Auteur: Cornedrue
Avertissement
: K+ (9+)
Spoiler:
T1 à T5, mais cette fic ne révèle absolument aucun évènement de l'intrigue d'aucun de ces tomes.
Disclaimer:
Les personnages et l'univers d'Harry Potter sont la propriété de JK Rowling et de la Warner. Je ne gagne rien en écrivant cette fic, si ce n'est le plaisir de l'écrire.
Pairing: Harry-Ginny
Résumé: Quand un rêve n'est peut-être pas si innocent...
Date: il y a bien longtemps

Avant propos: Après avoir créé cette section One Shot, je me suis souvenu avoir participé il y a bien longtemps à un concours basé sur une image représentant une jeune fille agenouillée sur un lit de feuilles. J'ai donc fouillé mes sauvegardes et retrouvé le texte. Voici donc ma toute première fic! Je l'ai corrigée et très légèrement retouchée, mais je ne veux pas la réécrire, car je trouve intéressant de voir l'évolution de mon style en près de deux ans. Je vous remercie de votre indulgence…

Rêve prémonitoire

Harry était allongé dans son lit a baldaquin, et comme presque toutes les nuits depuis plusieurs années, son sommeil était agité. Mais cette nuit-là, contrairement aux autres, sa cicatrice ne lui faisait pas mal, il ne hurlait pas, mais souriait béatement comme si il nageait dans le bonheur.
Et pourtant, moins de deux minutes plus tôt, il avait réveillé tout son dortoir en poussant un cri strident. Ses quatre camarades de chambre s'étaient levés en sursaut et le regardaient sans comprendre, groupés autour de son lit.

Ron mit sa main sur son front et fut surpris de ne pas sentir la cicatrice brûlante. Ce contact réveilla Harry, qui, étrangement, se sentait totalement bien et détendu.
- Ça va Harry? demanda Neville, visiblement inquiet.
- Heu… oui, répondit Harry. Que se passe-t-il?
- Tu as crié, répondit Dean. C'était Tu-sais-qui?
- Heu… non, répondit Harry étonné.
- Tu aurais fait un rêve NORMAL? s'étonna Ron.
- Ça en a tout l'air, dit Neville. Harry, tu es sûr que ça va?
- Oui je crois, répondit le jeune homme.
- Alors au lit tout le monde, déclara Seamus.

Il n'eut pas besoin de le répéter tant cette proposition convenait à tout le monde.
- Bonne fin de nuit, ajouta Neville en refermant les rideaux de son lit.

C'était la première fois depuis bien longtemps qu'Harry faisait un rêve sans aucun rapport avec Voldemort, il devait absolument s'en souvenir. Peu à peu, quelques éléments lui revenaient: un combat, un grand bonheur ainsi que des phrases étranges.

Si intense émotion qu'elle te fera te battre
Sentiment grâce auquel tu oublieras la peur

Il marchait sans but dans un lieu inconnu ressemblant à un château lorsqu'il entendit des cris. Une voix de fille qui semblait appeler à l'aide. Ne réfléchissant pas plus d'une seconde, il courrait en direction des cris, montant puis descendant des escaliers. La voix se faisait plus précise:
- Mais lâche moi!
Puis elle s'était tue, comme coupée en plein élan. Harry courrait encore plus vite. Et il entendait toujours ces phrases mystérieuses dans sa tête.

Force qui sans raison fera battre ton cœur
Comme après une volée d'escaliers quatre à quatre

Il continuait à courir, pressé de pouvoir porter secours à cette jeune fille qui semblait en avoir besoin. Après une dernière rampe d'escaliers, il arrivait devant une porte entrouverte d'où filtrait de la lumière. Après avoir repris son souffle, il poussait doucement la porte et entrait dans une petite pièce sommairement meublée: une table en bois au centre de la pièce, avec deux chaises, et dans un coin un tas de feuilles qui semble servir de couche, une jeune fille inconsciente ou endormie y était allongée. Et toujours ces phrases dans sa tête.

Il te tombe dessus quand tu ne l'attends pas
Et tu dois faire avec que tu le veuilles ou non

Il s'approchait de la jeune fille mais une voix bien connue derrière lui le faisait stopper net.
- Tiens donc, disait la voix. Ne serai-ce pas notre cher Monsieur-j'ai-survécu, courageux et stupide Gryffondor, toujours prêt à tout risquer pour sauver la veuve et l'orphelin?
Harry faisait volte face. Son ouïe ne l'avait pas trompé. Devant lui se tenait un jeune homme blond, l'air arrogant et prétentieux. Celui-ci se déplaçait lentement pour se placer entre Harry et la jeune fille.
- Dégage Malfoy, répliquait Harry en serrant les poings et les dents. Tu n'as rien à faire ici!
- J'ai mes raisons, répondait le blondinet. Et je compte bien te faire obstacle.
- Cette jeune fille à besoin d'aide, ce n'est pas le moment de se battre.
- Mais il est perspicace le petit survivant!
- Attend, ce n'est pas toi qui…
- Alors, déclarait Draco en sortant sa baguette. Montre moi ce que tu vaux maintenant.
Harry sortait lui aussi sa baguette, à contrecoeur, maudissant ce crétin de Serpentard. Et il entendait encore cette voix dans sa tête…

