Bonjour à tous,

Nouveau chapitre. Cette fois il va y avoir de la bataille! Et même un peu d'humour à la fin :-)

J'espère que vous aimerez.

Bonne lecture.

Note : chapitre corrigé et modifié en février 2022.


Merci à Julindy, Miyi, Edenlight, peps et megane. Merci pour vos reviews! Je vous adore.


Thorin repartit à sa place, qu'il regretta d'avoir quitté. Il rageait contre lui-même et contre l'humaine. Sa présence était pour lui une torture. D'un côté il ne pouvait pas se permettre d'agir comme son esprit avait envie et d'un autre il redoutait qu'à un moment, durant le voyage, cette envie prenne le dessus. Par Mahal, pourquoi agissait-il comme un jeune nain immature ? Surtout envers une humaine…

Il aperçut la jeune femme, qui s'était rhabillée plus chaudement, venir avec son baluchon près du feu et prendre place pour passer le reste de la nuit.

- Par Durin, que ce voyage va être pénible, pensa Thorin.

La nuit continua sans incident. Nori puis Gloïn avaient pris la suite des gardes.


Le voyage continua de la même manière durant la première semaine.

Les nains de leur côté, Azruphel du sien et Bilbo entre les deux.

La compagnie avait parcouru le tiers du trajet entre Fondcombe et les Monts Brumeux. Ils traversaient une épaisse forêt. Azruphel était comme toujours en tête, talonnée par Thorin. Depuis le premier soir, ils n'avaient pas eu de réelle discussion, hormis des banalités. Mais la jeune femme avait à plusieurs reprises sentit le regard du prince sur elle, ce qui avait créé entre eux une atmosphère ambigüe.

Le voyage s'était déroulé sans encombre jusque là. Mais un pressentiment envahit Azruphel. Discrètement elle observa les alentours. La forêt était moins dense à cet endroit et malgré ses yeux avisés, elle ne décela rien de suspect. Elle savait pourtant que ses pressentiments s'étaient toujours révélés exacts.

La guide ralenti le rythme de la marche et finalement s'écarta du chemin pour laisser passer Thorin.

- Que faites-vous ? lui demanda-t-il de son air tellement peu aimable.

- Continuez à suivre le chemin. L'orée n'est plus très loin. Je vous rejoins… rapidement.

Azruphel reparti en sens inverse, ne laissant pas le temps à Thorin de répliquer. Il ronchonna comme à son habitude et après un dernier regard vers la jeune femme qui avait remis son capuchon, il reprit la marche.

§

- L'orée n'est plus très loin, qu'elle a dit, ronchonna pour lui-même Thorin d'un ton ironique.

Une heure était passée et la fin de cette forêt se faisait toujours attendre. Il se demandait quand même ce que pouvait manigancer leur guide. Elle les avait plantés en plein milieu d'une forêt, sans aucunes explications.

Pendant ce temps, Azruphel qui était partit en sens inverse du groupe, avait repris un chemin parallèle à celui de la compagnie. Elle les suivait à distance, de manière discrète. Les arbres étaient progressivement redevenus plus nombreux et se dissimuler était plus aisé.

L'orée fut bientôt en vue. La compagnie accéléra le pas, pour pouvoir sortir au plus vite du bois. Et c'est dans un vacarme typiquement nanesque, qu'ils retrouvèrent la lumière du jour.

Azruphel s'était vu obligé de stopper sa route. Comme elle l'avait pressentit, des ennuis allaient arriver. Les nains, tellement heureux de voir enfin le bout de cette forêt, étaient passés sans se rendre compte qu'ils n'étaient pas seuls.

En effet, des brigands avaient dû les entendre au loin et s'étaient dissimulé dans les fourrés. D'après ce que pouvait voir Azruphel, ils étaient une petite vingtaine. Les brigands étaient une véritable plaie pour la région. Ils ne manquaient pas d'audace et s'attaquaient à tous ceux qui croissaient leur route.

Les nains s'arrêtèrent peu après leur sortie du bois et s'apprêtaient à faire une pause.

- Mais qu'avons-nous là ? s'exclama une voix puissante surgissant de la forêt.

