Disclaimer : Rien n'est à moi, les persos sont à J.K. Rowling et l'histoire est à Danyliz.

NOTE DE L'AUTEUR : CE CHAPITRE A DES TON YAOI QUI NE SONT PAS AUSSI LEGERS QU'AU CHAPITRE PRECEDENT… VOUS ÊTES PREVENU, POUR SI VOUS N'AIMEZ PAS CES INSINUATIONS, MIEUX VAUT QUE VOUS NE LE LISIEZ PAS.

Chap. 36. "Souvenirs : On ne doit jamais perdre espoir"

Cuando mi mundo es frío (Lorsque mon monde est froid)

Y necesito un amigo que me abrace (Et j'ai besoin d'un ami qui m'enlace)

Me levantas, me das amor… (Tu me lèves, tu me donnes de l'amour)

Me das toda tu esperanza… (Tu me donnes tous tes espoirs)

oO§0§Oo

Angelina : Je ne comprenais pas pourquoi ça causait un choc à beaucoup le fait que je veuille adopter un enfant. Je m'étais résignée au fait de ne pas pouvoir avoir d'enfants. Je m'étais résignée au fait que mes neveux grandiraient à pas de géant et qu'ils feraient leurs vies. Je m'étais résignée à n'être que la tante gâteau… mais je ne pouvais me résigner à n'avoir personne qui m'appelle maman… du moins, je ne pouvais me résigner sans avoir tout tenté avant. Fred était d'accord avec moi, mais je ne savais pas si c'était parce qu'il croyait vraiment que c'était une bonne idée ou parce qu'il m'aimait trop pour s'y nier.

Les parents sont ceux qui éduquent pour vivre dans le monde… Maman Molly a été la seule personne qui m'a donné son soutien depuis le début. Et je l'en remerciais infiniment pour ça, ça avait un peu calmé les oppositions des autres sur ce thème.

Mais ça faisait trop longtemps… ça faisait déjà un an que nous attendions, et il ne se passait toujours rien. Je ne voulais pas perdre espoir, c'est tout ce qui me restait.

Fred est arrivé un peu sérieux. Ron ou George l'ont sûrement fâchés, et maintenant c'est moi qui devrais découdre avec ça. Heureusement que je lui ai fait son plat favori.

Comment va le magasin ? – je me suis aventurée à demander.

Bien – il m'a répondu sèchement – Sheila était au Chemin de Traverse aujourd'hui.

C'est vrai ? – je me suis exclamée, ça faisait longtemps que je ne voyais pas Sheila – Comment va–t–elle ?

Comment elle pourrait être ? – Fred a claqué sa langue – comme toujours. Elle est préfète de Serpentard.

Préfète ? Waou, Draco et Alix doivent être drôlement fiers.

Draco a mis ses espoirs en Sheila pour que Serpentard gagne la coupe des Maisons… espérons qu'il ne reste pas avec cette envie.

Il y avait encore quelque chose dans le regard de Fred que je remarquais, mais je ne pouvais pas définir ce que c'était.

Fred, il se passe quelque chose ? Tu es très étrange.

Fred m'a regardé et a ébauché un faible sourire, puis m'a pris la main.

Viens – il m'a conduit vers le canapé – nous devons parler.

S'il y a un truc avec lequel je suis d'accord avec Sheila, c'est quand quelqu'un dit nous devons parler, ce n'est pas bon du toouuut. ––'

Je me suis mise un peu nerveuse… Qu'est–ce qui avait pu se passé ? Quelque chose de mal ?

Fred, tu me fais peur. – je lui ai dis avec honnêteté. – Qu'est–ce qui se passe ?

L'agence magique a appelé aujourd'hui…

Mon cœur a fait un bond énorme, tandis que je sens mon estomac attaqué par des milliers de papillons. Si c'était une bonne nouvelle, Fred serait en train de sauter de joie. Est–ce qu'ils rejetteraient notre demande définitivement ? Est–ce que nous n'aurions pas la chance d'être parents ? C'est maintenant que ce terminait notre rêve ?

Et… ? – je devais tout savoir.

Angelina… nous devons aller demain…

Rien

Fred pris une grande inspiration. Malédiction, le mystère est en train de me tuer ¬¬… si ne me le dit pas dans les dix prochaines secondes, je l'étranglerai…

– … il y a une possibilité d'avoir un enfant… – il m'a dit, en prenant un visage totalement rayonnant.

Je ne peux pas vous décrire comment je me suis sentie. Mon âme est revenue dans mon corps. Je voulais rire. Je voulais pleurer. Je voulais frapper Fred pour m'avoir fait penser qu'il se passait quelque chose de mauvais. C'était tellement d'émotions que la première chose qui a gagné, c'est d'enlacer Fred très fort, en riant fortement, mais en pleurant de joie.

Un enfant ! – j'étais émue – Enfin un enfant !

Angelina – Fred n'arrêtait pas de m'enlacer, mais il me parlait à voix très basse – c'est seulement une possibilité… ne t'excites pas trop…

Je me suis séparée de Fred en souriant amplement.

C'est tout ce que j'ai besoin, Fred… un possibilité que ça arrive…

J'ai parlé avec George, et il s'occupera du magasin demain.

On va avoir un enfant !

Angelina… – Fred voulait m'éviter une grande déception au cas où on ne nous donne pas l'enfant.

Laisse–moi en profiter, Fred, je sais que nous pouvons rentrer sans rien… mais pour maintenant, ne me ruines pas le moment…

Fred s'est uni à ma joie, en souriant amplement. Je ne pouvais pas attendre demain pour voir mon enfant… oui, oui, c'est seulement une possibilité… Mais ça me satisfaisait plus que tout !

J'ai à peine pu fermer l'œil de la nuit… contrairement à Fred, qui ronflait si fort, que c'était peut–être ça la raison de mon insomnie… bon je devrais déjà y être habituée.

J'ai commencé à me préparer dès 6 heures du matin. Fred se plaignait que je ne le laissais pas dormir, mais je m'en fichais ¬¬… Le rendez–vous était à 10 heures, alors nous devions être prêt à temps. "Moi, je me mets un chemise propre et c'est bon", disait mon adorable mari, entre deux ronflements, mais mes plans étaient différents. A huit heures, je le sortirai du lit moi–même si c'était nécessaire. Je ne serais pas la seule à être présentable, nous devions donner une bonne impression.

Fred s'est levé lentement à huit heures pile (je ne veux pas dire les "méthodes" que j'ai utilisé pour qu'il se lève, mais finalement ces bombes à eau gelée, qui s'activent avec un coup sur le plafond, ont donnés des résultats). Nous avons déjeuné avec de la nervosité et de la résignation en ce qui concerne Fred. Lui, était la partie négative, moi, j'étais la partie positive, nous faisons l'équilibre parfait.

Allez, allez, allez – je poussais Fred dans les couloirs du Ministère.

Tu veux bien arrêter de me pincer ? – il s'est plaint – je marche aussi vite que je peux, de plus nous ne sommes pas encore arrivés à l'étage des bureaux…

Bonne chance ! – Ron s'est retrouvé sur notre route d'un saut.

AHHHH ! – nous avons criés, Fred et moi. Nous ne l'attendions pas. Qui a des idées aussi stupides que nous faire peur comme ça ? ¬¬… ces gênes Weasley ne me plaisent pas.

Nous savions qu'aujourd'hui serait votre grand entretien, alors on m'a envoyé pour vous souhaiter bonne chance ! – Ron nous parlait très vite, et il semblait agité.

Et à toi, qu'est–ce qui t'arrive ? – lui a demandé Fred, étonné.

C'est que j'ai couru cinq couloirs lorsque je vous ai vu arriver, et je voulais vous rattraper – Ron a inspiré – en plus, j'ai pris une petite pause du travail, Adrian Pucey a encore laisser que Lilian Hoftings jette un sort à sa superviseur qui a maintenant deux queues. Maintenant il devra arranger ça et moi, je me suis enfui. J'ai eu suffisamment en défaisant la magie de Brian Partel, qui a fait exploser des toilettes dans un collège, tout ça pour ne pas passer un examen. Je ne savais pas que les examens moldus étaient si difficiles, mais Hermione dit que à certaines occasions, ils peuvent être pire que ceux de Poudlard. Tu te souviens comment nous a évaluer Flitwick ? Moi, je crois que si je fais un examen comme ça une autre fois… !

RON ! – lui a crié Fred – Veux–tu nous faire le plaisir de te taire, maintenant ?

Oh, oui ! ˆˆ' – Ron a rougi – en conclusion : BONNE CHANCE !

Merci – nous avons murmuré Fred et moi.

Si vous avez besoin de quelque chose, vous savez où me trouver. En plus, je vous accompagne pour que…

Ron ! – une femme aux cheveux noirs s'est approchée en courant – Tu dois venir rapidement !

