Disclaimer : Rien n'est à moi, les persos sont à J.K. Rowling et l'histoire est à Danyliz.
NOTE DE L'AUTEUR : CE CHAPITRE A DE LEGERS TON YAOI… TRES LEGER, EN FAIT C'EST DE FACON DOUCE… DE TOUTE FACON, VOUS ÊTES PREVENU, POUR SI VOUS N'AIMEZ PAS CES INSINUATIONS, MIEUX VAUT QUE VOUS NE LE LISIEZ PAS.
Chap. 34. "Souvenirs : Have You ever seen the rain ?" – Dixième partie.
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Someone told me long ago
There's a calm before the storm,
I know, it's been coming' for some time
When it's over, so they say,
It'll rain a sunny day,
I know, shining' down like water
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James : J'avais remarqué que Sheila était différente depuis qu'elle était revenue de Poudlard pour les vacances de Noël.
Tati Alix et tonton Draco avaient organisé une grande fête pour le premier anniversaire de Sammy, et toute la famille y était allé, même les grands–parents Weasley et M. et Mme McLinder. Tout le monde s'amusait énormément, mais ce regard de Sheila, ne passait pas inaperçu par moi.
– Tu as vu Sheila ? – m'a demandé Eli.
– Ah… euh… non… elle est allée dans la cuisine…
– Qu'est–ce qui t'arrive ?
– A moi ? Rien !
– Ah… tu es un très mauvais menteur, tu savais ? – Eli a froncé les sourcils – je l'attendrais ici, je dois parler avec elle.
– De quoi ?
– De trucs de filles – a soupiré Eli.
– Petit ami, vêtement ou maquillage ? – j'ai demandé avec un ton amusé.
– Ha ! Ha ! ¬¬… – Eli m'a regardé avec colère – très drôle… James… Est–ce que tu aimerais avoir un frère ?
La question d'Eli m'a étonné, et plus, parce que dans peu de temps, elle aussi serait sœur aînée.
– Je crois que ça serait amusant… comme ça, je ne m'ennuierais pas tant quand Sheila s'en va à Poudlard.
– Et ça ne t'inquièterais pas que tes parents ne te portent plus d'attention ?
Ô.Ô… Pourquoi ces questions ?
– Salut – nous a salué Sheila – Que faites–vous si à l'écart ?
– C'est bon que tu sois arrivée ! – a célébré Eli – J'aimerai te demander quelque chose.
– Parle – Sheilas'est assise, en restant face à moi – Qu'est–ce qui se passe ?
– As–tu été jalouse lorsqu'est né Sammy ?
Alors c'était donc ça. Eli était jalouse d'Alan (c'est comme ça que s'appellera le fils de tatie Hermione et de tonton Ron).
– Oui… un peu…
– ¬¬… j'attendais à ce que tu me dises non.
– Eli – Sheila a adoucit sa voix – Bien sûr que tu seras jalouse ! Tu as l'habitude d'être fille unique, de plus, tonton Ron te gâte trop…
– Bien sûr que non !
– Ah non ? Tu te souviens de l'incident avec les sucreries ? Avec la poupée ? Et dans le parc ? Et la fois où… ?
– Ok, ok… ¬¬… j'ai compris ton idée… mais c'est bien d'avoir un petit frère, n'est–ce pas ?
– Bien sûr. Tu vas avoir quelqu'un avec qui jouer, et à qui enseigner toute les choses géniales que tu peux faire. En plus, vous n'avez pas trop de différence d'âge, vous aurez beaucoup de choses en commun.
– Oui… oui… ce n'est pas si mal… Merci Sheila !
Eli s'est levée puis s'est dirigé vers tatie Hermione et lui a touché son ventre proéminent.
– Comment fais–tu pour nous convaincre ? – je me suis émerveillé.
– Ce n'est pas difficile… je crois que j'ai un don – elle m'a souri, mais son regard restait triste.
– Sheila, nous sommes des amis, n'est–ce pas ?
– Bien sûr, James.
– Alors… tu peux me dire quoi que ce soit… parce que tu me fais confiance, n'est–ce pas ?
Sheila m'a regardée, étonnée.
– Il y a des fois que tu ne dois pas dire certaines choses qui vont peut–être blesser d'autres personnes – elle m'a répondu à voix basse.
Alors, ce qui lui arrivait allait me blesser… j'ai senti comme un vide dans l'estomac.
– Je crois que si tu es sincère, tu ne blesseras personne… au contraire. La vérité est toujours mieux.
Sheila a acquiescé, mais elle n'était pas encore très sure de me le dire.
– Pas beaucoup de personnes ne le savent encore… juste maman…
– Qu'est–ce qui se passe ? Je promets de ne rien dire.
– Je sais que tu ne le diras pas – maintenant, son regard reflétait une confiance totale qui m'a fait que je me sente bien – c'est que… je suis amoureuse de mon professeur…
Sheila a rougi totalement, et moi, j'ai senti que j'allais presque m'évanouir. Amoureuse ? D'un professeur ? D'UN PROFESSEUR ? Comment mon papa a laissé que ceci se passe ? N'est–il pas directeur pour quelque chose ?
Je ne sortais pas encore de ma stupeur, lorsque Sheila a rit légèrement.
– Je ne sais pas si c'est réciproque, mais les sentiments sont toujours là… peut–être qu'un jour, ils partiront, mais pour l'instant, je sens que j'étouffe… c'est douloureux parce que je crois que ça ne se fera jamais…
La voix de Sheila s'est un peu cassée. Elle était sur le point de pleurer, mais elle se retenait, et ça, ça me faisait beaucoup plus mal qu'elle l'imaginait. Je savais que peut–être pour l'instant, je devrais me résigner à ce que Sheila ne me voit pas avec d'autres yeux que ceux d'une amie, mais je ne savais pas qu'elle aurait un amour si profond … qui peut–être me l'enlèverai pour toujours.
Mais si ça la rendait heureuse… il faudrait s'adapter à cela.
– Ça serait bête si ce n'était pas réciproque – je ne pouvais pas croire que je sois en train de dire ça – je crois que si tu te bats pour lui, tu pourras l'avoir…
– C'est ce qu'a dit maman – elle a souri – mais je ne sais pas pourquoi, j'ai peur qu'il ne ressente pas la même chose… Qu'est–ce que je vais faire avec tout l'amour que je sens pour lui, Jamie ?
– Tu l'aimes beaucoup ?
– Je ne sais pas…pour l'instant, je sens comme si j'étouffais… je crois que ça c'est un oui ˆˆ'
Elle était réellement amoureuse. J'étais encore petit, mais je sentais qu'un jour j'arriverais à l'aimer de cette façon. Et ça me ferait pareillement mal… je n'ai pu m'empêcher de devenir triste.
– J'ai toujours pensé que nous serions le couple idéal, Sheila – je lui ai dit à voix basse – le couple destiné.
Sheila m'a sourit tendrement.
– Tu sais ce que je pense, Jamie ?... – elle m'a pris par la main, m'a regardé fixement dans les yeux, ce qui m'a fait rougir – si le couple est destiné à être uni… peu importe ce qui se passera, à la fin, ça arrivera. Regarde tatie Hermione et tonton Ron, par exemple… ou mes parents, ou même les tiens…
Je ne comprenais pas beaucoup ce qu'elle essayait de m'expliquer, alors elle a souri distinctement.
– Tu crois que tonton Ron n'a pas eu d'autres petites amies avant tatie Hermione ? Ou même ton papa ?... ils ont tous été avec d'autres personnes, mais finalement, ils ont finis par être ensemble… comme s'était écrit. Le fait d'avoir d'autres expériences te réaffirme ce que tu savais déjà, ou te le fait remarquer… c'est la même chose pour les sentiments…
– Pourquoi le dis–tu ?
Sheila m'a tendrement caressé le visage avec sa main libre.
