Bonjour tout le monde
Après un chapitre flashback, on retourne dans l'histoire principale avec de l'action.
Chapitre : Fuite des Monts brumeux et attaque des Wargs
Chapitre relu et corrigé en février 2022.
Merci à mes revieweuses : Julindy, Vanariane, Peps, MonaYsa, Maurore et Miyi
La discussion entre Bilbo et Thorin, apaisa la colère du nain à l'égard du hobbit. Depuis le début, Azruphel avait senti que Thorin n'appréciait pas la présence du Semi-Homme, et qu'il ne manquait pas une occasion pour le rabaisser.
Bilbo avait su trouver les mots pour justifier sa présence parmi eux et personne n'osa répliquer après ses paroles. Seul le bruit du vent qui faisait danser les feuilles des arbres se faisait entendre.
Seul bruit ? Oh non…
Des hurlements de Wargs se firent entendre plus haut dans les Monts.
La compagnie se retourna dans leur direction. Ils n'avaient eu le droit qu'à un court moment de répit. Ils étaient à peine sortis des ignobles souterrains de la Ville des Gobelins, qu'ils étaient pris en chasse par ces abominables chiens dégénérés.
Alors que l'inquiétude se lisait sur chacun des visages et même sur celui de Gandalf, Azruphel, quant à elle, souriait.
C'était eux. Elle en était sûre. Ceux qu'elle avait suivi en pensant qu'ils la mèneraient jusqu'à lui, mais qui l'avait sauvagement mutilée, la laissant pour morte. Le seigneur Elrond lui avait dit qu'il s'était chargé d'une partie du groupe mais il resterait toujours des orques sur ces terres pour sa vengeance personnelle.
Vengeance.
Vengeance…
Son corps la réclamait.
Alors que Gandalf avait hurlé à tous de fuir, la jeune femme était restée sur place, attendant qu'ils arrivent.
- Azruphel ! Hurla Kili qui remarqua que la jeune femme ne bougeait pas.
Elle avait sorti son épée et patientait.
- Que faites-vous ? Venez !
Le jeune nain était revenu à son niveau, l'attrapant par le bras pour la forcer à le suivre, mais la guide n'était pas décidée à bouger.
Les hurlements se firent de plus en plus proches.
- Kili ! Azruphel ! Cria Thorin en les cherchant quand il s'aperçut de leur absence.
C'est alors qu'il vit son neveu et l'humaine plus haut dans la pente.
- Mais que font-ils ? Ils vont se faire dévorer ! pensa intérieurement Thorin.
La peur de les perdre, lui fit remonter le dénivelé aussi vite qu'il l'avait descendu.
Kili se heurtait au mur qu'Azruphel représentait. Elle ne bougeait pas, complétement statique et aucuns sons ne sortaient de sa bouche. La seule expression était dans ses yeux, remplis de rage. Elle ne voyait, ni entendait le jeune nain qui s'évertuait à la faire bouger. Seule comptait pour elle, sa vengeance personnelle.
Thorin arriva et se posta devant Azruphel.
- Que faites-vous tous les deux ? Pas de temps à perdre, ils arrivent ! Leur hurla-t-il dessus.
- Je sais mon oncle, mais elle refuse de partir, répondit Kili.
- A quoi jouez-vous ? Vous mettez nos vies en danger !
Thorin lui parlait mais il savait qu'elle ne l'écoutait pas. Ce n'était pas la jeune humaine calme et souriante qu'il avait côtoyé depuis son arrivée. La haine transpirait de tout son être. Il allait devoir employer les manières fortes pour qu'elle le suive enfin.
- Kili, vas t'en ! Vas rejoindre les autres ! Ordonna Thorin.
- Mais mon oncle, on ne peut pas la laisser ici, supplia Kili.
- Fais ce que je te dis ! Hurla littéralement le prince.
Le jeune nain céda et partit le plus vite possible vers le reste de la compagnie.
Thorin resta face à Azruphel. Les wargs avaient vraisemblablement parcourut la moitié du chemin jusqu'à eux.
Alors qu'elle n'avait prononcé aucune parole jusque-là, Azruphel parla enfin :
- Partez, vous aussi. Je n'ai pas besoin d'aide, lui dit-elle d'un ton relativement calme pour la situation.
- Pourquoi faites-vous cela ?