Tous les nains se retournèrent dans sa direction, armes aux poings. Devant eux, un homme de grande taille, armé et visiblement pas des plus amical. Le reste des hommes sortit les uns après les autres des fourrés et vinrent former un demi-cercle autour de la compagnie.

- Des nains ! Ha ! Vous êtes perdus, peut-être ? continua celui qui semblait être le chef.

- En quoi cela vous regarde, répondit Thorin, Orcrist et hache en mains.

- Ca me regarde car vous êtes sur mon territoire, répliqua l'homme.

Azruphel s'était avancée et entendit la réplique du brigand. Elle soupira d'exaspération. C'était la réplique classique pour demander un droit de passage exorbitant. Toujours la même rengaine…

Bien sûr la discussion dégénéra et la tension monta rapidement entre les deux groupes. Ils allaient en venir aux mains d'un moment à un autre.

Alors que la tension était à son comble, un brigand tomba face contre terre, mort. Tout le monde, nains et brigands, découvrirent le couteau planté dans son dos. Thorin fut le premier à apercevoir l'auteur de cet acte.

Azruphel était sorti de sa cachette. Elle s'était débarrassée de son manteau et de son baluchon. Elle attendait qu'on la remarque. Son visage ne laissait rien paraitre.

Le sang des brigands ne fit qu'un tour et dans un cri de rage ils se précipitèrent vers la jeune femme. Ce fut le signal de départ. Les nains entrèrent immédiatement dans la bagarre.

Azruphel se débarrassa de ses deux premiers adversaires avec une facilité déconcertante. Elle échangea des coups avec un autre brigand pour finir par lui assener un coup de genou dans le ventre et profita qu'il tente de reprendre son souffle pour lui trancher la gorge. Elle passa aussitôt à son adversaire suivant qui connut le même sort que son compère.

Thorin combattait de son côté mais put constater la capacité de la jeune femme à se défendre. Ses gestes étaient fluides, sans superflu et ses attaques précises. Elle avait déjà tué quatre hommes sans faillir.

Le prince nain remarqua que ses neveux s'étaient approchés aux côtés de la jeune femme.

- Mais quelle bande d'ignorants ! pensa Thorin.

Fili et Kili avaient eu la – pas si – bonne idée de venir protéger Azruphel. Les deux jeunes nains n'avaient pas vu que l'humaine se débrouillait très bien toute seule et leur instinct les avait poussé à défendre la demoiselle. Mais leur action perturba Azruphel qui faillit se prendre la masse de son adversaire en pleine tête. A l'aide de jurons bien placés, elle les envoya balader, et reprit son combat. L'homme était puissant mais lent. Elle attendit qu'il attaque pour le prendre à revers et lui cisailla l'arrière des genoux. L'homme se retrouva à terre et sans perdre une seconde, Azru lui enfonça son épée dans le dos en plein cœur. Toute l'action se déroula sous les yeux de Fili et Kili qui étaient resté estomaqués devant la rage nullement retenue de leur guide.

D'ailleurs l'ensemble de la compagnie put observer l'action car c'était le dernier adversaire, les nains s'étant occupé des autres brigands.

- Par ma barbe ! s'exclama Dwalin.

- Vous n'avez rien ? demanda Thorin à Azruphel en s'approchant d'elle.

- Non, répondit-elle en ôtant son épée du corps sans vie du brigand. Mais ça aurait être pu le cas grâce à l'action de vos charmants neveux.

Elle leur lança un regard noir.

- Qu'est-ce qu'il vous a pris tous les deux ? questionna Thorin.

- Bin… c'est une femme, donc…, bredouilla Kili

- Donc on est venu lui apporter notre aide. On voulait bien faire, finit de répondre l'ainé.

- Observez un peu la prochaine fois ! Vous auriez remarqué que l'humaine se débrouille très bien toute seule, grommela leur oncle.

Azruphel avait remis son épée dans son fourreau et était parti récupérer son couteau dans le dos du premier tué.

- Et vous ! cria le prince à l'attention d'Azruphel. Où étiez-vous ? Vous disparaissez et peu de temps après on se fait attaquer.

- J'ai senti leur présence dans la forêt. J'ai décidé de m'éloigner pour mieux les observer, dit-elle calmement.

