Hello !
Chapitre un peu en retard (enfin vous avez l'habitude... ToT) et malheureusement j'en suis pas hyper satisfait :/ (c'est une des raisons du retard btw)
Je sais pas, j'arrivais pas à trouver la bonne ambiance, le bon rythme... bref, j'ai quand même pondu un truc que j'espère... potable (bordel je déteste devoir parler d'un de mes écrits comme ça ToT). Et je suis déjà plus inspiré pour la partie 8 qui devrait mieux se passer o/
Dans tous les cas j'espère que ça vous plaira et que je vous décevrai pas ToT
Bonne lecture :D
OoOoOoOoO
Dites-le avec des fleurs, partie 7
Shura se figea.
- Allôôô ? Je suis navré, mais le propriétaire de ce téléphone n'est pas vraiment en état de vous répondre...
Le temps s'arrêta.
- Hmmm ? Monsieur... Attendez que je vérifie... Shura, voilà. Monsieur Shura ? Vous êtes là ?
La respiration du Capricorne s'accéléra. Autour de lui, le petit monde qu'il avait ameuté, paniqué, demeurait immobile, figé. Le temps s'était arrêté.
- Ah oui, vous êtes là. Je vous entends. Enfin, votre respiration. Donc, comme je vous le disais, poursuivit l'onctueuse voix, le propriétaire de ce téléphone est...
Une pause glaçante. Shura pouvait imaginer son interlocuteur faire une petite moue pensive.
- Pas mort, je vous rassure, mais pas très loin non plus, conclut la voix d'un ton presque moqueur. Enfin bref, pour vous répondre, ça va être compliqué, vous voyez ?
Pause à nouveau. Grommellements.
- Non, bien sûr que non vous ne voyez pas...
Puis, plus fort :
- Attendez, je vous montre !
Shura écarta le téléphone de son oreille, le mit en haut parleur. "DeathMask" envoyait un MMS. Il l'ouvrit, tremblant. Les Chevaliers du Cancer et des Poissons étaient écroulés à terre, au pied d'un arbre fissuré. Inconscients. Et il y avait du sang. Le temps s'était arrêté.
- Voilà ! s'exclama Hermès d'une voix satisfaite. Vous en pensez quoi ? C'est ma première photo prise avec un portable. Bon, c'est moins émouvant que les clichés à l'ancienne. Il n'y a pas de temps de pose, pas d'effort à faire, pas de galère pour les développer... Mais je dois avouer que c'est pratique. Sinon, j'aurais mis des jours à vous faire parvenir cette image, ç'aurait été dommage, hahaha.
- Que veux-tu, Hermès ? interrompit soudainement Athéna.
Le Capricorne était profondément choqué. Il avait débarqué inquiet et agité, et son état n'avait fait qu'empirer. Athéna n'avait pas tardé à comprendre l'imprudence commise par le Poisson et le Cancer. Elle s'en voulait terriblement : si elle était parvenue à restaurer les liens d'amitié et de confiance au sein de sa Chevalerie après la résurrection, Aphrodite n'aurait jamais eu cette idée stupide. C'était de sa faute. Oh, pas uniquement de la sienne : Camus, Milo, Seiya et Jabu, qu'elle avait appelés lorsqu'elle avait senti que Shura avait quelque chose de très grave à lui annoncer, détenaient une part de responsabilité - leurs visages crispés en témoignaient. Et au delà d'eux, l'immense majorité du Sanctuaire devrait avoir du mal à se regarder en face.
- Ce que je veux ? Ça, ma très chère sœur, c'est simple : ta tête ! Pas littéralement, bien sûr, j'en ferais quoi ? Mais, je veux que tu meurs. Je pensais que tu aurais compris, avec les bombes. De jolis bouquets, hmmm ?
- Pourquoi, Hermès ?
