Auteur : petit Kiki, encore et toujours.
Titre : Chantage.
Série : G.U.N.D.A.M W.I.N.G.
Genre : Yaoï, de la tendresse et à la fin, on repart vers l'angoisse.
Couple : 4+2+4 comme d'habitude et on a même un aperçu du 1+3+1.
Disclamer : Les g-boys ne sont pas à moi mais il y a au moins un perso qui l'est, lequel d'après vous ?
Chapitre 7 : C'est lui...
L'après-midi était déjà bien entamée quand Sally se dirigea vers la chambre où Quatre et Duo étaient enfermés depuis plusieurs heures. Après qu'elle soit venue faire l'injection de Quatre le matin, lui laissant ensuite le soin de réveiller son natté de petit ami mais surtout l'autorisation de ne pas se rendormir avant un bon moment, ils n'étaient pas reparus devant leurs amis. Mais personne n'avait trouvé à y redire, chacun comprenant parfaitement que, maintenant qu'ils avaient ENFIN réussi à s'avouer leurs sentiments respectifs, ils voulaient profiter l'un de l'autre en toute intimité.
Aussi, quand Sally frappa à la porte, elle fut étonnée d'obtenir une réponse immédiate, mais surtout positive. Elle ouvrit et s'arrêta sur le seuil, un sourire attendri sur les lèvres.
Assis tous les deux en tailleur sur le lit, Quatre et Duo sortaient à peine de la salle de bain, au vu de leurs cheveux humides. Duo placé devant son petit ami, ne portait qu'un pantalon noir et avait les yeux fermés, une expression de pur bonheur sur le visage pendant que Quatre, complètement et chaudement vêtu, passait, avec précaution et une intense concentration, un peigne dans les longues mèches mordorées de l'américain.
Duo ouvrit les yeux pour voir qui venait de rentrer et lui fit un signe de la tête en guise de salut. Quatre, voyant qu'il bougeait, sortit de sa concentration afin de comprendre pourquoi et sourit largement à la jeune femme avant de commencer à tresser les cheveux de son petit ami comme s'ils étaient toujours seuls dans la pièce.
- Rassurez-moi, demanda Sally faussement vexée d'être ainsi ignorée. Vous n'avez pas pris votre douche ensemble ?
- C'est pourtant pas l'envie qui nous a manqué, répondit Quatre en nouant un élastique à l'extrémité de la natte.
Il déposa un baiser sur l'épaule nue de Duo. Celui-ci se retourna pour faire de même mais sur les lèvres du blond, puis il se leva et enfila sensuellement un t-shirt. Il se tourna ensuite vers Sally et lui fit une petite grimace de gosse, déçu parce qu'on ne cède pas à son caprice.
- L'envie était effectivement au rendez-vous mais comme le médecin a recommandé le repos, on a été sage et on s'est lavé chacun notre tour.
- Ce n'est que l'affaire de quelques jours, histoire que notre malade finisse son traitement et retrouve des forces, tempéra le médecin en question. Ensuite, je vous promets que je vous laisserai faire ce que bon vous semblera. D'ici là, pas d'activité physique et du calme.
- Tu n'es pas montée uniquement pour nous rappeler ça. Qu'est-ce qu'il y a, interrogea Quatre.
- Je suis venu vous proposer quelque chose mais avant j'aimerais vérifier que ton état est aussi bon que ce matin. Allonge-toi, s'il te plaît.
Quatre obéit aussitôt et Duo se rassit sur le bord du lit pendant que Sally sortait un stéthoscope de sa trousse qu'elle avait laissée sur la table de chevet. Elle se pencha vers son patient et releva son pull ainsi que son t-shirt pour avoir accès à son torse. Elle posa le stéthoscope dessus et Quatre ne put réprimer un frisson quand le métal froid entra en contact avec sa peau. Duo attrapa sa main droite et la recouvrit avec les siennes, lui procurant une douce chaleur qui le fit soupirer de contentement.
Mais aucun des deux n'avaient lâché Sally des yeux et ils la virent froncer les sourcils. Elle intercepta leurs deux regards inquiets et préféra les rassurer au plus vite.
- Ne vous affolez pas, fit-elle en rangeant son stéthoscope. Quatre, ton cœur bat plus vite que ce matin mais c'est tout à fait normal. L'efficacité du produit qu'on t'injecte baisse légèrement après un certain délai. Mais c'est sans conséquence si toutes les injections sont faites à temps et, normalement, à la fin du traitement, ton rythme cardiaque redeviendra définitivement naturel.
- Normalement, demanda Duo avec une pointe d'angoisse.
- Oui, lui répondit Sally. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un produit expérimental, on ne sait pas totalement comment ça va se passer. Cependant, les réactions de Quatre au traitement depuis le début sont plus encourageantes que toutes les hypothèses les plus optimistes. Si toutes les injections sont faites en temps et en heures, il ne devrait y avoir aucune séquelle.
Ses explications durent rassurer les deux jeunes hommes car ils poussèrent en même temps un profond soupir de soulagement. Elle leur décocha encore un immense sourire auquel ils répondirent et elle se redressa en reprenant la parole.
