Auteur : Toujours moi ! Comment, qui ça moi ? Kiki voyons !
Titre : Chantage
Série : on change pas une équipe qui gagne, Gundam Wing sans hésiter.
Genre : Yaoï, on les torture un peu moins, faut les laisser se reposer un peu, les pauvres petits.
Couple : Ils ont eu du mal à se l'avouer, on va pas les séparer. 4+2+4
Disclamer : Les beaux yeux de Quatre ne sont pas à moi et c'est pas faute d'avoir essayer de les obtenir. Idem pour tous les autres persos, sauf Saïd.
En italique, ce sont les pensées de Duo.
RAR:
Lucy-hp: Depuis le temps, tu devrais savoir que je ne fais jamais de deathfic, je torture mais je ne tues pas mes héros. Pourquoi je torture Quatre? Parce qui aime bien châtie bien et que Quatre est mon chouchou à moi que j'adore. Donc Duo n'a pas fini de pleurer pour son petit ami même s'il y a un amélioration dans ce chapitre. Mais ne deviens pas vulgaire, ça ne changera en rien le déroulement de l'histoire, même si je sens que tu m'en voudras à la fin. En attendant que ça arrive, bonne lecture.
Cocbys: Pourquoi dis-tu que Sally est sadique? Parce qu'elle sauve Quatre et veut empêcher Duo de faire des bétises?...Sinon pour ce chapitre tu vas pouvoir lâcher un peu ton araignée et sécher tes pleurs, je calme le jeu un chouia et quoiqu'il arrive, Quatre ne mourra pas. J'aime le faire souffrir mais je suis incapable de le tuer, je l'adore trop pour ça. Voilà le nouveau chapitre, j'espère qu'il te plaira.
Thealie: Je ne fais jamais de deathfic alors même si le cas de Quatre était limite désespéré dans le chapitre précédent, il restera en vie. Sinon, la grande question existencielle pour tout bon fan de Gundam Wing: Qu'est-Shinigami? Entité démoniaque possédant le corps de Duo ou expression violente de sa schyzophrénie? Pour moi, c'est un subtile mélange des deux, c'est comme ça que je le vois. J'espère que ça répond à ta question...Autrement, je souhaite que tu trouve encore une fois ce chapitre super. J'attends ton avis.
Chapitre 6 : Guérison ?
Duo fut réveillé par une sensation délicieuse sur ses lèvres. Douce et légèrement humide, elle n'en était pas moins passionnée et était accompagnée d'une chaleur enveloppant tendrement son corps légèrement vêtu. Comme un cocon. Oui, c'était ça, il était entouré par un cocon de douceur et de chaleur avec une pointe de sensualité. Pas encore totalement sorti des bras de Morphée, les yeux toujours fermés, il décida d'en profiter pendant qu'il tentait de se rappeler les derniers évènements qui l'avaient conduit là. Il eut du mal à formuler ses pensées, tout était très flou et cette merveilleuse sensation sur ses lèvres, qu'il était sûr d'avoir déjà ressentie, ne l'aidait pas vraiment.
J'étais avec Heero… Trowa et Wufei également … puis Zechs nous a rejoint… on était dans le bureau à chercher le responsable de cet ignoble chantage… On y a passé la nuit sans rien trouvé de nouveau… je me rappelle avoir vu le soleil se lever… Je me souviens aussi avoir eu du mal à garder les yeux ouverts à partir de ce moment… Heero et Trowa m'ont amené… dans une chambre,… sur un lit moelleux …m'ont déshabillé…avec l'ordre de me reposer. J'ai dû m'endormir aussitôt… Il faut dire que j'étais complètement naze après la dernière crise qu'a fait Quatre…
Il se redressa soudain, parfaitement réveillé en criant :
- Bon sang, Quatre….
- AIE !
Duo se tourna interloqué vers la source de ce cri et tomba nez à nez avec deux turquoises qui le regardait dans un mélange d'amour et de stupéfaction.
Quatre !
De toute évidence, le nouveau couple l'avait d'autorité couché dans le lit du jeune homme. Apparemment, celui-ci venait de se réveiller en trouvant son petit ami près de lui et n'avait rien trouvé de mieux pour le sortir de son sommeil que de le couvrir de baisers et de caresses. Mais suite au brusque sursaut de sa mémoire, Duo l'avait repoussé sans le vouloir et à en croire la façon dont le blond se frottait la tête, toujours allongé dans les draps, il lui avait fait mal.
Duo attrapa aussitôt le visage de son petit ami dans ses mains et s'allongeant sur lui, l'embrassa langoureusement. Rapidement à bout de souffle, Quatre rompit le baiser. L'américain en profita pour s'excuser en caressant ses joues du bout des doigts.
