Disclaimer : Rien n'est à moi, les persos sont à J.K. Rowling et l'histoire est à Danyliz.
NOTE DE L'AUTEUR : CE CHAPITRE A DE LEGERS TON YAOI… TRES LEGER, EN FAIT C'EST DE FACON DOUCE… DE TOUTE FACON, VOUS ÊTES PREVENU, POUR SI VOUS N'AIMEZ PAS CES INSINUATIONS, MIEUX VAUT QUE VOUS NE LE LISIEZ PAS.
Chap. 35. "Petits évènements… grandes conséquences"
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Sheila : Je n'arrivais pas à croire que mes grands-parents m'est tout légués à moi… leur argent, leur maison, leurs entreprises… et je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire avec. Dans l'immédiat, j'allais de temps en temps à l'énorme manoir avec mes amis de Poudlard et les petits de la famille… comme j'étais la baby-sitter officielle, j'emmenais Eli, James, Sammy et Alan, ainsi les tontons et mes parents pouvaient avoir un peu de temps "en tête à tête" (et je ne veux même pas imaginer ce qu'ils font pendant ces temps-là).
Je passais aussi quelques jours avec Erich… papa n'était pas enchanté que l'on soit tous les deux seuls dans cette énorme maison ("Qui savait ce qui pourrait arriver là !", il me disait d'un ton dramatique), mais peu à peu, il commençait à s'habituer à la situation. Je dois dire qu'il a mieux réagi que ce que je m'y attendais… C'est en partie grâce à maman qui l'a un peu "modelé" ˆˆ'
Cette fois-ci, je suis allée seule au Chemin de Traverse, vu que j'avais rendez-vous avec Erich (bien que James le connaissait déjà, je voulais éviter ces moments inconfortables). Après avoir parcouru quelques magasins, je l'ai vu avec une femme qui avais approximativement son âge. Ça devait être une ancienne camarade de classe. Il m'a vu au loin, et il voulait venir vers moi mais la femme l'a retenu par le bras.
Ô.Ô… Normalement je serais allée et je lui aurais enlevé cette harpie de dessus (je sais que ce n'est pas juste que je la traite d'harpie sans la connaître, mais comprenez moi…), cependant je ne devais pas le faire pour l'instant. Ça pouvait être mal interprété. Peut-être que si je m'approchais pour un quelconque prétexte…
Erich a nié de la tête (je persiste à dire qu'il lit mes pensées ¬¬U), alors j'ai soupiré et je suis resté debout pour observer depuis une distance raisonnable. La femmes semblait ne pas vouloir désister, et ça me rongeait de l'intérieur ¬¬Xxxx (oui, je suis jalouse, le premier pas vers la guérison c'est l'admettre, bien que je ne sois pas une de ces jalouses possessives scandaleuse, que vous le croyez ou non ˆˆU). Un gars est arrivé à mes côtés. C'était Terrence Fecher.
- Salut – il m'a souri.
- Salut – j'ai répondu avec un ton colérique. Il était venu m'interrompre pendant que j'espionnais mon petit ami ¬¬X
- Sheila, je regrette réellement ce qu'il s'est passé avec Hewler, c'est un idiot…
Pendant un moment, j'ai été distraite de ce que j'observais avec tant d'intérêt, et j'ai regardé le garçon qui était à mes côtés. Je savais qu'il avait été présent pendant tout le spectacle vu qu'il était le cavalier d'Isabella… Mais pourquoi il me disait quelque chose que CLAIREMENT, je savais déjà ? Et spécifiquement lui ? Je me suis tourné légèrement pour être face à face à lui.
- Tu n'a pas à regretter – j'ai dit finalement – ce n'est pas toi qui m'a utiliser comme pari personnel.
- Cette famille est pourrie – Pourquoi est-ce que tout le monde me disait ça ?
- Eh bien… - je me suis surprise. Le petit ami d'Isabella en train de mal parler de son cousin ? – j'ai pensé que par respect pour ta petite amie, au moins tu supporterais son cousin.
- Ma petite amie ?
Ça commençait à m'agacer. Je me suis tournée de côté et Erich avait disparu ¬¬X… Etait-il parti avec cette femme ?... bon, il avait beaucoup de choses à m'expliquer de toute façon.
- Oui, ta petite amie – j'ai soupiré – Isabella Gwendi… Qu'est-ce que tu veux ? Que je te montre sa photo ?
- Euhm… - Terrence a froncé les sourcils – je ne suis pas le petit ami d'Isabella… Grâce à Dieu !
- Quoi ? Mais tu étais au bal avec elle… et en plus elle a dit que…
- Je ne sais pas ce que cette folle t'a inventé – m'a interrompu Terrence, irrité – mais je ne suis pas son petit ami, et elle n'a aucun espoir que je le sois. Elle m'a fait du chantage pour que nous allions ensemble au bal… ses parents ont parlé aux miens… et j'ai du accepter.
- Tu es en train de me dire qu'elle t'a fait du chantage ?... Pour que tu ailles avec elle… ?
- Elle, ce qui l'intéressait c'est d'avoir l'air bien, et moi, que mes parents arrêtent de m'emmerder. Mais j'ai regretté pendant toute la soirée, crois-moi. Et plus encore après que j'ai vu que tu étais plus belle que je l'imaginais…
HA ! Isabella en train de faire du chantage aux gens pour qu'ils aillent avec elle au bal ? Voilà pourquoi, elle était si intéressée pour faire savoir qui était son "merveilleux" cavalier. Un Moment… La dernière chose qu'a dit Terrence c'est un compliment pour moi ?... Oh-oh.
- Je me demandais… Est-ce que tu aimerais sortir un de ces jours ?... j'aimerais te connaître mieux et pouvoir arriver à quelque chose de plus sérieux avec toi…
Aïe… Et maintenant, qu'est-ce que je lui dis ? Qu'est-ce que je lui invente ?
- C'est très aimable de ta part… mais je… c'est que… la vérité…
- Tu vois quelqu'un d'autre ? – il m'a demandé avec tristesse.
Bien sûr que oui ! Mon professeur de Préparation pour Aurors qui a 10 ans de plus que moi !... Evidemment je ne pouvais pas lui dire ça.
- ˆˆ'
- Oui… je suis désolée… - ben c'était vrai.
- Et qui est-ce ?
¬¬'… là, il m'a coincé. Qu'est-ce que je lui dis ? Vite, Sheila, tu dois t'inventer quelque chose.
- Eh bien… c'est… c'est… Lionel Lewitt ! Oui, lui !
Ouffff… bon, le nom de Lionel a été le premier qui m'est venu à l'esprit.
- Lionel Lewitt ? – il a demandé incrédule – le garçon de ta classe ?
- Oui… pourquoi ça t'étonne ?
- Eh bien… on pensait… bon, il y avait certains doutes sur lui… mais je vois qu'il a de bons goûts… Vous êtes ensemble ou vous sortez juste ?
- Nous sommes ensembles depuis quelques mois… je suis désolée, Terrence… - qu'est-ce que je suis douée pour mentir.
- Ne t'inquiète pas… de toute façon, j'attendrais toujours mon opportunité…
- C'est mignon – j'ai dit avec un peu de mélancolie – et nous pouvons être amis.
- Bien sûr.
Nous sommes tous deux restés dans un silence gênant.
- Je dois partir – il m'a finalement dit – je te verrais à Poudlard.
- Passe un bon été… au moins ce qui en reste.
- Toi aussi. Salutation à ton petit ami.
Terrence s'est éloigné un peu rapidement. Maintenant, je m'étais mise dans une sacrée embrouille. Lionel me mangera sûrement vivante.
- Tu as pensé à cette histoire un peu trop vite, jeune fille…
Je me suis retournée en sursautant, en voyant Erich derrière moi. Est-ce qu'il avait tout vu ?
- Je pensais lui dire que je sortais avec mon professeur et que nous avions une relation secrète à Poudlard, mais j'ai supposé que ça l'effrayerait plus… Tu ne crois pas ?
- Très subtil – Erich s'est approché de moi, mais comme évidemment on ne pouvait pas paraître trop suspicieux, il a seulement souri – Un autre de tes admirateurs ?
- Je pourrais dire la même chose… Une ancienne petite amie ?
- Un ancien cauchemar – Erich a froncé les sourcils – mais je crois qu'elle ne m'embêtera plus maintenant.