Il n'a aucune loi et pas plus de raison
Tu voudrais le comprendre mais tu ne le peux pas

Harry évitait de justesse le premier sort jeté par son ennemi de toujours. Il se concentrait alors mieux sur le combat et un duel de haut niveau commençait.
Après plusieurs minutes de combat acharné, Draco heurtait une des chaises et tombait assis dessus.
- Ça suffit Malfoy, arrêtons nous là et prouve moi ainsi que tu es moins bête que tu en as l'air.
Malfoy ne répondait pas et lançait un Expeliarmus qu'Harry n'arrivait pas à éviter. Il lâchait sa baguette et se retrouvait à plat-ventre sur la table avec une douleur au dos et une bosse au front. Puis il roulait sur le côté, en position fœtale, serrant ses genoux contre son torse.
Reprenant ses esprits, il tentait de chasser la voix dans sa tête.

Puis tu finis un jour par entendre raison
Tu n'y réfléchis plus, tu renonces à comprendre
Tu attends l'avenir sans poser de questions

Il voyait Draco se lever et avancer vers lui.
- Alors Potter, on a perdu sa baguette? Comme c'est dommage…
Alors que le blond se baissait pour ramasser la baguette, Harry dépliait violemment ses jambes. Ses deux pieds allaient frapper le Serpentard au visage et il se retrouvait propulsé contre le mur que sa tête heurtait violemment.

Harry se relevait et ramassait sa baguette. Constatant que Malfoy était inconscient, il se précipitait vers la jeune fille et tentait de la réveiller. N'y arrivant pas et se souvenant d'un conte moldu qu'il avait lu dans un vieux livre que Dudley avait laissé traîner, il se penchait vers elle et déposait un doux baiser sur ses lèvres.

Très surpris, il voyait la jeune fille se réveiller et se redresser. Harry ne pouvait pas la quitter des yeux. Elle était superbe! Sa longue chevelure rousse étincelait et elle avait des yeux magnifiques.
- Merci, murmurait-elle.
- C'est normal, répondait Harry.
Elle s'approchait et l'embrassait. Il la serrait dans ses bras, et pendant ce baiser, il entendait encore ces phrases mystérieuses dans sa tête.

Tu peux le vivre enfin, si beau, si fort, si tendre
Et ta vie se remplit de bonheur à revendre
Tu te laisses emporter par ce doux tourbillon

- Viens, ne restons pas là, disait-elle, il pourrait se réveiller.
Elle se relevait et remarquait la bosse sur le front du jeune homme.
- Mais tu t'es blessé, déclarait-elle avant de poser un baiser sur ladite bosse.

C'est là qu'il s'était réveillé, la main de Ron sur son front. Mais qui était cette fille. Elle lui rappelait quelqu'un mais il ne la reconnaissait pas.

Il se retourna longtemps dans son lit, puis décida de descendre dans la Salle Commune. Il enfila ses lunettes et se diriga vers la porte sur la pointe des pieds. Du haut des escaliers, il remarqua que la salle n'était pas vide. Il y avait quelqu'un assis devant la cheminée dans le grand canapé. Il descendit les escaliers et s'approcha du feu.

- Ginny?
- Salut Harry, tu ne dors pas?
- Non, un rêve m'a réveillé et je n'arrive plus à m'endormir.
- Ah je vois. Moi aussi je n'arrivais pas à dormir alors je suis venue ici.
- Je peux m'asseoir?
- Bien sûr.

Harry remarqua alors sur la table un morceau de parchemin et une plume.
- Tu travaillais?
- Non, c'est un poème. J'écris souvent quand je n'arrive pas à dormir.
- Je peux lire?
- Si tu veux, bafouilla-t-elle, mais ce n'est pas parfait.

Il prit le parchemin qu'elle lui tendait et le lu.

L'amour

Si intense émotion qu'elle te fera te battre
Sentiment grâce auquel tu oublieras la peur
Force qui sans raison fera battre ton cœur
Comme après une volée d'escaliers quatre à quatre

Il te tombe dessus quand tu ne l'attends pas
Et tu dois faire avec que tu le veuilles ou non
Il n'a aucune loi et pas plus de raison
Tu voudrais le comprendre mais tu ne le peux pas

Puis tu finis un jour par entendre raison
Tu n'y réfléchis plus, tu renonces à comprendre
Tu attends l'avenir sans poser de questions

Tu peux le vivre enfin, si beau, si fort, si tendre
Et ta vie se remplit de bonheur à revendre
Tu te laisses emporter par ce doux tourbillon

Il reposa le poème, très surpris. Ginny le regardait, attendant son avis. Ses yeux croisèrent son regard et il la reconnut. Il s'approcha d'elle sans quitter ses yeux, la prit dans ses bras et l'embrassa.