ne sont que dix ans. En plus, l'âge n'est pas quelque chose d'important, professeur, l'amour c'est l'amour.

- Crois-tu que tu pourrais tomber amoureuse de quelqu'un qui pourrait être ton grand frère ? Moi, j'ai vécu des choses que tu vivras à peine… et ça, ça nous donnerait des raisons qui nous distancierons.

- Ça, c'est ridicule – j'ai continué avec mon point de vue – parce que de toute façon, je vivrais les choses par lesquels vous avez déjà passé et peut-être que ce serait même plus amusant avec quelqu'un qui m'accompagne. De plus, l'âge est quelque chose de mental, il y a beaucoup plus de critères comme l'attraction et l'empathie, à moi, ça ne m'importerait pas que vous ayez l'âge de mon papa, ou de mon grand-père, si je vous aimais, si je trouverais en vous cette personne spéciale qui me comble, ça ne m'importerait pas et j'essaierais d'être heureuse à vos côtés.

Le professeur m'a regardé déconcerté. Moi-même, je me suis étonnée de ma réaction. Pourquoi j'ai agi comme ça ? Pourquoi devais-je défendre mon point de vue ? Ce n'était pas quelque chose de marquant dans le thème que nous étions en train de toucher… mais je ne voulais pas non plus que ça passe au-dessus du professeur. Je voulais qu'il voie qu'on pouvait avoir une relation sans que l'âge importe. C'était juste que je ne comprenais pas la raison de cette obstination à qu'il capte mon point de vue.

- Peut-être que tu as raison – il a dit après une longue pause – mais les deux parties devraient partager ce sentiment… pas vrai ?

Nous nous sommes regardés et nous sommes à nouveau retrouvés dans un silence inconfortable. Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Que lui, oui, avait ce sentiment ? Ou que je l'avais ? Peut-être que je lisais TROP entre les lignes, en plus c'est moi qui avait lancé la conversation.

- Il se fait tard pour toi, vas-y, avant que tu n'arrives pas à diner. – le professeur s'est levé et m'a offert sa main pour m'aider.

Il est si gentleman… si mignon… mais on pouvait dire que j'étais en train de tomber amoureuse de lui, n'est-ce pas ?

- Oui… merci…

Je suis sortie du bureau, encore confuse. La seule chose qui était sûr, c'est que j'avais accepté d'aller au bal avec Michael Hewler, et que je n'étais pas si sûre que lui veuille y aller avec moi.

Natalia, bien sûr, a commencé à en faire tout un plat. Mais en se rappelant mes paroles, elle s'est calmée, et nous avons commencé à prévoir comment nous allions nous habiller ce jour-là. Elle voulait éblouir John, étant donné que c'était leur premier bal ensemble. A moi, ça ne m'importait pas tant.

Mon cavalier ne se montrait pas plus enthousiaste non plus. Il ne me parlait pas plus que l'essentiel. Il y avait quelque chose qui ne me plaisait pas dans tout ceci, mais peut-être que le professeur avait raison, et qu'il voulait seulement se rendre intéressant.

Le jour du bal est arrivé, et je supportais à peine Natalia avec toutes ses histoires. Elle était tellement nerveuse qu'elle ne savait même pas comment tenir une fourchette correctement. Je me demandais si John était pareil ?

- Je ne peux pas croire que tu ne sois pas nerveuse ! – m'a dit Natalia, même avec un peu de reproche dans la voix.

- Eh bien… non…

- EH BIEN MOI JE LE SUIS !

- Ne crie pas

Et ça a été comme ça touuuuuute la journée. Je ne sais pas ce qu'il y avait avec ce bal mais j'avais un mauvais pressentiment.

Malheureusement, nous devions nous préparer avec les harpies (Isabella et Aimée), alors nous nous ignorions tout le temps.

- C'est bon… tu es magnifique – j'ai complimenté Natalia (sinon elle m'aurait arrachée la tête¬¬')

- Merci ! J'espère que ça plaira à John…

- Allons, il adorera, tu es magnifique.

- Malfoy, tu as prévu de t'amuser à cette soirée ? – Isabella m'a regardé avec mépris.

Très bien, là, il y a quelque chose d'étrange. Isabella et moi, nous ne nous parlions pas à moins que ça soit pour nous insulter, ce qui me semblait, à moi, amusant. Peu avant la fin de la première année, elle avait dit qu'elle se vengerait pour la bagarre dans la salle commune (elle a brulé mon album ¬¬U), mais jusqu'à présent, il n'y avait rien eu. Et tout d'un coup, elle me parlait comme si nous étions de grandes amies ? J'ai décidé de l'ignorer.

- J'espère que oui, vu que tu iras avec mon imbécile de cousin – Isabella a continué à parler – ça sera une soirée à se remémorer… parce que j'irai avec le plus beau garçon de Poudlard.

Natalia et moi, nous avons échangé des regards.

- Je parle de Terrence Fecher, bien sûr…

Isabella a continué de raconter à quel point Terrence était merveilleux et il avait quelque chose que je ne comprenais pas… Pourquoi s'était-elle décidée à nous parler maintenant ? Ça ne me disait rien de bon.

Finalement, nous sommes descendues. John attendait déjà Natalia, et il est resté bouche bée en la voyant. Bon, ça c'était la réaction qu'espérait Natalia.

Michael s'est approché de moi, mais son regard était triste.