- Je l'espère – j'ai souri aussi.
- Terrence Fecher, Sheila. Sheila, tes conquêtes vont en s'améliorant.
- Clairement – je l'ai regardé des pieds à la tête – Que dois-tu faire maintenant ?
- J'ai fini mes courses et toi ?
- Aussi… je voulais qu'on aille manger ensemble, mais j'ai autre chose à faire.
- Parler avec Lionel ? – a deviné Erich.
- Exact… j'espère qu'après qu'il me maudisse à vie, il acceptera de jouer le rôle du petit ami amoureux.
- Je ne crois pas qu'il s'y oppose – Erich a fait claquer sa langue – c'est ton ami après tout.
- Mais lui demandé ça… alors que… bon tu sais…
Erich était au courant de la relation entre Emir et Lionel (en fait, c'était Lionel qui lui avait raconté, il disait qu'il avait besoin d'un allié ¬¬')
- Nan… sottises… Je te vois après ?
- Oui, on dînera chez moi, et amène ton pyjama – je lui ai fait un clin d'œil.
- Une offre que je ne peux décliné – Erich s'est approché de moi, ne me donnant un rapide baiser.
- Hey ! Et si quelqu'un nous a vu ? – on faisait tellement attention que moi j'avais l'impression que tous les yeux étaient sur nous.
- Personne n'est attentif à tout ce que nous faisons, Sheila… en plus si tu ne l'as pas remarqué, il n'y a personne tout près… on se voit ce soir.
- Très bien.
Cette fois c'est moi qui lui ai volé un baiser (bien qu'il ait été plus intense)
- Une petite avance de ce soir – je lui ai dit à voix basse.
Erich m'a sourit coquinement, et il s'est éloigné de la ruelle. Même moi, je peux me lâcher de temps en temps ˆˆU. Pour vous éclairer, "chez moi", c'est la maison que m'ont léguée mes grands-parents. Alors chez mes parents, c'est où je vis habituellement, et chez moi, c'est la maison que j'utilise pour me réunir avec mes amis, faire du baby-sitting, ou voir Erich.
J'espérais que Lionel viendrait au Chemin de Traverse. Il m'avait dit que oui, et qu'il voulait mon devoir de potions (¬¬X)… maintenant, je lui donnerai même celui d'astronomie, pour autant qu'il joue le jeu. Je suis allée chez le glacier, habituellement c'est là que nous nous réunissons pour discuter.
- Je savais que tu serais là, sorcière ! – Lionel est arrivé, très joyeux, puis s'est assis face à moi.
- Tu le sais, petite peste, une glace, ça illumine la journée.
Vous avez remarquez comment on se traite "tendrement" ˆˆU
- Eh, tu m'as apporté ce que je t'ai demandé ?
- Ah, bien sûr ! – j'ai souri amplement – et aussi le devoir de Métamorphose…
- Ah… Tu te sens bien ? Le devoir de Métamorphose ? Tu ne laisses jamais personne RIEN copier de ce cours.
- Aujourd'hui c'est différent… Tu veux une glace ? De quel saveur ?
Lionel a froncé les sourcils.
- Très bien… Qu'as-tu fais et qu'est-ce que j'ai à y voir ?
- ˆˆU … c'est marrant que tu le mentionnes… Tu viens de voir Emir ?
- Oui... nous avons passé la journée ensemble, mais je me suis souvenu que tu avais dit que tu viendrais ici… Qu'as-tu fait ?
- Tu connais Terrence Fecher ?
- Le petit ami d'Isabella – il m'a répondu automatiquement.
- Eh bien, pas exactement… mais tu le connais, c'est déjà quelque chose.
- Qu'est-ce qui ce passe avec lui ?
- Aujourd'hui, il a, comme qui dirait, essayer de me déclarer ses sentiments pour moi…
- Comment ça essayer ? Il l'a fait ou pas ?
- Il l'a fait.
- Et ? – Lionel commençait à s'impatienter.
- Je lui ai dit que j'avais un petit ami…
J'aurai aimé avoir filmé la tête de Lionel à ce moment-là. Il a ouvert les yeux comme des soucoupes et il balbutiait des trucs sans aucun sens.
- TU LUI AS DIT ? – j'ai vu qu'il a finalement réussi à articuler des mots pour me crier - Tu lui as dit que tu étais la petite amie d'Erich ?
- Euh… pas exactement….
Lionel s'est calmé immédiatement.
- Alors ? – il m'a demandé perplexe.
- Tu vas rire de ça… je lui ai dit que j'étais ta petite amie…
Je me suis couvert rapidement le visage des futures menaces, mais j'ai été encore plus surprise lorsque j'ai entendu Lionel en train de… rire ?
- Tu lui as dit que nous étions ensemble ? hahaha… - Lionel s'est arrêté, puis à recommencer à rigoler – Comme c'est drôle ! HAhaha…
- C'est vrai ? J'avais pensé que tu te fâcherais !
- ¬¬… Bien sûr que je suis fâché, c'était du sarcasme ! - --' c'était trop beau pour être vrai – Mais qu'est-ce qui est passé par ta petite tête pour lui dire que nous sortions ensemble ?
- Je suis désolée – je tentais de faire ma meilleure moue de chien battu pour qu'il est pitié de moi – je ne pouvais pas lui dire que c'était John ou Axel… et puis, je doute qu'Emir se prête au…
- Attends ! – Lionel a souri, mais réellement, je ne savais pas si c'était un sourire sarcastique à nouveau ¬¬. – C'est parfait… très bien, Sheila, je serai ton faux petit ami… seulement dit à Erich qu'il ne se fâche pas s'il nous voit dans des situations compromettantes.
Quoi ? Quoi ? Quoi ? Pourquoi ce changement d'avis ?
- Ce n'est pas que ça me dérange, mais… Tu as pensé à quelque chose de spécial, pour avoir changé d'avis si vite ?
- C'est parfait… Emir n'est pas le seul à pouvoir avoir son écran ¬¬
- Pardon ?
- Tu sais… Emir se vante de conquérir toutes les filles qu'il peut… pour qu'ils ne suspectent pas de nous. Si j'ai une petite amie, cette probabilité est nulle. Et comme ça, il arrêtera sa paranoïa que quelqu'un sait pour nous. Bon, quelqu'un à part toi et Erich.
- Ils ont des doutes ou quelque chose comme ça ?
- Emir le pense. Moi, je ne l'avais pas remarqué.
- Alors… Nous sortons ensemble ?
- Nous sortons ensemble.
Lionel m'a souri. Tous deux, nous serions bénéficiaire avec cette "relation arrangée". De cette façon, nous pourrions mieux porter nos relations sentimentales. Car même si elles n'avaient rien de mal, elles n'étaient pas prêtes à ce qu'on les découvre. Du moins pas encore.
- Ton pire n'est rien est déjà arrivé – m'a dit Lionel en souriant.
Je me suis retourné et j'ai vu Erich s'approcher.
- Prête ?
- Je croyais que tu étais parti ?
- J'avais oublié que je devais aller chercher un paquet…
- Alors tout va bien ?
- Bien sûr, chérie – Lionel m'a fait un clin d'œil – tu es la meilleure fausse petite amie que j'aurai pu avoir.
- Je sais ˆˆ'
- Allons-y, il se fait tard…
Erich a salué Lionel, et nous avons commencé à partir. Je racontais à Erich ce qui s'était passé avec un maximum de détails. Alors maintenant, j'avais un faux petit ami et un petit ami… petit ami ?... j'espérais que ça ne m'apporterais pas plus de complications de ce que j'avais déjà.
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Ginny : Je crois que de tous, c'étais à moi qu'à le plus choqué la nouvelle relation de Sheila. Inconsciemment, je l'avais éloignée un peu de nous (spécialement de James). Je ne voulais pas que mon fils souffre et jusqu'à présent, c'était la meilleure façon que j'avais pensé de comment y arriver.
Egoïste ? Un peu. Harry n'aimait pas mon attitude. Il disait que j'exagérais, et que James irait bien. Moi, je n'y croyais pas. Par expérience personnelle, j'avais passé beaucoup d'année à aimer une personne et ce n'était pas agréable de la voir avec une autre (je me souviens toujours de Cho Chang et ça me retourne l'estomac ¬¬). James était petit pour ces choses-là, alors je devais, en tant que mère, l'empêcher de souffrir, n'est-ce pas ? Je n'allais pas le laisser passer par la même chose par laquelle j'étais passée.
