Bonjour à tous

Voici le nouveau chapitre : "deuxième" rencontre entre Thorin et Azru

Bonne lecture.

Note : chapitre corrigé et modifié en février 2022.


Réponse aux reviews :

megane : Salut. Je te remercie beaucoup de me donner ton retour sur chacun de mes chapitres. Ça me touche.

Oui tu as bien trouvé la traduction. Son don de prédiction n'est qu'une partie de ses talents.

Concernant ses ancêtres : reprends le prologue et regardes les dates... tu comprendras. Sinon dans le chapitre 8, tu auras d'autres infos.

J'espère que ce chapitre te plaira. C'est un peu sanglant ;-)

A bientôt. Biz


Année 2838 du Troisième Age

Dans les contreforts des Montagnes Bleues

36 ans après son arrivée dans les Ered Luin, Thorin continuait toujours son travail de forgeron dans le même village des Hommes. Etant le seul forgeron des environs, il ne chômait jamais. Ses seuls moments de repos étaient ceux qu'il passait avec ses compagnons nains à l'auberge du village.

De temps à autres, il rendait aussi visite à son père, Thràin, dans les cavernes des Montagnes Bleues. Il voyait son père se morfondre sur le sort de leur peuple, il ressemblait de plus en plus à son grand-père, tombé près de 50 ans auparavant. Thorin avait également du mal à accepter leur condition, mais que pouvait-il bien faire pour la changer ? Avant, ils étaient un peuple riche et puissant, désormais, ils survivaient, rien de plus. Néanmoins ces séjours dans les montagnes lui apportaient du réconfort. Il en profitait pour passer du temps avec sa sœur, Dìs. Elle avait don pour redonner le moral à son frère.

Cette année-là, l'hiver était particulièrement tenace. Nous étions au mois de mars, mais le printemps ne semblait pas vouloir encore se montrer. Thorin était bien heureux de pouvoir travailler au chaud.

Il avait passé la soirée avec ses cousins, Oïn et Gloïn, de retour de leur visite des Monts de Fer.

Une épaisse couche de neige recouvrait encore les rues du village et sur le chemin le ramenant chez lui, Thorin devait lutter contre les bourrasques glacées. Les quelques pintes de bières qu'il avait bu ne l'avaient pas rendu ivre. Thorin connaissait ses limites et en tant que prince, il tenait à les respecter.

Grâce à cette lucidité, il put remarquer sur la neige immaculée, des marques de sabot apparemment ensanglantées. Un cheval était passé sur ce chemin et un de ses antérieurs saignait. Avec un réflexe de guerrier, Thorin se baissa pour confirmer sa pensée. Les marques étaient récentes car le sang n'avait pas encore gelé. Prenant un peu de neige rouge entre ses doigts, il sentit l'odeur. Ce sang ne provenait pas d'un cheval, mais d'un Homme. Une personne à cheval, perdant beaucoup de sang, était passée avant lui dans cette rue. Les rixes étaient fréquentes et Thorin ne s'inquiétât pas outre mesure.

Continuant son chemin, quelle ne fut pas sa surprise en voyant un cheval devant la porte de sa forge. Thorin s'approcha de la monture. Il constatât que la selle et l'antérieur du cheval du côté gauche étaient ensanglantés. Ainsi le blessé avait eu la mauvaise idée d'élire domicile dans sa forge.

Thorin n'avait pas que des amis dans la région, alors se pouvait-il qu'un rival amoché lors d'une bagarre, eut subitement envie de régler ses comptes avec le nain ?

Thorin ouvrit la porte avec précaution et, aussi silencieusement qu'un nain puisse l'être, il entra à l'intérieur. Il remarqua que le feu de la forge avait été réactivé. Il avança lentement, prenant au passage une lame inachevée, pour se défendre au cas où. En continuant d'avancer, Thorin distingua une forme devant le feu. Se rapprochant toujours plus, il fut en mesure de discerner plus clairement la forme. C'était le blessé. Il ne semblait pas l'avoir entendu car trop occupé à autre chose. Thorin s'approcha encore plus, tendant sa lame vers l'intrus.