- Oh, tu es très bien – il l'a dit avec un tel enthousiasme que j'ai failli le croire (ça, c'est du sarcasmeˆˆ'

- Oui… toi aussi…

Il m'a prise par la main et nous sommes entrés dans la Grande Salle, où tout le monde était assis confortablement, et quelques intrépides dansaient déjà au rythme de la musique. Je crois que nous étions arrivés un peu tard. A la table des professeurs, papa me regardait avec attention. Il y avait également le professeur Ewal, qui était très beau avec sa robe de soirée, et lorsqu'il m'a vu, m'a souri.

Michael et moi, nous avons dansé un peu. Nous étions tous deux distraits, mais je ne savais pas pourquoi lui était si sérieux. Et je ne savais pas non plus pourquoi cette nervosité m'envahissait lorsque j'étais avec lui. Michael était très beau, et très aimable… je crois qu'il me plait beaucoup. Mais le mot important ici est "crois".

Contrairement à moi, Natalia et John s'amusait énormément. J'ai vu Lionel voler de la nourriture de la table des professeurs, il ne changera jamais ¬¬'.

Après avoir dansé sur quelques chansons, Michael m'a demandé de nous asseoir pour discuter. J'ai remarqué que près de nous, étaient Isabella et son cavalier. Lionel était aussi assis, à la table que nous partagions avec Isabella, en train de manger avidement (il disait que les bals le frustrait Ô.ô … c'est un garçon étrange).

- Voilà, c'est… - j'ai remarqué que la voix de Michael tremblait un peu – je… je crois que je n'ai pas été sincère… et je crois que…

Bon… voilà enfin l'explication. Nous verrons si j'allais être déçue ou pas.

Mais Michael n'a même pas eu le temps de s'expliquer. Une fille de Serpentard, de son année, s'est approchée de nous. Je l'avais déjà vue avant, mais je n'y avais pas prêté attention.

- Michael, enfin… Tu as fini ?

S'il a fini ? Quoi donc ?... je n'aimais pas la tournure des événements.

- Je… je viens juste… mieux vaut que tu t'en ailles, Suemy – Michael lui a adressé un regard dur.

- C'est vraiment ce que tu veux ?... bon dis-lui maintenant, je commence à m'ennuyer.

Je n'avais pas remarqué que Lionel s'était approché jusqu'à être derrière moi.

- Me dire quoi ? – j'ai finalement demandé, je ne savais plus que faire.

- Moi… Suemy… Tu l'as connais ?

- Oui, elle est dans ta classe.

- Très observatrice – Suemy m'a souri (et ça avait l'air trop hypocrite à mon gout, c'est une amie d'Isabella, ça ne me plaisait pas beaucoup).

- Et bien elle… elle est… elle…

- Je suis sa petite amie – a dit Suemy avec un ton de supériorité.

Depuis là, je ne savais plus comment tout est arrivé. D'abord… SA PETITE AMIE ?... et pourquoi m'a-t-il invité au bal alors ? Et pourquoi, venait-elle me l'éclaircir ? Qu'est-ce qui se passait ?

- Ah… enchantée – j'ai souri à Suemy.

Apparemment, elle était surprise du calme avec lequel j'avais répondu. Peut-être qu'elle avait pensé que j'allais faire un scandale ou quelque chose comme ça.

- Si ça ne te déranges pas, j'aimerai profiter de ce qui reste de bal avec mon petit ami, après tout, il a prouvé à Isabella qu'il pouvait effectivement te séduire… le jeu est fini.

AH ! ALORS C'ETAIT ÇA ? UN AUTRE PETIT JEU D'ISABELLA ?... j'étais tout d'abord furieuse… mais très vite je suis devenue mélancolique.

- Un pari ? – j'ai souri ironiquement. Je n'allais pas leur montrer qu'il m'avait donné là où ça faisait le plus mal : Mon orgueil.

- Plus comme un défi – a ajouté Suemy.

- Ça me fait plaisir que tu es gagné – j'ai regardé Michael si durement, qu'il n'a pas osé soutenir mon regard.

Et dire que je défendais cet idiot de Natalia. Comment j'ai pu être si stupide ?... Isabella avait bien dit que j'allais le payer… voilà pourquoi tout avait commencé en deuxième année. Ça a été quand Isabella a commencé à mettre en place son plan.

Je me suis levée pour éviter l'humiliation que vienne Isabella aussi pour se moquer de moi. Une chose est de nous battre et de nous insulter… mais là, il y avait des sentiments plus forts impliqués. Je me fiche de Michael, je n'étais même pas amoureuse de lui ou quelque chose dans ce genre-là… mais pour la première fois, j'avais pensé que je plaisais à quelqu'un pour ce que je suis, quelqu'un qui ne méritait pas d'être jugée pour sa famille. Je suis stupide, définitivement.

Lionel s'est levé aussi, mais lui était irrité.

- Comment oses-tu… ? – il a commencé à lui réclamer, mais j'ai levé mon bras pour l'empêcher de se lancer sur Michael.

- Mais Sheila… !

- Il n'en vaut pas la peine… profite du bal, Lionel, et mange pour moi…

Je ne pouvais pas croire comment je pouvais être si calme. Au moins durant mon trajet jusqu'à la sortie de la salle. Pas de larmes. Pas de cris. Pas de scène. Peut-être qu'Isabella avait pensé que je ferai une scène où il y aurait du drame et un certain degré de violence (vu mon tempérament), mais je n'allais pas lui donner ce plaisir.

