Auteur: Cornedrue
Avertissement: T (13+)
Spoiler: T1 à T5, ne tient pas
compte du T6.
Disclaimer: Les personnages et l'univers
d'Harry Potter sont la propriété de JK Rowling et de la
Warner. Je ne gagne rien en écrivant cette fic, si ce n'est le
plaisir de l'écrire.
Pairing: Harry-Ginny et Ron-Hermione
Résumé: Veillée de Noël romantique
au Terrier.
Date: janvier 2006
Avant propos: Cette fic a été écrite comme participation à un concours dont les contraintes étaient les suivantes:
- Thème: Ecrivez une histoire se passant à Noël.
Cette histoire devra reprendre des personnages des livres HP. Vous
avez la totale liberté du lieu, de l'action etc. Mais tous les
mots suivants devront obligatoirement figurer:
Repaire / Détective / Chaussette / Aspirateur / Sacoche /
Matelas / Kaléidoscope / Arc / Etoile / Crocodile /
Ornithorynque / Pingouin / Taxidermiste / Kloug Lucius
- Vous pouvez écrire au choix à la première
ou à la troisième personne.
- La taille maximum est fixée à 2 pages Word,
en police Time New Roman, taille 12.
Les mots imposés sont mis en évidence dans le texte.
Le repaire de Ginny
L'agitation qui régnait au Terrier en
cette veille de Noël était indescriptible. En effet, en
ce premier jour de vacances, Ron et Ginny venaient de rentrer de
Poudlard accompagnés de leurs amis Harry et Hermione, et le
moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils n'étaient pas
calmes!
Tout le monde courrait dans tous les sens, Molly
pour terminer le repas, Bill et Charlie, arrivés la veille,
pour décorer la maison et les quatre jeunes pour monter dans
les chambres la pile de malles, sacs, valises et sacoches
en tout genre qui encombraient le salon.
Quelques minutes plus tard, Ron et Harry
s'affalaient sur la malle qu'ils venaient de monter dans leur
chambre en poussant un énorme soupir de soulagement. Ils
mirent quelques instants à réaliser qu'ils étaient
en vacances.
Les cages de Coq et d'Hedwige étaient installées sur
l'armoire, et les hiboux semblaient eux aussi très heureux
d'être de retour «à la maison».
- Enfin, soupira Ron.
- Tu l'as dit, répondit Harry en
se levant. Bon, si on rangeait un peu tout ça!
Et il joignit le geste à la parole, empilant dans un coin les
habits sales. Ron fit de même en s'exclamant:
- Allez, le costume de pingouin,
oublié jusqu'à l'année prochaine!
- Qu'est ce que tu lui reproches à
ton smoking, il est d'une élégance…
- A propos d'élégance,
c'est élégant de ne porter qu'une chaussette?
se moqua le rouquin.
- Non, je sais, en plus elle est trop
petite, répondit le brun dans un éclat de rire en
enlevant ladite chaussette. Mais je n'avais plus d'autre paire
propre… et c'est seulement après avoir cherché une
bonne demi-heure que je me suis souvenu que j'avais glissé
sa sœur jumelle dans le journal de Jedusor, lorsque je l'ai rendu
à ce cher Lucius Malfoy… pour libérer
Dobby.
- Ah ben je comprends qu'elle soit trop
petite! Tu veux que je t'en prête une paire?
- Non ça ira, je vais mettre mes
pantoufles.
- D'accord.
Ils finirent de ranger leurs affaires et firent
descendre le linge à la buanderie d'un coup de baguette. En
glissant sa malle sous son lit, Harry demanda:
- Dis, où est-ce que je peux jeter
ça discrètement?
- Qu'est-ce que c'est? demanda Ron en
prenant la boîte. Oh, des biscuits! Pourquoi tu veux les jeter?
- Je te déconseille de les manger
Ron, ce sont les biscuits de Noël qu'Hagrid m'a offert. Il a
essayé une recette qu'il a ramenée des Balkans. Ça
s'appelle des Kloug je crois…
Ron reposa la boite sur le lit avec une grimace dégoûtée
et la fit disparaître d'un coup de baguette.
- Voila, dit-il, problème règlé!
- Au fait Ron, reprit Harry, je voulais te
remercier.
- Pour avoir fait disparaître les…
Kloug… mais ce n'est rien.
- Mais non nigaud! l'interrompit le brun.
Je voulais te remercier car je préfère voir Hermione
avec un grand sourire aux lèvres plutôt qu'en train de
verser des larmes de crocodile comme à d'autres
Noël, dit il avec un clin d'œil, et que je pense que tu n'es
pas étranger à son état…
- Tu… Tu crois? bafouilla le rouquin en
rougissant.
- J'en suis sûr!
- Au fait Harry, demanda le rouquin d'un
air gêné. Ça te dérange pas de rester seul
un moment parce que…
- Mais non, le coupa le brun. Vas-y, va la
rejoindre!
- C'est vrai? s'exclama Ron, des
étoiles plein les yeux.
- Puisque je te le dit, répondit
Harry avec un grand sourire en s'asseyant sur son lit.
Ron ne se le fit pas répéter et sortit en trombe de la
chambre, claquant presque la porte.
Harry décida donc de descendre voir s'il
pouvait se rentre utile, mais a peine sorti de la chambre, il heurta
quelqu'un violemment. Il mit quelques secondes à reprendre
ses esprits et il dut se concentrer pour chasser le magnifique
kaléidoscope qui brouillait sa vision. Enfin, il
vit que c'était Ginny qu'il avait percutée et
qu'elle était toujours assise par terre.
- Ça va? demanda-t-il en lui tendant
la main pour l'aider à se relever.
- Ça peut aller, répondit-elle
en prenant la main tendue, mais tu pourrais regarder où tu
vas!