– Si toi et moi, nous sommes destinés à être ensemble, James… nous le serons… tôt ou tard… des personnes viendront et sortiront de nos vies, mais si nous devons être unis, nous le serons malgré tout…
– Tu crois ?
– Regarde autour de toi, James…
Tatie Hermione et tonton Ron plaisantaient avec Eli, en lui étalant du cirage sur le nez. Papa et maman discutaient avec tatie Angelina et tonton Fred. Tati Alix applaudissait Sammy, qui était en train de marcher lentement vers ses cadeaux et tonton Draco était en train de filmer. Ils étaient si heureux… et finalement, malgré les obstacles, ils avaient finis par être ensembles, unis.
Ça m'a beaucoup encouragé. Sheila avait raison. Si c'était notre destin d'être ensemble (et j'étais sûr que ça l'était), ça sera comme ça. Bien que j'ai encore un peu de doute… Arriverait–elle à m'aimer comme elle aimait maintenant son professeur ?... oui… si c'est ce qui devrait arriver, ça serait comme ça.
Je me suis approché de Sheila, et je lui ai déposé un baiser sur la joue.
– Merci.
– … t'inquiète…
– Lorsque tu seras la petite amie du professeur… tu l'emmèneras à la maison ?
– Jamie… je ne sais même pas si ça va arriver… mais toi aussi tu auras beaucoup de petites amies, et peut–être que tu arriveras à les aimer autant que moi en ce moment.
J'ai acquiescé, mais pas très certain. Oui, j'aurai sûrement beaucoup de petites amies, mais je crois que je n'aimerai aucune comme Sheila.
Ça a été la première fois, que je me suis rendu compte que malgré que quelqu'un est son destin écrit d'avance, il devait quand même se battre pour obtenir ce qu'il voulait. Et moi, je ne me suis jamais avoué vaincu, c'était quelque chose que mon papa m'avait inculqué depuis petit. Ne jamais s'avouer vaincu, et cette fois ça ne serait pas une exception.
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I want to know, have you ever seen the rain?
I want to know, have you ever seen the rain?
Coming' down on a sunny day
Yesterday, and days before,
Sun is cold and rain is hard,
I know, been that way for all my time
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Hermione : Maintenant que j'étais maman de deux petits, j'étais réellement épuisée. Alan était très tranquille, mais Eli aussi requerrait beaucoup d'attention… je crois qu'elle ne se sentait pas à sa place avec l'arrivée de son nouveau petit frère.
De cette façon, Ron tentait de la compenser en lui achetant des choses, ce que je n'approuvais pas. C'était déjà difficile d'éviter qu'elle soit trop gâtée (mes parents, les parents de Ron et tous ses oncles et tantes se chargeaient de la gâter excessivement), et avec l'arrivée d'Alan, je crois que ça avait augmenté en double.
Ron disait que j'exagérais, mais il ne remarquait pas qu'Eli savait déjà comment le manipuler… et en étant si jeune… ––'… je ne voulais même pas imaginer ce que ça serait lorsqu'elle sera adolescente.
Alan commençait à balbutier, pour juste 4 mois, je crois que c'était un bébé sacrément intelligent. Je lui lisais toutes les nuits, en plus, il était très rieur. Roux, comme tous les Weasley (quoique maintenant je suis aussi une Weasley ˆˆU), et avec mes yeux marrons. Je sentais que ça lui donnait un faux petit air de Percy (Ça agaçait beaucoup Ron… il ne voulait pas qu'Alan soit si obstiné pour les études… si Eli, jusqu'à maintenant, ne l'était pas, je doutais qu'Alan arrive à l'être).
Heureusement, que j'avais décidé de rester comme écrivain, et Alix avait été d'une grande aide, malgré le fait qu'elle est une plus grande charge de travail que moi. Avec son bébé, et sans Draco ou Sheila qui l'aidait pendant l'année scolaire… réellement, je l'admirais beaucoup pour ça, moi, peut–être que je serais devenue folle. Ron était aussi adorable. Il emmenait Eli au Ministère pour qu'elle soit sa "petite assistante"… et dans certaines occasions, il restait à la maison et il envoyait des papiers depuis ici (depuis que Sheila lui avait appris à utiliser le fax, il se sentait comme sur un nuage ˆˆ'). On pouvait dire que j'avais une vie parfaite… mais même dans les vies parfaites, il y avait des problèmes.
Alan dormait placidement, et j'étais prête à commencer à travailler à un nouveau projet qui était en train de germer dans mon esprit depuis un moment. J'ai entendu des rires… Eli et Ron étaient arrivés.
Je me suis levée rapidement pour les recevoir (ils avaient tendances à tout laisser trainer ¬¬'
– Bonjour mon amour ! – m'a salué Ron en me donnant un rapide baiser.
– Comment c'était le travail ? – je leur ai souri.
– C'était amusant ! – Eli a fait des petits sauts – papa m'a laissé utilisé sa plume magique.
– Ça explique pourquoi tu es pleine d'encre partout – je me suis approché d'Eli, en tentant de lui nettoyer le nez – va te laver, ça sera bientôt l'heure de passer à table.
– OUI !
Eli est monté rapidement par les escaliers.
– Et Alan ? Il t'a causé beaucoup de soucis ?
– Non, au contraire, il s'est endormi très vite… je me demande de qui tient–il ça.
– ¬¬…j'espère que tu n'insinues pas que ça vient de moi – Ron a froncé les sourcils.
– Oh, bien sûr que non – j'ai répondu sarcastiquement.
– Comment avance le livre ?
– Pas encore commencé ˆˆ'… être maman et écrivain est difficile… Alix m'a aidé hier à faire les dernières corrections à celui que j'ai terminé, et elle m'assistera cette semaine pour développer celui–là…
– Les super mamans se sont mises à discuter – s'est moqué Ron.
Tout le monde nous avait surnommées "les super mamans", vu qu'Alix continuait avec son travail, avait Sammy et en plus nous aidait avec les projets que nous avions. Quant à moi, avoir 2 enfants petits me rendait digne de ce titre si "honorifique", même alors que je sentais que c'était avec un peu de moquerie ¬¬'
– Tu sais ? Je crois que Sammy et Alan s'entendront à merveille… hier, ils ont passé la journée à jouer très tranquillement, ils avaient l'air si mignon… quel différence avec la façon dont s'entendaient leurs pères.
– Bon, ça c'était il y a très longtemps – a fait claquer sa langue Ron – en plus, tu ne nieras pas que Draco le méritait ¬¬'
– Tu n'étais pas non plus un ange, Ronald Weasley – je lui ai dit en plaisantant.
– Nous irons chez mes parents ce week–end, n'est–ce pas ?
– Oui, et le suivant, c'est le tour de mes parents… alors je ne finirais jamais… ––'...
– Mais tu en as déjà fini un, pourquoi te presser ?
– Tu ne comprendrais pas… c'est un truc d'écrivain… viens, aide–moi à mettre la table…
Ron m'a souri et a commencé à sortir les plats, pendant que je supervisais le repas. Je n'avais jamais pensé me voir comme ça… comme une maîtresse de maison et une femme active. J'ai cru que ces deux choses étaient incompatibles, vu que ma maman a été une maîtresse de maison, et mes tantes étaient des femmes actives qui avaient une employée de maison. Et maintenant, en me voyant faire tout ça, réellement c'était pesant… mais avec l'aide de Ron, et de toute notre famille, nous avons avancés sans plus de problèmes que les coutumiers.
Eli est descendue peu après, et a aidé son papa à mettre la table. Elle me ressemblait tellement physiquement, excepté pour les yeux bleus de Ron et les tâches de rousseurs qui ornaient ses joues. Si seulement, elle avait aussi hérité de mon caractère… c'était pour ça que nous avions autant de difficultés, elle était semblable à Ron, ses réactions, sa façon d'agir… une Weasley, sans aucun doute.