La voix de la déesse était fatiguée. Ce n'était pas la première fois qu'on voulait sa peau, et certainement pas la dernière. Il lui semblait parfois que son éternelle vie se réduisait à lutter contre des gens, en particulier des membres de sa famille, désireux de la tuer. Les premiers millénaires, cela avait pu être terrifiant, exaltant parfois. Puis une forme de lassitude s'était installée. Aujourd'hui, elle en avait juste marre. Ses réincarnations mouraient de trouille, faisaient de leur mieux avec leur "mission sacrée", avec l'enthousiasme de la nouveauté, mais la déesse était simplement fatiguée. Elle attendait que ça passe, Poséidon, Hadès, puis le silence et le noir d'un espace cosmique où elle flottait, entre vie et mort, sans regagner l'Olympe. Et on recommence quelques siècles - ressentis quelques instants - plus tard.
- Pourquoi ? Tu me demandes pourquoi ?
Le dieu avait l'air incrédule, sa voix devenant légèrement aigu.
- Oui, Hermès, répondit Athéna. Je te demande pourquoi. Parce que je ne comprends pas. La Terre ne t'intéresse pas, je ne t'ai jamais rien fait, pourquoi viens-tu me déranger alors que pour une fois je profite de...
- Tu ne m'as jamais rien fait ? répéta le dieu.
Il éclata de rire :
- C'est la meilleure ! Jamais rien fait ! Jamais, jamais rien fait ! Oh, qu'elle est adorable ! Par l'Olympe, ma sœur, tu devrais passer à la maison un peu plus souvent, ou au moins te tenir au courant des derniers potins... Mais ça, c'est trop bien pour toi, hein ? Les rumeurs, les cancans divins, ce n'est pas ton genre. Non, toi c'est l'humanité qui t'intéresse. Nous autres divinités, tu t'en fiches...
La voix d'Hermès s'était faite amère. Athéna soupira :
- C'est vrai, ma priorité c'est l'humanité. Mais ça ne veut pas dire que je ne me préoccupe pas de...
- Oh, arrête ! D'accord, tu t'en préoccupes, c'est pour ça que tu ne mets les pieds sur l'Olympe qu'une fois par millénaire, parce que Père t'a convoquée et que tu ne pouvais pas l'ignorer pour la énième fois, c'est pour ça que tu ne prends jamais de nouvelles, que tu n'es jamais au courant de rien. C'est pour ça que tu as demandé à Hébé des nouvelles d'Héraclès, alors que ces deux-là ont décidé de se séparer depuis, allez, une petite quinzaine de siècles ? Juste un exemple.
Athéna soupira, un peu gênée. Hermès comptait vraiment laver leur linge sale en public ? Et bordel, il n'essayait quand même pas de la tuer parce qu'elle s'était montrée négligente avec leur famille ? Enfin, son frère savait bien qu'elle ne supportait personne sur l'Olympe !
- D'accord, d'accord, lâcha-t-elle. Oui, je l'admets, j'ai coupé les ponts avec notre famille. Peut-être que si une partie n'essayait pas régulièrement d'envahir mon domaine et de détruire tout ce à quoi je tiens, les choses se seraient passées différemment. Mais ce n'est pas le cas. Et, comme Hadès est un dieu des Enfers, je suis une déesse de la Terre. Et j'y reste.
Elle fit une pause, inspira un grand coup, continua :
- Cependant, je ne vois pas le rapport avec toi. Tu n'es quand même pas en train de me dire que tu veux m'assassiner parce que je suis brouillée avec l'Olympe, si ?
Silence. Elle sourit rageusement.
- Oui, voilà, exactement ce que je pensais. C'est juste un prétexte pour te disputer avec moi maintenant, pour noyer le poisson. Donc maintenant, crache le morceau et dis-moi : qu'est-ce que tu veux, Hermès ? Nous sommes en paix, des accords ont été conclus. Les choses allaient mieux, après tout ce temps ! ... Qu'est-ce que tu veux ?