Arrivé à moins de deux mètres, la forme s'arrêta de bouger. Thorin pouvait entendre sa respiration saccadée. En l'espace d'un instant, l'étranger se retourna et, de son arme, menaça le nain. Thorin recula d'un pas mais garda une position de défense. L'épée qui le menaçait était reconnaissable. Elle reflétait les lueurs du feu partout sur les murs.

Se pouvait-il que ce soit elle ?

L'intrus ayant gardé son capuchon, il ne put le dire. L'étranger était toujours au sol. Son arme commença à trembler, signe de faiblesse. Puis finalement, l'épée se baissa, ne tenant plus Thorin à distance. L'importun était visiblement dans un sale état. L'odeur de sang remplissait toute la pièce. Thorin prit le risque de faire un pas en avant.

Ne voyant pas de réaction, il en fit un second. C'est à ce moment que l'intrus releva la tête et son capuchon tomba en arrière.

Elle était là devant lui. L'étrangère qui, il y a quelques années, avait réveillé en lui des sentiments inconnus. Elle ne semblait plus avoir la force pour faire quoi que ce soit. Thorin pouvait voir la douleur et l'épuisement sur son visage.

Il lâcha son arme et se mit à genoux à ses côtés.

- Je suis désolée, dit-elle péniblement. J'ai juste besoin de cautériser ma plaie. Votre forge est la seule à des kilomètres. Je…

- Ne dites rien, gardez vos forces, gronda-t-il.

- Je dois repartir au plus vite, expliqua la jeune femme.

- Vous n'irez nulle part dans votre état, énonça-t-il comme une évidence – et s'en était une.

Thorin l'installa dos à une poutre pour qu'elle puisse se tenir assise. Il chercha la plaie et tomba rapidement dessus. Malgré le garrot, le sang coulait abondamment. La blessure se situait au niveau de sa cuisse droite. Au vu de la quantité de sang sur le sol, l'artère fémorale devait être touchée.

- Par Durin… murmura Thorin.

Lui qui avait connu les batailles, il savait que l'on ne se remettait jamais de ce genre de blessure. Il remit le garrot en place et appuya de toutes ses forces sur la plaie, comme s'il voulait la faire disparaitre.

Ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas mourir devant ses yeux. Il sentit une main froide se poser sur son avant bras. Il releva aussitôt la tête. Elle le regardait sévèrement. Elle avait du sang séché sur le visage et ses cheveux étaient emmêlés.

- Ne vous en faites pas pour moi. Ca va aller, lui dit-elle calmement. Il faut juste que vous arrêtiez l'hémorragie.

- J'ai bien peur que votre blessure ne soit trop grave, souffla-t-il.

- S'il vous plait. Faites-le.

Thorin ne pouvait décrocher son regard du sien. Il avait peur de perdre la flamme qui brillait dans ses prunelles, s'il détournait les yeux.

Voyant qu'il ne bougerait pas, elle enleva d'elle-même les mains du nain toujours sur sa plaie. Le sang se remit à couler à flot. Le prince, comprenant qu'elle était obstinée et ne changerait pas d'avis, se retourna vers le foyer de la forge.

Il plongea une pièce de métal dans les charbons et activa le soufflet pour la faire rougir. Après d'intenses mouvements de bras, le métal fut suffisamment chaud.

- Vous êtes sûre de vouloir subir cela ? lui demanda à nouveau Thorin en s'approchant d'elle avec le métal incandescent.

Le nain savait que la douleur allait être terrible. Elle était au bord de l'inanition mais elle acquiesça d'un signe de tête et se redressa pour être plus près de la poutre derrière elle. Elle prit plusieurs grandes inspirations. Thorin attendait qu'elle enlève sa main qui était encore sur la plaie. Il la regardait droit dans les yeux, tentant de lui donner le courage nécessaire pour endurer le supplice.