Quoi encore ? – a demandé Ron avec ennui.

Marianne Bless a volé en balai au dessus de tout Sprefer ! Des milliers de moldus l'ont vue !

Malédiction… pas encore Marianne… – Ron a soupiré – il semblerait que je ne pourrais pas vous accompagner après tout…

Comme c'est dommage – a dit Fred avec sarcasme.

Fred ¬¬ – je l'ai grondé – ne t'inquiète pas, Ron, après tu vous saurez tout dans le moindre détail…

J'espère bien ! – il nous a crié, en s'éloignant – Bonne chance !

Cette famille va de mal en pis – Fred a nié de la tête.

Allons–y…

Nous avons continué à marcher le long d'un couloir qui semblait ne pas avoir de fin.

Es–tu sûr que c'est par ici ? – j'ai demandé à Fred.

Oui… on y est presque…

Finalement, nous avons entrevus un bureau qui semblait finir le couloir. "Département des actes et autorisations tutélaires sorcières/moldus". Nous étions arrivés.

Entre – Fred m'a ouvert la porte. Depuis quand est–il si gentleman ? ¬¬'

Oui…

En passant par la porte, j'ai senti comme si quelqu'un me retournait tous mes organes internes, et qu'il n'y aurait qu'un immense vide. J'ai un frisson des pieds à la tête qui m'a pris, alors Fred m'a pris la main pour me donner du courage. Une femme était en train de se limer les ongles tandis qu'une machine à écrire disloquée tapait un texte sur un parchemin sans s'arrêter. Lorsqu'elle s'est rendue compte de notre présence, la femme nous a souri amplement.

Bonjour ! – elle nous a salué – À céder, à changer ou à adopter ?

J'ai regardé Fred, confuse.

Adopter – il a répondu à voix basse.

Excellent ! Vous devez être les Weasley alors ! – la femme s'est levée – attendez un instant, s'il vous plait…

La femme est entrée dans un autre bureau adjacent, et lorsque Fred et moi, nous allions nous asseoir, elle est sortie rapidement.

Entrez ! – elle nous a indiqué allègrement.

Nous sommes entrés dans un énorme bureau. Un homme âgé, grand, avec un énorme sourire (ils sont tous très optimistes dans ce département apparemment) nous a proposé de nous asseoir face à lui.

Fred Weasley ! – il a dit, en tendant la main à mon époux – je ne t'ai pas vu depuis que tu étais petit comme ça…

L'homme a fait un signe à la hauteur de ses genoux. Vu ce qu'il dit, il doit avoir approximativement l'âge de papa Arthur.

C'est un plaisir de vous voir M. Romey… mon papa vous envoie ses salutations…

Oh, oui ! Ce vieil Arthur ne vient plus nous rendre visite ! Et comment vont tes frères ?

Très bien, merci… je viens juste de croiser Ron, il y a un moment…

Oui, oui – l'homme a soupiré – c'est le département le plus occupé, tu savais ?... ils ont toujours du travail… corrige–moi si je me trompe, mais est–ce qu'il s'est marié avec Hermione Granger ?

Oui… ils ont deux enfants…

Mais c'est splendide ! Cette jeune fille est charmante ! Minerva disait de merveilleuses choses d'elle…

Ouais, si vous voulez, je vous laisse et je vais vous chercher du café ¬¬

Oh ! – Fred a apparemment remarqué ma moue irritée – c'est ma femme, Angelina Weasley…

Oui, je te connais aussi, ma belle, tu es la fille de Liam Johnson, n'est–ce pas ?

Oui… c'est un plaisir de vous rencontrer – j'ai tendu ma main pour le saluer (ça ne me convenait pas d'être grossière avec lui ˆˆ'

Le plaisir est pour moi, tu n'as sûrement aucune idée de qui je suis… Andrew Romey, chef du Département des actes et autorisations tutélaires sorcières/moldus… mais asseyez–vous… nous devons parler de toute cette histoire…

Ma nervosité est revenue d'un coup, je sentais que mes genoux tremblaient, mais comme j'ai pu, je me suis assise à côté de Fred, qui me tenait toujours la main.

Mmmm – Andrew avait beaucoup de dossiers, jusqu'à ce qu'enfin il en a sorti un verdâtre – le voilà… vous êtes marié depuis dix ans… et tous les papiers semblent en ordre… vous avez passer le test pour le désir d'adopter pour de bonnes raisons, et vous avez obtenus d'excellents points à la protection et croissance d'un enfant… en plus, Arthur m'a demandé comme service de vous donner un petit coup de pouce – Andrew nous a fait un clin d'œil.

Que dieu bénisse mon beau–père.

Et ? – a demandé Fred – nous avons appris qu'il y avait une possibilité…

Oui, c'est pour ça que je vous ai fait appelé… mais peut–être que ce n'est pas ce que vous attendez…

Fred et moi, nous nous sommes regardés, tandis qu'Andrew a pointé sa baguette vers la porte, faisant en sorte qu'elle s'ouvre.

Entre ! – a crié Andrew en direction de la porte.

Fred et moi, nous avons observé attentivement. Un petit bonhomme de 9 ou 10 ans est apparue qui marchait lentement. Il avait des cheveux noirs, courts, et des yeux bleus, et beaucoup de taches de rousseurs.

Chris, n'est pas peur – a signalé Andrew – viens, assieds–toi à côté de moi.

Le petit a obéi en nous regardant avec une certaine appréhension.

Eux, ce sont Angelina et Fred Weasley…

On aurait dit que le petit n'écoutait pas Andrew, ou s'il l'avait fait, il n'y avait eu aucune réaction en lui.

Qu'est–ce que tu en penses ? – lui a demandé tendrement Andrew.

Le garçon a haussé les épaules.

Bien, sort un moment, Chris…

De la même façon qu'il est entré, le petit est sorti sans nous dire un seul mot. Andrew a fermé la porte à nouveau.

Il est charmant lorsqu'on gagne sa confiance – a souri Andrew – c'est Christian Symour… il a 10 ans, il est enfant de sorciers…

Fred et moi, nous ne comprenions plus rien. Si cet enfant avait déjà des parents, pourquoi nous avait–il appelé ?

– … mais ses parents sont décédés il y a deux ans déjà… tragiquement… – lorsqu'on disait "tragiquement", ça voulait dire aux mains de Mangemorts – son père était moldu, sa mère sorcière. D'après la plume magique du professeur Patil…

Belhmar – a corrigé Fred.

Bon, Chris est né lorsque Parvati était professeur à Poudlard… enfin, son nom a été registré. C'est un sorcier… je suppose qu'il recevra une carte à 11 ans…

Fred et moi nous étions toujours muet de surprise. Ça fait deux ans ? Et comment se fait–il qu'il n'est toujours pas trouvé d'endroit pour vivre encore ?

Chris n'a pas d'autre famille… grands–parents, oncles, parrains… rien… c'est pour ça qu'on lui a assigné une famille adoptive, pour qu'il n'aille pas à un orphelinat…

Et qu'est–ce qui s'est passé ? – j'ai demandé, dubitative.

Il s'est enfui et ça a été comme ça durant ces deux dernières années. Il a été dans 13 maisons différentes, et il n'est resté dans aucunes. C'est pour ça que je vous ai fait appelé…

J'ai serré la main de Fred, qui m'a regardé avec mélancolie.

– … Christian est un garçon trop réservé. Personne ne se plaint qu'il fasse des bêtises… c'est juste qu'il ne parle pas, il ne mange pas, et lorsqu'il se fâche, il s'enfui… vous savez comme c'est difficile d'adopter un enfant dans le monde sorcier… et on évite les orphelinats depuis… bon, depuis vous–savez–qui… mais Chris peut aller avec vous aujourd'hui même, si vous le désirez comme ça… vous aurez besoin de beaucoup de patience et compréhension pour gagner sa tendresse… mais ça ne me parait pas impossible…

Je sentais que l'air me manquait. Je pensais que nous étions là pour un bébé… pas pour un enfant qui a déjà eu des parents, et qui est, de plus, affligé par leur mort. C'était trop, comment nous allions faire face à ça, Fred et moi ?

Fred m'a regardé, en acquiesçant. Pour lui, il n'y avait pas de problèmes, celle qui avait la décision c'était moi.

Mais ce que je voulais c'était un enfant. On me donne l'opportunité d'en avoir un, comment dire non ?

Très bien – j'ai dit finalement – nous l'acceptons… de tout cœur…

Excellent ! – Andrew semblait très heureux – par ordre du Ministère, vous serez à l'essai avec lui pendant un mois. Si après ce temps, il n'y aucun incident, vous pourrez avoir la tutelle de Chris, et son nom de famille changera pour Weasley… Vous avez une question ?