Le dieu resta silencieux quelques minutes, puis raccrocha sur un dernier soupir. Athéna ferma quelques instants les yeux. D'ac-cord. Il ne coopérerait pas. Bon, en soi, ça ne changeait pas grand chose à ses plans. Peu importaient les motivations profondes de son frère ; il s'était attaqué à elle et, plus grave encore, il s'en était pris à Aphrodite et DeathMask, ses Chevaliers, et avait mis en danger tout le monde au Sanctuaire en y semant ses bouquets explosifs. Il fallait agir.
- Jabu, va me chercher Shion immédiatement. Dis-lui de revenir avec des personnes de confiance pour aller affronter un dieu. Indique-lui qui est déjà ici, répète-lui ce qui est arrivé à DeathMask et Aphrodite. C'est bon ?
- À vos ordres, déesse.
La Licorne disparut. Athéna se tourna ensuite vers Shura, toujours hébété.
- Shura, appela-t-elle.
Pas de réaction.
- Shura, répéta-t-elle d'un ton plus ferme.
Le Capricorne cligna des yeux. Il avala difficilement sa salive.
- Déesse. Je...
- Il y a un lit, dans la pièce à côté. Je n'en ai plus besoin.
Le Chevalier secoua la tête :
- Je suis tout à fait...
- Va t'allonger, Shura, l'interrompit la déesse.
Elle ne haussa pas le ton, mais l'ordre était clair.
- Nous nous occupons de tout. Va te reposer.
Après une légère hésitation, le Capricorne acquiesça et partit dans la chambre. Athéna ferma soigneusement la porte derrière lui, tout en gardant un "œil" sur le cosmos de son Chevalier.
- Bon, fit-elle. Il n'y a plus qu'à attendre le retour de Shion.
- Déesse... commença Camus.
Elle l'encouragea à poursuivre d'un léger signe de tête.
- Vous... avez un plan ? demanda-t-il.
Elle sourit :
- Un plan ? Pas vraiment. Disons plutôt, un commencement d'idée. Plus important, je sais comment trouver Aphrodite et DeathMask.
- C'est vrai ? s'exclama Seiya, soulagée.
- Oui, si je le dis ! Je ne suis pas si démunie que ça...
Le Pégase se récria aussitôt :
- Jamais je ne...
- C'est une blague, Seiya, s'amusa-t-elle.
Elle s'assombrit légèrement :
- Cependant, la situation n'est pas rose.
- Hermès est un adversaire aussi puissant ? interrogea Milo.
- Hélas, oui... C'est pour ça que j'aurais bien aimé savoir ce qu'il voulait. Bien sûr, on l'affrontera dans tous les cas, mais mon frère est le genre de personne avec qui on peut toujours négocier. J'espérais pouvoir acheter en quelque sorte notre tranquillité. Mais puisqu'il a décidé de se fermer comme une huître...
Camus toussota :
- Et vous n'avez aucun autre moyen de savoir ce qu'il vous reproche ? Vous ne connaissez vraiment personne sur l'Olympe qui pourrait vous renseigner ?
Athéna le regarda tristement :
- Je vois que mon altercation avec Hermès n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd... C'est vrai, je suis presque étrangère à ma famille, et j'ai trop peu de contacts sur l'Olympe pour...
Elle se figea, puis un sourire illumina son visage :
- Si ce n'est... murmura-t-elle sans finir sa phrase. Merci, Camus ! s'exclama-t-elle.
Elle frappa dans ses mains :
- Puis-je vous demander de quitter la pièce, messieurs ? Faites patienter Shion lorsqu'il arrivera avec les autres, et attendez que je vienne vous chercher. Surtout, ne me dérangez pas, c'est clair ?
Perplexes, les trois Chevaliers acquiescèrent et quittèrent la pièce. La porte se referma sur eux et Athéna isola entièrement l'espace. Elle commençait à discerner une issue à la situation, une issue qui n'impliquerait peut-être pas de sacrifier la moitié des âmes du Sanctuaire. Mais si elle voulait avoir une chance, il fallait que tout se déroule dans une parfaite discrétion...