- Ginny, et James ?
J'étais dans la boutique de farces de mes frères, Angelina m'avait dit qu'elle avait quelque chose de très important à parler avec moi.
- Je l'ai laissé avec Harry et les garçons…
- Ça m'étonnait aussi. C'est bien qu'Harry puisse passer cet été avec nous, n'est-ce pas ?
- Oui, ça faisait longtemps qu'il ne prenait pas autant de vacances.
- Regarde ! – Angelina a pointé vers la fenêtre – Là-bas, il y a Sheila et Erich ! Allons les saluer !
Nous les avons vu passer à une distance prudente. Ils avaient l'air si absorber par leur conversation… et Sheila avait l'air si heureuse… pourquoi ne pourrait-elle pas être heureuse comme ça avec James ?
- Non, mieux vaut pas – j'ai dit à Angelina – on la verra dimanche lorsqu'on se réunira tous, non ?
Angelina a froncé les sourcils.
- Ne me dit pas que tu es toujours fâchée avec elle parce qu'elle a déjà un petit ami ?
- Ce n'est pas n'importe quel petit ami. C'est un professeur. Il est plus âgé qu'elle. C'est…
- Ce n'est pas James ? – elle m'a demandé avec une certaine ironie.
Touchée. Bien sûr que je n'étais pas comme ça parce que Sheila n'était pas avec James. C'était parce que toute cette situation blessait mon fils… ou du moins c'est ce que je croyais.
- Ginny, Ginny – Angelina a fait claqué sa langue – Sheila n'est pas responsables de tes plans futurs. Tu crois qu'elle et James sont le couple idéal. Peut-être que eux non. Ce qui fait le plus de mal à James, c'est que tu l'éloignes d'elle, le savais-tu ?
Je savais qu'Angelina avait raison. Mais ça me coûtait de l'admettre.
- Je ne veux pas que James souffre – c'est tout ce que j'ai répondu.
- Il ne le fera pas. Je ne sais pas si tu as remarqué mais ton fils est la maturité sur patte – Angelina a souri amplement.
- ¬¬
Angelina avait un point. James était si différent de ce qu'on pouvait espérer. J'avais pensé qu'il serait aussi espiègle que mes frères. Mais ce n'était pas le cas. Je ne savais pas si c'était parce qu'il est fils unique. Ou parce qu'il a grandi avec Sheila. Mais bien qu'il faisait des bêtises de temps en temps, ce n'était pas comparable avec la fois où les jumeaux avaient brûlé les sourcils de Ron, ou la fois où Ron a mangé tous les bonbons de Noël et qu'il a essayé des les remplacer avec des pierres… ou la fois où Charlie a sauvé un bébé dragon… ou lorsque Bill a coupé la canine d'un chat pour se faire un collier unique.
C'était… une petite version d'Harry. Vu que j'étais le côté "rationnel" des enfants Weasley, et vu qu'Harry avait grandi avec un peu trop limité, je crois que nous avions inculqué ça à James. Trop de respects et formalités. Mûrir plus tôt que prévu. Et ça, je crois que ce n'était pas très bon. J'avais privé mon fils de son enfance : … je dois être la pire mère du monde.
- Ginny ? – Angelina m'a regardé, perplexe – Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Angelina… Tu crois que je suis une mauvaise mère ?
Angelina a froncé les sourcils.
- Pourquoi cette question ?
- C'est que… tu as raison, James est trop mûr pour son âge. Peut-être qu'on ne l'a pas laissé profiter… tu sais… être un enfant…
- Mmm… je doute beaucoup que tu doives te sentir coupable pour ça, Ginny – Angelina a souri – James est un garçon très heureux, pour ce que je vois.
- Tu crois ?
- Tu ne peux pas demander à ce que James soir semblable à tes frères. C'est terrifiant ˆˆU... Il me semble que James a hérité de la personnalité d'Harry, mignon lorsqu'il est petit… et lorsqu'il grandira, il sera un démon et il te donnera des maux de têtes…
- C'est que je sens que je ne l'ai pas laissé profiter de son enfance…
- Et qu'est-ce qu'il a à profiter ? Jusqu'à présent, je l'ai vu très heureux. Vous ne l'avez pas limité pour beaucoup de choses, il comprend parfaitement les règles, et il fait quelques bêtises. Fais face, Ginny : ton fils est plus mûr que tous tes frères réunis. Et c'est très bien.
Angelina m'avait un peu animée. C'était vrai. Qu'est-ce qu'il y avait de mal à ce que James soit si mûr ? Ce n'était pas quelque chose qui lui posait problème. Et certainement à moi non plus. De plus, il avait de ces idées des fois…
Depuis qu'il était né, je me suis obsédé à devenir une bonne mère. Je ne savais pas si c'était parce que j'avais peu qu'un jour James me reproche que j'étais une mère terrible. C'était la pire chose qui pourrait m'arriver. C'était extrémiste… mais en réalité, c'était comme ça que je suis arrivée à le sentir lorsque James était petit.
Mais c'était un Potter… il trouvera bien le moyen de défier l'autorité sans que je m'en rende compte ¬¬… et je savais que ça n'indiquerait pas que je l'ai mal éduqué. Être parent, c'est si difficile… je ne savais pas comment maman avait pu le faire sept fois… Si avec un, je me sentais comme ça, avec sept… Je devrai réellement me trouver un thérapeute ou du moins une potion relaxante.
- Ginny, tu sais quel est ton problème ? – Angelina a soupiré – tu veux tout avoir sous TON contrôle.
- Oh, ça c'est pas vrai – je me suis offensée.
- Bien sûr que si, qu'est-ce que tu fais depuis que James à trois ans ?
- Faire en sorte qu'il mette son linge sale dans le panier de linge sale, comme les gens décents ?
- ¬¬… non…
- Bein, il est incorrigible… il est comme Harry, ils croient que je vais m'amuser à ramasser leurs affaires partout, comme s'ils allaient perdre leur main ou quelque chose comme ça si pour UNE fois, ils mettraient leurs linges sales là où il devait être…
- Ginny… Tu peux revenir à ma question ?
- Oh, oui ˆˆU... Et qu'est-ce que je fait avec James depuis qu'il a trois ans ?
- Lui dire qu'il va se marier avec Sheila…
- Et ça, c'est mal ? Est-ce que je lui aurais tellement mis la pression que maintenant que Sheila a un petit ami, mon fils souffre, et c'est moi qui en suis la cause ? Oh, je suis une mauvaise mère ::
Angelina a nié de la tête.
- Ça sera long… TU N'ES PAS UNE MAUVAISE MERE ! – elle m'a crié.
- … très bien… mais je ne comprends pas ton point…
- C'est toujours comme TOI, TU veux que ce que se passes les choses. Que ton fils ait trouvé la femme parfaite en Sheila, n'est qu'une conséquence. Tu dois arrêter d'essayer d'arranger la vie de ton fils. Je parie que tu as déjà parlé avec Harry pour qu'il soit à Gryffondor et qu'il soit préfet…
J'ai légèrement rougi. Est-ce que c'était si évident que je DEVAIS avoir tout sous contrôle ? Angelina avait raison… Hermione me l'avait déjà dit… Alix me l'avait dit… Même Harry me l'avait dit ! Et seulement maintenant, je me rendais compte qu'ils avaient raison.
Je voulais que James soit heureux, et c'est pour ça que je voulais arranger chaque petit détail de sa vie. Quand il est entré dans l'équipe junior de Quidditch (Harry et ses idées ¬¬), je l'ai entraîné jour et nuit, j'ai parlé avec son entraîneur, j'ai parlé avec l'arbitre, j'ai parlé avec ses coéquipiers… pour qu'il gagne. Est-ce que ça fait de moi une mère obsessive ?
… oui… n'est-ce pas ?... je suis une mère obsessive… J'ai gâché la vie de mon fils :: … mais il n'est jamais trop tard pour réparer ses erreurs. Peut-être qu'il est temps que j'arrête de lui chercher la vie parfaite… parce qu'il l'a déjà. C'est juste que je ne m'en étais pas rendue compte.