Natalia s'est approchée de moi, suivie par John.

- Sheila ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Et Michael ?

- Lionel t'expliquera tout – je lui ai répondu à voix basse.

- Qu'est-ce qu'il me racontera ? Sheila, tu me fais peur !

- Natalia, s'il te plait… que Lionel t'explique. Je serai au lac, s'il te plait, n'y vas pas… JE VEUX ETRE SEULE…

Natalia, en me regardant, a juste acquiescé. Elle savait que quand je voulais être seule, je ne supportais personne à moins de 10 m. de distance. Les choses pouvaient devenir horribles.

- Et s'il te plait – j'ai ajouté – ne vas RIEN faire… je ne veux pas de scandale, je ne veux pas de scènes… je veux seulement que tout ça reste dans le passé.

La dernière chose que j'ai vu c'est Natalia et John courir vers la table où était Lionel pour être mis au courant. J'espérais qu'il respecterait ma décision, et qu'ils ne feraient rien.

Tout c'était passé si tranquillement, que j'étais sure que personne dans la salle ne s'en était rendu compte. Il n'y avait pas eu de cris, dis donc, il n'y avait même pas eu de simagrées. J'ai simplement quitté la salle, et le stupide Michael est resté avec son harpie de petite amie. Ça me tranquillisait.

En arrivant au lac, je me suis effondrée près du bord. Je ne pouvais pas croire tout ce qui était arrivé. Le plus… incroyable, c'est que ma colère n'a pas éclaté à la vue de tous. Peut-être que ça ne valait pas la peine de démontrer à Isabella que ça m'avait touché.

Parce que ça m'avait touché. Même si Michael ne valait… rien, mon orgueil en avait pris un sacré coup. J'avais eu confiance en lui ! Je l'avais défendu des propos de Natalia ! Les garçons de ma classe insistaient auprès de moi qu'il était un abruti ! Lionel avait toujours pensé qu'il me ferait quelque chose comme ça ! Et il avait raison ! Tout le monde s'était inquiété pour moi… et ils avaient raison. Tous étaient dans le vrai, et j'étais tellement aveugle que je me suis niée à voir la classe d'imbécile qu'était Michael.

Je me demandais à quel point ça m'aurait fait mal si j'avais réellement eu des sentiments pour Michael ? Parce que je ne l'aimais pas… Allons, je n'avais même pas envisagé d'arriver à quelque chose avec lui. Au moins cette fièvre était passé cette année… je me suis rendue compte que ce n'étais pas ce que je cherchai, ce n'était pas quelqu'un avec qui je m'imaginerai avoir une relation. Il m'attrayait uniquement physiquement, et des fois, je crois que je me laissais plus porter par ça, en tentant de me convaincre que c'était une attraction plus profonde. En réalité, il n'y avait que son physique qui me plaisait… et maintenant, il n'y avait même plus ça.

Mais je ne pouvais pas non plus le haïr. La haine est un sentiment très profond, et si je suis désolée, c'est uniquement pour Isabella. Après tout, c'est elle qui avait causé tout ça. Michael n'a été que son stupide pantin. Je ne pouvais pas le haïr et je ne pouvais pas lui pardonner. Pour moi, il n'existait plus… je ne VOULAIS plus qu'il existe.

- Est-ce que je peux m'asseoir ?

Papa s'est approché puis s'est assis à mes côtés.

- Tu l'as déjà fait – j'ai répondu d'un ton mélancolique.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi as-tu quitté le bal ?

Bon, ça me prouvait que jusqu'à présent, il n'y avait pas eu d'incidents fatalistes de la part de Natalia.

- Je voulais sortir un moment – j'ai menti (très mal, petite note extra)

- Ah, oui ? – papa a fait claquer sa langue de façon désapprobatrice. Evidemment il n'avait pas cru un seul mot de ce que je lui avais dit. – Que penses-tu si tu disais réellement ce qui s'est passé ? Peut-être que ça aiderait…

- J'en doute…

Papa m'a souri, ce qui m'a donné confiance. Ça ne me ferait pas de mal de lui raconter, en plus je suis sure qu'il ne ferait rien… parce qu'il ne PEUT pas… c'est un professeur.

J'ai commencé à tout lui relater à voix basse. J'ai vu que le visage de mon papa avait pris plusieurs tonalités, il était devenu écarlate puis pâle puis écarlate à nouveau.

- Ce petit rat… ! – papa a serré les poings.

- Papa, tu es un professeur – je lui ai dit tranquillement – en plus, c'est une histoire d'adolescent, ça me passera…

Papa m'a regardé avec de la tristesse visible sur son visage. Je suis si transparente à ses yeux, que je sentais qu'il lisait mes pensées et qu'il pouvait savoir à quel point je me sentais comme une merde. (N/T : désolée, je n'ai pas trouvé d'expressions moins… enfin bref, voilà)

Je n'ai pas pu me retenir plus, et je me suis lancée dans ses bras, en pleurant. Je devais sortir toute cette tristesse de ma poitrine, et j'ai pensé que c'était la meilleure façon de le faire.

- Mon cœur… - mon papa m'a enlacé avec force – je suis tellement désolé.

- Il m'a trompé, papa… Pourquoi ?... – j'ai réussi à dire entre deux sanglots.

- Je ne sais pas… mais tu as plus de valeur que lui… il ne mérite pas rien de toi… même pas ces larmes.

- Oui… mais je ne peux pas les éviter.