- La prochaine piqûre est pour dans une demi-heure. Mais j'étais venue pour autre chose.
- Quoi, demanda Quatre.
- Vous êtes enfermés dans cette chambre depuis trop longtemps, tout le monde aimerait profiter un peu de vous. Et surtout, j'ai fait préparer une chaise longue sur la terrasse pour toi, Quatre. Il fait un temps superbe, un peu de soleil et d'air fais ne peut t'être que bénéfique, à condition que tu n'en fasses pas trop…
Quatre n'eut même pas le temps de réagir ou de répondre que Duo, glissant un bras sous ses genoux et l'autre dans son dos, le soulevait brusquement hors de son lit.
- C'est une excellente idée, déclara-t-il, on y va.
Le natté sortit de la chambre et s'avançait déjà dans les couloirs, portant son précieux fardeau et suivi de Sally quand le blond retrouva enfin la parole.
- Duo, lâches-moi, s'exclama-t-il exaspéré, je sais encore marcher tout seul.
- Pas question, répondit l'américain avec un sourire. Tu dois te ménager donc je te porte.
- Duo, c'est ridicule, voyons ! Pose-moi !
Constatant que son petit ami ne semblait pas prêt d'obéir, il tourna la tête vers la jeune femme qui marchait près d'eux en rigolant doucement.
- Sally, aide-moi à le convaincre au lieu de rire…
- Sûrement pas, répliqua-t-elle. Pour une fois que je suis d'accord avec lui…Tu dois te ménager….
Ils avaient descendu les escaliers et se dirigeaient vers la terrasse quand une voix se fit entendre derrière eux.
- Duo !
L'interpellé s'arrêta, ainsi que Sally et ils se retournèrent pour faire face à Wufei. Le regard que le chinois lança à Duo fit comprendre à celui-ci qu'il souhaitait lui parler sans que Quatre n'entende la conversation. L'américain posa donc son petit ami avec délicatesse et il l'embrassa tendrement avant de lui dire :
- Vas te reposer dehors, my angel. Je te rejoins dès que possible.
Quatre acquiesça, comprenant sans problème de quoi Wufei et Duo allaient parler, et il s'éloigna en direction de la terrasse, accompagné de Sally et certain que quoi qu'il arrive, il serait mis au courant bien trop tôt à son goût. Après qu'ils eurent disparus à l'extérieur, Wufei entra dans le vif du sujet.
- On a trouvé un suspect. Heero a sorti son dossier et avec l'aide de Trowa, ils sont en train de chercher sa trace. On aimerait ton avis, nous avons tous l'impression de l'avoir déjà vu sans que l'on connaisse son nom pour autant. Peut-être que toi tu trouveras qui c'est...
- D'accord, je vais aller voir. Où sont-ils ?
- Dans le bureau. Vas-y. Moi, je rejoins Sally et Quatre.
Duo opina de la tête et se dirigea dans le couloir qui menait au bureau de Quatre pendant que Wufei partait à l'opposé. Perdu dans ses pensées, l'américain n'entendit que vaguement qu'on sonnait à la porte d'entrée.
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Heero était assis face à son ordinateur, posé sur la table de travail et pianotait sur le clavier à une vitesse légèrement moins rapide que d'habitude, démontrant ainsi une fatigue qu'il faisait tout pour démentir. Trowa lui tendit une tasse de café noir et brûlant qu'il venait d'aller chercher. Le japonais arrêta aussitôt son activité et se releva, faisant face à son petit ami et prenant ce qu'on lui donnait.
- Merci, dit-il avec un sourire.
- De rien, répliqua le français. C'est normal,….Après tout, c'est de ma faute si tu as du mal à rester éveillé. Je t'ai empêché de dormir cette nuit.
- Cette nuit...Tu veux dire très tôt ce matin, fit Heero avec un sourire sensuel et provocateur. Mais je ne m'en plains pas, c'était vraiment …
Il n'eut pas le temps d'ajouter autre chose et tout juste celui de poser sa tasse sur le bureau que Trowa le serrait brutalement contre lui et prenait possession de ses lèvres. Le baiser était fébrile, exigeant et ils gémirent dans la bouche de l'autre, avec passion. Cette même passion qui ne les quittait plus depuis qu'ils s'étaient embrassé pour la première fois.
Trowa fit cesser le baiser et entreprit de dévorer le cou de son amant. Heero se laissa aller dans ses bras, complètement esclave des lèvres et des mains qui parcouraient son corps. Trowa appuya doucement sur le torse du japonais, l'allongeant tendrement sur le bureau.
Mais un bruit soudain de porcelaine brisée les fit immédiatement se relever. L'épaule de Heero avait percuté la tasse de café, qui avait roulé sur le sol après avoir renversé son contenu sur les feuilles qu'ils avaient imprimées et posées sur la table. Trowa voulut ramasser les morceaux jonchant le parquet ciré mais un « Kuso » retentissant de son amant l'en empêcha. Heero, l'air grave et concentré, était penché sur la photo du suspect, photo sur laquelle s'étalait une tâche noire, recouvrant le haut de la tête représentée.