- J'arrêterai d'être si obsessive – j'ai soupiré – je devrais peut-être parler avec James. Tu sais ? Il m'a demandé si Sheila ne viendrait plus jamais à la maison, et il avait l'air si triste…
- C'est ce que je te disais – Angelina a fait claqué sa langue – ce qui fait le plus mal à ton fils c'est que tu l'éloignes d'elle. Ils sont amis, que ça te plaise ou non. En plus, Ginny, tu as plutôt un bon œil…
- De quoi parles-tu ?
- Tu as dis que Fred et moi nous étions le couple parfait, et tu nous vois ici. Tu as dit que Ron et Hermione finiraient ensemble, et où en sont-ils maintenant ?... et ne parlons pas d'Harry et toi… "Lui, c'est mon homme idéal" – Angelina a souri – je crois que tu as une âme de Cupidon.
J'ai légèrement rougi. C'était vrai, tous les couples que j'avais prédit avaient fini ensemble… peut-être que cette fois encore, ça ne serait pas une exception : le temps nous le dira.
- Je suis désolée, Angelina ! Tu voulais parler de quelque chose d'important, et moi, je suis là avec mes bêtises…
Quelle honte. Je me suis rendue compte des mes erreurs et tout… et en réalité, je venais écouter Angelina. Ça m'arrivait tout le temps ¬¬…
- Ne t'inquiète pas, Ginny, c'était amusant… mais en réalité, tu seras la première à le savoir...
- Savoir quoi ?
Angelina a pris une profonde inspiration, comme si ce qu'elle avait à dire allait être de grande importance.
- Je voudrais adopter un enfant.
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- ADOPTER UN ENFANT ?
James : Papa était presque tombé de sa chaise lorsque maman l'avait informé de ce qu'elle avait parlé avec Tati Angelina, il y a quelques jours.
- Mais… du monde magique ? Ou moldu ?... Parle, Ginny !
- Oh, qu'est-ce que j'en sais moi, Harry ! – maman a soupiré – Angelina m'a seulement dit qu'elle voulait adopter un enfant. Et mieux vaut pour toi, que tu te comportes, parce que pour profiter que nous soyons tous réunis aujourd'hui, elle annoncera la nouvelle à tout le monde.
- Mais… c'est quelque chose de très sérieux.
- Que crois-tu ? Que mon frère et sa femme ne sont pas assez responsables pour adopter un enfant ? – maman a froncé les sourcils.
- Ce n'est pas pour ça… au ministère, il y a un département spécialisé, et tu le sais… c'est seulement que… c'est très difficile que quelqu'un arriver à adopter un enfant. S'ils sont rejetés, ça effondrerait Angelina. Je ne crois pas qu'elle puisse le supporter.
- Là, tu te trompes, Harry, j'ai vu Angelina, très sûre, et elle est prête pour ce qui pourra arriver.
- Mmmm… - papa ne semblait pas très convaincu.
- De toute façon, toi, tu es sensé ne rien savoir, alors tu dois faire semblant d'être surpris, compris ?
- ÔÔ !... Comme ça ?
- ¬¬… tu es en train de surjouer.
Maman et papa préparaient tout pour cet après-midi. Tous les dimanches, pendant les vacances, on se réunissait à tour de rôle dans une des maisons, aujourd'hui, c'était chez nous. Je ne pouvais plus attendre, c'était les seuls jours que je pouvais voir Sheila librement, sans son… petit ami… pendant la semaine, on sortait de temps en temps, mais ce n'était plus la même chose. Et je le comprenais, alors on profitait plus, ces peu de moments ensembles. Du moins, moi ˆˆ.
Les premiers, à arriver, ont été tonton Ron et Tati Hermione avec Alan et Eli. Alan grandissait beaucoup, alors qu'il n'avait que tout juste 8 mois. Il sera sûrement aussi grand que tonton Ron. Tonton Georges et Tati Katie sont arrivés et finalement tonton Fred et Tati Angelina. Papa adressait de drôles de regards à Tati Angelina, mais il ne disait rien.
Tonton Draco et Tati Alix sont enfin arrivés. Sammy marchait déjà et il parlait un petit peu. C'était amusant de l'écouter essayer de prononcer les noms ˆˆ'. Je suis resté sur place stoïque. Ils venaient juste tous les trois. Sheila n'était pas là.
- Bonjour ! – a salué Tati Alix, joyeuse – On vous manquait ?
- Tu n'a pas idée à quel point – a ri Tati Hermione.
Tati Alix a porté Sammy pour qu'il joue avec Eli et Alan. Je suis resté debout en attendant que Sheila entre.
- Et Sheila ? – a finalement demandé tonton Ron.
- Oh… - Tati Alix a regardé tonton Draco avec un peu de nervosité.
- Elle n'a pas pu venir – a répondu tonton Draco sèchement – elle avait beaucoup de devoirs…
- Mais il manque encore des siècles pour la rentrée à Poudlard – a exclamé Tati Angelina – en plus, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu.
- Ça sera pour une autre fois… - Tati Alix a nié de la tête à tonton Draco, qui a froncé les sourcils.
Elle n'était pas venue ? Mais pourquoi ?... L'histoire des devoirs, moi, je ne l'avalais pas ¬¬… ça devait être pour autre chose… Mais quoi ?
Ils ont tous continué à discuter avec animation, et Eli jouait avec Sammy et Alan. Je ne peux pas croire qu'ils continuent tous comme si de rien n'était. Est-ce que j'étais le seul qui remarquait que Sheila n'était pas ici ?
Tonton Draco et papa se sont éloignés un peu des autres, et je me suis décidé à les suivre. Tonton Draco expliquerait sûrement pourquoi Sheila n'était pas venue à cette occasion.
Je suis resté derrière la porte, pour écouter. Je savais que je ne devais pas espionner… mais ma curiosité était plus grande.
- Sheila est malade ? – a demandé papa directement.
- Non, au contraire, elle est en très bonne santé – tonton Draco semblait vouloir se contenir de dire quelque chose d'inapproprié.
- Et pourquoi n'est-elle pas là ? Les devoirs sont une excuse trop utilisée…
- C'était la meilleure qui m'est venu à l'esprit – tonton Draco a froncé les sourcils.
- Qu'est-ce qui se passe réellement ? – papa a ajusté ses lunettes.
- Je ne peux pas te le dire. J'ai promis à Alix – tonton Draco a soupiré – bien que si ça ne tenait qu'à moi…
- Je ne vois pas Alix… Comment va-t-elle découvrir que tu me l'as dit ?
- C'est un bon point… mais non ¬¬
- Allons Draco. J'aime beaucoup Sheila, et ça m'inquiète réellement qu'il y ait un problème avec nous… C'est ça ? Elle est en colère contre James ? Ou contre moi ?
- Tu as oublié un membre de la famille…
- Ginny ? – papa s'est étonné – Elle est en colère contre Ginny ?
- Bien sûr qu'elle n'est pas en colère, Harry, tu l'as connais ¬¬… très bien, je te dirais ce que je pense, et je sais que c'est ta femme, et avec le respect qu'elle mérite, ce n'est pas juste la façon dont elle traite Sheila…
- De quoi parles-tu ?
- Comme si tu ne l'avais pas remarqué… elle la traite plus sérieusement, elle l'a même un peu éloigné de James. Je le comprends mais ce n'est pas juste. Et Sheila préfère ne pas nous mettre dans une situation embarrassante, spécialement maintenant que nous sommes ici, c'est pour ça qu'elle a préféré ne pas venir. Elle a pris la décision de respecter le désir de Ginny qu'elle s'éloigne de James, et pour cette raison, ils n'auront que les contacts nécessaires.
- Quoi ? – papa s'est fâché – Ce n'est pas un peu extrême ?
- C'est ce que j'ai pensé aussi – a soupiré tonton Draco – mais elle a parlé avec nous, et Sheila l'a déjà décidé. Elle nous a dit qu'elle comprenait que Ginny ne veuille pas que James souffre par sa faute… et bien le reste n'est pas important. Tu comprendras que mon soutien doit être avec ma fille, même si je ne suis pas d'accord. Je lui ai dit de parler avec Ginny, mais elle ne veut pas bouleverser plus les choses. Et Sheila ne mérite pas les impertinences que Ginny lui a faites, pour sûr ¬¬.