J'ai remarqué à ce moment–là un petit éclat dans la main d'Eli. J'ai cillé répétitivement et je me suis rendue compte qu'elle portait un bracelet en or pur avec des petites pierres de couleurs. Sur le moment, je me suis fâchée. C'était le bracelet que nous avions accordés de ne pas lui acheter jusqu'à son anniversaire.
Lorsque nous avions emmenés Sheila à la gare après les vacances de Noël, nous étions passés par une bijouterie et ce bracelet avait beaucoup plu à Eli. Pour quelqu'un de si petit, elle avait déjà des goûts bien définis. Nous avions prévu de lui offrir à son anniversaire, il ne manquait plus beaucoup, et c'était en partie pour lui montrer que nous n'allions pas toujours lui acheter ce qu'elle désirait. Ron avait été d'accord avec moi, et Eli s'était beaucoup fâchée, en alléguant que je ne l'aimais pas et que j'achetais plus de choses à Alan qu'à elle. Le chantage affectif ne marche pas avec moi (au moins pas dans cette occasion), alors je n'ai pas changé d'avis.
Et comment ça se faisait qu'elle le portait maintenant ? Très simple : son papa, le papa gâteau Ronald Weasley.
Mais s'il y a quelque chose que j'ai apprise au fur et à mesure qu'Eli grandit, c'est de ne pas la confronter sans avant avoir parlé avec Ron sur le sujet. J'ai respiré profondément et je me suis dirigée vers la cuisine pour servir le repas, et tout s'est passé de façon normal. Alan s'est réveillé affamé, alors j'ai du laissé Ron et Eli, débarrassé et lavé les assiettes. Alan s'est endormi à nouveau profondément après avoir mangé (comme le père ¬¬'), et lorsque je suis descendue, il n'y avait que Ron qui m'attendait avec une tasse de thé. Après avoir souper et laver, c'était notre petite habitude… une tasse de thé ou de café pour discuter sur notre journée. Ça nous unissait plus et plus.
– Et Eli ?
– Elle est allée se laver les dents pour aller au lit…
Je me suis assise face à lui et j'ai joué un peu avec ma tasse.
– Quel beau bracelet porte Eli, n'est–ce pas ? – j'ai commencé à lancer la discussion.
Ron est devenu nerveux, ce qui m'amusait un peu. Depuis que nous étions allés à Poudlard, chaque fois qu'il tentait de me cacher quelque chose, il agissait d'une façon étrange et il tremblait légèrement. Comme s'il avait peur de moi. Peut–être qu'il a effectivement peurˆˆ'
– O–oui… ma maman lui a offert…
– Comme c'est curieux. Justement, aujourd'hui, j'ai parlé avec maman Molly et elle m'a dit quel avait décidé ne rien offrir à Eli jusqu'à son anniversaire, comme nous l'avions accordé…
– Ah, ma maman ! – a soupiré Ron, encore nerveux – Elle a surement oublié !
J'ai regardé fixement Ron, qui a acquiescé.
– Pourquoi lui as–tu acheté ? Nous étions restés à ce que ce serait son cadeau d'anniversaire.
– C'est que… nous sommes passés par la bijouterie et bien, elle a pleuré en disant que nous ne lui achetions jamais rien à elle, et qu'elle aimerait avoir ce bracelet…
Uh–uh… mon adorable fille avait eu recours aux larmes. Comme elle connaissait bien son père, c'est la seule façon que Ron cède.
– Nous devons lui enseigner que tout vient en son temps, et elle ne va pas obtenir les choses lorsqu'elle veut. Ce n'est pas comme ça qu'on manipule les choses, en plus, souviens–toi que c'est déjà arrivé avant et nous avions accordé que nous allions la corriger…
– C'est que tu n'étais pas là ! Ça m'a brisé le cœur de la voir pleurer… en plus, nous avons de l'argent, pourquoi ne pas satisfaire les envies de nos enfants ?
– Que nous ayons une bonne position économique, ne justifie pas que nous devions leur donner tout ce qu'ils nous demandent. Nous sommes leurs parents et nous devons les éduquer.
– Je ne comprends pas pourquoi nous devons être en train de les limiter !
– C'est que nous ne sommes pas en train de les limiter, Ron, regarde la chambre d'Eli… pleine de jouets… pleine de cadeaux de ses oncles, de ses grands–parents, de ses cousins… tout le monde l'adore et à Alan aussi… et si nous leur donnons ce qu'ils demandent, ils n'apprendront jamais que c'est avec un travail ardu qu'on peut s'en sortir et aller de l'avant.
Ron a soupiré et a acquiescé.
– Je sais, je sais…
J'ai pris délicatement la main de Ron. Je savais qu'il y avait quelque chose de plus derrière tout ce qui était arrivé.
– Je ne peux pas l'éviter – il m'a finalement dit – lorsque j'étais enfant… bien…
Ron a rougi et j'ai caressé sa main pour lui donner du soutien.
– Tu as vu comme j'étais, Hermione – Ron m'a regardé avec ses yeux bleus – j'étais heureux, c'est vrai… mais je reniais ma pauvreté. Je désirais tout ce qui m'entourait et mes parents ne pouvaient me l'acheter. J'ai toujours hérité des vêtements, de jouets, de livres… tout de mes frères… Ginny avait un peu plus de chance étant donné que c'était une fille, mais elle en a aussi souffert. Mes parents sont les meilleurs, et je sais que ce n'étaient pas de leurs fautes, mais je ne veux pas qu'Eli sente une fois ce par quoi je suis passé. Tu ne sais pas comme ça m'attristait lorsque nous sortions toi, Harry et moi… et j'étais celui qui n'avait pas d'argent, celui qui pouvait difficilement économiser pour acheter des cadeaux "décents"… Et maintenant que nous avons la possibilité d'avoir à nos enfants avec luxe et commodité, c'est pour ça que je ne me retiens pas. Parce que je ne veux pas qu'ils arrivent à regretter quelque chose de la façon dont je l'ai fait.
Quelque chose que j'ai toujours aimé chez Ron, c'était sa sincérité. Tout d'un coup, me sont revenus les souvenirs de notre adolescence… Ron désirait toujours vivement des choses, il désirait toujours ardemment avoir de l'argent pour s'acheter beaucoup de choses. A certaines occasions, Harry et moi, nous nous sentions mal à l'aise d'acheter face à lui, mais il nous avait donné assez de confiance pour le faire. Et je comprenais parfaitement qu'il ne veuille pas que ses enfants passe par ce style de conflits… réellement, je le comprenais.
Mais quand même, on ne pouvait pas aller dans les extrêmes. Il ne pouvait pas tout leur donner dans les mains à ses enfants… parce qu'alors, ils ne comprendraient pas que nous passions par un travail dur pour obtenir tout ça, et ils penseraient que dans la vie tout est facile, et qu'ils auront juste à demander pour obtenir ce qu'ils voulaient. Les personnes qui grandissaient avec cette mentalité étaient ceux qui tombaient plus rapidement et ça ne pouvait arriver à nos enfants.
– Tu ne peux pas comparer les situations, Ron – j'ai dit calmement avec un ton doux – si tu n'étais pas passé par tout ça, alors tu ne serais pas si noble, si tendre… et si compréhensif. Je sais qu'Eli et Alan sont tout pour toi, et que tu voudrais leur donner tout ce qu'ils demandent sans discuter… mais ce n'est pas possible. Notre travail est de les éduquer pour bien, et si nous continuons comme ça… tout sera hors contrôle. Tu voudrais qu'Eli et Alan oublient qu'avant le matériel, il y a les sentiments ?
– Ça n'est pas possible – Ron a froncé les sourcils.