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Lorsque Shion arriva, Milo, Camus et Seiya attendaient toujours dehors. Le pope était accompagné de Jabu, bien sûr, et avait récupéré en route Dohko, Mû, Saga, Aiolia et Ikki. Inutile de mettre le Sanctuaire en panique dès maintenant en réveillant tout le monde. Il s'était donc contenté des personnes que le hasard avait mis sur son chemin.
- Où est Athéna ? demanda-t-il aux trois Chevaliers déjà sur place.
- Toujours à l'intérieur, répondit le Verseau en haussant les épaules.
- Le bâtiment est complètement isolé, comme s'il avait été envoyé dans une autre dimension, marmonna Saga. C'est impressionnant.
Shion étouffa un soupir :
- Je suppose qu'on n'a plus qu'à attendre...
- Cela veut peut-être dire que la situation n'est pas aussi urgente qu'elle en a l'air ? lança Aiolia.
- Si on se fait attaquer par Hermès... objecta Saga.
- Oui, effectivement, admit le Lion.
Ils retombèrent dans un silence inconfortable.
- Ce que je peux dire, intervint doucement Jabu, c'est qu'Hermès avait l'air particulièrement menaçant envers Athéna, en tout cas c'est l'impression que j'ai eu lorsqu'il a appelé.
Il fit une pause.
- Et Aphrodite et DeathMask avaient vraiment l'air m... mal en point, acheva-t-il. La situation est urgente, mais je suis sûr qu'Athéna a une bonne raison de nous faire attendre. Elle prépare sûrement quelque chose. Alors, on devrait juste attendre et être patients.
Il sourit et rejoignit Seiya, se plaçant à ses côtés.
- Il a raison, acquiesça Mû. On n'arrivera à rien en échafaudant des hypothèses sur du vide. On devrait essayer de se détendre.
- Je vais aller fumer par là-bas, indiqua Ikki. Vous me prévenez si quelque chose se passe.
Assez rapidement, tout le monde se dispersa. Finalement, ne restèrent que Shion et Dohko. La Balance étouffa un rire :
- Je vois que les jeunots nous laissent le sale boulot.
- Je trouve ça scandaleux, marmonna le pope.
- Au moins ils nous laissent tranquilles.
- Maigre consolation...
- Tu aurais préféré qu'ils restent tous plantés là avec un air stressé ?
Shion grimaça :
- Athéna m'en préserve... Finalement, qu'ils aillent faire des bêtises dans leur coin, c'est beaucoup mieux comme ça...
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- Qu'est-ce qu'elle vous a dit, Athéna ? Qu'est-ce qu'elle est en train de faire ?
Sans répondre, Seiya attrapa la main de Jabu. La Licorne referma ses doigts sur ceux du Pégase.
- Elle n'a pas dit grand chose, finit par répondre ce dernier. Mais elle... Je crois que Camus lui a involontairement donné une idée.
- Ah bon ?
- Oui, il lui demandait si elle ne connaissait pas quelqu'un sur l'Olympe qui pourrait lui dire ce qu'Hermès voulait exactement, et elle s'est illuminée...
Seiya eut un large sourire :
- Tu aurais dû la voir ! Un vrai petit soleil !
- Tu l'adores vraiment...
- C'est ma déesse, c'est normal !
- T'étais pas comme ça, quand on était gosses, pourtant...
- Oui, à l'époque c'était plutôt toi qui étais dévoué. Mais bon, voilà, y a eu des trucs.
- Et quels trucs...
Ils se sourirent en silence.
- Tu crois que ça va bien se passer ? demanda Jabu, l'air brutalement inquiet.
- J'espère.
La Licorne hocha la tête.
- J'ai peur, avoua-t-il.
- Je serai là, essaya de le rassurer Seiya. Hé, j'ai une armure divine ou j'en ai pas ?
- Je m'inquiète pour toi aussi... Je n'ai pas envie de te perdre. Ça a déjà failli arriver.