Fred et moi, nous avons nié de la tête.

Alors, je vais le chercher, et je lui expliquerai tout… attendez ici…

Andrew est sorti rapidement, en nous laissant avec une sensation de doutes.

Tu crois qu'on a bien fait ? – j'ai demandé à Fred.

Nous devons nous y risquer, Angelina… en plus, regarde Sheila, elle, petit à petit, s'est adaptée avec Draco et Alix…

Oui… tu as raison… tout ira bien…

Fred m'a embrassé rapidement, et juste à ce moment–là est entré Andrew suivi par Chris. Maintenant que je le regardais attentivement, il pourrait tout à fait passer pour notre fils biologique. Il avait des tâches de rousseurs comme Fred, et ses yeux. Et mes cheveux sont aussi foncés que les siens.

Qu'est–ce que tu en dis, Chris ? Tu veux essayer avec Angelina et Fred ?

Chris a haussé les épaules.

Bien – Andrew l'a incité à s'asseoir à côté de moi. – alors tu as juste à signer ici, Fred.

Fred a commencé à signer, tandis que moi, je regardais attentivement Chris. Je lui ai dédié un grand sourire, mais il a seulement dévié le regard. Ça n'allait pas être facile du tout… et je commençais à douter si tout irait bien, comme je l'avais dit à Fred.

En chemin pour la maison, Chris nous suivait comme un robot. Il ne nous adressait même pas la parole, et lorsque nous sommes arrivés à la maison et que je lui ai montré ce qui serait sa chambre (qui était normalement une chambre d'amis), il s'est enfermé et n'est même pas sorti pour manger.

Que va–t–on faire ? – j'ai demandé à Fred, angoissée.

Il faut lui donner du temps – il m'a demandé, suppliant – il doit s'adapter…

Mais tout allait de mal en pis. Cette semaine–là, je n'ai vu que deux fois Chris, et lorsqu'il se rendait compte de ma présence, il courrait s'enfermer dans sa chambre pour se cacher comme si j'étais… je ne sais pas, un monstre ou un truc dans le genre. Ça ne m'encourageait pas beaucoup.

Fred et moi, nous avons découvert que tandis que nous dormions, Chris filait voler de la nourriture, je suppose pour ne pas manger avec nous. J'étais réellement désespéré. Je voulais gagner sa tendresse, mais comment le faire ?

Tout le monde avait appris notre chance, et ils nous encourageaient à lui donner du temps. Finalement, j'ai eu une idée désespérée… j'ai demandé à Sheila de venir à la maison.

Salut, tatie Angelina ! – Sheila m'a enlacé très fort. – Comment vas–tu ?

Comment j'allais ? Des cernes, fatiguée, comme si j'avais vécu plus de 100 ans… mais en dehors de ça, bien.

Je pourrais aller mieux – je lui ai répondu finalement. – excuse–moi de t'avoir déranger juste avant la rentrée à Poudlard…

Ne t'inquiètes pas ! – elle a exclamé – tu sais que tu peux compter sur moi. Qu'est–ce qui se passe ?

C'est Chris…

Sheila a soupiré.

Il ne s'adapte toujours pas ?

Ça fait deux semaines, Sheila… et il nous a même pas adressé un seul mot… j'ai peur qu'il fugue comme il l'a fait avant… peur de le perdre…

Ne pleures pas, tatie Angelina – Sheila était inquiète – Tu veux que je parle avec lui ?

Toi… eh bien, tu es passé par quelque chose de semblable… peut–être qu'il se sentira identifié avec toi… je ne sais pas comment je peux te demander ça, Sheila, mais je suis désespérée…

Je te comprends, tati, je ferai de mon mieux…

Sheila m'a fait un bisou sur la joue, et est monté lentement vers la chambre de Chris… en emportant avec elle, tout mon espoir et toute mon impatience que quelque chose change… que Chris nous accepte enfin.

oO§0§Oo

Sheila : Je dois dire que lorsque tatie Angelina m'a demandé de parler avec Chris, je n'avais aucune idée de quoi faire. Mais lui dire non, aurait été la pire idée que je pouvais avoir. Alors, j'étais là, debout, face à la porte du garçon. J'ai frappé doucement pour entrer, vu que je n'ai obtenu aucune réponse, j'ai essayé de tourner la poignée de la porte. Elle était fermée à clef.

Je me suis baissé pour essayer de l'ouvrir avec une goupille magique que m'avais offerte tonton George il y a quelques années. Je savais qu'elle m'allait être utile tôt ou tard.

Après avoir essayer plusieurs fois, la porte s'est finalement ouverte.

La chambre était très illuminée grâce à la fenêtre, mais Chris était assis face au lit. Lorsqu'il m'a vue, d'abord, il parait surpris, puis il a dévié son regard vers un des murs, me faisait comprendre que c'était beaucoup plus intéressant ça que ma présence.

J'ai fermé la porte derrière moi, et je me suis assise sur le rebord de la fenêtre. La journée était magnifique…

Idéal pour un pique–nique – j'ai dit à haute voix. Il n'y a pas eu de réponses – je dois être la première à entrer dans ta chambre… je suis Sheila Malfoy, on pourrait dire que nous sommes… cousins…

Chris continuait à regarder le mur. Je me demandais s'il était véritablement si intéressant, parce qu'il faisait croire qu'il l'était.

Je me suis débattu entre lui dire ou pas ce que je pensais… mais si tatie Angelina était désespérée, ça n'empirerait sûrement pas la situation.

Tu sais ? J'ai été adoptée moi aussi…

Je ne l'ai même pas regardé lorsque j'ai dit ça. Je regardais le paysage si beau… si plein de vie. Tatie Angelina et tonton Fred avaient la plus belle maison de toutes.

Chris, qui ne disait toujours rien, s'est approché lentement, puis s'est assis à mes côtés sur le rebord de la fenêtre.

Ce n'est pas aussi mal que ça en a l'air… – je continuais de parler.

Tu es orpheline ? – il m'a demandé avec une certaine ironie dans la voix… il a une très jolie voix… très tranquille.

Je l'étais… jusqu'à ce qu'ils m'adoptent… en plus, je ne me suis jamais sentie comme une orpheline…

Ah – il a claqué de la langue – alors tu ne peux pas m'aider.

J'ai froncé les sourcils. Il pourrait être le fils de tonton Fred ¬¬… aussi têtu l'un que l'autre.

Ah oui ? – j'ai souri – Pourquoi ne me laisses–tu pas essayer ?... parles–moi de toi, et ensuite je te parlerai de moi.

Chris a haussé les épaules (quelque chose qu'il faisait souvent, selon ce qu'on m'avait dit). J'avais pensé qu'il ne parlerait pas, mais il a commencé à me dire qu'il avait toujours voulu avoir un frère. Ses parents sont morts lorsqu'il avait 8 ans, et il n'avait même pas pu leur dire au revoir. Je crois que c'est ce qu'il avait manqué aux autres parents… ils ne l'avaient pas écouté. Ils n'ont pas pris le temps de le connaître. Chris haïssait les Mangemorts (Qui ne le faisait pas ?), et bien qu'il n'ait pas vu ses parents mourir, il est resté désemparé sans eux. Il a terminé son récit en disant qu'il allait fugué aussi de chez tonton Fred et tatie Angelina, et que ça serait comme ça jusqu'à ce qu'il commence Poudlard. Passer de maison en maison.

Lorsqu'il a terminé, il m'a regardé fixement, comme pour me dire "c'est ton tour".

J'ai commencé à lui parler de ma vie… tout ce qui s'était passé, je lui ai aussi raconté comment tante Angelina a perdu son bébé, et comment ils s'étaient battus pendant une année pour avoir un enfant.

Peu à peu, l'expression de Chris a commencé à changer. Je crois que lui aussi avait commis l'erreur de ne pas écouter les personnes qui lui avait ouvert son cœur de bonnes volontés.

Eh bein – il a finalement dit.

Oui… regarde… si tes intentions sont de fuir jusqu'à ce que tu commences Poudlard, pourquoi ne donnes–tu pas une chance à tonton Fred et tatie Angelina ?... de toute façon… c'est mieux de rester dans un endroit où on t'apprécie, et qu'on te reçoit les bras ouverts, que d'être en train de passer de maison en maison… en plus, cette famille est très amusante, particulièrement tonton Fred… Tu sais que c'est le propriétaire du magasin "Sortilèges Weasley" ?

Le magasin de farces et attrapes ? – il m'a demandé avec une certaine joie.