– Bien sûr que si. Nous, nous leur donnons de l'amour, mais eux l'ignoreraient pour demander des choses matérielles. Comme ça, ils ne pourront pas estimer ceux qui s'approcheront avec de bonnes intentions et ils préféreront ceux qui leur offriraient de belles choses.
Ron a semblé tout comprendre, et a acquiescé lentement.
– Je ne sais pas comment tu peux être si objective – il m'a dit avec une certaine admiration.
– ˆˆ'… bien… tu apprendras, question de pratique.
– Et que va–t–on faire avec le bracelet ?
– On va le lui prendre et on lui donnera pour son anniversaire…
– Eli va me haïr – s'est lamenté Ron.
– Bien sûr que non, mon amour, tu es comme son héros. Peut–être qu'elle se fâchera un peu mais pour ça nous irons tous les deux ensembles…
Je me suis levée lentement et j'ai tiré Ron par la main pour qu'il m'accompagne. Nous sommes montés et Eli était dans sa chambre en train de se préparer à dormir.
– Eli nous avons besoin de parler avec toi – Ron semblait aussi nerveux qu'il y a un moment.
Eli a regardé comment nous nous asseyions sur son lit et a soupiré.
– Vous allez me prendre le bracelet ? – elle a dit à voix basse.
– Exactement – j'ai répondu sérieusement – tu savais que ce bracelet tu l'aurais obtenu pour ton anniversaire, n'est–ce pas ?
– Mais si vous alliez me l'acheter quand même ! – Malgré ses quatre ans, Eli avait trop de répondant. ¬¬'
– Oui, mais c'est un cadeau – a répliqué Ron – et comme tel, tu l'aura le jour de ton anniversaire.
– Et pourquoi vous ne me le donnez pas en avance ?
– Parce qu'alors, pour ton anniversaire, tu demanderas autre chose – Ton semblait avoir pris plus de force, parce qu'il avait commencé à rabattre des arguments à Eli – et ce n'est pas juste. Eli… tu sais que pour obtenir ce que tu veux, tu dois travailler très dur, ou tu dois le mériter, pas vrai ?
Eli a acquiescé de la tête.
– C'est pour ça que je vais travailler avec toi, papa – elle lui a souri – maman et toi , essayent de nous enseigner que les jolies choses , tu les mérites, et qu'il y a toujours des gens qui t'aiment, et c'est pour ça que tu as déjà tout l'or du monde…
– C'est ça – Ron semblait heureux – tu es très intelligente.
– Alors…
– … tu dois nous donner le bracelet – j'ajouté d'un ton calme.
– Très bien…
Eli a sorti d'un de ses tiroirs, le bracelet et me l'a donné.
– Mais vous me le donnerez pour mon anniversaire, pas vrai ?
– On verra – je me suis mise debout.
– Papa ! – a crié Eli, en m'accusant.
– On verra – il a maintenant répondu, en déposant un baiser sur le front d'Eli – allez au lit.
Eli était encore un peu en rogne, mais c'était la seule façon qu'elle apprenne à arrêter de manipuler Ron.
Mais pour Ron, elle et Alan étaient ses trésors, alors ça m'a couté beaucoup de travail pour qu'il arrête cette habitude de leur faire plaisir pour tout. Mais à cette occasion, j'ai su pourquoi il le faisait, et au lieu de me fâcher chaque fois qu'il leur achetait quelque chose que nous n'avions pas accordé, je souriais. Je savais que chaque fois qu'il voyait le sourire d'Eli, ou la joie d'Alan, c'était la meilleure récompense pour lui. Et par extension, pour moi aussi.
Beaucoup pensaient que Ron et moi, nous nous aimerions en discutant à cris, comme nous en avions l'habitude à Poudlard. Tout ça c'est resté dans le passé. Qu'attendiez–vous de nous ? ¬¬ … maintenant, quand nous n'étions pas d'accord avec quelque chose, nous éclairions nos points de vue mutuels dans une discussion calme et sans lever la voix. Comme une simple discussion en plu. Et ça fonctionnait très bien.
Qui aurait dit que deux personnes qui se disputaient à la moindre provocation seraient converties en deux personnes rationnelles qui pouvaient exprimer leurs points de vue et arriver à un accord grâce à leurs enfants… Ce que ça pouvait faire les enfants…
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Until forever, on it goes
Through the circle, fast and slow,
I know, it can't stop, I wonder
I want to know, have you ever seen the rain?
I want to know, have you ever seen the rain?
Coming' down on a sunny day
Yeah!
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Sheila : Nous étions le point de terminer la troisième année. Depuis que je m'étais rendue compte de mes sentiments pour le professeur, il ne s'était rien passé de nouveau. Nous nous étions rapprochés, c'est vrai, et comme ça faisait longtemps que nous avions terminés le programme du cours, nous avancions d'autres matières ou nous discutions juste. C'était comme être avec un bon ami. Tous mes amis savaient déjà ce qui se passait, et bien que ça leur semblait un peu "hors du commun" (selon leurs propres mots), ils me soutenaient pour tout.
Depuis le bal, il n'y avait eu aucune altercation avec Isabella. Et Michael, je l'ignorais chaque fois qu'il s'approchait pour me diriger la parole. Ça, c'était resté derrière.
– Que fais–tu réveillée si tard ? – Lionel est descendu des dortoirs à la Salle Commune, en me regardant assise face à la cheminée.
– En train de penser… – c'est tout ce que j'ai répondu.
– Oh, Sheila – Lionel semblait déconcerté – je ne sais pas pourquoi tu n'as fait aucun geste avec le professeur Ewal.
Avec Lionel, tout semblait si facile… comme jouer au Quidditch ou étudier pour le cours de Potions.
– Ce n'est pas comme si c'était quelque chose d'habituel – j'ai répliqué agacée – c'est un PROFESSEUR… en plus, peut–être que ce n'est même pas réciproque.
– Peut–être que LUI est en train d'attendre que tu lui donne un signal… – Lionel a fait claqué sa langue – des fois de petites choses arrivent à accomplir des miracles, Sheila… un petit effleurement de ses mains… un regard significatif… Tout comptre !
– Je n'ose pas – j'ai rougi – c'est trop pour moi.
– Alors tu ne sauras jamais si c'est réciproque… à mon avis, vaut mieux être repoussé que de ne pas essayé… mieux vaut avoir des remords que des regrets…
– Tu as raison… – j'ai admis avec un peu de honte – mais j'ai peur… Tu es passé par là avec Emir ?
Lionel m'a regardé avec surprise, en rougissant immédiatement.
– Quoi ? De quoi parles–tu ?
J'ai fait claquer ma langue puis j'ai soupiré.
– Nous pouvons prétendre que je ne sais rien – j'ai dit à voix basse.
– Comment… ? Est–ce que c'est si évident ?
– Non, Lionel… ça l'est uniquement pour les personnes très observatrices comme moi.
– B–bon… disons qu'avec lui, je me suis lancé et j'ai gagné… mais c'est quelque chose de très difficile…
– Pourquoi le dis–tu ?
– Sheila… si une fois tu as cette relation que tu rêves tant avec le professeur, je te recommande de la garder pour toi. Partage–la avec ceux que tu crois qu'ils comprendraient et chercheront ton bonheur, mais c'est tout. Beaucoup de personne cherche à te faire du mal avec ce qu'ils peuvent… et ça, pour eux, c'est une cible facile.
– Oui – je comprenais parfaitement comment se sentait Lionel – et tu c'est que moi, ça me fait plaisir pour vous, n'est–ce pas ?
Lionel a acquiescé.
– Et que je vous aiderai en tout ce que je pourrai, vous avez juste à le demander. – j'ai ajouté d'un ton joyeux. Cette conversation m'avait remonté le moral.
– Il a commencé à pleuvoir – m'a dit Lionel, en se levant – mieux vaut que tu ailles dormir.
– Oui… je le ferai dans un moment. Je te verrai demain.