Finalement elle ôta sa main et ferma fort les paupières pour mieux encaisser le choc. Thorin s'était installé de sorte à avoir les deux genoux de part et d'autre de sa jambe blessée, pour limiter les mouvements intempestifs. Avec sa main libre sur son autre jambe pour éviter qu'elle ne bouge elle aussi, il approcha d'un geste rapide le métal ardent sur la plaie.

Thorin la senti immédiatement se contracter. On pouvait entendre crépiter la peau sous le métal incandescent et une odeur de chairs brûlées les prenait à la gorge. Elle essaya tant bien que mal de garder une respiration constante mais la douleur était trop vive. Elle s'accrocha au bras de Thorin, rentrant ses ongles dans sa peau. Elle retint ses cris un moment mais elle finit par craquer.

Bien que le spectacle que Thorin avait sous les yeux lui déchirait le cœur, il devait tenir encore un peu. S'il enlevait le métal trop tôt, la plaie ne serait pas assez cautérisée et il devrait recommencer. Des spasmes de douleur la parcouraient et Thorin devait la maintenir fermement. Lorsque la fumée se fit moins dense, Thorin ôta la tige métallique et la lança dans le feu. Il observa rapidement le résultat pour être certain qu'il ne devrait pas renouveler son geste. Heureusement, il ne détecta aucun écoulement de sang. Il avait réussi.

Thorin sentit le corps de l'humaine pencher petit à petit. Elle était à bout de force et n'arrivait plus à se maintenir assise. Thorin lui évita la chute en lui offrant ses bras. Elle était pâle. Il ne fallait pas qu'elle plonge dans l'inconscience, alors le nain lui tapota gentiment sur la joue mais aucune réaction. Sa joue était glacée. Elle avait perdu beaucoup trop de sang. La chaleur de son corps l'abandonnait. Thorin la secoua un peu plus fort et elle finit par ouvrir légèrement les yeux.

- Regardez-moi. C'est terminé, mais il faut que vous restiez avec moi. Parlez-moi, ne vous endormez surtout pas, lui dit Thorin en lui dégageant les cheveux qui lui barraient le visage.

Merci fut le seul mot que Thorin put comprendre. Et malgré toutes les précautions du prince, ses yeux se fermèrent. Il était arrivé au bout de ses connaissances médicales et même s'il savait qu'il y avait peu de chance pour qu'elle se réveille, il l'emporta dans sa chambre et la déposa sur son lit. La pièce était relativement petite avec juste le nécessaire pour le quotidien. Il prit soin de la couvrir chaudement puis parti aussitôt.

Courant dans les rues du village, il s'arrêta devant une porte et tambourina jusqu'à ce qu'elle s'ouvre. Ce fut un nain tout endormi qui vint lui ouvrir. Thorin lui demanda d'aller réveiller son cousin Oïn, que ce nain hébergeait avec son frère Gloïn. C'est un Oïn qui venait tout juste de se coucher qui apparut devant Thorin. Le prince nain lui expliqua rapidement la situation. Oïn partit chercher sa sacoche et suivit Thorin jusqu'à la forge. Une chance pour Thorin qu'Oïn soit au village à ce moment-là. Oïn, en plus d'être marchand, était guérisseur.

Ils arrivèrent à la forge. Oïn put constater la mare de sang qui siégeait au milieu de la salle. Thorin ouvrit la porte de la pièce du fond et s'approcha de l'humaine. Ce fut avec soulagement qu'il constatât qu'elle respirait encore. Faiblement mais elle était encore en vie. Oïn prit place à son tour et commença son auscultation. Il nettoya la plaie de la jambe et y appliqua un onguent pour favoriser la cicatrisation. Puis il lui banda la cuisse avec un linge propre. Il passa aux autres blessures, qui étaient bien plus superficielles. C'est tout ce qu'il pouvait faire.

- Je ne peux rien faire de plus pour elle, Thorin, déclara Oïn d'un air navré.