Papa m'a donné un baiser sur le front et a continué de m'enlacer. Je me suis décidée, et j'ai continué de pleurer jusqu'à ce que je n'aie plus de larmes.

Incroyable… mais ça m'a fait du bien, je me sentais mieux. Je me suis séparée de papa, qui tentait de dissimuler sa propre tristesse. J'avais senti qu'il tombait des larmes sur mon épaule, mais je n'ai rien mentionné… ça dû être dur pour lui de me voir m'effondrer de cette façon.

- Tu sais ? Je crois que tu devrais retourner au bal – je me sentais beaucoup mieux il va leur manquer des chaperons.

- Tu es sure ?

- Bien sûr papa… mais maintenant, j'aimerai méditer sur tout ça… Ça ne te dérange pas ?

Papa a à nouveau embrassé mon front.

- Bien sûr que non… si tu as besoin de moi, je serai dans mon bureau…

- Tu ne retourneras pas au bal ?

- Non… j'ai des choses à faire…

Traduction : Il allait informer maman de tout.

- Bon… je resterai un peu plus…

- Si tu as besoin de quoique ce soit…

- Oui, papa…

Papa s'est levé, et m'a regardé avec une certaine mélancolie.

- Papa – j'ai dit d'une voix calme – merci… je t'aime…

- Moi aussi – papa a rougi. Je parie que personne ne lui avait jamais dit ça, à part maman. Au moins pas beaucoup de personnes ˆˆ'. Moi, je lui disais souvent, mais maintenant, avec ce sentiment de gratitude, ça devait être plus réconfortant.

J'ai vu qu'il s'éloignait, lui aussi plus apaisé. Toute ma douleur était sortie… et maintenant, il ne restait plus que voir que tout ça n'était qu'une idiotie. Ni Michael, ni Isabella, ni personne ne méritait que je déprime pour leurs stupides plans ¬¬.

Le lac semblait très calme… c'est ce qu'il me manquait pour me sentir complètement apaisée.

- Vous allez vous enrhumer ici…

Je me suis retournée en sursautant. Le professeur Ewal était à mes côtés. Combien de temps se faisait-il qu'il était là ?

- Je viens d'arriver – il m'a dit comme s'il lisait mes pensées. – Comment se fait-il que vous n'êtes pas au bal ?

- Je n'aime pas les bals – j'ai répondu, en tentant de cacher mon visage. Mes yeux étaient gonflés à force de tant pleurer et je ne voulais pas que le professeur le remarque.

- Ça vous fera plus de mal d'être dans le froid, spécialement pour vos yeux – c'était si bizarre qu'il me vouvoie. Mais en dehors de la salle de classe, c'était le protocole.

- J'en doute.

- C'est un fait prouvé scientifiquement – le professeur a soupiré – Pourquoi vous ne retournez pas à la salle de bal ? Ou dans votre chambre ?

Je ne voulais pas retourner à la Grande Salle pour d'évidentes raisons, et à ma chambre beaucoup moins. Pour voir la tête d'Isabella ?

- Vous ne penserez quand même pas dormir ici, au bord du lac, ou si ?

Maintenant, il m'effraie. Le professeur lisait les pensées ou quelque chose comme chose comme ça ?

- Pourquoi dites-vous ça ? Est-ce que par hasard vous lisez mes pensées ?

- Ha, ha, ha – le professeur a éclaté de rire si fort, que j'étais confuse. – Miss Malfoy, vous avez beaucoup d'imaginations. Non, je ne peux pas lire les pensées… c'est plutôt que nous nous ressemblons tellement que je peux imaginer ce que vous pouvez arriver à penser… spécialement avec ce qui s'est passé.

- Comment vous l'avez su ? – j'ai rougi, honteuse.

- En unissant les pièces du puzzle. Je savais que M. Hewler avait une petite amie, mais j'ai supposé qu'elle ne l'était plus après ce que vous m'aviez raconté à propos du bal… et j'ai observé avec détail votre rencontre dans la Grande Salle…

- Ah… - je me sentais plus humiliée que ce que je pensais. Maintenant le professeur saurait que je suis une idiote – bon… il fallait s'y attendre, qui voudrait aller au bal avec moi ?

J'ai souri, un tantinet ironiquement. Bien que je ne l'admette pas, ça m'avait baissé un peu mon estime de moi-même. J'ai remarqué que le professeur avait froncé les sourcils.

- Nous nous trompons tous – il a finalement dit – je ne justifie pas M. Hewler… celui qui a fait quelque chose comme ça à une personne, spécialement aussi belle que vous, est un imbécile de première, mais j'ai remarqué qu'il n'était pas sûr de vouloir vous blesser. De plus, je parie que beaucoup mourait d'envie d'assister au bal avec vous, moi, j'aurai tué, lors de mon époque d'étudiant, pour connaître quelqu'un comme ça…

J'ai rougi totalement.

- Ça, vous le dites parce que vous êtes mon professeur…

- Je vous le dis parce que je suis un homme – il a affirmé, très sûr.

J'ai soupiré, encore cramoisie. Ceci, même si vous ne le croirez pas, m'avait aidé beaucoup… l'opinion du professeur m'importait tellement et le fait qu'il pense que je sois belle m'importait aussi tellement… bien que je ne comprenne pas très bien les raisons de cette intérêt.

- Vous voulez danser ? – le professeur s'est levé et m'offert sa main – j'ai remarqué que vous n'avez pas beaucoup pu en profiter.

