Bonjour à tous,

Nouveau chapitre : Monts Brumeux et Ville des Gobelins

J'ai essayé de décrire différemment ce passage, pour ne pas que vous ayez une impression de re-re-relu. L'histoire est la même car je ne veux pas que l'ajout d'Azru la change trop.

Vous me direz ce que vous en pensez.

Chapitre relu et corrigé en février 2022.


Merci à Julindy, Vanariane, megane, Miyi, Edenlight et peps. Encore merci pour vos reviews!

Pour ceuxs d'entre vous qui ont apprécié les chapitres flashbacks, le prochain chapitre sur le passé d'Azru sera le chapitre 11. Vous y découvrirez qui était son époux.


Azruphel serra fort dans sa main les deux bagues qui pendaient autour de son cou. La peine et la tristesse l'envahissaient. Puis progressivement la colère fit place. Comme à chaque fois, elle maudit les Valar et plus particulièrement Mandos. Malgré ses provocations envers les Dieux, aucune réaction de leur part n'était visible. Elle se calma, sachant pertinemment que cela ne servait à rien. Elle devra continuer à porter son fardeau.

Azruphel ouvrit sa main et observa les bijoux.

- Tu me manques tant, dit-elle tout bas, les yeux humides.

Finalement elle reprit la direction du camp, pour y finir sa nuit.


Azruphel ne parvint pas à se rendormir et après avoir cherché le sommeil qui ne venait plus, elle décida de remplacer le nain qui était en charge du tour de garde.

Elle passa donc le reste de la nuit éveillée, gardant un œil et une oreille attentifs aux alentours. Mais son esprit se perdait dans ses souvenirs : son époux, sa vie au Gondor, sa fuite du Gondor, ses séjours parmi les elfes, les batailles auxquelles elle prit part, sa rencontre avec le Juge, sa solitude, son ennui…

Au petit matin, Azruphel avait oublié les désagréments de la veille, mais le comportement des nains le lui rappela rapidement. Finalement, elle décida de prendre cela un peu plus légèrement et s'en amusa même. De fait, sa relation avec les autres membres de la compagnie s'en trouva améliorée. La plus part des nains prenait plaisir à venir converser avec elle.

§

Le reste du voyage se passa dans une ambiance plus conviviale. Après deux nouvelles semaines, ils arrivèrent aux pieds des Monts Brumeux. Un passage bien plus dangereux que la traversée des Terres Sauvages. Ces montagnes se dressaient comme une muraille entre eux et leur destination. Ils ne pouvaient les contourner, à moins de perdre un temps précieux. Temps qu'ils n'avaient pas le loisir de gaspiller.

Azruphel prévoyait vingt jours pour arriver aux versant Est. Bien sûr c'était vingt jours sans qu'il n'y ait d'encombres.

Elle regardait les hauts sommets avec méfiance. Elle avait traversé maintes et maintes fois cette chaîne montagneuse, et elle savait que c'était à chaque fois risqué. Avalanches, éboulements, forces terrifiantes qui se déchaînent et contre qui même le plus puissant des Hommes devait se soumettre. Sans parler des créatures infectes qui y résidaient.

Le mauvais temps, la restriction des vivres et la difficulté à suivre le semblant de chemin avaient rapidement eu raison de la bonne humeur de la compagnie.

Cela faisait huit jours qu'ils marchaient de cols en cols, le long de falaises abruptes, traversant des torrents glacials et bravant orages et tempêtes. Mais en ce jour, ils étaient montés bien haut dans les hauteurs des Monts et ce fut la neige qui les accueillit. Des bourrasques glacées les gelaient jusqu'aux os. La fatigue n'aidant pas leur avancée, la compagnie dû chercher un abri pour se protéger. Mais trouver un refuge à cette altitude se révéla laborieux.

Un petit renfoncement dans la roche leur offrit un abri sommaire contre le vent mais ils ne pouvaient pas tous y tenir. Thorin fit envoyer ses deux neveux plus en avant. Ils étaient plus jeunes et leur endurance leur permettrait de braver les éléments pour chercher un meilleur endroit.

Fili et Kili revinrent assez rapidement, au grand soulagement de tous.

- Nous avons trouvé une caverne, s'exclama Kili.

- Elle n'est pas très loin, continua Fili.

