Chapitre 1 : Un parangon de roi.
Cet fic est écrite dans le cadre du Secret Santa du Forum Francophone, elle est destinée à Leptitloir à qui je souhaite une merveilleuse année 2022.
Quatrième guerre sainte.
Trois rois, trois époques, trois territoires, trois légendes, trois ambitions, trois idéaux, trois vœux se confrontaient pour conquérir l'unique saint Graal. Aujourd'hui, point de bataille, de sang ou d'affrontement. Non, l'espace d'un instant Iskandar, Gilgamesh et Arthur partageraient une coupe bien différente celle qu'ils convoitaient.
Roi tel étaient leur titre.
Héros roi, roi conquérant, et enfin le roi chevalier partageaient certes l'appellation de souverain toutefois derrière ce terme trois visions s'opposaient. Ils ne se comprenaient pas. Pour Artoria leurs réflexions étaient dépourvues de sens. Comment pouvaient-ils si aisément remettre en cause son titre de roi, sa légitimité d'esprit héroïque, elle qui avait tant sacrifié pour son règne ? Jamais elle ne pardonnerait leurs affronts. Comment des monarques aussi légendaires pouvaient s'avérer si décevants, si pathétiques ? Tous les deux n'étaient que des tyrans égoïstes... Iskandar, cet immense guerrier barbare, n'aspirait qu'à la guerre. Ses conquêtes, comme il aimait les appeler n'étaient qu'une quête infinie de massacres, une quête de prestiges bâtie sur le sang et la souffrance des peuples innocents. Toutefois, elle devait admettre qu'il avait réussi là où elle avait lamentablement échoué. La confiance qui unissait Iskandar à ses hommes défiait l'imagination. Artoria aurait aimé inspirer le même respect, la même loyauté que celle qui lie Iskandar et son armée.
Quant à Gilgamesh son arrogance, son égoïsme, ses outrages, cette volonté offensante de vouloir la conquérir, la posséder n'avait rien d'héroïque. S'il en avait peut-être la puissance et le charisme, pour Artoria cet homme n'avait pas l'âme d'un véritable esprit héroïque et encore moins d'un roi.
Le roi chevalier était hanté, par la bataille de Camlann, dévoré par les regrets. Malgré son dévouement, sa quête perpétuelle de justice, au final elle avait failli à sa mission comme l'avait annoncé jadis Merlin. D'ailleurs où était-il à la toute fin, l'avait-il aussi abandonnée ? Avait elle fait preuve d'arrogance en ignorant l'avertissement de l'enchanteur ? Quelle erreur, quel méfait avait-elle commise pour que sa déchéance vînt de son propre camp, de sa famille ? Comment en était-elle arrivée à cette ineptie ?
Qu'est qu'un roi, un véritable roi ? Depuis leur entrevue, Artoria ne cessait de se questionner. Comment ces deux idiots auraient-ils pu la comprendre ? Ils pensaient la connaître au travers de sa légende, mais que savaient-ils véritablement de son histoire, de sa vie, de ce que fut son règne. Derrière la légende, il y avait juste un roi, un chevalier, une femme se forgeant par l'épée son propre destin. Merlin s'était malheureusement fourvoyé, de toute évidence l'épée ne suffisait pas à faire le roi.