- Je te remercie, déclara le prince en inclinant légèrement la tête vers le guérisseur.

Oïn rangea son matériel dans sa sacoche puis se dirigea vers la sortie.

- Je viendrai au petit matin, avant notre départ, pour vérifier son état. Si elle passe la nuit, il est fort possible qu'elle survive, mais j'en doute, annonça le guérisseur.

Thorin ne répondit pas, mais fit un autre signe de tête pour signifier qu'il avait compris.

Thorin resta seul, assis sur une chaise, regardant la blessée. Il ne pouvait rien faire à part attendre. En fait oui. Il pouvait encore faire quelque chose. Il prit un linge propre et un récipient d'eau et entreprit de lui enlever tout le sang séché qui la défigurait.

Avec toute la délicatesse dont le nain était capable, il lui nettoya le visage. On pouvait distinguer des sillons de larmes sur ses joues. Ses lèvres n'avaient plus aucunes couleurs. Plusieurs fois Thorin lava le linge et l'essora. L'eau était malheureusement fraîche et ne faisait qu'empirer l'impression de froid sur son corps. Puis Thorin descendit le long de son cou et le petit triangle de peau que laissait apparaitre sa chemise entrouverte sur sa poitrine. Le nain fut étonné de ne constater aucunes anciennes blessures, ni cicatrises. Pourtant il lui semblait que ce n'était pas la première fois qu'elle se battait.

Néanmoins il ne continua pas plus loin son observation, mais la chaine qu'elle portait à son cou attira son attention. Au bout de cette chaîne en argent, il y avait deux anneaux. En y regardant de plus près, Thorin put dire que c'étaient deux alliances. L'une d'elle était une bague d'homme. Avait-elle été mariée ? Et si oui, qu'était-il arrivé à son époux ?

Thorin ressentit un mélange de jalousie et de peine. Au nom de Durin, que lui arrivait-il ? Les nains n'étaient pas sensés réagir comme cela surtout envers une fille d'Homme qui lui était étrangère. Thorin était exaspéré après lui-même pour cette faiblesse. Il continua tout de même. Il lui lava les mains et les avant-bras. C'est tout ce qu'il pouvait atteindre sans la déshabiller d'avantage. Ce que la bienséance lui interdisait de faire. Il lui ôta ses bottes pour son confort et ce fut tout.

Ramenant les couvertures sur son corps si froid, Thorin eut le sentiment d'être impuissant. Il se rappela les batailles où ses amis avaient chuté pour ne plus jamais se relever. Et lui, était toujours debout… et seul.

§

Ce fut le chant du coq qui réveilla Thorin. La nuit avait été relativement courte. Avant de dormir, le nain avait lancé des cendres froides sur les tâches de sang qui recouvraient le sol de sa forge. Il avait également dû s'occuper de la monture de l'étrangère. Ce n'est seulement après avoir vérifié une énième fois le pouls de la jeune femme, que Thorin s'était autorisé à se reposer. C'est assis sur une chaise qu'il avait passé la nuit.

Il se frotta le visage avec ses mains et releva la tête en ramenant ses cheveux en arrière. Les faibles rayons du soleil levant apportaient un peu de clarté. C'est lorsqu'il aperçut le corps inanimé de l'étrangère dans le lit, que Thorin reprit entièrement ses esprits. Il se rappela instantanément les évènements de la nuit, ainsi que les paroles d'Oïn. Le prince se leva de sa chaise prestement et tata la jugulaire de la blessée. Il ferma les yeux pour mieux sentir les pulsions sous ses doigts. Après quelques instants, il rouvrit les yeux et soupira de soulagement. Elle vivait encore. C'était un miracle. Thorin observa son visage, toujours aussi pâle.

L'arrivée de son cousin Oïn, sortit Thorin de sa contemplation. Accompagné par son frère Gloïn, le guérisseur prit des nouvelles de la jeune femme. C'est avec beaucoup d'étonnement qu'il apprit qu'elle avait réussi à passer la nuit. Mais elle n'était pas pour autant sortie d'affaire.