- Je suis désolé.
- Rien de grave, de toute façon je
voulais te voir, mais je pensais pas d'aussi près…
- Très drôle! Que puis-je pour
toi?
- Tu imagines bien qu'il m'est
impossible de rester dans MA chambre, dit-elle avec un sourire
entendu. Alors je voulais profiter de ce moment pour te montrer
quelque chose, tu veux bien?
- Bien sûr! C'est quoi?
- Surprise de Noël, petit curieux!
Suis-moi!
Mais ils n'eurent le temps d'aller nulle part, interrompus par
l'appel à table de Molly. Ils descendirent donc avec Ron et
Hermione et s'installèrent en même temps que Fred et
Georges qui venaient de transplaner.
Après avoir fait honneur au repas et s'être
abondamment servie de desserts, Ginny se leva et demanda à
Harry s'il venait, et celui-ci l'imita. Ron cessa un instant
d'avaler les desserts comme un aspirateur pour
demander où ils allaient. Harry répondit discrètement
que Ginny voulait lui montrer quelque chose. Alors Ron s'exclama:
- On va peut-être enfin savoir où
elle disparaît tout le temps!
En effet, déjà pendant l'été,
la benjamine de la famille avait pris l'habitude de disparaître
pendant des heures sans que personne ne parvienne à savoir où
elle se trouvait, pas même les jumeaux malgré leur
talent de détectives.
En entendant Ron, sa sœur s'était
soudain tendue comme un arc et avait lancé
froidement en disparaissant dans les escaliers:
- Harry, retrouve moi en haut!
Le jeune homme lança un regard irrité
à son ami qui replongea avidement dans ses desserts avant de
se précipiter à son tour dans les escaliers sous les
éclats de rire de la tablée.
Arrivé en haut des escaliers, la rouquine
l'attendait, appuyée au mur. Elle lui fit promettre le
secret, puis elle ouvrit la porte du grenier, et, d'un regard
entendu, elle l'invita à la suivre.
Ils traversèrent le grenier dans lequel
s'entassaient toutes sortes de choses avant d'entrer dans une
allée composée d'étagères sur
lesquelles se trouvaient, sous une épaisse couche de
poussière, un nombre infini d'animaux empaillés, du
canard à la souris et du renard au brochet. Il devait y avoir
un taxidermiste, ou tout du moins un fervent
collectionneur, parmi les ancêtres Weasley.
Ginny s'arrêta devant l'une des
étagères, et avant qu'Harry n'ait pu poser la
moindre question, elle tendit la main vers un ornithorynque
un peu moins poussiéreux que ses collègues d'étagère
et lui pinça le bec, ce qui eut pour effet de faire pivoter
sans un bruit la partie basse du meuble, libérant une
ouverture dans laquelle elle se glissa. Harry la suivit en se
demandant où elle l'emmenait.
Ils se trouvaient dans une petite pièce en
soupente, que visiblement la rouquine avait aménagée
sommairement. Il y avait dans un coin plusieurs vieux matelas
qui formaient au choix un lit ou un canapé, le long du mur se
dressaient des étagères remplies de vieux livres, deux
malles qui pouvaient servir de table trônaient au centre de la
pièce, et dans un coin, il y avait un vieux fauteuil.
Pendant qu'Harry observait l'endroit, Ginny
s'était assise sur les matelas et le regardait d'un air
amusé. Il s'assit à ses côtés, et elle
prit enfin la parole:
- Alors il te plaît, mon petit nid?
- Oui, c'est sympa. Tu l'as découvert
quand?
- Oh, il y a longtemps, mais ça
n'est que cet été qu'il m'est devenu utile.
J'avais vraiment besoin de m'isoler de toute l'agitation
familiale. Mais tu gardes tout ça pour toi hein?
- Bien sûr, ne t'inquiète
pas!
- Bon, maintenant, ton cadeau de Noël!
- Mais je n'ai pas apporté le
tien! Je pensais te le donner demain…
- Pas de discussion! l'interrompit-elle.
Ferme les yeux!
Harry tenta bien de protester, mais elle lui ferma les paupières de la main. Il choisit donc de se laisser faire. Ginny se leva, fit nerveusement le tour de la pièce puis se rassit tout près de l'élu de son cœur. Elle le prit dans ses bras et posa doucement ses lèvres sur les siennes, lui donnant enfin ce baiser dont elle avait tant rêvé.
Lorsque, bien après minuit, Ron et Hermione
montèrent à leur tour, ils se dirent bonne nuit
«tendrement» dans le couloir. Puis chacun rentra dans sa
chambre. Trouvant la sienne vide, Ron retourna sur ses pas, et tomba
sur Hermione qui, en le voyant revenir lui aussi, déclara:- Bon ben pas la peine de se poser des
questions, Harry et Ginny ne sont pas dans les chambres. Bonne nuit!
- Tu ne crois pas que je devrais avertir
les parents?
- Je crois que si tu fais cela, ta sœur leur racontera ce que
tu faisais le soir d'Halloween avec Lavande, les jumelles, Dean et
Seamus dans le passage de la sorcière borgne, déclara
Hermione.
- Comment elle sait ça, elle?
- L'encyclopédie La Rousse est une vraie mine
d'informations, rétorqua la jeune fille. Va te coucher et
oublie un moment d'être un grand frère protecteur,
ajouta-t-elle en fermant sa porte.
Lorsque Harry descendit le premier le lendemain matin pour prendre
son petit déjeuner, il n'avait pas l'air très
réveillé. Molly lui tendit son assiette en le fixant et
lui dit en souriant:
- Ça va Harry mon chéri? Tu as une tête
d'ornithorynque empaillé, ajouta-t-elle avec un clin d'œil
avant de quitter la cuisine.