- Et vous n'avez pas jugé bon de nous prévenir ?

- Thorin, c'est bon, intervenu Balin qui sentait que son prince commençait à s'énerver. Nous sommes tous sains et saufs.

Thorin se tut, mais il savait pertinemment qu'ils avaient servi d'appât, ce qui le faisait rager.

- Au moins maintenant, on sait qu'elle sait se battre, continua Balin.

Azruphel était parti récupérer son manteau et son baluchon qu'elle avait laissé dans un fourré. Elle revint ensuite près de la compagnie et sortit sa gourde pour se désaltérer avant de reprendre la route.

- Dites-moi, vous savez drôlement bien vous défendre pour une… euh, une humaine, se reprit Bofur.

- Une femme, vous vouliez dire, corrigea Azruphel froidement. Je suis habituée aux remarques de ce genre. Je ne m'en soucie guère plus maintenant.

- Bin, disons que ce n'est pas courant de voir une femme dans votre genre.

- Où avez-vous appris à manier les armes ? demanda Balin.

- Oui, j'aimerai bien le savoir, reprit Dwalin l'air soupçonneux.

Azruphel était plongé dans son baluchon pour y ranger sa gourde. Elle ne semblait pas forcément ravie de répondre à cette question. Finalement elle se releva et dit :

- Ce sont mon père puis mon époux qui m'ont enseigné.

Ce fut la seule explication qu'elle accepta de donner.

- Reprenons la route maintenant, s'il vous plait, Messieurs, déclara-t-elle à toute la troupe.

Thorin avait écouté sa réponse. Ainsi elle avait été mariée. N'ayant pas aperçu de bague à ses doigts, mais ayant vu les alliances qui pendaient autour de son cou, il en avait déduit que son époux n'était plus de ce monde. Il compatissait à sa peine. Perdre l'être aimé, était une terrible épreuve. Cependant il était curieux de savoir ce qu'il lui était arrivé. Est-ce que son histoire de vengeance avait un lien là-dedans ?

§

Le soir venu, ils installèrent le camp non loin d'une rivière. Comme à leur habitude, chacun vaquait à ses occupations. Azruphel profita du cours d'eau pour se débarbouiller. Elle avait du sang sur les vêtements et sur sa peau. Ses habits attendraient pour être lavés. Elle enleva son manteau, son corset, son haut et ses bottes. L'eau était relativement fraîche mais après plusieurs jours de marches, ses pieds appréciaient.

Azruphel s'assit sur une pierre qui dépassait de la surface de l'eau et s'appliqua à ôter les éclaboussures de sang sur ses mains et son visage. Elle en profita pour se rafraichir la nuque. L'endroit était calme et le bruissement de l'eau apaisant. Elle pouvait entendre les nains qui étaient resté au camp, à une cinquantaine de mètres, mais cela ne la dérangeait pas.

La jeune femme se détendait les pieds dans l'eau, lorsqu'elle entendit des bruits de pas. Des nains venaient sans doute pour prendre de l'eau ou se rafraîchir également. Elle ne se retourna donc pas, mais entendit des chuchotements, alors que les bruits de pas avaient cessé. Elle tourna donc la tête pour voir de qui il s'agissait.

Voyant qu'Azruphel les regardait, Fili et Kili arrêtèrent brusquement leurs chuchotements.

- On ne voulait pas vous déranger, Mademoiselle Azruphel, déclara Kili. On reviendra plus tard.

Il prit le bras de son frère pour retourner vers le camp.

- Vous ne me dérangez pas, Messieurs, répondit-elle. La rivière est autant à vous qu'à moi.

Ils s'arrêtèrent et se rapprochèrent de leur guide.

- En fait, on était venu pour s'excuser, reprit Fili.

- Vous excusez de quoi ?

Les jeunes nains gardaient leur tête vers le sol. Azruphel était habillée assez légèrement et les deux frères n'osaient pas la regarder en face.

- Pour vous avoir gêné tout à l'heure.

- Ha ! Pour ça. Non, je ne vous en veux pas. Ce serait plutôt à moi de m'excuser, formula Azruphel tout en revenant sur la rive.