– Ne te tracasses pas tant – il m'a demandé avant de disparaître par les escaliers – lorsque ça sera le moment adéquat, tu le sauras.
J'ai soupiré, des fois, je me demandais si ce moment arriverait… ironiquement, ça c'est passé ce même soir.
Je me dirigeais vers le dortoir pour aller dormir, lorsque j'ai aperçu par la fenêtre un éclat dans la Forêt Interdite. Au début, j'avais pensé que je l'avais imaginé, mais il y a eu à nouveau une espèce de lumière qui a clignoté. J'étais en train de méditer si je devais le dire à tonton Harry ou à papa, lorsque j'ai vu le professeur Ewal qui se dirigeait vers la forêt. Il avait surement aussi tout vu.
Je suis restée à la fenêtre pour tout observer, le professeur est entré dans la forêt, et je l'ai perdu de vu. Peu de secondes après, j'ai vu plusieurs ombres qui entraient aussi. Je n'arrivais pas à distinguer ce que c'était mais une chose était sûr, c'est que le professeur pouvait tomber dans un piège.
Sans y penser à deux fois, je suis sortie de la Salle Commune, encore en me demandant si je devais avertir tonton ou papa. Je me suis finalement décidée à ne pas le faire et je suis sortie du château discrètement, avec ma baguette en main. Je la gardais toujours avec moi pour si jamais, et cette fois–là, ce n'était pas une exception.
Je suis arrivée à la lisière de la Forêt Interdite et je tremblais légèrement. Je ne savais pas si c'était à cause du froid, ou de la peur… mais je devais prévenir le professeur, ils pouvaient le blesser. En m'armant de courage, j'ai commencé à marcher discrètement. J'écoutais le vent qui résonnait entre les arbres, et la pluie, bien que ça ne soit pas très fort, j'avais de la difficulté à tout distinguer.
Alors j'ai senti quelque chose derrière moi. Je me suis arrêté d'un coup, sans savoir que faire. Par instinct, j'ai su que je ne pouvais pas gagner, ils étaient plus nombreux (même sans m'être retournée, je ne sais pas pourquoi, j'ai pressenti que c'étaient les ombres qui étaient entrés dans la forêt). Mais j'ai malgré tout préparé ma baguette pour me défendre.
Tout est passé très rapidement. Je me suis retournée avec agilité et j'ai crié un sort de reflet, puis j'ai commencé à courir. J'étais sûr qu'ils me suivaient, mais je ne voyais rien, la pluie, beaucoup de vent et le fait que c'était une nuit sombre n'aidait pas. Je suis tombée fortement en trébuchant avec une branche, cette fois j'étais perdue. Je n'ai pas lâché ma baguette, mais être par terre était, pour moi, un énorme désavantage. A l'instant où j'ai cru qu'ils allaient m'attaquer, j'ai entendu un sort d'attaque qui les a tous fait fuir.
J'étais sauvée… et justement par la personne que j'étais supposément venue sauver. Le professeur Ewal m'a regardé, déconcerté, en s'approchant rapidement.
– Merlin ! QUE DIABLE FAITES–VOUS ICI ? – a commencé à me crier le professeur.
– C'est que… – je ne savais même pas comment l'expliquer.
– Est–ce que pour vous "Forêt Interdite" c'est une sorte d'euphémisme ? VOUS NE POUVEZ PAS ETRE ICI, C'EST TROP DANGEREUX ! – le professeur s'est placé à mes côtés pour m'aider à me relever.
– Je le sais bien ! – j'ai osé répondre pour ma défense – Mais j'ai vu que vous veniez dans la forêt et que beaucoup d'ombres vous suivaient et alors… !
– Quoi ? – il m'a interrompu – Vous avez vu les ombres ?
– Oui… elles étaient trop, et vous n'alliez pas pouvoir seul contre elles… je sais que j'aurais dû avertir le directeur ou mon chef de Maison, mais sur le moment, il n'y que l'idée de venir essayer de vous aider qui m'a traversé l'esprit…
Le professeur m'a aidé à me lever, et il a remarqué que je m'étais foulé la cheville.
– Regardé rien que ça… – il semblerait que la colère du professeur s'était envolé – il vaudrait mieux que je vous emmène à l'infirmerie.
– NON ! – j'ai crié, effrayée – s'il vous plait non… c'est que… Serpentard est en tête pour la coupe des 4 Maisons… si le professeur Malfoy ou le professeur Potter apprennent j'étais hors de mon lit à des heures indues, et que je suis allée dans la Forêt, on nous ôtera des points… Nous sommes si près ! S'il vous plait, ne m'obliger pas à aller à l'infirmerie…
Le professeur me voyait si angoissé, qu'il a soupiré. Bon, c'est que nous n'avions gagné à aucunes occasions, et nous étions si près…
– De toute façon, ce pied a besoin d'être soigné. Je vous emmènerai à mon bureau, et là je verrai ce que je peux faire…
– Ne vous dérangez pas – j'ai dit à voix basse – peut–être que je pourrais faire quelque chose dans la Salle Commune…
– Rien de ça. Vous avez pris des risques pour moi, et bien que ça m'a inquiété à mort que quelque chose aurait pu vous arriver, ma culpabilité est plus grande… Est–ce que vous ne comprenez pas qu'il aurait pu vous arrivez quelque chose de mal ? Ça, je ne le supporterais jamais…
J'ai rougi extrêmement. Est–ce qu'il disait parce qu'il avait des sentiments pour moi ou parce que ça pourrait le mettre en péril dans l'école si un élève était blessé par sa faute ?... Je devais toujours voir du côté paranoïaque ¬¬'…
Pendant que je méditais la situation, le professeur m'a prise par la taille en me levant fortement pour me porter dans ses bras. C'est là où j'ai cru que j'allais exploser de honte.
– C–ce n'est pas nécessaire que vous fassiez cela – j'ai répliqué – je peux essayer de marcher.
– Pourquoi ? Pour que vous vous blessiez plus ? – le professeur a nié de la tête – allons à mon bureau pour vous soigner votre cheville.
Le professeur a commencé à marcher lentement, et moi, instinctivement, j'ai entouré son cou avec mes bras. Je me sentais comme sur un petit nuage rose, pour être sincère. J'étais là… dans ses bras forts… comme dans une scène d'un roman d'amour. Nous étions tous deux mouillés des pieds à la tête, mais d'une quelconque façon, il semblait voir clairement où il allait.
J'aurai aimé que ce moment soit éternel.
Nous sommes arrivés à son bureau, et délicatement, il m'a posé face à la cheminée, qui curieusement était allumée. Tant mieux, ça m'aiderait à me sécher.
Le professeur s'est approché de moi avec des bandages et une plante très étrange.
– Bon, je ne suis pas aussi doué que Pompom, mais j'essaierai d'arranger cette cheville.
– Excusez–moi pour tout ce dérangement – d'un côté, je me sentais mal. Par ma faute, nous avions presque été blessés tous les deux.
– Ne vous excusez pas, vous avez eu de bonnes intentions… et mauvaise visée. Vous savez que le sort de reflet que vous avez lancé, c'est à moi que vous l'avez fait ?
QUOI ?... Comment… ?... j'ai rougi jusqu'à la racine des cheveux et j'ai baissé la tête.
– Je suis une idiote…
– Mmmm… c'est plutôt que vous n'avez pas une bonne vision nocturne, il faudra travailler ça…
– Je suis tellement navrée, professeur… j'aurai dû avertir quelqu'un…
– Non, non… avertir quelqu'un, n'aurait fait que mettre en alerte tout le monde sans nécessité. Comme vous savez, la Forêt Interdite est pleine de créatures inconnus par les étudiants… diverses créatures qui vivent dans une certaine "harmonie". A certaines occasions, l'harmonie se rompt et quelques créatures émigrent vers le château pour effrayer les élèves… oui elles le font par amusement. C'est pour ça que le professeur Potter m'a chargé de les maintenir à distance, et c'est ce que je faisais cette nuit. C'est mon travail, après tout.