La compagnie reprit sa marche. En effet, une grotte suffisamment grande pour accueillir tout le monde, s'offrit à eux.

Dwalin rentra en premier. Il inspecta les lieux. La grotte n'était pas très profonde et ne donnait sur aucune issue. L'inspection était nécessaire car de tel lieu étaient des refuges recherchés par les voyageurs comme eux, mais aussi par des animaux sauvages ou des créatures moins recommandables. Dwalin revint et donna son feu vert pour rentrer à l'intérieur.

Le sol y était sec. Le vent et la neige ne pouvaient y rentrer et ainsi tout le monde était à l'abri.

Chacun prit place dans ce refuge naturel. Thorin, en tant que prince bourru mais respectant inconsciemment les règles du savoir-vivre, laissa passer Azruphel devant lui et entra à son tour, fermant la marche.

La jeune femme n'eut le temps de faire que deux pas à l'intérieur, qu'elle s'écroula sur le sol, se tenant la tête dans ses mains. Elle n'avait montré aucun signe de faiblesse jusque-là. C'est d'ailleurs comme cela que cet événement fut interprété par l'ensemble de la compagnie. Thorin tenta de la relever.

Son comportement avait un gout de déjà vu pour le prince nain. Il la força à le regarder, lui enlevant ses mains de sa tête, mais elle gardait les yeux fermement clos, comme si une immense douleur la parcourait.

- Azruphel ! Regardez-moi ! lui cria Thorin en tenant son visage près du sien. Que vous arrive-t-il ?

Son corps qui était tétanisé, se détendit brusquement, comme si la crise était passée. Elle rouvrit les yeux. Thorin avait déjà vu ce regard. C'était à Fondcombe avec Gandalf, lorsqu'il l'avait retrouvé après 103 années. Ce même regard, pupilles dilatées et ce visage si sérieux. Une autre personne faisait face au prince.

Un silence de plomb régnait dans la grotte. Plus personne n'osait bouger.

Thorin avait gardé la même position, son visage à vingt centimètres de celui de la guide, hypnotisé. Elle ne parla pas dans une langue inconnue, ainsi que Thorin aurait pensé qu'elle le ferait comme la dernière fois. Non, ses yeux redevinrent normaux. La véritable Azruphel était de retour.

Elle prit conscience de la proximité du nain et tourna aussitôt la tête, faisant lâcher le contact des mains du prince de sa peau. Azruphel jeta un coup d'œil au reste de la compagnie qui ne l'avait pas quitté du regard.

- Je vais bien, ne vous inquiétez pas, leur dit-elle en se frottant le visage.

- Que vous est-il arrivé ? demanda Balin visiblement inquiet.

- Ce n'est rien. Cela m'arrive de temps à autre, répondit-elle dans un geste négligeant de la main, pour tenter de les rassurer.

- Vous devez être épuisée, déclara Oïn en s'approchant de la jeune femme.

Azruphel ne put répliquer car le guérisseur était déjà en train de lui regarder le blanc des yeux, de prendre son pouls, de tâter sa gorge et ses bras, bref, de l'ausculter. Elle se laissa faire, au moins pour les rassurer sur son état, car elle savait qu'elle allait très bien. La fatigue était finalement une bonne excuse et elle n'aurait pas à fournir une explication sur ce qu'il venait de se passer.

Pendant ce temps, la compagnie se répartit dans les quatre coins de la grotte.

L'auscultation d'Oïn ne prit pas beaucoup de temps et il confirma que la fatigue avait dû lui donner ce malaise. Elle eut le droit de recevoir l'ordre de se reposer et de se tenir au chaud. Facile à dire lorsque l'on était dans leur condition.

Thorin, suspicieux, n'avait pas bougé et était resté à ses côtés. Il remercia Oïn d'un signe de la tête, puis fixa la jeune femme. Elle sentait son regard sur elle, mais cette fois elle osa le soutenir. Ce qui dégageait de Thorin n'était pas des sentiments de reproche, mais plutôt d'interrogation, de méfiance et en même de temps d'inquiétude.

- Vous avez agi de la même façon que chez les elfes, lorsque le magicien et moi-même sommes venus vous rendre visite dans votre chambre, lui dit Thorin d'un ton assez bas pour que seule la jeune femme puisse entendre.