Elle vint jusqu'aux nains et posa ses mains sur l'épaule de chacun. A ce contact, ils relevèrent la tête. Azruphel se tenait devant eux et les regardait sérieusement.

- Je me suis un peu emportée et je retire les propos que j'ai dits. Pardonnez-moi, leur dit-elle en baissant la tête avec respect.

Elle releva la tête, enleva ses mains et afficha un sourire.

Il y eu un silence. Fili se disait que les femmes étaient vraiment surprenantes. Il y a quelques heures, elle lui avait jeté un regard glacial en l'insultant et maintenant elle était d'une grande gentillesse et lui offrait son plus beau sourire. Quelle contradiction !

Kili, quand à lui, se disait tout autre chose. Il était littéralement sous le charme. La légère chemise qu'elle portait était ouverte et dévoilait le haut de sa poitrine. L'imagination faisait son œuvre.

- Suis-je pardonnée ? demanda-t-elle en remarquant les jeunes nains perdus dans leurs pensées.

- Euh… oui. Oui, bien sûr ! répondit Fili.

- Bien ! J'en suis ravie.

Elle alla se rhabiller.

- C'était honorable de votre part, d'avoir voulu me prêter main forte, leur dit-elle en remettant ses bottes.

- Disons qu'à nos yeux vous sembliez si faible, expliqua Kili.

- Comparé à un nain, précisa Fili.

Azruphel émit un petit rire. Elle était d'humeur plus joviale. Elle se releva, mit son manteau et porta son épée à la main.

- Allez, racontez-moi un peu votre vie dans les Montagnes Bleues, demanda-t-elle chaleureusement pour faire clore le sujet. Je suis curieuse et j'aime en savoir plus sur mes compagnons de route.

Kili prit immédiatement la parole et tout en remontant vers le reste de la compagnie, il lui raconta fièrement ses aventures de jeune nain.

§

Le repas fut servi peu de temps après leur retour. L'ambiance était plus cordiale. Azruphel avait réussi à prouver que malgré son apparence, elle était tout aussi capable qu'eux pour survivre dans les Terres Sauvages et se défendre. Kili, qui ne la lâchait plus, continuait son récit.

Au milieu du repas, Bilbo commença à poser des questions à Azruphel. Car elle était avec eux depuis une semaine, mais ils ne savaient pas qui elle était, ni d'où elle venait.

- Où êtes-vous née, Mademoiselle Azruphel ? questionna le hobbit.

- Je suis née dans la cité de Pelargir, répondit-elle sans donner plus de détails.

- C'est au Gondor, c'est cela ? demanda Dori.

- Oui, vous avez raison.

- Ce n'est pas vraiment à côté. Vous avez beaucoup voyagé, continua Dori.

- J'ai toujours voyagé. Je ne reste jamais longtemps au même endroit.

Azruphel n'aimait guère répondre à des questions sur son passé. Elle ne pouvait mentir donc elle contournait les questions la plus part du temps, mais là elle ne pouvait pas faire autrement.

- Je vous ai entendu dire que c'est votre mari qui vous avez appris à vous battre. Comment peut-on apprendre à sa femme à manier une arme ? se demanda Bilbo intrigué.

- Mon époux était un soldat dans l'armée du Gondor. Avant de le rencontrer, je travaillais sur une barge. J'ai repris le travail de mon père. On transportait des denrées sur l'Anduin entre le delta et Osgiliath. Mon père m'a élevé seul après la mort de ma mère. J'ai grandit sur un bateau entourée d'hommes. De ce fait, je n'ai jamais suivi les règles qui dictent aux femmes de devoir rester au foyer, car je n'ai jamais connu cela.

- Ça aurait mieux valu, grogna Dwalin.

Azruphel ne tint pas compte de son propos et un silence recouvrit le camp. Le bruit des cuillères dans les bols se fit entendre à nouveau.

Thorin avait écouté le court récit d'Azruphel et s'étonna de découvrir qu'elle n'était pas de famille noble. Pourtant tout dans ses gestes et manières prouvaient le contraire. Les simples gens ne dégagent pas une telle prestance, mais peut être que le fait de côtoyer les elfes l'avait changé.

La voix de Gloïn sortit Thorin de sa réflexion :

- Ça y est je me souviens ! Votre visage me disait quelque chose mais impossible de m'en souvenir.