Oui – j'ai soupiré – et tatie Angelina fait des repas délicieux… si tu restes quelques temps, tu mangeras sûrement comme un roi, et tu apprendras beaucoup sur comment mettre une bombabouse dans un pièce… c'est tout un art… si après ça, ça ne te plaît pas, eh bien, tu pourras toujours partir, tu ne crois pas ? Mais donne toi le temps de connaître et qu'on te connaisse…

C'est une belle matinée – il m'a dit avec une voix mélancolique – idéale pour un pique–nique.

¬¬… tu te moques de moi… n'est–ce pas ?

Oui… – il m'a souri – alors, tu finirais par être… ma cousine ?

Ouais… quelque chose comme ça… cette famille est très grande, mais considère–moi comme l'aîné de tous les cousins… et la baby–sitter officiel, je devrais bientôt te garder et tu verras ce qu'on fait pour nous amuser…

Je me suis levée et me suis approchée de la porte.

Tatie Angelina est en bas – j'ai dit à voix basse – on se voit bientôt…

Merci… C'est Sheila ton nom, non ?

Oui… et tu ne me devras qu'un service que je te demanderai en temps voulu – j'ai souri, avant de fermer la porte de la chambre.

Je suis descendue lentement, et tatie Angelina me regardait comme si j'étais son espoir. Ça ne me faisait pas me sentir mieux. Selon moi, tout c'est extrêmement bien passé, mais je ne savais pas comment allait réagir Chris. Peut–être qu'il l'avait seulement fait pour me mettre en confiance et pour que je le laisse tranquille… et s'il partait, tatie Angelina serait effondrée.

Comment ça s'est passé ? Vous avez parlé ? Il t'a dit s'il me haïssait ? Allons, Sheila !

Tatie, du calme… – je me suis contentée de sourire – il me semble que tout c'est bien passé… au moins j'ai connu sa voix ˆˆ'

C'est vrai ? – tatie Angelina m'a enlacé – je savais que je pouvais compter sur toi…

Je ne célèbrerai pas encore, tatie Angelina… mais j'espère que tout ira bien…

Au moins tu m'a rendu tous mes espoirs… je ne vais pas le laisser partir, Sheila… Chris arrivera à nous aimer comme ses parents, tu le verras… je me suis fixé cette objectif…

Je dois partir, tatie, Erich m'attend… bonne chance – je l'ai enlacé.

Merci… mais je suis sure que tout ira bien…

Ça me faisait extrêmement plaisir que la confiance de tatie Angelina revienne.

Peu après, j'ai découvert que Chris était finalement descendu, et qu'il avait longuement parlé avec tatie Angelina. Tout deux ont partagés leurs sentiments, et tatie Angelina a réussi à obtenir une photo des parents de Chris, pour qu'il s'en souvienne toujours.

Pour tonton Fred, ça a été une surprise d'arriver à la maison et de voir tatie Angelina en train de montrer un album photo à Chris, qui riait allègrement. Peu à peu, il s'est adapté à vivre avec eux, jusqu'à ce qu'il soit arrivé à les appeler "papa" et "maman", qui a été le moment le plus heureux de tatie Angelina… où elle a su qu'elle était enfin une maman… et que c'était le meilleure sentiment du monde. Tonton Fred n'était pas en reste, il présentait Chris à tout le monde en se vantant. Très vite, il a changé son nom pour Christian Weasley, et il a absorbé les habitudes de la famille comme une éponge.

Je n'emporterai pas tous les honneurs, je sais que Chris voulait rester avec tatie Angelina et tonton Fred. Je le sais parce que j'ai appris peu après que Chris fuguait des maisons qui l'adoptaient au bout de 3 jours. Avec tatie Angelina, ça a duré deux semaines avant notre conversation… ça, ça indiquait qu'il cherchait juste un moyen de se rapprocher d'eux. Peut–être qu'au fond, Chris avait su qu'il avait trouvé une famille. Il pouvait arrêter de regretter ses parents, parce que ceux–ci prenait tellement soin de lui, qu'ils lui avaient envoyé dans une famille où nous lui donnerions tous de la tendresse et de l'amour… et nous veillerons sur lui toujours.

La cinquième année avait commencé, et j'ai fait mes premiers pas en tant que préfète de Serpentard, ce qui m'enthousiasmait beaucoup car comme ça, je pouvais voir Erich plus librement… tout allait très bien.

Lionel aussi était préfet, dommage que Natalia n'est pas pu l'être. Elle était très triste parce que John avait fini ses études l'année dernière, et tandis qu'il se faisait une place au Ministère, eh bien, leur relation serait à longue distance.

Il me manque tellement – elle m'a dit dans les calèches.

Par Merlin, Natalia, tu viens de le voir il y a deux heures à la gare ¬¬ – je me suis plaint.

Pour toi c'est facile de le dire ! – elle m'a réclamé.

Bon, bon, ne te fâche pas ˆˆ'

Mon poste de préfète m'exigeait beaucoup, mais Erich m'aidait énormément, alors je n'avais pas à me plaindre. L'année se passait très tranquillement, en fait Terrence venait me faire la conversation, mais lorsqu'il voyait arriver Lionel, il fuyait comme s'il avait peur de lui. C'était très amusant ˆˆ' (ça ne devrait pas m'amuser ¬¬).

On était à mi–octobre. Natalia avait appris au sujet de Chris et elle me disait que l'année prochaine je devrais m'occuper de lui, vu qu'il entrerait à Poudlard. Je me demande dans quel maison il sera ?... bon, on verra sans plus tard. Nous sommes descendus prendre le petit–déjeuner pendant que tout semblait serein dans la Grande Salle.

John a dit qu'il achèterait bientôt une maison… Nous nous marierons après Poudlard !

Ça c'est génial, Natalia – je me suis réjoui.

Ça c'était de l'amour vrai. Le premier petit ami de Natalia, et c'était la personne avec laquelle elle voulait passer le reste de ses jours. Je me disais que peut–être elle devrait essayer avec d'autres personnes pour se rendre compte si elle aime vraiment John, mais pour ce que je voyais, je perdais mon temps, alors… ils se marieront et auront beaucoup d'enfants et peut–être beaucoup d'animaux de compagnie. J'adorais John et j'étais sure qu'il rendrait Natalia très heureuse.

Axel s'est assis lourdement à mes côtés.

Beurk, Soin aux Créatures Magiques les deux premières heures… – il a dit en mangeant des toasts – je hais ce cours. On me met toujours en pairs avec Isabella.

Que Vanessa ne soit pas jalouse – lui a dit Natalia avec espièglerie.

¬¬… très drôle…

Emir est passé par la Grande Salle, mais il est passé tout droit sans s'y arrêter.

Emir ne va pas déjeuner ? – j'ai demandé à Axel.

Axel a haussé les épaules (il me rappelle beaucoup Christian ˆˆ'

Lionel et lui ne se parlent plus… qui sait ce qui se passe…

Ça, ça m'a alarmé. Ce serait–il disputé pour quelque chose ?...

Et Lionel ? – j'ai continué d'interroger Axel.

Il est resté couché, il a dit qu'il me rattraperait… Oh ! Vanessa s'en va déjà ! On se voit plus tard !

Axel a bu une gorgée de jus d'orange puis est sortie pour suivre la Serdaigle.

Lionel… – je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter. C'était mon meilleur ami, et pour ce que je savais, il ne s'était jamais disputé avec Emir. Au moins pas au point de ne plus s'adresser la parole.

Ne t'inquiètes pas, il viendra bientôt – Natalia ne lui donnait pas grande importance – Les hommes sont comme ça, amis une minute et ennemis la minute d'après.

Comme Natalia n'était pas au courant de la relation de Lionel, je ne pouvais rien dire. Il n'y avait qu'Erich, Axel et moi qui le savions (Axel le suspectait, mais peu après Lionel lui a tout confié).

Oui… allons au cours de Soins aux Créatures Magiques…

Nous nous sommes dirigés vers le jardin droit de Botanique en voyant passer beaucoup de Poufsouffles. Puis nous sommes arrivés à l'endroit où nous aurions notre cours aujourd'hui (nous allions voir des Balders, ce sont des créatures qui ressembles à des papillons mais qui sont vénéneux) (N/T j'ignore si c'est une créature inventée par l'auteur ou pas mais je n'ai pas trouvé dans mon livre de créature magique). Lionel n'est pas venu pour ce cours.

Il s'est sûrement endormi – m'a réconforté Axel – il nous rejoindra en potion.

Mais il n'est pas non plus apparu, et ça commençait à m'inquiéter encore plus. Je tentais d'interroger Emir du regard, mais lorsque nos yeux se croisaient, ils les déviaient rapidement. En sortant, Isabella souriait stupidement.

Eh, Malfoy… bientôt, nous pourrons ajuster nos comptes… tu me dois quelque chose…

Je ne te dois rien – je lui ai dit à voix haute, irritée.