- Je sais très bien ce qu'il m'est arrivé, lui répondit-elle. Mais je ne peux pas vous l'expliquer.

- Très bien ! Gardez vos secrets, se renfrogna le prince, mais s'il s'avère que cela nous ralentisse et que vous ne puissiez me fournir une bonne raison, nous nous passerons de vos services.

Thorin se releva et laissa la jeune femme seule. Azruphel ne tenu pas compte de la dernière phrase de Thorin car elle savait que quoi qu'il arrive, elle irait avec eux jusqu'au bout.

Dans son coin, Kili avait entendu les recommandations du guérisseur et il se précipita vers Azruphel dès que son oncle fut parti. Elle s'apprêtait à se relever, mais le jeune nain la stoppa :

- Azruphel, vous devriez vous ménager un peu. Il ne faudrait pas que l'on vous perde en route. Alors vous allez suivre les conseils d'Oïn et vous reposer, j'y veillerai.

Azruphel regarda Kili avec des yeux ronds. Bon sang ! Il n'allait pas lui aussi se mettre à lui donner des ordres. Elle était une grande fille et savait ce qui était bon pour elle.

- Je vous ai préparé un coin pour vous reposer cette nuit, continua-t-il fièrement.

Elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que le jeune nain la soulevait du sol. Elle se retrouva dans ces bras et traversa ainsi la largeur de la grotte pour se faire délicatement déposer sur une natte. Kili l'avait préparé pour lui mais il préférait savoir la jeune femme confortablement installée pour la nuit, de sorte qu'elle se repose et puisse continuer la route en forme le lendemain.

- Tenez. Prenez aussi ma couverture, lui dit-il en la couvrant avec.

Azruphel se retrouva emmailloté comme un bébé. Elle ne put que remercier le jeune nain, devant un tel élan de gentillesse. Elle avait déjà remarqué que Kili était attentionné à son égard mais à ce point, s'en était touchant.

Il s'assit à côté d'elle et afficha un immense sourire.

- Mais vous n'allez pas dormir comme ça. Vous allez avoir froid, remarqua la jeune femme.

- Ne vous inquiétez pas pour lui, lui répondit Fili qui se trouvait à sa gauche. Nous sommes habitués aux rudes conditions et il préfère vous savoir au chaud. Il tient à vous, lui murmura l'ainé.

- Oh, souffla Azruphel d'un air touché.

Ainsi emmitouflée, elle observait le reste de la compagnie. En voyant que les nains se préparaient à allumer un feu, elle les informa qu'ils allaient devoir s'en passer pour cette nuit.

- Et peut-on savoir pourquoi ? demanda Gloïn suspicieux.

- Faites-moi confiance. Il est inutile d'indiquer encore plus notre présence dans ces montagnes. Vous n'ignorez pas quelles créatures repoussantes vivent dans ces régions. La nuit nous sommes plus vulnérables. Alors je vous conseille de vous faire discrets à partir de maintenant et… gardez vos armes à portée de mains, leur annonça-t-elle.

Les nains semblaient perplexes, et il fallut l'intervention de Thorin pour que les conseils de leur guide soient suivis.

- Vous êtes sûre qu'il faille prendre de telles précautions, lui demanda Fili toujours à côté d'elle.

- J'ai traversé ces monts plusieurs fois, donc oui, ce que je vous dis est justifié.

- Mais vous avez réussi à les traverser sans encombres, continua Kili.

- Oui, mais la plupart du temps j'étais seule… et discrète.

Azruphel s'allongea et ferma les yeux pour se reposer.

- Dormez mais rester vigilant. Ces montagnes ne sont pas sûres, et encore moins en cet endroit, dit-elle au jeune nain en gardant les yeux clos.

Finalement, le calme se fit dans la caverne et peu à peu la compagnie s'assoupit. Azruphel, de son côté, semblait dormir mais elle repensa à son malaise. Un malaise, qui n'était pas un malaise de fatigue, comme le croyait les membres de la compagnie, hormis Thorin qui se doutait de quelque chose.

Non, c'était ce qu'il lui arrivait lorsque des visions venaient à elle, sans qu'elle le demande. Ses visions pouvaient être contrôlées mais certaines lui apparaissent brusquement. Pour l'influencer ou pour la guider, Azruphel s'en moquer car pour elle, ces visions n'étaient que du poison. Car quoi qu'elle décide de faire, cela se réalisera.