– Je vois… si j'avais su… en fait, je vous ai juste gêné en étant là…
– En partie – le professeur a souri et il était tellement mignon – mais ce qui m'étonne le plus c'est que vous pouvez voir ces ombres…
– Pourquoi ? – je me suis étonnée.
– C'est peu commun que les sorciers les voient, ce sont des créatures de la nuit… des créatures foncés. Peu de personnes ont le privilège de les voir et les sentir… je crois que vous êtes très spécial… et ce n'est pas comme si je ne l'avais pas remarqué avant, mais avec ça, ça me le confirme.
J'ai rougi à nouveau (c'est en train de devenir une habitude très commune).
– Voyons voir…
Il m'a délicatement pris la cheville, en la palpant doucement. Lorsqu'il est arrivé dans la zone la plus blessé, un léger "aïe" est sorti de ma bouche avec une grimace de douleur.
– Très bien, alors c'est ici – le professeur a pris la plante qu'il avait sorti et il l'a mise dans cette partie – cette plante est bonne pour faire baisser l'enflure de la cheville, demain ça ne vous fera plus aussi mal de vous appuyer sur votre pied, mais vous devrez le garder en repos le plus de temps possible.
Le professeur a commencé à bander ma cheville avec beaucoup d'attention. Le ton rouge de mes joues ne s'était pas estompé. Simplement en sentant sa peau frôler la mienne… c'était trop pour moi.
– Vous n'avez pas eu froid en sortant comme ça ? – il m'a demandé avec espièglerie.
Je m'étais à peine rendue compte que j'étais en chemise de nuit… quel honte… Elle n'avait pas de manches et elle était longue et blanche. Heureusement, elle n'était pas transparente, bien qu'elle soit mouillée. Ça, ça aurait été plus gênant.
– Je crois qu'à cause de l'adrénaline, je ne l'ai même pas senti – j'ai répondu finalement.
– Ça y est – le professeur a baissé délicatement mon pied – j'espère qu'il sera comme neuf au matin, mais vous ne devez pas marcher beaucoup.
– J'essaierai de ne pas le faire… merci beaucoup professeur.
– Pour la prochaine fois, je vous suggère de vous assurer d'abord, qu'il y ait un réel danger. Nous ne voudrions pas que des histoires comme cela arrivent à nouveau, n'est–ce pas ?
– Oui – je me suis affligée – je suis navrée.
– Vous l'avez déjà beaucoup dit.
– Excusez–moi, professeur… vous avez dit que dans la salle de classe, ça serait un traitement un peu plus… personnel… Pourquoi me vouvoyez–vous ?
C'était quelque chose que je voulais lui demander depuis qu'il avait commencé à me soigner, mais j'avais préféré attendre.
– Je crois que c'est par habitude… comme nous ne sommes pas en cours… ˆˆ'
– Moi, je préfère quand vous me tutoyer… je crois que ça nous donne un lien spécial…
Le professeur a levé son visage et nous nous sommes regardés fixement. Je savais que ça avait été un commentaire un peu TROP audacieux, mais je crois que Lionel avait raison. Je devais commencer à voir si c'était réciproque, et comme le plus probable, est que ça ne le soit pas, mieux valait que je commence ma phase de déception.
– Je pense aussi comme ça – le professeur m'a souri.
– Professeur… j'aimerai vous dire quelque chose…
– Qu'est–ce qui se passe ?
Je pensais lui déclarer mon amour ici–même. De toute façon… je devais prendre le risque… mais j'étais trop lâche (ou du moins, à ce moment là, je l'étais).
– Rien… c'est une bêtise…
– Pour moi, rien de ce que vous me dites n'est bête – le professeur s'est approché de moi lentement – je crois que ça me plait beaucoup lorsque nous discutons.
– A moi aussi.
Nous étions si près… et pour moi, c'était comme si nous étions à des kilomètres de distance. J'ai regardé son visage et j'ai rougi. C'était maintenant ou jamais.
– Professeur… je crois que je suis amoureuse d vous…
J'ai fermé les yeux, honteuse, et en me réprimandant moi–même. Idiote, idiote, idiote ! Comment as–tu pu lui dire ça ? Maintenant, je le perdrais pour toujours.
Je n'osais pas ouvrir les yeux encore, lorsque j'ai senti que le professeur m'a ôté délicatement des cheveux de mon front.
– Tu es seulement confuse – il m'a dit à voix basse.
J'ai ouvert les yeux avec surprise.
– Je ne suis pas confuse ! – je me suis défendue – et je n'aime pas que vous doutiez de mes sentiments envers vous.
– Sheila… c'est normal que tu sentes de l'admiration envers un de tes professeurs, mais tu ne peux pas être amoureux de moi… c'est impossible…
– Ce ne l'est pas ! – j'ai continué à me défendre – c'est vous qui êtes aveugle. Ce n'est pas de l'admiration ce que je ressens pour vous, c'est quelque chose de plus profond, quelque chose qui me brûle l'âme, parce que je sais que ce n'est pas réciproque, mais de toute façon, je ne peux nier que ça continue de me ronger à l'intérieur. Rien qu'aujourd'hui, le fait de vous voir en danger m'a fait comprendre que si quelque chose vous arrivait, mon monde s'effondrerait. Est–ce que ça ce n'est pas de l'amour ?
J'ai respiré profondément. Qu'est–ce que ça avait été tout ça ? J'ai baissé la tête, avec une certaine rougeur sur mes joues.
– C'est quelque chose d'interdit… – le professeur tentait de se convaincre lui–même – nous ne pouvons ressentir ça…
Un moment… NOUS NE POUVONS PAS ?... Nous ne pouvons pas ? Alors, lui aussi restant quelque chose pour moi ! C'était donc réciproque !
– Oui, nous pouvons – j'ai dit en levant la tête – il n'y a rien de mal.
– Tu es une élève et je suis ton professeur ! Je suis plus âgé que toi, ça pourrait être… !
– Mais ce n'est pas de moi ! – je l'ai interrompu avant qu'il continue avec ses arguments – Et nous sommes aussi des humains qui ressentons et aimons ! Pourquoi est–ce que ça vous inquiète ce que les autres pensent ? C'est notre bonheur qui importe !
Sans me rendre compte, j'avais cité textuellement ma mère. Le professeur a dévié le regard.
– Si c'était si facile – il m'a répondu tristement.
– Ça l'est... vous devez juste arrêter de lutter contre vos préjugés…
Je ne pouvais pas croire que ça soit MOI qui étais en train de le convaincre. Je l'aimais réellement trop comme pour être en train de faire ça.
– Nous ne pouvons pas… – le professeur a levé son regard.
Ça suffit ¬¬. Je savais que c'était réciproque, alors je devais lui faire comprendre. J'ai lentement approché mon visage du sien. Peu à peu, jusqu'à ce que nos lèvres s'unissent. C'était un doux baiser, plein d'amour… plein de compréhension. Je n'avais jamais embrassé personne, mais à ce moment–là, je me sentais au paradis. Nous nous sommes enlacés jusqu'à ce que tous deux nous ayons cédé à l'amour que nous avions et nous avons laissé nos préjugés de côté.
De cette façon, nous avons commencé une relation "interdite". Je suis retourné à la Salle Commune avant que tout le monde se lève, et quand ils m'ont demandé ce qui m'était arrivé, j'ai prétexté que j'étais tombé dans les escaliers, et qu'avec un peu de plantes qui était dans l'armoire des élèves, je m'étais fait la bande que je portais.