- Qu'est-ce qu'il y a, demanda Trowa en regardant par-dessus son épaule.
- Ca ne te dit rien, fit le brun en désignant le cliché.
- Si, vaguement…Avec cette tâche, même un peu plus que tout à l'heure mais je n'arrive toujours pas à trouver où j'ai déjà vu ce visage.
- Et comme ça, redemanda Heero.
Il prit un stylo et griffonna quelques traits rapides sur la photo.
- Putain, s'exclama Trowa.
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Duo entra dans le bureau et trouva ses amis figer devant une feuille. Il s'éclaircit la gorge et tous les deux sortirent de leur contemplation pour lui faire face.
- Vous vouliez me voir ? Me voilà. Alors qui est notre suspect ?
- Il s'agit du petit ami d'Iria, répondit Heero d'une voix tendue. Il s'appelle Nicolas Grant et il était photographe professionnel, spécialisé dans la retouche d'images numériques.
- Etait, demanda le natté. Il a arrêté ?
- Oui, fit Trowa. Il a disparu quand Iria est décédée mais il a promis de venger sa mort dont il tient Quatre pour responsable. Il a envoyé de nombreuses lettres de menaces.
- Iria, murmura Duo, pensif, le regard soudain dans le vide.
- Ca ne va pas, s'inquiétèrent les deux autres.
- C'est juste que….La crise que Quatre a fait cette nuit a été déclenchée par un cauchemar sur la mort d'Iria, justement. Ca me semble beaucoup trop gros pour n'être qu'une simple coïncidence.
- Tu penses que…commença Trowa.
- Oui, je pense que c'est lié à son empathie, comme si elle avait essayé de lui dire quelque chose, par le biais d'un rêve. Ca lui est déjà arrivé.
- C'est fort possible, convint Heero.
- Mais Wu m'a dit que ce Nicolas vous semblait familier. A quoi il ressemble ?
Heero tourna son portable vers Duo afin de lui montrer le dossier du jeune homme.
- Comme tu peux le voir à l'écran, il est blond aux yeux verts et a 25 ans. Mais ce n'est pas tout, fit Heero le rouge aux joues alors que ses yeux balayaient les feuilles sur la table couvertes de tâches brunes et les débris de la tasse sur le sol.
- Laisse-moi deviner, reprit Duo après avoir suivi son regard, vous avez voulu faire des galipettes sur le bureau et vous avez perdu des infos précieuses en renversant du café….
- Pas perdu mais gagné, répondit Trowa en rougissant. Regarde cette photo que Heero a modifié au crayon.
Duo s'approcha du bureau et se pencha sur la fameuse photo. A peine avait-il posé les yeux dessus qu'il sursauta brutalement.
- Mais…c'est…c'est…
- Oui, affirma Heero.
- Comment, balbutia le natté d'une voix blanche.
- Avec un teinture, des lentilles de contact colorées et des fausses lunettes de vue, rien n'est plus facile. Comme on ne le connaissait pas avant, on n'y a vu que du feu.
- J'y crois pas, murmura Duo. QUEL ENFOIRE !
Il frappa du poing sur le bois en criant ça et se dirigea aussitôt ensuite vers la porte, courant à moitié.
- Il faut immédiatement prévenir Quatre.
Il avança à grand pas à travers la maison, suivi par ses amis et déboucha rapidement sur la terrasse où Wufei et Sally étaient assis. Duo tourna la tête dans tous les sens, cherchant désespérément des yeux son petit ami.
- Où est Quatre, interrogea-t-il la gorge nouée.
- Un peu plus loin dans le jardin, Je l'ai autorisé à y aller, il est en train de régler un problème de boulot dont Steven est venu lui parler….
- QUOI, hurlèrent Duo, Trowa et Heero. Par où ils sont partis ?
Etonnée de leur réaction violente, Sally pointa un doigt tremblant dans la direction où Quatre et son bras droit avaient disparu quelques minutes plus tôt. Les trois garçons s'élancèrent aussitôt et Duo cria par-dessus son épaule.
- Wufei, fais boucler la propriété. Que personne ne sorte et surtout pas Steven…
- Mais qu'est-ce qui se passe, bon sang, demanda le chinois.
- Steven…C'est lui le maître chanteur….
A SUIVRE.
Voilà, fini pour l'instant.
Alors combien parmi vous avez trouvé l'identité du « méchant » de l'histoire ? J'ai pas encore la réponse à cette question.
Combien parmi vous avez trouvé le mobil du chantage ? Je doute que vous soyez beaucoup dans ce cas.
Combien parmi vous veulent me tuer pour avoir encore une fois clôturer un chapitre de cette façon ? Là, je sais et c'est bien pour ça que je vais m'enfuir en courant.
Même si vous partez à ma recherche pour me faire payer, que cela ne vous empêche pas de laisser un petit mot.
Kiki
