Auteur : Kiki, toujours fidèle au poste

Titre : Chantage.

Série : Gundam Wing

Genre : Yaoï, Torture de Quatre encore une fois mais je vous promets que c'est la dernière, donc beaucoup de violence et un peu d'amour.

Couple : 2+4+2 à plein régime.

Disclamer : Les g-boys n'étaient pas à moi dans le prologue, ils ne le sont toujours pas maintenant. Seul Nicolas m'appartient.

Les ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ indiquent toujours un changement de lieu, de temps…


Chapitre 8 : Face à la mort.

- Tout est bouclé, j'ai appelé la police et une ambulance, annonça Wufei en rejoignant ses amis au milieu de l'immense pelouse.

Trowa et Heero hochèrent la tête vers lui en réponse mais Duo, dos à eux ne bougea pas d'un millimètre. Cela faisait dix minutes qu'il n'avait pas décroché un mot, dix minutes qu'ils cherchaient en vain un indice qui les mèneraient jusqu'à Quatre et son ravisseur, dix minutes que le joyeux Duo avait laissé sa place à Shinigami.

Ses yeux étaient passés de l'améthyste au pourpre, tout son corps était tendu comme une corde prête à casser, ses poings serrés à l'extrême et aucun de ses amis n'osait l'approcher trop près tant l'aura de haine et de bestialité qui l'entourait était dense et menaçante.

Une respiration légèrement essoufflée leur fit tourner la tête et ils virent arrivés Sally, sa trousse de secours à la main.

- Vous ne les avez pas trouvé, demanda-t-elle avec angoisse.

- Non, lâcha Heero. Pas la moindre trace.

- A croire qu'ils se sont volatilisés, ajouta Trowa.

- Il faut absolument retrouver Quatre, reprit Sally.

- Comme si on allait le laisser dans les griffes de ce psychopathe, cingla Duo qui venait de se retourner et la foudroya du regard.

L'intensité de ses yeux fit reculer la jeune femme mais elle trouva la force de la soutenir pour bien leur faire comprendre l'urgence de la situation.

- Quatre n'a pas eu son injection,…. et si dans les cinq prochaines minutes, il ne l'a pas eu,…. son cœur ne tiendra pas.

A ces mots, les yeux de Duo semblèrent gagner encore un degré sur l'échelle de la rage et ses mâchoires se crispèrent.

Il allait dire quelque chose quand un hurlement étouffé déchira le silence et les fit tous sursauter de terreur tant il était saturé de douleur. Il s'arrêta cependant aussi vite qu'il avait retenti. Ils avaient malgré tout eu le temps de reconnaître la voix de Quatre dans ce cri déformé mais ce n'est que grâce à leurs anciennes capacités de pilotes qu'ils parvinrent à en déterminé la source.

Ils s'y précipitèrent et découvrirent, cachée par des buissons, une vielle porte en bois encastrée dans un repli du terrain. Avant que quiconque fasse un geste, Duo défonça la porte et se jeta à l'intérieur.

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De l'eau glacée percuta violement le dos et la nuque de Quatre, le réveillant brutalement. L'esprit embrumé, il ouvrit difficilement les yeux sur une surface froide et grise où il était étendu. Il tenta de prendre appui sur ses mains pour se relever mais un gémissement de douleur lui échappa. Son corps roula sur le coté pour échapper à la souffrance et il baissa le regard sur la cause de celle-ci. Ses poignets étaient presque à vif, entaillés par des menottes étroitement serrées, enfoncées dans sa chair.

Il se redressa péniblement, blessant plus profondément ses mains déjà meurtries, puis il s'adossa à ce qui semblait être un mur, dont il se servit comme appui pour se relever. Une fois en équilibre instable mais debout, il regarda autour de lui pour savoir où il était.

De nombreuses étagères sur lesquelles reposaient des dizaines de bouteilles, de larges fûts en bois sur le sol de pierres, un plafond en ogive peu élevé, le tout faiblement éclairé par les meurtrières percées dans les murs…Quatre reconnut l'ancienne cave à vin de la maison, cave qui n'était plus utilisée depuis longtemps. La dernière fois qu'il y était venu, c'était en compagnie de sa sœur Iria et à l'époque, il avait tout juste neuf ans.

Que faisait-il ici et surtout comment y était-il arrivé ?

Une douleur atroce lui martelait la tête et il parvenait difficilement à formuler une pensée cohérente. Mais il réussit néanmoins à se rappeler ce qu'il faisait avant d'arriver là. Il se souvenait qu'il était en train de discuter avec Steven dans le jardin quand il avait reçu un violent coup à la tête. Puis plus rien, le trou noir total.

Un léger bruit se fit entendre sur sa droite et Quatre tourna la tête dans cette direction. Une silhouette sortit de l'ombre et dans la lumière incertaine, il vit Steven s'avancer lentement vers lui, un air hargneux mais déterminé sur le visage et un revolver dans la main droite.