Quelques nains s'arrêtèrent de manger et attendaient avec curiosité la suite. Azruphel et Thorin, eux continuaient leur repas, mais ils auraient dû également s'arrêter. Gloïn reprit son histoire :

- C'est vous que j'ai vu dans le lit de Thorin !

Les deux concernés manquèrent de s'étouffer avec leur nourriture. Il leur fallut un moment pour reprendre leur souffle. Azruphel sentit le regard pesant de chacun des hommes présents à côté d'elle. Le silence fit de nouveau son retour. Thorin ne répondait pas. Il avait comprit de quoi parlait Gloïn et voyant qu'Azruphel ne savait pas de quoi il voulait parler, il la laissa se débrouiller.

- Je… Mais de quoi parlez-vous ? Je m'en souviendrai si je m'étais fait surprendre dans le lit d'un nain et…

Elle se tut. Elle venait de se vendre elle-même. Elle avait dit « surprendre » ce qui sous-entendait qu'elle l'avait déjà été. L'ensemble des nains dont Thorin, n'en croyait pas leurs oreilles. Elle avait… non, c'était impossible. Qui ?

Elle reprit son explication pour tenter de retrouver son honneur qui venait d'en prendre un coup :

- Ce que je veux dire, c'est que je n'ai pas le souvenir de ce que vous avancez, Maître Gloïn.

- Mais oui ! Je m'en souviens aussi, déclara Oïn. Thorin, ce n'est pas la jeune femme que tu as retrouvé blessée dans ta forge lorsque tu travaillais aux pieds des Montagnes Bleues.

Tous se tournèrent vers Thorin. Il acquiesça d'un signe de tête. Et ce fut dans un soupir général que la tension descendu d'un cran.

- Vous étiez inconsciente. C'est normal que vous ne vous en souveniez pas, mais Thorin était venu me demander mon aide pour vous soigner, continua Oïn. Mon frère et moi, nous nous trouvions dans le village ce jour-là.

- Vous auriez pu le dire avant. Cela m'aurait évité de m'expliquer, répliqua Azruphel visiblement contrariée.

- Et bien, Mademoiselle. Vous êtes des plus surprenantes, poursuivit Balin avec un petit air malicieux. Peut-on savoir qui s'était ?

Et puis, zut ! Azruphel en avait marre de toutes ses questions, qui en plus devenaient gênantes. Elle quitta le groupe pour aller s'isoler. Quelle réputation allait-elle avoir maintenant ?

Elle put entendre les rires des nains derrière elle. Elle bouillait de l'intérieur. Elle s'était faite avoir comme une jeunette.

§

La nuit était tombée. Azruphel avait élu domicile dans les branches d'un arbre. Elle n'avait pas encore envie de rejoindre le camp et elle préférait attendre le petit matin pour y retourner.

Des bruits de pas éveillèrent son attention. C'était Thorin. Que voulait-il ? Elle l'observa et remarqua qu'il portait son épée. Elle l'avait laissé près du feu et était parti sans la prendre.

Thorin s'arrêta juste au-dessous d'elle.

- Pouvez-vous descendre, s'il vous plait, dit-il à son intention.

Il avait suivi ses traces et elles s'arrêtaient aux pieds de cet arbre.

Azruphel soupira. Elle avait envie d'être tranquille et seule.

C'est une jeune femme à la mine fermée qui retrouva la terre ferme. Le terrain était en pente et Thorin se trouvait en hauteur par rapport à elle. De ce fait, leur différence de taille s'était inversée.

- Vous aimez vous donner en spectacle, à ce que j'ai pu voir, lui dit-il.

Elle ne répliqua pas. Il était inutile de rajouter quoi que ce soit.

Thorin lui tendit son arme. Elle la prit sans un mot et la garda dans ses bras.

- Pourquoi n'avez-vous rien dit ? Vous saviez pertinemment de quoi il s'agissait et vous m'avez laissé m'expliquer seule. Vous étiez concerné vous aussi.

- Et je crois que j'ai bien fait de ne rien dire, répondit le nain.

Thorin se retourna et commença à marcher vers le camp. Elle resta au pied de son arbre.


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