J'ai acquiescé, rouge jusqu'à la racine des cheveux, et j'ai délicatement pris sa main. Il m'a impulsé avec force pour me mettre debout et il m'a prit par la taille prudemment. Je ne peux pas mentir, en réalité, ça avait été enchanteur. Nous avons commencé à danser lentement, et je me suis sentie comme sur un nuage.

- Vous êtes un bon danseur - j'ai dit à voix basse.

- On acquière certaines expériences après Poudlard – il m'a souri.

Nous avons continué à parler de tout et de rien, comme ça arrivait toujours lorsque nous étions ensemble. Il n'y avait aucun doute que le professeur était mon héros… et ça me confondait un peu.

- Il est déjà tard… - il m'a murmuré. J'avais perdu la notion du temps. Je crois que j'aurai pu rester comme ça pour toujours.

- Oui… - je ne savais pas quoi faire.

- Vous pouvez dormir dans mon bureau si vous voulez – il m'a aimablement proposé, seulement, informez le professeur Malfoy.

- C'est vrai ? Je ne veux pas vous déranger, vous avez fait suffisamment en étant ici en train de m'accompagner…

- Ce n'est rien – il m'a souri et il avait l'air trop mignon… oh, oh ¬¬ - allons-y, la majorité des personnes doivent être dans leurs Salles Communes, maintenant.

J'ai acquiescé et nous nous sommes dirigés vers le château en silence. Papa m'a autorisé à rester dans le bureau du professeur Ewal. En réalité, c'était la salle où nous prenions nos cours. Ça ne me dérangeait pas, j'adorais cet endroit. Mais ce qui m'inquiétait le plus, c'était le genre de sentiment, pour le professeur Ewal, qui était en train de naître en moi.

Je devais parler à maman, et vite. Il n'y avait qu'elle qui pouvait comprendre ce qui m'arrivait. Si je le disais à papa… il en ferait tout une histoire. Je ne voulais même pas l'imaginer.

Le professeur m'a dit au revoir et papa aussi. Je ne me suis pas rendu compte à quel heure je m'étais endormie, à force de penser à ce qui s'était passé et aux nouveaux sentiments qui surgissait en moi.

Je me suis réveillée en sursaut. C'était samedi, c'était certain que la majorité des élèves étaient allés à Pré-au-Lard. J'espérais qu'Isabella aussi. Je n'allais pas passer mon temps à l'éviter. J'ai remarqué qu'on m'avait apporté une couverture… ça vient surement de papa ˆˆ'. Je l'ai pliée délicatement, et je l'ai posée sur le bureau puis je suis sortie avec précaution de la salle, pour me diriger vers la Salle Commune.

Lorsque je suis entrée, je ne m'attendais pas à un comité d'accueil ¬¬. Natalia, John, Lionel, Emir et Axel étaient assis autour de la cheminée.

- Tu es là ! – a célébré Natalia – Comment te sens-tu ?

- Mieux – j'ai souri.

- Où as-tu dormi ? – a demandé Lionel.

Je ne savais que répondre.

- Avec le professeur Malfoy, n'est-ce pas ? – m'a aidé Natalia.

- Ah, oui… dans son bureau – bon, c'était une demi-vérité.

- C'est bien que tu sois arrivée – Emir m'a dirigé un regard de sympathie – parce que nous étions en train de planifier la vengeance.

- La vengeance ? – j'ai demandé, en m'asseyant au milieu du groupe.

- Oui ! – Axel s'est enthousiasmé – nous avons beaucoup d'idées, entre autre celle de convertir Hewler dans le porc qu'il est… et le rôtir.

- ¬¬… nous n'allons rôtir personne – a corrigé John – mais oui, il souffrira.

- Mon idée des limaces dans son lit est parfaite – Axel a soupiré.

- Mais oui, bien sûr ¬¬ - Emir a fait claqué sa langue d'agacement – je vote pour de la violence physique.

- Ça, ça ne fera que nous mettre dans beaucoup plus de pétrins – John a nié de la tête – alors mieux vaut qu'on choisisse une vengeance où il n'y aura pas de preuves.

- Oui… et même s'il y a des preuves, nous nierons tout… je suis un expert en mensonges – Lionel mangeait une tartine au beurre – Tu en veux ?

- Je passe - je lui ai dit en souriant.

- En plus, John, tu n'es pas membre du ministère, alors ton vote ne compte que pour un et pas plus que les autres – a réclamé Emir.

- Eh, il tentait seulement d'aider – l'a défendu Natalia.

- Nous le faisons tous, c'est pour ça que nous sommes là…

- Les gars… - j'ai ajouté diplomatiquement – je vous remercie votre intérêt de me venger, mais j'aimerai que vous ne fassiez rien…

Ils m'ont tous regardé, étonnés, comme si j'avais dit quelque chose de complètement ridicule.

- Lionel, dis moi que j'ai mal entendu – Emir a mis sa main sur sa bouche avec une surprise feinte.

- Non, tu as très bien entendu. Je voudrais que vous ne fassiez rien…

- Mais cet idiot t'a humilié ! – a crié Axel – Il mérite de pleurer des larmes de sang !

- Ça, c'est trop graphique – j'ai soupiré – et merci pour votre soutien… mais il ne mérite même pas que nous pensions à lui. C'est gaspillé de l'énergie en quelque chose de vain et inutile. Mais il y a quelque chose pour lequel vous pourriez m'aider…

- Et qu'est-ce que c'est ? – ils m'ont demandé tous en même temps.

