Auteur: Cornedrue
Avertissement: T (13+)
Spoiler: T1 à T5, ne tient pas
compte du t6.
Disclaimer: Les personnages et l'univers
d'Harry Potter sont la propriété de JK Rowling et de la
Warner. Je ne gagne rien en écrivant cette fic, si ce n'est le
plaisir de l'écrire.
Pairing: Harry-Ginny
Résumé: Absolument aucun résumé,
ça serait gâcher la surprise…
Date: mai 2006
Avant propos: Voici un petit OS rédigé en pleine insomnie et retouché le lendemain parce que… y'avait besoin. L'intrigue se passe après le 5è tome, et ne tient donc en aucun cas compte du t6.
Je suis un chat
La plume grattait le parchemin, d'une écriture lisse et rapide, trempant régulièrement dans l'encre verte.
Je suis un chat, ou plutôt une chatte… Je pense que tu
sais très bien ce que cela signifie, mais je vais tout de même
te rafraîchir la mémoire…
Un chat, c'est indépendant, ça mange, ça
dort, et ça fait des câlins, mais seulement quand ça
en a envie… Il ne faut pas contrarier un chat, sous peine de
sanction immédiate.
Un chat boude, et quand un chat est vexé, courage pour
l'amadouer.
Un chat, c'est à double tranchant. Ses pattes de velours
peuvent donner de douces caresses et se transformer l'instant d'après
en armes acérées!
Mais un chat, si tu lui laisses la liberté dont il a
besoin, te récompensera d'une fidélité à
toute épreuve. Il sera peluche, bouillotte, confident, ou même
partenaire de jeux… félins…
En plus d'être chatte, je suis lionne, fauve au tempérament de feu. La flamme est aussi difficile à contrôler que le chat. Bien dosée elle réchauffe et éclaire, mais mal contrôlée, elle brûle et détruit! La lionne, comme le chat, passe du calme à la tempête, mais elle ne bascule pas dans les extrêmes, restant contrôlée en tout temps.
Tu dois te languir en me lisant, ne sachant pas sur quel terrain
glissant je t'emmène…
Je te remercie pour ta lettre, qui m'a beaucoup touchée par
sa franchise et sa simplicité. Que quelqu'un écrive de
si belles phrases en parlant de moi m'a mis les larmes aux yeux, et
je continue de lutter pour les garder secs…
C'est le plus beau cadeau d'anniversaire que je n'ait jamais reçu…
Oui, je suis touchée, émue, conquise, et cela depuis plus de cinq ans, même si, ne croyant plus en mes chances, j'ai été m'aventurer sur d'autres terrains… mais je n'en ai trouvé aucun où je me sentais chez moi.
Si tu es prêt, et conscient de ta folie, à te risquer
entre les pattes d'une chatte-lionne en furie, si tu sais que, quoi
qu'il advienne, tu ne t'en sortiras pas indemne, si tu es prêt
à accepter la rituelle phrase "pour le meilleur et pour
le pire", si…
Alors parcours les quelques mètres et les deux portes qui
nous séparent, que je puisse enfin te serrer dans mes bras, et
que nous fassions ensemble face aux dangers qui nous guettent encore,
à commencer par mon frère, que dis-je… mes frères,
puis le cinglé des encagoulés… jusqu'au jour où
nous pourrons nous aimer au calme et être heureux jusqu'à
la fin des temps.
Le choix t'appartient… je voulais que tu le fasses en
connaissance de cause…
A très vite…
Ta rouquine
Ginny posa sa plume, souffla sur le parchemin pour faire sécher
les dernières lignes, puis le relut en entier. Elle essuya ses
yeux, lâcha un soupir de bonheur, attrapa la lettre d'Harry et
la relut, sous l'œil impatient d'Hedwige.
Puis elle roula sa propre lettre, hésita à ajouter une
goutte de son parfum mais décida que cela faisait trop cliché.
Elle attacha le rouleau à la patte de la chouette blanche, en
pensant qu'il n'y avait décidément qu'elle et Harry
pour communiquer par hibou d'une pièce à l'autre de la
même maison.
Elle déposa Hedwige sur le rebord de la fenêtre, puis la regarda s'envoler pour la fenêtre voisine. Son regard s'égara alors au loin sur l'étang dans lequel se reflétait un croissant de lune, puis elle fixa une a une les étoiles qui rendaient une nuit si unique. Chaque seconde lui semblait une heure. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle attendait, debout à sa fenêtre, lorsqu'elle fut tirée de sa rêverie par trois coups discrets frappés à la porte. Elle se retourna, recoiffa sa chevelure rousse d'un geste machinal, tenta sans succès de calmer son cœur qui battait à tout rompre jusque dans ses tempes, et dit enfin d'une voix qu'elle voulait la plus neutre possible:
- Entrez…
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