Un instant déstabilisé, Quatre réussit à se ressaisir et il demanda d'une voix sèche :

- Steven ? ...Mais qu'est-ce que ça signifie ?

- Je ne m'appelle pas Steven mais Nicolas Grant…. Et ça signifie simplement que vous allez mourir.

- Mais…Alors, fit-il, comprenant subitement, c'est vous le maître-chanteur, c'est vous qui m'avez envoyé ces photos…. Mais pourquoi ?

- Vous avez tué la femme que j'aimais…votre propre sœur, cracha le brun.

- Iria…, murmura Quatre.

Gagné par la tristesse qui l'envahissait chaque fois qu'il était question de la jeune femme disparue, il baissa la tête pour la relever aussitôt une lueur farouche dans les yeux.

- C'est faux ! Je ne l'ai pas tuée, c'était un…

D'un revers de la main gauche, Nicolas le coupa brutalement d'une gifle puissante, envoyant son corps contre le mur que sa tête heurta. Un voile noir obscurcit un instant ses yeux alors qu'un goût de sang envahissait sa bouche. Quatre fit tout pour rester conscient malgré la douleur et il cligna des paupières pour ne pas sombrer. Sa vue revint lentement alors que son ravisseur reprenait.

- J'ignore ce qui s'est passé dans cette navette, fit-il d'une voix dure, mais ce dont je suis sûr, c'est que si elle est morte, c'est votre faute…Chaque jour pendant la guerre, j'ai prié pour que vous soyez arrêté et exécuté par Oz ou alors tué pendant une bataille…Mais la guerre a pris fin et vous étiez vivant, fêté comme un héro alors que vous n'êtes qu'un assassin…. C'est pourquoi j'ai décidé de vous faire payer moi-même le fait que vous avez recommencé à vivre comme si de rien était…

- Parce que vous croyez que j'ai pu oublier sa disparition alors qu'elle est morte dans mes bras, demanda Quatre les larmes aux yeux. Il ne passe pas un jour sans que….

Il fut de nouveau coupé par une gifle mais cette fois, Nicolas l'avait frappé de la main droite, celle tenant fermement le revolver. Le choc du métal contre son visage envoya Quatre au sol et son coude droit percuta violement la pierre avec un craquement sinistre. Il se mordit profondément les lèvres pour ne pas hurler de douleur.

Tremblant, il resta allongé dans la poussière et essaya de reprendre son souffle, sans dire un mot de plus. Il avait compris que répliquer ne ferait qu'énerver le brun un peu plus. Il tenta de combattre la souffrance qui enveloppait son corps. Mais surtout il s'efforça de réguler son rythme cardiaque qui venait de s'emballer furieusement. Quatre réalisa qu'il n'avait pas encore reçu sa piqûre et que le délai pour l'avoir était presque révolu. Si quelqu'un n'arrivait pas rapidement pour le libérer, Nicolas n'aurait même pas besoin de l'abattre. Il allait faire un nouvel arrêt cardiaque, et cette fois, personne ne serait là pour le ranimer.

Inconscient de l'appréhension qui rongeait le jeune homme, Nicolas continuait ses explications avec autant de hargne.

- Ca n'a pas été très difficile de devenir votre bras droit…., un faux cv, des lettres de recommandations falsifiées que vous n'avez même pas pris la peine de vérifier…bien trop naïf pour un ancien terroriste ! Le plus dur a été de réprimer mes émotions en votre présence. Connaissant votre don d'empathie, cela aurait été bête de me faire démasquer parce que je n'aurais pas réussi à contrôler ma haine…

- Comment, articula faiblement Quatre. Comment savez-vous… ?

- Pour votre don ? Iria. Elle parlait sans arrêt de vous, me racontant le moindre de vos souvenirs communs…C'est d'ailleurs elle qui m'a parlé de cette cave, l'endroit idéal pour me débarrasser de vous… Elle était si fière de vous, elle vous aimait tellement et vous l'avez tué…. Une fois que vous m'aviez engagé, continua-t-il d'un ton mordant, je devais trouver une faille pour vous briser. Mais vous n'en aviez visiblement aucune, il a donc fallu que je la fabrique de toute pièce. Un scandale suffisamment écœurant et monstrueux pour provoquer votre chute. Il m'a fallu six mois pour peaufiner mon plan puis le mettre en place…. J'étais sûr que vous alliez payer. Cependant, j'aurais malgré tout fait publier les photos… Mais quand je suis venu hier soir et que j'ai vu les recherches que vos amis effectuaient, j'ai compris qu'il ne leur faudrait pas longtemps pour arriver jusqu'à moi. J'ai donc décidé d'en finir une bonne fois pour toute. Maintenant, vous allez mourir !