- Ne vous souvenez-vous pas que je vous ai dit, que la vengeance pouvait nous faire faire des choses stupides ? Et bien c'est exactement le cas en ce moment, répondit-elle.
- Ainsi ce sont ceux que vous cherchiez à retrouver. Ils sont bien trop nombreux. En tant que chef de cette compagnie, je ne peux vous laisser faire une chose aussi stupide, comme vous le dites, rétorqua Thorin.
Le nain remit Orcrist dans son fourreau et calmement il demanda une dernière fois à Azruphel de le suivre en lui tendant sa main de manière bienveillante. Comme il s'en doutait la jeune femme refusa. Elle lui torturait l'esprit et le cœur depuis qu'il l'avait rencontré et même s'il ne pouvait avouer ses sentiments à son encontre, il ne pouvait se résoudre à la laisser se faire massacrer.
-Vous ne me laissez donc pas le choix, murmura-t-il.
Thorin n'était pas le plus idiot des nains et il avait remarqué que l'humaine avait été blessé par le Roi des Gobelins. Il avait parfaitement entendu le bruit de ses côtes se briser. C'est donc à cet endroit qu'il frapperait.
D'un geste rapide et puissant, il abattit son avant-bras au niveau des dernières côtes flottantes d'Azruphel. Elle ne s'attendait pas à un tel acte, et la douleur qui avait disparu à cause de son excitation à assouvir sa vengeance, réapparu. Le choc la fit se plier en deux et alors que l'idée d'anéantir Thorin lui traversa l'esprit, tout devint noir.
Thorin lui avait assené un coup derrière la nuque, pour la rendre inoffensive. Sans perdre plus de temps, il chargea le corps inanimé d'Azruphel sur son épaule. L'humaine était plus grande que lui, mais son poids n'était pas un fardeau. Les nains étaient robustes et ils pouvaient porter plus que leur propre poids.
Avant de déguerpir, Thorin récupéra l'épée de la jeune femme qui était tombée au sol. Il savait à quel point elle lui était précieuse et il serait dommage de laisser une telle arme à la portée de l'ennemi.
Thorin descendit la pente prestement et retrouva le reste de la compagnie qui s'était arrêté. Ils étaient bloqués. Une falaise les empêchait d'aller plus en avant.
Dwalin vint à sa rencontre.
- Thorin que s'est-il passé ? Lui demanda-t-il en jetant un coup d'œil sur le corps de la jeune femme que portait le prince.
Thorin ne lui répondit pas.
- Kili ! Cria-t-il.
- Oui mon oncle.
- Tiens. Réveilles la, ordonna-t-il en se déchargeant d'Azruphel, qu'il passa dans les bras de son neveu, comme pour s'en débarrasser.
Thorin observa les alentours pour chercher une solution, mais la falaise était bien trop abrupte pour pouvoir la descendre.
- Gandalf. Avez-vous un moyen pour nous sortir de là ? Questionna le nain.
- Malheureusement, non. Nous allons devoir les affronter. Nous ne pouvons faire demi-tour. Ils arrivent, déclara le magicien.
Tous se retournèrent vers le haut de la pente. Ils pouvaient à présent distinguer les mouvements des wargs.
- Vite ! Dans les arbres, tous ! décréta l'Istari.
Pendant ce temps, Kili avait posé Azruphel au sol. Son frère et lui tentaient de réveiller la jeune femme. D'abord en douceur, puis de plus en plus fort. Les wargs seraient bientôt sur eux et Gandalf avait soumis l'idée de grimper dans les arbres. Elle devait absolument reprendre connaissance car il était impossible de monter un poids mort en haut d'un arbre.
- Par Mahal, Azruphel, réveillez-vous ! Cria Kili en la secouant par les épaules. Pitié, ouvrez les yeux.
- Kili, viens, montes dans cet arbre. On ne peut plus rien pour elle, lui dit Fili qui commençait à monter.
Kili ne put se résoudre à la laisser. Et alors qu'il regardait son frère grimper, il sentit la jeune femme se mouvoir légèrement. Kili se reconcentra sur elle, mais elle n'avait toujours pas ouvert les yeux. Azruphel était encore sous le choc du coup de Thorin, qui n'y était pas allé de main morte, mais elle commençait à se réveiller. Le jeune nain ne voulait trop la brusquer malgré l'ennemi qui fondait sur eux.