Spontanément, Seiya le prit dans ses bras.
- Ça n'arrivera plus, marmonna-t-il contre son oreille. Je te le promets. J'ai pas l'intention de mourir bêtement alors que tout semble enfin s'arranger et qu'on commence à... à communiquer, au lieu de juste faire les autruches. Et t'as pas intérêt non plus à...
- Promis. Et faudra qu'on continue à... communiquer. Quand ce sera fini.
Le Pégase hocha la tête. Ouais. Communiquer. Hmmm. Communiquer, et peut-être même arrêter d'utiliser des euphémismes pour parler de leur relation naissante. Il cligna des yeux. Il venait bien de penser "relation naissante" ? Il resserra doucement son étreinte autour de Jabu, qui savourait le câlin apparemment sans se poser de questions. Oh merde, oui, ils étaient presque ensemble !
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De leur côté, Camus et Milo s'étaient installés dans un coin tranquille. La seule personne dans leur champ de vision était Ikki, qui fumait en regardant dans la direction opposée. Il ne semblait pas les avoir vus.
- Bon, puisqu'on est seuls... commença Milo.
- Je peux peut-être t'embrasser ?
- Ouais, on va commencer par là, rit le Scorpion.
Camus l'embrassa. Milo savoura le baiser. Il avait parfois encore du mal à réaliser qu'ils s'étaient remis ensemble. Après s'être quittés, ignorés, s'être dit et répété que c'était définitif, qu'ils ne parvenaient plus à fonctionner à deux. Visiblement, l'arrivée d'un nouvel ennemi, peut-être d'une nouvelle guerre, avait suffit à les remettre ensemble. Le Scorpion se sentit trembler. Et si... une fois la paix revenue, ça recommençait ? L'éloignement, les silences, le long déclin de leur relation ?
- Milo, tout va bien ?
Il secoua la tête.
- Je sais pas. On s'entend bien, tous les deux, non ?
- Oui, sourit Camus. On s'entend bien, on peut le dire comme ça. On s'entend même très bien.
Il se tut un bref instant, puis ajouta :
- Et moi, je crois que je t'aime, Milo.
- Ah.
- Oui. Ça n'a pas l'air de te plaire ?
- Si, si. Et je t'aime aussi.
Il passa une main distraite dans les longs cheveux de son amant. Ils étaient toujours aussi agréablement au toucher, glissant entre ses doigts comme le courant d'une rivière.
- Milo, je sens bien que ça ne va pas. Qu'est-ce qui se passe ?
- Hmm.
- Si c'est Hermès qui t'inquiète... Je suis sûr qu'on s'en sortira. Athéna avait l'air plutôt optimiste, non ? Cette fois, on ne mourra pas.
Le Scorpion le fixa quelques instants. Puis lâcha :
- Oh merde, c'est vrai qu'on va encore risquer notre peau.
- Ce n'était pas ça qui t'inquiétait ? répliqua Camus, incrédule.
Le Verseau éclata de rire. Milo laissa échapper un ricanement.
- Oui, bah, chacun ses priorités, se justifia-t-il.
- Certes. Et du coup, qu'est-ce qui te préoccupe ?
- Maintenant ? Hermès, grâce à toi. Et puis aussi... est-ce que ça ne va pas recommencer ?
- Quoi ?
Milo chercha ses mots :
- Je sais pas, je... Ce qui s'est passé après la résurrection, quand on n'arrivait pas à parler, à communiquer...
- Oh.
- Enfin, on est déjà passés par là, y a pas de raison qu'on fasse les mêmes erreurs.
Silence.
- Je suis désolé, Camus, je me sens vraiment stupide, je m'inquiète pour rien.
- Pas pour rien. T'es pas stupide. Et écoute, on verra bien. Moi je crois que ça ira. Il faudra juste... je ne sais pas, faire attention, communiquer. C'est plus facile à dire qu'à faire, OK. Mais on y arrivera.