Tu m'as humiliée, et je ne t'ai pas encore fait payer ça…

Sa voix était pleine de rancœur. Elle parle de la fois où je l'ai échevelé dans la Salle Commune ? Ou de la fois où j'ai fais exploser sa potion ce qui lui l'a recouverte de boutons ? Ou lorsque je l'ai poussé dans le lac… ? Ou lorsque… ? … je crois qu'effectivement je l'ai beaucoup humiliée, mais c'est toujours elle qui commence, moi je ne fais que de me défendre. Ce n'est pas de ma faute si je suis plus habile ¬¬

Dégage, tu veux bien ? – j'ai tenté de la pousser de côté, mais elle m'a retenu par le poignet.

"Ton cher petit ami m'aidera à t'humilier" – elle m'a murmuré à l'oreille, avant de me lâcher – allons–y – elle a indiqué à Aimée, qui la suivait.

Qu'est–ce qu'elle t'a dit ? – Natalia s'est approchée rapidement.

Je sécherais le cours de Métamorphose, dit au professeur Belhmar que je suis malade…

Où vas–tu ? – m'a demandé Natalia, tandis que je m'éloignais.

Dis–lui juste ça !

Natalia a rattrapé Axel pour qu'ils entrent ensemble en cours, tandis que je me dirigeais à notre Salle Commune. Si je pensais que Lionel pouvait avoir des problèmes, cette probabilité s'était confirmée avec ce que m'avait dit Isabella.

Lorsque je suis entrée dans la Salle Commune, je n'ai vu personne. Je suis donc allée dans le dortoir des garçons de cinquième année. En tentant d'ouvrir, je me suis rendue compte que la porte était ensorcelée. J'ai sorti ma baguette, prête à tout.

Finite Incantatum ! – j'ai murmuré, puis j'ai vu une lumière verte sortir de la serrure. – Alohomora !

La porte s'est ouverte d'un coup (bon, ce n'était pas mon intention, mais ça avait marché, non ?), et Lionel s'est levé d'un coup. En me voyant, il s'est tranquillisé.

Que fais–tu ici ? – il m'a demandé, en s'asseyant sur son lit.

J'étais inquiète… – j'ai fermé la porte, et j'y ai à nouveau jeté un sort – tu n'es pas venu en cours.

J'ai décidé de me prendre un jour de congé – il m'a dit avec un voix triste.

Lionel… Qu'est–ce qui s'est passé ? Est–ce que c'est vrai que tu te sois disputé avec Emir ?

¬¬… Axel te l'a dit ?

Il m'a juste dit que vous ne vous parliez pas… – je me suis assise face à lui véritablement inquiète – Qu'est–ce qui se passe ?

Lionel m'a regardé et s'est mis à pleurer en m'enlaçant.

Tout est fini – il m'a murmuré – c'est fini…

C'est fini ? – j'ai répété, en le serrant très fort – De quoi parles–tu ?

Il s'est écarté lentement de moi, en s'essuyant les larmes.

Emir et moi, nous avons rompus…

Je sentais comme si le sol sous moi s'écroulait. Si moi, je me sens si mal, comment dois se sentir Lionel ?... je ne comprenais pas. Ils s'aimaient ! Ça se voyait dans leurs yeux ! Comment c'est possible que… ?

Mais pourquoi ? – j'ai demandé en prenant la main de Lionel pour le réconforter.

Tu ne voudrais pas le savoir – a sangloté Lionel – Qu'est–ce que je vais faire sans lui, Sheila ? Je l'aime… et tout est fini… je veux mourir…

Emir devait être pas mal fort pour ne pas s'écrouler devant tout le monde. Je n'imaginais pas qu'il se sente mieux que Lionel… parce que je savais qu'il l'aimait tout autant, voire plus. Comment avait–il pu assister aux cours, et faire comme si de rien n'était ?

Dis–moi ce qui s'est passé – j'ai demandé à Lionel – peut–être que je pourrais t'aider…

Lionel me regardait avec des yeux tristes, en niant de la tête.

Je ne veux pas te nuire toi aussi… je suis un idiot, je gâche toujours tout…

Tu n'es pas un idiot ! – je lui ai dit énergiquement – allez, Lionel… ça te fera du bien de me le dire…

Lionel a acquiescé et a soupiré.

Il y a trois jours… j'ai convaincu Emir de venir avec moi pour ma ronde de surveillance des couloirs vers la tour d'astronomie… tout allais bien… tu sais…

Oui – j'ai rougi. Erich et moi, nous faisions la même chose, comme ce couloir était quasiment toujours désert, c'était la cachette parfaite – Et qu'est–ce qui s'est passé ?

Lionel a pris une profonde inspiration.

Isabella nous a vu…

Maintenant, je sentais comme si quelqu'un m'avait donné un coup de poing dans l'estomac, en me coupant tout mon souffle. Alors c'est de ça qu'Isabella parlait lorsqu'elle disait "Ton cher petit ami m'aidera à t'humilier"… c'est pour ça qu'elle me regardait tellement avec ce sourire sarcastique.

Elle vous a vu… ? Comment… ?

Je ne suis pas très sûr… nous étions déjà de retour, lorsqu'elle nous a coupé la route… elle a dit qu'elle savait finalement ce que nous cachions… et qu'elle le dirait à toute l'école… Emir l'a nié, bien sûr, il l'a traité de folle, et elle est partie, en nous laissant seul. Moi, je ne l'ai pas admis mais je n'ai pas nié non plus, mais lorsque nous en avons discuté… Emir a pensé qu'il vaudrait mieux terminer tout ça… pour que personne n'ait de soupçons…

Je me suis énervée. Comment Emir pouvait–il être aussi stupide ?

Cette idiote… – je me suis énervée contre Isabella, bien qu'Emir est aussi une part de culpabilité.

J'ai peur de ce que Isabella pourrait faire… même si nous le nions, le doute subsistera… et Emir ne me parlera plus jamais, pour éviter qu'on nous mette en rapport…

Lionel… essaie de dormir… je dirai au professeur Malfoy que tu ne te sens pas bien…

Comment est–ce que je peux dormir avec ça ? Sheila… mon monde entier vient de s'écrouler…

Alors nous le rebâtirons – je lui ai souri – repose–toi beaucoup, ok ?... je te promets que je t'aiderai…

Ne mets pas en problèmes pour moi – il m'a demandé, suppliant.

C'est ma spécialité… – je me suis levée puis je l'ai poussé pour qu'il se couche – toi, repose–toi juste… et laisse–moi faire… je ne peux pas empirer les choses, non ?

Je crois que non – bien qu'il n'ait pas l'air convaincu. ¬¬

Dors un peu… – je lui ai dit à voix basse avant de sortir de la chambre.

Lorsque j'ai quitté la Salle Commune, la colère m'a envahit. Que faire en premier ? Aller cogner Isabella ? Ou Emir ? Je ne savais pas encore tout à fait ce que j'allais faire, mais j'allais arranger ça. Emir et Lionel s'aime ! Et ce n'est pas une fille aigrie comme Isabella qui va s'interposer.

Je ne pouvais pas laisser ça comme ça. Lionel m'avait aidé pour commencer ma relation avec Erich, et c'était mon tour de mettre mon grain de sel, n'est–ce pas ? (Vous n'avez qu'à dire oui ˆˆ'

Bon, d'abord, je suis allée vers papa. Je lui ai dit pour Lionel, et comme il était très occupé, il m'a juste dit de l'emmener voir Mme Pomfresh.

Lorsque je passais par un des couloirs, quelqu'un est venu et m'a enlacé par la taille. Je savais parfaitement que ce n'était pas Erich, parce que cet enlacement était… trop rude.

Je me suis écartée brusquement, et en me retournant, Michael Hewler était là. Génial, je pouvais décharger ma colère sur lui.

Où vas–tu aussi pressée ? – il m'a demandé avec un ton séducteur (selon lui).

Nulle part où ça t'intéresse – j'ai fait demi–tour, mais Michael m'a pris par le bras, et m'a poussé contre le mur.

Que crois–tu faire espèce d'idiot ? – je lui ai dit irritée. Ça m'a fait mal ¬¬

Je te l'ai déjà souvent demander gentiment – Michael semblait énervé – et j'en ai marre.

Pas de bol pour toi – je tentais de m'éloigner, mais il m'a emprisonné avec ses deux bras. Littéralement, j'étais entre le serpent et le mur (j'adore mes analogies) (bon ¬¬…) (N/T en espagnol, l'expression "être au pied du mur" se dit "être entre l'épée et le mur" alors là elle change le mot épée avec serpent. Ce qui donne littéralement être entre le serpent et le mur, pour dire qu'elle est acculée au mur. J'espère que c'est assez clair, mais je voulais laisser l'expression tel quel.)