- Pardon my angel. Je voulais pas te faire mal.
- Je t'ai connu plus réceptif à mes baisers, murmura Quatre d'une voix rauque.
- Pardon, pardon. C'est juste que je me suis réveillé avec le souvenir de ta crise et j'ai paniqué. Pardon my angel. Est-ce que ça va ?
- Ca ira mieux quand tu m'auras embrassé encore une fois.
- A tes ordres !
Duo reprit les lèvres de Quatre dans un baiser tout en douceur, sa langue taquinant inlassablement celle de son petit ami. Une nouvelle fois, ce fut le blond qui mit fin au baiser, pour reprendre sa respiration. Duo tenant toujours son visage, posa son front sur celui de Quatre et multiplia les baisers papillons sur ses lèvres, avant de se redresser, les jambes de chaque coté des hanches du blond, un air soucieux sur ses traits.
- Dis-moi, comment ça se fait que tu es déjà réveillé ? Après ce qui t'es arrivé cette nuit, une telle rémission est étonnante.
- Pas tant que ça. Sally sort à l'instant de la chambre…
- Je vois pas le rapport.
- Arrête de m'interrompre, gronda Quatre avec un sourire, et tu comprendra. Elle m'a expliqué que conformément à tes ''ordres'', son ami cardiologue était venu m'examiner pendant la nuit. Au vu de mon état, il a demandé l'autorisation de m'administrer un nouveau médicament expérimental.
- Quoi ! Et elle a dit oui ? Mais elle aurait dû d'abord nous en parler. Elle est inconsciente.
- Je crois surtout qu'elle n'avait pas le choix. Apparemment ils ont envisagé toutes les solutions avant d'en arriver là. Ce traitement est justement destiné à des cas désespérés comme le mien.
- Ne dis pas ça, hurla Duo. A t'entendre, tu es déjà mort. Et je refuse que tu me quittes, de quelque manière que ce soit.
- Excuse-moi, bredouilla Quatre en posant la paume de sa main sur la joue de l'américain. Je ne voulais pas te faire peur. Je me suis mal exprimé. Ce médicament est en quelque sorte la dernière alternative avant la transplantation. Sally sait que les listes d'attende sont longues et que je ne voudrais jamais avoir un passe droit en raison de mon nom et de ma fortune au détriment de quelqu'un d'autre. C'est pour cela qu'ils m'ont injecté une dose de ce nouveau produit.
- Et c'est efficace ?
- On dirait que oui. Tout à l'heure quand j'ai ouvert les yeux, Sally m'a dit que mon cœur réagissait bien au traitement ; apparemment ce serait dû à ma condition de newtype. Elle m'a fait une injection toutes les deux heures depuis la première et mon état a visiblement commencé à s'améliorer au bout de la quatrième. Selon les tests qu'ils avaient effectués, la réaction n'aurait dû avoir lieu qu'après la sixième ou la septième.
- Alors tu es tiré d'affaire, exclama Duo avec un immense sourire.
- Pas tout à fait, amour. Elle peut maintenant espacer les injections et m'en faire une toutes les huit heures mais il faut attendre la fin complète du traitement de cinq jours dans le plus grand repos possible sans jamais omettre une seule injection sous peine de rechute irréversible
- C'est pas vrai ! Ca n'arrêtera donc jamais… Depuis qu'on est ensemble, j'ai l'impression d'avoir constamment une épée de Damoclès au-dessus de la tête, qui n'attend qu'une chose, le moment où ce sera le plus douloureux pour t'enlever à moi. Comme si je n'avais pas le droit d'être heureux…
Duo s'était relevé dans un mouvement rageur en disant cela. Il s'assit au bord du lit les mains serrées sur son front, essayant de comprimer les idées qui tourbillonnaient dans sa tête. Quatre se redressa derrière lui et collant son torse contre le dos de son petit ami, il noua tendrement ses mains sur sa poitrine. Sans utiliser son empathie, l'arabe savait très bien à quoi il pensait : Duo avait perdu tous ceux qu'il avait aimé, il avait même fini par croire qu'il portait malheur à ses proches, la malédiction de Shinigami d'une certaine manière, et il n'avait qu'une peur, c'était que cela recommence une fois de plus avec lui. C'est pourquoi Quatre tenta de l'apaiser en murmurant à son oreille.
- S'il te plaît, Duo, calme toi. Je n'ai aucune envie de mourir et je vais me battre pour qu'on puisse être ensemble jusqu'à la fin de nos vies. Et je t'en fais la promesse, elles seront très longues et merveilleuses. Alors s'il te plaît crois en moi, en nous, en la force de notre amour. Je ne te laisserai jamais…Je t'aime.