- Je voudrais parler à maman.

Ils se sont tous regardés étonnés.

- Comment… ? Par hibou ?

- Non… comme ça, ça prendrait des années… Par cheminée…

- Par cheminée ? – a répété Natalia.

- Ouais… qu'est-ce que vous en pensez ?

- Je crois que nous pourrions faire irruption dans le bureau du professeur Flitwick pour y arriver – a dit Emir – il va toujours prendre une collation à midi, et il reste plusieurs heures dans la cuisine… ou du moins c'est ce que j'ai remarqué, il ne revient pas avant un bon moment à son bureau.

- Eh bien, tu l'as drôlement bien contrôlé, non ? – Lionel s'est moqué ouvertement.

- Eh ! Vu le nombre de fois où il m'a puni, je dois avoir minimum bien mémorisé ses horaires.

- Moi, je crois que c'est risqué – John a froncé les sourcils – si on nous découvre, ça pourra être fatal.

- Oh ! Qu'est-ce qui vont nous faire ? – Natalia a fait une vague de la main pour feindre de ne donner aucune importance à l'argument de John – Nous expulser ? Ce n'est pas pour autant.

- Moi, je crois que tu es folle – a ajouté Axel – mais j'adore le danger. Moi, je t'aiderai.

- Tu seras d'une grande aide ¬¬ - Natalia a nié de la tête – on t'aidera tous.

- Ça sonnait comme si tu m'avais inclus dans le tous – a dit John à voix basse.

- C'est parce que je t'ai inclus, mon amour – a souri Natalia.

- Bien, je confirmais juste --'

- Alors, si on va briser les règles, faisons-le catégoriquement – Lionel a sorti une autre tartine au beurre.

- Peut-on savoir d'où tu sors la nourriture, Lionel ? – Emir s'est étonné.

- J'ai besoin d'énergie pour planifier ça… vous, ne faites pas attention.

- Est-ce que les elfes savent que tu les voles ?

- Eh ! Je n'appellerai pas ça un vol… c'est une sorte d'investissement.

- ¬¬'… Investissement de quoi ?

- Allons, bon, les tourtereaux – a interrompu Axel, ce qui a fait rougir Lionel et Emir – laissez les disputes conjugales à Natalia et John… bon, on sait bien sûr que c'est toujours Natalia qui gagne…

- QU'EST-CE QUE TU AS DIT ? – Natalia s'est levée, irritée.

- Le sang va couler – Lionel a souri.

- HE ! – j'ai cette fois interrompu – ça vous dérange si on continue avec le plan ?

- Ah, oui – Lionel s'est éclairci la gorge – ça sera un travail d'équipe. D'abord, le professeur Flitwick sort à midi… Heure estimée de retour, Emir ?

- Mmmm… en général entre 14h et 15h.

- Ça, ça nous donne un avantage de deux heures… nous prendrons une heure et demi pour si jamais. Emir, vu que tu t'entends siiiii bien avec le professeur Flitwick, tu le surveilleras.

- Tu es cinglé ?

- Oui… merci, pour le compliment.

- ¬¬'… Comment je vais suivre le professeur ?

- Mais si tu es un expert des sorties nocturnes dans les couloirs. Ça sera du tout cuit pour toi, ça.

- Mmm… un point pour toi.

- Maintenant, Axel, tu seras dans le carrefour du couloir vers les bureaux des professeurs. N'importe quelle tentative d'un autre élève ou un professeur d'approcher, tu devras le retenir.

- Et toi, neige ? ¬¬ (N/T je l'ai traduit littéralement parce que je n'ai pas trouvé de correspondances)

- Ne te plains pas, moi, j'ai droit à la pire partie ¬¬

- Et c'est quoi ?

- John vigilera l'entrée du bureau, et moi, le couloir, pour que si une personne s'approche, elle s'éloigne immédiatement. Un simple sort suffira.

- Pas de violence ¬¬ - s'est plaint John.

- Si c'est nécessaire, oui – a continué Lionel – et Natalia t'accompagnera, Sheila, parce que… eh bien, elle est en trop, et pas moyen de la laisser dans la Salle Commune.

Natalia a tapé Lionel, dénouant une autre dispute. Je ne savais pas ce que je ferais sans mes amis. Ils étaient là, prêts à risquer des problèmes pour moi. Ça aussi, ça me faisait me sentir beaucoup mieux.

L'heure d'exécuter notre plan était enfin arrivée. Tout s'était passée parfaitement, je crois que nous aurions fait une bonne équipe si nous avions tous choisis le cours de préparation pour Aurors.

Dans le bureau, nous avons avivé le feu et tout était prêt pour communiquer avec maman.

- Quand tu veux – m'a souri Natalia.

- Maman… - j'ai commencé à parler, et l'image de l'antichambre de ma maison s'entrevoyait entre le feu. – MAMAN !

Après quelques secondes, j'ai vu maman qui s'approchait rapidement avec Sammy dans ses bras.

- Sheila, mon dieu, tu m'as fait peur ! – maman s'est assise face au feu, en accommodant Sammy sur ses genoux – regarde, Sammy, c'est ta sœur… Draco t'a laissé utiliser la cheminée ?

- Eh bien… non…

- Alors il ne sait pas que tu es en train de parler avec moi.

- Eh bien… non ˆˆ'

- ¬¬U… Brisant les règles si vite ?

