Bonjour à tous,

Chapitre flashback concernant la période 320 TA à 1098 TA.

Petit chapitre très court de seulement 1200 mots, je m'en excuse. Mais je suis tellement impatiente de passer à la suite que j'ai fait une sorte de résumé de la vie d'Azru sur cette période.

Promis le prochain sera plus passionnant. Un nouveau personnage va enfin arriver...

Bonne lecture.


Merci à Julindy, Aya72, PaulinaDragona et La plume d'Elena pour leur review.


de 320 TA à 1098 TA

Malgré le discours de Círdan, nombreux furent ceux qui doutèrent de la capacité de l'humaine à tenir un rôle aussi important que celui d'oracle. D'ailleurs, ceux-là même ne comprenaient pas pourquoi les Valar l'avaient choisi. Mais les mauvaises langues durent avouer qu'ils s'étaient trompés, car Amarthêl évoluait parmi eux sans faire de vagues et assurait parfaitement son rôle.

Peu de temps après sa présentation, les visions commencèrent à apparaitre. Elle dut faire un gros travail pour pouvoir les maîtriser et les interpréter. Avec le temps, elle put même les faire venir à sa propre demande sur des sujets bien précis, comme pour savoir si un voyage se bien se dérouler ou sur le futur d'un être en particulier. On lui apprit également la diplomatie, la politique et différents moyens de parlementer avec tact pour arriver à se faire comprendre.

Círdan l'accueilli au Lindon à chaque fois qu'elle n'était pas en mission, car ce fut lui qui la prit sous son aile. Il croyait en elle, mais il ne pouvait se permettre de la laisser vagabonder seule en Terre du Milieu. Pour lui, elle était encore trop immature et imprévisible comme les Hommes. Dès qu'elle sortait de ses frontières, elle était accompagnée par des soldats Noldor, des réfugiés du Beleriand que Círdan avait accueilli avec leur Roi Gil-Galad. Ces guerriers expérimentés avaient connu les guerres du Premier Age, celle de l'Eregion et de la dernière grande guerre. Peu d'entre-eux étaient encore présents, et plus les années passaient, plus ils ressentaient l'appel de la mer.

Au bout de quatre siècles, elle avait traversé l'Eriador, le Rhovanion maintes et maintes fois. Au début Amarthêl ne voyait pas cette compagnie d'un mauvais œil, mais elle avait fini par se sentir prisonnière de la surveillance rapprochée que lui astreignait Círdan. Elle avait beaucoup étudié, lu des ouvrages forts intéressants et contemplé d'un regard envieux les cartes des territoires connus. Ses voyages avaient toujours été notifiés pour cause de messages à délivrer et soutiens à apporter. Elle rêvait d'aller voir ailleurs, sortir des routes qui mènent systématiquement d'une ville à une autre, s'aventurer et rencontrer des peuplades différentes. Et le plus important, elle souhaitait être libre. Elle alla donc voir le Sage et lui exprima sa gratitude pour ses enseignements et sa protection, mais que désormais elle allait voler de ses propres ailes.

Círdan n'eut guère le choix et ci-tôt elle prit la route.

Un sentiment nouveau la saisi, car la dernière fois qu'elle avait été seule sur les terres sauvages, s'était lorsqu'elle avait fui le Gondor. Mais il y avait une différence notable entre celle qu'elle avait été cinq siècles plutôt et celle qu'elle était devenue. Maintenant Amarthêl connaissait sa valeur et ses capacités, et plus aucune peur ne la tenaillait.

Elle erra donc sur et hors les chemins tracés, voguant au gré de son envie et de ses visions. Elle ne mit pas en pause son travail et continua à apporter ses messages à ceux qui étaient concerné. Mais elle n'agissait plus de la même façon. Étant donné qu'elle n'était plus accompagnée de ses gardes du corps, elle décida d'agir le plus souvent possible dans l'ombre, évitant les protocoles. Elle n'était pas toujours reçue de façon cordiale et l'hospitalité de certain était revoir, mais elle arrivait toujours à ses fins. Parfois elle s'attardait un peu plus longtemps que nécessaire chez ses hôtes, et en profitait pour accroitre ses connaissances des us et coutumes des différents peuples.

Durant plusieurs siècles, elle apporta son aide au Gondor dans sa lutte contre les Occidentaux. Elle en profitait à chaque fois pour se recueillir sur les tombes des ceux qu'elle avait connu et qui lui avait été chers.