Duo se retourna vers lui. Une unique larme coulait lentement sur sa joue mais ses yeux brillaient de joie. Quatre leva la main, recueillit en son creux ce liquide si rare sur terre, les larmes du Shinigami, avant de la porter solennellement à ses lèvres. L'américain le regarda faire, fasciné avant de l'enlacer possessivement et de blottir sa tête dans son cou. Quatre l'encercla de ses bras et de ses jambes, se serrant le plus possible contre son petit ami.
- Je t'aime, Quatre, aujourd'hui et à jamais.
- Moi aussi, Duo, aujourd'hui et à jamais.
Ils demeurèrent dans cette position une éternité, leur sembla-t-il, mais le temps n'avait plus aucune importance. Ils étaient ensemble, puisant en l'autre, en leur étreinte la force et le courage de lutter pour que ce moment se renouvelle encore et encore.
Une série de coups légers frappée à la porte les sortit cependant de leur torpeur. Ils se séparèrent légèrement et Duo recoucha Quatre, qui protesta sans grande conviction, avant de se lever, d'enfiler un peignoir et d'aller ouvrir. Sur le seuil de la chambre, se tenait le majordome, grand, brun, le teint mat et les yeux verts, l'arabe dans toute sa splendeur
- Monsieur Maxwell, dit-il avec révérence. Maître Quatre est-il réveillé ?
- Bien sûr, répondit l'américain. Entrez.
Duo se retourna et regagna le lit, Quatre se glissant aussitôt entre ses bras. Le majordome n'en parut pas surpris et s'autorisa même un léger sourire quand les deux jeunes hommes s'embrassèrent passionnément oubliant un instant qu'ils n'étaient plus seuls. Lui, n'oubliant pas pourquoi il était venu, se rappela à leur bon souvenir d'une toux discrète. Quatre se tourna alors vers lui, le rouge aux joues.
- Pardon Saïd. Que se passe-t-il ?
- Un coup de téléphone, maître Quatre. De la part de mlle Irina. Vous deviez l'appeler hier dans la soirée mais au vu des évènements…
- Par allah, je l'avais oublié.
Quatre tenta de se redresser dans le but évident de se lever mais son petit ami n'était visiblement pas d'accord et le plaqua de nouveau sans effort sur le matelas.
- Je peux savoir où tu as l'intention d'aller comme ça, demanda Duo un léger reproche dans la voix.
- Il faut absolument que je la rappelle. C'est très important.
- Plus important que ta santé ? Tu dois te reposer, c'est ta seule priorité pour le moment ainsi que les ordres des médecins et je ferais tout pour que tu t'y conformes. Suis-je assez clair ou il va falloir que je t'attaches pour me faire obéir ?
- Pas pour l'instant mais ce sera quelque chose à tenter plus tard, répondit Quatre avec un regard et un sourire pleins de sous-entendus.
Il se releva, non sans avoir d'abord déposé un doux baiser sur les lèvres d'un américain agréablement stupéfait par cette déclaration. Mais il ne chercha pas cette fois à sortir de son lit, et même s'il l'avait voulu, il n'aurait pas pu, pris comme il l'était dans l'étau tendre mais ferme des bras de Duo. Il s'adressa alors à son majordome, qui attendait avec un air amusé la fin de l'échange entre les deux amoureux.
- Saïd, rappelez Irina tout de suite et expliquez-lui succinctement pourquoi je ne peux le faire moi-même. Je lui dirai tout dès que possible. Et appelez aussi mes sœurs pour repousser la fête de jeudi prochain. Mais ne rentrez pas dans les détails. Je ne veux pas qu'elles s'affolent et débarquent toutes sans crier gare.
- Très bien, maître. Il sera fait selon vos désirs.
Il s'inclina respectueusement et sortit de la chambre.
Quatre frissonna mais il n'avait pas froid et comprit rapidement la cause de ce frisson quand il se rendit compte que Duo parsemait ses épaules et sa nuque de baisers. Il dévia instantanément la course de ses lèvres en voyant qu'ils étaient à nouveau seuls et vint cueillir celles de Quatre pour un échange sensuel. Une fois de plus, ce dernier arrêta le baiser à bout de souffle.
- Je n'ai pas encore récupérer toutes mes capacités, Duo, dit-il en souriant. Alors évites de m'étouffer, je ne doutes pourtant plus de ce que tu ressens pour moi et …
- Qui est Irina, le coupa le natté.
- Serais-tu jaloux ?