- S'il te plait, Azru, il faut que tu te réveilles, ils arrivent, lui déclara-t-il dans un murmure.
Azruphel ouvrit finalement les yeux et aperçut le nain face à elle.
- Kili ? dit-elle un peu hésitante.
- Oui c'est moi, lui dit Kili tout content qu'elle le reconnaisse. Aller ! Il faut que tu te lèves maintenant, les wargs arrivent. Je vais t'aider à te lever.
Kili obligea la jeune femme à se relever. Bien que chancelante et encore dans le brouillard de l'inconscience, elle réussit à se hisser sur les premières branches d'un arbre, avec l'aide de Kili au sol et Fili en hauteur.
L'arrivée brutale des wargs sous elle, acheva son réveil. Les bêtes se jetaient littéralement sur les branches les plus basses, obligeant les nains à monter plus haut.
Mais après plusieurs minutes de sauts effrénés, les chiens virent que cela ne servait à rien et s'arrêtèrent.
Azruphel souffrait horriblement en dessous de la poitrine et à l'arrière du crâne. Elle se souvenait précisément pourquoi et jeta un regard noir vers le nain qui se situait juste en face d'elle dans un autre arbre. Mais le prince nain était trop occupé à observer l'ennemi et ne remarqua pas la jeune femme.
Une voix grave et puissante déclencha un frisson tout le long de la colonne vertébrale d'Azruphel. Elle se retourna pour mieux examiner celui à qui elle appartenait. En poussant les branches qui la gênaient, elle put voir un grand orque à la peau pâle et recouverte de cicatrices. Un rictus de déception apparut sur son visage. Ce n'était pas lui qu'elle cherchait, mais il était fort probable qu'il savait où il était. Il fallait qu'elle lui soutire cette information.
De son côté, Thorin n'en croyait pas ses yeux. L'ennemi qu'il avait devant les yeux devrait être mort depuis des années. Comment pouvait-il être encore de ce monde ?
L'orque pâle, du nom d'Azog, chevauchait un warg aussi blanc que lui. Azog parlait à ses troupes, composées de wargs et d'orques. La langue qu'il utilisait, était le Noir Parler du Mordor. Les nains et le hobbit ne comprenaient pas un traitre mot de ce qu'il disait. Mais Gandalf et Azruphel, eux, le comprenaient parfaitement. Leur connaissance de la Terre du Milieu passait également par les différentes langues et dialectes des populations.
Azog lança ses wargs à l'assaut de la compagnie. Les canidés reprirent leur attaque contre les branches des arbres. Leurs assauts combinés faisaient trembler les résineux. Tous furent sévèrement secoués mais aucun ne lâcha prise, comme l'aurait espéré Azog.
Néanmoins l'orque pâle retrouva sa prestance en constatant que les arbres se déracinaient petit à petit. D'un moment à un autre, les nains se retrouveraient à terre, obligatoirement.
C'est alors que le premier arbre vacilla. Le réflexe de ses occupants fut de sauter dans l'arbre suivant, mais lui aussi tomba. S'en suivit une série de chute jusqu'au dernier pin, qui, par un quelconque miracle, tenait encore debout. L'ensemble de la compagnie y avait trouvé refuge.
Mais cet arbre se trouvait au plus près du bord de la falaise. A la prochaine attaque des wargs, il risquait de tomber dans le vide, emportant avec lui les nains, le hobbit, l'humaine et le magicien.
Gandalf avait compris le danger. Il fallait à tout prix maintenir les wargs éloignés d'eux. Il y avait deux choses que les wargs détestaient : l'eau et le feu. Heureusement pour la compagnie Gandalf savait manipuler le feu. Alors se servant des pommes de pin à sa portée, le magicien créa des torches de feu. Aidé de quelques nains et de Bilbo, il put maintenir à distance l'ennemi, qui n'osait pas franchir le mur de flammes qui se dressait désormais entre eux.
La compagnie se félicita d'avoir réussi à mettre en échec leur ennemi, mais leur joie fut de courte durée.
En effet, l'arbre sur lequel ils étaient tous grimper, commença à montrer des signes de faiblesse. Tout se passa assez rapidement.
Le pin bascula en direction du vide et tous se voyaient déjà chuter en bas de la falaise. Les nains se cramponnèrent du mieux qu'ils pouvaient, mais des branches cédèrent sous leur poids. Dans la précipitation, le plus jeune de la bande, Ori, lâcha prise. Il ne dû son salut qu'à la jambe de son frère, Dori, pour le sauver d'une chute mortelle.