Nicolas le pencha vers Quatre et voulut le relever en l'attrapant rudement par le bras droit qui craqua une nouvelle fois. Cette fois, Quatre ne put résister à la douleur et un hurlement s'échappa de ses lèvres. Hurlement qui s'évanouit brutalement quand le brun lui enfonça profondément son poing dans l'estomac, lui coupant la respiration. Le jeune homme retomba à genoux, sa main gauche serrée sur son cœur que le manque d'oxygène serrait dangereusement.

Il allait mourir, dans cette cave, sans revoir une dernière fois le doux visage de son amour. Son prénom lui échappa dans un murmure quasi inaudible.

- Duo…

Il ferma les yeux alors que Nicolas levait tranquillement son revolver et le visait soigneusement. Quatre entendit le chien être relevé et….

Un cri lui fit rouvrir les paupières et il vit que le brun avait lâché son arme, le poignet transpercé par un couteau. Une seconde plus tard, une forme toute de noir vêtue se jetait sur l'homme. Quatre eut juste le temps d'apercevoir des pupilles presque pourpres brûlantes de rage qu'il se retrouva entouré de ses amis.

Sans attendre, Trowa détacha les menottes pendant que Sally soulevait sa manche et lui injectait aussitôt son traitement. Le blond sentit l'étau autour de son cœur diminuait doucement alors que la jeune femme examinait minutieusement ses blessures. La douleur refluant, Quatre eut la force de tourner la tête vers son petit ami aux prises avec son ravisseur. Un hoquet de panique monta dans sa gorge alors qu'une vague d'effroi le submergeait.

A quelques mètres de lui, un rire de dément sortant de ses lèvres, Duo frappait méthodiquement Nicolas, ne lui laissant aucun répit, s'acharnant des poings et des pieds sur le brun qui semblait réduit à l'état de mannequin amorphe. L'américain déversait sa haine sans discontinuer, faisant saigner sa victime un peu plus à chaque coup, sous le regard de ses amis, tétanisés et effrayés par tant de violence. Shinigami était sorti et le Dieu de la Mort ne paraissait prêt à s'arrêter que lorsqu'il aurait eu sa dose de sang frais et tué son adversaire.

Au moment où Duo arrachait son couteau du poignet de Nicolas et le plantait profondément dans sa cuisse, Quatre reprit ses esprits et cria de désespoir.

- Arrêtez-le ! Je vous en supplie, arrêtez-le…. Duo, ne fais pas ça ! ARRETE !

- Pas question ! Pas après ce qu'il t'a fait, répliqua le natté d'une voix tranchante et étonnamment calme. Il va payer pour avoir touché au bien de Shinigami. Il va le payer de sa vie.

Duo sortit de nouveau son couteau de la jambe du brun et la passa presque amoureusement sur son torse, déchirant la chemise et dévoilant la peau blanche. Avec un sourire sadique, il descendit sa lame sous le sternum et avec une lenteur extrême, il l'enfonça dans la chair tendre de Nicolas qui perdit connaissance.

Et Quatre hurla :

- DUO, NON. TU M'AS PROMIS !

En entendant ce cri, Duo eut un sursaut de recul qui le sortit de sa transe meurtrière et il lâcha son arme qui tomba au sol dans un tintement, semblant remplir la cave entière. Il fixa ses mains rougies de sang d'un air perdu avant de se tourner vers Quatre. Voyant le regard rempli d'angoisse de son petit ami, Duo comprit l'ampleur macabre de ce qu'il s'apprêtait à faire. Il avait failli se perdre dans sa folie sanguinaire et perdre Quatre par la même occasion en brisant la promesse qu'il lui avait fait le matin même. Son visage pâlit alors que ses yeux reprenaient leur douce teinte améthyste.

- Oh my God…..

Il se précipita vers Quatre et tombant à genoux près de lui, il le prit dans ses bras, en murmurant sans fin :

- Pardon, my angel…. Pardon…je voulais pas… Pardon…

Sentant qu'il redevenait lui-même et le repentir dans sa voix, Quatre éclata en sanglot et enfouit sa tête au creux de son épaule pour y pleurer librement, sous le regard bouleversé de leurs amis. Les ongles de sa main valide plantés profondément dans la nuque de Duo qui l'agrippait comme s'il pouvait s'envoler à tout instant, le blond laissa son trop-plein d'émotions se déverser dans ses larmes de soulagement.

Mais en quelques secondes, la tension nerveuse le quitta totalement et il glissa dans l'inconscience, sa tête retombant sur le torse de Duo, les larmes continuant de couler sur ses joues pâles.

Epuisé, blessé mais enfin à l'abri, dans les bras de celui qu'il aimait…

A SUIVRE.


Voilà, chapitre 8 terminé et avec lui, le calvaire de mon Quat-chan adoré.

Question : est-ce que vous auriez voulu que je tue Nicolas ? Oui ? Non ?

Et bien dommage, mais j'en ai encore besoin pour le dernier chapitre. Et puis, pour une fois qu'un perso est à moi, je ne vais pas m'en débarrasser.

Sinon vous avez aimé ?

Dites-moi !

Kiki