- Je crois que je n'avais pas remarqué la situation – papa a à nouveau réajuster ses lunettes – je sentais que Ginny était plus distante, mais je n'avais pas pensé que c'était pour autant. Je regrette vraiment que Sheila ne se soit sentie comme ça, Draco… mais ce n'est pas l'intention de Ginny de l'éloigner.
- Ah non ? – Tonton Draco semblait incrédule – tu es sûr ?
- Oui… son intention est d'éviter la souffrance de James…
Je ne voulais plus rien écouter. Sheila va s'éloigner de moi, et tout ça parce que ma maman a son esprit surprotecteur envers moi… Pourquoi elle ne comprenait pas que ça m'importait pas que Sheila ait un petit ami ? Est-ce qu'elle me voyait pleurer ou souffrir pour ça, par hasard ? Pourquoi elle assumait que quelque chose me blessait, alors qu'elle ne le savait pas ?
J'ai serré les poings très fort. Pour elle, j'étais encore un enfant. Peut-être que je en étais toujours un, mais j'étais conscient de ce qui se passait autour de moi. Et il était temps qu'elle comprenne ce qui m'arrivait à MOI et pas ce qu'elle pensait qu'il m'arrivait. Qu'elle arrête de présumer la façon dont je me sentais.
- James ! – maman s'est retrouvée sur ma route. Justement la personne que je voulais voir ¬¬ - Qu'est-ce que tu préfères manger ?
Je l'ai regardé avec colère, mais elle s'est envolée. Je crois que maman a cet effet sur moi. Pour autant que je veuille être en colère contre elle, il y avait toujours quelque chose qui m'arrêtait.
- Je n'ai pas faim ! – j'ai crié, énervé, et je suis monté dans ma chambre en claquant la porte.
Bon, ça n'était pas ma plus belle sortie… mais au moins, je me suis retenu de lui crier tout ce que je pensais. Je ne voulais pas blesser ma maman, mais je voulais qu'elle se rende compte de ce qu'elle me faisait.
- Qu'est-ce que c'était tout ça ? – Tati Alix s'est approché de maman.
- Je crois que James sait pourquoi Sheila n'est pas ici… - a soupiré maman. Comme tonton Draco avait parlé avec papa, Tati Alix avait fait de même avec maman.
- Oh-oh – Tati Alix a nié de la tête – peut-être que je devrais lui expliquer la situation.
- Je le ferai moi – a interrompu papa, en sortant d'une des pièces – après tout, c'est pour son bien…
- Si tu le dis – tonton Draco suivait papa.
- Aucun de vous ne va parler avec James – les a interrompus maman – je le ferai moi… Alix, toi, pendant ce temps, fait ce que je t'ai dis…
- Sure ?
- Oui…
Maman semblait prendre un peu de courage et est montée lentement à ma chambre, lorsqu'elle a ouvert la porte, j'étais allongé sur le ventre sur le lit.
- Est-ce que je peux entrer ? – elle m'a demandé prudemment.
- Si tu dois le faire – je ne me suis pas retourné pour la voir.
Maman a fermé la porte derrière elle et s'est assise côté de moi, en posant sa main sur mon dos.
- Je sais pourquoi tu es fâché.
Je n'ai pas répondu.
- C'est ma faute… - maman me caressait les cheveu – parce que je veux te protéger de tout le mal qui pourrait t'arriver… c'est juste que je t'aime tellement, que je ne pourrais pas te voir souffrir, James…
Misère ¬¬. Lorsqu'elle utilisait ses arguments, c'est difficile d'être fâché avec elle, vous savez ?
- … mais je sais que ça te fait mal que Sheila ne vienne plus à la maison, ou qu'elle s'éloigne de toi… tu sais combien j'aime Sheila, elle est comme une fille pour moi… mais je me suis aveuglé avec l'idée de ne pas te voir souffrir, et je n'ai pas remarqué que mes actes étaient ce qui te rendait triste… je suis réellement désolée, James…
Est-ce que je vous ai déjà dit qu'à ce stade-là, je n'étais plus en colère ? Au lieu de la colère, il y avait de la compréhension.
Je n'y tenais plus, j'ai enlacé fortement maman.
- Maman, je dois souffrir quelques fois dans ma vie – je lui ai dit calmement – tu ne peux pas l'éviter.
- Mais j'aimerai le faire… - maman a souri lentement – je te promet de ne pas interférer dans ta vie. Juste le nécessaire, je suis toujours ta maman ˆˆ' …mais il n'y aura plus de surprotection de ma part. Ton papa m'aidera avec ça. Dès cet instant… tu auras une vie normale sans que ta mère poule tente d'éviter tous les malheurs éventuels de celle-ci…
- Alors ça sera une vie heureuse – je lui ai souri – comme la tienne et celle de papa.
Maman a acquiescé et m'a embrassé le front.
- Une trêve, alors ? – elle m'a demandé.
- Une trêve – j'ai acquiescé.
- Tu es toujours sans appétit ?
- J'ai juste un petit peu faim … je voudrais manger de la viande ¬¬
- Il faudra le dire à ton papa, allons-y…
Maman m'a pris par la main. Je me sentais mieux, mais je ne savais toujours pas comment tout ça allait se terminer. Alors à partir de maintenant, ma mère ne serait plus aussi "obsessive" avec moi ? Mais avec Sheila, ça sera toujours pareil ?
En descendant les escaliers, mes doutes se sont dissipés : Sheila était là, avec beaucoup de suie sur ses vêtements, mais elle saluait tous les tontons.
- Sheila ! – j'ai exclamé, heureux.
- Salut, Jamie ! – elle s'est retournée lentement et m'a souri.
J'ai lâché la main de maman pour embrasser Sheila très fort, en souhaitant qu'elle ne s'en aille plus jamais.
- Jamie, tu vas m'étouffer – elle m'a dit à voix basse – Comment vas-tu ?
- Tu m'as manqué !
- Toi aussi…
Sheila a regardé fixement maman sans savoir que faire. A sa surprise, maman s'est approché aussi et l'a embrassé.
- Tati Ginny… - a murmuré Sheila.
- Tu nous as tous manqué – a souri maman – excuse moi pour tout.
Sheila a nié de la tête.
- Tu n'as pas à t'excuser...
- Si, et je suis là plein de suie pour être allée la chercher – s'est plainte Tati Alix – la prochaine fois, tu vas toi Ginny ¬¬
- Tu es pleine de suie – je me suis moqué de Sheila.
- Ah, oui ? Si tu continues avec ça, je ne vais pas te donner ton cadeau.
- Tu m'as apporté un cadeau ?
- Bien sûr, Jamie.
- Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est ?
Sheila a sorti une petite boite. En l'ouvrant, j'ai vu un petit vif d'or qui sortait ses ailes, mais je l'ai attrapé avant qu'il ne s'échappe.
- C'est le vif d'or qu'on a vu au Chemin de Traverse !
- C'était le dernier qui restait – m'a souri Sheila.
- Merci ! - je l'ai enlacé – c'est le meilleur cadeau au monde.
- C'est si mignon ! – s'est émue Tati Hermione.
Sheila, Eli et moi avons commencé à jouer avec le vif d'or et Sheila a incorporé Sammy et Alan dans le jeu. C'est la meilleure baby-sitter que nous avions ˆˆ'.
Pendant ce temps, les tontons et mes parents parlaient avec animation. Alan et Sammy se sont endormis rapidement (être si petit ce n'est pas si amusant, ils ont besoin de dormir des siestes tout le temps), et nous avons décidé de nous approchés des grands pour manger.
- Bon, Angelina, arrête le suspense – a exclamé Tati Katie – Qu'est-ce que tu voulais nous dire qui nécessitait qu'on soit tous réunis ?
- Je voudrais adopter un enfant – a dit avec une voix claire et sure Tati Angelina.
Personne ne s'attendait à ce qu'elle le dise si directement. Papa le savait déjà, amis son expression était tellement bien simulée, que ça m'a fait rire.
- Eh bien… Angelina… - Tati Hermione semblait ne pas pouvoir finir sa phrase.
- Adopter un enfant ? – tonton Ron semblait incrédule – Vraiment ?
- Pourquoi pas ? – Tonton Fred a froncé les sourcils.
- C'est que… c'est si… - Tati Alix a haussé les épaules – soudain ?
- On ne s'y attendait pas – l'a soutient tonton Draco
- Angelina, Fred, vous avez déjà vu les possibilités ? Vous êtes allez à une quelconque agence ? Ça sera un enfant magique ou moldu ? Vous savez déjà le style de test que le ministère applique ? – papa semblait vouloir les dissuader.