Finalement l'arbre resta en suspens, mais pour combien de temps…
Azruphel avait eu beaucoup de difficulté à se maintenir sur le résineux. Heureusement que Kili était à ses côtés. Le nain avait assuré ses prises et pouvait de cette manière aider la jeune femme à retrouver une position moins acrobatique.
Ses fractures la faisaient horriblement souffrir, ce qui la faisait rager. Elle se retenait de ne pas exprimer tous les jurons qu'elle connaissait, pour pouvoir apaiser au moins sa conscience. Pour supporter la douleur, il lui fallait faire subir à n'importe qui le même sort. C'est pourquoi son envie de combattre était aussi forte.
Avec les années, elle avait développé un côté particulièrement malsain de sa personnalité. A la fois douce et calme, dans les moments de transition, elle était abattue et accablée, lorsque les jours se suivaient et se ressemblaient. Pour surmonter l'ennui, dans son cas, rien de tel que les émotions les plus fortes qu'il puisse exister - la souffrance, l'imminence de la mort, la violence des combats – choses effroyables, même pour le plus émérite des guerriers.
Pourquoi se soucier de la mort, lorsque c'est la seule chose que l'on recherche ?
Les deux jambes dans le vide, Azruphel pouvait ressentir la souffrance et l'imminence de la mort, mais elle n'était pas seule dans ce cas et elle ne pouvait souhaiter le même sort à ses compagnons. Il fallait à tout prix qu'ils descendent de cet arbre avant qu'il ne chute. Mais l'ennemi était toujours là, à les attendre dès qu'ils mettraient pied à terre.
Kili la maintenait toujours. Et alors qu'Azruphel allait lui demander de l'aider à se relever entièrement, elle vit passer sous son nez une paire de bottes. Thorin.
Le prince nain ne put retenir son envie de vengeance. Azog, le meurtrier de son grand-père, était juste devant lui. L'occasion ne se représenterait sans doute jamais, alors il partit à sa rencontre.
Azruphel observa la scène. Thorin avançait d'un pas décidé. Mais comme pour Azruphel un peu plus tôt, l'acte de Thorin était stupide. Il était seul face la bande de wargs et d'orques. Jamais il se sortirait vainqueur d'un tel combat, car Azog était un adversaire puissant. Azruphel ne l'avait jamais combattu, mais sa réputation n'était plus à faire.
Lorsque Thorin sorti du champ de vision de la jeune femme, elle s'agita pour tenter de le rejoindre. Les autres membres de la compagnie ne réagirent pas et semblaient vouloir laisser leur prince se battre seul. Azruphel rageait.
Maudit honneur des nains.
Ne pas s'interposer dans un combat entre deux adversaires.
Il était pourtant évident que Thorin n'était pas en position de force. Azog devait faire pratiquement le double de sa taille et celui-ci chevauchait un warg encore plus monstrueux que ses congénères. Les crocs de la bête n'attendaient qu'une chose : l'ordre de son maître, pour les enfoncer profondément dans la chair du nain.
- Kili ! cria Azruphel. Aide-moi, au lieu de rester là à rien faire.
Le jeune nain secoua la tête, comme si il sortait d'une rêverie. Son regard n'avait pas lâché à un seul moment son oncle. Son attention se reporta entièrement sur la jeune femme, qu'il aida du mieux qu'il pouvait à remonter sur le tronc central du pin. Mais alors qu'il se bagarrait avec des branches secondaires pour avoir une meilleur prise sur l'humaine, tout en essayant de ne pas lui faire plus de mal qu'elle n'avait déjà, il entendit les autres nains criaient le nom de Thorin. Kili releva la tête et ce qu'il vit lui glaça le sang. Son oncle, Thorin, était maintenu enserrer par les crocs acérés du warg blanc au niveau de la taille. Les cris de Thorin parvenaient jusqu'à ses oreilles.
- Kili !
Il avait complétement oublié Azruphel et l'avait pratiquement lâché. La jeune femme luttait en s'accrochant à sa branche.
- Kili, si tu ne me relève pas immédiatement, je vais de faire bouffer la barbe que tu n'as pas, menaça-t-elle.
Le pin était vivement secoué, car d'autres nains tentaient enfin de rejoindre leur chef.