- C'est que… j'avais besoin de toi…

Ça a suffit pour que maman baisse la garde. Elle a acquiescé et j'ai vu comment Sammy a agité ses petits bras vers moi, en voulant que je le prenne. Dommage, que je ne puisse pas.

- Papa t'a tout raconté, n'est-ce pas ?

- Oui… je crois qu'il était plus blessé que toi.

- Je n'en doute pas… c'est pour ça que je ne voulais pas lui dire.

- Mais c'est ton papa… tu le connais… Et comment te sens-tu ?

- Confuse ˆˆU… c'est de ça que je voulais te parler.

- Bien… Sammy et moi, nous sommes tout ouïs.

Au début, comme Natalia était proche, j'étais un peu gênée. Mais bon, elle l'aurait appris tôt ou tard aussi, alors j'ai commencé mon récit. Depuis la façon de comment je me suis sentie depuis que j'ai commencé les cours avec le professeur Ewal, jusqu'à ce qui s'était passé lors du bal et peu après.

Maman ne faisait que de me regarder fixement, sans aucune expression particulière, ce qui m'a effrayé un peu plus.

Lorsque j'ai terminé de lui raconter, maman a souri amplement.

- Que penses-tu ?

- Chérie, chérie – maman a fait claqué sa langue – il me semble que tu es tombée amoureuse de ton professeur.

J'ai rougi, mais ce n'était rien de neuf. Je le savais déjà, que je ne veuille pas l'admettre, c'était une autre chose totaaaaaalement distincte.

- Ça, c'est mauvais, n'est-ce pas ?

- Eh bien… je ne sais pas… il me semble que lui aussi à une attraction pour toi.

- Comment crois-tu, maman !

- C'est sérieux… peut-être que tu es si centré par le fait qu'il ne peut sentir pour toi la même chose que toi pour lui. A mon avis, tous deux, vous sentez la même chose, mais vous avez tellement de préjugés à ce sujet que vous préférez le nier.

- Maman – je l'ai interrompu – j'ai 13 ans… il en a 23…

- Tu te rends compte de ce qui est en train de se passer ?

- Quoi ?

- Maintenant c'est toi qui semble être contre cette relation, alors que, selon ce que tu m'as dit, tu l'as défendu devant lui il y a quelques temps.

- C'est que… !

- Sheila… Qu'est-ce qui se passe ? Tu as tout éclairci…

- Oui, mais… c'est mon professeur… c'est comme un pêché ou quelque chose comme ça, non ?

- Ça, ça dépend d'Harry et son règlement…

- Maman ¬¬U

- Si c'est vraiment de l'amour… je crois qu'on doit lutter pour lui. Arrête de penser à la réaction des autres, et pense à TOI et TON bonheur…

- Et s'il ne ressent rien pour moi, et si je me faisais de stupides illusions ?

- Alors tu apprendras à le surmonter.

- Ça, ce n'est pas très encourageant ¬¬'

- C'est le mieux que j'ai à t'offrir maintenant… tu sais que papa et moi, nous te soutiendrons pour n'importe quoi.

- C'est vrai ?

- Oui... peut-être que Draco se fâchera un peu et fera un esclandre… mais ça lui passera. Tu es sa fille, son trésor… ce n'est pas facile de le partager.

- Quelqu'un vient – nous a crié John.

- Maman, je dois partir – je me suis levée rapidement – merci pour toi.

- Il n'y a pas de quoi… j'espère que tu me maintiendras informée.

- Ta… sha… ! – Sammy tendait ses petits bras avec impatience.

- On se verra bientôt Sammy – je lui ai souri – Au revoir !

- On se voit pour les vacances.

La dernière chose que j'ai vu c'est le sourire de maman et qu'elle agitait une petite main à Sammy pour me dire au revoir.

Natalia regardait juste tout en silence, et elle m'a offert un sourire d'encouragement. La situation ne lui disait rien, mais elle s'unissait au groupe de ceux qui me soutenait.

Nous sommes sorties en courant, et John s'est uni à nous. En arrivant à la fin du couloir, nous avons vu Lionel, à côté d'une fille de Gryffondor qui était par terre.

- Merlin ! – a exclamé John – Que lui as-tu fait ?

- Je l'ai un peu stupéfixé, ce n'est rien.

- CE N'EST RIEN ? – John s'est exalté – Tu vas nous mettre dans le pétrin !

- Bien sûr que non – Lionel semblait trop calme --' – elle se réveillera bientôt, moi, je serais à ses côtés et je lui dirai qu'elle s'est évanouie. Pim, pam, poum, fin du show.

- ¬¬

- Merci – je leur ai dit, en interrompant la discussion – vous m'avez réellement beaucoup aidé.

- Nous t'apprécions Sheila, et nous voulons ce qu'il y a de mieux pour toi – Natalia, étant la seule qui savait la situation, tentait de me donner le soutien moral dont j'avais besoin.

- Merci

Lionel a attendu que la fille se lève et étonnamment, elle a avalé l'histoire qu'elle s'était évanouie. Selon elle, elle avait été très fatiguée dernièrement. Lionel était très doué pour les mensonges ˆˆ'

Et c'est comme ça qu'est finalement arrivée l'heure de rentrer à la maison pour les vacances de Noël. Papa et maman avaient décidés de fêter l'anniversaire de Sammy, lorsque nous sortirions de Poudlard, alors une grande fête nous attendait.