Le Scorpion hocha la tête. Il posa la tête sur l'épaule de Camus, puis demanda :
- Tu crois qu'on pourrait reprendre au moment où tu m'emb...
- Eh, les tourtereaux, ramenez-vous ! les interrompit soudainement Ikki. Je savais bien que je vous avais vus par ici. Athéna vient de sortir, tout le monde attend.
Les deux Chevaliers se levèrent en soupirant.
- Quel sens du timing, ronchonna Milo. Honteux...
- Oh perso j'avais fini ma cigarette, ricana le Phénix. Du coup, ça m'arrange de pas être tenté d'en reprendre une autre.
- Le malheur des uns fait le bonheur des autres, lâcha Camus d'un ton fataliste.
- Exactement ! Et maintenant, on se magne, conclut Ikki.
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Athéna se tenait debout aux côtés de Shion, l'air confiant. Seiya trouvait cette expression rassurante. Il lui semblait que la déesse lui promettait que tout se passerait bien.
- Dohko, Seiya, Jabu, Saga, Mû, Aiolia... et Ikki, Camus, Milo... Merci d'être venus, même si je me doute que Shion ne vous a pas forcément laissé le choix. Je vais commencer par la bonne nouvelle : j'espère régler cette affaire avec Hermès sans avoir à mobiliser tout le Sanctuaire.
Elle fit une pause.
- Je ne peux pas vous en dire trop, mais de nouveaux éléments sont venus modifier ma perception de la situation. Cependant, nous devons quand même secourir Aphrodite et DeathMask et nous n'avons pas vraiment le luxe de contacter gentiment Hermès pour discuter. Donc, nous partons immédiatement voir mon frère... quitte à devoir l'affronter. Mais nous chercherons à éviter autant que possible le combat. Je vous le répète, Hermès est dangereux. Et, contrairement à mes oncles, il habite son véritable corps, qui est en pleine possession de ses moyens et ne sort pas d'un long sommeil ou je ne sais quoi.
Son regard parcourut le groupe :
- Soyez très prudents. C'est clair ? Bien. DeathMask a eu la présence d'esprit de nous transmettre une localisation dans son dernier SMS, mais il est probable qu'Hermès se soit déplacé depuis. Heureusement, Camus et Milo m'ont ramené de quoi le retrouver.
Elle sortit la plume frémissante, toujours emprisonnée dans un sachet plastique, de sa poche. Shion jeta un regard surpris puis agacé aux deux Ors. Alors comme ça, on lui faisait des cachotteries... ? Milo esquissa un sourire crispé en guise d'excuse.
- Cette plume appartient à mon frère. Il a dû la laisser tomber en posant un de ses bouquets explosifs. C'est une chance qu'elle ait été trouvée... car lorsqu'elle sera libérée, elle volera aussitôt jusqu'à son maître ! Nous n'aurons donc qu'à la suivre pour trouver sa cachette.
Elle s'interrompit.
- Je dois aussi vous prévenir, reprit-elle avec une grimace. Il est possible que d'autres divinités aient aidé Hermès dans cette affaire. Normalement, elles n'interviendront pas, mais... on ne sait jamais. Donc...
- On sera prudents, compléta Shion avec un sourire.
La déesse hocha la tête :
- Exactement. Bon, préparez-vous, je vais lâcher la plume et elle va très, très vite.
Elle ouvrit délicatement la pochette. La plume jaillit aussitôt du plastique et disparut dans les airs.
- Elle n'était pas aussi rapide lorsque je l'ai trouvée, après l'explosion, marmonna Milo.
- Oh, lui répondit Athéna, elle était sûrement épuisée après avoir été prise dans l'explosion, précisément. Et du coup, là, elle est en forme.
- Heu... intervint Jabu. On devrait peut-être la rattraper, non ?
La déesse hocha la tête et s'élança à la poursuite du petit point blanc qui brillait encore dans un coin de ciel, suivie aussitôt par ses Chevaliers.