Finalement après ce qu'il sembla une éternité, Azruphel put se maintenir debout sur le tronc penché à l'horizontale. Elle vit derrière elle, Bilbo qui s'élançait vers l'ennemi avec sa petite dague à la lueur bleutée. Sachant cela, elle prit le temps d'aider à son tour Kili à se relever.
- Kili, on doit aller secourir Thorin, mais avant, aides ton frère pour qu'il vienne avec nous, lui conseilla-t-elle alors qu'elle s'approchait de Dwalin, pour l'aider lui aussi.
Dwalin se démenait comme un diable, pour se relever. Il se sentait coupable de ne pas être à côté de Thorin et ne pas pouvoir lui porter secours. La branche sur laquelle il était, avait déjà cédée et menaçait de se rompre. Ce fut avec surprise, qu'il vit une main tendue vers lui. Il n'eut pas besoin de voir à qui elle appartenait, car cette main était petite comparée à une main de nain et ses longs doigts ne faisaient aucun doute sur sa propriétaire. Dwalin fut légèrement troublé, mais accepta sans plus attendre, l'aide proposée.
Azruphel lutta pour remonter Dwalin sur le tronc, car le nain faisait son poids.
Ils ne prirent pas le temps d'aider d'autres nains, car il leur fallait, sans plus attendre, secourir Thorin.
C'est ainsi qu'ils s'élancèrent en direction des wargs et des orques. Azruphel laissa sa rage se déverser sur le premier warg qu'elle rencontra. Elle se sentait enfin mieux. Et alors qu'elle s'occupait d'un second chien, elle vit Azog qui menaçait le pauvre Bilbo, qui protéger le corps de Thorin étendu sur le sol. Azruphel ne s'éternisa pas et d'une voix puissante, héla l'orque pâle.
La jeune femme créa la surprise autour d'elle, car elle avait parlé la langue des Orques, le Noir Parler. Cette langue était uniquement connue et utilisée par les ennemis des Hommes et aucun d'entre eux ne s'oserait à la parler, et encore moins à l'apprendre.
L'attention d'Azog se reporta sur la jeune femme. Comment une humaine pouvait connaitre sa langue ?
Il s'en suivit une rapide discussion entre eux. Azruphel cherchait des informations et seul Azog pouvait lui fournir. L'orque comprit alors comment elle avait pu apprendre le Noir Parler. Il sourit et se remémora. C'était donc l'humaine qui avait été faite captive pendant de nombreuses années dans une de ses geôles. Cette humaine avait une capacité de guérison hors du commun et Azog se souvint que son fils avait pris beaucoup de plaisir à tester ses capacités au-delà de ses limites. Et maintenant, elle se tenait devant lui, visiblement sans peur mais avide de vengeance. Ce qui le fit sourire.
Mais leur conversation s'arrêta brutalement. Les derniers descendants des Grands Aigles vivants dans les Monts Brumeux, fondirent sur les créatures. Avec leurs serres et leurs becs, ils firent trembler les orques, les écrasants sous des arbres ou les saisissants pour les relâcher dans le vide. Les nains et Bilbo ignoraient encore que les aigles étaient venus pour leur prêter main forte, et ils ne savaient sur quel pied danser.
Lorsque l'un des aigles arracha le corps inanimé de Thorin du sol et parti loin du brasier ambiant, Azog hurla de colère. L'héritier de Durin lui échappait encore une fois.
Kili, Fili et Dwalin repartirent en direction du pin couché. Ils virent alors que les aigles se saisissaient de leurs compagnons, les uns après les autres, pour les sauver de la chute mortelle qui les attendait. Ils trouvèrent eux aussi refuge sur le dos des rapaces.
Sachant qu'elle serait rattrapée au vol, Azruphel s'élança du haut de la falaise pour atterrir, avec douleur, sur un géant des airs.
Toute la compagnie était sauve. Mais ils étaient tous inquiets concernant le sort de Thorin. Le prince avait perdu connaissance et ils craignaient tous pour sa vie.
Ça vous a plu...?
Une review?
Donc maintenant vous avez confirmation que ce n'est pas Azog qu'Azru recherche pour se venger.
Vous avez du comprendre qui c'était et pourquoi elle veut sa vengeance. Non?
Cela pourra faire parti d'un autre flashback.
Prochain chapitre : revirement de situation.