Après avoir discuté avec maman, je me sentais beaucoup mieux. Je crois que j'avais eu besoin d'éclaircir tout ce qui se passait dans ma tête. Natalia et les garçons m'attendaient dans le train, mais je ne voulais pas partir sans voir le professeur Ewal et le remercier à nouveau pour tout ce qu'il avait fait pour moi. Très bien, très bien ¬¬… je voulais le voir avant de partir. HEUREUX ? ¬¬Uuuu

- Sheila…

Je me suis retournée dans un sursaut, et ça devient de la surprise totale. C'était Michael. Que diable voulait-il de moi ? Isabella ne m'avait rien dit depuis le bal, et moi, je les avais royalement ignorés… Maintenant, qu'est-ce qu'il voulait ?

J'étais sur le point de partir, mais il m'a retenu par le bras.

- Je voulais seulement t'expliquer…

- Ne me touche pas – je lui ai dit d'une voix pausée.

- C'est que tu dois m'écouter !

- Je ne DOIS rien faire ! Et si tu ne me lâches pas, je crierai si fort que même le professeur Potter viendra !

- Je ne voulais pas le faire ! Je voulais vraiment être ton ami ! Mais Isabella m'a défié et je… !

- Je crois que tu es déjà un grand garçon - j'ai échappé avec violence de sa main – et ne la rend pas responsables de tes décisions. Maintenant, je te suggère que tu ne me diriges plus la parole à nouveau pendant le temps qu'il nous reste à nous voir. Pour moi, ce n'est pas plaisant, pour toi non plus, mais malheureusement, nous sommes dans la même maison, alors de temps en temps, on se croisera.

Michael m'a à nouveau pris le bras. Qu'est-ce qu'il prétend ? ¬¬

- Je veux vraiment être ton ami…

- Eh bien, moi non ! Lâche-moi !

- Pas avant que tu ne m'excuses !

- Je t'ai dit de me lâcher !

Nous avons commencé à lutter, et bien que je sois batteuse, je n'avais pas autant de force physique comme pour pouvoir me lâcher de cet idiot.

- Y a-t-il un quelconque problème ? Je crois que Miss Malfoy vous a demandé de la lâcher, monsieur Hewler…

Michael et moi, nous sommes restés de marbre. C'était le professeur Ewal. Michael m'a automatiquement lâché, et m'a regardé un peu incertain.

- Merci – j'ai dit soulagée.

- Vous allez bien ?

- Oui… j'ai juste un peu mal au bras, rien de grave…

Nous sommes tous deux restés en silence.

- Peut-être que vous devriez dire à Madame Pomfresh à propos de votre bras, si vous avez mal.

- Oh, non, en plus je m'en vais déjà, à la maison maman saura quoi faire… professeur, est-ce que vous n'êtes pas supposé déjà être à la maison ?

- Vous ne le savez pas ? Je voyage dans le Poudlard Express avec tous les élèves. Mesure qu'à prise le professeur Potter pour une sécurité optimale.

- Mais si les temps de…

- Oui – il m'a interrompu – mais il y a encore des Mangemorts, en plus, ce n'est pas de trop de surveiller les élèves, certainement qu'il aurait aimé avoir profité de ce privilège pendant sa période d'étudiant.

- C'est pour ça qu'il est un si bon directeur – j'ai admiré – toute son expérience apporte du nouveau à Poudlard.

- Oui, tous les changements qu'il a fait sont excellents – il a sourit ouvertement.

- Professeur… je voulais vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi.

- Vous n'avez aucune raison de me remercier… je suis là pour ça.

- Oui… tous vos élèves doivent beaucoup vous aimez, pour être si bon.

- Je ne sais pas si je suis si bon comme vous le dites… en plus je n'ai pas tant d'élèves.

- Mais ceux que vous avez… ne pas montrer de préférence, être aimable avec tout le monde doit être difficile.

- Si je dois être sincère, je crois que j'ai montré une préférence pour quelqu'un en particulier…

- Ah, oui ?... – j'ai commencé à être nerveuse – Et pour qui ?

- Très simple, pour quelqu'un qui…

- SHEILA ! – m'a crié Natalia – DEPECHE-TOI !

- Oui – j'ai soupiré. Je suis restée avec l'envie de savoir. – je dois y aller… je vous verrais au prochain cours.

- Comptez la dessus – il m'a souri à nouveau.

J'ai rougi et je suis montée dans le train, puis je me suis dirigée vers le compartiment avec les autres. Natalia me regardait comme en disant "désolée", elle était la seule qui savait pour mes sentiments envers le professeur Ewal, elle ne l'avait même pas dit à John. Je leur dirais à tous… lorsque ce sera le bon moment.

Nous sommes partis et j'ai senti une mélancolie terrible. Je suis amoureuse de mon professeur… et je ne savais pas si ça allait être quelque chose de passager… ou quelque chose qui resterait avec moi.

Et je ne savais pas non plus si c'était réciproque ou pas… ça je le laisserai au temps.

Sheila Malfoy McLester… L'amour n'a pas d'âge?... 31 Décembre.

A suivre…

Et voilà la suite tant attendue, j'espère que ça vous plait toujours autant. Dans le prochain chapitre, nous verrons comment évoluera l'amour de Sheila pour son professeur. Merci encore à tous pour vos reviews, ça me fait toujours autant plaisir. Toujours des probs de pc alors pas de réponses individuelle pour l'instant mais merci d'être là.

Bisous à tous.

Gaby B.