Pour tout le monde, cette nuit a été une parmi tant d'autres. Pour moi, ça a été le début d'une relation merveilleuse. Tous mes amis savaient déjà, avec une grande quantité de détails, ce qui s'était passé, et ils m'ont tous donnés leur soutien inconditionnel. Même Natalia, je sentais qu'elle était plus convaincue de ma relation avec le professeur qu'elle l'était avec Michael.
Nous nous lancions des regards furtifs pendant les repas, ou lorsque nous nous trouvions dans les couloirs, on se prenait la main subtilement. Nous dinions toujours ensemble après le cours du vendredi, et à certaines occasions, j'allais étudier avec lui le soir. Je ratais aussi les week–ends à Pré–au–Lard pour que nous soyons ensemble. Nous passions tant de temps unis, que je crois que je tombais de plus en plus amoureuse. Et nous le faisions si discrètement que personne ne le remarquait. Mais je savais que je devrais parler de ça à papa… je craignais juste sa réaction.
J'étais dans une relation parfaite… idéale… j'étais avec la personne que j'aimais… et tôt ou tard mon papa le saurait. Et pas seulement lui, si tonton Harry l'apprenait… Mais lui, il est si bon… tant que nous ne faisons rien pour briser les règles, ou nous ne nous mettons en problèmes avec les autres, il ne s'opposerait pas à la relation, de ça j'en étais sure.
oO§0§Oo
Someone told me long ago
There's a calm before the storm,
I know, been that way for all my time
When it's over, so they say,
It'll rain a sunny day,
I know, shining' down like water
oO§0§Oo
Draco: Lorsque nous sommes rentrés à la maison en été, j'ai décidé de passer beaucoup plus de temps en famille. Avant, je planifiais mes cours de l'année, mais pour ça, j'aurai beaucoup de temps à Poudlard pour le faire. Samuel grandissait rapidement, et je n'allais pas rater un instant de son développement. Bien que je parlais quotidiennement avec lui et Alix, maintenant nous pourrions sortir nous promener et je l'emmènerai voir des matchs de Quidditch. Peut–être connaître le Ministère, et le Chemin de Traverse… lui acheter des choses… enfin.
Ça allait être un bel été. Sheila semblait très heureuse, ça devait être parce que Serpentard avait gagné la coupe des Maisons, en partie grâce à ses énormes efforts. J'étais fier, et ça me ravissait qu'elle cherche toujours à être la meilleure. Elle me ressemblait beaucoup.
Nous étions tous dans le salon, en train de discuter, lorsque la sonnerie de la porte a attiré mon attention. Je me suis levé pour ouvrir, et j'ai vu Erich Ewal avec une pile de papiers.
– Bonjour, professeur Malfoy – il m'a souri cordialement – Comment allez–vous ?
– Très bien, professeur Ewal – sa présence m'étonnait – entrez, s'il vous plait…
Erich est entré lentement dans la maison, en restant dans le séjour, mais avec une bonne vue du salon. Sheila lui a souri amplement. Bien sûr, c'est son élève, je l'avais oublié.
– Lui, c'est Erich Ewal, professeur de Poudlard – j'ai dit à haute voix – Erich, voici mon épouse, Alix, et mon fils Samuel… et je crois que tu connais déjà mon autre fille, Sheila…
– Oui… C'est un plaisir de tous vous rencontrer.
– Le plaisir est pour nous – a répondu Alix, en souriant avec espièglerie… ¬¬... Pourquoi le faisait–elle ?
– Et qu'est–ce qui t'amène ici, Erich ? – j'ai finalement dit.
– Je vous ai apporté des documents du Ministère… d'actualisations des programmes…
Il m'a transmis la pile de papiers qu'il tenait.
– Ah… merci… – ça c'était ridicule. Il aurait pu attendre jusqu'à Poudlard pour me les donner. Pourquoi se déranger à venir chez moi pour me les donner personnellement ? – C'est tout ?
– Oui – Erich ne me regardait même pas, il avait ses yeux fixés sur Sheila. C'est étrange ¬¬' – et voilà… je crois qu'il est temps de me retirer…
– Vous ne voulez pas rester dîner ? – a demandé Alix, cordialement.
– Je ne veux pas vous déranger – il a ajouté.
– Vous ne dérangez pas – a souri Sheila.
– Malheureusement, j'ai d'autres choses à faire… ça sera pour une prochaine fois… je me retire, à bientôt, professeur Malfoy… et ça a été un plaisir de tous vous rencontrez…
– Pareillement – Alix a souri aussi. Elles souriaient un peu trop ¬¬'
– Au revoir, Erich – je l'ai salué, en l'accompagnant vers la porte.
Une fois qu'Erich est parti, j'ai commencé à tout analyser. Pourquoi m'apporter les documents à la maison ? Comment savait–il où j'habitais ? Et pourquoi regardait–il autant Sheila ?... bah, peut–être qu'il était juste dans les alentours et il a voulu en profiter, Harry a du lui donner mon adresse, et comme Sheila est son élève, eh bien, c'est pour ça qu'il la regardait avec plus de familiarité.
– Quel bon goût tu as – lui a murmuré Alix à Sheila.
Je suis revenu au salon et Alix a enlacé Sammy.
– Il est temps de dîner, n'est–ce pas ? – elle m'a demandé.
– Oui…
Ici, il y avait quelque chose qui ne me convenait pas, et je ne savais pas très bien ce que c'était. Alix a regardé Sheila, et elles se dirigeaient de drôles de regards.
– Très bien – je me suis levé – Qu'est–ce qui se passe ici ?
– Je crois que Sheila veux te dire quelque chose… – Alix a acquiescé à Sheila – allez, c'est le bon moment…
– Le bon moment pour quoi ? – j'ai demandé avec irritation.
– Papa… – Sheila aussi s'est levée – j'ai quelque chose à te dire…
¬¬… JE SAVAIS DEJA QU'ELLE VOULAIT ME DIRE QUELQUE CHOSE ! ¬¬Xxx… mais je ne savais pas pourquoi, je pressentais que c'était quelque chose de mauvais.
– Allez, Sheila – l'a encouragé Alix.
Sheila a soupiré. Cette habitude ¬¬'''
– Papa… je suis amoureuse du professeur Ewal… et nous avons une relations sentimentale depuis deux mois…
Bah, tout ça pour ça… UN MOMENT ! RELATION AMOUREUSE ? AMOUREUSE ? AVEC UN TYPE QUI POURRAIT ETRE SON PERE ? QUI EST UN PROFESSEUR ?
– QUOI ? – c'est tout ce que j'ai pu dire.
– Calme–toi, Draco – m'a demandé Alix.
– COMMENT VEUX–TU QUE JE ME CALME ? MA FILLE EST EN TRAIN DE ME DIRE QU'ELLE SORT AVEC UN TYPE QUI POURRAIT ÊTRE SON PERE !
– Il a juste dix ans de plus, papa ! – m'a dit Sheila, en forme de défense, qui n'était pas très bonne ¬¬ – Et je l'aime !
– TU NE PEUX PAS L'AIMER !
– Bien sûr que je peux !
– Draco…
– ÇA, CE N'EST PAS POSSIBLE ! Tu l'as entendu, Alix ? Elle sort avec un professeur, et toi tu agis comme si ce n'étais rien !
– Draco, essaye de…
– NON ! – je me suis réfuté. Ma princesse, ma jolie petite fille… Avec ce voyou débraillé d'Ewal ? COMMENT ETAIT–CE ARRIVE ?
– Papa… il est tout pour moi…
– Tout ça c'est fini !
– Quoi ?
– Je t'interdis de le revoir ! – je lui ai dit d'un ton dur.
Sheila a froncé les sourcils, irritée.
– Tu n'es pas mon père, et tu n'as aucun droit de m'interdire quoi que ce soit !
– Qu'est–ce que tu as dit ?
– Sheila ! – Alix s'est levée aussi, avec Sammy dans les bras, qui semblait ne rien comprendre de ce qui se passait.
