1-Bonheur…
Six mois. Six mois qu'ils vivaient ensemble. Neuf mois qu'ils formaient un couple. Neuf merveilleux mois. Donald Flack Jr se considérait comme le plus heureux des hommes : il avait un boulot qu'il adorait, de véritables amis, sa famille et surtout, il avait Stella Bonasera, la femme qu'il aimait plus que tout (sans doute la femme de sa vie ?) et qui dormait actuellement dans ses bras. Don était réveillé depuis une bonne demi-heure et observait le visage de sa petite amie avec tendresse. Il adorait la regarder dormir. Et en même temps, il pensa à tout ce qu'ils avaient dû traverser.
Les circonstances du début de leur relation avaient été tragiques pour Stella. Bien sûr, elle ne pouvait oublier les victimes de Scott Owen mais une page avait été tournée et maintenant, la vie semblait leur sourire. Bien sûr, le monde ne s'était pas arrêté de tourner pour autant. Les crimes continuaient inlassablement à New York mais Don et Stella enquêtaient toujours avec efficacité et résolvaient la plupart de leurs enquêtes.
Mais pour le moment, il n'y avait pas de crime. Il n'y avait qu'eux, enlacés et heureux. Don sentit d'ailleurs Stella se pelotonner un peu plus contre lui et il resserra son étreinte. Ça l'attendrissait et l'amusait à chaque fois : il ne l'aurait jamais cru avant mais Stella était en fait très câline. Elle adorait se collait à lui pour dormir et le jeune homme ne s'en plaignait pas. Flack aimait la sentir contre lui, peau contre peau, sentant son parfum, sa tête posée sur son torse et ses bras autour de lui. Sa chaleur lui était devenue maintenant indispensable.
Le réveil se mit à sonner bruyamment, brisant la douce et tendre atmosphère. Don soupira et sentit Stella remuer. Elle se réveilla doucement, ouvrant peu à peu ses yeux émeraude qu'elle posa sur son visage, un sourire aux lèvres.
Stella (lascive) Bonjour…
Don (un immense sourire aux lèvres) Bonjour.
Stella remonta vers le visage de Don pour prendre tendrement ses lèvres avant de s'asseoir sur le rebord du lit, s'étirant comme un chat. Elle prit ensuite un des T-shirt de Flack, dont elle se servait comme presque chemise de nuit (elle gardait rarement ses vêtements avec lui) ,qui jonchait le sol, pour l'enfiler et se dirigea vers la cuisine. Don se leva rapidement à son tour, mit un jogging et la rejoignit.
C'était une machine bien huilée : pendant que Stella préparait le café, Flack mit la table, posant tasses, assiettes, cuillères et fit ensuite préchauffer le grille-pain. Puis Don observa discrètement sa compagne. Son T-shirt était beaucoup trop grand pour elle mais le jeune homme la trouvait vraiment sexy dedans : une de ses épaules était à découvert et ses jolies jambes lui semblaient encore plus interminables. Le détective s'approcha d'elle discrètement et l'enserra dans ses bras, commençant à embrasser sa nuque et son cou et jouant avec ses boucles.
Stella (soupirant d'aise) Don…On n'a pas le temps…
Qu'est-ce qu'il aimait quand Stella prononçait son prénom. Ça lui filait des frissons tout le long du dos à chaque fois. Elle avait eu du mal au début (excepté lorsqu'ils s'étaient trouvés face à Scott Owen) mais elle avait fini par y arriver. Don ne la blâmait pas : c'était tout à fait normal, étant donné qu'elle avait pris tellement l'habitude de l'appeler Flack pendant des années. Le détective revint au moment présent et chuchota à son oreille, la frôlant de ses lèvres.
Don (d'une voix douce et sensuelle) Je sais. Mais on peut au moins prendre notre douche…
Stella (se retournant rapidement vers lui, lui posant l'index sur le torse et lui faisant un sourire taquin) D'accord. (Don fit un immense sourire satisfait) Mais tu restes sage !
Et Stella partit en courant dans la salle de bain, riant aux éclats devant l'air déçu de Don. Il se mit à sourire d'un air carnassier et courut à sa suite.
Don (d'une voix grave) Attends. Tu vas voir…
Le jeune homme vit le T-shirt au sol et son jogging vint bientôt lui tenir compagnie. Don s'engouffra dans la cabine de douche où Stella l'attendait, rieuse.