Alors qu'Oïn préparait un mélange de plantes médicinales, Gloïn s'avança près du lit.

- Qui est-ce ? demanda-t-il d'un air suspicieux

- J'ignore qui elle est. Je l'ai trouvé en rentrant cette nuit, expliqua succinctement Thorin.

- Une femme blessée ? Mais sa place serait plutôt aux fourneaux, que dehors portant des armes ! réprimanda le nain roux. J'aurai deux mots à dire à son mari…

Thorin ne répondit pas, mais il se disait que son cousin n'avait pas entièrement tort.

Lorsqu'Oïn eut fini sa préparation, il donna pour consigne à Thorin de donner à boire le mélange à la jeune femme, plusieurs fois par jour. Cela l'aiderait à récupérer.

Les deux frères ne perdirent pas plus de temps et reprirent la route vers les hauteurs des Ered Luin.

Thorin prépara le mélange d'Oïn et entreprit de le faire boire à la jeune femme. Il lui redressa légèrement le buste et parvint, tant bien que mal, à lui administrer quelques gouttes de liquide. Thorin ne perçut aucune réaction de la part de la blessée. Il la reposa délicatement. Peiné par le sort de l'humaine, Thorin ressentit l'envie de faire subir le même dessein à celui qui l'avait mis dans cet état. A cette pensée, le prince serra fort ses poings pour contenir sa colère.

Finalement, Thorin se reprit et entreprit de commencer sa journée de travail.

§

Durant les deux jours qui suivirent, Thorin prit soin de la jeune femme. Elle n'avait toujours pas repris connaissance mais des couleurs réapparurent sur son visage. Ce soir-là, comme les autres soirs, il alla manger à l'auberge. Il s'autorisa même à quitter le chevet de la blessée un peu plus longtemps, pour aller prendre un repas convenable, puisque plus les jours passaient, moins elle était en danger de mort. Il lui donna à boire le mélange d'Oïn et après un dernier regard, quitta la pièce.

Thorin profita quand même de sa soirée, mais rentrât relativement tôt. Lorsqu'il pénétrât dans la petite pièce qu'il lui servait de chambre, il ne remarqua pas immédiatement le lit vide. Ce fut quand il s'apprêta à lui donner une nouvelle dose de médicament, que Thorin fut pris d'incompréhension. Où était-elle ?

Le lit avait été refait et ses vêtements avaient disparu. Thorin ne comprit pas. Il retourna dans la forge. Personne. Il sortit dans la rue et partit en direction de l'écurie où il avait mis le cheval de la jeune femme. Plus de cheval. Elle avait disparu, sans laisser une trace.

Thorin ressentit la même sensation de vide que lorsqu'elle était partie la première fois. Il serra les poings, la colère prenant possession de lui. De quel droit pouvait-elle partir comme cela, sans un mot ? Qui l'avait donc si mal éduquée pour qu'elle ne prenne même pas le temps de laisser un remerciement, même par écrit. Ne servait-il donc qu'à la dépanner, la sauver, effectuer les travaux qu'elle ne savait faire par elle-même et ensuite allez-vous faire voir ?

La colère continuait à gronder en lui, d'autant plus qu'il se sentait complètement impuissant. Il était incapable de l'extérioriser, car pour ça il aurait fallu qu'il admette qu'elle ne lui était pas indifférente.

Plutôt que d'aller dormir, il se remit au travail, frappant les lames rougeoyantes avec une fureur désespérée.

A quelques kilomètres de là, sur la Route de l'Ouest, galopaient une jeune femme et sa monture. Le cœur plein de remords, elle allait grand train sur le chemin enneigé. Elle avait perdu un temps précieux et ne pouvait se permettre d'en gaspiller encore plus.

Mais Azruphel savait qu'elle aurait l'occasion de remercier le prince nain… d'une certaine façon... plus tard.


A bientôt