Je ne sais pas ce que tu trouves à Lewitt mais je suis mille fois mieux…

Fiche–moi la paix ! – j'ai essayé de mettre mes mains dans ma robe pour tenter de prendre ma baguette, mais Michael était plus rapide et m'a pris ma main avec force.

N'essaie même pas ! Personne ne t'entendra ici…

Michael s'approchait dangereusement. J'ai tenté de le frapper avec mon genou, mais il avait déjà prévu en approchant son corps lourd au mien, ce qui ne me permettait aucun mouvement. Lorsque ses lèvres ont failli frôler les miennes, j'ai été prise de panique.

AIDEZ–MOI ! – j'ai crié à haute voix pour éviter qu'il m'embrasse.

Je t'ai dit que personne ne t'écouterait. – Michael me serrait tellement fort, qu'il me faisait mal.

Ses lèvres ont encore frôlés les miennes, comme s'il voulait d'abord jouer avec sa proie. Lorsque j'ai essayé de regarder comment éviter qu'il m'embrasse, j'ai senti quelqu'un tirer Michael par derrière.

LACHE–LA MAINTENANT ! – a exigé la voix. C'était Erich, et il était totalement énervé.

P–professeur Ewal ! – Michael tremblait légèrement. Bien fait.

Je me suis laissée tomber lourdement au sol, épuisée de tant d'efforts, avec les bras endoloris.

MAIS QUE DIABLE FAISAIS–TU, HEWLER ? – correction : Erich était TERRIBLEMENT énervé.

J–je… elle… – Michael ne savait pas quoi dire.

VINGTS POINTS EN MOINS POUR SERPENTARD ! ET SI JE VOUS REVOIS A 10 METRES DE MLLE MALFOY, JE NE ME PORTE PAS GARANT DE CE QUI POURRAIT SE PASSER !

Je regardais Erich, étonnée. J'espérais qu'il ne ferait rien d'autre qui pourrait mettre en péril son statut de professeur.

Il ne sera pas toujours là pour te protéger – a dit dédaigneusement Michael en s'éloignant.

N'ayez aucun doute que je serai toujours là, M. Hewler, et maintenant, allez–vous–en, avant que je change d'avis et que je vous envoie rendre des comptes à votre chef de maison. – Erich semblait plus calme.

Je crois que Michael a suspecté quelque chose, mais il n'a jamais rien pu prouver. Bien que ses insinuations sur le sujet ont commencé à partir de ce jour–là. Des trucs dans le genre, "Depuis quand tu couches avec le professeur ?", ont été le pain de chaque jour. Ça ne m'importait pas. Je l'ignorais juste, et je disais aux autres qu'il était simplement jaloux que je ne sois pas avec lui. Tout le monde me croyait plus à moi qu'à lui.

Erich s'est accroupi face à moi, extrêmement préoccupé.

Tu vas bien ? – il m'a dit en me prenant délicatement dans ses bras.

Eh bien je crois qu'oui – j'ai répondu – quoique je devrais me laver la bouche avec de la soude caustique ¬¬'.

Cet imbécile – Erich a touché délicatement mon bras pleins de bleus.

Aïe ! Eh ¬¬

Il t'a blessé… je vais t'emmener chez Mme Pomfresh…

Ça ne sera pas nécessaire, je me mettrais quelque chose pour que ça ne fasse pas mal, j'ai des choses à faire.

Ça c'est plus important – Erich m'a regardé avec désapprobation. – Tu es sûr que ça va ?

En réalité non. Je tremblais encore de peur. Rien qu'en imaginant ce qui aurait pu se passer si Erich n'était pas arrivé…

Je me suis accrochée à lui avec force, en pleurant. J'avais besoin d'un peu de soutien moral et de me débarrasser de ma peur.

Je ne sais pas ce qu'il m'aurait fait si tu n'étais pas arrivé – je lui ai dit entre deux sanglots.

Du calme, il ne te fera rien, je te le promets, il devra d'abord passer sur mon corps et celui de ton père… tu devras lui dire…

Mais… !

Non – Erich m'a embrassé doucement – cette fois je ne peux pas laisser passer ça. Ou tu lui dis toi… ou je lui dis moi… il doit être en alerte aussi…

Je ne crois pas qu'il me fera à nouveau quelque chose, Erich, il a eu très peur lorsqu'il t'a vu…

Ou tu lui dis toi, ou je lui dis moi – Erich me regardait sérieusement.

Je lui dis moi – j'ai soupiré.

Tu peux te lever ?

Avant que je puisse lui répondre, Erich m'a porté dans ses bras délicatement.

Pourquoi tu me demandes alors ? – je me suis plaint.

Je connais un passage secret pour arriver à l'infirmerie sans être vu – il m'a souri – et en ce qui concerne Hewler, je règlerai des comptes avec lui…

Ne fais rien ¬¬ – je me suis plaint – tu pourrais mettre en danger ton poste de professeur…

Arrête de le défendre. Il a osé te faire du mal, et personne ne fait de mal à ce que j'aime le plus… ne t'inquiètes pas, je ne lui ferai rien… à Poudlard…

Tu sais quoi ? Pour une raison étrange, ça ne me rassure pas…

Durant le chemin en direction de l'infirmerie, j'ai raconté à Erich ce qui était arrivé à Lionel.

Cette famille est vraiment pourrie – il m'a dit en colère. Avec lui, ça fait… beaucoup de personnes qui me disent ça.

Je voudrais aider Lionel – je me suis penché sur le torse d'Erich. C'était réellement très agréable.

Et comment ?

Je vais faire du chantage à Isabella… avec l'histoire de Terrence. Je savais que ça me serait utile tôt ou tard…

Erich est resté silencieux et méditait sur la situation.

Crois–tu que ça soit vraiment nécessaire ? – il m'a dit un peu sceptique – je ne voudrais pas que tu te mettes dans plus de problèmes à cause de ça. Spécialement parce que c'est la cousine de l'idiot de Hewler.

Si Michael veut me faire quelque chose – Erich a froncé les sourcils – et je doute qu'il le fasse – j'ai tenté de corriger pour ne pas qu'il se fâche – ce que je pourrais faire à Isabella n'aurait aucune importance, tu ne crois pas ?

Tu as un point – Erich a claqué la langue – fais juste attention, veux–tu ? Si tu as besoin de moi pour quelque chose…

J'en doute, mon cœur, c'est juste des petits jeux d'adolescents… – je lui ai souri

Comment m'as–tu appelé ? – s'est surpris Erich.

Mon cœur…

Mais… tu m'appelles comme ça uniquement lorsque nous sommes seuls…

Euh… nous sommes seuls là, non ?... en plus tu le mérites, tu as été mon chevalier servant, et tu m'as sauvé du danger – j'ai pris ses épaules fortement pour m'impulser et lui donner un baiser – et ça mérite une récompense.

Erich m'a souri, et nous avons continué à jouer jusqu'à ce que nous sommes arrivés à l'infirmerie (bien sûr, nous nous sommes assurés qu'il n'y ait personne dans les couloirs).

Lorsque nous sommes entrés à l'infirmerie, je ne savais pas quelle histoire raconter à l'infirmière. Mais elle ne posait pas beaucoup de questions, ce qui m'a un peu soulagé. Elle m'a mis un bandage qui a réduit la majorité de la douleur. Je voulais partir, mais elle ne m'a pas laissé le faire. Erich m'a salué et est parti rapidement. Il avait sûrement cours.

J'ai fermé les yeux pour analyser tout ce qui c'était passé. Je devais encore parler avec Emir et Isabella.

Peu après, papa est entré, angoissé. Erich ¬¬… Devait–il rapporter si rapidement ?

Tu vas bien ? – c'est la question du jour.

Bien sûr, papa…

Qu'est–ce qui s'est passé ?

Tu promets que tu ne te fâcheras pas…

Sheila… JE SUIS DEJA FACHE… commence à parler…

En soupirant, j'ai vu que je n'avais pas le choix. J'ai commencé à lui raconter comment Michael m'avait aculé dans le couloir, jusqu'à ce qu'Erich m'a emmené à l'infirmerie. Le visage de papa est passé par différents tons de rouges, à violets, ça, ça me faisait peur…

Ce petit rat – a commencé à murmurer papa – mais laisse–moi lui mettre la main dessus, j'en ferai de la purée… il paiera…

Papa – je tentais de le calmer – Eri… ejem, le professeur Ewal lui a déjà donné un avertissement, et il a ôté 20 points à Serpentard. Je doute qu'il refasse quelque chose.

Mais il t'a blessé – papa était exalté – au moins je parlerai avec Harry ¬¬

Papa ! – je me suis irritée – Tu veux que tout le monde soit au courant ?