Par le passé, elle avait essayé de changer le cours des choses. Mais à chaque fois ses visions prenaient en compte ses propres actions. Alors à quoi bon savoir ce qu'il va se passer puisque tout est joué d'avance.

C'était également pour cela qu'elle en avait voulu à Gandalf, lorsqu'il lui avait soutiré des informations. Le magicien savait que l'esprit de la jeune femme était influençable à certain moment, et avait profité de sa faiblesse pour connaitre le futur. Mais lorsque c'était l'inconscient d'Azruphel qui communiquait les visions, elles l'étaient sous forme de prophéties, d'énigmes à déchiffrer, car non interprétées.

Cette fois, Azruphel avait vu une série d'événements. Elle avait vu un trou béant s'ouvrir sous eux, une chute, des Gobelins, des nains prisonniers, un éclair de lumière et une fuite. Quand cela allait-il se dérouler ? Elle ne le savait pas, donc il fallait être vigilent. Mais le poids de la fatigue eut raison d'elle et elle s'endormit.

§

- Levez-vous ! Debout !

Ce fut les cris de Thorin qui réveillèrent tout le monde.

Malgré le réveil brutal, Azruphel comprit que le moment était arrivé. Elle savait que le sol allait se dérober sous leurs pieds. Elle savait également qu'elle ne devrait pas tomber avec eux.

Dans un réflexe, la jeune femme bondit sur un éperon rocheux collé à la paroi, juste à l'instant où ses compagnons tombaient les uns après les autres dans le vide. Ils ne pouvaient savoir que le sol allait s'ouvrir, donc aucun ne put y échapper.

En l'espace de quelques secondes, Azruphel se retrouva seule. Le sol avait retrouvé son apparence normale et avec précaution elle osa y poser un pied, puis le deuxième. Le sol était de nouveau stable et elle put marcher dessus.

Heureusement, elle était toujours armée car Kili avait eu la bonne idée de ne pas la désarmer avant de l'envelopper dans sa couverture.

Azruphel réfléchit, repensant à sa vision.

La chute : ok.

Les gobelins et les nains prisonniers : se déroulaient au même moment.

Ensuite, l'éclair de lumière : elle en déduisit de la magie. Magicien. Gandalf.

Gandalf !

Le magicien devait rejoindre la compagnie dans les montagnes, donc il était en route. Azruphel réfléchit à nouveau. Un passage vers la ville des Gobelins. Elle en avait déjà découvert un, il y a longtemps de ça, mais où. Elle chercha, chercha.

Oui ! Il y en avait un en contrebas d'une falaise qu'ils avaient longé plus tôt, avant d'arriver dans cette caverne.

Azruphel ne perdit pas une seconde de plus et sortit de la grotte en courant.

Le vent, la neige et la nuit étaient toujours présents, mais cela n'empêcha pas Azruphel de cavaler le plus rapidement qu'elle pouvait. Elle reprit le même chemin qu'à l'aller mais en sens inverse. Elle prit beaucoup moins de temps pour le parcourir, mais il fallait savoir qu'Azruphel ne prenait aucune précaution. La peur de la chute lui importait peu, car le temps lui était compté.

Essoufflée, elle arriva au niveau de la falaise. 500 mètres plus bas, une grotte conduisait à l'intérieur de la montagne. Le premier tiers était particulièrement escarpé, mais la suite était en pente. Elle ne pouvait faire autrement que descendre la paroi à mains nues. Le froid et la neige rendaient la descente délicate car Azruphel ne sentait pratiquement plus l'extrémité de ses doigts. Les bourrasques neigeuses lui cinglaient le visage et les prises étaient difficiles à remarquer. Elle s'aida de sa dague pour avoir une meilleur accroche. Finalement alors qu'il lui restait 10 mètres à descendre, Azruphel se laissa tomber. Elle ne pouvait pas perdre plus de temps. Elle tomba sur un sol neigeux, ce qui lui permit de glisser jusqu'en bas.

Il ne lui resta plus qu'à atteindre l'entrée de la grotte qui était tout près désormais. Elle sorti son épée de son fourreau et entra à l'intérieur avec précautions.