Avant qu'on puisse continuer avec la discussion, Sheila est montée rapidement et s'est enfermée dans sa chambre.
– Ça ne s'est pas bien passé du tout – a dit Alix à voix basse – elle est juste fâchée, Draco…
– Je sais… mais…
Ça m'avait fait mal profondément ce que Sheila m'avait dit. "Tu n'es pas mon père"… c'est vraiment ce qu'elle sentait ?... peut–être que c'était en partie de ma faute, pour m'obstiner à l'idée que Sheila ne pouvait avoir des sentiments envers quelqu'un comme Erich Ewal… mais c'est qu'elle ne peut pas l'aimer. Elle ne DOIT pas l'aimer… c'est quelque chose… c'est quelqu'un…
Et soudain je suis resté à court d'argument pour me convaincre moi–même. Je me suis souvenu lorsque je suis tombé amoureux d'Hermione. Ce n'étais pas pareil… mais peut–être semblable. Je ne voulais pas que Sheila sente la crainte que je sentais au cas–où mon père apprenait que j'aimais une "sang–de–bourbe".
Et c'est justement ce que je faisais. Elle avait eu confiance en moi pour me garder une quelconque secret et j'ai réagit comme je m'étais promis que je ne le ferais jamais. Je me suis trompé.
– Tu crois qu'il l'aime vraiment ? – j'ai demandé à Alix.
C'est ça qui m'inquiétais. Que Sheila l'aime tant… et que lui ne ressente pas la même chose et qu'il la voit juste comme un jeu.
– Pour se risquer à venir jusqu'ici… avec toi… juste pour la voir… il me semble que oui.
Ils s'aimaient… et j'avais agis comme si c'était la pire chose dans cette vie. J'ai enseigné à Sheila que l'amour était le meilleur sentiment du monde… et maintenant, j'ai fait en sort qu'elle regrette de m'avoir fait suffisamment confiance pour me dire qu'elle l'avait enfin trouvé.
Je ne dis pas que la relation m'enchantait, mais je l'acceptais parce que Sheila était tout pour moi… et si elle était heureuse… et si elle l'aimait réellement… alors je n'avais plus qu'à la soutenir, comme j'avais promis de toujours le faire depuis ce jour.
J'allais monté parler à Sheila, lorsque j'ai vu qu'elle descendait lentement et elle a couru m'embrasser.
– Je suis désolée, papa ! Je n'ai pas voulu dire ça… Je t'aime, et tu seras toujours mon papa… j'étais fâchée… je suis une imbécile, je n'aurai pas dû…
– Tranquille – je lui ai caressé les cheveux – je sais que tu l'a seulement dit à cause de la colère… je crois que je le méritais pour me rendre compte que ça ne me concernait pas… sinon que ça te concernait toi…
– C'est vrai ?
– Sheila… Tu l'aimes ?
– Plus que tu ne le crois – elle m'a dit en me regardant dans les yeux.
– Alors… je n'ai plus qu'à… te dire que, si tu as besoin, je serai là pour toi… tu peux me raconter ce que tu veux, et tu sais… Harry… ?
– Je lui ai dit lorsqu'à commencer l'été… il a été d'accord tant que nous ne brisions aucune règle… ou que nous ne soyons pas découverts…
– C'est–à–dire qu'à Poudlard… ?
– Oui… nous sommes très discrets pour que personne ne le remarque…
– Je m'en rends compte ¬¬ – je me suis réprimandé à moi–même. Comment ça se faisait que je n'avais pas remarqué ?... en partie c'est bien, comme ça ils ne courraient pas le risque d'être découverts par les autres – Et ta maman sait depuis… ?
– Ça fait très longtemps – a annexé Alix – mais comme tu vois, je suis plus compréhensive que toi, mon amour.
– ¬¬X … tu veux dire que tu prends tout à la légère.
– ¬¬' …
– Papa – m'a interrompu Sheila – tu es le meilleur.
Ça m'a réchauffé le cœur. Je lui ai souri et nous nous sommes embrassés à nouveau. A partir de cet instant, une habitude très spéciale était née entre nous. Sheila me parlait de tout avec beaucoup de détails et je tentais d'être objectif. Ça ne marchait pas souvent, mais au moins j'étais au courant de ce qui se passait dans la vie de ma fille. De plus, ça nous avait beaucoup rapprochés et elle m'a donné quelques conseils pour quand Sammy grandirait. Je pressentais qu'il me donnerait plus de maux de têtes que Sheila.
Peu à peu, je me suis habitué à cette "relation". Dans le courant de l'été, Sheila a reçu une nouvelle dévastatrice. Ses grands–parents étaient morts dans un accident.
A ma surprise, elle l'avait très bien pris. M. et Mme McLinder lui avait tout laissé à son nom, et elle pouvait disposer de touts les biens lorsqu'elle serait majeur. En attendant, son représentant était Alix. Oui, moi aussi, ça m'a surpris, mais M. et Mme McLinder devaient avoir considéré qu'elle était la plus apte à gérer les affaires de Sheila.
Durant l'inhumation de M. et Mme McLinder, j'ai vu Erich enlacé très fort Sheila. Il ne l'a lâché à aucun moment, même pas après les avoir enseveli.
J'ai profité que Sheila allait saluer toutes les personnes qui l'avait accompagné et qui étaient des connaissances de ses grands–parents, et je me suis approché d'Erich.
– Professeur Malfoy – il m'a salué avec un peu de méfiance.
– Erich – je lui ai rendu son salut.
Nous sommes tous deux restés dans un silence inconfortable.
– Tu l'aimes vraiment ? – j'ai finalement demandé.
– Oui – il m'a répondu très sûr.
En voyant ses yeux, je me suis rendu compte qu'il ne mentait pas.
– Sheila est tout pour moi – j'ai commencé à le prévenir – et si tu arrives à la blesser…
– Je ne ferais jamais quelque chose comme ça – il m'a interrompu – la blesser me ferait plus mal à moi… Sheila est tout pour moi…
– Je n'approuve pas votre relation – j'ai soupiré – mais tant que Sheila est heureuse… vous ne devrez pas vous cachez de moi…
– Merci professeur Malfoy… pour Sheila, ça signifie beaucoup que vous acceptiez la relation que nous avons.
– C'est pour elle que je le fais… mieux vaut pour toi de ne pas la faire souffrir.
Sheila s'est approché de nous, incertaine.
– Tout va bien ?
– Très bien – a répondu Erich avec un sourire.
– Je vais avec Alix…
– Merci, papa – Sheila m'a souri.
Je lui ai souri en retour et je suis allé avec Alix, qui tenait Sammy par la main.
– Ne sont–ils pas mignons ? Ils débordent d'amour – a dit Alix, émerveillée.
– J'aimerai bien que tu ne sois pas si heureuse pour cette relation – je me suis plaint.
– Draco… notre fille ressent de l'amour… N'est–ce pas un motif suffisant pour être heureuse ?
Cet argument m'a achevé ¬¬. Nous les voyions enlacés au loin et je me suis rendu compte que même si ça ne me plaisait pas, Sheila aimait réellement Erich… et c'était réciproque. Ça devrait me faire plaisir pour elle.
Ça m'a pris du temps pour me convaincre de tout ça, mais peu à peu, j'ai commencé à l'accepter plus. Il ne faisait aucun doute que c'était difficile… mais tant que Sheila était heureuses… Alix et moi, nous le serions aussi.
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I want to know, have you ever seen the rain?
I want to know, have you ever seen the rain?
Coming' down on a sunny day
Sheila Malfoy McLester... Have you ever seen the rain?... 23 Juillet...
N/A:
Chanson: Have you ever seen the rain?
Interprète: The Creedence
A suivre…
Voilà un chapitre très attendu, la première histoire d'amour de Sheila. Je remercie ceux qui sont toujours au rendez–vous. Bisous à tous
Gaby B.