- Toi, tu es seulement paranoïaque, Harry – l'a réprimandé maman.
- Vous devez voir tout ce que ça implique adopter un bébé ! – Tonton George semblait s'unir aux autres.
- Je crois que nous sommes déjà conscient de ça, George – Tati Angelina lui a souri.
- Et le temps d'attente ? – a interrompu Katie.
- On ne perd rien a essayer – a ajouté tonton Fred.
Il semblerait qu'aucun tonton ne semblait être d'accord avec la décision de tati Angelina et tonton Fred, mais ils n'osaient pas extérioriser leurs opinions. En partie, c'était parce qu'ils savaient que c'était si difficile d'adopter un enfant.
- Angelina, et si tu mettais trop d'espoir en quelque chose qui ne peut arriver ? – dit finalement tati Alix – Si on ne vous donne jamais d'enfant ?
Tati Alix a dit tout haut ce qu'ils pensaient tous tout bas.
- Nous sommes conscient de ça – a répondu tonton Fred.
- A mon avis, - Tati Angelina a souri – je préfère essayer et ne pas réussir à ne jamais essayer. Qui ne tente rien, n'a rien.
Il semblerait que ça avait anéanti les arguments des autres.
- Vous, qu'est-ce que vous en pensez ? – tonton Fred nous a regardé directement.
Sheila et moi, nous étions les seuls qui comprenions de quoi ils parlaient. Eli n'avait même pas pris la peine de faire attention à la conversation, et elle jouait avec des bracelets, cadeau de tati Angelina, précisément.
- Eh bien… - j'ai regardé Sheila sans savoir que dire.
Sheila s'est levé, et s'est approché de tati Angelina et tonton Fred.
- Je crois que c'est une idée merveilleuse.
Je me suis approché aussi et j'ai acquiescé.
- Ça sera excellent… - c'est tout ce que j'ai pu dire.
Et ça a conclu la discussion. Tonton Ron s'est engagé à regarder les papiers au Ministère. Papa les aiderait en parlant avec le Ministre (comme ils s'entendent si bien ¬¬), les tatis apporteraient le leur et ça a beaucoup animé tati Angelina et tonton Fred. Je crois que pour suivre avec leur décision, ils avaient besoin de notre appui à tous, et c'est justement ce que l'on a fait.
oO§0§Oo
Sheila : La quatrième année avait commencé. Ma relation avec Erich se passait merveilleusement bien, et tout semblait simplement sensationnel.
Mais malgré tout… il y avait quelque chose qui me rendait un peu nerveuse, et je ne savais pas comment l'expliquer aux autres.
- Sheila, c'est devenu une habitude de rester debout si tard.
Lionel s'est assis face à moi.
- La rumeur a circulé ?
- Ouais… nous sommes officiellement un couple pour tout Poudlard – il m'a souri.
Nous étions en novembre. C'était bientôt les vacances de fin d'année et c'était logique que ça se sache déjà que Lionel et moi, nous "sortions ensemble", pour le dire d'une certaine façon ˆˆ'. Je n'ai dit à personne ce que Terrence m'avait dit d'Isabella. Je pressentait que bientôt, je l'utiliserai à mon profit.
- Je t'ai remarqué un peu distraite, il se passe quelque chose ?
Je ne savais pas si je devais raconter à Lionel ce qui m'affligeait. Je n'avais aucune idée de la façon dont il le prendrait. Mais c'était mon ami… il me conseillerait.
- Tu sais si on peut consulter Mme Pomfresh pour une éventuelle grossesse ?
Lionel a ouvert des yeux comme des soucoupes. Je savais qu'il n'allait pas le prendre d'une bonne façon. ¬¬
- Grossesse ? – il a répété avec une voix étranglée – Sheila ! Comment ça se fait que… ?
- Ne me demandes rien, aide-moi juste, d'accord ?
En voyant mon angoisse, Lionel a acquiescé lentement.
- Mme Pomfresh ne pose pas beaucoup de questions, si tu vas vers elle directement, elle saura t'aider. "Secret Professionnelle", tu te souviens ?
- Oui, tu as raison… Mme Pomfresh ne dira rien, à moins que je lui donne mon consentement…
- Tu veux que je t'accompagne ?
- N-non… c'est quelque chose que je dois faire seule…
- Mais tu n'est pas seule dans cette histoire, Sheila… et tu le sais…
- Lionel – j'ai ébauché un léger sourire – ne t'inquiète pas, tu m'as beaucoup aidé et bientôt tu saura ce qui s'est passé.
Je me suis levée pour aller dormir. J'imaginais bien que ça donnerait un truc comme ça de le dire à Lionel, mais pour l'instant, c'était le mieux que je pouvais faire. Ça me démangeait de tout dire, mais je devais attendre le moment adéquat, et ça ne dépendait pas exactement de moi non plus de le raconter.
Le lendemain, je me suis levée avec une certaine lenteur. Natalia dormait encore placidement.
- Natalia, j'y vais déjà, on se retrouve en bas.
Natalia a grogné, j'ai assumé que c'était un "très bien" dans son langage matinal. Je me suis préparée lentement et elle ne se levait toujours pas. C'est que je m'étais levée trop tôt, même les Harpies dormaient encore. Lorsque je suis descendue à la Grande Salle, il y avait plusieurs élèves en train de déjeuner.
- Sheila ! – Amira Creden s'est assise à mes côtés. Gryffondor de quatrième année aussi.
- Salut Amira – je l'ai salué.
- Tu sais ? Ça ne se remarque même pas.
- Quoi ?
- Ah ! Comment tu es resplendissante ! – Amira a touché mon ventre par-dessus ma robe – il sera sûrement très beau.
- Quoi ? – j'ai demandé à nouveau, perplexe.
- Bonjour, jeunes demoiselles – a salué Lionel, en s'asseyant à côté de moi.
Amira, bizarrement, nous a pris nos mains et les a unis.
- J'espère que vous serez heureux ! Vous faite un couple parfait ! Qu'il ait les cheveux de Lionel et tes yeux, Sheila !
- Quoi ? – nous avons demandé, maintenant, Lionel et moi.
- A bientôt ! Alimente-toi bien, Sheila, maintenant tu manges pour deux…
- C'était quoi ça ? – Lionel a pris un peu de jus.
- J'en sais autant que toi – j'ai haussé les épaules.
Et les commentaires bizarres ne se sont pas arrêtés là. Toute la journée, les élèves me regardait de façon étrange, quelques uns me souriaient, d'autres me regardaient et murmuraient… et ils me disaient des trucs vraiment étranges.
- Espérons que ça soit une fille.
- Qu'il soit en bonne santé !
- Utilise des robes plus épaisse pour ne pas que ça se remarque !
Et pas seulement à moi. Lionel aussi a eu droit à une partie des commentaires.
- Quel sacrée dextérité, tu as !
- Ça, ces sont les mecs !
- T'as mis les pieds dans le plat !
Ça commençait à m'agacer. Que diable arrivait-il à tout le monde ? Après la pluie de commentaires en Botanique, je me dirigeais, un peu énervée, vers le cours de Métamorphose. Si quelqu'un d'autre me disait une autre incohérence, j'allais exploser. En allait si vite, j'ai foncé dans quelqu'un, et je suis tombée sur mes fesses.
- Aouch… Je suis désolée !
- Au contraire !
J'ai immédiatement reconnu la voix.
- Laisse-moi t'aider. Tu vas bien ? Il t'est arrivé quelque chose ?
Erich semblait trop inquiet pour une simple chute. En plus, il était très pâle.
- Oui, ce n'est rien… Il se passe quelque chose ?
Une fois qu'il m'a aidé à ramasser mes notes, qui étaient tombés lors de ma chute, il m'a regardé avec surprise.
- Tu peux souper avec moi aujourd'hui ?... – sa voix semblait suppliante. – nous devons parler.
Oh-oh. Lorsque quelqu'un dit "nous devons parler" dans une relation, ça ne signifie rien de bon.
- Très bien… je m'échapperais. Dans ton bureau ?
- Oui… Tu es sure que tu vas bien ?
- ¬¬… oui… je te verrai ce soir…
- Fais attention à toi ! Ne cours pas dans les couloirs ! Essaie de ne pas porter trop de livres !