L'endroit était sombre et Azruphel dut se servir de la paroi pour se guider dans le noir. Mais bientôt une petite lueur fut visible. Elle approcha en silence, mais plus elle s'approchait, plus elle avait une sensation bizarre. Normalement l'endroit était surveillé, mais pas un bruit ne vint jusqu'à ses oreilles.

Elle déboucha dans une salle. Vide. Ou plutôt pleine de cadavres. Visiblement tués il y a peu de temps. Elle observa un cadavre de gobelin de plus près. La blessure était typique. Elle se releva et courut tout droit. Elle ne craignait plus d'être attaquée, car elle savait maintenant qu'un magicien était passé avant elle. Gandalf. Elle devait le retrouver.

Il n'y avait qu'un seul chemin. Il menait à l'immense caverne au cœur de la montagne. La ville des Gobelins. Un lieu particulièrement nauséabond et répugnant. Une ville faite de bric et de broc, où les constructions brinquebalantes tenaient debout de manière précaire.

Azruphel commença à entendre des bruits. Des cris de gobelins, mais pas des cris de douleurs plutôt des cris de joie. Elle arriva sur une passerelle en bois et alors qu'elle allait continuer sa route, elle fut stoppée.

Dans un geste de défense, elle voulut se servir de son épée mais arrêta son action.

- Gandalf ? s'exclama Azruphel.

- Mon amie, je suis heureux de vous revoir, répondit celui qui l'avait arrêtée.

C'était bel et bien le magicien gris. Azruphel était soulagée.

- Gandalf, vous arrivez au bon moment. Mais d'ailleurs comment êtes-vous arrivé jusqu'ici ? Comment avez-vous su qu'il fallait que vous soyez là ? questionna Azruphel en reprenant son souffle.

- Vous ne vous en souvenez pas ? demanda Gandalf. C'est vous-même qui me l'avez dit.

La jeune femme le regarda perplexe.

- C'était il y a bien longtemps. Vous m'aviez fait une série de prédiction et notamment une sur le fait que je devrais passer sous les Monts pour vous rejoindre vous et des personnes de petites tailles. Je n'ai jamais su de quoi vous vouliez parler jusqu'à ce jour.

- Oh, je suis désolée Gandalf, mais je ne me souviens pas de toutes mes prédictions. En tout cas, je suis ravie de vous trouver ici.

- Où est le reste de la compagnie ?

- Ils ont été fait prisonniers par les gobelins. J'ai besoin de vous pour les libérer.

Sans perdre plus de temps, Azruphel et Gandalf continuèrent leur course jusqu'au cœur de la cité.

Les rires grotesques des gobelins venaient de tous les côtés, mais ils semblaient tous occupés à observer quelque chose, ainsi l'humaine et l'istari purent arriver jusqu'à la caverne principale sans se faire repérer. Une chanson ignoble raisonnait à l'intérieure. Le roi des Gobelins se tenait non loin d'eux, à seulement une passerelle. Et en regardant bien, Azruphel put remarquer les nains parmi une foule de gobelins repoussants.

Mais soudain les choses s'accélérèrent. Les gobelins se mirent en colère et menacèrent la vie des membres de la compagnie. Azruphel ne pouvait les laisser faire une chose pareille et courut à découvert sur la passerelle qui reliait la plateforme centrale. Gandalf la rattrapa et la positionna dans son dos. Et dans un geste puissant il frappa son bâton sur le sol.

L'éclair de lumière de la vision d'Azruphel se répandait tout autour d'eux.

L'obscurité et le silence firent place mais les torches se rallumèrent les unes après les autres.

Azruphel osa regarder en direction des nains. Ils étaient tous à terre, complétement sonnés par l'onde de choc.

Gandalf et Azruphel s'avancèrent dans leur direction, jusqu'à arriver sur la plateforme. Nains et gobelins reprirent progressivement leurs esprits et remarquèrent les deux étrangers. Mais avant qu'ils puissent se relever, Gandalf parla à l'intention des nains :

- Saisissez-vous de vos armes. Battez-vous.

Mais personne ne réagit à son appel. Il ne fallait pas laisser aux gobelins le temps de comprendre ce qu'ils leur arrivaient, alors la voix de Gandalf se fit plus forte :

- BATTEZ-VOUS !


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