Don (avec un regard assombri par le désir) Toi…
Flack embrassa Stella sauvagement et passionnément et finit par la coincer entre lui et le mur carrelé de la douche, commençant à caresser son corps aimé et ignorant totalement le jet chaud de la douche frappant leurs deux corps enlacés. C'était leur petit jeu. Chacun cherchait l'autre et au final, les deux en partaient gagnants. Don s'apprêtait à soulever Stella quand son téléphone se mit à sonner. Le jeune homme grommela contre la bouche de Stella, puis, au bout de la troisième sonnerie, il finit par sortir de la salle de bain, trempé mais avec une serviette drapée autour de la taille, et répondit assez rudement.
Don (contrarié) Flack.
Danny (voix off- balbutiant) Heu…Salut, c'est Danny. Désolé de vous…de te déranger mais…on a besoin de toi ici. Et de Stella aussi, d'ailleurs. Enfin, tu connais la chanson.
Don (soupirant) On arrive. Laisse-nous déjeuner et on te rejoint…Où ça d'ailleurs ?
Danny (voix off) Au coin de la Fifteenth Street et de la Seventh Avenue. Je suis sur le chemin.
Don : On se prépare et on vient. A plus.
Le jeune homme soupira. Bien sûr, il aimait son boulot mais pas quand ça perturbait ou ça piétinait ses plans amoureux avec Stella. Ils en avaient pris l'habitude mais lui, ça l'irritait toujours autant.
Stella avait profité de sa communication téléphonique pour se laver et rejoignit son petit ami avec un air interrogateur sur le visage.
Don : On nous attend à l'angle de la 15th et la 7th. Je vais terminer ma douche…Et tu peux oublier les tartines grillées.
Stella (avec un sourire malicieux) Il faut manger un peu. Le café n'est pas vraiment nourrissant.
Don lui sourit, amusé, et repartit dans la salle de bain. Stella se prépara alors, mettant le chemisier vert amande et le collier avec le petit pendentif en forme de cœur de chez Tiffany's que Don lui avait offerts pour leur six mois. Une fois habillée, elle entendit Flack sortir de la douche et se rendit dans la cuisine pour finir de préparer le petit déjeuner, versant le café dans leurs tasses et grillant quelques tartines.
Don la rejoignit rapidement, la cravate pendant à son cou, et sirota son café chaud tout en grignotant une tartine beurrée. Il était ravi de voir Stella porter ses cadeaux et, pour une raison qu'il ignorait, il avait décidé de mettre le costume qu'elle lui avait offert. Ils déjeunèrent assez vite et mirent toute la vaisselle dans l'évier. Ils la faisaient habituellement mais là, ils n'avaient vraiment pas le temps. Stella noua sa cravate avec dextérité et prit sa veste en cuir rouge tandis que Flack prit leurs portables et les clés de sa voiture.
Don : Ton kit est complet ?
Stella : Oui. J'ai utilisé la mallette de ma voiture la dernière fois. Il faudra d'ailleurs que je la range rapidement.
En effet, Stella avait maintenant deux mallettes médico-légales, une dans chaque voiture, car elle ne savait jamais si elle travaillerait avec son petit ami ou pas. Elle s'était d'ailleurs amusée à lui expliquer à quoi servait chacun de ses outils de travail, un soir. L'utilisation de la lumière ALS dans leur appartement leur avait valu quelques découvertes : les endroits où eux avaient fait l'amour mais aussi ceux des anciens locataires. Stella jura alors à Don de ne plus utiliser son matériel chez eux, car le jeune homme n'avait pas envie de découvrir autre chose de plus sordide. Mais il s'intéressait au travail de la scientifique et il adorait la voir en parler : elle avait toujours cette petite étincelle dans les yeux quand elle et les autres experts avaient découvert un nouvel élément qui pouvait parfois faire tout basculer. De son côté, Stella faisait de même et elle demandait même à Kaile Maka comment était Don lors d'enquêtes qui ne réclamaient pas l'aide de la brigade scientifique. En fait, tous deux adoraient leur travail et respectaient celui de l'autre. Ils ne comprenaient pas pourquoi il existait une telle rivalité, voire une telle animosité, entre les différents services. A part pour l'IGS, mais bon, qui pouvait apprécier la police des polices ?
Flack et Stella finirent par quitter leur appartement, prirent l'ascenseur, et se dirigèrent vers la voiture du détective. Don ouvrit la porte à sa petite amie, attendant qu'elle s'installe, puis se mit enfin au volant. Il se tourna vers elle et lui déposa un doux baiser sur les lèvres avant de prendre son air du détective sans peur et sans pitié.
Don : Au boulot !
Stella lui sourit et Flack démarra enfin pour rouler vers la nouvelle scène de crime.