Très bien. Me suis-je réveillée dans une dimension inconnue ou quelque chose comme ça ? Pourquoi, tout d'un coup, tout le monde s'intéresse à mon alimentation, de mon bien-être, et combien de livres je porte ? Axel me le dira, vu que c'est mon espion.
J'ai averti Natalia que je souperai avec Erich, et je me suis dirigée vers son bureau. Lorsque je suis entrée, une petite nappe était étendue face à la cheminée, comme chaque fois que nous voulons manger "romantiquement".
- Waouh… Erich ?
- Entre… assieds-toi… attends, laisse moi t'aider…
Erich m'a pris la main pour m'aider à m'asseoir. Ça, c'est vraiment trop étrange. Erich est très gentleman d'habitude, mais là, ça me parait excessif.
- Mmmmh c'est bon, tu as apporté des macarons – j'ai dégusté.
- Tes favoris – il m'a souri – je voudrais que cette nuit soit spéciale.
- Qu'est-ce qu'elle a de particulier cette nuit ? – j'ai demandé perplexe. Ce n'était pas un anniversaire, et il n'était rien arrivé de spécial. Du moins que je m'en souvienne.
- Sheila… au début, lorsque nous avons commencé notre relation, j'ai pensé que c'était une folie. Tu as 14 ans, tu commences à peine à profiter de la vie. Mais tu m'as donné plus de joie et de vitalité que ce que j'ai toujours souhaité, et tu es devenue une partie vitale de ma vie. Je t'aime, à tel point que je ne peux m'imaginer sans toi. Je ne peux simplement pas…
Ça m'aurait fait fondre à un autre moment. Mais je sentais qu'il le disait parce qu'il y avait quelque chose d'important qui venait.
- Tu es aussi une partie importante de ma vie, Erich, tu sais que je t'aime plus que tout…
- Exactement… c'est pour ça… - Erich s'est approché de moi, il s'est agenouillé face à moi, et en tenant une petite bague, il a dit – Est-ce que tu eux m'épouser ?
Je suis restée statique. ÔÔ…… L'EPOUSER ? A 14 ANS ? ALORS QUE J'ETUDIE TOUJOURS ?
- Erich… Quoi ?
- Epouse-moi, Sheila, que notre bébé grandisse dans un environnement d'amour…
- Bébé ?
Voyons voir, QUE DIABLE SE PASSE-T-IL ICI ? NOUS MARIER ? BEBE ? J'ai secoué ma tête pour remettre en place mes idées.
- Quel bébé ? – C'est la première question qui m'est venu.
- Comment ça quel bébé ? Le nôtre !
- On va avoir un bébé ? Ôô
- Bien sûr que oui ! Tu n'as plus à le nier… bien que ça m'ait un peu dérangé que tu ne me le dises pas en premier… mais tu avais sûrement peur, ma pauvre – Erich m'a enlacé – je sais que ça t'effraie parce que tu es si jeune, mais je serais avec toi toujours…
- Erich – je me suis un peu séparée de lui pour le regarder face à face – je ne suis pas enceinte…
- Tu ne l'es pas ? – Erich a froncé les sourcils.
- Bien sûr que non ¬¬U… je sais faire attention, en plus je suis trop jeune pour tomber enceinte et me marier, on en a déjà parlé…
- Mais je pensais que tu l'étais… les rumeurs dans l'école…
- Quelles rumeurs ? – Alors il y avait des rumeurs sur moi ?
- Une fille de Serpentard a entendu ta discussion avec Lionel, hier… et toute l'école pense que tu es enceinte…
ÔÔ………… Elle m'avait écouté ? Est-ce qu'on ne peux plus avoir de discussion privés de nos jours ? ¬¬U… Et m'a à peine entendu hier et toute l'école le savait déjà ?... ATTENDEZ SI TOUTE L'ECOLE LE SAIT DEJA ÇA VEUT DIRE QUE L'AUTRE PERSONNE QUI LE CROIT SAVOIR EST… ?
- Mon papa ! – je me suis levée rapidement.
- Non, Sheila, je crois qu'il ne le sait pas encore…
A peine avait-il dit ça que quelqu'un à frapper à la porte du bureau, ce qui nous a rendu silencieux.
- Et maintenant ? – j'ai murmuré.
Erich a sorti sa baguette et a bougé notre souper improvisé sous le bureau.
- Tu viens pour tes cours – il m'a souri, en se dirigeant vers la porte pour l'ouvrir.
Lorsqu'il l'a ouvert, j'ai remarqué la pâleur de son visage. Erich s'est déplacé pour laisser passer la personne qui avait frappé. C'était mon papa.
- Je savais que je te trouverais ici ! – papa avait l'air trop exalté.
- Il a quelque chose qui cloche ? – j'ai tenté de paraître innocente.
- ET TU OSES DEMANDER ? – papa s'est approché de moi en faisant de grands pas – Es-tu enceinte ?
Erich, qui avait déjà fermé la porte, tentait de sourire faiblement.
- Je crois que je me suis trompé – il m'a dit à voix basse.
- Clairement – j'ai soupiré – non papa, je ne suis pas enceinte…
Ça a fait revenir les couleurs sur le visage de mon papa, qui a soupiré, soulagé.
- Et comment ça se fait que toute l'école en parle ?
- C'est un malentendu, papa… Tu crois que si j'étais enceinte, tu serais le dernier à le savoir ?
- N-non… Mais j'ai pensé que… !
- Oh, papa ¬¬ … fais moi confiance, d'accord ?
Pour toute réponse, papa m'a enlacé très fort.
- Bien sûr que j'ai confiance en toi – il m'a dit presque sans voix – mais c'est difficile pour moi de voir comment… bon, tu as grandi…
Bien, ça finit toujours par me convaincre. Je savais que c'était difficile pour lui qu'il accepte que je sois dans une relation amoureuse et que je ne sois plus sa petite fille. Alors c'est pour ça que je lui pardonnais ses paranoïas.
- Et si tu n'es pas enceinte, alors pourquoi est-ce que tu l'as demandé à Lionel ? – a osé intervenir Erich.
- Bonne question – a appuyé papa.
- ¬¬… Depuis quand vous êtes d'accord tous les deux ? – je les ai admonesté – c'était juste de la curiosité. Quoi, ce n'est pas possible de se renseigner au cas où j'en ai besoin ?
- Ça, ce n'est pas marrant – a dit papa sérieusement – et tu sais que si tu te trouves dans cette situation, tu peux compter sur moi…
- Bien sûr que oui, papa…
- Alors j'irai parler avec Harry…
- Tonton est au courant ? – génial ¬¬ - Est-ce que, par hasard, tout le monde l'a appris ?
- C'était clair quand je suis rentré ici, non ?... je suis navré de vous avoir interrompu – papa a froncé les sourcils.
- Ce n'est pas grave – Erich l'a tranquillisé.
Papa m'a embrassé le front, puis il est sorti du bureau, avec des petites rougeurs sur les joues.
- Tu me diras ce qui se passe réellement lorsque tu trouveras le moment adéquat – Erich s'est approché de moi.
- Oui…
- Mais de toute façon, je veux que tu portes ça…
Erich a pris délicatement ma main, en me glissant au doigt la bague qu'il m'avait offerte quelques instants auparavant comme proposition de mariage.
- Mais c'est que…
- Ce n'est pas pour t'attacher à moi – il m'a interrompu – c'est juste que je veux te le donner… c'est un cadeau… si un jour nous nous séparons, j'aimerai que tu conserves cette bague pour toujours faire partie de ta vie… Pour que tu te souviennes de moi…
- Jamais je ne t'oublierai – je l'ai enlacé – mais rien n'est éternel, n'est-ce pas ?
- Espérons que nous nous trompons pour ça…
Je sais… trop fataliste, n'est-ce pas ?... C'est juste que tous deux, nous avions l'idée que ça, ça ne serait pas pour toujours. Bien sûr si ça ne tenait qu'à nous, ça serait éternel… mais rien n'est éternel, ou si ?... de toute façon, on ne restait pas fixer sur cette pensée, nous préférions en profiter.