Elle fit également une expérience singulière lorsqu'elle mit les pieds pour la première fois dans le Royaume des Elfes sylvestres du Nord. L'accueil avait été parfait, mais une désagréable sensation s'empara d'elle pendant son entretien avec le Roi. Il lui avait fait une demande des plus dérangeantes et malgré le fait qu'il soit tout comme Amroth, un Sinda, elle avait détecté un aura malsaine cachée au fond de cet Elfe. Elle avait fini par abréger son séjour.

En dehors de ses missions, elle voyageait de la côte Ouest à la Mer de Rhûn, de Ras Morthil à Angmar. Elle prenait aussi plaisir à se fondre dans la population, se faisant tantôt employer comme conteuse, ou comme dresseuse de chevaux – grâce à sa culture elfique qui lui permettait d'avoir un contact aisé avec les équidés -, mais aussi comme guide pour les voyageurs et caravanes qui désiraient traverser les régions inhospitalières. Elle fit ainsi de nombreuses expériences heureuses comme malheureuses.

Elle rendait également des visites régulières à Amroth. La Lorien était l'un des seuls endroits où elle se sentait apaisée et détendue. Ses conversations avec le Roi étaient toujours des plus intéressantes et ils entretenaient une relation d'amitié sincère et franche. Il l'avait même rendue complice de son amour impossible avec une Elfe sylvaine, Nimrodel. C'était une Elfe d'une grande douceur et d'une sensibilité extrême. Elle vivait dans la partie occidentale de la forêt dans les contreforts des Monts Brumeux. Leur amour était réciproque mais il devait rester caché, car une union entre un Sinda et une sylvaine n'était pas possible. Ils en souffraient terriblement. Alors Amarthêl servit à de nombreuses reprises d'alibi pour le Roi et elle l'aida à vivre son amour pour sa belle dès qu'il le lui demandait.

Dès la fin du neuvième siècle Amarthêl vit le Royaume d'Arnor se déchirer par des querelles fratricides. Elle ne put y faire quoi que ce soit. Les frères cadets ne voulaient entendre raison, alors elle se rangea derrière l'ainé, Amlaith, qui devint Roi de l'Arthedain. Néanmoins, elle avait pu voir dans ses visions que le destin de l'Arnor n'était guère réjouissant. Elle allait être vigilante et surveiller de près les événements de cette région. Son intuition lui indiquait clairement qu'un mal plus profond était en sommeil et que du Nord viendrait des difficultés inquiétantes.

Lorsque le premier millénaire du Troisième Age passa, Amarthêl commença à sentir le poids des années. Son mal-être n'était pas régulier et sa mélancolie allait et venait. Sur les routes, elle avait le loisir de beaucoup ressasser son passé, à tout ce qu'elle avait vécu de bon et de mauvais. Elle pensait régulièrement à son premier époux, Estelmo. Depuis Eärendil, elle n'avait jamais osé entreprendre une sérieuse relation avec quelqu'un d'autre. Elle avait eu des aventures mais rien de durable. De toute façon, elle ne voulait pas s'attacher et voir à nouveau ceux qu'elle aime partir avant elle.

Amarthêl n'avait pas coupé définitivement les ponts avec le Lindon et Círdan. Elle le tenait plus ou moins informé de ses missions. L'Elfe charpentier était sage et toujours de bon conseil, la rassurant et la confortant dans ses idées. D'ailleurs lui-aussi lui demanda conseil lorsqu'au début du second millénaire, elle accueilli, à intervalles réguliers, des êtres envoyés de Valinor. L'un après l'autre, les Istari débarquèrent au Lindon et Amarthêl les conduisit à chaque fois devant Círdan.

Les Istari étaient des Maiar, soit l'équivalent du serviteur de Melkor, Sauron. L'intuition d'Amarthêl concernant le futur de la Terre du Milieu était confirmée, sinon pourquoi Manwë aurait fait venir cinq Mages. Son pressentiment fut attesté lorsqu'elle rencontra le dernier des Magiciens, un certain Olórin. Cet Istar l'intrigua car bien qu'il ne paraissait pas être très puissant, elle devina en lui un être bien plus sage. Círdan jugea l'avis d'Amarthêl de bon augure et il remit à celui qui allait être nommé Gandalf plus tard, son anneau de pouvoir, Narya. Amarthêl et Gandalf devinrent amis et elle voyagea régulièrement avec lui.

Après ces cinq arrivées inhabituelles, elle n'eut pas le temps de chômer car un nouvel arrivant était sur le point de débarquer.

A suivre…


Oh oui je suis méchante de couper à un moment pareil. Je sais...

Bon, vous imaginez qui est ce nouvel arrivant?

Réponse dans 2 semaines

Biz

Sacrok