OUI ! Comme ça ils feront attention à toi… ils devraient renvoyer ce voyou… un moment… je peux renvoyer ce voyou…

Papa… Pourquoi ne parles–tu pas avec maman de ça ? Elle te dira quoi faire…

Qu'insinues–tu ? Que ta mère a un meilleur esprit critique que moi ? CE GARCON T'A BLESSE ET TU AGIS COMME S'IL N'ETAIT RIEN ARRIVE !

Euh… papa…

Mme Pomfresh nous regardait avec les sourcils froncés.

Désolé – s'est excusé papa – bien, je parlerai avec ta mère, mais je verrais quand même quelles mesures prendre contre ce garçon… je ne veux pas te voir près de lui, Sheila, et si je le vois à cinq mètres de toi, je vais lui appliquer un sort de répulsion, tu es prévenu…

Et pourquoi me préviens–tu moi ?

Pour que tu te baisses – papa m'a enlacé très fort – n'aie pas peur, je te promet que nous ferons attention à toi, et personne ne te fera de mal à nouveau.

Je sais…

Papa m'a embrassé doucement sur le front, et m'a mêlé les cheveux.

Eloigne–toi des problèmes, au moins pour une semaine, ok ?

J'essaierai… merci papou…

Ça faisait longtemps que je n'appelais mon père comme ça. Mais aujourd'hui il le méritait.

Tu veux que je reste avec toi, pour m'occuper de toi ?

Non !... ce n'est pas nécessaire – j'ai souri – salue maman de ma part.

Je le ferai… je vous la confie Mme Pomfresh.

Partez sans inquiétudes, Professeur Malfoy, elle restera dormir ici pour nous assurer qu'elle aille bien.

Génial ¬¬. Papa est sorti très heureux, et Mme Pomfresh me dit qu'elle revient tout de suite, qu'elle allait chercher un souper pour deux.

C'est ma chance. Une fois qu'elle est sortie, je me suis échappée. Curieusement, je me suis trouvée nez à nez avec Emir.

Sheila ! – il m'a regardé surpris – Mais qu'est–ce qui t'es arrivé ?

Ça, ce n'est pas l'important ! – je l'ai interrompu – Tu es un idiot ! Tu le savais ?

Oui… – il me regardait étonné – mais j'aimerais savoir pourquoi à cette occasion…

Tu oses encore demander ? J'ai parlé avec Lionel et… !

Chut ! – il m'a demandé, en me prenant par le bras (ça commençait à être un geste commun ¬¬) et me poussant vers l'un des armoires du couloir où était le matériel de l'infirmerie que Mme Pomfresh n'utilisait quasiment plus.

Je l'ai regardé perplexe et il a allumé une petite bougie qui illuminait l'armoire.

Alors tu es déjà au courant ? – le visage d'Emir était tellement triste, que toute ma colère s'est envolée.

Oui… – je ne savais pas trop quoi dire. Mon discours de fureur s'était évaporé.

Comment va Lionel ?... Est–ce qu'il va… ? Est–ce que je lui manque ?

Qu'est–ce que tu crois ? – j'ai soupiré – Emir, pourquoi fais–tu ça ? Ça t'importe tellement ce que dise les autres, que tu préfère laisser Lionel se noyer de douleur ? Est–ce que tu ne l'aimes pas autant que lui t'aime ?

Emir m'a regardé avec des yeux vitreux.

C'est pour Lionel pour qui je fais tout ça…

Quoi ?

Allons, Sheila – Emir s'est irrité, comme si ses raisons étaient si évidentes que seul un aveugle ne pourrait les voir – personne ne s'en prend à moi, et tu le sais. Je suis le fort, je suis le dur… mais Lionel se laisse beaucoup guider par ce qu'on lui dit… ça le blesse, bien qu'il fasse croire le contraire. Alors j'ai préféré être moi, le susceptible… moi, ça ne m'importe pas ce qu'on dit… à Lionel non plus, mais il ne supportera pas la pression que ça implique. Tu te souviens quand il y a la rumeur comme quoi tu étais enceinte ? Combien de temps il a tout supporté avant d'exploser et que ça l'affecte ?

Waouw… Emir avait tellement raison… Lionel avait supporté qu'une seule journée avant de commencer à lancer des sorts à tout le monde. Comment allait–il supporter la pression que tout le monde l'embête ? Il y aurait des gens qui s'en ficherait, mais pour ceux qui s'alimente de la souffrance des autres (Isabelle et Michael pour donner des exemples) ça serait satisfaisant de lui faire la vie impossible.

Emir… c'est très noble ce que tu fais… mais ça ne fera que vous détruire lentement. Vous vous aimez, et être séparé ne vous aidera pas avec ce qui se passe.

Et tu as une suggestion ? – Emir a souri amèrement.

Vu que tu poses la question, oui, j'en ai une très bonne.

De quoi parles–tu ?

Je lui ai expliqué en gros mon plan.

Non, non, non ! – Emir m'a regardé – NON !

Pourquoi pas ?

Ça ne te concerne pas, ça, Sheila ! – Emir a froncé les sourcils – Je ne veux pas que tu fasses… !

Ecoute–moi bien, Emir, parce que je ne le dirais qu'une seule fois ! – je l'ai interrompu – Lionel m'a beaucoup aidé lorsque j'ai commencé ma relation avec Erich, tu m'a aidé à tout couvrir, entre les deux vous m'avez aidé pour que ma relation soit la meilleure, qu'il n'y ait pas de problèmes, et s'il y en a, qu'il soit vite régler, maintenant, vous avez un problème, et moi, je peux vous aider, et je ne vais pas laisser qu'une idiote comme Isabella s'interpose entre vous, qui êtes si heureux, c'est simplement stupide de rechasser une aide que je propose, et je ne te demande pas d'autorisation, je vais le faire que ça te plaise ou non !

Je me suis arrêté pour respirer. Merlin, je suis douée pour donner des discours d'ultimatums. Emir a seulement balbutiait quelques mots.

Merci – il a finalement dit – réellement…

Noonn… ne me remercie pas… plutôt aide–moi… il faut que tu distrais Mme Pomfresh…

Quoi ?

Je me suis échappée de l'infirmerie, et je dois aller menacer Isabella… toi, tu as juste à l'occuper…

Mais je… !

Je ne lui ai pas donné le temps de répliquer. Je suis sortie silencieusement de l'armoire et je me suis dirigée vers la Salle Commune. Le souper était sûrement fini, Emir allait à la Salle Commune lorsque je l'avais intercepté, alors beaucoup doivent déjà y être. Lorsque je suis entrée, il y avait uniquement des petits premiers années qui, lorsqu'ils m'ont vu entrer, ont commencé à chuchoter entre eux. Je suis monté, décidée, vers la chambre des filles, en pensant que tout devait s'arranger aujourd'hui même.

Lorsque je suis entrée, Natalia, Isabella et Aimée étaient déjà en train de se préparer pour se coucher.

Sheila ! – Natalia s'est approchée de moi, angoissée. – Mais qu'est–ce qui t'es arrivée ?

Ça n'est pas important – j'ai regardé Isabella avec colère, qui riait ironiquement. – Sortez, je dois parler avec Gwendi…

Quoi ? – Natalia s'est étonnée.

Alors comme ça maintenant ça t'intéresse de parler ? Alors fais–le avec des témoins, je ne veux pas que tu m'agresses à nouveau sauvagement…

Tu as des mains, non ? – je lui ai dit irrité – de plus, je n'attaquerais jamais quelqu'un qui est évidemment BEAUCOUP plus faible que moi…

Isabella a rougi, mais elle a froncé les sourcils.

Sortez – j'ai ordonné à Natalia et à Aimée.

Tu ne peux pas me donner des ordres ! – s'est plainte Aimée.

Exact ! – l'a soutenu Natalia. Depuis quand est–ce que ça arrive ? ¬¬'

Bien – j'ai soupiré – c'est mieux pour moi, plus il y a de témoins, plus honteux ça sera… je voudrais te parler de Terrence…

Isabella a pali, et m'a regardé avec des yeux surpris.

Sors Aimée – lui a indiqué Isabella.

Mais… !

Je t'ai dit de sortir ! – elle a crié avec fureur.

Aimée est sortie en murmurant des malédictions dans sa barbe. Natalia a acquiescé et est également sortie en nous laissant seules.

Que veux–tu ? – Isabella s'est assis lourdement sur son lit avec une expression d'ennui (c'est difficile de la différencier de son expression habituelle ¬¬')

J'ai parlé avec Lionel, et je sais que tu es en train d'inventer des rumeurs sur lui – Est–ce que j'ai déjà dit que je devrais recevoir un quelconque prix de la meilleure menteuse ?

Ce ne sont pas des rumeurs ! Je l'ai vu ! – s'est défendu Isabella.

Tu n'as rien vu ! – j'ai osé affirmer – Tu veux seulement voir comment m'emmerder…

Que tu le crois ou non, le monde ne tourne pas autour de toi, Malfoy – elle m'a dit hargneusement.