- Plus vraiment depuis que j'ai goûté à tes lèvres. Mais je veux tout connaître de toi et cela avait l'air d'être important à tes yeux. Alors je me renseigne, c'est tout.
- Je ne peux rien te dire pour l'instant, je dois d'abord mettre certaines personnes au courant.
- Pas de problème, j'attendrai que tu veuille bien me le dire. Et cette fête que tu repousses avec tes sœurs, c'est en quelle occasion ?
- Une grande nouvelle à leur annoncer. Mais là encore, je vais te demander de patienter.
- Une grande nouvelle, répéta Duo. Plus grande que celle nous concernant ?
- Je dirai de valeur équivalente. Désolé, amour, reprit Quatre en voyant l'air faussement déçu de son petit ami, tu es peut-être devenu le centre de mon univers mais tu n'en ai pas la seule partie. J'ai aussi une famille, très nombreuse de surcroît, des amis, une entreprise à diriger et…
- Et qu'est-ce qui a déclenché ta crise cette nuit ?
Quatre pâlit, visiblement dérouté par le tournant que prenait la conversation. Duo comprit, en voyant son visage défait, qu'il avait peut-être abordé trop brutalement un sujet sensible, sautant sans prévenir du coq à l'âne.
- Pardon, my angel, j'aurais sûrement pas dû lancer ça subitement. Si tu n'es pas encore capable d'en parler, je…
- Non, murmura le blond, se lovant contre lui. Je veux t'en parler. C'est juste que…
- Que, l'encouragea l'américain d'une caresse sur ses cheveux.
- Ma crise a été déclenchée par un cauchemar, lui-même lié à un souvenir tragique de ma vie…J'ai rêvé …de la mort de mon père et d'Iria, avoua-t-il dans un souffle.
Duo comprit parfaitement la situation. Il savait que ce moment hantait toujours l'esprit de Quatre. Il avait mis du temps à accepter leur disparition et il lui arrivait encore parfois de culpabiliser. Il tenta de le réconforter en resserrant son étreinte et grâce à un nouveau baiser empli de douceur et de soutien. Quatre se laissa faire de son plein gré, mais un détail lui revint brusquement en mémoire et il repoussa doucement son petit ami.
- Y a quelque chose qui cloche, my angel, demanda immédiatement Duo en voyant l'air sérieux qu'il affichait.
- Pas vraiment un problème, plus un malaise… C'est à propos de ton comportement cette nuit, après ma crise…ou plutôt à propos du comportement de Shinigami…
- Je ne vois pas pourquoi tu fais la différence. Je suis Shinigami et il est Duo. Nous sommes une seule et même personne. Mais il est vrai que cette nuit, je ne supportais plus toute la pression qui m'entourait alors que j'avais failli te perdre. C'est pourquoi je lui ai laissé totalement le contrôle.
- C'est justement là que je voulais en venir. Je sais qu'il fait partie de toi, qu'il est toi…et je l'aime de la même façon que je t'aime… Mais tu ne l'avais jamais laissé autant apparaître et j'avoue que ça m'a effrayé.
- Mais tu étais inconscient…
- C'est vrai. J'ai néanmoins senti un brusque changement en toi et j'ai eu la désagréable impression que tu t'éloignais de moi. Je n'ai aucune envie de ressentir à nouveau cette rupture entre nous, cette déchirure effrayante dans mon cœur…. C'est pourquoi je te demande de faire attention et de ne plus te laisser aller à de tels sentiments de violence.
- D'accord mais quand j'aurai le salaud responsable de ton état en face de moi, je ne te garantis pas que Shinigami le laisse s'en sortir indemne.
- Promets-moi de résister, je t'en supplie. Si jamais tu cèdes totalement à tes pulsions violentes, celui qui me veut du mal aura gagné car je t'aurais perdu. Promets le moi, Duo...Promets le moi…
Il y avait une telle insistance dans sa voix et dans ses yeux que Duo ne put que l'embrasser délicatement avant de blottir sa tête dans son cou et de murmurer contre sa peau :
-Je te le promets…
A SUIVRE
Ouf. Chapitre 6 terminé.
Je sais ce qu'on peut penser : c'est juste un chapitre de transition où Quatre et Duo passent leur temps à se faire des papouilles. Mais les apparences sont parfois trompeuses, il y a une foule de détails qui ont une importance capitale pour la suite. De plus, il ne devait absolument pas être comme ça mais c'est parti complètement en live et une fois fini, je le trouvais trop bien pour changer quoi que ce soit.
Il n'empêche que c'est vrai, ils passent leur temps à s'embrasser….
Kiki