Qu'est-ce qui se serait passé si j'avais vraiment été enceinte ? Et si j'avais accepter sa proposition ?... Non, ce n'était pas dans la liste définitive. Je ne voulais pas me marier et avoir des enfants maintenant. J'aimerais voir mes rêves se réaliser, et un d'eux, c'est de finir Poudlard. Et Erich a aussi beaucoup de projets futurs. Un enfant et un mariage, c'est la dernière chose que nous avions besoin en ce moment. Juste être ensemble et c'est tout.
Je suis sortie du bureau discrètement, puis je suis entrée dans ma Salle Commune. Natalia m'attendait devant la cheminée.
- Sheila…
- Ne t'inquiètes pas, il n'est rien arrivé.
- Comment ça il n'est rien arrivé ? – Natalia a froncé les sourcils – Toute l'école sait que tu es enceinte ! Comment ça a pu arriver ?
- C'est une négligence, je n'ai pas remarqué que quelqu'un m'écoutait lorsque j'étais avec Lionel…
- Mais ça c'est mal… tu ne dois pas laisser que ça s'empire…
- Natalia, et puis quoi ?... lorsque ils verront que mon ventre ne gonfle pas, ça arrêtera d'être la rumeur du jour…
- C'est que…
- Concentre-toi sur prendre une décision – j'ai interrompu son inspiration de réplique. – et parler avec John.
- Oui…
Nous sommes restées face au feu pendant un bon moment. Le lendemain, je me suis chargée de démentir la rumeur avec Lionel, bien que certains insistaient toujours.
- Allons, Sheila, tu vas faire une fête prénatale ? – a demandé Amira, insistante.
- Non ¬¬
- Ça sera un garçon ou une fille ? – a demandé une autre Gryffondor.
- Elle n'est pas enceinte – a éclairci Lionel sur le point de perdre patience.
- Tu l'auras à Poudlard ou tu te feras une césarienne ?
- ¬¬XXxxx – Lionel et moi, nous nous sommes regardés avec une fureur contenue.
- Et tu le diras au Professeur Potter ? Ce petit ventre grandira bientôt…
- CE N'EST PAS ELLE QUI EST ENCEINTE ! – Natalia s'est levée, exaspéré – C'EST MOI !
Toute la Grande Salle c'est retourné vers Natalia qui avait crié ça.
- Natalia ! – je l'ai réprimandé.
Natalia, en se rendant compte de ce qu'elle avait fait, est sortie en courant de la Grande Salle, suivie par John.
- Alors c'était Natalia ? – Lionel a fait claqué sa langue – tu aurais dû me le dire.
- Je lui avais promis. Je ne le dirai à personne…
- C'est ce qui fait que je tombe encore plus amoureux de toi – m'a dit Lionel, en s'approchant. Il savait que les filles de Gryffondor nous regardaient toujours, et c'est pour ça qu'il le faisait.
- Dommage, vous êtes un couple de rêves – a souri Amira.
- Oui… - a affirmé l'autre Gryffondor.
- Je vais voir comment elle va – je me suis levée de table et j'ai regardé vers la table des professeurs. Papa me souriait légèrement (ça ne devrait pas lui faire autant plaisir ¬¬U), et Erich acquiesçait lentement.
Lorsque je suis arrivée à la Salle Commune, John était debout face à la bifurcation entre les chambres des garçons et celles des filles.
- Et Natalia ? – je lui ai demandé.
- Elle s'est enfermée… convaincs-la de descendre parler avec moi – m'a demandé John avec une voix suppliante.
- J'essaierai – je lui ai souri pour l'animer un peu.
Je suis montée vers notre chambre, où la porte était entrouverte. Natalia était couchée sur le ventre et sanglotait.
- Tout le monde le sait – elle m'a dit à voix basse.
- Ça ne serait pas arrivé si tu n'avais pas crié comme une folle – je me suis approchée du lit et me suis accroupie.
- Je ne peux pas te laisser porter ma responsabilité, Sheila.
- Tu as déjà allée voir Mme Pomfresh ? – je lui ai demandé.
Natalia a nié de la tête.
- J'ai peur, Sheila…
- De quoi ?
- De tout ! – Natalia s'est redressé en pleurant toujours – Mes parents vont me tuer ! C'est la dernière année de John ! Je ne peux pas lui demander qu'il laisse tout pour moi, c'est si égoïste ! Et qu'est-ce que tout le monde va dire de moi ? Comment vont-ils me traiter dorénavant ?
- Natalia, ça ne devrait pas t'importer ça… John t'aime et il ferait tout pour toi. D'abord tu dois être sure que tu es enceinte, et pour ça, il faut que tu ailles voir Mme Pomfresh. A ce moment-là… tu sauras quelle décision prendre.
Natalia a acquiescé et lorsqu'elle est descendu dans la Salle Commune, John l'a enlacé avec force. Ils se sont tous deux dirigés vers l'infirmerie pour voir Mme Pomfresh, et je me suis décidée à les attendre dans la Salle Commune.
Axel, Lionel et Emir m'ont rejoint pour les attendre.
- Je ne l'aurai jamais pensé – a exclamé Axel.
- On le soutiendra en tout – a affirmé Emir.
- Oui… et John aussi… – a ajouté Lionel.
- La dernière année de John… - a soupiré Axel.
- Cessons de faire des conjectures – je leur ai dit à voix basse – et attendons qu'ils reviennent.
Je ne sais pas combien de temps est passé. Ça pouvait être des heures. Ça pouvait être des minutes. Ce que je sais, c'est que ça a semblé une éternité. Nous avons finalement John, qui tenait la main de Natalia, entraient lentement. Comme impulsé par un ressort, nous nous sommes tous mis debout.
Natalia nous a regardé et s'est lancée pour m'enlacer.
- Je ne suis pas enceinte ! – elle m'a dit, rayonnante de joie.
On a tous respiré à nouveau. Axel est couru tapoter l'épaule de John, qui était toujours surpris de la nouvelle. Emir et Lionel se sont pris discrètement la main, bien que je sois la seule qui l'ai remarqué (vous savez bien que je suis très observatrice), et Natalia continuait de pleurer de joie.
- Bien que je m'étais déjà fait à l'idée – John semblait avoir de la peine à parler – je crois que j'aurais aimé que tu sois effectivement enceinte.
Nous l'avons tous regardés avec surprise, mais Natalia s'est approché de lui lentement.
- Il y aura le temps pour ça – elle lui a murmuré, en lui donnant un court baiser.
- C'est devenue trop guimauve – a exclamé tragiquement Axel – Pourquoi n'allons-nous pas fêter ça au bord du lac ? Je vous offre les bonbons !
- Et moi les boissons ! – Lionel a souri.
- Encore une fois tu vas voler les elfes ? ¬¬ - Emir l'a regardé avec désapprobation.
- C'est un investissement à long terme – s'est vanté Lionel.
- Ça ne dérange pas que Vanessa vienne ? – nous a demandé Axel.
Vanessa était la petite amie d'Axel, mais elle était à Serdaigle. Nous avons tous nié de la tête, et nous sommes allés au bord du lac. On adorait se réunir là, et nous nous amusions beaucoup.
- Tu sais ? – m'a dit Natalia dans un ton de confidence – je crois que moi aussi j'espérais être enceinte…
- Il y aura du temps pour ça – je lui ai dit d'un ton moqueur.
Nous avons tous continué à célébrer. Quelle semaine. D'abord, c'était moi qui étais enceinte. Maintenant Natalia. Et finalement, aucune des deux. Ça serait décevant pour ceux qui attendaient une rumeur de 9 mois. ˆˆ'
Là, je me suis rendue compte comment un petit évènement dans ta vie, peux te faire te retourner sur la tête et te faire tourner de 360°… mais ça vaut sûrement la peine, n'est-ce pas ?
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Sheila Malfoy McLester... Petits Evènements, Grandes Conséquences... 22 Novembre
A suivre…
Ouf, ça y est, je suis là avec ce chapitre, je sais je suis impardonnable mais les aléas de la vie font que je n'ai pas pu poster avant. Désolée à ceux à qui j'avais dit que je posterai avant. Enfin bref le voilà le chapitre tout beau tout chaud. Merci encore à tous pour les reviews. N'oubliez pas de laisser vos mails si vous voulez une réponse. A partir du prochain chapitre ça sera beaucoup moins détaillés on ne vivra plus que les plus grands moments de la Famille Malfoy-Potter-Weasley. Mais rassurez-vous les chapitres sont toujours aussi long.
Bisous à tous et à bientôt.
Gaby B.