Et alors pourquoi veux–tu embêter Lionel ?

Ça ne te concerne pas !

Bien, mais tu es quand même en train de compromettre un de mes amis… alors si tu fais quelque chose contre lui, je ferai aussi quelque chose contre toi…

Je tremble de peur.

Je t'assure que tu le feras si tu continues à embêter Lionel… Je dirai à TOUTE l'école que tu as fais du chantage à Terrence pour qu'il aille au bal avec toi…

Je n'ai… !

Ne t'embête pas à le nier, Terrence me l'a dit, et je peux faire en sorte qu'il en informe toute l'école… essaie encore de te mettre contre Lionel et je te jure que le cœur ne me tentera pas pour te noyer… ça ne fera que libérer d'autres choses que je pourrais te sortir…

Tu es en train de me menacer ? – Isabella a tremblé légèrement.

Je suis en train de t'avertir, à moi, tu peux me faire ce que tu veux, mais laisse Lionel tranquille. Tu as compris ou je te le répète plus fort ?

Tu n'oserais pas…

Tente–moi…

Isabella et moi, nous nous sommes regardés fixement. Elle savait parfaitement que je n'étais pas en train de jouer, alors elle a juste dévié le regard, irritée.

Vas–t'en – elle m'a dit avec un ton furieux.

Rappelle–toi – je lui ai répondu avant de sortir de la chambre – et dis aussi à ton cousin que s'il s'approche à nouveau de moi, je ne réponds pas des conséquences.

En descendant, je n'ai répondu à aucune des questions de Natalia, j'inventerai quelque chose plus tard, comme quoi je suis allée réclamer à Isabella le comportement de Michael (en fait c'est ce que je lui ai dit).

Lorsque je suis arrivée à l'infirmerie, Madame Pomfresh n'était pas encore arrivée. Eh bien, Emir avait fait du sacré bon boulot.

Peu après, Mme Pomfresh est arrivée et nous avons discuté tandis que nous soupions. Elle était très agréable et très surprotectrice, mais j'ai pu me reposer toute la nuit, en espérant que tous mes problèmes s'évaporent comme le vent froid au lever du jour.

Je me suis levée le lendemain, rapidement. J'étais en retard ––'… et je n'aurai même pas le temps de prendre mon petit déjeuner, alors je suis allée directement au cours d'Enchantements.

Lorsque je suis entrée, ils m'ont tous regardé étonnés. Je me suis approchée de Natalia, en tentant de ne pas déranger le professeur Flitwick, qui était dos à moi tandis qu'il écrivait au tableau.

Vous êtes en retard, Miss Malfoy – il m'a dit à haute voix.

Je suis désolée, professeur – je me suis excusée.

"Qu'est–ce que tu as dit à Isabella ?" – m'a murmuré Natalia.

"Je te le dis après" – je lui ai répondu.

Tu sais ? A moi, ça m'arrive tout le temps – m'a dit une Serdaigle qui était assise à côté de moi.

Ah… – je ne savais pas quoi lui répondre.

Oh, oui ! Et tu as raison, l'exercice ne les enlève pas ! – est intervenu une autre Serdaigle derrière moi.

ô.Ô… je suppose… – ça commençait à devenir très étrange.

J'ai dévié mon regard et j'ai vu Emir et Lionel qui faisait équipe. Il s'était réconcilié ! Je devrais être cupidon !... bon, au moins je sais qu'ils ont arrangés leurs problèmes. Isabella aussi semblait avoir mis de côtés la guerre contre nous pour un moment, mais maintenant elle embêtait une Gryffondor qui était la petite amie de Terrence… C'est une obsession ou quoi ?

En sortant du cours, Vanessa, la petite amie d'Axel, m'a rattrapé.

Ah, Sheila ! Regarde, si tu mets cette crème, ils disparaîtront en deux temps trois mouvements – elle m'a fait un clin d'œil, tandis qu'elle me mettait un pot de crème dans les mains.

Ah… Quoi ?

Au revoir !

Vanessa s'est éloignée, en me laissant totalement confuse.

Que diable passe–t–il ici ? – je me suis irritée.

Tu ne voudras pas le savoir – Emir et Lionel se sont approchés de nous.

Pourquoi ? – je me suis étonnée.

C'est cool ! – Axel est arrivé, joyeux – Sheila ! C'est chouette que tu ailles mieux…

Axel, Sheila veut savoir pourquoi toutes les filles lui donnent des conseils de beautés – a soupiré Natalia.

Ahhhh… hahahha… Sheila… Tu es très belle aujourd'hui !

Qu'as–tu fait ? – j'étais en train de me préparer pour le massacrer.

Tout à commencer hier dans le couloir d'astronomie – a parlé Lionel – des filles ont entendus que tu étais à l'infirmerie et ils nous ont demandés ce qui t'étais arrivée…

Et Axel a inventé une très bonne histoire…

Qu'as–tu inventé exactement ? – je commençais à m'énerver.

Natalia s'est éclairci la gorge, comme si elle allait dire quelque chose d'important.

En le citant textuellement : "Ce qui se passe c'est que Sheila a essayé de lancer un sort à ses bras, vous voyez qu'elle les a très gros et inesthétique, et ça ne l'aide pas pour le Quidditch, et faire de l'exercice ça n'a pas marché, alors elle a vu dans un magazine qu'il y avait un sort pour réduire les graisse, pour s'ôter les boules bizarres qui lui sortent sur le bras, mais elles ne sont pas sortis et elle a fini avec les bras plein de bleus, alors elle est allée voir Mme Pomfresh pour qu'elle lui arrange ça… vous, donnez–lui des conseils pour qu'elle n'essaie pas ça, les filles, c'est dangereux"… je crois que c'est un truc comme ça qu'il a dit, n'est–ce pas ?

Tu as oublié la partie où il a ajouté "et après, comme quoi son petit ami n'aime pas ses bras" – a annexé Lionel – et ça, ça ne m'a pas plu, pour sûr ¬¬ – il s'est offensé, pour être mon petit ami fictif.

J'ai serré les poings avec fureur. Alors Axel prenait la peine de répandre des rumeurs sur moi ? Lorsque je me suis retournée pour le massacrer, il s'était échappé.

Il est descendu par les escaliers – m'a dit Emir – pendant que Natalia t'expliquait. Ne lui en veux pas, le pauvre, il a peine un de ses neurones qui marche pour lui donner une idée… aie pitié…

Je réglerai mes comptes avec lui plus tard

Sheila, au fait, merci – m'a dit Emir, joyeusement.

Pour quoi ? – a demandé Natalia.

C'est que hier je lui ai prêté mon livre de potion – j'ai répondu rapidement.

Natalia a semblé convaincu de mon explication et nous nous sommes tous dirigés vers le cours de Métamorphose. J'ai vu comment Lionel et Emir ont fugacement frôlés leurs mains. C'était si bon de les voir ensemble à nouveau. :

J'étais sure qu'Isabella n'en resterait pas là, et qu'elle chercherait autre chose pour nous nuire, mais pour maintenant, tout allait très bien, excepté pour Axel à qui j'ai donné une correction avec mon balai lorsque je l'ai vu ¬¬… si Vanessa n'avait pas été là pour le défendre j'en aurai fait de la purée ¬¬X… Michael aussi s'est dédié à me faire la vie impossible, mais comme si mon papa lui avait lancé le sort, il ne m'avait jamais approché à plus de 5 mètres.

Beaucoup disent que l'adolescence est une étape de la vie où on apprend beaucoup. Je ne pourrai pas être plus d'accord. Même lorsqu'il y a toujours la fille la plus populaire, celui qui veux t'embêter, ou même celui qui passe son temps à faire des blagues, tu apprends beaucoup sur l'amitié, tout ce que tu donnerais pour ceux que tu aimes, sur la tendresse… et sur l'amour vrai.

oO§0§Oo

Sheila Malfoy McLester... On ne doit jamais perdre espoir... 2 Novembre

A suivre…

Alors voilà un nouveau chapitre avec un nouveau membre dans la très nombreuse famille Weasley. Pour le prochain chapitre nous reviendrons dans la maison du couple par qui cette histoire à commencer, c'est–à–dire Ron et Hermione qui nous donneront chacun leur point de vue de leur vie de famille et nous aurons un point de vue inédit, Alan, le fils de Ron et Hermione, qui a beaucoup grandi, il nous fait découvrir sa petite vie.

Merci encore pour vos reviews. N'oubliez pas de mettre vos e–mails si vous voulez des réponses à vos reviews vu qu'à cause du nouveau règlement du site je ne peux pas faire de réponse dans le chapitre.

A très bientôt

Gros bisous à tous

Gaby B.